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Université de Carthage

Faculté des Sciences de Bizerte


Département des Sciences de la vie

MASTER DE RECHERCHE

"BIOLOGIE DES ORGANISMES, DES POPULATIONS


&
ENVIRONNEMENT (BOPE)"

Parcours : Sciences de l’Environnement.

PROJET TUTORE
_________________________________________________

Intitulé :
Les changements climatiques en Méditerranée

_________________________________________________________________________

Présenté le 16/02/2021

Par : Siwar REZGUI

Jury :

Examinateur : Hamouda BEYREM

Encadreur : Ezzedine MAHMOUDI


Année universitaire 2020-2021

REMERCIEMENTS

Au terme de ce travail, je tiens à exprimer mes profonds remerciements à


toutes les personnes qui ont participé, de près ou de loin, à l’élaboration de la
présente synthèse bibliographique sur les changements climatiques en
Méditerranée.

J’exprime ma profonde gratitude et mes vifs remerciements à mon


encadreur Mr Ezzeddine MAHMOUDI, Professeur à la Faculté des Sciences de
Bizerte pour ses remarques, ses suggestions et ses conseils judicieux.

Je remercie également Monsieur Hamouda BEYREM, Professeur à la


Faculté des Sciences de Bizerte, d’avoir accepté de juger notre travail en tant
qu’examinateur.
LISTE DES ABREVIATIONS

OMM : Organisation météorologique mondiale.

MCG : Modèles de Circulation Générale.

ppm : parties par million


LISTES DES FIGURES

Figure 1 : Schéma du bilan énergétique à la surface du sol (GIEC, 2007).

Figure 2 : Exemples représentatifs d’espèces marines répondant aux effets du changement


climatique en Méditerranée. (a) au cours des 30 dernières années, l’aire de distribution
spatiale du barracuda a sensiblement augmenté, (b) le poisson-lapin algivore lessespien
affecte les écosystèmes méditerranéens orientaux et étend sa distribution spatiale. Il a été
identifié en 2008 dans le golfe du Lion (Carry-le-Rouet, France), (c) un paysage marin de
gorgones mortes (gorgone pourpre) après l’anomalie thermique de 2003 au nord-ouest de la
Méditerranée, (d) les mysidacés sont un parfait exemple de changement d’espèces lié au
changement climatique. Photos prises par T. Pérez (a), J.G. Harmelin (b) et R.Graille (c, d).

Figure 3 : Corallium rubrum (Linnaeus, 1758) (Site 4)

Figure 4 : Etat de stress : blanchissement d’Oculina patagonica au Liban. A) colonie normale


d’Oculina patagonica ; B) Colonie blanchie d’Oculina patagonica (Source : PNUE-PAM-
CAR/ASP, 2008)

Figure 5 : Vulnérabilité de la région Méditerranée à la désertification (Cheterian, 2009).


LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Evolution des différents gaz à effet de serre troisième rapport du Groupe
d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat (GIEC) Groupe de travail 1,
« changement climatique 2001 : les bases scientifiques physiques ». IPCC 2001.

Tableau 2 : Invertébrés fixés dont les cas de maladies et mortalités massives ont fait l’objet
de rapports scientifiques ces 30 dernières années (« < » événements avant 1999 et « > » après
2003). Boury Esnault et al. , 2006.
TABLE DE MATIERES

Introduction………………………………………………………………………………….. 1

I. Les changements climatiques………………………………………………………... 2

II. Les facteurs des changements climatiques………………………………………….. 3

1. Le forcing…………………………………………………………………………….. 3

a. Effet de serre…………………………………………………………………………... 3

b. Eruption volcanique…………………………………………………………………... 6

c. Rejets anthropiques…………………………………………………………………… 6

2. Les processus de rétroaction………………………………………………………….. 6

III. les principaux impacts des perturbations climatiques sur les écosystèmes
méditerranées……………………………………………………………………………….. 7

1. Ecosystèmes marins………………...………………………………………………….. 7

2. Ecosystèmes terrestres………………………………………………………………… 12

3. Ecosystèmes côtiers…………………………………………………………………… 13

4. Ressources alimentaires………………………………………………………………... 13

5. Secteur sanitaire………………………………………………………………………... 14

Conclusion………………………………………………………………………………….. 15

Perspective…………………………………………………………………………………. 16

Référence bibliographique…………………………………………………………………. 17

Webographie……………………………...………………………………………………… 23
INTRODUCTION

Les changements climatiques menacent nos vies et celles des communautés du monde
entier. Les événements extrêmes, en particulier de température, constituent la vitrine d’un
contexte climatique. La relation liant un climat à ses extrêmes prend tout son sens dans le
contexte actuel de changement climatique, très probablement amorcé depuis les premières
émissions anthropiques de gaz à effet de serre. Si ce changement se traduit par une tendance
au réchauffement à l’échelle globale, ses impacts les plus directs sur les sociétés ou
l’environnement impliquent des modulations régionales, voire locales.

