Cours Maintennace Des Systemes Electromecanique
Cours Maintennace Des Systemes Electromecanique
Cours Maintennace Des Systemes Electromecanique
2)
Introduction
Dans de nombreux secteurs industriels, la disponibilité et la sûreté de fonctionnement
sont des enjeux majeurs pour assurer une continuité optimale de l’outil de production. Tout
changement indésirable ou un arrêt inattendu provoquera des pertes économiques
considérables. Pour éviter ce genre de problèmes, les chaînes de production doivent être
dotées de systèmes de diagnostic fiables permettant de détecter n'importe quel défaut ou
changement dans l'état de fonctionnement avant la défaillance totale.
La complexité sans cesse croissante des systèmes industriels s’est accompagnée d’une
demande toujours plus forte de la disponibilité et de la sureté des installations industrielles. Il
est en effet financièrement inutile de concevoir des installations sans cesse plus complexes, si
celles-ci peuvent régulièrement tomber en panne et présenter un danger pour les personnes,
l’environnement et les biens. L’accroissement de la disponibilité peut être obtenu par
améliorations de la fiabilité des unités fonctionnelles mais aussi par la mise en œuvre d’une
stratégie de maintenance adaptée à l’installation étudiée.
Problématique et Objectifs :
L’activité du diagnostic comporte deux tâches : la détection et la localisation. La
détection consiste à détecter la présence d’un défaut tandis que la localisation a pour but de
trouver l’élément en défaut. le diagnostic (la détection et la localisation) de n’importe quel
défaut peut être effectué par la surveillance de sa propre signature dans le spectre fréquentiel
des différents signaux issus de la machine.
De plus, il a été démontré que la présence d'un défaut dans une machine s'accompagne
toujours par des phénomènes physiques compliqués, tels que l'échauffement, les vibrations,
les oscillations dans le couple, les modulations dans le courant.. Ces derniers sont causés par
les défauts mécaniques.
Pour ces raisons, la philosophie générale de ce travail suppose que le but principal
d’un opérateur de maintenance est de détecter la présence d’un défaut mécanique dès sa
naissance pour qu’il planifie un arrêt programmé de la chaîne de production afin de remplacer
l’élément de la machine en défaut.
La Maintetenances des systèmes electromécanique forme aux concepts de la
maintenance et lui permet de concevoir la stratégie globale de la maintenance de l'entreprise
ainsi que la logistique de mise en oeuvre. il dispose des connaissances pluridisciplinaires:
- Technique: connaissances minimales de technologies de matériels à maintenir:
mécanique, matériaux, électricité, électrotechnique, thermique, instrumentation, hydraulique,
automatique.
Dans une entreprise, maintenir, c’est effectuer des opérations (dépannage, réparation,
graissage, contrôle,….etc.) qui permettent de conserver le potentiel du matériel pour assurer la
production avec efficacité et qualité.
Les principales raisons à retenir pour le passage de l’entretien à la maintenance est :
Evolution technologique.
Coût.
Automatisation.
Contraintes réglementaires.
Le concept de sûreté de fonctionnement regroupe 4 disciplines :
a) La fiabilité : aptitude d’un dispositif à accomplir une requise dans des conditions
d’utilisation données à un instant donné.
b) La disponibilité : la disponibilité est une mesure de la fraction du temps pendant laquelle
un système est disponible, c.-à-d, en fonction ou apte à fonctionner. C’est une probabilité
fonction de temps.
c) La maintenabilité : la maintenabilité est une caractéristique précisant la facilité et la
rapidité avec lesquels un système peut être remis en un état de fonctionnement total avec une
fiabilité correspondant à son âge.
La rapidité de remise en état d’un système peut être mesuré par la duré active (temps
de démontage et remontage sans tenir compte du temps perdu "temps d’attente de réponse
des dépanneur, achat des pièces…etc.") du dépannage.
d) La sécurité : aptitude d’un dispositif à éviter de faire apparaître des événements critiques
ou catastrophiques.
1.2. Rôle de maintenance
La maintenance doit assurer la rentabilité des investissements matériels de l’entreprise
en maintenant le potentiel d’activité et en tenant compte de la politique définie par
l’entreprise. La fonction maintenance sera donc amenée à considérer alors les :
- prévisions à long terme : liées à la politique de l’entreprise et permettant
l’ordonnancement des charges, des stocks et des investissements en matériel.
