TD3 - Séries Numériques
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Exercice 1
Par la méthode des sommes partielles, calculer les sommes des séries numériques suivantes :
∞ 1 ∞ 1 ∞ 1
a) ∑ ; b) ∑ √ √ ; c) ∑ arctan .
n=1 (2n + 1)(2n + 5) n =1 n+ n+1 n =1 n2 +n+1
1 1 1
Ind. Pour la série (c), montrer que : arctan = arctan − arctan , ∀ n ∈ N∗ .
n2 + n + 1 n n+1
Corrigé Exo.1
On rappelle que la série ∑ Un converge si, et seulement si, sa suite des sommes partielles (Sn )n converge.
n ≥ n0
∞ 1
(a) ∑
n =1 ( 2n + 1 )( 2n + 5)
La décomposition en éléments simples du terme général de la série nous donne
1 1 1
= −
(2n + 1)(2n + 5) 4(2n + 1) 4(2n + 5)
Cette décomposition a été fait pour avoir une somme dont les termes s’annulent de proche en proche. Cette
situation est appelée « méthode des différences » et on emploie parfois la phrase « l’expression se simplifie
par télescopage ». Dans ce cas, la série est dite série télescopique (ou somme télescopique).
Calculons sa suite de somme partielle,
n
Sn = ∑ Uk
k =1
n 1 1 1 n 1 1
= ∑ − = ∑ −
k =h1 4(2k + 1) 4(2k + 5) 4 k=1 (2k + 1) (2k + 5)
1 1 1 i
= ( − ) + ( 15 − 19 ) + ( 71 − 11
1
) + ( 19 − 13
1
) + · · · + ( (2n1−3) − 1
) + ( (2n1−1) − 1
) + ( (2n1+1) − 1
)
4 3 7 (2n+1) (2n+3) (2n+5)
1 1 1 1 1
= + − −
4 3 5 (2n + 3) (2n + 5)
2
C’est à dire que la série ∑ Un converge et sa somme égale à .
n ≥ n0 15
∞ 1
(b) ∑ √ √
n =1 n+ n+1
1
Série de TD. 3 : Séries numériques ENP Département des Classes Préparatoires
Remarquons que le terme général de notre série numérique s’écrit sous la forme (forme )
1 √ √
√ √ = n+1− n
n+ n+1
Calculons sa suite de somme partielle,
n n h√ √ i
Sn = ∑ Uk = ∑ k+1− k
k =1 k =1
= h[() + () + () +i· · · + () + () + ()]
√ √
= n+1− 1
C’est à dire que la suite (Sn )n diverge et par conséquence la série ∑ Un diverge aussi.
n ≥ n0
∞ 1
(c) ∑ arctan 2+n+1
n =1 n
Vérifions d’abord que le terme général de cette série se met sous la forme
1 1 1
arctan = arctan − arctan , ∀ n ∈ N∗
n2 +n+1 n n+1
π π
En effet, la fonction x :7→ tan x est strictement croissante de ] − , [ sur R. Elle admet donc une fonction
2 2
π π
réciproque x :7→ arctan x qui est aussi strictement croissante de ] − , [ sur R.
2 2
1 1
Posons αn = arctan et β n = arctan , nous avons que
n n+1
tan(αn ) − tan( β n ) 1
tan(αn − β n ) = = 2
1 + tan(αn ) tan( β n ) n +n+1
D’où
1 1 1
arctan(tan(αn − β n )) = arctan( ) = αn − β n = arctan − arctan
n2 + n + 1 n n+1
Par définition de la suite des sommes partielles, nous avons
n n 1 1
Sn = ∑ Uk = ∑ arctan − arctan
k =1 k =1 k k+1
= [()
+ () + () + · · · + () + ()
+ ()]
1
= arctan(1) − arctan
n+1
En faisant tendre n vers l’infini dans l’expression de Sn , on trouve
1 π
lim Sn = lim arctan(1) − arctan = arctan(1) − arctan(0) =
n7→+∞ n7→+∞ n+1 4
C’est à dire que la suite (Sn )n converge et par conséquence la série ∑ Un converge aussi et sa somme égale
n ≥ n0
π
à .
