Elements Geom Diff
Elements Geom Diff
Elements Geom Diff
Chapitre 1
ÉLÉMENTS DE GÉOMÉTRIE
DIFFÉRENTIELLE
6
5. 10
6
-5. 10
6
5. 10
6
-5. 10
6
-5. 10
6
5. 10
Didier BOUTELOUP
Cellule pédagogique et de recherche en astro-géodésie
[email protected]
(33) 01 64 15 31 37
1 Introduction __________________________________________________________ 4
1.1 Mathématique_____________________________________________________________ 4
1.2 Géodésique _______________________________________________________________ 4
2 Courbe gauche, Arc paramétré ___________________________________________ 5
2.1 Définitions ________________________________________________________________ 5
2.2 Abscisse curviligne _________________________________________________________ 5
2.3 Trièdre de Frenet __________________________________________________________ 7
2.3.a Vecteur tangent ________________________________________________________________7
2.3.b Vecteur unitaire de normale principale, courbure ______________________________________7
2.3.c Vecteur binormal, torsion ________________________________________________________9
2.4 Cinématique d'un point ____________________________________________________ 11
3 Nappe paramétrée_____________________________________________________ 12
3.1 Définitions _______________________________________________________________ 12
3.1.a Surface et nappe paramétrée _____________________________________________________12
3.1.b Courbe tracée sur une surface, courbe-coordonnée ____________________________________12
3.2 Éléments différentiels de 1er ordre __________________________________________ 14
3.2.a Métrique d'une surface__________________________________________________________14
3.2.b Surface régulière ______________________________________________________________15
3.2.c Plan tangent, vecteur normal unitaire_______________________________________________16
3.2.d Coordonnées orthogonales, coordonnées symétriques__________________________________16
3.3 Éléments différentiels de 2ème ordre_________________________________________ 18
3.3.a Trièdre de Darboux-Ribaucour ___________________________________________________18
3.3.b Deuxième forme quadratique fondamentale _________________________________________19
3.3.c Courbure normale _____________________________________________________________20
3.3.d Théorèmes de Meusnier_________________________________________________________20
3.3.e Indicatrice de Dupin ___________________________________________________________23
3.3.f Directions principales; rayons de courbure principale__________________________________25
4 Ligne géodésique _____________________________________________________ 26
4.1 Définition________________________________________________________________ 26
4.2 Donnée d'une courbe sur une surface ________________________________________ 27
4.3 Propriété géométrique fondamentale des lignes géodésiques _____________________ 28
5 Application aux surfaces de révolution ____________________________________ 28
5.1 Définitions _______________________________________________________________ 28
5.1.a Longitude et latitude; parallèle et méridien __________________________________________29
5.1.b Azimut ______________________________________________________________________30
5.2 Formes quadratiques fondamentales, directions principales _____________________ 30
5.3 Lignes géodésiques ________________________________________________________ 32
5.3.a Équations différentielles caractéristiques____________________________________________32
5.3.b Relation de Laplace ____________________________________________________________33
5.3.c Relation de Clairaut ____________________________________________________________34
1 Introduction
1.1 Mathématique
La géométrie est la branche des mathématiques qui étudie les formes et les figures
dans l’espace, leurs relations entre elles et leurs propriétés. On distingue entre autre :
! La géométrie analytique
Partie de la géométrie ayant recours au calcul algébrique et analytique .Elle facilite
l’étude des propriétés géométriques des courbes et des surfaces et de leurs
représentation graphique ou la recherche de « lieux géométriques ».
! La géométrie différentielle
Branche de la géométrie visant à étudier les propriétés locales (au voisinage d’un
point) et intrinsèques des courbes et des surfaces. La géométrie différentielle est
née de la possibilité d’un interprétation cinématique que le calcul infinitésimal
apporte à l’étude des courbes
1.2 Géodésique
2.1 Définitions
Soient I ⊂ R ,
I
→ R
3
f avec M ( x, y, z )R
t
→ f (t ) = M
Appelons Γ = f ( I ) . Si f est continue, alors Γ est une courbe de l'espace d'un seul
tenant.
Définition :
support Γ .
Inversement, soit (f,I) et (g,J) deux arcs paramétrés de même support, alors il existe
I
→ J
ϕ telle que t ' = g ( f (t ) ) .
−1
t → ϕ (t ) = t′
M0M M0M t0
s
or l = s − s0 = ∫ d s d'où d s 2 = d x 2 + d y 2 + d z 2 qui peut aussi s'écrire
s0
2 2 2 2
ds dx d y dz
= + +
dt dt dt dt
2 2 2 2
ds dx d y dz
= + +
dt dt dt dt
8
= r 2 sin 2 t + r 2 cos 2 t + h 2 = r 2 + h 2 k
6
j
ds i
donc = r 2 + h2 et s = r 2 + h2 × t M=f(t)
dt 4
Mo=f(t0)
2
0
-1
Fig. 2 : Hélice de rayon 1 et de
pas 0,25
-0.5
0
0.5
1
Définition :
!!!!" N
!" d OM T
T= est appelé vecteur unitaire
ds
tangent de Γ en M 0 .
M0
Fig. 3 : Trièdre de Frenet
!"
dT
Intéressons nous à :
ds
Posons:
Définitions :
" !"
dT Par définition, N est le vecteur unitaire de la
" normale principale de Γ en M 0 , C en est la courbure
• N = d !s"
dT et R le rayon de courbure.
ds
!"
dT
• C=
ds
•
!" !"
N dT
La formule = est appelée 1ère formule de
R ds
1
si C ≠ 0, alors R = Frenet.
C
c R
Le cercle de centre c et de
rayon R est le cercle qui N
tangente le mieux γ et Γ . Il
est appelé cercle osculateur T
à Γ en M 0 . . Fig. 4 : cercle osculateur
!"
!" dT "
Dans le cas particulier où T est un vecteur constant, = 0 , C = 0 et R n'est pas
ds
défini. On dit quelquefois dans ce cas que le rayon de courbure à Γ est infini. Une
droite présente une courbure nulle en tout point.
Définition :
!" !"
dB N
Posons = . Cette formule est la 2ème formule de Frenet.
ds ℑ
!" 1
Par définition, B est le vecteur binormal de Γ en M 0 , en est la torsion et
ℑ
ℑ le rayon de torsion.
En résumé :
!" !"
N dT
= 1ère formule de Frenet.
R ds
!" !"
dB N
= . 2ème formule de Frenet.
ds ℑ
!" !" !"
dN B T
=− − 3ème formule de Frenet
ds ℑ R
# Application: l'hélice
3.1 Définitions
Soient D ⊂ R 2 ,
x ( u, v )
D
→ R3 !!!!"
g avec OM = y ( u , v )
(u, v)
→ g (u, v) = M
z ( u, v )
Appelons Σ = g ( D ) . Si g est continue, alors Σ est une surface de l'espace d'un seul
tenant. Par définition, dans ce cours, le couple (g,D) où g est une fonction continue sera
appelé nappe paramétrée, et Σ le support de la nappe paramétrée. On dit encore que
(g,D) et (u,v) sont des paramétrages de Σ .
Remarquons que pour une surface Σ donnée, il existe plusieurs nappes paramétrées
associées.
I
→ R2
Soient I ⊂ R et h tels que h( I ) ⊂ D ,
t
→ h(t ) = (u, v)
I
→ R3
on peut définir g # h : g # h
t → (g # h)(t ) = g ( u (t ), v(t ) )
Si h est continue, alors il est clair que g # h est un arc paramétré. Appelons Γ son
support; on a Γ ⊂ Σ et on dit que Γ est une courbe tracée ou inscrite sur Σ .
On supposera toujours désormais que D = I × J .
Soit M 0 ∈ Σ, M 0 = g (u0 , v0 ) . Intéressons nous aux deux courbes tracées sur Σ définies
par les arcs paramétrés suivants:
Γu0
Les supports de (g u0 , J ) et (g v0 , I ) sont !!!!"
∂OM
appelés courbes-coordonnées de Σ en
Γv0 ∂v
M 0 relativement au paramétrage (g,D).
M0
On les note respectivement Γ u0 et Γ v0 !!!!"
∂OM
On appelle aussi Γ u0 1ère courbe-
∂u
coordonnée et Γ v0 2ème courbe- Σ
coordonnée.
d gu0 ∂ g ∂ OM ∂ OM
On remarque que = = est tangent à Γ u en M 0 et que est
dv ∂v ∂v 0
∂u
tangent à Γ v0 en M 0 .
θ
0 0.25 0.5 0.75
y = R cosψ sin θ
1
z = R sinψ Γθ 0
0.75
0.25
0
0.25
0.5
0
0.75
∂x ∂x
d x = ∂ u du + ∂ v d v
d x
!!!!" ∂y ∂y
Notons d g = ( d x, d y, d z ) , autrement dit d OM d y . On a d y = du + dv
dz ∂u ∂v
∂z ∂z
d z = ∂u du + ∂ v dv
!!!!"
et si on pose d s = d OM alors l'expression d s = d x + d y + d z 2 devient:
2 2 2
∂ x 2 ∂ y 2 ∂ z 2 2 ∂ x ∂ x ∂ y ∂ y ∂ z ∂ z
d s 2 = + + du + 2 ⋅ + ⋅ + ⋅ du ⋅dv
∂ u ∂ u ∂ u ∂ u ∂ v ∂ u ∂ v ∂ u ∂ v
∂ x 2 ∂ y 2 ∂ z 2 2
+ + + dv
∂ v ∂ v ∂ v
∂u ∂u ∂v ∂v
G =
∂v
Cette expression est la première forme quadratique fondamentale d'une surface. Elle
est indépendante de la nappe paramétrée (g,D) car l'élément de longueur infiniment
petit d s est indépendant du paramétrage de Σ . Cette forme quadratique est donc un
invariant qui représente la métrique sur Σ .
Définition :
!!!!" !!!!"
∂ OM ∂ OM
Un point M ∈ Σ est dit point régulier de Σ si et seulement si ∧ ≠ 0 . Une
∂u ∂v
surface Σ est dite régulière si et seulement si tous ses points sont réguliers.
!!!!" !!!!" 2
∂ OM ∂ OM
Remarquons que ∧ = EG − F 2 . Ainsi, dire que Σ est régulière implique
∂u ∂v
que d s 2 est une forme quadratique définie.
Désormais, nous ne considérerons que des surfaces régulières, et nous pourrons donc
noter:
H 2 = EG − F 2 avec H > 0
Définition : "
n
!!!!" !!!!" ∂ OM
∂ OM ∂ OM
" ∧ ∂u
n= ∂ u ∂ v est appelé vecteur
H
unitaire normal à Σ en M 0 . On appelle ∂ OM
ΓV0 Π
∂v
plan tangent à Σ en M 0 le plan
orthogonal à ( M 0 ;n). Par la suite, nous le ΓU0
noterons conventionnellement Π .
Fig. 10 : Plan tangent à une surface
!!!!" !!!!"
∂ OM ∂ OM
Le repère M 0 ; , forme un repère non orthogonal et non normé de Π .
∂u ∂v
Dans le cas particulier d'une surface Σ définie par une équation cartésienne
F(x,y,z) = 0, F étant une fonction de R 3 vers R, on peut montrer que la normale à Σ
admet en tout point grad F comme vecteur directeur.