- Prévision à moyen terme : la volonté de maintenir le potentiel d’activité de
l’entreprise conduit à vieller à l’immobilisation des matériels à des moments qui
perturbent le moins possible le programme de fabrication. Dés lors il faut fournir
nécessairement et suffisamment tôt le calendrier des interventions de maintenance.
Celle-ci ayant une influence sur l’ordonnancement des fabrications.
Maintenance
Défaillance
nous pouvons décider d’une intervention lorsque un certain seuil est atteint mais les contrôles
demeurent systématiques et font partie des moyens de contrôles non destructifs.
Les objectifs de cette forme sont :
- Eviter les démontages inutiles qui eux-mêmes peuvent engendrer des défaillances.
- Eviter les interventions d’urgences en suivant l’évolution dans le temps des débuts
d’anomalies, d’intervenir dans les meilleures conditions.
Cas d’application
Que tous les matériels sont concernés. Cette maintenance préventive conditionnelle
ne se fait par des mesures pertinentes sur le matériel en fonctionnement. Les paramètres
mesurés sont :
- Le niveau et la qualité d’une huile.
- Les températures et les pressions.
- La tension et l’intensité des matériels électriques.
- Les vibrations et les jeux mécaniques.
De tous les paramètres énumérés, l’analyse vibratoire est de loin la plus riche quant
aux informations recueillies. Sa compréhension autorise la prise à bon escient, de décision qui
est à la base d’une maintenance préventive conditionnelle. La surveillance peut être soit
périodique, soit continu.
1.3.1.3 Maintenance prévisionnelle
Maintenance prévisionnelle est une maintenance subordonnée à l’analyse de
l’évolution surveillée des paramètres de la dégradation de bien permettant de retarder et
planifier l’intervention. Elle est exécutée en suivant les prévisions extrapolées (imaginées) de
l’analyse de paramètres de dégradation.
1.3.2 Maintenances corrective
La maintenance corrective effectuée après défaillance ou bien après la détection d’une
panne est destinée à remettre une entité dans un état lui permettant d’accomplir une fonction
requise. La maintenance corrective peut être utilisée:
- Seule en tant que méthode.
- En complément d’une maintenance préventive pour s’appliquer aux défaillances
résiduelles.
Cette maintenance est utilisée lorsque l’indisponibilité du matériel n’a pas de
conséquences majeures sur le processus de production ou quand les contraintes de sécurité
sont faibles. Elle permet d’identifier la cause d’une panne à l’aide d’un raisonnement logique ;
elle s’appuie sur :
Arbre de décision.
Anomalie fonctionnelle au sein d’un système physique. C’est une cessation (arrêt) de
l’aptitude d’une unité fonctionnelle à accomplir une fonction requise avec les performances
définies dans les spécifications techniques. La défaillance est un passage d’un état à un autre.
Défaillance partielle :
Défaillance à la suite de laquelle le système ne peut accomplir qu’une partie des
fonctions requises ou ne peut les accomplir qu’avec des performances limitées.
Défaillance complète :
Défaillance qui entraine l’inaptitude totale de l’entité à accomplir toutes les fonctions
requises.
3.1.4. Panne :
Inaptitude d’un dispositif à accomplir sa fonction. C’est la cause de l’apparition de
symptômes.
Panne complète :
Panne résultant d’une défaillance complète.
Symptôme :
Une ou plusieurs observations qui révèlent d’un dysfonctionnement. Il s’agit d’un effet
qui est la conséquence d’un comportement anormal. Il est clair que dés l’apparition d’une
défaillance, caractérisée par la cessation d’une entité à accomplir sa fonction, celle-ci est
déclarée en panne. Par conséquent, une panne résulte toujours d’une défaillance.
2.2. Surveillance
2.2.3. Pronostic :
Peut être considéré comme la vision du degré de gravité et de l’évolution d’une
défaillance, y compris les conséquences et leurs issues, en se référant à l’évolution
habituellement observée pour des événements similaires.
2.3. La sûreté de fonctionnement
La sûreté de fonctionnement est la science de défaillances des systèmes. Elle inclut
ainsi leur connaissance, leur évaluation, leur prévision, leur mesure et leur maîtrise. Ses
principaux concepts sont: la fiabilité, la disponibilité, la sécurité et la maintenabilité.
