Céphalométrie
Céphalométrie
Céphalométrie
II.3.1 Introduction
En orthodontie, la céphalométrie consiste à appliquer des mesures sur
des documents radiographiques du crâne. Elle repose sur la reconnaissance
d’une radiographie de l’image des structures squelettiques, dentaires et
cutanées. L’analyse céphalométrique est un examen complémentaire
intégré au dossier initial actuel qui aide au diagnostic, pronostic et plan de
traitement de tout orthodontiste. Il faut bien sûr privilégier l’examen et le
sens clinique, et garder un esprit critique sur les valeurs céphalométriques
au moment des décisions thérapeutiques. Comme le conclut très bien le
texte de la Haute Autorité de santé (HAS), « quelle que soit la multiplicité
des mesures, l’analyse céphalométrique reste le fruit d’un consensus a
minima indispensable pour l’orthodontiste, le chirurgien maxillo-facial,
l’étudiant ou le chercheur ; chacun y trouve l’outil clinique, métrique,
didactique ou prospectif qui lui convient à la condition de l’utiliser avec
l’œil critique du scientifique empreint de doute en l’absence de tout autre
instrument équivalent ». Le recours à une céphalométrie que l’on pourrait
qualifier de volumique, qui s’appuierait sur des acquisitions de la
tomodensitométrie, devrait permettre de lever certains facteurs limitant de
la céphalométrie bidimensionnelle en proposant des méthodes d’avantage
reproductibles basées sur des références anatomiques précisément
identifiées et non sur leurs projections radiologiques. À l’image de la
navigation chirurgicale, l’imagerie tridimensionnelle est la base du
développement des futures perspectives de traitements en orthopédie
dentofaciale : simulations et planifications orthodontiques assistées par
ordinateur.
Généralités
II.3.2 Définition
La céphalométrie est une méthode de biométrie appliquée au crâne.
Elle dérive de l’anthropométrie qui consiste à effectuer des mesures
sur le vivant ou sur des pièces anatomiques actuelles ou disparues
(fossiles). En orthodontie, la céphalométrie consiste à appliquer des
mesures sur des documents radiographiques du crâne. Elle repose sur
l’anatomie céphalométrique, c’est-à-dire la reconnaissance sur une
radiographie de l’image des structures squelettiques, dentaires,
muqueuses et cutanée. Cette méthode a permis à l’orthodontie de faire
de nombreux progrès tant sur le plan clinique (diagnostic, évaluation)
que sur celui de la recherche appliquée. Partie intégrante du dossier
initial actuel, l’étude céphalométrique accompagne l’orthodontiste
dès sa formation et suscite de nombreuses discussions sur son intérêt
et ses évolutions [1].
Généralités
II.3.3 Historique
Avant l’apparition de la téléradiographie, le diagnostic était proposé
après un examen clinique aussi complet que possible, l’étude des moulages
et l’étude de la face et du profil en direct ou sur support photographique
[2].
II.3.4 Objectifs
Une méthode d’analyse doit permettre :
- De poser le diagnostic aussi complet que possible.
- D’évaluer le type squelettique du sujet.
II.3.5 Principe
II.3.5.2.1 Classification
a) Classification habituelle
a).1 Les points
1) Un point anatomique : à un repère anatomique précis (ex : N ou
ENA, Is). (Figure 28).
2) Un point défini : n’est pas à un point anatomique et a besoin
d’être précisé sur une région squelettique, cutané ou dentaire (ex :
A, B, Pog, Ia).
3) Un point construit : doit être déterminé par une construction
géométrique (ex : Xi).
Généralités
b) Sous classification
- Il existe des points :
O. cutanés (St) ;
O. osseux (ENA) ;
O. dentaires (Is)
- Il existe des points :
O. médiaux (sur le PSM, sont impairs) ;
O. latéraux (sont pairs).
c) Classification de BOUVART
1) Les repères IR : des repères anatomiques précis (on peut y classer
certains points définis (Ia).
2) Les repères IIR : à des superlatifs : Ce sont les points les plus
extrêmes d’une structure. Ils demandent une orientation.
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3) Les repères IIIR : des repères construits à partir des repères IR ou
IIR.
4) Les repères artéfacts : la rencontre de 2 images radiologiques.
Pour BOUVART, ils sont "aussi précis que la rencontre d’un fil
électrique à la rencontre d’un nuage".
[Tableau 2] : Repères ponctuels avec le recours de la téléradiographie, points osseux médians.
Généralités
L’étage alvéolodentaire est représenté par les axes de chacune des dents
et des groupes de dents. Le modèle tridimensionnel hiérarchise les
éléments depuis la dent unitaire, les quatre hémi arcades, les deux arcades
maxillaire et mandibulaire prises isolément ou ensemble jusqu’à la
charpente maxillo-faciale.
II.3.8 Intérêts
II.3.9 Limites
Les analyses conventionnelles décrites précédemment présentent
différentes spécificités et intérêts que nous avons étudiés. Néanmoins, qu’il
s’agisse d’une analyse en deux dimensions de profil, de face, ou en trois
dimensions, elles souffrent toutes de certains inconvénients inhérents à la
technique utilisée.
[Figure 31]: Relations entre les arcades dentaires différentes, maIgré des ANB
similaires, d'après A. Jacobson.
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