Profil Épidémiologique de La Tuberculose À Ouezzane Entre 2015 Et 2018
Profil Épidémiologique de La Tuberculose À Ouezzane Entre 2015 Et 2018
Profil Épidémiologique de La Tuberculose À Ouezzane Entre 2015 Et 2018
Mémoire de Master
Master : Biologie, Santé et Environnement
Parcours : Sciences de l’environnement
Présenté par
Mme. LAYACHI OUMAIMA
Sous le thème
Soutenu le 13/12/2019
Devant la commission d’examen composée de :
Pr. ATTARASSIPr.
Benaissa Professeur
BRHADDA Naj à la faculté des sciences Kénitra Président
Pr. ZIRI Rabia Professeur à la faculté des sciences Kénitra Examinatrice
Pr. AUAJJAR Nabila Professeur à la faculté des sciences Kénitra Encadrante
remercier pour tous ce que tu m’as apporté le long de ma vie, avec tout mon affection.
Mon père, ma source de force et mon héro, tes conseils m’ont toujours accompagné,
et ta confiance m’a été mon grand soutien ce travail n’est qu’un fruit de tout ton
encouragement, avec tout mon amour.
qui sans ton amour, ta générosité infinie, tes encouragements et ton soutien n’aurait vu le
jour. tu as toujours été pour moi la lumière qui me guide dans les moments les plus
obscures. Nulle dédicace ne pourrait exprimer mes sentiments et mon profond
attachement.
toujours présente à mon esprit. Aucune dédicace ne pourra traduire mon profond amour
et gratitude pour tout l’amour que tu m’as offerte; tes conseilles ont été pour moi source
de réussite. Que le paradis soit ta céleste demeure et dieu bénisse ton âme.
Ce travail de recherche a été réalisé dans le cadre du Master Biologie, santé et Environnement
(BSE) au sein de la faculté des sciences de Kenitra sous la coordination du Pr. OUICHOU Ali, et sur
ceux je le remercie de nous avoir donné cette opportunité d’engager au monde du cycle de Master.
Je tiens à remercier également Professeur ZIRI Rabia I, Qui me fait honneur en acceptant
d’examiner ce travail. Ses conseils qui m’ont souvent accompagné. Ainsi son excellence scientifique a
été pour moi source d’inspiration. Et je lui suis enfin reconnaissante pour ses nombreux
encouragements, tout aussi précieux. Veuillez trouver mes vives reconnaissances.
J’exprime ainsi mes sincères remerciements à Mr ZOUHAIR SHITRI qui me fait honneur en
acceptant d’examiner ce travail ainsi d’avoir accepté parcourir mon stage de fin d’étude au sein du
CDTMR de Ouezzane , sans doute je le remercie ainsi pour son aide et assistance et conseil le long de
ma période de stage. Veuillez trouver ici le témoignage de mes sincères remerciements et ma grande
reconnaissance.
Résumé
La tuberculose est une pandémie mondiale qui continue à défier la communauté médicale mondiale,
malgré que l’agent causal soit connu depuis plus d’un siècle. Nous avons réalisé cette étude pour
analyser le profil épidémiologique de la tuberculose à Ouezzane et évaluer le Programme National de
lutte Antituberculeuse.
Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 815 cas de tuberculose, colligés en 4 ans (2015 -2018), au
CDTMR de Ouezzane.
La collecte de données s’est effectuée par le biais d’un questionnaire avec les patients tuberculeux et par
Les informations recueillies sur les registres
Les données présentées proviennent des déclarations obligatoires du CDTMR. 815 cas ont été déclarés,
Parmi les cas de TTF. 64.24% étaient des formes pulmonaires dont 92,20% étaient confirmées. 35,76%
étaient des formes extrapulmonaires.
La tranche d’âge comprise entre 15 et 45 ans était la plus touchée avec 68,12%. 67.94% des cas
déclarés étaient des hommes avec un sex-ratio de 1,3. Le milieu rural est le plus affecté avec 70.01%.,
contre 29.99 % pour l’urbain . Le taux de succès thérapeutique était de 61,19%, celui de l’échec était
de 0,61%. Le taux de mortalité était de 1, 23%. 3.93% des malades ont été perdus de vue.
Mots clés : Epidémiologie, Tuberculose, PDV, PNLAT, Ouezzane, TPM+,BAAR , bacille de Koch
.
Abstract
The tuberculosis is a global pandemic that continues to challenge the medical world community,
although the causative agent is known for over a century. We made this study to analyze the
epidemiological profile of the National Program for Antituberculosis Control.
This is a retrospective study of 4131 cases, collected in 4 years (2015 -2018) at CDTMR in Ouezzane.
Data collection was done through a questionnaire with TB patients and by the collection of information
from the registers.
The data presented are from mandatory statements of CDTMR. 815 cases were reported, an average
incidence of 121,5 per 100000 inhabitants. 64.24 % were pulmonary forms inTAF, 92.20% were
confirmed. 35.76% were extrapulmonary forms.
15 and 45 years old were the most affected age with 68.12%, 67.94% were men with a sex-ratio of 1,3.
Rural areas is the most affected one with 70.01 %. the rate Therapeutic success was 61.19 %, the failure
rate was 0,61% . The mortality rate was 1,23 %. 3.93 % of patients were lost and never followed,
Figure 29 : La répartition des perdus de vue selon le type de la tuberculose entre 2015 et 2018
Figure 30: Evolution du taux de couverture vaccinale à Ouezzane entre 2015 et 2018.