L'angle α entre les deux courbes-coordonnées Γu0 et Γv0 à Σ en M 0 est donné par la
!!!!" !!!!" !!!!" !!!!"
∂ OM ∂ OM ∂ OM ∂ OM
définition du produit scalaire : ⋅ = ⋅ ⋅ cos α
∂v ∂u ∂v ∂u
!!!!"
∂ OM ∂ OM
⋅
∂ v" ∂!!!!
D’où l'expression cos α = !!!! u " = F et on a aussi sin α =
H
.
∂ OM ∂ OM EG EG
⋅
∂v ∂u
ΓU0
χ
Remarquons que, par construction, B
" " " " "
N , g , n et B sont orthogonaux à T . T
g π
Désormais, nous appellerons σ
" "
l'intersection de Σ avec le plan ( M , g , n ) .
N σ
" " n
On appelle χ l'angle orienté entre N et n .
Fig. 12 :Relations entre les trièdres de
Darboux-Ribaucour et de Frenet
!" !!"!"
(
Il est clair que le trièdre de Frenet M , T , N , B ) est obtenu à partir du trièdre de
" " " π "
(
Darboux-Ribaucour M , T , g , n ) par rotation positive d'angle
2
− χ autour de M , T( )
.
!!!!"
∂ 2 OM "
L1 = ⋅n
∂ u 2
!!!!"
∂ 2 OM " cos χ 2
notation L2 = ⋅n , formulation : d s = L1 d u 2 + 2 L2 d u d v + L3 d v 2
∂ v∂ u R
!!!!"
∂ 2 OM "
L3 = ⋅n
∂ v2
cos χ 2
Dans cette dernière formule, le premier membre de l'identité d s ne dépend
R
que de Σ et de Γ. Cette formule ne dépend donc pas du paramétrage ( u , v ) choisi.
cos χ
2 2
du du du dv
⇔ = L1 + 2 L2 × + L3
R ds ds ds ds
" "
(
Soit la courbe tracée sur Σ définie comme intersection de Σ avec le plan M , T , n elle )
"
est appelée la section normale de Σ en M dans la direction de T , notée S MT .
" "
Le vecteur unitaire de normale principale ( N ) à S MT en M est n . Donc, pour S MT ,
χ ∈ {0, π } et si Rn est le rayon de courbure de S MT en M:
1 Φ ( d u, d v )
=±
Rn d s2
"
Rn est appelé rayon de courbure normale de Σ en M dans la direction de T .
Géométriquement, on peut ainsi dire que le rayon de courbure normale est le plus grand
"
rayon de courbure de toutes les courbes tracées sur Σ dans la direction de T .
"
n Section normale
∂ OM
∂u
"
T
∂ OM
∂v
où:
∂OM
D = R × [ 0, 2π ] et 2.5
∂θ
D
→ R3
g
( x,θ )
→ g ( x,θ ) = M
0
x x = x -2.5
avec OM y et y = r cosθ
z z = r sin θ Γx0
-5
-5 -2.5 0 2.5 5
1 0
∂ OM ∂ OM
On a 0 et −r sin θ ce qui se résume par:
∂x ∂θ
0 r cos θ
E = 1 , F = 0 et G = r2 et ds 2 = dx 2 + r 2 dθ 2
0 0 0
∂ 2 OM ∂ 2 OM ∂ 2 OM
D'autre part, n − cos θ et 0
2
, = 0 et 2
− r cosθ
− sin θ ∂ x ∂θ ∂ x ∂θ
0 − r sin θ
Cherchons le rayon de courbure normale à dans une direction quelconque. Trois cas
doivent être envisagés :
r
r dθ 2
dx cos χ r cos χ
= = ⇔ =
d x + r dθ
2 2 2
dθ
2
R k +r
2 2
R
1+ r2
dx
k 2 + r2
Pour χ = 0 , alors Rn = ,
r
!!!!"
∂ OM
Si k tend vers +∞ , autrement dit si la direction t tend vers , alors Rn tend vers
∂x
+∞ .
!!!!"
∂ OM
(c) Dans la direction de :
∂x
La section normale dans cette direction est une droite, et le rayon de courbure normale
n'est pas défini.
d v = β
d s G Rn
L1 L2 L3 De la forme de :
α2 +2 αβ+ β 2 = ±1
Et, pour χ ∈ {0, π } : E E G G ax 2 + by 2 + cxy = 1
Ceci est l'équation cartésienne d'une conique. Le type de cette conique (ellipse,
hyperbolle, parabolle ou conique dégénérée) est donné par le signe de L22 − L1 L3 .
2
+ -2
-
0
-4
-1
-2 M0
0
0 Π
-
1
2
4 2
Définitions :
On supposera désormais que L22 ≠ L1 L3 .
On appelle directions principales de Σ en M 0 les deux axes de symétrie de
l'indicatrice de Dupin en M 0 .
On appelle rayons de courbure principale R1 et R2 les rayons de courbure
normale dans les deux directions principales.
α *2 β *2
2 + 2 =1 (point elliptique)
a b
ou
2
α * − β * = 1
2
(point hyperbollique)
a 2 b2
Dans le cas d’un point elliptique, l'équation cartésienne de l'indicatrice de Dupin dans un
!!" !!"
(
repère orthonormé M 0 ; u *, v * est : )
R2
α *2 β *2 P
+ =1
R1 R2
v* T
" ψ
Soit T vecteur unitaire quelconque de Π; M0 R1
!" !!" !!!"
T = cosψ u * + sin ψ v * . u*
"
Soit P ∈ D dans la direction de T , on a:
4 Ligne géodésique
4.1 Définition
On appelle ligne géodésique sur Σ toute courbe Γ G inscrite sur Σ telle que, en tout
" "
point de Γ G , n = N .
Soit γ une courbe tracée sur Σ. Rappellons que la donnée de γ revient à la donnée de
I ⊂ R et de f tels que :
I →R2
f avec f ( I ) ⊂ D
→ f ( s ) = ( u ( s ) , v ( s ) )
s
1 ∂ E d u 2 d2 u d 2 v ∂ F 1 ∂ G d v ∂ E d u d v
2
× + E 2 + F 2 + − × + × × =0
2 ∂ u d s ds d s ∂ v 2 ∂ u d s ∂ v d s d s
∂ F 1 ∂ E d u d 2v 1 ∂ G d v ∂ G du dv
2 2
d 2u
− ×
∂ u 2 ∂ v d s + F + G + × + × × =0
ds 2
ds 2
2 ∂v ds ∂u ds ds
# Applications:
lM(γ )M =
0 1 ∫ d s (γ ) = ∫ E d u 2 + 2F d u d v + G d v2
M 0 M1 M 0 M1
γ1
La ligne géodésique est la courbe M0 γ2
ΓG M1
inscrite sur Σ la plus courte entre
γ0
deux points.
Fig. 18 : Ligne géodésique entre deux points
5.1 Définitions
"
Munissons ∆ d'un repère normé C; K ,
" "
( ) ∆
∆
Γ
Choisissons I tel que C; I, K soit un ( )
repère orthonormal du plan contenant Γ m .
C I
Σr
(
Étudions les courbes-coordonnées à Σ selon le paramétrage g , [ 0, 2π ] × I : )
Σr
λ0
Γλ0 est appelée courbe méridienne, ou
méridien, de Σ. Tout plan passant par ∆
contient une courbe-coordonnées Γ λ0 , et
Fig. 20 : Paramétrage d'une surface de
est à ce titre appelé plan méridien. révolution
5.1.b Azimut
Γ
Définition :
L'azimut Az d'une courbe Γ tracée sur Σ
passant par M est l'angle mesuré dans le
" "
plan tangent entre Tm et T , vecteur unitaire Fig. 21 : Azimut d'une ligne géodésique
tangent à Γ en M.
" "
Az vérifie donc: cos Az = T ⋅ Tm .
π
Un point M de Γ où Az = ± est appelé vertex de Γ.
2
Une courbe de Σ le long de laquelle l'azimut est constant est appelée une loxodromie.
'%''
(
r ′2 + Z ′ 2 d t 2
&
)
d s2 p 2
d sm
!!!!" − cos λ r
∂ 2 OM Z′ r
− sin λ r et L1 = −
∂λ 2
G
0
!!!!" cos λ r ′′
∂ 2 OM Z ′r ′′ − r ′Z ′′
sin λ r ′′ et L3 =
∂t
2
G
Z ′′
L'indicatrice de Dupin est donc, selon le signe de L1L3, soit une ellipse, soit une
hyperbolle; son équation cartésienne dans le trièdre R Π est:
L1 L3
α2 + β 2 = ±1
E G
Notons entre autres que les parallèles et méridiens sont les directions principales en
tout lieu.
Cherchons R1 et R 2 .
(a) Dans la direction du méridien
Soit R1 est le rayon de courbure principal dans la direction du méridien. Le
méridien est la section normale dans la direction de Tm et donc R1 est le rayon de
courbure du méridien.
L'écriture de la deuxième forme quadratique fondamentale dans le cas où
d λ = 0 donne:
1 L d λ 2 + 2 L2 d λ d t + L3 d t 2 L Z ′r ′′ − r ′Z ′′
= 1 = 3 =
E d λ + 2F d λ d t + G d t ( )
2 2 32
Rm G r ′ 2 + Z ′2
(b) Dans la direction du parallèle
( )
12
E r r ′2 + Z ′2
Rp = =
L1 Z′
2 dt d s d s2 2 d t d s
Les parallèles ne sont pas des sections (schéma dans le plan méridien)
" !"
normales, n et Np ne sont pas
colinéaires.
Tm
n
Avec les notations habituelles, notons χp Np
χ p l'angle entre la normale au parallèle
!" " Tp
N p et la normale à la surface n .
uλ
Fig. 23 : Orientation d'un parallèle par
rapport à la normale
" π
On a: N p ⋅ Tm = − cos − χ p = sin χ p
2
!!!!" !!!!"
∂ 2 OM ∂ OM !!!!" !!!!"
∂λ 2
∂ t 1 ∂ 2 OM ∂ OM r′
= 2 !!!!" ⋅ !!!!" = × ⋅ =−
∂ OM ∂ OM r G ∂λ 2
∂t G
∂λ 2
∂t
r′
Nous retenons que sin χ p = −
G
d λ = sin Az
Or d s r . Donc l'équation (B) s'écrit:
E = r 2
dr r dλ dr
⇔ d Az = − tan Az =− × × = sin χ p d λ
r G dt r
relation de Clairaut
Sur une ligne géodésique, r sin Az est constant
C = r sin Az est la constante de Clairaut.
Chapitre 2
GEOMETRIE DE L’ELLIPSOÏDE
6 Pôle Nord
7 6
0 -5. 10
1. 10 5. 10
5. 10
6
b
Méridien
origine
0 a
Equateur
6
-5. 10
Pôle Sud
6
-5. 10 0
6
5. 10
Didier BOUTELOUP
Cellule pédagogique et de recherche en astro-géodésie
[email protected]
(33) 01 64 15 31 37
CHAPITRE II
GEOMETRIE DE L’ELLIPSOIDE DE REVOLUTION APLATI
1 Ellipse et ellipsoïde
1.1 Ellipse
1.1.a Définition
x
R 3
→ R3 !!!!"