Des évènements météorologiques extrêmes sont de plus en plus fréquents ; des


tornades, des orages intenses, des tempêtes, des cyclones, des canicules, des sécheresses, des
crues, des chutes abondantes de neiges, et la liste est loin d’être exhaustive.

Une tendance au réchauffement planétaire et son attribution aux activités anthropiques,


caractérisées principalement par une utilisation exceptionnelle des combustibles fossiles, une
déforestation sans précédent et un changement dans l’utilisation des sols, ont été présentés
avec une plus grande certitude au niveau du 4ème rapport du GIEC (2007). Selon ce rapport, la
température moyenne globale va augmenter et pourrait atteindre 4,5 °C d’ici 2100, le régime
des précipitations va être modifié et la variabilité climatique sera accrue notamment la
fréquence des événements climatiques extrêmes de plus en plus récurrents.

D'après le dernier bulletin émis par l'OMM, la concentration en CO 2 atmosphérique a


atteint 405,5 ppm en 2017, soit plus que les 403,3 ppm de 2016 et les 400,1 ppm de 2015.
(Site3)

Le taux de CO2 atmosphérique est aujourd'hui 46 % plus élevé que celui de l'époque
préindustrielle dont l’OMM lance un signal d'alarme car cette tendance toujours à la hausse
favorise le changement climatique et la montée des eaux. Cette augmentation a provoqué une
hausse de 0.6 °C de la température terrestre au cours de 20éme siècle (IPCC 2001). Un autre
paramètre important est modifié par l'augmentation du CO2 atmosphérique, il s'agit de la
modification de la chimie de l'océan qui évolue de manière très rapide, à une vitesse 10 fois
plus rapide par rapport au cycle de régénération naturelle (ONU., 2009). Les activités
humaines sont responsables d’une augmentation du CO2 atmosphérique depuis le début de
l’ère industrielle. Environ 30 % du carbone anthropique est absorbé par les océans (Sabine et
al. , 2004) et entraîne une diminution du pH des masses d’eau océaniques. Sans ce puits
océanique, le changement anthropique de la concentration du CO2, atmosphérique serait 55%
plus élève que le changement observé (Sabin et al. , 2004). La dissolution du CO2, dans l'eau
de mer est à l'origine de la formation de 1'acide carbonique. Cette réaction chimique provoque
l'acidification des océans qui se manifeste par une diminution du pH et de la concentration des
ions carbonates (Fabry et al. , 2008).

Toutes les théories des changements climatiques se basent sur l'hypothèse selon
laquelle l'avenir climatique sera très différent de celui connu dans le passé et aujourd’hui. Une
hypothèse qui est de plus en plus étayée par les résultats de la surveillance du climat global
récent et les résultats des MCG utilisés pour simuler le climat futur (SMOC, 2010).
I. LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES

Le climat correspond aux conditions météorologiques moyennes (températures,


précipitations, ensoleillement, humidité de l'air, vitesse des vents, etc.) qui règnent sur une
région donnée durant une longue période et qui est influencé par une série de paramètres, dont
la circulation atmosphérique, la circulation océanique, le relief et l’énergie solaire reçue par la
surface terrestre. C’est une présentation synthétique du comportement de l’atmosphère au-
dessus d’une région donnée, qui s’appuie sur des statistiques à long terme. L’importance des
conclusions tirées à partir des résultats des analyses statistiques devient de plus en plus grande
dans le contexte du débat sur le réchauffement climatique et de ses impacts.

La variabilité du climat est la variation statistiquement significative de l'état moyen du


climat ou de sa variabilité, persistant pendant une période prolongée (généralement des
décennies ou plus), GIEC (2001). Cependant, la vulnérabilité est en fonction de la nature, de
l’ampleur et du rythme des changements climatiques auxquels un système est exposé, ainsi
que de sa capacité d’adaptation (IPCC ; 2001).

Le changement climatique est devenu, ces dernières décennies, un véritable enjeu pour la
communauté internationale. En raison de l'augmentation des concentrations en gaz à effet de
serre, jusqu'à des taux qui n'avaient pas été atteints dans l'atmosphère depuis longtemps, le
bilan radiatif de la planète est devenu légèrement positif, ce qui signifie que la terre se
réchauffe (Stocker et al. , 2014). C'est en modifiant la composition gazeuse de l'atmosphère
que les activités humaines affectent l'effet de serre, un phénomène naturel et nécessaire à
l'éclosion de la vie sur terre, et induisent des changements d'ordre climatique (GIEC, 1996).