Liste des tableaux
Annexe 1………………………………………………………………………………………………57
Annexe 2 ……………………………………………………………………………………………...58
Table des matières
Introduction générale .................................................................................................................................. 1
Synthése bibliographique ........................................................................................................................ 2
I. Généralité sur la tuberculose ............................................................................................................... 3
1. Définition de tuberculose ................................................................................................................. 3
2. Epidémiologie descriptive de la tuberculose ...................................................................................... 3
2.1 La Tuberculose Dans le Monde.................................................................................................... 3
2.2 La Tuberculose Dans le Maroc .................................................................................................... 3
3. Les classifications de tuberculose ...................................................................................................... 5
3.1 Classification fondée sur le sur le site anatomique de la maladie ................................................ 5
3.2 Classification fondée sur les antécédents de traitement antituberculeux ..................................... 6
3.3 Classification fondée sur le statut par rapport au VIH ................................................................. 6
3.4 Classification fondée sur la résistance aux médicaments ............................................................. 7
4. Les signes cliniques ............................................................................................................................. 7
II. L'agent responsable: Mycobacterium tuberculosis .......................................................................... 8
1. Agent pathogène .............................................................................................................................. 8
2. Systématique .................................................................................................................................... 9
3. Caractéristique bactériologiques de de mycobactérium tuberculosis ........................................... 10
4. Transmission .................................................................................................................................. 11
5. Evolution du bacille dans l'organisme………….…………………...……………………………13
5.1 Primo-infection…………………………………………………………..……………………..13
5.2 Tuberculose évolutive ………………………………………………………………..………...13
6. Facteurs de risque de développer une TB évolutive …………………...………………………..14
III. Diagnostic de la tuberculose pulmonaire ....................................................................................... 15
1. L’examen clinique.......................................................................................................................... 15
2. L’examen biologique ..................................................................................................................... 15
3. L’examen radiographique. ............................................................................................................. 15
4. L'examen bactériologique. ............................................................................................................. 16
IV. Traitement de la tuberculose .......................................................................................................... 17
1. Médicaments utilisés dans le traitement de la tuberculose ............................................................ 17
2. Principaux effets secondaires ......................................................................................................... 19
2.1 Présentation simple..................................................................................................................... 20
2.2 Présentations combinées............................................................................................................. 20
3. Posologie ........................................................................................................................................ 20
4. Traitement antituberculeux dans les conditions spécifiques .......................................................... 24
5. Prévention ...................................................................................................................................... 27
5.1 Vaccination par le BCG ............................................................................................................. 27
5.2 Mesures préventives de base ...................................................................................................... 27
Matériel et méthodes .............................................................................................................................. 29
I. Type de l’étude .................................................................................................................................. 29
II. Présentation de la province de Ouezzane ...................................................................................... 29
1. Situation géographique .................................................................................................................. 29
2. Situation démographique ............................................................................................................... 30
III. Lieu de l’étude ............................................................................................................................... 30
IV. Population cible.............................................................................................................................. 31
V. Les critères d’inclusion et d’exclusion........................................................................................... 31
1. Critères d’inclusion ........................................................................................................................ 31
2. Critère d’exclusion ......................................................................................................................... 31
3. Recueil des données ....................................................................................................................... 31
4. Analyse statistique ......................................................................................................................... 32
VI. Les techniques bactériologiques du laboratoire ............................................................................. 32
1. Prélèvements .................................................................................................................................. 33
2. Examen macroscopique ................................................................................................................. 33
3. Examen Microscopique.................................................................................................................. 33
4. Identification des lames ................................................................................................................. 33
5. Culture des bactéries ...................................................................................................................... 37
Résultats .................................................................................................................................................. 38
I. Détermination du profil épidémiologique .......................................................................................... 39
1. Répartition de la population totale ................................................................................................. 39
2. Répartition de la population totale selon le bilan des années ........................................................ 39
II. Caractéristiques sociodémographique ........................................................................................... 40
1. Répartition de la tuberculose en fonction de l’âge ......................................................................... 40
2. Répartition de la tuberculose en fonction du sexe ......................................................................... 40
3. La répartition de la tuberculose selon l’origine des malades ......................................................... 41
III. Caractéristiques de la maladie........................................................................................................ 42
1. La répartition de la tuberculose selon le type ................................................................................ 42
2. Les différents types de la tuberculose ............................................................................................ 43
3. La répartition des types de tuberculose selon l’âge ....................................................................... 44
4. la répartition des types de tuberculose selon sexe.......................................................................... 45
5. La répartition des types de tuberculose selon l’origine du malade ................................................ 46
6. Répartition des cas de tuberculose selon le statut de la maladie .................................................... 47
7. Répartition des malades selon le résultat du traitement ................................................................. 48
7.1 Les rechutes .................................................................................................................................. 49
7.2 Les perdus de vue ......................................................................................................................... 49
8. La vaccination ……………………………………………………………………………...……50
Discussion ................................................................................................................................................ 52
I. Caractéristique de la population affectée par la tuberculose ............................................................. 52
1. L’âge .............................................................................................................................................. 52
2. Le sexe ........................................................................................................................................... 52
3. Le lieu de résidence........................................................................................................................ 53
II. Caractéristiques de la maladie........................................................................................................ 53
1. Les différents types de la tuberculose ............................................................................................ 53
2. La coïnfection TB/VIH .................................................................................................................. 53
3. Répartition des malades selon le résultat du traitement ................................................................. 54
3.1 Taux de létalité ... .......................................................................................................................... 54
3.2 Les rechutes................................................................................................................................... 55
3.3 Les perdus de vus .......................................................................................................................... 55
4. La couverture vaccinale ..................................................................................................................... 56
Conclusion ................................................................................................................................................ 57
Recommandations ..................................................................................................................................... 57
Références Bibliographiques .................................................................................................................... 59
Webographie ............................................................................................................................................. 61
Annexes ..................................................................................................................................................... 62
Introduction générale
La tuberculose demeure un problème majeur de santé publique de nos jours, malgré la mise en œuvre
de nombreuses stratégies de lutte contre la tuberculose. L’Organisation mondiale de la santé (OMS)
estimait à 10,4 millions le nombre de nouveaux cas de tuberculose et 1,8 million en sont mortes dans le
monde en 2015. Plus de 95% des décès dus à la tuberculose surviennent dans les pays à revenu faible ou
intermédiaire.
Actuellement, le problème de la tuberculose est loin d’être maîtrisé. Il se trouve compliqué à cause de
trois principaux évènements : l’endémie du sida, l’inefficacité relative du BCG et l’apparition de
souches de Mycobacterium tuberculosis résistantes, voire multi-résistantes, aux antituberculeux.
Les mycobactéries à l’origine de la tuberculose ont, comme toutes les bactéries, la capacité de subir
des mutations génétiques qui vont les rendre résistantes à l’un ou l’autre des médicaments
antituberculeux. Si la résistance se manifeste à la fois contre l’isoniazide et à la rifampicine, les deux
antituberculeux majeurs les plus efficaces, la souche est dite multirésistante. (Tamym, 2013).
Au niveau de la région Tanger-Tétouan- Al Hoceima ,4599 nouveaux cas de tuberculose toute forme
(TTF) ont été notifiés en 2016.
Le contrôle de cette maladie s’avère nécessaire et demeure essentiellement préventif. Il est basé sur
de véritables stratégies préventives planifiées selon les données actualisées régionales.
1
Synthèse bibliographique
2
I. Généralité sur la tuberculose
1. Définition de tuberculose
La tuberculose est une maladie infectieuse contagieuse provoquée par une mycobactérie du complexe
tuberculosis principalement le mycobacterium tuberculosis ou bacille de Koch. La tuberculose existe
depuis plus de 120 siècles. Le bacille de Koch a été découvert au 19e siècle, précisément en 1882.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) près de 2 milliards de personnes soit un tiers de la
population mondiale constitue le réservoir du bacille. La tuberculose est responsable de 1,5 millions de
mort dans le monde dont 95 % relèvent des pays à revenu faible et intermédiaire.
La distribution mondiale de la tuberculose concerne fortement les régions économiquement faibles
(pays en voie de développement). Les 3 zones géographiques les plus atteintes sont l’Asie du Sud Est
(33% des malades), l’Afrique (27%), et le Pacifique Occidental (19%). Ces 3 régions totalisent 84% des
malades souffrant de la tuberculose. L’Amérique et l’Europe représentent, respectivement, 4 et 5% des
cas de tuberculose. Environ 60% des cas sont concentrés en Afrique du Sud, au Brésil, en Chine, Russie
et en Inde .
Selon les estimations de l’OMS pour l’année 2014, le nombre annuel de cas incidents de la tuberculose
au Maroc était d’environ 36 .000.
En 2017, un total de 30.897cas de tuberculose, toutes formes confondues (28.955 nouveaux cas et 1.681
cas de rechutes), a été notifié, soit une incidence de 80 cas pour 100 000 habitants. Le nombre de décès
par TB était de 656 cas.
