Rapport Diagnosric Commune SIDI ABDELKRIM
Rapport Diagnosric Commune SIDI ABDELKRIM
Rapport Diagnosric Commune SIDI ABDELKRIM
de la commune rurale de
SIDI ABDELKRIM
Janvier 2008
SOMMAIRE
I. Eléments de Cadrage ................................ ................................ ................................ ................... 3
1. Contexte général de l’étude ................................ ................................ ................................ ...... 3
2. Démarche méthodologique................................ ................................ ................................ ...... 3
2.1. Les principes méthodologiques ................................ ................................ ........................ 3
2.2. Les phases méthodologiques................................ ................................ ............................ 4
3. Difficultés rencontrées................................ ................................ ................................ ............. 5
3.1. Recensement des données................................ ................................ ................................ 5
3.2. Participation des acteurs ................................ ................................ ................................ .. 5
II. Introduction ................................................................................................................................ 5
III. Présentation générale de la commune ................................ ................................ ...................... 6
IV. Les questionnements liés à la démographie ................................ ................................ .............. 8
V. Un habitat traditionnel et des services sociaux insuffisants................................ ........................... 9
1. Habitat................................ ................................ ................................ ................................ ..... 9
2. Infrastructures routières ................................ ................................ ................................ ............. 10
3. Education ................................ ................................ ................................ ................................ .. 11
4. Santé ................................ ................................ ................................ ................................ .......... 12
VI. Analyse économique ................................ ................................ ................................ .............. 14
1. Généralités................................ ................................ ................................ ............................. 14
2. Agriculture................................ ................................ ................................ ............................. 14
3. Elevage ................................ ................................ ................................ ................................ .. 16
3. Aviculture ................................ ................................ ................................ .............................. 17
4. Services et commerce................................ ................................ ................................ ............. 17
5. Artisanat ................................ ................................ ................................ ................................ 18
VII. Capacité des acteurs publics et institutionnels ................................ ................................ ........ 18
1. La commune................................ ................................ ................................ .......................... 18
1.1. Ressources humaines de la commune ............................................................................ 18
1.2. Services de la commune ................................ ................................ ................................ . 18
1.3. Ressources financières ................................ ................................ ................................ ... 19
2. Acteurs de la société civile................................ ................................ ................................ ...... 20
VIII. Les axes stratégiques de développement de la commune................................ ........................ 20
1. ................................................................................................................................................... 20
2. Tableau des forces et faiblesses par secteur d’activité ................................ ............................. 20
1.1. L’hypothèse basse ................................ ................................ ................................ .......... 25
1.2. L’hypothèse haute................................ ................................ ................................ .......... 26
1.3. L’hypothèse moyenne ................................ ................................ ................................ .... 26
Cette hypothèse répond à un compromis entre les deux précédentes : la première se base
essentiellement sur le développement social, la seconde sur le développement économique
impliquant un changement des mentalités dans la gestion de la production. Ses objectifs spécifiques
sont donc :..................................................................................................................................... 26
3. L’hypothèse haute de développement : cadre logique................................ ............................. 28
4. Commentaire de la matrice stratégique................................ ................................ ................... 33
IX. Annexes................................ ................................ ................................ ................................ . 34
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I. Eléments de Cadrage
L’Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH), lancée par Souverain le 18 Mai 2005,
vient justement pour alléger ces déficits sociaux. Elle constitue un jalon essentiel dans le processus de
développement durable misant sur l’effort collectif et participatif.
Le but est de contribuer à la mise en œuvre d’un processus d’animation du territoire, piloté par
les collectivités locales, visant à assurer un développement humain en faveur de toutes les couches de
population des communes de la Province de Settat, dans un cadre participatif et dans le respect des
principes et de la démarche de l’INDH.
A cet effet, l’enjeu est donc de créer une dynamique d’acteurs à même de maximiser les
potentialités de développement des communes et de minimiser les risques de leur fragilisation. Cet
objectif ne peut être atteint que par la mise en place d’une démarche pragmatique de construction du
territoire qui se situe sur le court et moyen terme tout en anticipant le long terme.
Faire émerger des logiques territoriales porteuses de dynamiques d’acteurs, renforcer les capacités des
communes et susciter une approche stratégique sont les objectifs majeurs de cette consultation.
2. Démarche méthodologique
3
Les voies d’évolution de la commune vers un développement durable sont approfondies à travers les
questions suivantes :
Quels sont les déterminismes externes qui pèsent sur le futur (capacités d’intégration)?
Quelles sont les ressources mobilisables au niveau local (humaines, financières, physiques)?
Quelles alternatives pour orienter le développement futur (capacités d’apprentissage)? »1
La démarche s’appuie sur la collecte de l’information quantitative et qualitative et sur son analyse à
divers niveaux. D’abord une analyse par groupe d’information et ensuite une analyse transversale de
l’information et des données des différents volets en mettant l’accent sur l’interdépendance des
secteurs et leur interaction. Cette démarche se base sur l’analyse de l’évolution de la dynamique
démographique dans sa relation avec l’économique, le social et le culturel.
Le cadre ainsi décrit, atteste que la présente consultation est menée dans un contexte bien particulier :
d’une part, la nécessité pour la Province de Settat d’aller de l’avant tout en se mettant au diapason des
stratégies et priorités du Maroc et d’autre part, la nécessité de repositionner les différentes communes
de la Province à la fois en valorisant leur potentiel et en respectant leurs spécificités et leurs
complémentarités, le tout dans une articulation globale pour assurer leur intégration, provinciale,
régionale, nationale et pourquoi pas internationale.
Phase d’enquête terrain qui démarre au lendemain de la réunion de sensibilisation par les
activités suivantes :
Finalisation de l’identification des acteurs ;
Organisation des entretiens avec les divers acteurs publics, économiques, sociaux …;
Visite du territoire communal ;
Réalisation des entretiens qualitatifs individuels ;
Recensement des données quantitatives manquantes ;
Réalisation des rencontres avec les populations ;
Observation géographique et physique des diverses composantes du territoire communal ;
Localisation des données sur les cartes ;
Analyse des différents volets (démographique, physique, social, économique,
institutionnels….) ;
Analyse transversale des diverses parties dans leurs liens et interactions ;
Formulation des hypothèses de développement (3) ;
Déclinaison de l’hypothèse haute en stratégie d’action (cadre logique) ;
Rédaction des diagnostics.
1
Voir Jean Lapèze, « Programme et stratégies de développement territorial », Fragments de cours, Université Pierre
Mendès France, Grenoble II, France, 2005.
4
Phase d’analyse et de rédaction : pendant les enquêtes, l’équipe procède au fur et à mesure à
l’analyse des informations recueillies. Ensuite, sur la base de ces analyses, le rapport de
diagnostic est rédigé.
3. Difficultés rencontrées
Les difficultés rencontrées résident essentiellement à deux niveaux :
Il est également quelquefois difficile d’accéder à l’information soit parce que les services n’ont pas été
saisis directement et officiellement, soit qu’il fallait attendre l’accord de leur administration centrale et
ce malgré le travail de sensibilisation réalisé.
II. Introduction
Le Maroc a, depuis les dernières années, commencé à donner une importance particulière au
développement local à travers le long processus de décentralisation engagé depuis les années 60,
consolidé par diverses révisions des chartes : communale, provinciale et régionale. D’autres politiques
sont venues soutenir ce processus dont essentiellement les divers plans de développement socio-
économique et les dispositifs d’aménagement de territoire (plans de développement, schéma régionaux,
schéma national d’aménagement de territoire,…).
5
Cette participation se concrétise à travers leur implication à l’élaboration du diagnostic, à
l’identification des axes stratégiques de développement de la commune, à l’élaboration des plans de
développement et des projets qui permettent de les concrétiser.
Ainsi, ce rapport se propose de présenter l’analyse des différentes composantes de la vie de la
commune de Sidi Abdelkrim que ce soit dans ses aspects physiques, démographiques, sociaux,
économiques ou institutionnels, dans le but de comprendre le cadre dans lequel s’inscrit le
développement humain du territoire, les axes d’orientation stratégique possibles et une matrice
stratégique.
Ce diagnostic a été réalisé grâce à la participation des élus, des autorités locales, des cadres de la
commune, des groupements professionnels, des agriculteurs, des responsables du secteur de
l’éducation et de la santé ainsi que des autres services extérieurs, des associations, des coopératives et
de la population locale que nous remercions tous pour leur contribution et leur disponibilité.
L’ensemble des localités du territoire de Sidi Abdelkrim sont ouvertes sur un ensemble d’accès dont le
plus important est la route nationale N11 via la route régionale 305 reliant Ben Ahmed à El Gara. Le
territoire de la commune est traversé à l’Est, sur un tronçon de 8,5 Km, par la route provinciale
aménagée en tout venant, la P3631, reliant le territoire à Mediouna (Casablanca). Un réseau de pistes
communales de 41 km relie l’ensemble des douars de la commune.
L’événement économique important de la commune de Sidi Abdelkrim est la tenue du souk annuel de
vente de petit- pois qui se tient chaque année pendant la période de mars à juin.
Le nom de Sidi Abdelkrim tient au nom d’un marabout dont la tombe se trouve dans le cimetière du
centre de la commune.
La commune est située au Nord de Ben Ahmed. Limitée au Nord par la commune Ouled Sebbah et
Lahlaf (Ben Slimane). A l’Est, elle est limitée par les communes M’Garto et Ain Dorbane. A l’Ouest,
elle est bordée par la commune de Riah. Au sud, elle est limitée par les communes de Bouguergouh et
de Ain Dorbane.
La commune est distante de 1a ville de Ben Ahmed de 8 km, de 14 km d’El Gara, de 27km de
Berrechid et de 40 km de Casablanca.
La commune couvre une superficie de l’ordre de 98 km², soit 0,96% de la superficie totale de la
province de Settat. Selon le recensement de 2004, la commune regroupe une population de 8.903
habitants dont 47% de femmes. Le nombre de ménages est de 1.341 (RGPH 2004) réparties sur 16
douars et sous douars qui sont répartis sur deux machiakha comme suit :
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Machiakha Hamdaoua
AKKARA
FANDAQ
LAABADLIYA
LAGHZAWNA
LAKHADARIA
LAKHYAYTA
OULAD BOUYA LAMKADEME
SGHARNIYA
Les douars sont dispersés sur le territoire communal ce qui ne manquera pas de poser des problèmes
d’accessibilité aux différents services de base.