4
Exercice 2
A l’aide de la condition nécessaire de convergence, établir la divergence des séries numériques aux termes
généraux donnés par :
1 1 1
a) un = n ln 1 + ; b) un = n sin ; c) un = n−(1+ n ) .
n n
Corrigé Exo.2
Cet exercice est basé sur la condition nécessaire de convergence
∑ Un Converge ⇒ lim Un = 0
n7→+∞
n ≥ n0
lim Un 6= 0 ⇒ ∑ Un Diverge
n7→+∞
n ≥ n0
1
(a) Un = n ln 1 +
n
Calculons la limite du terme général Un au voisinage de l’infini,
1
lim Un = lim n ln 1 + =1
n7→+∞ n7→+∞ n
Comme la limite du terme général n’est pas nulle, on déduit que la série ∑ Un diverge d’après la condition
n ≥ n0
nécessaire de convergence.
1
(b) Un = n sin
n
Calculons la limite du terme général Un au voisinage de l’infini,
1
lim Un = lim n sin =1
n7→+∞ n7→+∞ n
Comme la limite du terme général n’est pas nulle, on déduit que la série ∑ Un diverge d’après la condition
n ≥ n0
nécessaire de convergence.
1
(c) Un = n−(1+ n )
Calculons la limite du terme général Un au voisinage de l’infini,
1
lim Un = lim n−(1+ n ) = 0
n7→+∞ n7→+∞
Comme la limite du terme général est nulle, on ne peut rien déduire à partir de la condition nécessaire de
convergence. Pour cela, on doit utiliser un autre critère pour déterminer la nature de cette série.
1 1
Remarquons que n−(1+ n ) ∼∞ , utilisant la règle d’équivalence où les séries de termes généraux équivalents
n
sont de même nature.
1 1
La série ∑ est une série de Riemann (série harmonique) qui diverge, d’où la série ∑ n−(1+ n ) diverge
n ≥1 n n ≥1
aussi.
Exercice 3
En utilisant les règles de Cauchy et de D’Alembert, donner la nature des séries numériques aux termes géné-
raux donnés par :
(n!)2 n − 1 n ( n −1)
n.n!
a) un = 2 ; b) un = ; c) un = ;
2n (2n)! n+1
n2
n2n
2n + a
d) un = ; e) un = ; avec ( a, b ∈ R+ ).
3n + b (n + a )n+b (n + b )n+ a
Corrigé Exo.3
(n!)2
(a) Un = 2
2n
Un+1
En utilisant la règle de D’Alembert, calculons le rapport ,
Un
((n + 1)!)2 ((n + 1)n!)2 (n + 1)2 (n!)2 ( n + 1)2
Un+1 = 2 = 2 = = Un
2( n +1) 2n +2n+1 22n+1 2n 2
22n+1
Un+1 ( n + 1) 2
⇒ = 2n+1
Un 2
Un+1 ( n + 1)2
⇒ lim = lim =0
n7→+∞ Un n7→+∞ 22n+1
Un+1
Comme la limite du rapport égale à (0) qui est inférieure à (1), alors la série ∑ Un converge d’après
Un n ≥ n0
la règle de D’Alembert.
n.n!
(b) Un =
(2n)!
Un+1
En utilisant la règle de D’Alembert, calculons le rapport ,
Un
( n + 1).( n + 1) ! (n + 1)2 .n! ( n + 1)2 n.n! ( n + 1)2
Un+1 = = = = Un
(2n + 2)! (2n + 2)(2n + 1)(2n)! n.(2n + 2)(2n + 1) (2n)! (2n + 2)(2n + 1)
Un+1 ( n + 1) 2
⇒ =
Un n(2n + 2)(2n + 1)
Un+1 ( n + 1)2
⇒ lim = lim =0
n7→+∞ Un n7→+∞ n (2n + 2)(2n + 1)
Un+1
Comme la limite du rapport égale à (0) qui est inférieure à (1), alors la série ∑ Un converge d’après
Un n ≥ n0
la règle de D’Alembert.
n − 1 n ( n −1)
(c) Un =
n+1
Appliquons la règle de Cauchy, le racine nième de Un est
s
√ n − 1 n ( n −1) n − 1 ( n −1)
n n
Un = =
n+1 n+1
√
Posons α = (n − 1), n Un s’écrit
2 2
! !