La distribution selon l’âge révèle que près des 2/3 des cas étaient des adultes jeunes, d’âge compris
entre 15 et 44 ans. 64% des cas enregistrés concernaient des hommes (Figure 2)
3
Figure 1 : Répartition des cas de TB selon le sexe et l’âge au Maroc, 2017
La distribution géographique révèle que 5 régions ont totalisé, à elles seules, 58 % des cas de
tuberculose notifiés, avec une incidence dépassant la moyenne nationale. Ces régions étaient
représentées par le Grand Casablanca, Rabat-Salé-Kenitra, Tanger-Tétouan et Fès Meknès. (Figure
2). (Ministère de la santé 2015).
4
3. Les classifications de tuberculose
3.1 Classification fondée sur le site anatomique de la maladie
A. La tuberculose pulmonaire
Désigne tout cas de tuberculose confirmé bactériologiquement ou diagnostiqué cliniquement dans
lequel le parenchyme pulmonaire ou l’arbre trachéobronchique est touché. La tuberculose miliaire est
considérée comme une forme pulmonaire car elle entraîne des lésions sur les poumons. L’adénopathie
tuberculeuse intrathoracique (médiastinale et/ou hilaire) et l’épanchement pleural tuberculeux, sans
anormalité radiographique des poumons, constituent également des cas de tuberculose
extrapulmonaire. Un patient présentant à la fois une forme pulmonaire et une forme extrapulmonaire
devrait être classé avec les cas de tuberculose pulmonaire.
B. La tuberculose extrapulmonaire
Désigne tout cas de tuberculose confirmé bactériologiquement ou diagnostiqué cliniquement dans
lequel d’autres organes que les poumons sont touchés (par exemple la plèvre, les ganglions
lymphatiques, l’abdomen, les voies génito-urinaires, la peau, les articulations et les os, les méninges).
C. Tuberculose ganglionnaire
La tuberculose ganglionnaire (TG) est la localisation extra pulmonaire la plus fréquente. La lésion est
en général cervicale, unilatérale et unique. Les adénopathies multiples avec des localisations extra
cervicales sont considérées comme les tuberculoses les plus importantes. Elles sont plus souvent
associées à une localisation pleuro-pulmonaire concomitante et à des signes généraux, tels que la fièvre
et la perte du poids. (Gangadharam, 1981)
Ces formes de TB est la moins fréquente. Elle affecte les os longs et s'accompagnent parfois avec
d'abcès froid. Cette présentation clinique est rencontrée surtout chez les l'enfant, probablement à cause
d'une meilleure vascularisation et d'une meilleure oxygénation des structures ostéo-articulaire au cours
de la croissance. Ils peuvent entraîner des déformations rachidiennes, des tassements, ainsi que des
compressions médullaires. (Billy, 2004)
E. Méningite tuberculeuse
La méningite tuberculeuse est une infection des méninges (les membranes qui enveloppent le système
nerveux central). C'est la forme la plus commune de tuberculose du SNC. se manifeste par une fièvre,
des maux de tête, des troubles de la conscience et une altération rapidement progressive de l’état
général. (Ministère de santé ,2011)
5
3.2 Classification fondée sur les antécédents de traitement antituberculeux
Les classifications fondées sur les antécédents de traitement antituberculeux diffèrent légèrement de
celles déjà publiées. Elles se concentrent exclusivement sur les antécédents de traitement et sont
indépendantes de la confirmation bactériologique ou du siège de la maladie. Il faut également noter que
les groupes d’enregistrement pour la tuberculose résistante aux médicaments sont, eux aussi, légèrement
différents. Ils sont décrits dans le Companion handbook to the WHO guidelines for the programmatic
management of drug-resistant tuberculosis.
Les nouveaux patients n’ont jamais reçu de traitement antituberculeux ou suivent un tel
traitement depuis moins d’un mois.
Les patients déjà traités ont reçu dans le passé un traitement antituberculeux pendant un mois ou
plus. Ils sont classés selon le résultat thérapeutique de leur dernière cure , comme suit :
Les patients en rechute : ont déjà reçu un traitement antituberculeux, ont été, à la fin de leur
dernière cure, classés dans la catégorie guérison ou traitement terminé, et sont aujourd’hui
diagnostiqués comme présentant un épisode récurrent de tuberculose (rechute proprement dite
ou nouvel épisode dû à une réinfection).
Les patients traités après un échec thérapeutique : sont ceux qui ont déjà été traités pour la
tuberculose et chez qui la dernière cure n’a pas fonctionné (échec thérapeutique).
Les patients traités après avoir été perdus de vue : ont déjà reçu un traitement
antituberculeux et ont été déclarés perdus de vue à l’issue de leur dernière cure. (On parlait
auparavant de « patients traités après interruption »).
Les autres patients déjà traités :sont ceux qui ont déjà reçu un traitement antituberculeux,
mais chez qui les résultats de la dernière cure sont soit inconnus soit non documentés.
Les patients sans antécédents connus de traitement antituberculeux ne rentrent dans aucune des
catégories ci-dessus.
Les nouveaux cas et les cas de rechute sont des cas incidents.
6
du diagnostic de la tuberculose. Tout malade de cette catégorie dont on découvre postérieurement
la séropositivité doit être reclassé en conséquence.
Patient tuberculeux à statut inconnu pour le VIH désigne tout cas de tuberculose confirmé
bactériologiquement ou diagnostiqué cliniquement pour lequel on ne possède pas de résultat de
dépistage du VIH et pas non plus de données probantes indiquant qu’il suit des soins contre le
VIH. Si le statut de ce patient par rapport au VIH est déterminé par la suite, il convient de le
reclasser en conséquence.
Ces catégories ne sont pas toutes entièrement distinctes. Par exemple la tuberculose RR peut être
multirésistante (MR) ou encore ultrarésistante (UR). Même si l’on a généralement restreint jusqu’à
aujourd’hui les définitions de la monorésistance et de la polyrésistance aux seuls médicaments de
première intention, les futurs schémas thérapeutiques imposeront peut-être de classer les patients en
fonction des schémas de résistance des souches aux fluoroquinolones, aux agents injectables de
deuxième intention et à tout autre antituberculeux pour lequel des tests de sensibilité aux médicaments
fiables deviendront disponibles.(OMS.2014)
Les signes cliniques de la tuberculose pulmonaire (TBP) sont assez spécifiques: Toux prolongée (plus
de deux semaines) et expectoration. D’autres le sont moins : perte de poids, anorexie, fatigue, douleurs
thoracique, fièvre modérée et sueurs nocturnes . (Chahid , 2005)
7
Le signe le plus caractéristique, est l’hémoptysie (présence de sang dans les crachats). Il est retrouvé
chez un tiers des patients. Tous ces signes sont inconstants et évoluent dans le temps de façon chronique
et insidieuse. L’interrogatoire du patient est donc essentiel. (Souidi,2014 )
1. Agent pathogène
Les mycobactéries (famille des mycobacteriace, ordre des actinomycétales) sont des bactéries
immobiles, acido‐alcoolo résistantes, non sporulées, aérobies intra et extra cellulaires. Mycobacterium
tuberculosis est un pathogène spécifique de l’homme mais capable d’infecter certaines espèces animales
vivant à ses cotés (chat, chien). Il est très sensible à certains agents physiques : chaleur, lumière solaire,
rayons X ou UV. Il résiste bien au froid et à la dessiccation et peut demeurer vivant plusieurs jours dans
des produits contaminés tels que des produits d’expectoration. Il est peu sensible à de nombreux agents
chimiques tels que les acides et bases dilués, en revanche, il est tué rapidement par l’alcool
dilué. Mycobacterium tuberculosis a la propriété d’être coloré par la méthode de Ziehl qui met en
évidence la richesse en lipides de la paroi. C’est un bacille fin, légèrement incurvé ou groupé en amas,
cordes et torsades. C’est une bactérie à croissance lente, qui ne se développe pas sur milieu usuel, le
milieu d’isolement classique est celui de Loweinstein jensen à l’œuf coagulé .(Flandrois,1997).
