Cultureentreprise
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Cultureentreprise
INTRODUCTION
Vues de l’extérieur, toutes les entreprises se ressemblent : des ateliers, des entrepôts,
des bureaux, des mouvements incessants d’hommes et de marchandises. Pourtant un
examen approfondi montre qu’aucune entreprise n’est comparable à une autre.
Chacune a sa personnalité, possède une identité et une image propres. Rechercher la
spécificité d’une entreprise conduit à analyser sa culture et donc à reconnaître le rôle
des homme qui la composent.
Face à un concept assez flou nous pouvons nous poser les questions suivantes :
Quelle est la place de la culture d’entreprise au sein de l’organisation ? Quel rôle la
culture d’entreprise peut-elle jouer dans l’entreprise ?
Nous verrons dans une première partie la manière dont se forme et se traduit la
culture d’entreprise, puis nous analyserons dans un second temps, les enjeux de la
culture d’entreprise pour les firmes.
A) La formation de la culture
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La culture nationale est un constituant essentiel de la culture d’entreprise. Elle peut
être définie comme l’ensemble des éléments propres à un groupe humain spécifique,
qui sont explicatifs des façons de penser et d’agir des membres de ce groupe. La
culture est vitale pour la survie d’un groupe qui a besoin d’être structuré, c’est à dire
d’avoir des règles, des normes qui guident les actes de leurs membres et servent à
résoudre les conflits internes. Elle apparaît comme le lien social à partir duquel le
groupe bâtit son identité. Le partage des tâches entre les membres du groupe, les
relations de domination (de pouvoir) admises, les symboles et plus particulièrement
le langage sont les traces visibles de la culture d’une société.
Lors de la création de l’entreprise, le créateur est plus qu’un apporteur de capitaux. Il
prépare l’avenir de l’entreprise selon ses connaissances, mais également en fonction
de ses croyances, de sa personnalité et de sa philosophie.
En ce qui concerne la culture professionnelle, certains travaux prouvent que, dans
une même entreprise, il y a des profils culturels différents. La culture professionnelle
étant la culture au travail acquise dans une autre entreprise.
Les événements marquants, ce sont les mythes héroïques, c’est à dire, les moments
de gloire vécus par l’entreprise. L’histoire unique de l’entreprise forge les mythes et
les rituels qui y sont admis.
La culture d’entreprise est une variable essentielle pour expliquer le vécu quotidien
et les choix stratégiques réalisés par un groupe social.
La culture d’entreprise est dans un certain sens, un sous-produit de la culture
nationale et par conséquent un ensemble de valeurs, de mythes, de rites, de tabous et
de signes partagés par la majorité des salariés.
• Les valeurs sont les préférences collectives qui s’imposent au groupe, les
croyances essentielles, les normes qui définissent les façons d’agir et de penser.
Plus concrètement, les valeurs forment la philosophie de l’entreprise. Elles
déterminent sa charte de conduite exprimée par le règlement intérieur, les descriptifs
des postes, ainsi que par le système de récompense et de sanctions adoptés. Les
valeurs établissent les interdits, les tabous, les marges de liberté qui ne doivent pas
être violées.
• Les mythes sont les légendes, les histoires associées au passé de l’entreprise.
Ils servent à renforcer les valeurs communes. Ils peuvent être liés aux personnalités
qui marquent ou qui ont marqué la vie de l’entreprise. Le mythe du fondateur, du
père de l’entreprise, est très exploité, en particulier dans les PME. Le successeur doit
s’imposer aux salariés sans pour autant vouloir détruire le mythe qui entoure la
personnalité de l’ancien patron. Par exemple, certains chefs d’entreprise deviennent
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des mythes dont la réputation dépasse le cadre de leur entreprise (exemple : Georges
Besse, ancien PDG du groupe Renault, assassiné à la porte de son domicile).
Certaines entreprises créent des musées (Philips ou BMW) pour rappeler leur passé
et les progrès accomplis par l’entreprise.
• Les rites sont des pratiques qui découlent des valeurs partagées. Le
recrutement, les réunions de travail, les réceptions, l’évaluation du personnel sont
des exemples de ces pratiques.
• La culture regroupe également les symboles tels que le port de l’uniforme ou
d’un badge qui permet de distinguer les membres de l’organisation de ceux qui lui
sont extérieurs. De façon plus subtile, le langage apparaît comme le symbole le plus
expressif de la culture. La mise en place d’un langage commun facilite la circulation
de l’information, la communication sociale et la prise de décision. Ce langage unique
se manifeste non seulement par un vocabulaire spécifique, mais également par les
formulaires adoptés, le style de communication retenu (lettres, rapports, ordres
écrits), ainsi que par les procédures de contrôle.
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II. Enjeux de la culture d’entreprise
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- Assurer la cohérence du groupe en améliorant notamment la communication
(accent sur le partage des valeurs communes au lieu d’insister sur les
divergences d’intérêts)
- Améliorer l’adaptation à l’environnement pour assurer la survie du groupe,
notamment en constituant un groupe plus soudé et en réagissant plus vite aux
aléas grâce à une vision commune de l’avenir.
- Lorsque tous les membres de l’entreprise adoptent des valeurs communes, ils
s’identifient à leur entreprise. Cela permet une meilleure motivation dans la
mesure où les salariés intègrent les objectifs de l’entreprise. L’existence d’une
culture d’entreprise est d’autant plus nécessaire que les contrôles internes sont
difficiles et que l’autocontrôle est important (les objectifs de qualité priment
les objectifs quantitatifs). L’idée clef de la culture d’entreprise est que le
personnel défendra d’autant mieux l’entreprise qu’il la considérera comme
une collectivité à laquelle il appartient.
Après avoir souligné les effets positifs de la culture d’entreprise, nous allons montrer
que mal gérée, elle peut être un handicap pour les entreprises.
B) Freins à la culture
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rester exclusivement pour son épanouissement financier. Dans ce cas, il ne sera
jamais mobilisé par les discours de l’entreprise.
• Ensuite, les conflits entre les personnes à l’intérieur d’une structure peuvent
amoindrir l’efficacité de la culture d’entreprise. En effet, si le climat social de
l’entreprise est mauvais, que l’information n’est pas diffusée et la communication
bloquée, la culture d’entreprise ne pourra pas assurer à elle seule la cohésion du
groupe.
• Une culture d’entreprise trop forte peu aussi avoir l’effet inverse de celui
escompté. En effet, une culture trop forte, presque totalitaire peut provoquer des
réactions fortes chez les salariés, qui peuvent y voire une tentative de manipulation
psychologique. Ceci peut tout d’abord diviser l’équipe de travail et entraîner des
conflits ou, au contraire, marginaliser les salariés non adhérents.
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symboliquement rompu avec la tradition en déclarant officiellement que l’uniforme
de l’IBMer n’était plus requis. Les salariés, quant à eux s’étaient déjà aperçus de la
disparition de l’emploi à vie.
CONCLUSION
La culture d’entreprise est un ensemble complexe, peu palpable, qui permet à chaque
individu de s’identifier à son organisation.
Face à un environnement instable et de plus en plus complexe, les firmes cherchent à
dynamiser leur potentiel humain, consciente de la richesse de celui-ci. Bien qu’elle
rencontre des réticences de certains acteurs, la culture d’entreprise semble être une
des réponses au développement de ce potentiel.
Or, on peut tout de même s’interroger sur le devenir de ces préoccupations dans un
contexte où la modernisation est largement fondée sur la précarité de l’emploi et la
demande de flexibilité accrue des entreprises envers leurs salariés.
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