−α −α α
√
α
α
α+2
2 −α ln 1+ −2. ln 1+
n
Un = = = 1+ =e α =e 2 α
α+2 α α
D’où
2
!
α
√ −2. ln 1+
lim n
Un = lim e 2 α = e −2
n7→+∞ n7→+∞
√
Comme la limite de n
Un égale à (e−2 ) qui est inférieure à (1), alors la série ∑ Un converge d’après la règle
n ≥ n0
de Cauchy.
2
2n + a n
(d) Un = avec ( a, b ∈ R+ )
3n + b
Appliquons la règle de Cauchy, le racine nième de Un est
n
a a n
n2 n ) 2n(1 +
n 1 +
√
n 2n + a 2n + a 2n 2 2n
Un = = = =
3n + b 3n + b b 3 b
3n(1 + ) 1+
3n 3n
D’où n
n 1 + a
a
√ 2 2n e2
lim n Un = lim = 0. b = 0
n7→+∞ n7→+∞ 3 b
1+ e3
3n
√
Comme la limite de n
Un égale à (0) (pour tout a, b ∈ R+ ) qui est inférieure à (1), alors la série ∑ Un
n ≥ n0
converge d’après la règle de Cauchy.
n2n
(e) Un = avec ( a, b ∈ R+ )
(n + a )n+b (n + b )n+ a
Exercice 4
A l’aide du critère d’équivalence, donner la nature des séries suivantes :
∞ ∞
r
1 π
a) ∑ cosh − 1; b) ∑ 1 − cos ;
n =1 n n =1 n
∞ √ √ ∞ 1 √ √
3
c) ∑ n3 + 1 − n2 + 1; d) ∑ n+1− n
n =1 n =1 n
Corrigé Exo.4
Appliquons le critère des équivalence pour les séries à termes positifs suivantes
∞
r
1
(a) ∑ cosh − 1
n =1 n
r
1
Il s’agit bien d’une série à termes positifs puisque cosh − 1 ≥ 0 pour tout n ∈ N∗ .
n
Pour déterminer une série équivalente, il suffit d’utiliser le développement limité du terme général, on a
e x + e− x x2
cosh( x ) = ∼0 1 + + ◦( x2 )
2 2
Ainsi
1 1
−
1 en + e n 1 1 1
cosh( ) = ∼∞ 1 + 2 + ◦( 2 ) ∼ 1 + 2
n 2 2n n 2n
r r
1 1 1 1
On obtient Un = cosh − 1 ∼∞ Vn = (1 + 2 ) − 1 = √ qui sont deux séries de même nature.
n 2n 2n
1
Comme la série de terme général Wn = diverge, alors la série ∑ Vn diverge aussi (propriétés des séries
nr
∞ 1
numériques). Par conséquence, la série ∑ cosh − 1 est divergente.
n =1 n
∞ π
(b) ∑ 1 − cos
n =1 n
π
Il s’agit bien d’une série à termes positifs puisque 1 − cos ≥ 0 pour tout n ∈ N∗ .
n
Pour déterminer une série équivalente, il suffit d’utiliser le développement limité du terme général, on a
x2
cos( x ) ∼0 1 − + ◦( x2 )
2
Ainsi
π π2 1 π2
cos( ) ∼∞ 1 − 2 + ◦( 2 ) ∼ 1 − 2
n 2n n 2n
π π2 π2 1
On obtient Un = 1 − cos ∼∞ Vn = 2 = qui sont deux séries de même nature.
n 2n 2 n2
1
Comme la série de terme général Wn = 2 converge, alors la série ∑ Vn converge aussi (propriétés des séries
n
∞ π
numériques). Par conséquence, la série ∑ 1 − cos est convergente.
n =1 n
∞ √
3
√
(c) ∑ n3 + 1 − n2 + 1
n =1
Écrivons le terme général de cette série sous la forme
1 1 1 1
p
3
p
3 3
2 2 1 3 1 2
Un = n3 +1− n2 +1 = n +1 − n +1 = n 1+ 3 −n 1+ 2
n n
Au voisinage de l’infini, on a
1
1 3 1
1 + = 1 +
n3 3n3 −1
1 ⇒ Un ∼∞ Vn = 2n
1 2 1
1+ 2 = 1+ 2
n 2n
1
Comme la série de terme général Wn = diverge, alors la série ∑ Vn diverge aussi (propriétés des séries
n
∞ √ √
3
numériques). Par conséquence, la série ∑ n3 + 1 − n2 + 1 est divergente.