8
Figure 3: Aspect microscopique de Mycobacterium Tuberculosis après coloration de ZiehlNielsen
2. Systématique
L’agent étiologique de la tuberculose; M. tuberculosis, est une bactérie appartenant à la classe des
Actinobactéries, l’ordre des Actinomycètes, la famille des Mycobacteriaceae au genre Mycobactérium.
Les Mycobactéries peuvent être devisées en trois grands groupes:
Mycobactéries non tuberculeuses (MNT) ce groupe comprend toutes les autres mycobactéries
potentiellement pathogènes pour l’être humain. Les MNT peuvent parfois provoquer des
manifestations cliniques (au niveau des poumons, de la peau, des os ou des ganglions
lymphatiques) similaires à celles de la TB. La plupart des MNT existe dans l'environnement. En
général, elles ne sont pas transmises de personne à personne et ne sont pas pathogènes chez les
personnes dont le système immunitaire est intact ou le tissu pulmonaire sain.
9
La systématique des espèces du genre Mycobacterium est représentée sur la figure 6.
Toutes les mycobactéries sont des bacilles acido-alcoolo résistants (BAAR) et sont nommés ainsi du
fait de la technique de coloration utilisée pour l’examen microscopique des tissus ou crachats (coloration
de Ziehl-Neelsen,
M. tuberculosis se multiplie plus lentement que la majorité des bactéries, c'est pourquoi l’évolution de
la TB est plus lente (la maladie se déclare des semaines voire des mois ou des années après l’infection)
que celle de la plupart des autres infections bactériennes.
M. tuberculosis est une bactérie aérobie stricte ; elle se multiplie mieux dans les tissus pulmonaires (en
particulier au niveau de l'apex où les concentrations en oxygène sont élevées) que dans les organes plus
profonds.( Francis et Michael, 2012)
4. Transmission
La transmission du bacille est interhumaine et s’effectue essentiellement par voie aérienne. La source
de l'infection est un patient ayant une TB pulmonaire (TBP) ou laryngée, qui expectore des bacilles. En
toussant, en parlant ou en éternuant, le patient produit de fines gouttelettes infectieuses. Elles peuvent
rester en suspension dans l'air pendant plusieurs heures, selon l’environnement.
La contamination se produit lors de l’inhalation des gouttelettes infectieuses. La lumière solaire, les
rayons UV et la ventilation sont des moyens efficaces de décontamination de l'environnement .
Les autres modes de transmission sont beaucoup moins fréquents. L’inoculation cutanée ou muqueuse
est rare, toutefois des cas ont été observés chez le personnel de laboratoire. (Azrib, 2018 )
11
La contagiosité d'un patient est liée à la quantité de bacilles présents dans ses crachats. Les patients
positifs à l'examen microscopique direct des crachats sont de loin les plus contagieux. Ceux positifs à la
culture mais négatifs à l'examen microscopique sont moins contagieux. Les patients dont la microscopie
et la culture de crachats sont négatifs ne sont habituellement pas contagieux.
Les patients souffrant de primo-infection (patients infectés par M. tuberculosis mais qui n’ont
développé de maladie évolutive) ne sont pas contagieux. Les cas de TB extrapulmonaires (TBEP) ne le
sont qu’exceptionnellement. En général, les enfants sont moins contagieux que les adultes,
probablement parce qu’ils toussent peu, produisent peu de crachats et ont une charge bacillaire plus
faible.
Une personne exposée à un patient tuberculeux contagieux n’est pas nécessairement infectée par M.
tuberculosis. (Enarson,2015 ).
Environnement..dans..lequel.a.lieu.l'exposition
– Le plein air et l’ensoleillement sont des conditions dans lesquelles la transmission est moins
susceptible de se produire ; à l’inverse, les petites pièces et les pièces non ventilées sont des
conditions..favorables..à..la..transmission.
– La proximité entre la personne et le patient (p.ex. dormir aux côtés du patient ou dormir à 20
mètres) joue également un rôle important.
Durée.de.l'exposition :
Les personnes en contact étroit avec des patients tuberculeux sont les plus à risque d'être infectées
par M. tuberculosis. Les contacts étroits peuvent être des membres de la famille, colocataires, amis,
collègues ou toute personne qui passe plusieurs heures par jour avec le patient alors que celui-ci est
contagieux. (Bouqata, 2013)
Le meilleur moyen d'interrompre la transmission est de placer les patients, le plus rapidement
possible, sous traitement antituberculeux efficace.
Le délai nécessaire pour qu’un patient atteint de TB devienne non contagieux une fois que le traitement
a débuté n'est pas formellement établi. Cependant, une fois qu’un traitement efficace est débuté, aussi
12
longtemps que le patient le suit correctement, il est largement démontré que la contagiosité peut
rapidement diminuer, même après quelques jours.
On estime qu'un patient atteint de TB à frottis positif non diagnostiquée et non traitée contamine 10 à
20 personnes par an (avec des variations selon le style de vie et l’environnement).
5.1 Primo-infection
Après la contamination, M. tuberculosis se multiplie lentement dans l’organisme, le plus souvent dans
les alvéoles terminales des poumons (foyer primaire) et dans les ganglions des aires de drainage
correspondantes : c’est la primo-infection. Le foyer primaire et l’adénopathie hilaire constituent le
complexe primaire.
En 1 à 2 mois, grâce aux lymphocytes et macrophages (immunité cellulaire), le foyer primaire est
circonscrit, encapsulé et centré par une zone de nécrose parenchymateuse (nécrose caséeuse). C'est à ce
moment qu’apparaît l'immunité tuberculeuse spécifique et que l’on observe le virage de la réaction
cutanée à la tuberculine. Ce stade est habituellement asymptomatique ; les réactions d'hypersensibilité
sont rares mais possibles .(Marrouni, 2012).
Différents facteurs peuvent réduire l'immunité (p.ex. l'infection par le VIH) et conduire à la
réactivation des bacilles et à leur multiplication dans un ou plusieurs de ces foyers. Cette réactivation ou
la progression de foyers primaires ou secondaires entraîne une « tuberculose évolutive » .Même si une
13
TB évolutive peut devenir symptomatique des mois ou des années après la primoinfection, on estime
que la moitié des cas apparaissent dans l'année qui suit l'infection. .( Francis et Michael,2012).