D’un point de vue climatique, elle présente les caractéristiques de la région du bassin de la Chaouia,
c’est à dire bénéficiant d’un climat semi aride à pluviométrie moyenne annuelle de 350 mm. Les
températures moyennes sont variables entre 5 à 25°C, et elles sont fortement influencées par les
courants chauds en période sèche, où elles peuvent dépasser 40° C.
D’un point de vue physique, le territoire de la commune appartient à la plaine de Berrechid qui
appartient à la mésète côtière marocaine. Il est situé au pied de flexure du plateau crétacé, de faible
altitude avec des pentes légèrement inclinées vers le Nord-ouest. Son relief est dominé à 50 % de
plateaux, de 10 % vallées et cuvettes et 40% de plaine.
Les sols sont hétérogènes, dominés par la classe dite Dendoune qui couvre une superficie de 3.800 ha,
soit 64%, suivi de la classe Tirs de 2.000 ha (33%) qui est la plus fertile, puis Lahrache 200 ha (3%).
D’un point de vue hydrographique, le territoire de la commune de Sidi Abdelkrim est traversé par une
multitude de petits oueds (Chaabas) qui prennent naissance sur le talus de la flexure Sud dont le plus
important est Oued Zririf .Ce dernier était à l’origine de plusieurs inondations dont les plus
meurtrières sont celles de 2002. Auparavant, ces terres regorgeaient d’une multitude de sources dont
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une seule est pérenne de nos jours (Ain Lakhmiss). Cette source continue de desservir tous les douars
avoisinants en eau domestique, faute de manque de point d’eau collectif aménagé à l’ouest du
territoire. Selon, les travaux de sondage dans la région, il parait qu’il y a un potentiel important en eaux
souterraines.
Cette décroissance s’accompagne d’une croissance du nombre de ménages nettement inférieure à celle
de la province (1,34% contre 2,67% entre 1994 et 2004), alors que la taille des ménages est en légère
baisse, mais reste supérieure à celle de la province (6,64 contre 5,74 en 2004).
Par ailleurs, le déficit d’enfants de moins de six ans montre bien qu’il y a un phénomène d’émigration
(-2,3% pour les garçons et -3,5% pour les filles) alors que la croissance des 15 à 59 ans (0,8% pour les
hommes et 0,6% pour les femmes) correspond au passage d’une tranche d’âge à une autre entre les
deux recensements pour ceux qui sont restés. Cette assertion trouve d’ailleurs confirmation dans le fait
que les moins de quinze ans représentaient 39% de la population en 1994 et 33% en 2004.
Si cette jeunesse constitue, aujourd’hui, un potentiel humain considérable, utile pour le
développement économique et social de la région, elle impose également des besoins incontournables
à satisfaire en matière d’éducation.
Par ailleurs , la tranche d’âge des 6 à 14 ans a enregistré un déficit annuel de l’ordre de -1,5%( -1,8%
annuel pour les garçons et de -1,3% pour les jeunes filles).Ce qui illustre bien le phénomène de
précarité et de pauvreté. Cette tranche vulnérable de la population est prédisposée dans la plupart des
cas, à être employée dans les travaux de champs (récolte de petits pois, de lentilles et de fève…) et
comme aides ménagères dans les maisons de Casablanca et Berrechid.
On note aussi qu’un bon nombre de familles a migré dans les villes limitrophes pour permettre à leurs
enfants de continuer leurs études après le primaire à cause de l’absence de collège dans la commune.
Cependant, cette tranche d’âge représente encore 22% de la population, ce qui pose la question de la
capacité des activités économiques pratiquées dans la commune à pouvoir les intégrer dans un futur
marché du travail. Cette question est d’autant plus aigue que la majorité d’entre eux sont illettrés et
auront donc peu de chance de réussir une intégration dans vie active. Nous avons d’ailleurs rencontré
un certain nombre d’entre eux qui sont revenus dans la commune pour travailler dans l’exploitation
familiale quand celle-ci le permet. Ceci pose donc également la question des capacités du système
éducatif, sur lequel nous reviendrons plus avant
De fait, après une enquête menée auprès des services de l’état civil, l’accroissement naturel de la
commune semble relancé avec un accroissement naturel de 0,86% en 2005 à 0,91% en 2007 avec 510
naissances et 69 décès durant cette période. Selon les donnés monographiques de la commune, le taux
de natalité est de 3% et le taux de mortalité n’est que de 0,10%.Cette tendance s’accentuera en fonction
de l’amélioration des conditions de vie (accès aux infrastructures sanitaires, conditions d’habitation,
scolarisation et alphabétisation plus poussées, etc.), étant donné que les activités de diversification des
revenus se font dans les pôles économiques limitrophes Berrechid et Casablanca (20 à 40 Kms).
8
Ainsi un bon nombre d’ouvriers et commerçants font la navette entre leurs douars respectifs et ces
centres.
Par ailleurs, nos entretiens nous ont également permis de déceler un faible mouvement d’émigration
vers l’étranger. Dans de nombreux cas, ces migrants reviennent dans la commune pour construire une
maison de villégiature.
Enfin, si la population active a ostensiblement augmenté entre les deux recensements passant de 52 à
57% de la population totale, il faut noter une légère régression de l’activité féminine (-0,24%) au
contraire de l’activité des hommes qui continue de croître (0,13%), ce qui semble dénoter d’une
certaine diversification des activités essentiellement pour les hommes. Cette diversification par ailleurs
se caractérise par la pluriactivité liée au négoce du bétail à viande, à la vente des produits maraîchers
sur les nombreux souks avoisinants (oignons, pommes de terre, tomates, épinard, etc.) et surtout le
commerce sur place du petit pois, la caractéristique du territoire, la location de tracteurs et de
moissonneuses batteuses pendant les opérations de labour et de moisson ainsi que le transport de
marchandises qui prend une part croissante de l’activité avec 63 camions, 17 voitures de transit et 36
pick up appartenant à des transporteurs locaux (source : Cheikh de la commune).
Il semblera donc important d’essayer de structurer ces activités surtout pour le commerce de petit pois
qui est la caractéristique du territoire de Sidi Abdelkrim afin qu’elle puisse mieux se développer et
profiter au plus grand nombre.
1. Habitat
La majorité des maisons construites dans les douars sont de type rural (94,3%) alors que les maisons de
type sommaire ne représentent que 2,6%. Selon les statistiques de RGPH, l’habitat rural a augmenté de
10% au niveau communal et de 13% au niveau provincial. Quant à l’habitat sommaire, il a régressé de
9% au niveau de la commune et de 1% seulement au niveau provincial. Ainsi, 94,7% des habitats sont
des maisons de propriété. Le pourcentage des propriétaires a augmenté de 2,7% presque identique ? A
celui de la province, soit une augmentation de 3%. Il n’y a pas de plan d’aménagement de la commune.
Bien qu’apparaissent aussi de nouveaux type d’habitat construits par les MRE ou des personnes issues
de la commune mais résidant ailleurs, ce qui explique à la fois le recul de l’habitat sommaire et la
croissance du statut de propriétaire.
Les maisons rurales sont construites en roches calcaires réparties sur un seul étage en 2 ou 3 pièces en
moyenne. Chaque pièce abrite un foyer (Kanoun) avec une grande pièce réservée aux activités
communes telles que la cuisine, la réception des hôtes, la salle de télévision…etc. La tendance des
jeunes couples est de s’installer à côté de la famille du mari dans un local situé à côté de la maison
familiale, ce qui explique en partie la croissance du nombre de ménages (considérant qu’il existe un
ménage par unité d’habitat). Cette structure est liée à la prédominance du statut patriarcal de la société
rurale dans la Chaouia et qui pose aujourd’hui un problème de cohabitation entre générations au sein
de la commune (sur la base des entretiens 2008).
9
A noter également que 4,8% des logements sont reliés au téléphone fixe, 42 % des ménages disposent
de téléphone mobile, ainsi que 47,3 % ayant un téléviseur (RGPH 2004). Ces chiffres sont révolus en
fin 2007, les équipements de logement ont beaucoup progressé depuis 3 à 4 ans.
Par ailleurs, aucun douar n’est équipé de réseau d’assainissement groupé et seulement 0,5% de l’habitat
est doté en eau potable par branchement individuel (RGPH 2004). Actuellement, selon les services de
l’ONEP, trois douars ont été desservis en eau potable regroupant une population de 1.500 habitants,
soit un taux de desserte de 17%.
L’eau est donc fournie par 6 bornes fontaines (BF) qui desservent 3 douars de Sidi Abdelkrim à partir
de l’adduction de Ben Ahmed. Mais la majorité de la population (84%) utilise les puits pour satisfaire
leurs besoins en eau. Ces puits sont au nombre de 40 dont 6 sont communautaires et 34 propriété
privée. Faute de non entretien, un nombre de puits communautaires se dessèchent et n’arrivent pas à
satisfaire les besoins de la population tout au long de l’année. Les localités d’Ouled Amer et quelques
uns de Machiakha Hamdaoua s’approvisionnent en eau à partir de la seule source pérenne d’Ain
Lkhmiss localisée sur le douar de Zwayre.
Le territoire de Sidi Abdelkrim va bénéficier du projet d’adduction en eau potable à partir du barrage
de Tamsna dont l’étude est en cours. Les branchements individuels seront gérés par d’éventuelles
associations qui devraient être crées dans ce sens.