n =1
∞ 1 √ √
(d) ∑ n+1− n
n =1 n
Le terme général de cette série peut se mettre sous la forme
1 √ √
1 1 1 1 ∼∞ Vn = 1
Un = n+1− n = √ √ = √ q 3
n n n+1+ n n n( 1 + 1
+ 1) 2n 2
n
1
Comme la série de terme général Wn = 3 converge (série de Riemann), alors la série ∑ Vn converge aussi
n2
∞ 1 √ √
(propriétés des séries numériques). Par conséquence, la série ∑ n + 1 − n est convergente.
n =1 n
Exercice 5
En appliquant la règle de Raabe, étudier les séries :
√
∞ ∞ (2n − 1)!! α 1
n!
a) ∑ n √ ; b ) ∑ , (α, β ∈ R)
n =1 n = 1 (2n)!! nβ
∏ (2 + k )
k =1
Corrigé Exo.5
Un
Appliquons la règle de Raabe pour cet exercice [Calcul de la limite de n − 1 ].
Un+1
√
∞ n!
(a) ∑ n √
n =1
∏ (2 + k)
k =1
On a
√
n!
un = n
√
∏ (2 + k ) √
k =1 p √ un (2 + n + 1) 2
p p ⇒ = p = 1+ p
( n + 1) ! (n + 1) n! ( n + 1) u n +1 ( n + 1) ( n + 1)
u n +1 = = = un √
√
n + 1 √ √ n
(2 + n + 1)
∏
∏ ( 2 + k ) ( 2 + n + 1 ) ( 2 + k )
k =1 k =1
Donc
un 2n un 2n
n −1 = p ⇒ lim n −1 = lim p =∞>1
u n +1 ( n + 1) n7→∞ u n +1 n7→∞ ( n + 1)
D’après la règle de Raabe, la série en question converge.
∞ (2n − 1)!! α 1
(b) ∑ , (α, β ∈ R)
n =1 (2n)!! nβ
Il faut faire attention de ne pas interpréter n!! comme la factorielle de n!, qui serait écrite (n!)! et est un
nombre largement plus grand. Certains mathématiciens ont suggéré la notation alternative n!2 pour la double
factorielle et d’une façon similaire n!k pour les autres multifactorielles, mais cet usage ne s’est pas répandu.
La double factorielle est la variante la plus commune, mais il est possible de définir de façon similaire la
triple factorielle, etc. De façon générale, la ke multifactorielle, notée n!k , est définie de façon récurrente par :
(
1 si − k < n ≤ 0;
n!k =
n × (n − k)!k si n > 0.
On a
(2n − 1)!! α 1
un =
(2n)!! nα
β
(2n + 1) α (2n − 1)!! α
(2n + 1)!! 1 1 (2n + 1) (n) β
u n +1 = = = u
n
(2n + 2)!! ( n + 1) β (2n + 2) (2n)!! ( n + 1) β (2n + 2) (n + 1) β
D’où α β
un 1 1 α β α 1
= 1+ 1+ ∼∞ 1+ 1+ ∼∞ 1 + +β
u n +1 2n + 1 n 2n + 1 n 2 n
Donc
un α un α α
n −1
= + β ⇒ lim n − 1 = lim +β = +β
u n +1 2 n7→∞ u n +1 n7→∞ 2 2
α α
D’après la règle de Raabe, la série en question converge pour + β > 1 et diverge pour + β ≤ 1.
2 2
Exercice 6
Déterminer la nature des séries alternées de termes généraux :
√ (−1)n (−1)n
a) un = sin(π n2 + 1); b) un = ; c) un = .
tanh(n) n + (−1)n
Corrigé Exo.6
On appelle série alternée une série de la forme
∞
U1 − U2 + U3 − · · · = ∑ (−1)n+1 Un (1)
n =1
( a) Un ≥ Un+1 , ∀n ∈ N
(
(b) lim Un = 0
n7→+∞
1 + e−2n
lim un = lim = 1 6= 0
n7→∞ n7→∞ 1 − e−2n
(−1)n
On déduit que la série ∑ diverge.
tanh(n)
(−1)n
(c) un =
n + (−1)n
Vérifions qu’il s’agit d’une série alternée.