14
III. Diagnostic de la tuberculose pulmonaire
1. L’examen clinique
L'interrogatoire est très important. Il précise les symptômes (en particulier des signes fonctionnels
respiratoires et généraux souvent inaperçus lors de la phase prodromique), le contage familial et
socioprofessionnel éventuel, le passé phtisiologique (vaccination par le BCG, primo-infection,
antécédents de tuberculose pulmonaire ou extra-pulmonaire, prescription antérieure de médicaments
anti-tuberculeux). L'examen du malade est souvent pauvre, non spécifique (Institut National d’Hygiène,
2015).
2. L’examen biologique
Il n'est pas spécifique : l'hémogramme peut être normal, le syndrome inflammatoire variable, la
réaction cutanée à la tuberculine est généralement positive (mais un test négatif n'élimine pas le
diagnostic, en particulier dans les formes aiguës anergisantes, chez le vieillard ou l'immunodéprimé).
3. L’examen radiographique.
Il comporte une radiographie thoracique de face et de profil complétée éventuellement par une
tomodensitométrie. On observe trois types de lésions élémentaires :
Figure 6 : Radiographie de thorax en face ; Aspect de tuberculose pulmonaire avec nodules confluents .
15
Ces lésions sont isolées ou associées, de localisation apicale et dorsale préférentielle, d'aspect flou, uni
ou bilatéral, associé ou non à des lésions séquellaires antérieures, plus denses, souvent calcifiées. Elles
sont minimes, limitées à un lobe ou étendues, quelquefois diffuses (miliaire). (Ministère de la Santé,
2015).
4. L'examen bactériologique.
Il est la clé du diagnostic. Il est effectué avant tout traitement sur l'expectoration à jeun trois jours de
suite. Chez le malade qui ne crache pas, il peut être effectué sur le tubage gastrique qui recueille les
sécrétions bronchiques dégluties (stagnant dans l'estomac au réveil) ou sur l'aspiration bronchique
obtenue par fibroscopie. Selon le contexte clinique on peut faire une recherche bactériologique sur
d'autres sites (liquide céphalo-rachidien, urine, pus, sang...).
* L'examen microscopique en direct est la première étape. Il est effectué après une coloration spéciale
(méthode ZIEHL-NEELSEN). Un frottis positif met en évidence des bacilles acido-alcoolo-résistants
(BAAR). L'examen direct est positif si le produit pathologique est riche en bacilles (au moins 104
bacilles par ml).
* Que l'examen direct soit positif ou négatif, il doit toujours être complété par une culture sur un milieu
biologique approprié (de LOEWENSTEIN-JENSEN).
La culture permet d'apporter la preuve bactériogique dans deux fois plus de cas et de tester la
sensibilité des bacilles aux antibiotiques (antibiogramme par la méthode des proportions). Elle nécessite
un délai de 3 à 8 semaines.
16
spécificité et demeure réservée à des laboratoires spécialisés. Des tests sérologiques ont été
commercialisés, mais ils sont d'une fiabilité insuffisante. (Institut National d’Hygiène, 2015)
La stratégie thérapeutique actuelle, bien standardisée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS),
repose sur la prise concomitante de plusieurs antituberculeux (polychimiothérapie) avec deux objectifs
précis :
Isoniazide
Cet hydrazide de l'acide nicotinique est un antituberculeux de première intention, il inhibe la synthèse
des acides mycoliques, entraînant une déformation de la cellule bactérienne chez Mycobacterium
tuberculosis. Par ailleurs, il se manifeste par des altérations du métabolisme des protéines, des acides
nucléiques, des glucides et des lipides. Il favorise également la formation de radicaux libres oxygénés.
(OMS, 2016)
17
Rifampicine
Cet antibiotique bactéricide, dérivé semi synthétique de la rifamycine B, a pour cible l' ARN
Polymérase ADN dépendante. Les résistances observées sont dues à des mutations à l'origine
d'altérations de la cible.
Ethambutol
Il inhibe d'une part le transfert des acides mycoliques dans la paroi et entraîne d'autre part
l'accumulation de mono et di-mycolates de tréhalose, provoquant des changements du métabolisme
lipidique. Il a une activité principalement bactériostatique et agit sur les bacilles intra et extracellulaires
en phase de multiplication.
Pyrazinamide
Streptomycine
C'est le premier antibiotique antituberculeux utilisé, il a permis de lutter efficacement contre les
méningites tuberculeuses. Cet antibiotique de la famille des aminoglycosides a une action
bactériostatique et bactéricide par fixation sur les unités 30S des ribosomes bactériens, provoquant des
erreurs de lecture du code génétique et l'élaboration de protéines non fonctionnelles. Il n'est plus très
utilisé en première intention à cause de sa toxicité et du taux élevé de résistances primaires et
secondaires; il reste cependant très utile en tant qu'antibiotique relais. (OMS, 2016)
18
Groupe Médicaments et abréviations
Groupe 1 : Isoniaside (H) , Rifampicine(R), Etambutol
Antituberculeux oraux de première ligne (E), Pyrazinamide (Z).
Groupe 2 : Kanamicine (Km) , Amikacine (AM) ,
Antituberculeux injectables Capréomycine (Mfx)
Groupe 3 : Ofloxacine (Ofx), Lévofloxacine (Lfx) ,
Fluoroquinolones Moxifloxacine (Mfx)
Groupe 4 : Ehionamide (Eto), Prothionamide
Antituberculeux oraux bactériostatique (Pto) ,Cyclosérine (Cs), Térizidone (Trd)
de deuxième ligne ,Acide para-aminosalicylique (PAS).
Groupe 5 : Clafazimine (Cfz), Amicilline/ Clavulanate
Antituberculeux dont l’efficacité ou le (Amx/Clv),Clarithromycine (Clr),
rôle dans le traitement de la tuberculose Linézolide(Lzd) , Thioacétazone (Thz)
multirésistante n’est pas clair.
La coloration orange des secrétions due à la RMP peut être un indicateur de la bonne adhésion au
traitement. L’augmentation quasi systématique de l’acide urique avec le PZA peut être également
utilisée à cette fin. Le danger d’hépatoxicité varie pour les différents antituberculeux .L’hépatoxicité du
PZA survient toutefois tardivement et apparaît surtout en cas de posologie élevée.
19
2.1 Présentation simple
3. Posologie
Les posologies des médicaments antituberculeux, formes combinées sont calculées par tranches de poids
selon qu’il s’agit d’un nouveau cas ou d’un cas antérieurement traité et selon la phase de traitement.
(PNLAT, 2011)
20
Forme adulte :
Phase initiale :
Elle sera gérée comme d’habitude en utilisant RH 300mg ou RH 150mg aux posologies indiquées dans
le tableau 6.
Forme pédiatrique
Chez l’enfant, les médicaments combinés sont administrés en comprimés par tranches de poids. Quand
l’Ethambutol est associé, il est également administré en comprimés par tranches de poids.(PNLAT,
2011)
21
A. Régime standardisé de première ligne
Régime de traitement des nouveaux cas de tuberculose
Les médicaments antituberculeux utilisés sont les associations à proportion fixe. (PNLAT, 2011)
Phase initiale
- Les formes aiguës et graves de tuberculose (sauf la tuberculose neuroméningée), qui mettent en jeu le
pronostic vital et/ou fonctionnel du patient ; il s’agit de :
• La tuberculose miliaire
Streptomycine S et association de 3 anti-bacillaires (RHZ) : 6 jours sur 7 pendant 2 mois pour les
formes méningées/neuro-méningées et ostéoarticulaires (l’Ethambutol est remplacé par la
Streptomycine). (PNLAT, 2011)
Phase de continuation
- TPM+.
