Chapitre II
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Figure II.1 : Répartition en % des déperditions thermiques pour une maison individuelle
Le calcul des déperditions par l’enveloppe de la maison est fait par la réglementation
thermique des bâtiments d’habitation D.T.R C3.2. [5]
Les déperditions totales Di pour un logement, sont données par :
Di = DT + DR [W/°C] (II.1)
Où:
- DT (en W/°C) représente les déperditions par transmission,
- DR (en W/°C) représente les déperditions par renouvellement d’air.
II.2 Déperditions par transmission
Les déperditions par transmission (DT)i d’un volume i sont données par :
(DT)i = (Ds)i + (Dli)i + (Dsol)i +(Dlnc)i [W/°C] (II.2)
Où
- (Ds)i (en W/°C) représente les déperditions surfaciques à travers les parties courantes
des parois en contact avec l’extérieur
- (Dli)i (en W/°C) représente les déperditions à travers les liaisons ,
- (Dsol)i (en W/°C) représente les déperditions à travers les parois en contact avec le sol
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CHAPITRE II Principes généraux du chauffage
- (Dlnc)i (en W/°C) représente les déperditions à travers les parois en contact avec les
locaux non chauffés.
Les déperditions surfaciques par l’enveloppe de la maison sont calculées comme suit :
Ds = Dm + Dp + Df + Dph + Dpb [W/°C] (II.3)
Où:
- Dm : Déperdition par les murs extérieurs
- Dp : Déperditions par les portes
- Df : Déperditions par les fenêtres
- Dph : Déperditions par le plancher bas
- Dpb : Déperditions par le toit
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Tableau II.1: les résistances thermiques d’échanges superficiels intérieur r i=1/hi et extérieur re=1/he
Remarque : un local est dit « ouvert » si le rapport de la surface totale permanente sur l’extérieur, à
son volume est égal à supérieur à 0,005 m2/m3
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Remarque : Les occultations sont les systèmes associés aux vitrages dans le but de constituer
une isolation thermique nocturne (volets, stores,...).
Les coefficients Kvn des vitrages nus sont donnés dans le tableau suivant.
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Un pont thermique est une partie de l’enveloppe du bâtiment où la résistance thermique, par
ailleurs uniforme, est modifiée de façon sensible. En pratique, c’est un endroit où la chaleur
peut sortir du local sans rencontrer d’isolant.
Les principaux ponts thermiques d’un bâtiment se situent aux jonctions :
- murs extérieurs et planchers,
- murs extérieurs et refends,
- murs extérieurs et toitures,
- murs extérieurs et planchers bas.
- murs extérieurs et châssis des menuiseries extérieures (fenêtres, portes et porte-
fenêtre)
ZOOM
Les déperditions par ponts thermiques pour tout le logement peuvent être évaluées à 20% des
pertes surfaciques par transmission à travers les parois du logement, soit :
kl L 0, 20 K A (II.9)
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Tableau II.4 : Valeurs des coefficients de transmission linéique kl indiqués dans le DTR C3.2
On désigne par :
- e (en m) l’épaisseur du mur à isolation répartie,
- e (en m) l’épaisseur du mur sans l’isolant pour les murs isolés,
- Rm (en m².C/W) la résistance thermique du mur à isolation répartie au droit de
n
e
l’encadrement, résistances superficielles non comprises, Rm i
i 1 i
- Rm (en m².C/W) la résistance thermique du mur sans l’isolant pour les murs isolés,
résistances superficielles non comprises,
- K (en W/m².°C) le coefficient K du mur avec son isolation éventuelle.
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Tableau II.5 : Valeurs des coefficients de transmission linéique kl indiqués dans le DTR C3.2
On désigne par :
- K (en W/m²°C) la moyenne des coefficients K des deux parois sans l’isolant: K= (K1+K2) /2,
- e (en m) l’épaisseur moyenne des deux parois sans l’isolant : e = (e 1 + e2) / 2,
- R2 (en m²°C/W) la résistance thermique de la paroi constituant l’angle,
- e2 (en m) l’épaisseur de la paroi constituant l’angle,
- e1 (en m) l’épaisseur de la paroi ne constituant pas l’angle.
- 0,45 (en W/m² °C) est à associer au coefficient K fictif d’une paroi fictive.