La sûreté de fonctionnement n’est pas uniquement un ensemble de concepts mais
également une discipline qui regroupe des méthodes permettant d’évaluer les concepts
précités de manière qualitative et quantitative. Ces méthodes présentent les avantages
suivants:
- elles permettent d’envisager, de manière méthodique, les différents aspects liés aux
systèmes étudiés et d’apporter des éléments techniques pour juger des performances
de ces systèmes,
- la plupart de ces méthodes trouvent leur pleine efficacité lorsqu’elles sont pratiquées
au sein d’un groupe de travail pluridisciplinaire. A ce titre, ces méthodes constituent
un support d’échange et de communication entre les différents acteurs,
- ces méthodes sont complémentaires ce qui permet d’assurer l’exhaustivité de l’étude
de sûreté de fonctionnement des systèmes.
Ces avantages n’épargnent pourtant pas ces méthodes de certaines limites. Les plus
importantes concernent les systèmes étudiés et l’exhaustivité de ces méthodes. En effet,
malgré l’usage répandu de ces méthodes, l’ensemble de ces méthodes est dédié à
l’identification des risques générés par des installations industrielles grâces à des analyses de
leur bon fonctionnement et/ou de leurs dysfonctionnements. De même et malgré le
perfectionnement croissant de ces méthodes, le recours à une seule méthode ne garantit pas
l’exhaustivité de la démarche de gestion des risques. En d’autres termes, l’utilisation d’une
seule méthode ne permet pas de mener à bien une étude systématique de sûreté de
fonctionnement des systèmes techniques.
Le concept de sûreté de fonctionnement regroupe 4 disciplines :
2.3.1. Fiabilité (c’est une probabilité):
Aptitude d’une entité à accomplir les fonctions requises dans des conditions données
pendant une durée donnée.
La troisième étape concerne le diagnostic des défaillances (on analyse qualitative, elle
est quantifiée en terme de probabilité). Elle consiste à analyser les données issues de la
surveillance pour tenter d’identifier et de localiser la ou les causes probables de la défaillance.
Dans cette étape on peut utiliser toutes les connaissances disponibles sur leur relation de cause
à effet. Elle fournit des informations sur les degrés de criticité des défauts et cible les actions à
prendre.
La dernière étape est l’étape décisionnelle (synthèse) qui intervient pour appliquer
les actions les plus appropriées afin de répondre aux exigences du cahier des charges de sûreté
de fonctionnement dont le maintient de la fonction, la sécurisation et la maintenance.
Pour résumer, la sûreté de fonctionnement consiste à connaitre, détecter, analyser, et
maîtriser les défaillances des systèmes.
3.1. Supervision
Le mot « supervision » est le plus utilisé dans le domaine de l’automatisme ; pourtant,
il n’est pas évident d’en donner une définition qui fasse l’unanimité. La supervision est
généralement définie comme une tâche de commande et de surveillance de l’exécution d’une
opération ou d’un travail accompli par d’autres agents (hommes ou machines), sans entrer
dans les détails de cette exécution. Nous avons adopté la définition du Groupement de
Recherche en Automatisation Intégrée et Systèmes Homme-Machine qui stipule que « la
supervision est l’ensemble des outils et méthodes qui permettent de conduire des
installations industrielles tant en fonctionnement normal qu’en présence de défaillances
ou de perturbations ».
Les activités concernées par ce mot clé sont le pilotage, la surveillance, le diagnostic et
la prise de décision. Pour concevoir un système de supervision, on a besoin de maitriser les
techniques suivantes:
- Acquisition de données :
La première étape de la supervision, elle consiste à recueillir, à valider et à assurer
l’acheminement des informations sur l’état du système jusqu’au poste de pilotage. Cette tâche
est exécutée sans interruption et chaque instant, ces opérations impliquent l’utilisation des
capteurs permettant de mesurer les différentes variables du processus. Ces informations seront
utilisées dans des relations de résidus pour accomplir l’étape de détection.
- Surveillance :
On utilise les données provenant du système pour représenter l’état de fonctionnement
puis en détecter les évolutions. Elle permet également de détecter et diagnostiquer les défauts
et les erreurs dans le système. En cas de dysfonctionnement, elle informe le module de
maintenance et le module de supervision. Les deux types de surveillance sont la surveillance
de la commande et la surveillance du système opérant.
- Diagnostic :
Cette étape consiste à partir des défauts détectés, à localiser l’élément défaillant, à
identifier la cause qui provoque ce défaut et à isoler les variables ou les systèmes en défauts.
Avec cette étape, il est possible de remonter aux causes, c'est-à-dire remonter aux éléments
défaillants à partir des résidus.
- Aide à la décision :
Elle consiste à aider l’opérateur à prendre la bonne décision devant toute situation, et
cela en proposant une liste d’actions qui pourrait restaurer les grandeurs optimales du
système. Dans cette étape, l’opérateur est toujours maître de la situation, car le système d’aide
à la décision n’agit jamais, mais informe et conseille seulement. De ce fait le système ne
calcule pas une valeur précise, mais propose plutôt quel moyen d’action devrait être exécuté.