Remarquons que les termes de cette série sont
1 1 1 1 1
− + − + −···
3 2 5 4 7
c’est à dire que son terme général s’écrit sous la forme un = (−1)n vn où les termes de la suite (vn ) sont
1 1 1 1 1
+ + − + +···
3 2 5 4 7
Comme la suite (vn ) n’est pas décroissante, on ne peut pas appliquer la règle de Leibnitz à cette série
numérique.
On a
(−1)n (−1)n (−1)n −1
n
= (1 + )
n + (−1) n n
En utilisant le développement limité de la fonction (1 + x )α ∼0 1 + αx, on obtient
Exercice 7
En appliquant la règle d’Abel, déterminer la nature des séries
∞ cos(αn) ln(n) ∞ cos(5n ) ∞ (−1)n cos(n)
a) ∑ , α ∈ R; b) ∑ √ ; c) ∑ √ .
n =2 n n =2 n ln(n) n =1 n+1
Corrigé Exo.7
Rappelons ci la règle d’Abel : Soit Un et Vn deux suites numériques telles que :
1. la suite Un est monotone croissante ou monotone décroissante ;
2. lim Un = 0
n7→+∞
k=n
3. ∃ M > 0 tel que | ∑ Vk | ≤ M, ∀n ∈ N.
k =1
∞
alors la série ∑ Un Vn est convergente.
n =1
En appliquant cette règle pour déterminer la nature des séries suivantes :
∞ cos(αn) ln(n)
(a) ∑ , α∈R
n =2 n
C’est une série numérique à termes de signe quelconque dont le terme général s’écrit sous la forme un vn où
ln(n)
un = et vn = cos(αn).
n
On a
lim un = lim ln(n) = 0
n7→∞ n7→∞ n
f : x 7→ ln( x ) 1 − ln( x )
decroissante pour x ∈ [3, +∞] (signe de f 0 = )
x x
D’autre part, on a
n n
| ∑ vk | = | ∑ cos(αn)|
k =1 k =1
n
1 α
= α | ∑ cos(αn) sin( )|
| sin( )| k=1 2
2 n
1 α α
= α | ∑ sin(αk + 2 ) − sin(αk − 2 )|
2| sin( )| k=1
2
1
= α | () + () + · · · + () |
2| sin( )|
2
1 α α
= α | sin(αn + 2 ) − sin( 2 )|
2| sin( )|
2
α α n 1
Comme | sin(αn + ) − sin( )| ≤ 2 pour tout n et α, alors | ∑ vk | ≤ α .
2 2 k =1 | sin( )|
2
D’après la règle d’Abel, la série numérique en question converge pour réel α.
∞ cos(5n )
(b) ∑ √
n =2 n ln(n)
1
De la même manière, on suppose que cette série s’écrit sous la forme ∑ un vn où un = √ et vn =
nln(n)
cos(5n).
On a
1
lim un = lim √ =0
n7→∞ n7→∞ nln(n)
1
√ decroissante (signe de un − un+1 )
nln(n)
n 1
D’autre part, on a | ∑ vk | ≤ .
k =1 5
| sin( )|
2
D’après la règle d’Abel, la série numérique en question converge.
∞ (−1)n cos( n )
(c) ∑ √
n =1 n+1
Remarquons que (−1)n = cos(nπ ), ce qui nous donne (−1)n cos(n) = cos(nπ ) cos(n) = cos((π + 1)n).
1
De la même manière, on suppose que cette série s’écrit sous la forme ∑ un vn où un = √ et vn =
n+1
cos((π + 1)n).
On a
1
lim un = lim √ =0
n7→∞ n7→∞ n+1
1
√ decroissante (signe de un − un+1 )
n+1
n 1
D’autre part, on a | ∑ vk | ≤ .
k =1 ( π + 1)
| sin( )|
2
D’après la règle d’Abel, la série numérique en question converge.