Rappelons que la fonction A avec OM y et
M → ( ) =
A M P z
kx
!!!" "
OP y est appelée une affinité de rapport k selon i .
z
Une ellipse est donc une courbe plane. Désormais, nous n'étudierons que les
" "
(
ellipses inscrites dans le plan O; i , k ) issues d'un cercle centré en O par une
"
affinité de rapport k < 1 selon k . Cette hypothèse n'est pas réductrice; en effet,
il est immédiat de s'y ramener par un changement de repère.
a
Conventionellement, on note a le rayon M
" " b
( )
du cercle . Les axes O; i et O; k ( ) P
sont appelés respectivement grand axe
et petit axe de l'ellipse.
k
Les longueurs a et b en sont
respectivement le demi grand axe et le j i a
demi petit axe.
Fig. 1 : Ellipse
x = a cos θ
z = b sin θ
1.1.b Caractérisation
a −b
• L'aplatissement (en anglais flattening) f est défini par f =
a
a2 − b2
• La première excentricité e est définie par e2 =
a2
a 2 − b2
• La deuxième excentricité e' par e′ 2 = .
b2
b
= 1− f = 1− e
2
a
e 2 = 2 f − f 2
Définition :
6 7
-5. 10 -1. 10 6
-5. 10
0 0 6
6
5. 10 7
5. 10
1. 10
7
1. 10
6
6 5. 10
5. 10
0
0
6
-5. 10
6
-5. 10
6
-5. 10
0 6
-5. 10
6 0
5. 10
6
5. 10
π π
D = [ 0, 2π ] × − 2 , 2 x = a cos λ cosψ
où M y = a sin λ cosψ
g D →R 3
z = b sinψ
( λ ,ψ ) → g ( λ ,ψ ) = M
x2 y2 z2
+ + =1
a2 a2 b2
x = a cos λ cosψ
M y = a sin λ cosψ
z = b sinψ
ϕ
uλ a
cos λ cos ϕ
"
On peut donc écrire: n sin λ cos ϕ
sin ϕ
"
Exprimons d'autre part n en fonction de λ et de ψ:
E = r 2 = a 2 cos 2 ψ
et F = 0
G = r ′2 + Z ′2 = a 2 sin 2 ψ + b 2 cos 2 ψ
cos ϕ = w cosψ
a
sin ϕ = w sinψ
D'où: b
a
tan ϕ = tanψ
b
1
w=
1 + e′2 sin 2 ψ
ϕ peut donc être utilisé comme paramétrage de l'ellipse méridienne; ϕ est appelé
latitude géographique.
w a w a
⇔ w = 1 − e 2 sin 2 ϕ
b
Or tan ψ =
tan ϕ d'où:
a
dψ b dϕ b dϕ
= × ⇔ dψ = × 2
cos ψ a cos 2 ϕ
2
a w
Et pour le paramétrage ( λ , ϕ )
a 2 (1 − e 2 )
2
a 2 cos 2 ϕ b4 a 2 cos 2 ϕ
Et d s =
2
2
d λ + 2 6 dϕ =
2 2
2
dλ +
2
6
dϕ 2
w a w w w
a 2 (1 − e 2 )
2
a 2 cos 2 ϕ
dϕ 2 = d L2
w6 w2
π ϕ e 1 + e sin ϕ
L = ln tan + − ln
4 2 2 1 − e sin ϕ
e
π ϕ 1 − e sin ϕ 2
Autre écriture : L = ln tan + ⋅
4 2 1 + e sin ϕ
Z ′r
L1 = − G
b
( L2 = 0 ) avec G=
w
′ ′′ ′ ′′
L3 = Z r − r Z
G
On en déduit que :
L1 L 3 = = = a 2 w2 cos 2 ψ
G b2
G3 2 b3 1 a (1 − e2 )
Rm = = × =
r ′Z ′′ − r ′′Z ′ w3 ab cos 2 ψ + ab sin 2 ψ w3
r ( r ′2 + Z ′2 )
12
a b cosψ a
Rp = = =
Z′ wb cosψ w
1
Or w2 = = 1 − e 2 sin 2 ϕ , donc R m ≤ R p . Nous retiendrons:
1 + e′ sin 2 ψ
2
Tous les points, à l'exception des pôles, étant elliptiques, le rayon de courbure
normale selon une direction quelconque est compris entre ρ et N et peut être calculé
par la formule d'Euler qui s'écrit désormais:
sin 2 Az cos 2 Az 1
+ =
N ρ Rn
b
M
Interprétations graphiques :
P
a
r = OQ = a cosψ = cos ϕ = N cos ϕ
w
or k
cos ϕ =
OQ
⇒ N = IM ψ ϕ
IM
uλ a
O J Q
I
Section normale dans la
direction d’un méridien
"
n
Tm M Tp
O
J
Section normale
dans la direction
d’un parallèle
3.3 Loxodromie
Une loxodromie est une courbe tracée sur l'ellipsoïde le long de laquelle
l'azimut Az est constant.
tan Az ( L − Lc ) = λ − λ c ⇔ λ − λc
tan Az =
L − Lc
dϕ
Mais n'admet pas de primitive connue, et on est donc contraint d'utiliser une
w3
méthode approchée.
3
(1 − e2 sin 2 ϕ )
−
Le développement de 2 en somme infinie des puissances de sin 2 ϕ
permet d'écrire β sous la forme suivante:
) ( p ! 2 ) e4
p
+∞
2 p +1 ! 2
β = ∑ bp avec: (
• bp = a 1 − e 2
W2 p (ϕ )
p =0 ( )
• W2 p est l'intégrale de Wallis d'ordre 2p :
ϕ
W2 p = ∫ sin 2 p ϕ d ϕ
0
termes permet de connaître β avec une précision meilleure que 1 mm. Nous retiendrons
4
donc β = ∑ bp ; cette somme peut s'exprimer uniquement à l'aide des fonctions
p =0
( )
L'expression de x∗ , y ∗ , z ∗ en fonction de λ et de ϕ est donc:
∗ a cos λ cos ϕ
x =
w x∗ = N cos λ cos ϕ
∗ a sin λ cos ϕ ∗
y = ⇔ y = N sin λ cos ϕ
w ∗
z = N (1 − e ) sin ϕ
2
∗ b 2
z = sin ϕ
aw
sin ϕ
Y
On obtient immédiatement: tan λ = .
X
Z
Obtenir ϕ et h est plus difficile, car N est une fonction de ϕ. Écrivons
X 2 +Y2
en fonction de ϕ et de h:
N (1 − e 2 ) + h sin ϕ
=
Z
X +Y
2 2
( N + h ) cos ϕ
Z N
⇔ = tan ϕ − e 2 tan ϕ = tan ϕ (1 − T2 )
X 2 +Y2 #$N +&
%$ h
T2 (ϕ ,h )
Il est clair que, si tan ϕ est une fonction inversible en ϕ, cela n'est pas le cas pour
T2 . Nous savons en outre que, tant que h reste suffisamment petit, 1 T2 est de
l'ordre de 1 150 , c'est à dire négligeable. Cette remarque conduit à envisager la
méthode itérative suivante:
Z
• calcul d'une valeur approchée ϕ 0 par ϕ 0 = arctan ,
X +Y
2 2
X 2 +Y2
h 0 = − N0
cos ϕ 0
,
Z 1
ϕ1 = arctan ×
X 2
+ Y 2
1 − T2 ( ϕ 0 , h 0 )
(h )
n n∈N définies par:
Z
ϕ 0 = arctan
X 2 +Y2 a
avec N i = d’où
h X 2 +Y2 1 − e2 sin 2 ϕi
= − N0
0 cos ϕ 0
ϕ n Z 1
= arctan ×
X 2 + Y 2 1 − e2 N n −1
N n −1 + h n −1
X 2 +Y 2
h n = − Nn
cos ϕ n
Y
f = 1 − 1 − e2 R = X 2 +Y2 + Z2 λ = arctg
X
Z e2a
µ = arctg ⋅ (1 − f ) +
X 2 + Y 2 R
Z (1 − f ) + e 2 a sin 3 µ
ϕ = arctg
(1 − f ) X + Y − e a cos µ
2 2 2 3
6.1 Problématique
Az2
ΓG
Az1
M1 M2
∆λ
( λ1 , ϕ1 ) , ( λ2 , ϕ 2 ) → ∆s , Az1 , Az2
relation de Laplace :
sur l’ellipsoïde ϕ = π − χ p
dAz = sin ϕ dλ
relation de Clairaut :
r1 ⋅ sinAz1 = r2 ⋅ sinAz 2 = C
Géodésique sur la
sphère
M2’
M1’
M2
M1 Géodésique
sur
l’ellipsoïde
' L = ( M ; Tp , Tm , n )
Fig. 13 : Repère local
P ( x, y , z ) R et P ( X L , YL , Z L )R
L1
x N cos λ cos ϕ X
!!!" !!!!!" 1 1 1
!!!!!" L
OP y OM1 N1 sin λ1 cos ϕ1 M1P YL
z Z
R N1 (1 − e2 ) sin ϕ1 L R
R L1
La base (T , T , n)
p m se déduit de ( i, j, k ) par composition de 3 rotations
élémentaires:
π π
• rotation positive d'angle − ϕ1 autour du 2ème axe R +2 − ϕ1 ,
2 2
!!" "
Tp i
!!" π π "
Nous avons donc: Tm = R 3+ R +2 − ϕ1 R 3+ ( λ1 ) j
" 2 2 k"
n
π π
cos 2 sin 0 cos π − ϕ 0 − sin π − ϕ "
1 1
2
2 2 cos λ sin λ 0 i
π π
1 1
"
= − sin cos 0 × 0 1 0 × − sin λ1 cos λ1 0 × j
2 2
π π
k"
1 sin − ϕ1 0 cos − ϕ1 0 0 1
0 0
2
2
!!" "
Tp
!!" − sin λ1 cos λ1 0 i
"
⇔ Tm = − sin ϕ1 cos λ1 − sin ϕ1 sin λ1 cos ϕ1 × j
" "
n cos ϕ1 cos λ1 cos ϕ1 sin λ1 sin ϕ1 k
Appelons C G1 le centre de Ω G1 et
R G1 son rayon. Tm
TG1
M1 Tp
G1
n
Selon cette hypothèse, entre M 1 et
M 2 , Γ G est alors une courbe plane dans
le plan osculateur (M ;T1 G1 , n ) .On peut M1
TG 1
(
Nous disposons ainsi des coordonnées X L2 , YL2 , X L2 ) de M 2 dans le repère local
en M 1 :
∆s
X L2 sin α sin Az1 R G1 α = R
G1
YL2 = sin α cos Az1 R G1 avec 2 2
Z L ( cos α − 1) R G 1 = sin Az1 + cos Az1
2 1 RG N1 ρ1
1
r1 N1 cos ϕ1
r1 sin Az1 = C = r2 sin Az2 ⇔ sin Az2 = sin Az1 = sin Az1
r2 N 2 cos ϕ 2
X L2
tan Az1 =
YL2
X L22 + YL22
sin α =2
RG21
∆ s = α RG1
N1 cos ϕ1
sin Az2 = sin Az1
N 2 cos ϕ 2
Chapitre 3
REPRESENTATIONS PLANES
Didier BOUTELOUP
Cellule pédagogique et de recherche en astro-géodésie
[email protected]
(33) 01 64 15 31 37
CHAPITRE III : REPRESENTATIONS PLANES
CHAPITRE III
REPRÉSENTATIONS PLANES
CHAPITRE III
REPRÉSENTATIONS PLANES
1.1 Introduction
Dès une époque très reculée les hommes sentent le besoin de connaître les pays qu’ils
habitent et qu’ils parcourent. Ils commencent par s’informer des distances, de la
direction des itinéraires, du nom des lieux les plus remarquables. En regroupant ces
renseignements, ils font naître la géographie. Celle ci est d’abord descriptive et
utilitaire, c’est à dire constituée par des recueils de notions écrites sur les pays visités,
accompagnées de dessins approximatif ; elle devient mathématique, lorsqu’ on imagine ,
pour relier et orienter les objets situés sur ces dessin, de les rapporter à des lignes
déterminées par rapports aux observations de la voute céleste.