Comme le réseau public d’évacuation des eaux usées ne couvre que 0,1% du territoire de Sidi
Abdelkrim, 40,6% des ménages utilisent les fosses septiques et 48,8% utilisent des puits perdus. Avoir
l’eau à volonté au sein du foyer posera beaucoup de problèmes concernant son évacuation. Continuer
à avoir de l’eau courante sans penser à son traitement final ne fera qu’accentuer les problèmes
environnementaux. On n’est pas loin d’assister à un phénomène de rejets d’eaux usées aux alentours
des habitats, ce qui aggravera l’état de salubrité des douars. Même si ce programme n’est qu’à ses
débuts, aucun branchement individuel n’a été réalisé mais il a l’avantage de créer une dynamique autour
de l’organisation de gestion des points d’eau. Aux nouvelles associations de tirer avantage des offres
de partenariat avec la coopération italienne dans l’alimentation d’eau potable et d’autres ONG qui
travaillent sur cette problématique. Le robinet à la maison n’est pas seulement leur droit, mais aussi
leur principale tâche. Les aider à dérouler leurs tuyaux pour se servir de l’eau partager avec le Tadla au
sud dans le cadre de solidarité entre les bassins hydrauliques. Sûrement, la population trouvera le
moyen de tirer les leçons nécessaires si la formation et l’encadrement sont spécifiques et répondent aux
vrais besoins des acteurs ciblés.
D’après les services de l’ONE, et dans le cadre du programme d’électrification rurale généralisée
PERG, la totalité des douars de la commune de Sidi Abdelkrim sont dotés en électricité. 10% des
ménages utilisent l’énergie solaire. Le taux d’électrification en 2006 était de 84,95 %. Selon le service
financier de la commune, le taux actuel d’électrification est de 98 %.
2. Infrastructures routières
La longueur du réseau routier traversant la commune de Sidi Abdelkrim est de 57,5 kms.
Routes régionales : 8 kms ; il s’agit de la R305 reliant Ben Ahmed à El Gara, ouverte sur la
route nationale 11 (reliant Khouribga à Casablanca) ;
Routes provinciales : 8,5 kms ; il s’agit de la P3631, aménagée en tout venant et reliant Zaiyo à
Mediouna ;
Pistes communales : un réseau de 41 kms, reliant l’ensemble des douars de la commune. Elles
sont aménagées en tout venant dans les douars de Machiakha Hamdaoua, alors que ceux de
Machiakha Ouled Amer, surtout douar Béni Sektane, sont en mauvais états, non carrossables
pendant la période pluviale.
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3. Education
La commune Sidi Abdelkrim est dotée de 3 groupements scolaires pour l’enseignement primaire, qui
regroupent 1.250 élèves sur 1.931 enfants en âge de scolarisation (6-14 ans). Le taux de scolarisation
actuel est de 65 % dont 60 % sont des filles. Ces groupements sont :
Groupement scolaire Sidi Abdelkrim ;
Groupement Ain Lkhmiss;
Groupement Zwayre.
Ces groupements se répartissent en 3 écoles centrales et 7 écoles satellites.
L’analyse des données de RGPH (2004) révèle que pour la population en âge scolaire (6-14 ans), le
taux de scolarité était de 63% dont celui des filles est de 34%, supérieur à la moyenne provinciale
(51%). En comparant ces données aux taux de scolarisation calculé pour l’année 2006-2007, on
constate qu’il y a un accroissement accrue de ce taux surtout pour les jeunes filles, soit une
augmentation de 1,76% par rapport à l’année 2003-2004 par contre ce même taux a régressé de 0,88%
chez les garçons.
Selon les mêmes sources (RGPH 2004) et sur l’ensemble de la population âgée de 10 ans et plus,
56,4% sont analphabètes. Cette proportion est de 72,1 % chez les femmes et de 40,7 % chez les
hommes.
L’enseignement préscolaire est presque absent dans la commune, les écoles coraniques qui sont au
nombre de 20 perdent graduellement de leur attractivité et n’assurent que sporadiquement leurs tâches
éducatives. De même, la commune ne dispose pas de collège pour la poursuite des études secondaires.
Ce qui aggrave l’ampleur de la déperdition scolaire après le 6ème niveau surtout pour les jeunes filles,
soit 70% des garçons et 90 % des filles selon les estimations du corps enseignant.
Les entretiens réalisés avec le corps enseignant ont révélé que le manque de collège dans le territoire,
l’éloignement des établissements, leur délabrement, leur manque d’équipement en eau, électricité et
sanitaires, les groupements de plusieurs niveaux en une seule classe ainsi qu’un manque d’enseignants
accompagné d’un certain absentéisme chez les enseignants, ne favorisent pas l’augmentation du taux
de scolarisation. De plus, la situation précaire des familles et la faible activité des associations de
parents d’élèves, sauf celle de Sidi Abdelkrim, contribuent à l’abandon scolaire au profit du travail des
enfants surtout pour les garçons qui participent aux travaux agricoles et/ ou s’emploient dans les villes
voisines dans le secteur de l’agriculture mais aussi comme vendeurs sur les marchés ou dans des
activités du secteur informel. Comme nous l’avons mentionné supra, la structure de la population fait
très nettement apparaître ce phénomène. Cependant, certaines familles ont quitté le territoire pour
s’installer dans les villes limitrophes, surtout sur Ben Ahmed et El Gara, pour permettre à leurs enfants
de continuer leurs études dans le collège.
Les groupements scolaires Ain Lkhmiss et Sidi Abdelkrim présentent les plus bas indices : les taux de
23 et 24 élèves par enseignant et par classe, alors qu’ils sont de 30 élèves par classe et par enseignant
pour le groupement Zwayre. Par manque d’effectifs d’élèves par niveau, les classes sont souvent à
cours multiples à l’exception du groupement de Sidi Abdelkrim. Même si le taux de réussite dépasse
80%, Les enseignants jugent le niveau des élèves très moyen, pénalisé par un ensemble de contraintes
liées à la précarité et à lapauvreté des familles, au retard de développement, surtout au manque d’accès,
l’éloignement des établissements ainsi que le manque de conditions favorables (Toilettes, Eau, Cantine
et alimentation équilibré…).
.
A l’exception du groupement scolaire de Sidi Abdelkrim, les autres associations de parents d’élèves ne
sont pas fonctionnelles. Le manque d’encadrement pèse lourd sur un tel disfonctionnement. L’absence
d’objectifs clés depuis sa création ont aggravé la rupture des contacts entre l’école et la famille, ce qui a
terni l’image de l’école dans la société civile du territoire étudié. L’action doit se focaliser sur
11
l’encadrement des associations de parents d’élèves, sur leur implication dans la promotion de
l’éducation en mettant l’action sur le plus à gagner pour leur progéniture par la mise en place de
partenariats avec d’autres institutions de la société civile y compris la commune. Il ne faut pas s’arrêter
sur les préjugés qu'on a à propos des traditions et les mentalités des parents, mais agir pour les aider à
comprendre et assumer leur rôle dans l’amélioration de l’éducation de leurs enfants.
Comme l’exemple de l’association pilote du groupement scolaire de Sidi Abdelkrim, ses activités se
résument dans :
Recouvrement de 100 élèves de 100 cartables ;
Convention avec un médecin généraliste privé à Ben Ahmed pour bénéficier des soins gratuits
des élèves ;
Entretien des toilettes ;
Entretien en cours de la bibliothèque (1 salle de l’école) et achat de livres ;
Salle d’informatique dotée en 3 ordinateurs, fournis par des anciens élèves du groupement
scolaire.
Si les indicateurs scolaires paraissent conformes aux normes nationales, le problème subsiste au
niveau d'autres indicateurs de qualité limitant dangereusement la scolarisation dans le milieu rural et
surtout celle des filles. En effet, le manque de toilettes et l’eau à volonté et l’insécurité créée par
manque de clôtures dans les écoles perturbent les jeunes filles et le corps enseignant féminin.
Si le problème d'accès aux écoles est relatif et les indicateurs concernant le primaire sont améliorés,
mais dés qu’on passe au collège, les chiffres chutent par manque de structures éducatives dans le
territoire de la commune du fait de leur éloignement.
D’un autre côté, les collèges les plus proches se situent à El Gara (12km) et à Ben Ahmed (14km). Ici,
le manque de transport scolaire, la faible capacité d’accueil pour les élèves (nombre de lits limités à Dar
Talib et Dar Fatat) ainsi que la faiblesse des revenus des familles contraignent la plupart des parents à
stopper la scolarisation des enfants au niveau 6ème, surtout pour les jeunes filles. De fait, seulement 4 à
5 bourses sont attribuées pour continuer des études au collège. Ainsi, le taux de déperdition scolaire
dans la commune Sidi Abdelkrim est important et l’éducation des filles constitue un véritable
problème.
Faute d’objectifs stratégiques clairement définis en matière d'éducation des filles en milieu rural, ainsi
que les moyens qui seront consacrés à leur réalisation, l’école ne fera que perpétrer l’exclusion et la
pauvreté. Le hiatus entre l’école et son environnement s’accentue, l’implantation des écoles doit se
faire avec la concertation du corps enseignant. La société civile doit faire force de proposition, la
commune doit assumer sa responsabilité, faire comprendre aux décideurs qu’il ne suffit pas d’oeuvrer
pour la généralisation quantitative de la scolarisation, mais qu’il faut aussi penser au volet qualitatif qui
risque d’être un facteur d’échec.
Les propositions les plus pertinentes des parents et du corps enseignant sont axées sur l’installation
urgente de classes 7éme et 8éme dans l’école centrale de la commune, à l’instar de la commune voisine
de Sidi Eddahbi, et la création de cycles de formation professionnels courts pour permettre à des
adolescents récemment déscolarisés de retourner à l'école. En plus, le manque de réseau routier et de
pistes aménagées dans le territoire, surtout du coté Machiakha Ouled Amer, a freiné le développement
du transport en tout genre. Au moins une bonne accessibilité et l’entretien des voix de communication
assureront aux élèves d’être à l’heure en classe au collège.
4. Santé
La commune rurale dispose d’un seul dispensaire situé dans le douar de Sgharniya, construit en 1990.
Son action principale est la réalisation des programmes de santé :
Vaccination ;
Planification familiale ;
12
Suivi de grossesse ;
Consultation médicale et paramédicale et autres services …
Pour les moyens de mobilité, ce centre ne dispose pas d’ambulance. Quant aux ressources humaines,
elles se résument à une infirmière présente 4 jours par semaine. Presque pas d’action mobile. Les rares
interventions sont faites à l’école avec des moyens personnels du staff enseignant et de l’infirmière. Pas
de médecin affecté à ce centre ? Une sage femme est nécessaire pour les cas urgents. Avant tout, en
hiver, pas moyen de faire circuler une ambulance sur les routes argileuses, surtout pour les douars les
plus loin de Machiakha Ouled Amer.