Exercice 8
Soit ( an )n une suite de terme général
1 1
an = 1 + + · · · + − ln(n)
2 n
1. Montrer que la nature de cette suite s’établit à l’aide de l’étude de la série numérique auxiliaire de terme
général
1
un = + ln(n − 1) − ln(n)
n
∞
2. Étudier la convergence de la série ∑ un en utilisant le développement limité de la fonction ln(1 + x ) donné
n =1
∞ x k
par : ln( x + 1) = ∑ (−1)k+1 + ◦( x k ), x ∈ v(0) et n ∈ N.
k =1 k
(Considérer successivement les cas n = 1, 2, · · · du développement limité)
1 R k+1 dx 1
3. En remarquant que ≤ k ≤ , k ∈ N∗ , montrer que la limite γ (constante d’Euler) de la suite
k+1 x k
( an )n vérifie la condition 0 ≤ γ ≤ 1 ;
4. En déduire suivant le paramètre γ, la nature de chacune des séries numériques suivants :
∞
1+ 1 +···+ n1 , λ ∈ R∗+ ;
∑ λ 2
n =1
∞
1 1 sin nλ
∑ 1+ +···+ , λ∈R
n =1 2 n n
Corrigé Exo.8
Soit ( an )n une suite de terme général
1 1
an = 1 + + · · · + − ln(n)
2 n
1. La nature de cette suite s’établit à l’aide de l’étude de la série numérique auxiliaire de terme général
1
Un = + ln(n − 1) − ln(n)
n
est équivalent de dire que la suite an est une somme partielle Sn de la série numérique ∑ Un .
Il suffit donc de vérifier l’expression de Un , on a
an = Sn = ∑ Un
⇒ Un = S n − S n −1 = a n − a n −1
1 1 1 1 1
⇒ Un = 1 + + · · · + + − ln(n) − 1 + + · · · + − ln(n − 1)
2 n−1 n 2 n−1
1
⇒ Un = + ln(n − 1) − ln(n)
n
Ce qui est demandé.
∞
2. Étude de la convergence de la série ∑ Un en utilisant le développement limité de la fonction ln(1 + x ) donné
n =1
∞ xk
par : ln( x + 1) = ∑ (−1)k+1 + ◦( x k ), x ∈ v(0) et k ∈ N.
k =1 k
Considérons successivement les cas k = 1, 2, · · · du développement limité,
1 1 1 1 1
ln(1 + x ) ∼0 x ⇒ Un = + ln(n − 1) − ln(n) = + ln(1 − ) ∼∞ − = 0
n n n n n
On ne peut donc rien conclure sur la nature de la série.
Pour k=2 Le développement limité de la fonction est
x2 1 1 1 1 1 1 1
ln(1 + x ) ∼0 x − ⇒ Un = + ln(n − 1) − ln(n) = + ln(1 − ) ∼∞ − − 2 = − 2
2 n n n n n 2n 2n
1
La série ∑ Un est convergente car ∑ est une série de Riemann convergente. Par suite, la suite ( an ) est
n2
convergente et lim an = γ.
n7→∞
1 R k+1 dx 1
3. En remarquant que ≤ k ≤ , k ∈ N∗ , montrons que la limite γ (constante d’Euler) de la suite
k+1 x k
( an )n vérifie la condition 0 ≤ γ ≤ 1.
Pour cela, on doit mettre an entre deux suite φ1 (n) et φ2 (n) à partir de l’expression donnée tel que φ1 ≤ an ≤
φ2 avec lim φ1 (n) = 0 et lim φ2 (n) = 1.