Extrait de : Historique de la cartographie , G. ALINHAC, publication ENSG.
Homère (IXème siècle avant J.C.) à travers ses récits de l’Iliade et de l’Odyssée est
considéré comme le précurseur de la géographie.
Thalès de Milet (640-548 avant J.C.) contribua au développement la géographie
mathématique.
Eratosthène (275-194 avant J.C.) améliorant les premières ébauches de cartes
tracées par ses prédécesseurs, on lui doit outre la première estimation du rayon
terrestre, une carte ou figurent les méridiens et parallèles passant par les lieux les
plus connus. Les méridiens et parallèles sont représentés par des droites concourantes
se coupant à angle droit, cette représentation du monde est connu sous le nom de
projection plate carrée.
Le moyen age mis fin à la période romaine, pendant cette période obscure Al Edrisi
(1099-1164) géographe arabe compléta l’œuvre de Ptolémée sur les routes empruntées
par les commerçants arabes. L’invention de la boussole et le développement de la
navigation maritime conduisit à la fabrication de nombreux « Portulans » basés sur
l’observation des directions des routes maritimes.
La représentation plane d’une vaste partie du monde minimisant les déformations posait
cependant un problème aux cartographes. Une des solutions consista en la production de
cartographie en fuseaux développées vers 1507 par Waldseemüller.
Sur les planisphère, les terres nouvellement découvertes restaient très déformées par
la projection plate carré, il faudra attendre Mercator (1512-1594) pour voire
apparaître la projection à latitudes croissantes qui a gardé son nom. Outre ce système
de projection on lui doit un recueil de 107 cartes gravées auquel il donna le nom d’Atlas
proposant ainsi comme patron aux cartographes modernes, le géant légendaire qui
portait le monde sur ses épaules.
σ
→Σ
F
m
→ F ( m ) = M
D1 → D2
F∗ ,
( u, v )
→ F ∗
( u , v ) = (U , V )
D1 →R D 2 →R
F1∗ et F2∗ ,
( u, v )
→ U ( u, v )
→ V
Dans la suite du chapitre, nous limiterons l'étude aux cas de fonctions F continue
et différentiable en tout point de définition, telles que leur réciproque F −1 soit elle
aussi continue et différentiable en tout point et telles que le jacobien de F J F
admette deux valeurs propres non nulles.
∂ Om ∂ OM
Soient θ l'angle entre ∂v ∂U
m F Γ2
t 1 et t 2 et Θ l'angle θ γ
entre T1 et T2 , θ et Θ
1 Θ
γ2 Σ M
sont des angles σ ∂ Om Γ1 ∂ OM
correspondants. ∂u ∂V
2.2 Altérations
Nous savons déjà que la première forme quadratique fondamentale fournit une
expression de d s ( d s 2 = E d u 2 + 2 F d u d v + G d v 2 ) et que la donnée de t revient
dv
à la donnée de (Chap.I 3.3.a).
du
En général, µ dépend de m et de la direction considérée.
F
ds
dS
σ
Σ
Fig. 10 : Module linéaire
Étant données les hypothèses prises pour F (principalement le fait que J F est
de rang 2 à valeurs propres non nulles µ1 et µ 2 ), nous admettons que, en tout
point m de σ, il existe 2 directions orthogonales et 2 seulement t 1 et t 2 qui se
transforment par F en directions orthogonales T1 et T2 sur Σ.
T ∗ = T1
1 T1
Avec
T ∗ = T2
2 T2
t2
t1 F T2
ds m M
Σ
σ T1
µ1
!!"
F ( C ) est donc l'ellipse de demi grand axe µ1 d s selon T1 et de demi petit axe
*
µ 2 d s selon T2* .
L'image par F du cercle sur σ de centre m est de rayon d s est une ellipse
!!"
sur Σ de centre M, de demi grand axe µ1 d s selon T1 et de demi petit axe
*
!!!"
µ 2 d s selon T2* . On l'appelle indicatrice de Tissot de F en m.
t2
b=µ2ds
T2
p P
ds θ P
m M
σ t1 M T1 Θ
Σ
Fig. 12 : Indicatrice de Tissot a= µ1ds
!!" !!!"
L'équation cartésienne de cette ellipse dans le repère M ; T1 , T2 ( * *
) de Π est:
α2 β2
+ 2 = d s2
µ1 µ 2
2
A ( F ( C ) ) π µ1 d s µ 2 d s
Pour le module aérolaire: k= = = µ1 µ 2
A ( C) π d s2
b b2
tan ω = tanψ = 2 tan ϕ
a a
Didier BOUTELOUP / CPRAG / 2002 III-13
CHAPITRE III : REPRESENTATIONS PLANES
µ2
Dans le cadre présent, on obtient: tan Ξ = tan ξ
µ1
isomorphe
Fig. 14 : Isomètres et isomorphes
- soit S = µ s
µ1 + µ 2
- soit S = s
2
µ1 + 4µ1 2 + µ 2
- soit S = s
6
• représentation cylindrique:
- les images des méridiens sont des faisceaux de droites parallèles,
- les images des parallèles sont des faisceaux de droites parallèles,
orthogonales aux images des méridiens.
• représentation azimutale:
- les images des méridiens sont des demi droites concourantes en P, image du
pôle (Nord ou Sud),
- les images des parallèles sont des cercles entiers concentriques autour de
P.
Un canevas azimutal est donc un cas particulier de canevas conique.
Ces projections sont des projections au sens mathématique du terme, elles
possèdent un centre de projection1. La projection s’opère sur un plan tangent à
la surface terrestre. Lorsque le point de tangence est le pôle terrestre, les
parallèles apparaissent en projection sous forme de cercles concentriques, et
les méridiens, sous forme de droites. Plus généralement, lorsque la surface
terrestre est sphérique, la famille des grands cercles passant par le point de
tangence devient dans le plan l’ensemble des droites passant par l’homologue
du point en projection. Cette propriété rend très utile ces projections pour la
navigation
• représentation mériconique:
- les images des parallèles sont des arcs de cercles concentriques autour de
P, image du pôle (Nord ou Sud),
- l'image d'un méridien est une demi droite passant par P, les autres
méridiens étant quelconques.
• représentation méricylindrique:
- les images des parallèles sont des faisceaux de droites parallèles,
- l'image d'un méridien est une droite orthogonale aux parallèles, les autres
méridiens étant quelconques.
pôle parallèles
parallèles
parallèles
pôle
parallèles
parallèles
P2 P1
P1
P2
3.4 Exemples
Certaines représentations ont été très étudiées et portent ainsi des noms
particuliers:
• représentations cylindriques conformes (directes): représentations de
Mercator. Par extension:
- représentation cylindrique conforme transverse: Mercator transverse,
- représentation cylindrique conforme oblique: Mercator oblique.
• représentations coniques conformes (directes): représentations conformes de
Lambert.
d s2 = edu2 + 2 f du dv + g dv2
e = g
or, dans le cas de coordonnées symétriques, donc:
f =0
d s 2 = e (d u 2 + d v 2 )
d S 2 E dU 2 dV 2
Le module linéaire peut donc s'écrire: µ2 = = ×
d s2 e du2 + dv2
∂U ∂U
d U = ∂ u d u + ∂ v d v
D'autre part et µ 2 devient:
d V = ∂ V d u + ∂ V d v
∂u ∂v
∂ u 2 ∂ V 2 2 ∂ U ∂U ∂V ∂V ∂ U 2 ∂ V 2 2
+ du + 2 × + × d u d v + + dv
E ∂ u ∂ u ∂ u ∂ v ∂ u ∂ v ∂ v ∂ v
µ = ×
2
e d u 2 + d v2
∂U ∂U
∂u ∂v a b
Si on note J F = = , alors
∂V ∂V c d
∂u ∂v
E (
a + c ) + 2 ( ab + cd ) + (b + d ) 2
2
dv 2 dv
E ( a + c ) d u + 2 ( ab + cd ) d u d v + ( b + d ) d v
2 2 2
2 2 2 2 2 2
µ2 = × = × du du
e d u 2 + d v2 e d v2
1+ 2
du
a 2 + c 2 = b 2 + d 2 a 2b 2 + c 2b 2 = b 4 + d 2b 2 b = c b = −c
⇔ ⇔ ou
ab + cd = 0 ab = −cd a = −d a = d
∂ U ∂ V ∂ U ∂V
∂ u = ∂ v ∂ u = − ∂ v
ou
∂ U = − ∂ V ∂ U = ∂ V
∂ v ∂u ∂ v ∂ u
∂ X
∂ϕ = 0
∂ Y = 0
∂λ
∂ X ∂ Y ∂ X ∂Y
∂λ = ∂ L ∂λ = − ∂ L
(A) ou (B)
∂ X = − ∂ Y ∂ X = ∂ Y
∂ L ∂λ ∂ L ∂λ
On souhaite aussi que X varie dans le même sens que λ et Y dans le même sens
que ϕ et ( est une fonction croissante de ϕ). Autrement dit, on impose que, en
représentation, le Nord soit "vers le haut" et l'Est "vers la droite":
∂ X
∂λ # 0
∂Y
#0
∂ L
Le système (B) ne satisfait pas cette condition et n'est pas retenu. La deuxième
condition du système (A) est triviale, puisqu'elle revient à écrire: 0 = 0 . Ainsi la
condition de conformité se formule:
∂ X ∂Y
=
∂λ ∂ L
∂ X
∂λ = n
∂Y , n étant une constante positive
=n
∂ L
X = XC + n λ
Y = YC + n L
n, XC et YC étant 3
constantes
n (1 − e sin ϕ )
1
2 2 2
n
En définitive: µ= = ×
N cos ϕ a cos ϕ
µ n'est fonction que de ϕ; donc les lignes isomètres sont les parallèles et les
lignes isomorphes les méridiens.
× + − 2 2
ϕ sin ϕ
2
1 e sin
(1 − e sin ϕ )
1
dµ n 2 2 2 2
= ×
dϕ a cos 2 ϕ
= ×
(1 − e2 sin 2 ϕ ) 2 cos2 ϕ
1
a
dµ n sin ϕ (1 − e 2 ) dµ
Et = × . est donc du signe de sin ϕ - n est
d ϕ a (1 − e 2 sin 2 ϕ ) 2 cos 2 ϕ dϕ
1
ϕ π 0 π
−
2 2
dµ −∞ - 0 + +∞
dϕ
+∞ +∞
µ ! "
n
a
# Soit n = a :
Dans ce cas, µ = 1 lorsque ϕ = 0 .
L'équateur est automécoïque et la µ>1
représentation est alors dite
tangente.