Les effets potentiels du changement global agissent à différents niveaux d’organisation


biologique, depuis des perturbations physiologiques d’individus jusqu’à des modifications
d’une communauté et de son fonctionnement, et ce par des extinctions locales ou/et des
extensions de certaines espèces (Hughes 2000 ; Parmesan & Yohe 2003 ; Root et al. 2003).
Ainsi les changements climatiques correspondent à une modification durable des paramètres
du climat global de la terre ou de ses divers climats régionaux (GIEC., 2007). Ces
changements peuvent être dus à des processus intrinsèques à la terre ou à des influences
extrinsèques ou plus récemment aux activités humaines. D'une manière générale, le
changement climatique anthropique est une évolution du climat venant s'ajouter à ses
variations naturelles qui sont attribuées aux émissions des gaz à effet de serre engendrées par
les activités humaines en altérant la composition de l'atmosphère (Digne et al. , 2003). Donc
le changement global, singulièrement le réchauffement climatique et l'augmentation de la
fréquence des événements extrêmes, affecte les écosystèmes, terrestres comme marins (Barry
et al. 1995; Southward et al. 1995 ; Petchey et al. 1999 ; Hughes 2000; Walther et al. 2002).

Les prévisions concernant les conséquences du réchauffement sur la biodiversité dans son
ensemble sont très préoccupantes. Sur la base d’un scénario modéré de changement
climatique, une estimation récente, prenant en compte 20 % de la surface terrestre, prévoit une
extinction de 15 à 37 % des espèces occupant cette surface d’ici 2050.
II. LES FACTEURS DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES

Des processus naturels ainsi que les activités humaines peuvent changer le taux d’énergie
absorbé dans l’atmosphère. Les facteurs influençant les changements climatiques peuvent être
séparés entre les processus de rétroaction et de forcing :

1-Le forcing

Un processus qui modifie la proportion de radiations solaires entrantes et de radiations


infrarouges sortantes de l’atmosphère terrestre ; ce qui modifie la quantité d’énergie à
l’intérieur du système de climat global. Les Forcings sont des processus externes qui affectent
le système climatique. Les éruptions volcaniques et l’augmentation des concentrations de gaz
à effet de serre en sont des exemples.

a) Effet de serre : C’est un phénomène naturel de réchauffement de l’atmosphère. Un tiers


des rayons du soleil que reçoit la terre est renvoyé par elle dans l’atmosphère sous forme de
rayonnement infrarouge ; les deux tiers restants étant absorbés par les océans et les sols.
Des gaz naturellement présents dans l’atmosphère, comme l’ozone (O3), la vapeur d’eau
(H20), le protoxyde d’azote (NO2), le méthane (CH4) ou le dioxyde de carbone (CO2),
empêchent une partie de ce rayonnement de s’échapper dans l’espace et le renvoient vers la
terre, ce qui la réchauffe. C’est l’effet de serre. Ce phénomène naturel nécessaire joue un rôle
de régulateur du climat et permet à la terre d’avoir une température moyenne habitable (15°C
au lieu de -18°C). (Site1)
En effet la terre est entourée par une couche constituée par différents gaz à effet de serre dont
les plus abondantes sont : le vapeur d’eau, l’oxygène, l’hydrogène et le CO2 (Protocole de
Kyoto, 2005).

Tableau 1 : Evolution des différents gaz à effet de serre troisième rapport du Groupe d'Experts
Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat (GIEC) Groupe de travail 1, « changement
climatique 2001 : les bases scientifiques physiques ». IPCC

- Le dioxyde de carbone (CO2) : c’est la cause principale des changements climatiques


d’origine anthropique. Il est émis en grandes quantités puisqu’il provient de l’utilisation de
combustibles fossiles. Sa très longue durée de vie lui permet de changer le système climatique
durant son long séjour dans l’atmosphère.

- Le méthane (CH4) : c’est un gaz qui contribue fortement à l’effet de serre. Sa durée de vie
dans l’atmosphère est d’environ 12 ans. Son potentiel de réchauffement est 62 fois celui du
dioxyde de carbone. Les émissions de méthane proviennent des décharges, de l’exploitation
des mines de charbon, du gaz naturel mais surtout des activités d’élevage.
La plus grande partie du méthane émis est décomposé dans l'atmosphère par les réactions
avec les radicaux d'hydroxyle (OH).

- Les halocarbures (PFC,HFC) : ce sont des composés halogénés synthétiques, qu’ils sont
produits par l’homme et non par la nature et qui contribuent principalement à
l’appauvrissement de la couche d’ozone et aux changements climatiques.