- Maintenance :
La maintenance est l’étape qui intervient généralement après l’étape de prise de
décision. Elle consiste à maintenir où à restaurer les performances des composants ou du
système d’une façon globale, pour l’accomplissement de sa tâche requise. Ces activités sont
une combinaison d’activités techniques, administratives et de gestion.
- Observateur, mesure et signature
Nous définissons les termes observation, mesure et signe issus de:
- Observation :
C’est une information obtenue à partir du comportement ou du fonctionnement réel du
système.
- Mesure :
C’est une observation élémentaire du fait qu’elle reflète une seule et une seule
grandeur physique. Elle est représentée par une variable dont le contenu est l’image d’une
grandeur physique. Son obtention s’effectue par l’intermédiaire d’un système physique «
capteur ».
- Signature :
C’est le caractère distinctif d’un état comportemental anormal. Une signature est
caractérisée par un ensemble d’observations en provenance d’un système physique et révèle la
présence d’un défaut.
3.2. L'Analyse des Modes de Défaillance, de leurs Effets et de leur Criticité
L'Analyse des Modes de Défaillance, de leurs Effets et de leur Criticité (Failure Mode
Effects Critically Analysis ou FMECA) est une méthode structurée et systématique pour:
détecter les défaillances (et leurs effets) d'un produit ou d'un processus
définir les actions à entreprendre pour éliminer ces défaillances, réduire leurs effets et pour
en empêcher ou en détecter les causes
documenter le processus du développement.
L'AMDEC est un système qui aide à "pré-voir" pour ne pas être obligé de "re-voir".
En appliquant une AMDEC dès la phase de la conception on peut apporter des modifications
à un stade précoce.
L'AMDEC a été développée par l'armée américaine vers la fin des années 40 en tant
que procédure militaire (MIL-P-1629). Elle était utilisée comme technique d'évaluation de
fiabilité afin de déterminer les effets des défaillances de systèmes ou d'équipements. Les
défaillances étaient répertoriées suivant leur effet sur le succès d'une mission et sur la sécurité
du personnel et de l'équipement. Au cours des années 50 l'AMDEC a été utilisée dans
l'industrie aérospatiale. Les équipes de lancement à Cape Canaveral ne pouvaient pas se
permettre d'erreurs. Ils se demandaient systématiquement ce qui pourrait survenir et ce qu'ils
pouvaient faire pour éviter ces défaillances. Actuellement l'AMDEC est devenue une
technique de base pour la maîtrise de la qualité, qui est appliquée depuis longtemps déjà dans
l'industrie automobile. Ford p.ex. oblige tous ses sous-traitants à effectuer une AMDEC pour
chaque pièce. L'AMDEC fait également de plus en plus son entrée dans les autres secteurs.
Il y a plusieurs sortes d'AMDEC, en fonction du stade de la conception : l'AMDEC du
concept, l'AMDEC du produit et AMDEC du procédé, (AMDEC de la machine, …). Toutes
ces AMDEC ont la même structure.
Voici comme illustration les différentes étapes d'une AMDEC du design :
Rédigez un organigramme (fonctionnel ou hardware) qui situe la pièce à étudier par
rapport aux pièces ou aux systèmes contigus; mentionnez la manière dont les éléments
contigus sont reliés à la pièce. Indiquez les influences (de l'environnement) éventuelles.
Déterminez la limite pour l'analyse du système.
Construire un arbre des fonctions, partant des fonctions primaires et en tenant compte
des interactions aux limites du système. Développez ces fonctions jusqu'aux "actionable
levels" et déterminez les valeurs cible.
Déterminez tous les modes de défaillance éventuels lors de l'accomplissement de la
fonction (pas de fonction, fonction partielle, fonction décroissante, fonction alternative,
…).
Examinez, au moyen d'un tableau des effets, l'effet des défaillances éventuelles sur les
différents niveaux (composant, système, client, législation, …).
Evaluez gravité¹ (G) de l'effet (échelle 1-10; 10 = le plus grave). En modifiant le
concept, les modes de défaillance les plus graves peuvent être éliminés de sorte qu'ils
n'apparaissent plus, ou que leurs effets soient réduits. Les modes de défaillance doivent
être examinés de plus près si le concept ne peut pas être modifié.
Au moyen d'un diagramme d'Ishikawa rédigez une liste des causes probables des
défaillances.