- Les formes aiguës et graves de tuberculose (sauf la tuberculose neuroméningée), qui mettent en jeu le
pronostic vital et/ou fonctionnel.
23
B. Régime de retraitement
Dans ce groupe de malade, l’introduction des tests rapides (Gene-Xpert) permettra d’ajuster la conduite
à tenir. Le régime préconisé est : 2SRHEZ /1RHEZ / 5RHE.
Les malades appartenant à ce groupe ont un risque élevé de développer une tuberculose à bacilles
multirésistants. Ce risque est de 15 % selon les notifications mondiales et cinq fois plus élevé que la
moyenne mondiale chez les nouveaux cas qui est de 3 %. Dans ce groupe, les patients doivent recevoir
en conséquence un régime de retraitement totalement supervisé durant les deux phases :
- Phase initiale : d'une durée de 3 mois pendant laquelle le malade est mis sous l'association SRHZE (6
jours sur 7) pendant les 2 premiers mois, puis association RHZE (6 jours sur 7) pendant le 3ème mois.
Au terme de cette phase un contrôle bactériologique des expectorations doit être effectué.
-Phase de continuation : doit être entreprise, après négativation de l'examen bactériologique à l'issue
de la première phase de traitement par la prescription de l'association RHE (6 jours sur 7), pour une
durée de 5 mois. La durée totale du retraitement est donc de 8 mois.
Enfant
En principe, le même traitement standard que celui recommandé chez l’adulte est prescrit. Le
spécialiste doit toutefois prendre en compte les éléments suivants :
Le recours à une quadrithérapie est systématique dans les situations suivantes : examen direct
positif, tuberculose grave (miliaire, méningite), tuberculose de type adulte, suspicion de
24
(mono)résistance (enfant venant d’un pays à haute prévalence). Une trithérapie est suffisante en
phase initiale dans les autres cas.
Il faut toujours se référer à l’antibiogramme du contaminateur pour adapter le traitement de
l’enfant.
Un traitement prolongé de 12 mois est recommandé chez l’enfant atteint de tuberculose grave
(miliaire, méningite).
Chez les patients les plus jeunes il est difficile d’assurer un suivi ophtalmologique, mais on
considère actuellement que l’EMB ne donne pas de toxicité oculaire chez l’enfant aux doses
recommandées de 15 à 25 mg/kg/j (cfr tableau 4). Sa prescription ne nécessite donc pas
formellement le contrôle systématique de la vision et des couleurs. Une dose de 25 mg/kg/j doit
toutefois être exceptionnelle ; elle est réservée au traitement des tuberculoses graves comme la
méningite, par exemple, et son utilisation doit être limitée dans le temps (maximum 30 jours).
(DELM, 2016)
Femme enceinte ou allaitante
À traiter absolument ! Le suivi est de préférence assuré par un spécialiste.
Le traitement standard est en principe d’application mais l’utilisation du PZA est discutée chez la
femme enceinte car l’absence d’effet tératogène n’a pas été démontré de manière formelle. Il faut
toutefois savoir que des instances internationales comme l’OMS et l’Union Internationale contre
la Tuberculose le recommandent.
Si le PZA est exclu du traitement, la phase de continuation doit être prolongée (7 mois au lieu de
4). Dans ce cas, la chimiothérapie a une durée totale de 9 mois. (DELM, 2016)
Patient avec maladie hépatique préexistante
Malgré leur hépatotoxicité, il est recommandé d’utiliser l’INH, la RMP et le PZA moyennant un
monitoring hépatique renforcé (par un spécialiste) et une bonne information du patient. Celui-ci
doit être conscient que devant des symptômes tels que : anorexie, nausées, vomissements,
douleurs abdominales, il doit consulter rapidement son médecin. Par ailleurs, en présence d’un
ictère franc, il doit arrêter immédiatement les antituberculeux.
En cas d’insuffisance hépatique sévère [13] et/ou d’aggravation de la biologie hépatique sous
traitement antituberculeux classique, des schémas alternatifs sans INH et/ou PZA peuvent
toutefois être envisagés :
– RMP + EMB + PZA (2 mois) puis RMP + EMB (10 mois)
– INH + RMP + EMB (2 mois) puis INH + RMP (7 mois) Le recours à des antituberculeux de
deuxième ligne non hépatotoxiques (FQ, AMK) peut aussi être envisagé bien que l’expérience
avec ces schémas soit limitée :
25
– RMP + EMB + FQ (12 à 18 mois) ou exceptionnellement AMK + FQ + EMB (18 à 24 mois).
Au cours de ces traitements alternatifs, il est important de suivre régulièrement l’évolution
clinique, radiologique et bactériologique du patient afin de s’assurer de l’efficacité de la thérapie.
Ce suivi est du ressort d’un spécialiste. (DELM, 2016)
26
5. Prévention
5.1 Vaccination par le BCG
Les premiers essais de vaccination par le Bacille de Calmette et Guérin (BCG) datent de 1921. Le BCG
est une souche de Mycobacterium bovis rendue avirulente par un grand nombre de repiquages sur milieu
bilié et glycériné. En France, la vaccination par le BCG est obligatoire pour les enfants avant leur entrée
en collectivité.
Le BCG confère une immunité cellulaire relative. De nombreuses études ont été réalisées afin de
déterminer l'efficacité de cette vaccination :
- Le BCG protège surtout les enfants contre les méningites tuberculeuses. Deux méta-analyses ont repris
l'essentiel des résultats publiés concernant les nourrissons et les enfants: il ressort que la protection
apportée par le BCG est légèrement supérieure chez le nourrisson que chez l'enfant, de l'ordre de 80%
pour les formes graves (miliaires et méningites) et de 55% pour les formes pulmonaires.
- Chez l'adulte, la vaccination par le BCG réduit de 50% le risque de tuberculose pulmonaire et extra-
pulmonaire, avec cependant des disparités puisque la protection conférée par le BCG varie énormément
selon les études et les populations concernées par ces études
Respecter les mesures d’hygiène. Pour les personnes qui sont souvent en relation avec des
tuberculeux : lavage des mains fréquent, port d’un masque au besoin.
Prendre soin de sa santé. Avoir une alimentation saine et équilibrée, dormir suffisamment, faire
de l’exercice physique régulièrement, éviter d’être en situation de stress chronique, etc. Cela offre
les meilleures chances d’avoir un système immunitaire vigoureux..
Détecter et traiter une infection latente. Les personnes qui travaillent dans des milieux à risque
ou qui ont été en contact prolongé avec un malade en phase active peuvent subir un test
cutané afin de déceler la présence de la bactérie dans le corps (voir la description du test dans la
section Traitements médicaux). Si le résultat est positif, un traitement préventif
aux antibiotiques permet généralement d’éviter que la maladie se déclenche. Ce traitement
préventif est plus simple et nécessite l’utilisation de moins de médicaments que pour traiter une
tuberculose active. S’informer auprès de son médecin ou des autorités compétentes de son lieu de
travail. (Conseil supérieur d’hygiène publique de France, 2006).