- L’ozone troposphérique (O3) : parfois qualifié de mauvais ozone, formé dans la basse
atmosphère. Il est issu de précurseurs (oxydes d'azote et composés organiques volatils
principalement émis par les activités humaines et la flore), sous l'effet des UV solaires. C’est
un polluant majeur dont la concentration dans la troposphère a selon le GIEC (2001) doublé,
voire triplé, au cours du XXe siècle.

Figure 1 : Schéma du bilan énergétique de la surface du sol (GIEC,2007).


b) Les éruptions volcaniques : ce sont des explosives rejettent des cendres, des poussières,
des gaz : soufre (SO2, H2S), des halogènes (Hcl, Hbr), du CO2 et de la vapeur d'eau dans
l'atmosphère. L’effet climatique le plus important est lié à l’émission de SO2, éjecté
directement dans la stratosphère. En réagissant avec la vapeur d’eau le SO2 est rapidement
converti en acide sulfurique (H2SO4) qui, à son tour, se condense en fines particules
d’aérosols qui diffusent les rayons du soleil et diminuent la quantité de rayonnement qui
traverse l’atmosphère. (Site 2)

c) Rejets anthropiques : Les activités humaines ont depuis le début de l’ère industrielle
ajouté à ces causes naturelles de nouvelles causes de variation liées au changement de la
composition de l’atmosphère qu’elles induisent.

2- Les processus de rétroaction

Les processus de rétroaction interagissent et amplifient l’effet des processus forcing. Un


processus rétroactif positif augmente les effets originels tandis qu’une rétroaction négative les
réduit.

Les sources naturelles

 La vapeur d’eau
 La réflexivité de la couverture de glace
 Les nuages

Ces substances peuvent, quant à elles, exercer un effet sur la quantité d’énergie reçue et la
quantité d’énergie sortante, ce qui peut avoir à la fois un effet de réchauffement et de
refroidissement du climat.
III- LES PRINCIPAUX IMPACTS DES PARTURBATIONS
CLIMATIQUES SUR LES ECOSYSTEMES MEDITERRANEES

Le bassin méditerranéen a été identifié par le Groupe d’experts Intergouvernemental sur


l’Evolution du Climat (GIEC) comme l’un des 25 points chauds au monde face aux
changements climatiques. La hausse des températures (1,5°C au-dessus du niveau
préindustriel), l'élévation du niveau de la mer et l'acidification de l'eau de mer ainsi que les
dérèglements associés en termes de précipitations, de cycles hydrologiques ou encore
d’intensité et fréquence des événements climatiques extrêmes affecteront en particulier les
zones littorales ainsi que les bassins hydrologiques, qui accueillent respectivement 33% et
50% de la population totale de la zone. Les impacts sur les sociétés méditerranéennes et leur
environnement naturel s’annoncent potentiellement désastreux voire irréversibles (GIEC,
2007).
Au cours des dernières décennies, les conditions sèches sont devenues plus fréquentes et
une forte réduction des glaciers montagnes de la méditerranée s'est produite à un rythme de
plus en plus rapide. Les eaux de la mer méditerranée sont devenues plus chaudes et plus
salées, le niveau de la mer a augmenté à un rythme (1,4 mm an – 1) similaire à la tendance
mondiale à l'échelle du centenaire.
Les interactions entre les différents facteurs du changement climatique (CO2, réchauffement,
réduction des précipitations, augmentation de la fréquence et de l’intensité des sécheresses)
devraient être multiples, et parfois des effets antagonistes sur l’état futur des écosystèmes
méditerranéens (Bussotti et al. 2014).

1. Ecosystèmes marins

Impact du réchauffement climatique

 Les phytoplanctons : certaines études du nord-ouest de la méditerranée ont signalé


une tendance positive de la biomasse de phytoplancton en réponse à l'expansion de la
stratification estivale. Cette tendance s'est accompagnée d'une augmentation du
picoplancton et des nanoflagellés et d'une baisse des diatomées, responsables de la
nouvelle production (Goffart et al. 2002 ; Marty et al. 2002 ; Mena et al. 2019 ;
Ramírez-Romero et al. 2020). La distribution géographique et l’abondance de
plusieurs espèces planctoniques toxiques (dinophytes) augmentent en fonction de la
hausse de la température de l’eau en Méditerranée.