ϕ=0 µ=1
µ>1
µ mér = µ paral
R
dλ dsp
m γ dSp
N
M
ϕ
d Sm dR d Sp R dγ
Il est clair que µ mér = − =− et que µ paral = = .
d sm
$ ρ dϕ d sp N cos ϕ d λ
=d β
Donc:
dR R dγ
µ mér = µ paral ⇔ − =
ρ d ϕ N cos ϕ d λ
d R
(
= −n 2
1 − e2 ) d ϕ
= −n d L ln R = − n L + K R = exp ( − n L ) × exp K = C exp ( −n L )
R w cos ϕ ⇔ ⇔
γ = n ( λ − λ0 ) γ = n ( λ − λ0 )
γ = nd λ
λ0 et C étant deux constantes d'intégration.
Cinq paramètres sont nécessaires pour définir une projection Lambert: les
coordonnées du pôle en représentation X P et YP , l'exposant n, la longitude origine
λ0 et C.
représentation P0 ( X 0 , Y0 ) . Si on note R 0 = R ϕ 0 ( ) ( )
et L 0 = L ϕ 0 , on peut écrire
les égalités suivantes:
X = X
P 0
YP = Y0 + R 0
C = R 0 exp ( n L 0 )
R dγ nR
L'expression du module linéaire est µ = µ paral = = .
N cos ϕ d λ N cos ϕ
µ ne dépend que de ϕ; on en déduit que les lignes isomètres sont les parallèles
et les méridiens sont isomorphes.
Cn (1 − e2 ) nR (1 − e 2 )
d R = −C exp ( − n L ) n d L = - 2 exp ( − n L ) d ϕ = − 2 dϕ
w cos ϕ w cos ϕ
Or
d N = a e cos ϕ sin ϕ d ϕ = Ne cos ϕ sin ϕ d ϕ
2 2
( )
32
1 − e 2
sin 2
ϕ w2
n2 R (1 − e 2 )
n R e2 sin ϕ n R sin ϕ
Ainsi d µ = − dϕ − dϕ + dϕ
N cos ϕ w
2 2
Nw 2
N cos 2 ϕ
n R (1 − e2 )
= ( sin ϕ − n ) d ϕ
N cos 2 ϕ w2
d µ µ (1 − e )
2
dµ
Il est clair que est du signe de sin ϕ − n .
dϕ
Nous nous limitons aux cas où n ∈ [ 0,1[ ; on peut assurer qu'il existe alors
π dµ
ϕ ∗ ∈ 0, tel que change de signe en s'annulant en ϕ ∗ , et les variations de µ
2 dϕ
sont décrites dans le tableau ci-dessous:
ϕ π 0 ϕ∗ π
−
2 2
dµ −∞ - 0 + +∞
dϕ
+∞ +∞
µ ! "
µ∗
# Soit µ* = 1 :
d µ
d ϕ (ϕ 0 ) = 0 n = sin ϕ 0
⇔
µ (ϕ ) = 1 R 0 = N 0 cot ϕ 0
0
$ Soit µ ∗ < 1 :
n C exp ( − n L 1 ) n C exp ( −n L 2 )
=
N1 cos ϕ 1 N 2 cos ϕ 2
µ ( ϕ 1 ) = µ (ϕ 2 ) = 1 ⇔
n R1 n R2
= =1 ⇔
N1 cos ϕ 1 N 2 cos ϕ 2 − nL
n Ce 1
N cos ϕ = 1
1 1
N cos ϕ 2
ln 2
n = N1 cos ϕ 1
L1 − L 2
⇔ C = N1 cos ϕ 1 exp ( n L )
1
n
µ (ϕ 0 ) = k 0 R 0 = N 0 k0 cot ϕ 0
d µ ⇔
dϕ ( ϕ 0 ) = 0 n = sin ϕ 0
Il faut noter que les termes "sécante" et "tangente avec facteur d'échelle"
peuvent s'appliquer à la même représentation; ils caractérisent simplement le
mode de définition d'une représentation qui n'est pas tangente. En d'autres
termes, une représentation tangente avec facteur d'échelle peut donc être
considérée comme une représentation sécante et inversement.
Echelle
1.004
1.003
II étendue
1.002
Lambert 93
1.001
1.000
IV III II I
Latitude
Bonif. Perpignan Lyon Nantes Paris Dunkerque
4.3.c Formulaire
Vous trouverez en annexe les algorithmes et jeux d’essais utilisés pour cette
représentation.
On en déduit n, C, X P et YP :
N 2 cos ϕ 2
ln
N1 cos ϕ 1
• n=
L1 − L 2
N1 cos ϕ 1
•C= exp ( n L 1 )
n
(
• R 0 = C exp − n L 0 )
• X P = X 0 et YP = Y0 + R 0
% Une représentation tangente (avec ou sans facteur d'échelle) est définie par:
' X 0 , Y0 , λ0 , ϕ 0 , k0
n, R0 et C s'obtiennent par:
• n = sin ϕ 0
• R 0 = N 0 k0 cot ϕ 0
• C = R 0 exp n L 0( )
• X P = X 0 et YP = Y0 + R 0
% Passage de ( λ , ϕ ) à ( X ,Y ) par:
• X = X P + C exp ( − n L ) sin n ( λ − λ0 )
• Y = YP − C exp ( − n L ) cos n ( λ − λ0 )
% Passage de ( X ,Y ) à ( λ ,ϕ ) par:
X − XP
arctan
YP − Y
• λ = λ0 +
n
( X − X P ) + (YP − Y )
2 2
1
• L = − ln
n C
• ϕ est obtenue à partir de de manière itérative, comme limite d'une
suite convergente (ϕ n )n∈N définie par:
π
ϕ 0 = 2 × arctan ( exp L ) − 2
e
+ ϕ π
exp L −
2
ϕ i +1 = 2 × arctan 1 e sin
i
1 − e sin ϕ i 2
Les coordonnées inscrites sur les cartes de base ne sont pas exactement des
coordonnées Lambert I, II, III ou IV, mais plutôt des coordonnées dites Lambert
I, II, III ou IV cartographiques. Une représentation Lambert i cartographique
ne diffère de la représentation Lambert i (i valant I, II, III ou IV) que par la
valeur de sa constante Y0 :
--------------------
LATITUDE et LONGITUDE
Quadrillage
Km du fuseau adjacent (31) ou (32)
dhgdfdgfff UTM
Quadrillage
Lambert zone II étendu (bleu)
Lambert
a = 6378137 m
2
e = 0, 006 694380 022
• X 0 = 700 000 m ,
• Y0 = 6 600 000 m ,
• ϕ 1 = 44° Nord ,
• ϕ 2 = 49° Nord .
Une projection tangente avec facteur d'échelle équivalente peut être définie de
manière suivante :
• λ 0 = 3° Est de Greenwich ,
• ϕ 0 = 46, 51943022399Nord ,
• X 0 = 700 000 m ,
• Y0 = 6 602157.83881 m ,
• k0 = 0.9990510286374691 ,
Latitude origine 55 gr = 49° 30' 52 gr = 46° 48' 49 gr = 44° 06' 46,85 gr = 42° 09' 54" 52 gr = 46° 48' 46° 30'
Parallèles 48° 35' 54,682" 45° 53' 56,108" 43° 11' 57,449" 41° 33' 37,396" 45° 53' 56,108" 44°
automécoïques
50° 23' 45,282" 47° 41' 45,652" 44° 59' 45,938" 42° 46' 03,588" 47° 41' 45,652" 49°
(valeurs
indicatives) (valeurs de définition)
Eo (ou Xo) 600 000 m 600 000 m 600 000 m 234,358 m 600 000 m 700 000 m
No (ou Yo) 200 000 m 200 000 m 200 000 m 185 861,369 m 2 200 000 m 6 600 000 m
Facteur d'échelle 0,999 877 34 0,999 877 42 0,999 877 50 0,999 944 71 0,999 877 42 0,999 051 03
(valeur de définition) (valeur de définition) (valeur de définition) (valeur de définition) (valeur de définition) (valeur approchée)
Référentiel géodésique associé : N.T.F. (Nouvelle Triangulation de la France) (*) RGF93 (Réseau Géodésique Français)
demi grand axe : a = 6 378 249,2 m (paramètre de définition) a = 6 378 137,00 m (paramètre de définition)
( )
X = X P + C exp −L sin ( λ − λ0 )
( )
Y = YP − C exp −L cos ( λ − λ0 )
Autre expression:
π x
LS ( x) = ln tan +
4 2
,
L ( x) = ln tan π x e 1 + e sin x
E 4 + 2 − 2 ln 1 − e sin x
( )
exp -L =
1
π Φ
=
1
π Φ
=
cos Φ
1 + sin Φ
, car
exp ln tan + tan +
4 2 4 2
π Φ 1 + sin Φ
tan 2 + = ,et on a:
4 2 1 − sin Φ
cos Φ
X = X P + C 1 + sin Φ sin ( λ − λ0 )
Y = Y − C cos Φ cos ( λ − λ )
P
1 + sin Φ
0
R Cw
µ= =
N cos ϕ e
1 + sin ϕ 1 − e sin ϕ 2
a cos ϕ
1 − sin ϕ 1 + e sin ϕ
e
Cw 1 + e sin ϕ 2
=
a (1 + sin ϕ ) 1 − e sin ϕ
e
C 1 − e2 1+ e 2
Remarquons que lim µ = = k0
ϕ→
π 2a
2
1− e
d µ µ (1 − e )
2
= ( sin ϕ − 1)
d ϕ w2 cos ϕ
ϕ π π
−
2 2
dµ _
dϕ
+∞
µ
k0
e
2ak0 1 − e 2
Pratiquement, on choisit k0 ≤ 1 , et C =
1 − e2 1 + e
4.4.c Formulaire
% Passage de (λ ϕ) à (X,Y):
λ,ϕ
Φ = 2 arctan L −
π L ( Φ ) = ln tan π + Φ
S
2 4 2
cos Φ
X = XP +C sin ( λ − λ0 )
1 + sin Φ
cos Φ
Y = YP − C cos ( λ − λ0 )
1 + sin Φ
% Passage de (X,Y) à (λ
λ,ϕ
ϕ):
X − XP
λ = λ0 + arctan
YP − Y
D 2 = ( X − X P ) + (YP − Y )
2 2
C 2 − D2 cos 2 Φ
Φ = arcsin D2 = C 2
C 2 + D2 (1 + sin Φ )
2
L (ϕ ) = L ( Φ )
E S
L (ϕ ) → ϕ
E
µ=1
µ>1
µ>1
ellipsoïde
↓ (conforme)
sphère
↓ (représentation transverse de
Mercator)
plan
π PN
λ = λ0 +
P1 2
ϕ = 0 I
π
λ = λ0 −
et P2 2 h M
ϕ = 0 k
P2 l
ϕ
O
j
λ0 ι λ
Soit M ( λ ,ϕ ) un point P1
Cherchons h et ) en fonction de λ, ϕ et PN
de λ0 . Pour ce faire, considérons le λ −λ0
triangle sphérique ( I , PN , M ) :
π/2- l π/2- ϕ
sin a sin b
La "règle des sinus" =
sin A sin B
nous donne: I
h
sin h cos ϕ M
= , soit:
sin ( λ − λ0 ) 1
tan ϕ
tan ) =
⇔ cos ( λ − λ0 )
tan h
tan ( λ − λ0 ) =
⇔ cos )
X = X C + n L S ( h )
La formulation générale est
Y = YC + n )
donc
π x
L S ( x ) = ln tan +
4 2
L x = ln tan π + x − e ln 1 + e sin x
E( ) 4 2 2 1 − e sin x
Et L S ( h ) peut s'écrire:
• calcul de ( X ,Y ) en fonction de ( λ ,ϕ ) :
n 1 + cos ϕ sin ( λ − λ0 )
X = X C + ln
2 1 − cos ϕ sin ( λ − λ0 )
tan ϕ
Y = Y C + n arctan
cos ( λ − λ0 )
•calcul de ( λ ,ϕ ) en fonction de ( X ,Y ) :
X − X C π
h = 2 arctan exp −
n 2
tan h
λ = λ0 + arctan
Y − YC
cos
n
Y − YC
ϕ = arctan cos ( λ − λ0 ) tan
n
Soient l'ellipsoïde terrestre de demi grand axe a et de demi petit axe b et une
(
sphère tangente à l'ellipsoïde en M 0 λ 0 , ϕ 0 ) de rayon r.