Ceci illustre que ni les infrastructures ni les ressources humaines ne répondent vraiment aux besoins de
la population de la commune.
Accessibilité géographique
La population des douars de la Machiakha Hamdaoua (Sgharniya, Lghzawniya, Laabadliya), distante de
moins de 3 km, bénéficie des services du dispensaire alors que celle de Machiakha Ouled Amer situé à
plus de 4 km pour la majorité des douars et à 12 km pour les douars de Béni Sektane, Ouled Mhalla et
Ouled Lguezzare, juge la nécessité de créer un dispensaire supplémentaire plus proche d’eux pour
facilité leur accès. L’infirmière confirme que la majorité des habitants de ces douars, à cause de
l’éloignement du service de santé et de la difficulté d’accès, ne sont pas tous vaccinés. Ceci explique la
difficulté que rencontre la population de la commune pour accéder aux soins de santé de base. L’accès
aux structures d’accouchement nécessite plus de 10 km pour toute la population de la commune.
Etant donné le mauvais état des pistes accentué par le type de sol « Lhamri » qui devient lourd en cas
de pluies, la majorité de la population de la commune trouve une grande difficulté d’accès aux soins.
Ceci devient plus important quand il s’agit de situations d’urgence (accouchement par exemple)
sachant que le parcours de 10 kilomètre peut demander plus de 2 heures.
Ceci impose la nécessité d’assurer la couverture sanitaire pour la population par l’équipe mobile et de
construire au moins une nouvelle formation sanitaire dans les douars les plus loin et l’affectation d’une
ambulance pour les urgences.
La couverture sanitaire
Elle est assurée par la stratégie fixe. La stratégie mobile (itinérance et équipe mobile) est absente par
manque de moyens humains et des moyens de mobilité. Les habitants des douars attestent qu’en
général ils se déplacent vers le dispensaire même pour les prestations vaccinales pendant 4 jours de la
semaine. Pour la journée du lundi, la population est obligée d’aller au centre de santé de Ben Ahmed à
plus de 10 km de la commune.
13
VI. Analyse économique
1. Généralités
Riche de sa qualité de sol pour l’agriculture (Tirs), la majorité des producteurs de céréales et de
légumineuses sont des polyculteurs éleveurs qui essayent de développer un système équilibré entre
production animale et végétale en fonction des superficies exploitées. Les rendements sont tributaires
des aléas climatiques et du marché. Pour l’élevage, la tendance actuelle des éleveurs se focalise vers
l’élevage bovin laitier, malgré les surfaces réduites de cultures fourragères, le lait prend le relais partiel
de la viande, surtout sur les zones irriguées par les eaux de pompage. D’ailleurs, une nouvelle structure
de coopérative s’installe au chef lieu de commune pour soutenir cette tendance (coopérative El Islah).
2. Agriculture
La commune de Sidi Abdelkrim s’étend sur 10.000 ha, la SAU totale est de 5.000 ha dont 350 ha
irrigués (CT Ben Ahmed 1999). La céréaliculture est à dominance blé dur. La rotation la plus utilisée
est céréale/légumineuses/jachère. La majorité de la SAU est cultivée en Bour, soit 4.650 ha (93%) de la
SAU. Les terres incultes occupent 5.000 ha, représentant 50% de la superficie totale de la commune
sous forme de pistes, vallées, habitats et surtout terres difficilement cultivables voire incultes.
35% de la population active travaille dans le domaine agricole .Pour les hommes, le taux de croissance
de la population active et celui de l’activité restent faibles et constants entre 1994 et 2004 (0,12) alors
qu’ils régressent pour les femmes (-0,24). Pour échapper aux multiples phénomènes de dépendance, de
contrôle et d’exploitation, la pluriactivité prend de l’ampleur, mais il se réalise en grande partie en
dehors du territoire dans les pôles limitrophes de Casablanca et Berrechid (ouvriers de bâtiments,
commerçants ambulants et ouvriers agricoles). Toutefois la rupture entre agriculture et autres activités
n’est pas encore totalement consommée. En effet, pour le travail de la terre et la moisson, chaque
membre de la famille est amené à exécuter une tâche pour réduire les coûts et les charges.
Les terres sont à dominance Melk, occupent 9.929 ha soit 99,3% de la superficie totale. Les terres
collectives occupent 50 ha et le domaine d’Etat recouvre 21 ha (RGA96 et CT Ben Ahmed). Sur Ces
terres collectives sont installées les services vitaux : locaux de commune, écoles, dispensaire, cimetières,
etc. Toutefois, les partages successoraux, la mécanisation accrue ont entraîné le développement du
salariat agricole et les petits propriétaires à diversifier leurs revenus dans les pôles économiques
limitrophes (Casablanca, Berrachid, Settat, …..).
La moyenne des superficies des exploitations varie d’un douar à l’autre. En général, la majorité des
exploitations ont des superficies inférieures à 5ha. Les superficies supérieures à 20 ha sont situées
surtout aux douars Laghzaouna où elles sont au nombre de 30.
D’après les services de CT Ben Ahmed, l’occupation moyenne des sols pendant les 5 dernières
compagnes 92-93 / 97-99 est répartie comme suit :
Les céréales occupent une superficie de 4.400 ha, soit 88% de la SAU ;
La jachère concerne 150 ha, soit 3% ;
Les légumineuses d’une superficie de 500 ha (10%) ;
Les cultures maraîchères couvrent une superficie de 350 ha (7%)
Les cultures fourragères occupent 100 ha (2%)
Pour le travail du sol, avec 93 tracteurs, l’unité de mécanisation est d’un tracteur/54 ha. Les semoirs, au
nombre de 8, ont travaillé sur 3.500 ha (70%), alors que les récoltes mécanisées sont opérées par 34
moissonneuses batteuses sur 4.200 ha soit 82 % de la SAU (céréales et fourrages).
14
L’utilisation des engrais est une pratique très développée chez les agriculteurs de la commune. D’après
les services de CT, et pendant la période 1995-1998, 9.550 quintaux d’engrais de fonds sont épandus
sur 4.750 ha et la céréaliculture absorbe 84% de cette quantité. Quant aux superficies de légumineuses
(300ha) et de maraîchages (250 ha) absorbent respectivement 3% et 13% de la quantité d’engrais
utilisée.
Pour les engrais de couverture, le traitement des superficies destinées aux céréales concerne 4.000 ha
absorbant 2.000 quintaux. Les services de CT Ben Ahmed ont dénombré 800 utilisateurs de ces
engrais sur un total de 1.027 agriculteurs. Toutefois, le recours à ces engrais dépend surtout de la
pluviométrie et des moyens financiers de chacun pendant le labour. Néanmoins, l’utilisation excessive
et non raisonnée des fertilisants et des pesticides a causé une pollution croissante du sol et des réserves
hydriques.
De nos jours, les surfaces irriguées ont beaucoup régressées, affectant les productions maraîchères et
arboricoles. Jusqu’en 1996, d’après les données de RGA 96, les cultures maraîchères, irriguées par les
eaux de pompages à partir des puits, étaient de 23% (1.162 ha) de la SAU totale. De nos jours ces
surfaces ont accusé un recul énorme pour ne représenter plus que 7% à la fin des années 90, et encore
moins de nos jours. Les ressources en eau sont extrêmement limitées au niveau de la région limitent
expliquent en grande partie ce net recul.
Dans les terres de Sidi Abdelkrim le petit-pois a enregistré une notoriété depuis longtemps en tant que
culture associée aux céréales. Réputé pour ses qualités en tant que produit presque bio, et qui peut
l’être, si l’action de valorisation des recherches dans ce sens est concrétisée avec l’aide de l'Association
de Produits Biologiques qui représente la filière biologique au Maroc. C’est le produit du terroir par
excellence. Cette légumineuse est pratiquée en bour avec comme engrais principal le fumier sur un sol
très fertile (Tirs) et génère des milliers d’heures de travail surtout pendant la cueillette de la main
d’œuvre locale (0 ,5 DH / kg cueillis). Un souk annuel national se tient pendant la période de mars à
juin chaque année, il est organisé pour le négoce de ce produit, occasionnant ainsi des activités
commerciales et des échanges touchant tous les autres produits par des négociants venant de toutes les
régions du Maroc.
Tous les acteurs rencontrés font état de la non valorisation de ce produit dans la région, ils déplorent la
main mise des intermédiaires sur le circuit de commercialisation. En plus, les superficies des
légumineuses alimentaires sont en régression à cause des attaques de l’orobanche, du manque de
semences certifiées, de la politique des prix et de la persistance de la sécheresse.
Sur l’ensemble du territoire de Sidi Abdelkrim, les agriculteurs expriment un esprit d’ouverture,
exposent des projets d’amélioration de leurs outils de production et d’extension de leur activité vers
d’autres techniques approuvées dans le nord immédiat tels que l’irrigation localisée et l’agriculture sous
serres. Toutefois, ils expriment des craintes sur la pérennité des ressources souterraines, déplorent le
manque de renseignements sur les offres de l’Etat concernant les subventions et l’assistance technique.
15
En général, l’objectif des familles est de pratiquer une diversification pour assurer leur indépendance
économique afin de dépendre le moins possible de l’extérieur. Ce patrimoine leur permet même
d’employer de la main d’œuvre occasionnelle pour les récoltes (petit-pois, céréales, maraîchage…etc.)
On note que les transactions foncières sont réduites. Les agriculteurs préservent leur patrimoine
foncier en l’exploitant de manière extensive, aidés pour cela par les membres de la famille. De même,
du fait de la valeur refuge que représente la terre, l’offre en foncier est très réduite et la valeur des
terres augmente systématiquement. La rareté de l’offre est en grande partie liée au fait que la majorité
des propriétaires préfèrent garder leurs terres et en tirer un petit revenu plutôt que de les vendre ou les
mettre en fermage (location).