 Les espèces invasives : les invasions biologiques, considérées comme une


composante du changement global, puisqu’elles affectent la biodiversité, sont souvent
reliées aux changements climatiques et aux perturbations environnementales. La plus
grande proportion d’invasions résulte de l’ouverture du Canal de Suez en 1869, qui a
permis l’entrée en méditerranée d’espèces de Mer Rouge et de l’Indo-Pacifique. C’est
ainsi que les macrophytes, les invertébrés et les poissons exotiques sont aujourd’hui
communs dans les habitats de Méditerranée Orientale. L'immigration d'espèces indo-
pacifiques, est accélérée ces dernières années, principalement pour les espèces
thermophiles, en raison de conditions de réchauffement (plus de 50% des espèces non
indigènes méditerranéennes se trouvent dans l'est de la Méditerranée) (Azzurro et al.
2011 ; Marbà et al. 2015 ; Kletou et al. 2016 ; Bariche et al. 2017).
En Méditerranée nord-occidentale, des espèces mobiles d'eaux plus chaudes (par exemple,
le barracuda Sphyraena viridensis) sont désormais rencontrées et des espèces classées comme
rares il y a une trentaine d'années sont devenues communes (la grande cigale Scyllarides
latus).
L'augmentation des températures entraîne la propagation vers le nord des espèces d'eaux
chaudes (Sabatés et al. 2006 ; Tsikliras 2008 ; Bianchi et al. 2018) et a contribué à la
propagation du corail atlantique non indigène Oculina patagonia (Serrano et al. 2013). La
propagation récente d'espèces d'eaux chaudes qui sont entrées de la mer Rouge et de l'océan
Atlantique dans les zones plus froides du nord conduit à la «tropicalisation» de la faune
méditerranéenne (Vergés et al. 2014; Bianchi et al. 2018 ; Galil et al. 2018).

Les effets du changement climatique mondial sont particulièrement graves dans les régions
où les zones de déplacement des espèces sont physiquement confinées, comme la mer
Ligurienne qui est l’une des régions les plus froides de la Méditerranée (Parravicini V et al.
2015). On constate une substitution des espèces dans les grottes sous-marines en Méditerranée
qui sont des biotopes confinés présentant une forte biodiversité spécifique. Les espèces
endémiques de mysidacés vivant dans les eaux froides des grottes sous-marines sont
remplacées par des espèces vivant dans des eaux plus chaudes (Figure 2).

Figure 2: Exemples représentatifs d’espèces marines répondant aux effets du changement


climatique en Méditerranée. (a) au cours des 30 dernières années, l’aire de distribution
spatiale du barracuda a sensiblement augmenté, (b) le poisson-lapin algivore lessespien
affecte les écosystèmes méditerranéens orientaux et étend sa distribution spatiale. Il a été
identifié en 2008 dans le golfe du Lion (Carry-le-Rouet, France), (c) un paysage marin de
gorgones mortes (gorgone pourpre) après l’anomalie thermique de 2003 au nord-ouest de la
Méditerranée, (d) les mysidacés sont un parfait exemple de changement d’espèces lié au
changement climatique.
- Méduses Cassiopea andromeda est une espèce de méduse non indigène qui peut tirer profit
de la tendance au réchauffement de la mer méditerranée. Récemment détectée à Malte, en
Sicile et dans d’autres régions au-delà de la mer Méditerranée orientale, cette méduse
benthique semble bien adaptée aux eaux mésotrophes près des ports et des baies fermées où
l’eau a un faible hydrodynamisme (Yokeş et al. 2018).

Impacts des événements climatiques extrêmes (Nécroses et mortalités


massives)

Les conséquences comprennent une mortalité accrue des principales espèces de l'habitat
marin ; par exemple les affleurements coralligènes, les lits de maërl (Pairaud et al. 2014;
Molina et al. 2016) et le bivalve Pinna nobilis (Vázquez-Luis et al. 2017), ainsi que
l'augmentation de création des nouvelles communautés et épidémies (Rubio-Portillo et al.
2018; Berzak et al. 2019).

 Coralligène : Les affleurements coralligènes (Corallium rubrum) sont affectés par


plusieurs conséquences du changement global comme le réchauffement de la mer (par
exemple, mortalités massives liées aux anomalies de température) et les effets
potentiels de l'acidification des océans (Bramanti et al. 2013; Cerrano et al. 2013;
Gili et al. 2014). Il a également été démontré qu'une diminution de l'abondance des
espèces coralligènes formant des habitats entraîne une fragmentation rapide de la
structure de la communauté et une perte d'espèces bénéficiant de la complexité
structurelle de ces espèces (Ponti et al. 2014b; di Camillo et Cerrano 2015 ; Valls et
al. 2015). Cet impact consiste en des changements dans la richesse spécifique et la
diversité des espèces benthiques telles que les algues calcaires, les éponges, les
anthozoaires, les bryozoaires et les tuniciers.

Figure 3 : Corallium rubrum (Linnaeus,


1758) (Site 4)

 Grands vertébrés  et invertébrés : les cachalots (Physeter macrocephalus) de la mer


méditerranée, qui seraient moins de 2500 individus matures, sont menacés dans le
monde entier (Notarbartolo di Sciara 2014).