Déterminez les probabilités de manifestation¹ (M) (échelle 1-10; 10 = la plus grande
probabilité de manifestation)
Pour les modes de défaillance présentant le plus haut degré de risque (Gravité x
Manifestation : GxM) on peut modifier la conception ou le processus de sorte à éviter les
causes ou a réduire la probabilité qu'elles se manifestent. Si le concept ne peut pas être
modifié, il faut étudier de plus près les possibilités de détection.
Déterminez les contrôles de la conception pour les modes de défaillance restants. Ces
contrôles peuvent être préventifs ou de détection et concernent les modes de défaillance et les
causes.
Déterminez la probabilité de détection¹ (D) pour tous les contrôles de conception
(échelle 1-10; 10 = pas de détection).
Le Chiffre Prioritaire des Risques (RPN/CPR), qui est le produit de Gravité,
Manifestation et Détection, donne une idée de l'importance d'un mode de défaillance. Une
méthode alternative pour accorder une priorité aux modes de défaillance consiste à les classer
suivant les risques (Gravité x organisation).
3.2.1. Intérêts de l’AMDEC
Déterminer les points faibles du système et y apporter des remèdes.
Préciser les moyens de se prémunir contre certaines défaillances.
Étudier les conséquences de défaillances vis-à-vis des différents composants.
Classer les défaillances selon certains critères.
Fournir une optimisation du plan de contrôle, une aide éclairée à l’élaboration de plans
d’essais.
Optimiser les tests (choix judicieux de tests) pour solliciter toutes les fonctions du système.
Prendre des décisions de « rétro-conception ».
3.2.2. Méthodologie AMDEC
Avant de se lancer dans la réalisation proprement dite des AMDEC, il faut connaître
précisément le système et son environnement. Ces informations sont généralement les
résultats de l'analyse fonctionnelle, de l'analyse des risques et éventuellement du retour
d'expériences.
Il faut également déterminer comment et à quel fin l'AMDEC sera exploitée et définir
les moyens nécessaires, l'organisation et les responsabilités associées.
Dans un second temps, il faut évaluer les effets des modes de défaillance. Les effets de mode
de défaillance d'une entité donnée sont étudiées d'abord sur les composants directement
interfacés avec celui-ci (effet local) et de proche en proche (effets de zone) vers le système et
son environnement (effet global).
Il est important de noter que lorsqu'une entité donnée est considérée selon un mode de
défaillance donné, toutes les autres entités sont supposées en état de fonctionnement nominal.
Dans un troisième temps, il convient de classer les effets des modes de défaillance par niveau
de criticité, par rapport à certains critères de sûreté de fonctionnement préalablement définis
au niveau du système en fonction des objectifs fixés (fiabilité, sécurité, etc.).
Les modes de défaillance d'un composant sont regroupés par niveau de criticité de
leurs effets et sont par conséquent hiérarchisés.
Cette typologie permet d'identifier les composants les plus critiques et de proposer alors
les actions et les procédures " juste nécessaires " pour y remédier. Cette activité d'interprétation
des résultats et de mise en place de recommandations constitue la dernière étape de l'AMDEC.
3.2.3. Mesure de la criticité
Un moyen simple pour mesurer la criticité d'un événement, est d'effectuer le calcul
suivant :
Avec :
G : la Gravité
Criticité C = G x F x D
F : la Fréquence
D : la détectabilité
Valeurs de G Critère
1 - Défaillance mineure ne provoquant qu’un arrêt de production faible et aucune
dégradation notable (arrêt de production inférieur à 1 heure)
2 -Défaillance moyenne nécessitant une remise en état ou une petite réparation et
provoquant (arrêt de production de 1 à 8 heures)
3 -Défaillance critique nécessitant un changement du matériel défectueux et provoquant
(arrêt de production de 8 à 48 heures)
4 -Défaillance très critique nécessitant une grande intervention et provoquant (arrêt de
production de 2 à 7 jours)
5 -Défaillance catastrophique impliquant des problèmes de sécurité et/ou une
production non-conforme et provoquant (arrêt de production supérieur à 7 jours)
Valeurs de Critère
D
1 Signe précurseur de la défaillance que l’opérateur pourra éviter par une action préventive
ou alerte automatique d’incident
2 Il existe un signe avant précurseur de la défaillance mis il y a un risque que ce signe ne
soit pas perçu par l’opérateur
3 Le signe avant précurseur de la défaillance n’est pas facilement décelable
4 Il n’existe aucun signe avant précurseur de la défaillance