On désigne par :
- K2 (en W/m²°C) le coefficient K moyen de la paroi qui fait l’angle sans compter l’isolant.
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Tableau II.6 : Valeurs des coefficients de transmission linéique kl indiqués dans le DTR C3.2
N.B : pour les autres configurations donnant des formules pour le calcul des coefficients de
déperdition kl consulter le DTR C3-2
Conventions
Dans le cas de liaisons entre un mur et une menuiserie extérieure, un seul coefficient
linéique est introduit.
Dans le cas de liaisons entre deux parois extérieures, et dans le cas de liaisons entre
une paroi intérieure et une paroi extérieure, on considère deux fois le même
coefficient linéique.
II.2.3 Déperditions par transmission à travers les parois en contact avec le sol
II.2.3.1 Sol sur vide sanitaire, cave ou local non chauffé
Les déperditions Dsol pour un plancher haut enterré sur vide sanitaire, cave ou local non
chauffé sont données par la formule :
Dsol K A (II.10)
Où :
- K (en W/m².°C) représente le coefficient K du plancher haut enterré,
- A (en m²) représente la surface intérieure du plancher.
Le coefficient K d’un plancher haut enterré est donné par la formule :
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1 e
0,14 Rp (II.11)
K 1,9
Où :
- Rp (en m2°C/W) est la résistance du plancher, résistances superficielles non comprises ;
- e (en m) est l’épaisseur de la couverture de sol définie sur la figure II.3.
Figure II.3 : Sol sur vide sanitaire, cave ou local non chauffé
ks
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(a) (b)
Figure II.5 : Niveau du plancher par rapport au sol extérieur
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Les tableaux donnant les valeurs de ks sont donnés ci-après. Pour leur utilisation, il y a lieu de
se reporter aux explications données dans le tableau II.7.
Tableau 5.2
Tableau 5.3
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Tableau 5.4
Remarque : pour les autres configurations donnant des formules pour le calcul des
coefficients de déperdition ks consulter le DTR C3-2
II.2.4 Déperditions à travers les parois en contact avec des locaux non chauffes
II.2.4.1 Expression générale
Dans le cas du logement, les locaux non chauffés sont généralement les combles, les vides
sanitaires, les caves, les garages …..
S’il y a un espace non chauffé entre l’espace chauffé et l’extérieur, les déperditions par
transmission à travers une paroi en contact avec un local non chauffé comprennent les
déperditions surfaciques et les déperditions linéiques et se calculent comme suit :
DInc Tau ( K A) (kl L) (II.13)
Où :
- K (en W/m² °C) est le coefficient de transmission surfacique de chaque partie;
- A (en m²) est la surface intérieure de chaque partie surfacique ;
- kl (en W/m °C) est le coefficient de transmission linéique de chaque liaison;
- L (en m) est la longueur intérieure de chaque liaison ;
- Tau est le coefficient de réduction de température, sa valeur est comprise entre 0 et 1.
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c) Par référence au document technique réglementaire algérien DTR C3-2 : qui donne
des valeurs forfaitaires de tau pour des configurations bien défini.
Exemples :
Tau = 1
- Si le local est ouvert (le rapport de la section totale de ses ouvertures permanentes sur
l’extérieur à son volume est supérieur ou égal à 0,005 m²/m 3).
- Lorsque le comble est fortement ventilé.
- Lorsque le vide sanitaire est fortement ventilé.
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Les valeurs du débit extrait minimal de référence Q vmin, en fonction du nombre de pièces
principales du logement, sont données dans le tableau suivant.
Le débit extrait maximal de référence Qvmax est la somme des débits extraits de chaque pièce
de service du logement, dont les valeurs sont données dans le tableau ci-dessous.
Calcul du débit supplémentaire par infiltrations dues au vent basé sur le DTR C3-2
Le débit supplémentaire QS dû à l’effet du vent pour un logement est donné par la formule
suivante :
QS ( PPi evi ) (II.20)
Où :
- PPi (en m3/h) sous une différence de pression (ΔP = 1 Pa) est la perméabilité à l’air de la
paroi i;
- evi (sans dimension) est le coefficient d’exposition au vent affecté à la paroi i.
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Tableau II.12
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Pour le calcul des déperditions de référence, n’ont pas été prises en compte les déperditions de
référence par renouvellement d’air.