- Certains requins vivent dans des plages climatiques étroites (Chin et al. 2010), ce qui les
met en danger dans un hotspot du changement climatique comme la méditerranée (Ben Rais
Lasram et al. 2010).
Tableau 2 : Invertébrés fixés dont les cas de maladies et mortalités massives ont fait l’objet
de rapports scientifiques ces 30 dernières années (« < » événements avant 1999 et « > » après
2003). BouryEsnault et al. 2006.
 Poissons : Des températures de surface accrues et des régimes de circulation et de
précipitations modifiés ont été évoqués pour expliquer la fréquence accrue de
l'hypoxie ou de l'anoxie des eaux de fond dans les zones côtières du nord de
l'Adriatique. Ces phénomènes, souvent associés à des mortalités massives de poissons
et de faune benthique, modifient les réseaux trophiques et pourraient avoir des effets
en cascade importants sur la biodiversité (Coll et al. 2010). L’établissement du
poisson-lion (Pterois sp.) et du poisson-globe (Lagocephalus sp.) dans les eaux
changement climatique contribue à la dispersion des espèces tropicales dans une mer
tempérée chaude (Betancur et al. 2011). En Méditerranée orientale, ces espèces non
indigènes ont été introduites de la mer Rouge et ont été documentées dans de
nombreuses régions (Bariche et al. 2013, 2017 ; Kletou et al. 2016). Le poisson-globe
(Lagocephalus sceleratus) en est un autre exemple, avec une dispersion apparemment
plus rapide dans certaines zones (Boustany et al. 2015; Kara et al. 2015).

 Microbes : Le réchauffement de la mer peut avoir des effets sur la virulence des
agents pathogènes (virus, parasites, etc.), favorisant la fréquence des événements
épidémiologiques, la plupart des agents pathogènes étant sensibles à la température
(Vezzulli et al. 2013), comme observé pour Vibrio shiloi , responsable du blanchiment
du corail Oculina patagonica en Méditerranée orientale (Kushmaro et al. 1998). Ce
réchauffement est également responsable de l'expansion de microalgues nocives et /
ou toxiques, principalement des dinobiontes comme Ostreopsis ovata, qui produit des
palytoxines, un danger sérieux pour la santé publique (Accoroni et al. 2016 ; Vila et al.
2016).

Figure 4  : Etat de stress : blanchissement d’Oculina patagonica au Liban. A) colonie


normale d’Oculina patagonica ; B) Colonie blanchie d’Oculina patagonica (Source : PNUE-
PAM-CAR/ASP, 2008)

Une nouvelle étude en Méditerranée orientale a montré la présence de concentrations


importantes de biotoxines (acide domoïque, gymnodimines et spirolides) dans divers
organismes marins prélevés sur les côtes libanaises (Hassoun et al. 2021). Ces concentrations
étaient corrélées à l'abondance des producteurs de biotoxines tels que Pseudo-nitzschia,
Prorocentrum, Alexandrium et d'autres espèces qui pourraient se produire plus fréquemment
en raison du changement climatique (Hassoun et al. 2021).
2. Ecosystèmes terrestres

L’effet combiné du réchauffement et de la sécheresse devrait entraîner une hausse


généralisée de l’aridité et par conséquent de la désertification de plusieurs écosystèmes
terrestres de la région Méditerranée. Les déserts vont s’étendre au sud de l’Espagne et au
Portugal, au nord du Maroc, de l’Algérie, de la Tunisie et de la Sicile, au sud de la Turquie et
dans une partie de la Syrie. (Guiot J, Cramer W, 2016).

 Végétation : L'augmentation de la température associée à la réduction attendue du


taux de pluie peut avoir des conséquences néfastes pour les cultures telles que le maïs,
le riz et le blé de printemps qui nécessitent des conditions plus humides.

Dans les écosystèmes silvo-pastoraux, la transition de l’herbe à la végétation ligneuse


exacerbe les effets négatifs des sécheresses de plus en plus fréquentes et des vagues de
chaleur extrêmes associées aux changements climatiques en cours (Rolo et Moreno 2019).

 Forêts : pour les forêts méditerranéennes dominées par le pin et le chêne en Israël,
(Helman et al. 2017) ont prévu que les scénarios de réchauffement de 1 et 2 °C
pourraient entraîner des réductions de 16 % et de 31 % de la productivité annuelle
brute de l’écosystème, respectivement, malgré l’augmentation du CO2
atmosphérique. Les forêts méditerranéennes accueillent des espèces particulièrement
vulnérables aux changements climatiques. On constate chez les chênes verts, l’espèce
la plus répandue actuellement en Méditerranée, une baisse de productivité et une
hausse du taux de mortalité et de défoliation (pertes de feuilles) (Liu D et al. (2015).
Les chênes de Hongrie situés au sud de l’Italie présentent des signes de déclin depuis
près de trois décennies. (Gentilesca T, et al. 2017)

 Plantes non indigènes : ont de forts effets sur ces écosystèmes fragmentés et
linéaires. Dittrichia viscosa est une plante vivace, très commune dans la méditerranée
occidentale mais aussi dans sa partie orientale (Al Hassan et al. 2016). L’espèce
montre un caractère pionnier remarquable et, au cours des dernières décennies, a
largement élargi son aire de répartition dans les pays méditerranéens, probablement
en raison de perturbations humaines accrues (Wacquant, 1990; Mateo et al. , 2013).