n7→∞ n7→∞
En faisant la somme de k = 1 à k = n − 1 (jusqu’à n − 1 pour avoir n dans l’intégrale) dans la relation donnée,
on obtiendra
1 R k+1 dx 1 n −1 1 n−1 R k +1 dx n −1 1
≤ k ≤ ⇒ ∑ ≤ ∑ k ≤ ∑
k+1 x k k =1 k + 1 k =1 x k =1 k
n 1 R n dx n−1 1
⇒ ∑ ≤ 1 ≤ ∑
k =2 k x k =1 k
1 n 1
⇒ an + ln(n) − 1 ≤ ln(n) ≤ an + ln(n) − car ( an = ( ∑ ) − ln(n))
n k =1 k
1
⇒ −1 ≤ − a n ≤ −
n
1
⇒ ≤ an ≤ 1
n
⇒ 0 ≤ γ ≤ 1 (la limite lorsque n tend vers l’infini)
On a
1 1 1
(1 + + · · · + ) = ( an + ln(n)) ⇒ lim ( an + ln(n)) = 0 ⇒ lim Un = 0
2 n n7→∞ n n7→∞
Aussi,
1 1
Un − Un+1 = Un + − Un+1 −
n(n + 1) n ( n + 1)
1 1 n +1 1 1
= − ∑ −
n n + 1 k =1 k n ( n + 1)
1 n +1 1 1
= ∑ −
n ( n + 1 ) k =1 k n ( n + 1)
1 n +1 1
= ( ∑ − 1)
n ( n + 1 ) k =1 k
1 n +1 1
= ∑ >0
n ( n + 1 ) k =2 k
D’autre part,
n n
1
| ∑ Vk | = | ∑ sin(kλ)| ≤ λ
k =1 k =1 | sin( )|
2
Ainsi la série est convergente d’après la règle d’Abel. Par la suite, la série converge pour tout λ ∈ R.
Exercice 9
Le but de cet exercice est l’étude de la semi-convergence de deux séries numériques.
Soient ∑ un et ∑ vn deux séries numériques dont les termes généraux sont donnés par :
n ∈N n ∈N
(−1)n
un = log 1 +
nα
(− 1 ) n
vn =
(n + (−1)n ) β
Corrigé Exo.9
Le but de cet exercice est l’étude de la semi-convergence de deux séries numériques. Rappelons qu’une série
∞ ∞ ∞
∑ Un est dite semi-convergente si la série ∑ Un converge et la série ∑ |Un | diverge.
n =1 n =1 n =1
Soient ∑ un et ∑ vn deux séries numériques dont les termes généraux sont donnés par :
n ∈N n ∈N
(−1)n
u
n
= log 1 +
nα
(−1) n
vn =
(n + (−1)n ) β
Mais
(−1)n
lim un = lim log 1 + =0 si α>0
n7→∞ n7→∞ nα
(−1) n
lim vn = lim =0 si β>0
n7→∞ n7→∞ ( n + (−1)n ) β
Les conditions nécessaires de convergence des deux séries ∑ un et ∑ vn sont donc α > 0 et β > 0.
n ∈N n ∈N
2. Déterminons par la méthode des développements limités la nature des deux séries.
x2
(a) En tenant compte du fait que ln(1 + x ) ∼0 x − , on obtient
2
(−1)n 1
un ∼∞ − 2α
nα 2n
(−1)n
Or la série alternée ∑ est convergente d’après la règle de Leibnitz puisque α > 0 alors que la
nα
1
série ∑ 2α converge si, et seulement si, 2α > 1 (Série de Riemann).
2n
1 1
Donc, la série ∑ un converge si α > et diverge si α <
2 2
(b) En tenant compte du fait que (1 + x ) β ∼0 1 + βx, on obtient
(−1)n
Or la série alternée ∑ est convergente d’après la règle de Leibnitz puisque β > 0 alors que la
nβ
1
série ∑ β+1 converge si, et seulement si, β + 1 > 1 (Série de Riemann).
n
Donc, la série ∑ vn converge si β > 0.
3. Étudions la convergence absolue de ∑ un et ∑ vn .
n ∈N n ∈N
∞ ∞
Par définition, une série ∑ Un est dite absolument convergente si la série ∑ |Un | est convergente.
n =1 n =1
(−1)n 1
|un | ∼∞ | |= α
n α n
1
Or la série ∑ est une série de Riemann qui converge pour α > 1.
nα
Donc, la série ∑ un est absolument convergente si α > 1.
(b) En tenant compte du fait que (1 + x ) β ∼0 1, on obtient
1
D’où, la série ∑ un est semi-convergente pour < α < 1.
2
Exercice 10
Étude de la série numérique définie par
n −1
(−1)n π
∑ n!nα ∏ ( β + k) cos n (2)
n ≥1 k =1
n −1
(−1)n
∑ n!nα ∏ ( β + k) (3)
n ≥1 k =1
(−1)n n−1
∑ (n + 1)! k∏
( β + k)
n ≥1 =1
pour 0 ≤ β < 1 ;
5. Établir la convergence de la série numérique (2), par la règle de Dirichlet, pour β < α.