27
Matériels et méthodes
28
Matériel et Méthode
I. Type de l’étude
Il s’agit d’ est une étude rétrospective et descriptive réalisée à partir des dossiers médicaux qui a
pour objectif de décrire le profil épidémiologique de la TB au niveau la province de Ouezzane.
Notre travail porte sur 815 cas de tuberculeux, sur une période de 4 ans allant de 2015 à 2018, au
CDTMR de Ouezzane .
1. Situation géographique
Ouezzane est une ville située au nord-ouest du Maroc, dans le Rif occidental, au sud de l'oued
Loukkous , Etendue sur une superficie de 1861,2 km². elle est limitée : au Nord par Larache, au Sud par
Sidi kacem , à l’Est par Taounate et à l’Ouest par kénitra,.
29
2. Situation démographique
- Seize communes rurales : Ain Beida, Asjen, Bni Quolla, Brichka, Imzoufren, Kalaat
Bouqorra, Lamjaara, Masmouda, Mokrisset, Ounnana, Sidi Ahmed Cherif, Sibi Bousber, Sidi
Redouane, Teroual, Zghira et Zoumi
- un laboratoire de bascilloscopie.
- 1 pneumologue
- 1 major du CDTMR.
bascilloscopistes.
Un responsable des archives
Le CDTMR admet tous les malades orientés par les différentes formations sanitaires publiques ou
privés, Il assure :
La consultation des malades (suspectés, sous traitement ou après arrêt du traitement et pour
examen de contrôle).
30
La confirmation du diagnostic.
L’orientation des malades tuberculeux en milieu hospitalier.
Le lancement de l’enquête familiale.
Le diagnostic et traitement
1. Critères d’inclusion
Tous les cas de tuberculose diagnostiqués et traités au niveau du CDTMR de la ville de
Ouezzane.
Toutes les formes cliniques de tuberculose (formes pulmonaires et extra-pulmonaires).
Patients pris en charge au niveau du CDTMR mais perdus de vue.
Tous les patients inclus dans notre étude ont bénéficié de bilan clinique, biologique et
radiologique permettant de retenir le diagnostic de tuberculose, ainsi qu’un éventuel suivi et
évaluation sous traitement.
2. Critère d’exclusion
Tous les patients non pris en charge au niveau du CDTMR de la ville de Ouezzane.
Tout dossier ou données inexploitables.
31
4. Analyse statistique
On a consacré l’application Microsoft Excel et le logiciel SPSS, pour la saisie des données et
pour les analyser et les traités. Et cela a pour but de gérer cette enquête d’une façon méthodologique.
Microsoft Excel XLSTAT est un logiciel tableur de statistiques et d'analyse de données qui vient
renforcer les capacités analytiques de Microsoft Excel
SPSS (Statistical Package for the Social Sciences) version 25 est un logiciel spécialement conçu
pour la saisie des données et la gestion des bases de données, Le traitement des données, et
l’analyse statistiques ainsi pour le traitement graphique des résultats
Pour les caractéristiques sociodémographiques le test khi-deux a été réalisée pour voir si la
prévalence de la tuberculose dépend des facteurs sociodémographiques ou non.
Pour les caractéristiques de la maladie le test utilisé est le test ANOVA qui permet d'étudier le
comportement d'une variable quantitative en fonction d'une ou de plusieurs variables
nominales catégorielles.
La tuberculose est essentiellement une maladie des poumons, c'est pourquoi la majorité des
prélèvements qui parviennent au laboratoire est d'origine pulmonaire.
Le premier moyen de diagnostic d'une tuberculose pulmonaire est la mise en évidence des
mycobactéries directement dans le prélèvement par un examen microscopique, après une coloration
spéciale, reposant sur la richesse en cires de la paroi de la bactérie. Facile à réaliser, demandant peu de
moyens techniques, l'examen microscopique est souvent le seul à pouvoir être pratiqué dans les pays en
développement, essentiellement sur les expectorations (crachats). Effectué par des personnels entraînés,
il est pratiqué sur le terrain, à proximité des patients, où il rend de très grands services. Il permet un
diagnostic rapide et donc la mise en place précoce de mesures pour éviter la contagion.
L'examen direct peut être complété par la mise en culture, qui seule permettra d'obtenir la souche de
mycobactérie, de l'identifier comme appartenant au complexe tuberculosis, agent de la tuberculose, et
d'étudier sa sensibilité aux antibiotiques. Ces examens seront regroupés et effectués dans des labora-
toires de bactériologie plus équipés.
32
LCR, selles, sang, prélèvements chirurgicaux, etc. Ces produits pathologiques nécessitent, en plus de
l'examen direct, une mise en culture, car ils ne contiennent généralement pas suffisamment de bacilles
pour qu'on puisse les détecter à l'examen direct.
1. Prélèvements
D'autres types de prélèvement peuvent avoir lieu, tels que : urine, pus, liquide articulaire, aspiration
bronchique, tubage gastrique. Les échantillons sont par la suite étiquetés enregistrés à l'unité de
sérologie dans le registre de paillasse.
2. Examen macroscopique
Examen macroscopique des échantillons Il s'agit d'une observation générale macroscopique des
prélèvements. L'examen macroscopique permet de noter les principaux caractères des échantillons, en
l'occurrence: La couleur, la consistance, la viscosité.
3. Examen Microscopique
L’examen microscopique des produits d’expectoration est fondamental. Il permet rapidement de mettre
en évidence la présence ou non des bacilles acido-alcoolorésistants BAAR responsables de la maladie.
Prendre une lame neuve et graver avec le diamant marqueur, le numéro d'identification du
crachat sur une extrémité de la lame en utilisant la liste d'accompagnement des échantillons.
Préparer ainsi une lame pour chaque échantillon (pas plus de 10 à 12 crachats à la fois).
33
-L’étalement : se fait sur une lame microscopique neuve à l’aide d’une anse de platine préalablement
flambée et refroidie par des mouvements de va- et- vient, permettant de dissocier les éléments.
- Le séchage : se fait à l’air libre pendant un laps de temps ou sur une plaque chauffante à température
douce.
-La fixation : consiste à recouvrir les lames avec de l’alcool sur le support chauffant. L’alcool
s’évapore en quelques minutes.
B- Technique de coloration
La méthode de coloration utilisée est celle de ziehl-Neelsen à chaud. Elle est basée sur le fait que les
bacilles tuberculeux retiennent leur coloration primaire (fushine phénique) même après le traitement par
une solution d’alcool-acide. On parle de bacille Acido-Alcoolo résistant (BAAR). Ces organismes sont
colorés en rouge.
Les lames sont placées sur un porte lame (2 baguettes de verre ou d’acier) bien équilibré
horizontalement.
Recouvrir la lame en totalité de fuchsine pendant 5 minutes tout en chauffant doucement (2 à 3 fois)
jusqu’à émission de vapeur au moyen de la flamme d’un coton monté sur une tige, imbibé dans l’alcool
à bruler et flambé.
34
2éme étape : décoloration
Rincer délicatement à l’eau du robinet autant que possible à l’aide d’un flacon et non sous le jet
du robinet qui risque de décrocher le frottis de la lame.
Incliner les lames une à une pour en égoutter l’eau, puis les recouvrir avec le mélange acide-
alcool.
Laisser agir 3 minutes
Rincer abondamment à l’eau, le frottis est alors incolore ou légèrement teinté en rose.