∂Λ
Λ ne dépend que de λ et ∂λ ≥ 0
Φ ne dépend que de ϕ et ∂Φ ≥ 0
∂ϕ
∂Λ
∂Λ ∂ L S ∂λ = n
∂λ = ∂ L
E ∂ LS
⇔ =n avec n>0
∂Λ = − ∂ L S ∂ L E
∂ L E ∂λ 0 = 0
Λ = Cλ + n λ
D'où
L S = Cϕ + n L E
Λ = Λ 0 + n ( λ − λ0 )
(
L S = L S 0 + n L E − L E 0 )
r cos Φ d Λ n r cos Φ
µ = µ paral = = ×
N cos ϕ d λ N cos ϕ
dw e 2 sin ϕ cos ϕ
avec: • =−
dϕ w
1 − e2
• par définition de (voir chap. II), dL = dϕ ,
w2 cosϕ
d LS
et de plus = n . On peut ainsi écrire:
d LE
1
d Φ n (1 − e ) cos Φ
dΦ 2
n= cos Φ ⇔ =
1 − e2 dϕ w2 cosϕ
dϕ
w2 cosϕ
dµ d µ µ (1 − e )
2
sin ϕ 0 dµ
Si n = , alors change de signe en s'annulant en ϕ 0 , et µ varie selon
sin Φ 0 dϕ
le tableau suivant:
ϕ π ϕ0 π
−
2 2
dµ - 0 +
dϕ
µ ! "
µ0
µ 0 = µ (ϕ 0 )
d2 µ cos 2 ϕ 0 1 − e 2 sin 2 ϕ 0
dϕ 2
(ϕ 0 ) = 0 ⇔ n = cos2 Φ × 1 − e2
2
d µ
d ϕ (ϕ 0 ) = 0 n 2 = 1 + e′2 cos 4 ϕ 0
2 ⇔ sin ϕ 0
d µ (ϕ ) = 0 sin Φ 0 =
d ϕ 2 0 n
n r cos Φ 0 w0 n r w02 r r
⇒ µ0 = = = =
a cos ϕ 0 n 1 − e2 a
1
ρ0 N 0
a a (1 − e 2 ) 2
×
w0 w03
La sphère de courbure totale est celle qui annule les deux premières dérivées
de µ en M 0 . Géométriquement, c'est la sphère "la plus tangente" à l'ellipsoïde
parmi toutes les sphères tangentes.
(2) n (2) = r
sin ϕ 0
• sin Φ 0 =
n(1)
( ( ))
• L S ( Φ ) = L S ( Φ 0 ) + n (1) L E (ϕ ) − L E ϕ 0
• Λ = n (1) ( λ − λ0 )
• n (2) = µ (1) 0 ρ 0 N 0
( )
• µ ϕ 0 = µ (1)ϕ ⋅
0
1
cosh 0
= µ (1)ϕ ,
0
(facteur d'échelle)
ellipsoïde
↓ (représentation de Gauss-Laborde)
plan
plan
On démontre aussi que le choix fait pour n (1) et r lors du passage de l'ellipsoïde
à la sphère impose les valeurs de C1 et de C 3 :
w0 cos ϕ 0
C1 = ×
n (1) 1 − e cos Φ 0
2
C = 0
3
X 0 = X C
Y0 = YC + β (ϕ 0 )
( )
sphère tangente en λ 0 , ϕ . De la sorte, les formules se simplifie beaucoup.
• Λ = n (1) ( λ − λ0 )
• V = 1 + e′2 cos 2 ϕ
Y − YC
• ϕ0 =
k0 a
• V = 1 + e′2 cos 2 ϕ 0
•ξ=
( X − X C )V 2
k 0 a 1 + e′2
V2 tan ϕ 0
• η = Y − YC − k 0 β (ϕ 0 ) + arctan
k 0 a 1 + e′2 V
π
tan 2 arctan ( exp ξ ) −
1
• λ = λ 0 + (1) arctan 2
n cos η
(
• Λ = n (1) sin λ − λ 0 )
• Φ = arctan ( cos Λ tan η )
tan ϕ 0
• L (ϕ ) = 1 L ( Φ ) − L
E (1) S S arctan + L E (ϕ 0 )
n V
(1 ≤ n ≤ 60 )
n 6(n-31) 6(n-30) Sud
(1 ≤ n ≤ 60 )
Tableau 1 : Zones d'application des représentations UTM
• k 0 = 0,9996
• X C = 500 000 m
hémisphère Nord: YC = 0 m
•
hémisphère Sud: YC = 10 000 000 m
Le territoire métropolitain est à cheval sur 3 fuseaux; les fuseaux 30, 31 et 32.
) Définition
L’UTM est une projection mercator transverse de l’ellipsoïde développée par le
service géographique de l’US Army dans le but de fournir une projection unique
utilisable en tout point du globe à partir de « tables de la représentation UTM »
préalablement calculées pour chaque ellipsoïde.
La définition initiale est basée sur le développement limité de fonctions
complexes définies de la façon suivante :
C → C
Et la fonction f :
z → f (z ) = Z
On impose deux conditions à cette fonction :
% L’image du méridien origine dit méridien central est l’axe des Y
% Le méridien central est automécoïque
dS
∫ ρd ϕ
La deuxième impose que µ = = 0
⇒Y=β
ds Y
Si l’on réussit à trouver une telle fonction alors sa généralisation au plan
complexe sera la solution recherchée. β = f (L ) ⇒ Z = f (z )
df z (z 0 ) (z − z 0 ) d 2 f z (z 0 ) (z − z 0 ) d 3f z (z 0 )
Z − Z 0 = f (z ) − f (z 0 ) = (z − z 0 ) + + + ....
dz 2! dz 2 3! dz 3
f est une fonction analytique, ses dérivées successives pourront être calculées
quelque soit la direction, en particulier dans la direction du méridien
df z (z 0 ) dβ d 2 f z (z 0 ) d 2β d n f z (z 0 ) dnβ
β = f (L ) d’où = = =
dz dL dz 2 dL2 dz n dLn
Z − Z 0 = Y + iX − Y0 = ∆Y + iX
z − z 0 = L + iλ − L 0 = ∆ L + iλ
1 dpβ
avec a p = ⋅
p! dLp
dβ = ρ dϕ
ρ dϕ
dL =
N cos ϕ
et finalement :
a1 = N 0 cos ϕ 0
a = 1 N sin ϕ cos ϕ
2 2 0 0 0
3
a =
1
6
N 0 cos 3
ϕ 0 (
1 + tan 2
ϕ 0 − e' 2
cos 2
)ϕ 0
a 4 = 24 N 0 cos ϕ 0 tan ϕ 0 (5 − tan ϕ 0 + 9(e' cos ϕ 0 ) + 4(e' cos ϕ 0 )
1 4 2 2 4
a = 1 N cos 5 ϕ (5 − 18 tan 2 ϕ + tan 4 ϕ + 14(e' cos ϕ )4 − 58 tan 2 ϕ (e' cos ϕ )2 .....
5 120 0 0 0 0 0 0 0
Z − Z 0 = Y + iX − Y0 = ∆Y + iX
z − z 0 = L + iλ − L 0 = ∆ L + iλ
1 dpL
avec b p = ⋅
p! dβ p
L − L 0 = −b 2 X 2 + b 4 X 4 − b 6 X 6 + ...
λ = b1 X 2 − b 3 X 3 + b 5 X 5 + ...
avec :
1
b1 = N cos ϕ
0 0
b' 2 =
1
2N 0
2
(
tan ϕ 0 1 + η 0
2
)
b 3 =
1
6N 0 cos 3 ϕ 0
1( + 2 tan 2
ϕ 0 + η 0
2
)
1
b' 4 = tan ϕ 0 ( 5 + 3 tan 3
ϕ 0 − 6 η 0
2
− 6 tan 2
ϕ η
0 0
2
− 3η 0
4
− 9 tan 2
ϕ 0 0
η
4
)
4
24N 0
b = 1
+ ϕ + ϕ + η + ϕ η
2 4 2 2 2
( 5 28 tan 24 tan 6 8 tan )
5 120N 0 cos 5 ϕ 0 0 0 0 0 0
avec η 0 = e' cosϕ 0
) Géographiques->planes
∆E = (IV )p + (V )p 3 + B 5
avec p = 10 −4 ∆λ"( sex )
∆N = (I ) + (II )p + (III )p + A 6
2 4
les valeurs (I)(II) ..(V) sont fournies dans les tables américaines les valeurs B5
et A6 sont à interpoler dans des abaques.
) Planes->géographiques
km)
Chapitre 4
INTRODUCTION A LA GEODESIE
PHYSIQUE
Didier BOUTELOUP
Cellule pédagogique et de recherche en astro-géodésie
[email protected]
(33) 01 64 15 31 37
CHAPITRE 4 : INTRODUCTION À LA GÉODÉSIE PHYSIQUE
CHAPITRE 4
INTRODUCTION À LA GÉODÉSIE PHYSIQUE
1 Introduction ___________________________________________________________ 3
2 Rappels sur la notion de potentiel __________________________________________ 3
2.1 Gradient_____________________________________________________________ 3
2.2 Potentiel _____________________________________________________________ 3
3 Champ de pesanteur terrestre _____________________________________________ 4
3.1 Bilan des forces en un point ______________________________________________ 4
3.1.a Force de gravitation universelle __________________________________________________ 4
3.1.b Force centrifuge ______________________________________________________________ 5
3.1.c Accélération de pesanteur_______________________________________________________ 5
3.2 Verticale; déviation de la verticale _________________________________________ 5
3.2.a Définitions __________________________________________________________________ 5
3.2.b Coordonnées géographiques géodésiques et astronomiques______________________________ 7
3.3 Potentiel de gravité _____________________________________________________ 9
3.3.a Définition___________________________________________________________________ 9
3.3.b Potentiel créé par une sphère homogène ___________________________________________ 10
3.3.c Développement en harmo niques sphériques ________________________________________ 10
3.4 Géoïde _____________________________________________________________ 13
3.4.a Potentiel centrifuge __________________________________________________________ 13
3.4.b Potentiel de pesanteur ; géoïde __________________________________________________ 13
3.4.c Dénivellée élémentaire ________________________________________________________ 14
3.5 Potentiel d'un corps à symétrie ___________________________________________ 15
3.5.a Simplification du développement ________________________________________________ 15
3.5.b Champ en J2 _______________________________________________________________ 15
1 Introduction
Dans tout ce chapitre, nous supposerons toujours que la Terre est un système isolé :
c'est-à-dire que nous négligerons l'influence de la Lune, du Soleil et des autres corps
célestes. Entre autres, nous ne prendrons pas en considération les phénomènes de
marées.