II.5 Calcul des déperditions de base (besoin de chauffage)
La puissance totale de chauffage installée pour un logement ne doit pas être inférieure aux
déperditions de base DB (du même logement).
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Les apports solaires dépendent de l'ensoleillement normalement présent sur le site concerné,
de l'orientation des surfaces réceptrices, de l'ombrage permanent et des caractéristiques de
transmission et d'absorption solaires des surfaces réceptrices. Pour une période de calcul
donnée, les apports solaires s'obtiennent en sommant les apports de chaque surface de
captage:
Qs Qsj I sj Asnj (II.25)
j j n
Où la première somme s'effectue sur toutes les orientations j, et la seconde sur toutes les
surfaces n qui captent le rayonnement solaire, et où :
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Isj est l'irradiance solaire, à savoir l'énergie totale, sur la période de calcul, du rayonnement
solaire global incident sur une surface unitaire ayant l'orientation j ;
Asnj est l'aire réceptrice équivalente de la surface n ayant l'orientation j, c'est-à-dire l'aire d'un
corps noir conduisant au même apport solaire que la surface considérée.
L'aire réceptrice équivalente As d'une paroi extérieure vitrée telle qu'une fenêtre, est calculée
comme suit [12]:
As AFS FF g (II.26)
Où:
A : est l'aire de la surface réceptrice n (par exemple, aire de la fenêtre);
FS : est le facteur d'ombre de la surface n ;
FF : est le facteur de réduction pour les encadrements des vitrages, égal au rapport de l'aire de
la surface transparente à l'aire totale An de la menuiserie vitrée ;
g: est le coefficient de transmission énergétique de la surface n, le cas échéant muni de
protections solaires ou avec les rideaux permanents.
II.6.2 Les apports internes
Tous les éléments situés à l’intérieur d’une maison peuvent modifier l’équilibre thermique.
Les sources des apports internes comprennent : les activités humaines, l’éclairage et les
appareils électriques.
Les apports internes sont calculés par la formule suivante :
Qi Ii Azone tmois [Wh] (II.27)
Où :
Qi : Les apports thermiques internes,
Azone : La surface du logement,
tmois : La durée du mois en heures,
I i : La puissance surfacique des apports internes définis au tableau II.14
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II.6.3.2 Calcul des déperditions thermiques par la méthode des degrés jours
La demande de chaleur utile d’une maison dépend des par transmission et par ventilation, elle
s’exprime comme suit :
QD DT DR Djc (II.29)
Djc représente les degrés-jours pour le chauffage qui correspond au nombre de jour de
chauffage multiplié par l’écart de température (T base-Ta):
Djc (Tbase Ta ) (°C jours) (II.30)
jours
Où le signe plus au-dessus de la parenthèse indique que seules les valeurs positives doivent
être comptées. Tbase et Ta représentent des températures moyennes calculées sur la journée.
Donc le chauffage n'est nécessaire que lorsque la température ambiante Ta est au-dessous de
la température Tbase.
Pour obtenir Qc en KWh, il faut diviser par 10 3 et multiplier par 24 le résultat, ce qui
donne:
24
QD DT DR Djc [KWh] (II.31)
1000
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Où:
ρij est la masse volumique du matériau i dans l'élément j
cij est la chaleur spécifique du matériau i dans l'élément j (1000 J/kg K pour pratiquement tous
les matériaux de construction à part le bois)
dij est l'épaisseur de la couche de matériau i dans l'élément j
La somme porte sur toutes les couches de chaque élément de construction, en partant de
l'intérieur et en s'arrêtant à la première couche isolante. L'épaisseur totale ne doit toutefois ni
dépasser la moitié de l'épaisseur de l'élément, ni dépasser 10 cm, qui correspond à la
profondeur de pénétration en 24 heures de période pour la plupart des matériaux de
construction.
Le taux d'utilisation des gains de chaleur mensuels se calcule comme suit :
1 a a
si 1 et si 1 (II.36)
1 a 1
a 1
Où a est un paramètre numérique dépendant de la constante de temps τ, défini par la formule
suivante :
a a0 (II.37)
0
Les valeurs de a0 et de τ0 sont fournies dans le tableau II.15 ci-dessous.
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