Si le développement de la région doit passer par un projet, il doit sûrement être défini sur la base de
l’expertise des habitants, de leur connaissance en les aidant à trouver des solutions à leur problème et à
valoriser leur travail. L’action des centres de recherches opérants dans la Chaouia (INRA, faculté de
sciences Settat …) et les acteurs locaux, doit profiter de l’intervention de la coopération italienne
(PAGER) dans le cercle de Ben Ahmed pour la valorisation de ses produits de terroirs. La commune
s’appuyant sur une charte nationale qui l’autorise à lancer des coopérations avec les pays coopérants
pour réaliser son projet. Elle doit encourager la coopération basée sur les projets de territoire qui sont
en route. La priorité sera de créer une coopérative de conditionnement et d’emballage de petit-pois
pour l’amélioration de la trésorerie des agriculteurs au moment de pointe que constitue la récolte. Cette
éventuelle coopérative aura à profiter des offres de l’état dans le cadre de programme de réhabilitation
du secteur des légumineuses alimentaires qui a pour objectifs :
3. Elevage
Avec des modes de conduite traditionnels, l’élevage n’en représente pas moins une activité d’appoint
non négligeable, même si la moyenne du nombre d’animaux par exploitation est légèrement inférieure
à celui de la province (selon le RGA de 1996) avec 2,1 bovins contre 2.3 au niveau provincial et 6
ovins contre 14,1.
L’élevage semi-extensif domine avec un effectif estimé à 2.000 têtes de bovins et 8.000 d’ovins de race
Sardi. (CT de Ben Ahmed .Fin 1999).
L’élevage bovin laitier tend à acquérir de plus en plus d’espace sur celui du naisseur-engraisseur qui a
été pratiqué avant et dont la production a été destinée aux souks et aux marchés de la région du centre.
Cette tendance s’est exprimée à partir de 1998 après que la coopérative COBALM de Ben Ahmed ait
procédé, en guise d’expansion, à l’installation d’un bac à lait de 13.000 litres, dans un commerce du
centre pour la collecte du lait. Ainsi, 100 éleveurs approvisionnent ce bac pour une production
journalière moyenne de 1.100 litres de lait pendant la haute lactation et 700 pendant la basse lactation.
Les quantités individuelles livrées varient de 160 litres à 1 litres. Les prix de vente varient entre 2,5 dh
et 3,00 dh le litre selon les saisons. Toutefois, les éleveurs semblent ne pas profiter de la structure de la
coopérative de Ben Ahmed pour les subventions d’achat des races bovines améliorées et leurs
aliments.
Ainsi, une autre coopérative est en cours de création, son nouveau local se trouve au centre du chef
lieu de la commune au Douar de Sgharnia.
L’enquête auprès des agriculteurs a montré un intérêt croissant pour l’élevage laitier même s’ils
persistent à faire de l’engraissement pour diversifier leurs sources de revenus tout au long de l’année.
16
L’élevage ovin est en général de type naisseur-engraisseur. L’entretien des troupeaux ovins constitue un
fond de roulement pour les familles. Avoir un troupeau est une garantie de subsistance pour la famille.
En effet, l’éleveur peut s’endetter et faire les marchés hebdomadaires en attendant l’engraissement et la
vente de l’un des agneaux pour rembourser ses dettes (entretien avec le boutiquier d’un douar).
En plus, la production globale de moutons est écoulée surtout aux marchés du centre ouest du
royaume pendant les fêtes d’Aïd El Kabîr. Mais ces rentrées d’argent annuelles ne se font pas sans
risque. En effet, au cours des années sèches, l’entretien des troupeaux devient coûteux suite aux
flambées des prix de l’aliment concentré de bétail sur le marché. Cela se traduit automatiquement par
des pertes considérables chez l’éleveur qui ne pouvant pas supporter la charge de la supplémentation,
se trouve dans l’obligation de vendre une partie de son troupeau à bas prix pour minimiser ses pertes.
L’entretien du bétail et les troupeaux ovins varient selon l’année, la saison et la catégorie d’éleveurs. Le
calendrier présenté ci-dessous est un modèle suivi par la majorité des éleveurs de la commune pendant
une année normale. D’après les éleveurs enquêtés, lorsque les disponibilités en herbe diminuent (cas
d’une année sèche), la supplémentation devient systématique, à base d’aliments concentrés tels que
l’orge grain, le son de blé et la pulpe sèche de betterave. Les quantités de concentrés distribuées
peuvent diminuer en cas d’abondance fourragère et céréalière surtout pour le déprimage qui servira à
l’entretien des animaux jusqu’aux moissons où ils profiterons du chaume et de l’orge.
Sept Oct Nov Dec Janv Fev Mars Avril Mai Juin Juillet Aout
Jachère
Chaume
Déprimage
Supplémentation
Source : Entretiens éleveurs de la CR Sidi Abdelkrim
L’alimentation du troupeau ovin et bovin est la résultante de trois composantes à savoir :
Les aliments produits sur l’exploitation (orge grain, paille de céréales, cultures fourragères ou
déprimage) ;
Les aliments fournis par les chaumes et la jachère ;
Les aliments achetés (son et pulpe sèche de betterave).
Pour ce qui est du suivi vétérinaire, les éleveurs recourent aux services vétérinaires privés installés à
Ben Ahmed.
3. Aviculture
Dans le territoire de Sid Abdelkrim, les deux seules unités de production avicole sont fermées suite à
l’évolution du cahier des charges et la mise aux nouvelles normes sanitaires du secteur avicole
industriel au Maroc conformément au contrat programme parrainé par la puissante Fédération
Interprofessionnelle du Secteur Avicole (FISA) afin d’améliorer l’environnement technique et
économique de la production et de la commercialisation des produits avicoles. Ainsi toutes les unités
agissantes hors norme de ce contrat programme ont cessé leur activité.
4. Services et commerce
Dans presque chaque douar de la commune de Sidi Abdelkrim il y a des petits commerces qui
approvisionnent la population en denrées de première nécessité.
Ainsi 26 commerces sont éparpillés sur le territoire qui offrent des services de proximité basés sur des
facilités en crédits pour des bourses à revenus irréguliers et saisonniers.
17
La commune ne possède pas de souk hebdomadaire mais se distingue par son souk saisonnier de
petit-pois (souk jalbana) qui se tient pendant la période de mars à juin de chaque année. Ce souk
constitue un événement économique et social très attendu, dans lequel se réalise des chiffres d’affaires
énormes mais difficilement estimés.
Il existe aussi deux moulins dans le chef lieu de commune (Douar Sgharnia).
5. Artisanat
Aucune structure de fabrication artisanale n’est opérante sur le territoire de Sidi Abdelkrim. Toutefois,
dans leurs foyers, les femmes procèdent à la fabrication de tapis de manière artisanale pour elles
mêmes ou pour leurs connaissances.
L’association Ennasr pour le développement propose d’encadrer ses femmes pour la promotion du
tapis local, sa commercialisation et le transfert de leurs compétences en faveur des jeunes filles dans
un local inoccupé dans le chef lieu de commune.
Sur les 13 fonctionnaires permanents deux membres du personnel communal ont un niveau supérieur
(secrétaire général et l’économe adjoint), les 11 autres ont un niveau secondaire. Quatre sont détachés
à la caïdat M’lal.
18
1.3. Ressources financières
Evolution des recettes et dépenses de la commune Sidi Abdelkrim (2005-2007)
Année Recettes en dhs Dépenses en dhs
Recettes propres Subventions Fonctionnement Investissement Excédent réel
2005 47 107.96 1 707 000.00 1 754 107.96 652 910.88 628 971.27
2006 77 559.20 1 826 000.00 1 903 559.20 1 101 834.50 778 952.09
2007 60 700.00 1 972 000.00 2 032 700.00 475 861.00 475 861.00
Source : Service financier de la CR Sidi Abdelkrim
Recettes
En 2007, les recettes globales de la commune étaient de l’ordre de 2 032 700.00 DHS. L’examen des
documents comptables fournis par la commune ont révélé que 97 % des recettes globales de la
commune proviennent de la subvention de l’Etat T.V.A) alors que les recettes propres à la commune
ne représentent que 3 %. Elles sont récoltées sont sous forme d’impôts des patentes, d’intérêts des
fonds placés au trésor, des recettes imprévues, droits d’état civil, taxes de légalisation, taxes sur le
commerce et recettes provenant du terrain propre à la commune. Ce terrain immobilier a été acheté
depuis 1994 (152 000 Dhs), pour une superficie de 16 900 m² sur laquelle a été construit le dispensaire,
les locaux et le centre commercial de la commune. Ce dernier n’est pas encore fonctionnel et la
commune pense le réaménager pour servir de club féminin. On note aussi que la commune possède
des habitations sur une superficie de 144 m².
Dépenses
En 2007, les dépenses globales de la commune sont :
Budget de fonctionnement : 2 032 700.00 DHS dont 1 432 190 ,11 dhs pour le paiement des
salaires du personnel et représente le budget de fonctionnement administratif de la commune ;
Budget d’investissement ou l’excédent réel ne constitue que 475 861.00 DHS.
Les projets réalisés par la commune sont surtout l’aménagement des points d’eau, des puits
communaux et la construction de chemins vicinaux et pistes dans les douars les plus enclavés de la
commune tel que Dr. Béni Sektane.
Conclusion par rapport à la capacité financière de la commune
Les recettes de la commune dépendent pratiquement uniquement de la subvention de l’Etat
(97%) ;
Pas de diversification des ressources de la commune ;
Les dépenses sont dominées par les salaires du personnel et les frais de fonctionnement de
l’administration communale ;
Non valorisation du patrimoine propre de la commune (Centre commercial, Habitations, Espace
vide) ;
La capacité financière d’intervention de la commune pour répondre aux besoins de la population
est très réduite.
19
2. Acteurs de la société civile
Le développement des associations sur le territoire du cercle Ben Ahmed se fait par l’intermédiaire du
programme « PAGER » pour l’alimentation en eau potable des populations rurales. Dans la commune
de Sidi Abdelkrim, la création d’associations est un événement nouveau. L’association ElKhair pour
l’eau potable est la seule structure opérationnelle dans la commune. Son action se limite à la gestion
du système d’AEP et de 37 branchements individuels dans les douars Lakouassmia, Ouled Batta et
Jaait. La trésorerie de l’association est constituée de redevances des usagers de ces branchements.