2.1 Gradient
R 3 → R
U
M → U(M )
∂U
∂x
R 3 → R 3
grad U avec grad U ∂U
M →grad U(M )
∂y
∂U
∂z
2.2 Potentiel
R 3 → R 3
Soit F un champ vectoriel de l'espace; F .
M → F(M )
On dit que F dérive d'un potentiel si et seulement si il existe une fonction scalaire
U de l'espace telle que, en tout point M, F(M ) = grad U(M ) .
k
Au niveau élémentaire, considérons une
fraction élémentaire de la Terre, de uP' j
O
volume d v , de densité ρ et de centre de
i
gravité P ′ . Si la masse de ce morceau
λ
élémentaire est d m′ , on a: ρd v = d m′ . P'
(d m ')
m d m′ uuur ρ d v uuur
∫∫∫
Terre T
−G
l 2
u P′ = −Gm∫∫∫ 2 uP′
T
l
Remarquons que ρ, uP ′ et l dépendent du volume élémentaire considéré.
r r
g est exprimé en m / s2 , en gal (1 gal = 1 cm / s2 ) ou en mgal. g est mesurable
avec un gravimètre avec une précision de l'ordre de quelques µgal. Numériquement,
uur uur
à l'équateur g e ≈ 9,78 m/s2 et au pôle g p ≈ 9,83 m/s2 . Il s'agit par exemple de
l'accélération d'un corps en chute libre.
ur r
Nous noterons désormais g = g .
ρd v
Le terme − G ∫∫∫ u P ′ est appelé accélération gravitationnelle.
Terre l
2
3.2.a Définitions
Autrement dit, la verticale est "la direction du fil à plomb". Le plan passant par
r
M et orthogonal à v est le plan horizontal. On appelle zénith la direction définie
uur uur
par +v et nadir la direction opposée de −v .
r r r r
On appelle déviation de la verticale l'angle θ entre n et v . On a cos θ = n ⋅ v .
r r uur
Si n ≠ v , définissons un vecteur normal Tα
r r r uur g
orthogonal à n et coplanaire avec n et v . Tα ellipsoïde
est donc un vecteur du plan tangent et peut
Fig. 2 : Vecteurs g et n
s'écrire:
uur uur uuur
Tα = sin α Tp + cos α Tm
r v
v s'exprime alors: n
v = cos θ n + sin θ Tα θ η
ξ Tα
Il est clair que θ étant un angle infiniment Tm Tp
cos θ ≈ 1 α
petit, et les composantes de v dans le
sin θ ≈ θ
θ sin α
M
repère local sont vθ cos α , où θ cos α et
1 Fig. 3 : Décomposition de la
R L déviation de la verticale
θ sin α sont des angles infiniment petits.
Tm v n
Il est clair que, par définition de L , a θ T1
a T2
Tp
priori, R ≠ R 1− (ξ ) R +2 (η )R L .
La g M
O ϕ
Cherchons une relation entre les g
coordonnées astronomiques (λa ,ϕ a ) , λg
ϕ
les coordonnées géographiques λg ,ϕ g ( ) a
cos λa cos ϕ a η
v sin λ a cos ϕ a et v ξ
sin ϕ 1
a R R
Lg
− sin λg cos λg
0
R = − sin ϕ g cos λ g − sin ϕ g sin λg cos ϕ g
cos ϕ g cos λ g cos ϕ g sin λg sin ϕ g
3.3.a Définition
R 3 → R
uuur
Considérons f P′ G d m′ où l = P′P
P → f P′ (P ) =
l
d m′
On peut montrer que −G u P′ = grad f P′ (P ) . Ainsi, l'accélération
l2
G d m′ Gρ d v
gravitationnelle exercée par d v sur P dérive du potentiel = .
l l
Globalement , au niveau de la Terre, on peut écrire:
ρdv Gρ d v Gρ d v
− G ∫∫∫ u P′ = ∫∫∫ grad = grad ∫∫∫
Terre l l T l
2
T
uuur
Si on note r = OP , on peut montrer que le potentiel gravitationnel créé par la
sphère a pour expression:
V (P ) =
GM
r
Fig. 5 : Colatitude de P
GM + ∞ n a
n
V= 1+ ∑ ∑ [C nm cos(m λ ) + S nm sin (m λ )]P nm (cos θ )
r n =1m =0 r
C n 0 = C n
On note aussi
Sn 0 = Sn
Gm
• Le premier terme correspond au modèle d'une sphère homogène, et
r
les autres termes du développement peuvent donc s'interpréter comme
des "corrections" par rapport à ce modèle.
GM +∞ n a
[ ]
n
Et V s'écrit: V= ∑ ∑ J n m cos (mλ ) + K n m sin (mλ ) Pn m (cos θ )
1 −
r n =1 m =0 r
Exemples
3.4 Géoïde
R 3
→R
Soit la fonction scalaire Φ définie parΦ 1 2 2
P → Φ (P ) = ω T p
2
uur
Il se démontre rapidement que ω T2 p u λ = grad Φ ; c'est-à-dire que
l'accélération centrifuge dérive du potentiel Φ .
r
Notons W = V + Φ . Il est clair que l'accélération de pesanteur g dérive du
potentiel W. W est appelé potentiel de pesanteur.
W = W2
r
ligne de force
N
ellipsoïde U = W0
M 0′ Q0
hM ≈ H M + N P
∂W
∂X
∂W
Il est clair que g .
∂Y
∂W
∂Z
( I,J,K )
∂W ∂W ∂W ∂W
Or au voisinage de M = = 0 donc = −g et d W = − d Z.
∂X ∂Y ∂Z ∂Z
Si on note d Z = d n , on a d W = −g d n
(ii) La symétrie par rapport au plan équatorial impose que, quel que soit θ,
W(π − θ ) = W(θ ) . Or Φ (π − θ ) = Φ (θ ) , donc V(π − θ ) = V(θ ) .
Imposer cette contrainte à V revient à faire disparaître les polynômes
de Legendre de degré impair:
J2 n+1 = 0
GM + ∞ a
2n
V= 1 − ∑ J 2 n P2 n (cosθ )
r n =1 r
3.5.b Champ en J2
GM +∞ a 1
2n
W= 1 − ∑ J 2 n P2 n (cos θ ) + ω T2 r 2 sin 2 θ
r n =1 r 2
1 d2 2
P2 (x ) = 2 2
2 2! d x
(
x − 1
2
) [ ( )] (
= 1 × d 2 × 2 x x 2 − 1 = 1 3x 2 − 1
8 d x 2
)
On aboutit au GM a
2
1 − 3 cos 2 θ 1 2 2
champ en J2: W≈ 1 + J 2 + ω T r sin 2 θ
r r 2 2
4.1 Problématique
L'expression de VN est:
GM c 1 q 2 1
VN = arctan + ω T2 a 2 sin β −
c u 2 q0 3
1 u2 u
avec: • q (u ) =
c
1 + 3 2 arctan − 3
2 c u c
On aboutit à l'expression de U:
q 2 1 1
U(u, β ) =
GM c 1
arctan + ω T2 a 2 sin β − + ω T2 v 2 cos 2 β
c u 2 q0 3 2
(i) à l'équateur:
ω T2 a 2 b
m =
GM (')
m
q0
1 − m − e ′ avec
γe = GM
2
a b 6 q 0 q (') = − v × d q
c du
(') u 2 u c
q (u ) = 31 + 2 1 − × arctan − 1
c c u
On trouve
q (') = q (') (b ) = 31 + 1 1 − arctan e′ − 1
0 e ′ 2 e′
(ii) au pôle:
GM m q 0
(')
γp = 1 + e′
a 2 3 q 0
a γ p sin 2 β + b γ e cos2 β
γ=
a 2 sin 2 β + b2 cos2 β
Or, sur l'ellipsoïde de référence, β = ψ est lié à la latitude
géographique ϕ:
sin ψ = b sin ϕ
aw
cos ϕ
cosψ =
w
On en tire la formule de Somigliana :
aγ e cos 2 ϕ + bγ p sin 2 ϕ
γ0 =
(a 2
cos 2 ϕ + b 2 sin 2 ϕ )
1/ 2
h M
r
γp r
b γ0 M0
ϕ r
γe
a
Fig. 9 : Pesanteur normale sur l'ellipsoïde.
a −b
f =
a
ω a b
2 2
m=
GM
2 3 2
γ = γ 0 1 − (1 + f + m − 2 f sin ϕ ) h + 2 h
2
a a
où f est l'aplatissement de l'ellipsoïde. Ces formules sont utilisées dans les calculs de
certains types d'altitudes et pour la réalisation de géoïdes gravimétriques.
e2 e′
• J2 = 1 − 2m ,
3 15q 0
• tous les termes J 2n se déduisent du terme J2 par une formule de
récurrence.
e2 ω 2a 3e
J2 = 1 − 2 T où q0 est fonction de e seulement.
3 15GM q 0
Cette dernière fonction n'est pas explicite en e, mais permet tout de même de
déterminer e, par exemple de manière itérative.
Ainsi, le dernier ellipsoïde de référence recommandé pour servir de surface
géométrique de référence et de surface équipotentielle du champ de pesanteur
normal est l'ellipsoïde GRS 1980 (Geodetic Reference System 1980), adopté par
l'Association Internationale de Géodésie en 1979, et défini de manière dynamique:
• a= 6 378 137 m
• GM = 3 986 005 108 m3 / s 2
• J2 = 108 263 10 −8
• ω T = 7292115 10−13 rad/s
5 Systèmes d'altitude
5.1 Introduction
∆CM
M′
est mesurable. En effet:
• g est mesurable sur la surface terrestre avec un gravimètre.
• d n est mesurable avec un niveau
et deux mires. Le niveau
matérialise l'horizontale en S, et
les deux mires sont maintenues Wn
verticales en A et B. Si la distance PN
5.3 Altitude
D'une manière générale, l'altitude d'un point M est son éloignement d'une surface de
référence proche du géoïde. Comme on l'a vu ci-dessus, la technique du nivellement
utilisée seule fournit une dénivelée entre deux points qui dépend du chemin suivi. Seule
la différence de potentiel entre les deux points est invariante. On est donc conduit à
adopter la définition générale suivante de l'altitude d'un point M :
(*) W ( A) − W ( M )
H( M ) =
γ (*) ( M )
A est un point de référence dont l'altitude est conventionnellement nulle, par exemple
le niveau moyen enregistré par un marégraphe. Le symbole (*) distingue les différents
types d'altitude. γ (*) ( M ) est une fonction du seul point M qui a la dimension d'une
accélération. Comme la différence de potentiel ne dépend pas du chemin suivi, la formule
ci-dessus garantit une définition correcte et sans équivoque de l'altitude. Le choix de la
fonction γ (*) ( M ) détermine le type d'altitude. En particulier, si la valeur de γ (*) ( M )
est proche de la valeur de la pesanteur entre M et le géoïde, H((*) M ) est proche de la
(D ) W ( A) − W ( M )
On appelle altitude dynamique la grandeur H ( M ) =
γ (*) ( M )
Les altitudes dynamiques H ( D) sont définies en choisissant pour γ (*) ( M ) une constante
notée γ ( D) égale à la pesanteur normale sur l'ellipsoïde, à la latitude de 45°. γ ( D) se
calcule par la formule de Somigliana. Les altitudes dynamiques ont un intérêt
scientifique évident : elles sont directement proportionnelles aux différences de
potentiel et leur interprétation physique est très simple. Elles peuvent cependant
s'écarter des hauteurs au-dessus du géoïde de 0,25 %, ce qui n'est pas tolérable pour
de nombreuses applications où l'aspect géométrique prime sur la physique. Il est
commode d'ajuster les réseaux de nivellement de grande étendue (nationaux ou
continentaux) en altitude dynamique, quitte à les transformer ensuite en altitudes
usuelles. La référence théorique des altitudes dynamiques est le géoïde.