Figure 5 : Vulnérabilité de la région Méditerranée à la désertification (Cheterian, 2009).


3. Écosystèmes côtiers

Du fait de leur positionnement particulier, situé entre terre et mer, les écosystèmes côtiers
sont très vulnérables aux changements climatiques et environnementaux. Les zones humides
côtières, comme la Camargue (France), le delta du Nil (Égypte) et d’autres régions similaires,
sont particulièrement affectées (Zacharias I, Zamparas M ., 2010 ; AllEnvi (ed.).,2016).

Certaines espèces sont particulièrement menacées par l’élévation du niveau de la mer,


comme l’algue rouge calcaire (Lithophyllum byssoides) qui forme des barrières algales
hautement résistantes aux vagues et aux tempêtes. La bio-construction de ces barrières n’est
possible que si le niveau de la mer reste stable ou augmente légèrement. Aujourd’hui, ces
barrières algales menacent d’être submergées. Si l’élévation du niveau de la mer continue à
prendre de l’ampleur, les barrières sont condamnées à disparaître (Thibaut et al. 2013).

4. Ressources alimentaires

Les événements climatiques extrêmes, comme les sécheresses, les canicules et les fortes
précipitations, entraînent des pertes de production imprévues et contribuent à la variabilité du
rendement des cultures. Au niveau des deltas, qui revêtent une importance capitale pour la
production agricole (le delta du Nil par exemple), la zone agricole disponible est réduite en
raison de l’élévation du niveau de la mer et de la subsidence des terres. La sécurité alimentaire
est également menacée par les parasites et les mycotoxines (substances toxiques produites par
des champignons, plus particulièrement par des moisissures) qui se développent sur des
plantes dans la nature ou dans les espaces de stockage. Leur développement est lié aux
conditions climatiques.

Le rendement de nombreuses cultures d’hiver et d’été devrait baisser en raison des effets du
changement climatique, particulièrement dans les régions du sud. D’ici 2050, on anticipe une
baisse de 40 % de la production de légumes en Égypte et de 12 % de la production de
tournesol et de 14 % des de la production de tubercules en Europe du Sud. Le réchauffement
climatique devrait également affecter la production d’olives du fait de l’augmentation de la
demande en eau d’irrigation, des risques liés au stress thermique lors de la floraison et de la
modification du risque de pullulation des mouches.

 La pêche commerciale : devrait diminuer avec une large incertitude en Méditerranée.


En considérant les niveaux de pêche entre 1991 et 2010, les scénarios les plus
pessimistes projettent que plus de 20 % des poissons et invertébrés exploités
actuellement dans l’est de la Méditerranée vont disparaître de la région entre 2040 et
2059 (Jones MC, Cheung WWL, 2015 ; Cheung WWL et al. 2016).
Entre 2070 et 2099, 45 espèces devraient être ajoutées à la liste rouge des espèces
menacées de l’UICN et 14 autres devraient disparaître (Ben Rais Lasram et al. 2010).

5. Secteur sanitaire

Le changement climatique est un phénomène complexe qui menace tous les aspects de la
société humaine, y compris les risques croissants pour la vie et la santé humaines (OMS
2018).
Les impacts les plus connus sont les impacts directs, par exemple les températures
extrêmes, les vagues de froid et de chaleur entraînant des maladies cardiovasculaires et
respiratoires et la mort (Gasparrini et al. 2017), les incendies de forêt entraînant des blessures
mortelles et des maladies respiratoires (Reid et al., 2016)., et les blessures physiques et les
décès directs résultant d’événements météorologiques extrêmes, comme les pluies
abondantes, les inondations dans les rivières et les tempêtes (Forzieri et al. 2017). Les
répercussions sur la santé humaine peuvent également être indirectes, p. ex., les changements
climatiques de la disponibilité et de la qualité des aliments qui menacent la sécurité
alimentaire (Deryng et al. 2016), la variabilité accrue des régimes pluviométriques qui
compromettent la disponibilité et la qualité de l’eau douce. (Koutroulis et al. 2016 ; Flörke et
al. 2018), détérioration de la qualité de l’air causant des maladies respiratoires (Sario et al.
2013).