Il existe aussi une autre association de développement créée en 2007, appelée Association Ennasr pour
le développement qui en est à ses débuts, manque d’encadrement et demande à ce qu’elle soit assistée
pour la création d’activités génératrices de revenus pour la population locale.
1.
20
- Habitats sommaires faibles. - Habitats dispersés ;
- Absence de plans d’aménagements ;
- Insuffisance d’hygiène.
ASPECTS SOCIAUX
Jeunesse - Dynamisme relatif des jeunes - Manque d’encadrement des jeunes ;
- Absence de coordination des activités
des jeunes au niveau communal ;
- Manque d'espaces socioculturels pour
jeunes.
Rôle de la femme - Savoir-faire des femmes - Insuffisance d’encadrement et formation,
considérable en tissage manque de moyens techniques, matériels
et financiers pour entreprendre des
activités génératrices de revenus ;
- Savoir-faire des femmes non valorisé
- Taux élevé d’analphabétisme
EQUIPEMENTS
Equipements administratifs - Présence des locaux communaux ;
- Présence d’annexe à Ben Ahmed ;
Equipements scolaires -Présence d'équipements - Insuffisance des classes et des
et de formation d'enseignement primaire ; enseignants (présence de classes à 2
- Projet de bibliothèque et salle niveaux) ;
d’informatique en cours de réalisation - Etat déplorable des salles
dans un groupement d’école. d’études;
-Manque de formation préscolaire
-Manque de collège dans la
commune
- Absence d’électricité, d’eau
courante et toilettes ;
- Absence de clôtures dans
certaines écoles.
Equipements sanitaires - Existence d'un dispensaire - Insuffisance du personnel
soignant (1 seule infirmière) ;
- Absence de femme de ménage et
gardien ;
- Equipements insuffisants et
manque d’ambulance ;
- Absence d’eau courante et de
toilettes ;
- Plusieurs pathologies dues à
l'insuffisance d'hygiène et manque
d'assainissement.
Equipements marchands - Existence de la gare ferroviaire à -Inexistence d’activités marchandes
Berrechid (27 Kms de la commune) ; pertinentes dans la commune ;
- Présence de souk saisonnier de petit -Non valorisation du souk
pois ; saisonnier propre à la commune ;
- Présence de terrains propres à la - Non valorisation des locaux du
commune ; centre commercial propre à la
- Présence de locaux de centre commune ;
commercial. - Non valorisation du terrain
propre à la commune ;
21
- Absence de souk hebdomadaire
propre à la commune ;
Voirie et drainage des eaux et -Habitats dotés de fosses sceptiques et - Insuffisance du nombre des petits
assainissement latrines. ponts sur les pistes menant aux
douars ;
- Aucun réseau d’assainissement
groupé ;
- Absence de décharge publique.
Electricité - Programme PERG à son terme (98%
de couverture)
ASPECTS ECONOMIQUES
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Agriculture - Zone semi-aride à pluviométrie - Morcellement des exploitations accentué ;
moyenne 350 mm ; - Nombre élevé d’exploitations non
- Zone à vocation sylvo-pastorale ; viables ;
- Dominance de terres à sol fertile - Equipement en matériel agricole
(Tirs) ; inadapté ;
- Souk annuel national de petit pois ; - Pistes non aménagées (Machiakha Oulad
- Proximité d’une multitude de souks au Amer) ;
centre ouest du Maroc ; - Absence d’unités agro-alimentaires ;
- Culture biologique de petit pois - Absence d’étude des réserves en eaux
spécifique à la région. souterraines ;
- Immatriculation foncière très limitée ;
-Absence d’organisation professionnelle ;
- Faible trésorerie et surendettement des
exploitants ;
-Détournement des objectifs des crédits
contractés ;
- Non maîtrise des techniques et facteurs
de production ;
- Système de suivi et d’encadrement et
d’appui conseil de la part des services
Commerce - Territoire situé dans l’axe des pôles - Activité commerciale se situe en dehors
économiques Ben Ahmed, Berrechid et du territoire ;
Casablanca ; - Activité commerciale très limitée sur le
- Territoire traversé par la nationale N11 territoire ;
- Nombre élevé de moyens de transport - Manque de diversification des
des marchandises. productions agricoles ;
- Présence d’un centre commercial à - Non valorisation du petit pois
côté du siège de la commune.
Artisanat - Savoir-faire local féminin en tissage ; - Savoir faire local non valorisé ;
- Manque d’organisation et de formation
professionnelle ;
- Absence d’ateliers pour les activités
d’artisanat ;
23
Aspects organisation et - Existence de services - Manque de coordination permanente avec
gestion municipaux ; les services extérieurs ;
- Existence d'un siège - Moyens humains non valorisés
- Moyens matériels et financiers mal
exploités
- Absence de services techniques
spécifiques : service d'hygiène, de
voirie, de planification et de suivi
PARTENAIRES AU DEVELOPPEMENT
Associations, ONG et Projets - Intervention d’ONG - Insuffisance de moyens techniques et
(coopération italienne) pour d'encadrement des associations et
l’alimentation en eau potable ; coopératives
- Intérêt croissant pour la - Manque de coordination entre la
création d’associations et de commune et la société civile.
coopératives ;
A partir de cette synthèse et en tenant compte des perceptions des acteurs locaux ainsi que de leurs
aspirations, il apparaît que l’enjeu majeur de la commune repose sur la diversification des activités sur
la base du potentiel existant (marché annuel de petit-pois et le potentiel d’agriculture Bio, terres fertiles,
proximité de pôles économiques) et des possibilités offertes par les services de l’Etat (arboriculture,
élevage intensif, subventions en techniques d’irrigation localisée, soutien technique).
Le fer de lance de cette commune reste le petit-pois qui représente le produit du terroir par excellence
du territoire de Sidi Abdelkrim et des régions avoisinantes. Sa culture est relativement proche du mode
de production biologique. Un marché national annuel est dédié à ce produit depuis le protectorat, mais
il profite largement mieux aux intermédiaires et aux négociants qu’aux producteurs. La cueillette du
petit-pois génère des milliers d’heures de travail pour la main d’œuvre de la région.
Il est temps que ce produit du terroir profite de sa notoriété et encore mieux valorisé et que sa
conversion vers un produit biologique puisse être entamée surtout que le marché du Bio offre une
bonne valorisation et que la notoriété des produits biologiques est de plus en plus recherché par les
consommateurs.
C’est vrai que dans un premier temps, la conversion constituera une rupture technique et sociale
importante. L’approche est encouragée par la remise en cause du système actuel de production et
d’encadrement technique et économique, exprimée par tous les agriculteurs. Cette technique
constituera donc une motivation pour ces agriculteurs, une sorte de retour à leur ancien mode de
production.
L’installation de cette technique doit passer par la recherche scientifique, le développement de conseil
24
et de vulgarisation, des aides à la conversion et le pilotage du projet par des groupes de
développement ayants des expériences dans le domaine tels que l’association des produits biologiques
qui représente la filière biologique au Maroc et les instances non gouvernementales internationales
avec développement de foyers de progrès et d’expérimentations dans la région. Des efforts et des
actions parallèles concerneront les fumures et lisiers pour l'approvisionnement en matière organique, le
rationnement des animaux, l’amélioration du cheptel et celle de la production fourragère (ensilage).
Ce projet doit être porté par un groupe de producteurs sous forme de coopérative, surtout un Projet
de la Commune, avec l’appui des services concernés, en un processus intégré de développement.
La culture Bio du petit-pois et des légumineuses en général et le développement de plantations
fruitières (oliviers, figuiers et amandiers) avec les techniques d’irrigation localisées devraient constituer
un vecteur de modernisation et de valorisation des terres fertiles de la commune de Sidi Abdelkrim et
les communes avoisinantes.
Il est clair que pour répondre à ce défi, une grande priorité devrait être portée sur l’adaptation des
groupements scolaires d’une part, sur l’aménagement du territoire pour recevoir les investissements
potentiels, la valorisation des terres agricoles par développement de cultures Bio et alternatives avec
implication de la commune dans tous ces projets. Du coup, l’objectif global qui semble s’imposer à la
commune pourrait être de : Redynamiser le secteur rural par l’intégration de cultures biologiques et de
plantations fruitières en un projet multisectoriel et culturel, ayant comme vecteur de moderniser et de
valoriser les terres fertiles de la commune.
L’enjeu majeur est donc de trouver un compromis entre les approches sociale et économique du
développement de la commune. Le compromis repose alors sur la volonté et la capacité
institutionnelle locale à doter la majorité de la population de la commune des services sociaux
indispensables à une intégration de la commune dans l’économie locale en jouant sur ses atouts tels
que les axes de communication, sur ses ressources naturelles et sur la capacité des acteurs à s’organiser,
sur la base d’une volonté politique locale, autour de l’évolution progressive d’un système de production
permettant de diminuer les processus de dégradation du paysage environnemental et des ressources
naturelles et de lutter contre la sécheresse tout en autorisant chacun à satisfaire son intérêt propre.
C’est dans ce sens que nous proposerons ici trois hypothèses de développement pour la commune,
répondant toutes au même objectif global que nous rappelons : Redynamiser le secteur rural par
l’intégration de cultures biologiques et de plantations fruitières en un projet multisectoriel et
culturel, ayant comme vecteur de moderniser et de valoriser les terres fertiles de la commune.
Aménager les pistes qui relient les douars entre eux pour faciliter aussi bien l’accessibilité aux
services que l’écoulement des productions vers les grands axes économiques (Casablanca et
Berrechid),
Faciliter l’accès de la population aux services de base :
25
Une lutte contre l’analphabétisme par la généralisation de cours d’alphabétisation en
utilisant pour cela les locaux du centre de formation professionnelle;
Une amélioration de l’accessibilité aux services de santé par le renforcement des
équipements et du personnel du centre de santé existant et par l’acquisition
d’ambulance.
Faciliter la création d’activités génératrices de revenus au profit des jeunes ainsi qu’au profit des
femmes aux foyers et des jeunes filles par un renforcement de partenariat avec le privé et les O.N.G
(jumelage).