5.5 Altitude orthométrique
force du champ de pesanteur ( M 0 M sur la figure 10). Ce type d'altitude est donc très
proche de l'altitude commune, la "hauteur au-dessus du niveau de la mer". La valeur
moyenne de g sur l'arc de ligne de force M 0 M est :
1
H ((MO)) M∫0 M
g~ = g ⋅ ds
H((MO))
h
Marégraphe
A géoïde W=W(A) M0
N
ellipsoïde U = W0
M 0′ Q0
Une formule pratique est obtenue en remplaçant g% par la valeur de g au point milieu
H ((O)
entre M 0 et M, à l'altitude , obtenue par un développement limité :
M)
2
W ( A) − W ( M)
H ((MO)) =
1 ∂g
g (M ) + ⋅ H ((MO))
2 ∂H moy
∂g
est le gradient moyen de la pesanteur entre M et M 0 , g(M) est la pesanteur
∂H moy
réelle en M, sur la surface topographique. Le calcul de H((MO)) à partir de W (A ) − W ( M)
est itératif mais peut être remplacé par :
W ( A) − W ( M ) 1 ∂g W ( A) − W ( M )
H ((MO)) = 1−
g (M) 2 ∂H moy (g (M) ) 2
∂g
La modélisation de est délicate, il existe plusieurs choix possibles et donc plusieurs
∂H
sous-types d'altitudes orthométriques. Pour les altitudes orthométriques de Helmert,
qui sont la meilleure réalisation des altitudes orthométriques, on part d'une formule due
à Bruns (Heiskanen et Moritz, 1967, p. 53) :
∂g
= −2 gJ + 4 πGρ − 2 ω 2
∂H
J est la courbure moyenne du géoïde au point M 0 , ρ est la masse volumique de la croûte
terrestre. On approxime la courbure du géoïde par celle de l'ellipsoïde, g par
l'accélération normale et on prend pour ρ une valeur moyenne, en général 2670 kg m −3.
Cela donne le gradient de Poincaré-Prey :
∂g
= −0,848 × 10 −6 s −2 = −0,0848 mGal/m
∂H moy
La référence idéale des altitudes orthométriques de Helmert est le géoïde, dans la
mesure où la masse volumique réelle de la croûte terrestre est bien représentée par la
valeur moyenne adoptée.
Pour les altitudes dites orthométriques normales3 , on remplace le gradient moyen
∂g
dans la formule) par le gradient moyen de la pesanteur normale. La référence
∂H moy
idéale des altitudes orthométriques normales n'est donc pas exactement le géoïde.
Relation entre altitude orthométrique et hauteur ellipsoïdale
La ligne de force du champ de pesanteur (MM 0 ) et la normale à l'ellipsoïde (MM′0) ne
différant que par la courbure de la ligne de force et la déviation de la verticale (voir
figure), on peut , à 1 mm près transformer une altitude orthométrique de Helmert en
hauteur ellipsoïdale par :
h ≈ N + H ( O)
où N est la hauteur du géoïde sur l’ellipsoïde.
5.6.a Définition
On appelle surface sphéropotentielle d'un point M la surface équipotentielle du champ
normal, dont le potentiel normal est égal au potentiel réel de M . Le point Q est
l'intersection de la sphéropotentielle et de la ligne de force. L'altitude normale de M
est la hauteur Q 0Q de la surface sphéropotentielle au-dessus de l'ellipsoïde, prise le
long de la ligne de force du champ normal. L'arc de ligne de force compris entre Q et M
est l'anomalie d'altitude ζ . γ~ est l'accélération normale moyenne sur l'arc de ligne de
force du champ normal Q 0 Q :
1 U( Q0 ) − U(Q) W ( A) − W ( M )
γ~ = ∫ γ (h ) ⋅ ds = =
H ((NM)) Q 0Q H ((M
N)
) H (( NM))
où ds est la différentielle de l'abscisse curviligne de la ligne de force du champ normal.
3 Les altitudes NGF-Lallemand utilisées en France avant 1969 appartenaient à ce type, à ceci près que g n'a pas été mesuré pour estimer les
différences de potentiel, mais modélisé.
M
W=W(M)
surface équipotentielle ζ
U=W(M)
Q
surface sphéropotentielle
N
H ((M ))
géoïde M0
ellipsoïde
Q0
On a donc :
W ( A) − W ( M )
H ((MN )) =
γ~
En pratique, on emploie la formule :
W (A) − W (M)
2
W (A) − W (M) W (A) − W (M)
H =
(N )
1 + (1 + f + m − 2 f sin 2 ϕ ) −
(M)
γ0 aγ 0 aγ 0
aγ e cos 2 ϕ + bγ p sin 2 ϕ
où γ 0 est donné par la formule de Somigliana γ 0 =
(a 2 cos 2 ϕ + b 2 sin 2 ϕ )1 / 2
ω 2 a 2b
et m par m =
GM
Contrairement aux altitudes orthométriques, les altitudes normales sont tributaires
d'une formule de pesanteur normale donc, dans une certaine mesure, du choix d'un
ellipsoïde de référence. Par contre, elle ne dépend pas de la répartition des masses dans
la croûte terrestre.
ζ quasigéoïde
ellipsoïde
Q0
Fig. 13 : Quasigéoïde
Le géoïde est la surface d'altitude normale nulle. Le quasi-géoïde est la surface obtenue
en reportant depuis chaque point M de la surface topographique, vers le bas, son
altitude normale. Pour passer d'une altitude normale à une hauteur ellipsoïdale, on ne
commet pas d'erreur supérieure à 1 mm en confondant la normale à l'ellipsoïde et la
ligne de force du champ de pesanteur. On obtient donc une relation entre la hauteur
ellipsoïdale, l'anomalie d'altitude et l'altitude normale :
h ≈ ζ + H(N)
La différence entre l'anomalie d'altitude et de la hauteur du géoïde est :
g% − γ%
N − ζ = H ( N ) − H (O) = H
γ%
où H (O ) désigne ici l'altitude orthométrique de Helmert et H désigne indifféremment
l'altitude normale ou l'altitude orthométrique. On emploie la formule et son équivalente
pour la pesanteur normale :
∂γ
= −2γJ0 − 2ω 2
∂H
J 0 est la courbure moyenne de l'ellipsoïde. Ces deux formules permettent de calculer
g% − γ% à partir des valeurs en surface g et γ :
g% − γ% = g − γ − 2 πGρH + γ ( J − J 0 ) H
Les trois premiers termes du second membre représentent, à une petite correction
près, l'anomalie de Bouguer ∆g B telle qu'elle est cartographiée, en France, par le Bureau
de Recherches Géologiques et Minières4 . Le dernier terme, qui contient la courbure du
géoïde, est plus difficile à évaluer mais est très petit. On a donc :
∆g B
H ( N ) − H ( O) ≈ H
γ%
Cette formule permet de convertir des altitudes de Helmert en altitudes normales, mais
ne s'applique pas aux altitudes orthométriques normales.
Aucun type d'altitudes ne répond parfaitement à tous les critères; chacun d'eux
représente une solution de compromis. Pour évaluer chaque type d'altitudes
relativement au 3ème critère, il convient d'avoir à l'esprit les ordres de grandeur des
variations de g à la surface de la Terre:
9 , 8 1 0 0 0 0 0 0 0
variations en fonction de ϕ
variations du niveau des mers
anomalies maximales irrégularités de la rotation terrestre
et variations en fonction de l'altitude
(environ 0,9 mgal par mètre)
anomalies courantes variations séculaires
variations lunisolaires variations atmosphériques,
et saisonnières
Fig. 14 : Ordre de grandeur des anomalies de pesanteur
En France continentale, les altitudes fournies par l'IGN sont des altitudes normales
(champ normal relatif à l'ellipsoïde GRS 1980), exprimées en mètre, la surface
équipotentielle prise comme modèle de géoïde étant le niveau moyen de la mer
Méditerranée mesuré au marégraphe de Marseille. Le système d'altitudes ainsi défini
est appelé système altimétrique IGN 1969.
6 Estimation du géoïde
M
6.1 Anomalies de la pesanteur
vP
géoïde P
Soient M un point quelconque de la (W=W0 )
surface topographique, P l'intersection de
la ligne de force passant par M avec le N
g
P
nQ
géoïde et Q la projection de M sur
l'ellipsoïde. ellipsoïde Q
( U=U0 ) γ
Q
η
v ξ
1
R
L
PN
• R est le rayon de la sphère
terrestre,
• (α,ψ ) sont les pseudo- α
M
coordonnées obliques d'un point P P (dσP )
quelconque de la surface ψ
k
terrestre, M étant utilisé comme
pseudo-pôle,
O
• d σ P est l'élément de surface i j
infiniment petit dans la direction
de P de la sphère de rayon 1
centrée au centre O de la Terre.
On a: Fig. 16 : Intégration des anomalies
d σ P = sin ψ d α × d ψ gravimétriques
ψ ψ ψ
S(ψ ) =
1
− 6 sin + 1 − cosψ 5 + 3 ln sin + sin 2 ,
ψ 2 2 2
sin
2
R π 1 2π
∫∫ S(ψ )∆ g(α ,ψ ) d α S(ψ ) sin ψ dψ
R
N= gdσ = ∫ ∫∆
4πγ sphère 2γ ψ = 0 2π α =0
Lorsque l’on dispose d’un semis de points déterminés dans les deux systèmes, il est
possible de déterminer par interpolation la valeur de N en n’importe quel point. Cette
méthode donne donc directement une surface de conversion des hauteurs ellipsoïdales
du système de référence en altitudes et non le géoïde (ou du moins que dans la mesure
où l’altitude 0 est proche du géoïde).
géodésique NTF a été établi dans les années 1970. Il est communément désigné
"modèle de géoïde Levallois".
En 1999, le CNIG5 a officiellement recommandé l'utilisation d'une nouvelle surface
de référence; la Référence d'Altitudes Françaises 1998 (RAF98). Il s'agit d'un
quasi-géoïde correspondant aux altitudes normales IGN 1969. RAF98 est une grille
régulière fournissant à chaque noeud la hauteur N du quasi-géoïde au-dessus de
l'ellisoïde GRS 1980:
N = hGRS80 − H (n)
IGN69
Bibliographie
& Groupe de Travail du CNIG « Positionnement Statique et Dynamique »
Conversion altimétrique RGF93-IGN69
De larges extraits de ce compte rendu ont servis de support dans ce document.
ANNEXES