La leptospirose, causée par Leptospira interrogans, est une zoonose émergente


hautement infectieuse d’importance mondiale. Une étude en Croatie a montré une forte
influence des conditions climatiques sur l’incidence de la leptospirose humaine au niveau
annuel. Dans les années 2010 et 2014 qui ont été caractérisées comme chaudes/extrêmement
chaudes et humides/extrêmement humides, une augmentation temporelle significative de
l’incidence a été observée. Le risque accru d’infections humaines est lié à la saison, au sexe et
à l’âge, et les pics d’incidence se produisent de façon cyclique et sont associés à des
conditions météorologiques extrêmes. L’influence des conditions météorologiques ne doivent
pas être prises en compte sans tenir compte de l’impact plus large des changements
climatiques sur les animaux domestiques, péridomestiques et sauvages (Habus et al. 2017).
CONCLUSION

Au cours des dernières décennies, les changements globaux s'exerçant sur les écosystèmes
sont de plus en plus intenses que la mise en place de réseaux d'observation à long-terme est
devenue cruciale afin d'extraire les grandes tendances et de prédire les changements
potentiels.
Le changement global, singulièrement le réchauffement climatique et l’augmentation de la
fréquence des événements extrêmes, affecte les écosystèmes terrestres comme marins. Les
changements climatiques actuels sont très nettement conditionnés par le développement
exponentiel des activités humaines et surpassent largement les frontières de la variabilité
naturelle. Les effets potentiels du changement global agissent à différents niveaux
d’organisation biologique, depuis des perturbations physiologiques d’individus jusqu’à des
modifications des écosystèmes et de leurs fonctionnements, et ceci, par des extinctions locales
ou/et des pullulations de certaines espèces. Toutes les prévisions concernant les conséquences
du réchauffement sur la biodiversité dans son ensemble sont très préoccupantes. Sur la base
d’un scénario modéré de changement climatique, on prévoit, actuellement, l’extinction de 15
à 37 % des espèces occupant notre planète, d’ici 2050.
Perspectives

À l’issue de ce travail, plusieurs pistes de perspectives éventuelles semblent se dessiner. Le


changement climatique agirait comme un multiplicateur de menaces et amplificateur de la
vulnérabilité. Cependant nous avons proposés quelques perspectives qui peuvent réduire les
impacts :

 Acquérir des séries d'enregistrement de température et autres paramètres


physicochimiques en relation avec le changement global dans toute la Méditerranée

 Développer des modèles de prédiction du réchauffement des eaux de la Méditerranée


et de modification de la circulation générale.

 Créer une base de données géo-référencées sur la distribution des espèces sensibles
aux changements climatiques en Méditerranée.

 Mettre au point des méthodes de suivi des limites de répartition et des modèles de
prédiction des risques d'extinction en Méditerranée.

 Développer des programmes de recherche sur les cycles de vie, de reproduction et la


dynamique et génétique des populations sensibles.

 Séquestrer du carbone dans l'atmosphère et réduire les émissions anthropiques de CO2,


dans l'atmosphère.

 Développer des indicateurs économiques permettant de mesurer les conséquences des


modifications de biodiversité pour les activités humaines dépendantes.

 Développer une bonne ingénierie écologique.


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Résumé

Malgré une contribution très inégale à l’émission des gaz à effet de serre, l’ensemble des
pays riverains de la Méditerranée seront confrontés aux effets des changements climatiques et
devront faire face à de graves perturbations qui affecteront leur patrimoine naturel.
Il est aujourd’hui incontestable que les effets des changements climatiques sont
perceptibles en Méditerranée ; ils se font sentir à tous les niveaux : santé humaine, santé
animale, ressources en eau, ressources biologiques, qualité de l’environnement et activités
économiques (agriculture, industrie, transport, assurances, etc.), et vont de plus en plus
s’amplifier.
Dans toute la Méditerranée, ces changements auront une incidence particulière sur la
demande, l’offre et la qualité futures des ressources en eau et modifieront la fréquence, la
répartition spatiale et l’intensité des sécheresses et des inondations.
La Méditerranée et ses pays riverains sont appelés à faire face à des modifications
drastiques du climat.

Abstract

Despite a very unequal contribution to the emission of greenhouse gases, all the countries
bordering the Mediterranean will be confronted with the effects of climate change and will
face serious disturbances that will affect their natural heritage.
It is now indisputable that the effects of climate change are perceptible in the
Mediterranean; they are felt at all levels: human health, animal health, water resources,
biological resources, environmental quality and economic activities (agriculture, industry,
transport, insurance, etc.), and are expected to grow. Throughout the Mediterranean, they will
have a particular impact on the future demand, supply and quality of water resources and will
alter the frequency, spatial distribution and intensity of droughts and floods.
The Mediterranean and its neighbouring countries are called upon to cope with climate
changes which will tend to increase in the future.

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