Sensibiliser les élus, les services extérieurs de l’Etat et les acteurs de la société civile à la
problématique du développement territorial et de la participation, et les former à la gestion des projets
de développement.
Faciliter la fédération de l’ensemble des producteurs de légumineuses surtout de petit-pois pour
la création d’une centrale d’achat et de conditionnement (conserve) avec un label petit-pois Sidi
Abdelkrim.
Reconversion des locaux commerciaux du chef lieu de commune qui sont vides en espace
culturel et de formation professionnelle pour de la création d’activités génératrices de revenus
(mécanique, tôlerie, tissage, techniques de production agricole et pastorale, etc.…) et l’ouvrir aux
associations locales.
Participer à redéfinir l’action du secteur agricole qui, non seulement assure la sécurité
alimentaire en augmentant la production, mais qui aide aussi le monde rural à satisfaire ses aspirations
socio-économiques et culturelles, et à protéger et conserver les bases de ressources naturelles pour
répondre aux besoins futurs.
Aménager les pistes qui relient les douars entre eux et à la route nationale pour faciliter aussi
bien l’accessibilité aux services que l’écoulement des productions vers les grands axes économiques
(Casablanca et Berrechid) ;
26
L’équipement des écoles aussi bien en matière d’électricité, d’eau potable et de
sanitaires qu’en matériel didactique adapté à l’évolution de la société ;
Une lutte contre l’analphabétisme par la généralisation de cours d’alphabétisation ;
Reconversion des locaux commerciaux du chef lieu de commune qui sont vides en espace
culturel et de formation professionnelle pour de la création d’activités génératrices de revenus
(mécanique, tôlerie, tissage, techniques de production agricole et pastorale, etc.…) et l’ouvrir aux
associations locales ;
Faciliter la création d’activités génératrices de revenus au profit des jeunes ainsi qu’au profit des
femmes aux foyers et des jeunes filles par un renforcement de partenariat avec le privé et la
coopération italienne (jumelage
27
3. L’hypothèse haute de développement : cadre logique
Objectif global : Créer une dynamique d’acteurs visant l’amélioration du bien être de la population locale et la réduction de la pauvreté.
1. Sensibiliser les 1.1. Organisation de - Vérification de l’état de leur prise de conscience - Meilleure prise de - Apparition
élus et les acteurs sessions de et de leur conception du développement ; conscience de la gravité progressive d’une
locaux (services sensibilisation des élus - Présentation d’une situation de la commune et des problèmes de la dynamique d’acteurs.
extérieurs, et des acteurs locaux rappel des compétences et du rôle de la commune commune ;
association, (services extérieurs, et des divers acteurs (service extérieurs, - Acquisition d’une
coopératives…) à la associations, associations, coopératives…) ; vision stratégique du
problématique du coopérative…) ; - Adaptation de la réalité (état de conscience) au développement pour
développement besoin (transfert de compétences) ; une meilleure
territorial et de la -Elaboration du plan de formation/sensibilisation ; participation de la
participation, et - Réalisation. commune à l’économie
former les régionale ;
personnels
communaux et les 1.2. Organisation de - Vérification de l’état des connaissances en - Meilleure capacité de
acteurs locaux sessions de formation à matière de décentralisation et de gestion réponse aux besoins de
(services extérieurs, la gestion des projets de communale ; la population (capacités
association, développement. - La gestion de projet et le montage stratégique ; à établir des priorités
coopératives…) à la - De la stratégie à l’action ; sectorielles et spatiales
gestion des projets - Le renforcement du processus participatif ; dans une vision globale
de développement ; - Le montage de projets ; du développement).
- La gestion courante.
28
2 Faciliter la 2.1. Identification et - Prise de contact avec les communes voisines ; - valorisation de la - Affirmation de la
fédération de analyse des besoins - Organisation d’une réunion de sensibilisation production de petit- commune comme
l’ensemble des entre autorités communales, producteurs, centre pois et légumineuses, acteur du
producteurs de d’investissement agricole,chambre et associations et une meilleure développement social
légumineuses agricoles, centres de recherches et partenaires de intégration de et économique
surtout de petit-pois développement surtout la coopération italienne l'agriculture dans
pour la création déjà active dans le territoire ; l'environnement
d’une centrale - Evaluation des coûts sur la base d’une économique national et
d’achat et de mutualisation de moyens ; international.
conditionnement - Elaboration d’un cahier des charges et d’une
(conserve) avec un proposition d’organisation technique et financière ; - Diversification des
label Sidi Abdelkrim - Restitution auprès des intéressés ; activités ;
- Organisation de la mise en œuvre sous maîtrise
d’ouvrage de la commune.
29
3. Encourager la 3.1 Mise en place d’un - Identification des exploitants intéressés par la - Amélioration du - Création d’une
création de télécentre rural à usage création d’une centrale d’achat/ vente (y compris revenu des exploitants. association devant
groupements intercommunal des communes voisines). faciliter le
d’exploitants par le - Visite d’une association de ce type fonctionnant développement de
biais de centrales bien dans une autre province. l’arboriculture.
d’achats et de - Constitution des exploitants en association locale.
ventes, en relation - Etablissement de connexion au réseau Internet (à
avec le secteur loger à la commune).
transport, pour une - Formation de deux exploitants à l’utilisation des
meilleure moteurs de recherche.
accessibilité au - Identification des besoins en intrants.
marché ; - Recherche de prix et de fournisseurs en intrants ;
- Promotion du système de transport ;
- Recherche de marchés pour une production
groupée.
- Recherche de techniques nouvelles notamment
en matière de maîtrise de l’eau et de plantations
d’oliviers, de vigne et de figuiers.
4. Réaménagement 4.1. Ciblage du public et - Création de partenariat avec les centres publics - Mise en place d’un Augmentation du
et reconversion des définition des de formation pour l’acquisition d’outillage service de proximité. taux d’activités de la
locaux programmes de d’occasion, de vieux moteurs, etc…suffisants à population
commerciaux du formation liées aux l’apprentissage de la mécanique et de la tôlerie ; - Retour sur
chef lieu de - Rapprochement avec les centres de formation investissement à trois
commune qui sont correspondants ; ans par les réparations
vides en espace - Appui de la commune et des services de l’Etat à ou entretiens effectués
culturel et de la formation de formateurs (peut être inter (comme cela se fait
formation communal) ; dans les centres
professionnelle pour - Elaboration conjointe d’un programme de d’apprentissage)
de la création formation répondant aux besoins des entités
30
d’activités économiques qui s’installent dans le territoire de
génératrices de la province (carrières, briqueterie,
revenus - Sensibilisation des jeunes aux métiers liés à la
(mécanique, tôlerie, 4.2. Transmission du maintenance du transport.
tissage, techniques savoir faire féminin ;
de production - Utilisation du centre de formation - Prise de conscience
agricole et professionnelle comme outil de rapprochement des valeurs culturelles
pastorale, etc.…) et des générations (réunions entre femmes
l’ouvrir aux dépositaires du savoir faire en matière de tissage - Amélioration des
associations et jeunes filles ; sensibilisation) ; revenus
locales ; - Appui de la commune et des services de l’Etat à
la formation de formatrices (peut être inter
communal);
- Mise en œuvre des formations ;
31
répondre aux labour ;
besoins futurs - Diffusion de techniques d’irrigation localisée ;
- Encouragement de l’association (créée dans le
point 2 de ce tableau) à la plantation d’oliviers, de
vigne et de figuiers ;
5.3. Amélioration des
systèmes d’élevage ; - Encouragement des élevages intensifs par : - Promotion de la race
La mutualisation des moyens de locale.
production animale ;
L’appui à la création de groupements
d’éleveurs ;
- Formation et appui technique aux éleveurs.
32
4. Commentaire de la matrice stratégique
Le développement de cette hypothèse essentiellement économique répond, à un besoin de
sensibilisation/ formation/ organisation des acteurs locaux, enjeu majeur dans le processus de
valorisation du potentiel humain de la commune et condition incontournable pour la création d’une
véritable dynamique d’acteurs.
Cette hypothèse répond, en outre, pour partie à l’organisation des ressources locales (exploitation
carrières, barrage, infrastructures routières, moyens de transport), pour une autre partie aux besoins
d’amélioration de revenus de la majorité de la population (groupements d’exploitants, diversification
des cultures et adoption de nouvelles techniques de travail de la terre) en s’inspirant fortement d’une
approche qui donne des résultats très probants au Vietnam et au Brésil par exemple (télécentre rural),
enfin à la nécessité pour la collectivité locale de s’affirmer en tant qu’instigatrice et coordinatrice du
plan de développement économique et social auquel ce travail peut donner lieu. Ce dernier propose en
effet un guide d’organisation et d’action qui doit être mis en œuvre par la commune avec la
participation, l’implication et l’engagement des divers acteurs concernés. Il doit ainsi renforcer les
capacités communales en induisant une dynamique d’acteurs porteuse d’une stratégie de
développement (objectifs de la consultation) sur la base des potentiels existants.
La mise en œuvre de cette stratégie répond aussi à la fois à des objectifs à moyen et court terme et
présente l’avantage d’induire une dynamique d’acteurs à moindre coût. Bien entendu, sa réussite
implique que la commune renforce son effort en matière d’adaptation de pistes, mais aussi en matière
d’éducation et de santé en utilisant les fonds d’appui prévus à cet effet (fonds social, INDH, etc.…).
En effet, l’atteinte des objectifs proposés est en partie conditionnée par les moyens de communication
et sa pérennisation par la capacité des jeunes (éducation, santé) et des adultes (santé) à la prolonger.
Malgré tout, elle implique aussi un effort important d’innovation en matière de pratiques de
développement dans la mesure où elle repose sur la communication entre acteurs qu’il appartient à la
collectivité locale (la commune) d’instaurer ou de renforcer. Cette communication doit faire
abstraction des particularismes pour se tourner aussi vers la communication avec les communes
voisines, de la même façon qu’elle doit tenir compte des différences générationnelles. Comme nous
l’avons déjà dit, elle est peu coûteuse en termes d’investissement pour la commune mais, en revanche,
au-delà de l’amélioration des revenus de la population, elle doit aussi faciliter la diversification des
activités sur une base d’accompagnement de l’agriculture (transport) et des services de proximité liés à
ce potentiel, éléments qui doivent pouvoir attirer des investissements extérieurs ou venant des MRE
et déboucher sur de la création d’emploi.
33
IX. Annexes
34
X.
CodeDouars DouarFr Pop82 Pop94 Pop04 Cx_82_94 Cx_94_04 Menage94 Menage04 CxMenage_94_04 TM94 TM04 EvolTM_94_04
46103290107S AKKARA 238 30 7,93
46103290103S BENI SEKTENE 699 98 7,13
46103290101S FANDAQ 129 16 8,06
46103290201S LAABADLIYA 750 98 7,65
46103290204S LAGHZAWNA 2573 341 7,55
46103290108S LAKHADARIA 78 11 7,09
46103290109S LAKHYAYTA 135 16 8,44
46103290202S OULAD BOUYA LAMKADEME 728 72 10,11
46103290110S OULAD EL GAZZARE 254 33 7,70
46103290102S OULAD M'HALLA 486 71 6,85
46103290106S OULAD MOUSSA 507 63 8,05
46103290203S SGHARNIYA 1271 159 7,99
46103290105S TWALBA 528 75 7,04
46103290104S ZWAYRE 733 100 7,33
35
Sidi Abdelkrim
4610329 Démographie tranche d'age
Plus de 60 ans
1994 2004 Tx Cx
H F H F H F
449 389 445 442 -0,1% 1,2%
31 682 36 222 37 155 42 286 1,5% 1,4%
64 675 76 119
Sidi Abdelkrim
Population Urbaine Population Totale
4610329 1994 2004 Tx Cx 1994 2004 Tx Cx
Commune 0 0 0 9109 8903 -0,23%
Province 235 616 323 519 3,7% 847 422 951 613 1,17%
Region 589 116 724 001 2,3% 1 554 241 1 646 051 0,58%
36
Sidi Abdelkrim Habitat
Statut
Propriétaires Locataires Autres Occupations
1994 2004 Cx 1994 2004 Cx 1994 2004 Cx
91,98% 94,70% 2,72% 0,00% 0,10% 0,10% 8,02% 5,10% -2,92%
85,02% 87,62% 3% 14,98% 12,38% -3%
Sidi
Abdelkrim Equipement de l'habitat
4610329
EauPotable Electricité
Cx04- Cx94- Cx04-
1994 2004 2006 Cx94-04 06 1994 2004 2006 04 06
Commune 0,84% 0,50% -0,3% 0,42 11,6 11,18
Province 20% 37% 17% 22% 59% 37%
Region
1_2 3 5 pièces et
pièces pièces 4 pièces + ReseauPublic FosseSceptique AutresEauxUsees
36,02 24,58 20,34 19,07 0,1 40,6 48,8
37
WC Bain Telephone Fixe
1994 2004 Cx 1994 2004 Cx 1994 2004 Cx
32,95 68,2 35,25 2,71 3,8 1,09 4,8
46% 82% 36% 13% 31% 18% 8%
38
Sidi
Abdelkrim Activités
4610329
Population Active Tx Activite Chomage
1994 2004 TC94-04 1994 2004 TC94-04 1994
H F H F H F H F H F H F H F
Commune 2390 434 2694 342 0,11 -0,27 49,84 10,08 57,5 8,1 0,13 -0,24 8,88 65,
Province 234 328 40 684 276 040 65 407 0,15 0,38 54,1% 9,7% 57,6% 13,8% 0,06 0,30 13,9 36,
Region 459 284 123 964 56,1% 15,0%
% %
% Employeur % IndependantTotal IndependantAvecLocal IndependantDomicile % IndependantAmb
1994 2004 1994 2004 2004 2004 2004
Commune H F H F H F H F H F H F H
6,8 2,4 30,25 1,05 32 13.3 0,2 4,8 6
39
Sidi
RGA 1996 Foncier
Abdelkrim
4610329
% SAU / superficie de Taille moyenne Taille moyenne Part Faire valoir
Part irriguee Part Melk Part Collectif
la commune exploitation parcelle direct
NbExploitTot NbExploitHom NbExploitFem ResidenceSurPlace ResidenceRural ResidenceUrbain ResidenceEtranger NbExploitation SAU NbParcelle
994 948 46 901 3 89 1 997 7237 5764
4610329
Nb %
% NbExploitation %
Tracteurs Travail sol % Moisson % NbExploitation
ha SAU par tracteur Utilisation NbExploitation
par mecanise mecanise Utilisation
Engrais UtilisationPhyto
exploitation SemenceSelect
Commune 0,06 115 ha 92% 93% 83% 66% 58%
Province 0,07 135 ha 88% 88%
40
1. présentation de la commune :
.Identification de la commune :
Nom : commune rurale Sidi Abdelkrim
Cercle : Ben Ahmed.
Province : settat.
Région : Chaouia ouardigha.
. Délimitation : communes limitrophes.
. Superficie de la commune 98 Km
. Population et densité : 8903 en 2004
41
2.Ressources en eau : Puit
- Emploi :
- chômage :
42
- préscolaire : Masculin : Féminin : Total :
- enseignement fondamental et secondaire :
- formation professionnelle : Néant
- activités culturelles : Néant.
-jeunesse et sports : Néant.
- santé : 1 dispensaire
- Formations sanitaires : Néant.
-Encadrement médical et paramédical : un infirmier.
5- Activités économiques :
a- Agriculture : 80 %
Artisanat : 0
b- Tourisme : Néant.
c- Autres activités :
- industrie : Néant.
- mines et carrières : 0
- souks : Néant.
- fours : Néant.
- hammams : Néant.
6- infrastructures de base :
a- Accès à la commune :
- réseau routier : OUI
d- Assainissement liquide :
- mode d’assainissement : -
2. Principales Problématique :
44
ANNEXE 3 / CT DPA de SETTAT
C.R de Sidi ABDELKRIM
1 - Localisation :
3 - Climat ( Préciser toutes les données disponibles au niveau des stations existants )
Pluviométrie Température
Etage moyenne moyenne Température Température
Bioclimatique annuelle annuelle Maxi Mini
4 - Ressources en eau
Sources Oueds
etc. ...
Superficies Superficies
Nombre Débit irriguées Nombre Débit irriguées
2 - 250
45
de son relief montagne , plaine , plateaux.....................)
- 10 40 50
S.A.U. ( Ha )
Forêt Parcours Inculte ALFA Total
Bour Irrigué Total ( ha ) ( ha ) ( ha ) (ha) ( ha )
PMH GH Autres
2000 26000 1500 22500 800 12000 300 1800 300 1800
46
9- Statut juridique des terres
9797 3 - - -
CONTRAINTES
- Morcellement des exploitations accentué.
- Nombre d’exploitations non viables élevé.
- Equipement en matériel agricole inadapté presque généralisé au niveau de
toutes
les exploitations agricoles.
- Pistes non aménagées.
- Absence d’unités agro-industrielles .
- Absence d’étude des réserves en eaux souterraines .
- Age des exploitants avancés.
- Niveau d’instruction très bas .
- Absence d’organisations professionnelles.
- Mode de faire valoir indirect.
- Problèmes de succession et héritage.
- Immatriculation foncière très limitée .
- Attachement aux traditions et coutumes .
47
- Faible trésorerie des agriculteurs.
- Détournement des objectifs des crédits contractés.
- Mauvaise gestion de l’exploitation .
- Non maîtrise des techniques et facteurs de production.
- Conduite extensive du cheptel ovin et bovin .
- Sole cultures fourragères réduite .
- Non maîtrise des techniques de stockages des productions agricoles.
- Non maîtrise des techniques de récoltes.
1 - Stockage de graines
2 - Entreposage Frigorifique
3 moulins céréales
48
(*) Moyenne période 1995 - 1996
57 20 8
Nombre agriculteurs Montant moyen crédit Montant moyen crédit Montant moyen crédit
concernés par crédit à cours terme à moyen terme à long terme
50
- RAS
ANNEXE 4
51
ANNEXE 5
52
ANNEXE 7
DESIGNATION ETAT COÛT DU SOURCE DE TAUX DATE DU
SECTEUR DU PROJET LOCALITE D'AVANCEMENT PROJET FINANCEMENT D'AVANCEMENT PROJET
100% O.S
° Aménagement points budget
d'eau Ain Lahkmiss,Ain lahjar, achevé 28000,00 comm 100% 2003
° Station relevage et budget
pompage centre Sidi Abdelkrim Achevé 28600,00 comm 100% 2004
(achat moto pompe)
° Aménagement points budget
AEP d'eau Laghzaouna,sidi abdelkrim programmé 55000,00 comm 0% 2004
budget
° Forage des puits Douar labadlia, sgharnia programmé 340000,00 comm 0% _
old lamfadel,boya
mkadem et bni sakten
ASSAINISSEMENT
° Construction chemins Piste bniskten et oulad budget 2003du
VOIRIE ET vicinaux et pistes chikh mekki achevé 179151,00 100% 28/02/2003
comm
° Construction chemins Piste relie R.regional et ain budget
PISTES programmé 561127,00 comm 0%
vicinaux et pistes lahjar et piste relie toualba
et ain lahjar
budget
° Amenagement chemins Piste relie centre Sidi programmé 148500,00 comm 0%
viccinaux et pistes abdelkrim et bougergouh
budget
° Aménagement logements centre sidi abdelkrim achevé 21000,00 comm 100% 2002
communaux
° Murs d'enceinte et budget
depense sidi abdelkrim achevé 20000,00 comm 100% 2002
AUTRE PROJET au profit des cimitières
budget
° Acquisition d'un terrain centre sidi abdelkrim achevé 72600,00 comm 100% 2003
budget
°Construction d'un dépôt centre sidi abdelkrim en cours 65000,00 comm 70% 2004
°Aménagement maison budget
comm centre sidi abdelkrim programmé 40000,00 comm 0% 2004
53
ANNEXE 8 : LES ASSOCIATIONS ET COOPERATIVES DE LA CR SIDI
ABDELKRIM
54
La coopérative agricole « El Islah » pour la production, collecte et commercialisation du
lait.
55
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