35
C- Résultats des frottis
La lecture des lames colorées se fait par microscope optique avec objectif 100 x et des oculaires de 10
(figure 1). C'est-à- dire grossissement
final de 1000
Au microscope optique les bacilles tuberculeux apparaissent comme de fins bâtonnets rouges
légèrement incurvés, plus ou moins granuleux, isolés par paire ou en amas, se détachant nettement du
fond bleu de la préparation .Il faut examiner au moins 100 champs, ce qui requiert environ 15 minutes
avant de déclarer une lame négative .
36
5. Culture des bactéries
Etape 2: Neutralisation Après incubation, l’échantillon est additionné d'H2SO4 à 4%, le virage de la
couleur en jaune explique la neutralisation de la solution.
Etape 3:Centrifugation La solution est par la suite Centrifugée à 3000t/minute (20 à 30mn).
L’ensemencement du milieu est réalisé par la suite à partir du culot récupéré. Les tubes sont examinés,
le 3éme ou le 4éme jour d'incubation afin de déceler une contamination ou la présence de mycobactéries
atypiques à croissance rapide. La lecture est ensuite faite une fois par semaine jusqu'à la 4éme semaine;
ensuite une fois par mois jusqu'à le 3éme mois. .
37
Résultats
38
I. Détermination du profil épidémiologique
Les informations recueillies sur les questionnaires et les registres durant notre étude nous ont permis
de parvenir à ces résultats.
Parmi 2482 cas diagnostiqué 815 cas malades dans les années 2015, 2016 ,2017 et 2018 avec un
pourcentage de 33% par contre les cas non malades présentent 67%.
33%
67%
L’étude montre une baisse du nombre total de nouveaux cas entre 2015 et 2018 ; le nombre de
nouveaux cas est passé de 221 cas en 2015 à 193 en 2018.
Figure 13 : la répartition des cas malades et non malades en 2015, 2016 ,2017 et 2018.
39
II. Caractéristique socio démographiques
La répartition des cas de tuberculose selon les tranches d’âge montre une grande disparité entre les
enfants et les adultes. En effet, très peu de cas sont observés chez les enfants de la tranche
80,00%
pourcentage des tranches d'age
70,00%
60,00%
50,00% 2015
40,00% 2016
30,00% 2017
20,00% 2018
10,00%
0,00%
0-14 15-45 46-76 plus de 77
tranches d'age
Figure 14 : la répartition des cas tuberculeux selon l’âge en 2015, 2016 ,2017 et 2018.
À partir du 15ans jusqu’à 45 ans on note une nette augmentation significativement importante du
nombre des cas enregistrés qui atteint jusqu’à 70% et cela confirmée par test khideux avec (X2=89,061;
ddl= 6 ; p<0.001). Et pour la tranche de 77 et plus ne dépasse pas le 5% des cas tuberculeux.
On note une prédominance masculine, avec 554 des malades de sexe masculin soit 68.32% en 2015,
68.44% en 2016, 71.28% en 2017 et 63.73% en 2018, par contre pour le femmes avec 261 des malades
soit 31.67% en 2015 , 31.55% en 2016 , 28.71% en 2017 , 36.26% en 2018.
40
80,00%
70,00%
60,00%
50,00%
40,00%
30,00%
20,00%
10,00%
0,00%
2015 2016 2017 2018
Homme Femme
Le sexe ratio est de 1,75. En effet la tuberculose à une transmission, dans la majorité des cas, aérienne
et le sexe masculin est le plus exposé dans la vie active aux sources de contamination, avec une
différence statistiquement significative entre le sexe masculin et féminin (X 2=4,548 ; ddl=2 ; p<0.001).
On constate que les personnes qui vivent dans le milieu Rural sont les plus touchés par la
tuberculeuse avec un pourcentage de 76.02% en 2015, par rapport aux personnes qui vivent dans le
milieu urbain. avec un pourcentage de 23.98 %en 2015, et cela confirmée par le test khideux avec une
dominance hautement significative de milieu rural (X2=56,321 ; ddl=6 ; p<0.001).
80,00%
70,00%
60,00%
50,00%
40,00%
30,00%
20,00%
10,00%
0,00%
2015 2016 2017 2018
Rural Urbain
Figure 16: La répartition des cas Tuberculeux selon le lieu de résidence en 2015,2016, 2017et 2018.
41
La répartition de tuberculose selon les communes de ouezzane
Mesmouda
Teroual
Ain dourij
Zoumi
Sidi redouane
ouezzane
autre
Durant notre période d’étude, 815 cas de TTF ont été enregistrés dont 592 (72.64%) des cas de
tuberculose pulmonaire (TP), 59.72 % en 2015 , 61.10% en 2016 , 68.20% en 2017 et 67.90% en 2018
par rapport 223 (27.36 %) de cas de tuberculose extra-pulmonaire , 37.10% en 2015 , 38.90% en 2016 ,
31.80% en 2017 et 32.10% en 2018. le test ANOVA (F=0,146 ; ddl=2 ; p>0.05)
70,00%
60,00%
50,00%
40,00%
30,00%
20,00%
10,00%
0,00%
2015 2016 2017 2018
TP TEP
42
2. Les différents types de la tuberculose
T. pulmonaire
La forme contagieuse de la tuberculose TPM+ est la plus fréquente des cas de tuberculose pulmonaire
déclarés à ouezzane avec pourcentage de (85%) en 2015 , 29.80% en 2016 , 96.12% en 2017 et 93.90%
en 2018, contre la TPM0 ne dépasse pas 15% en 2015 , 6.20% en 2016 , 3.88% en 2017 et 6.10% en
2018 .
TP
TPM0 TPM+
2015 21 (15%) 119 (85%)
2016 8 (6,20%) 121 (93,80%)
2017 5 (3,88%) 124 (96,12%)
2018 8 ( 6.10%) 123 (93.90%)
100%
80%
60%
TPM0
40%
TPM+
20%
0%
2015
2016
2017
2018
43
Pleurale 63,29%
Ganglionnaire 12,24%
Péricarde 8,39%
Péritonéale 5,59%
Cutanée 3,14%
Méningée 3,14%
AUTRE 4,21%
Figure 20: Répartition totale de la TEP selon la localisation entre 2015 et 2018 .
Durant notre période d’étude entre 2015 et 2018 , on constate que les tranche d’âge entre [0-14ans],
[46-76ans], et plus de 77 ans , sont plus touchées par la tuberculose extra-pulmonaire avec un
pourcentage de 9.86% TEP contre 2.06% TP pour le tranche [0-14ans], et 45.29% TEP contre 14.69%
TP pour le tranche [46-76ans] et 4.98% TEP contre 4.43% TP pour les personnes âgé plus de 77 ans .
70,00%
60,00%
50,00%
40,00% TP
TEP
30,00%
20,00%
10,00%
0,00%
0-14 15-45 46-76 plus de 77
Figure 21 : la répartition des cas tuberculeux selon l’âge entre 2015 et 2018.
le test ANOVA (F=14.267 ; ddl=4 ; p>0.05) indique qu’il n’y a pas de différence significative entre
l’âge, et le type de tuberculose.
44
4. La répartition des types de tuberculose selon sexe.
70,00%
60,00%
50,00%
40,00% TP
TEP
30,00%
20,00%
10,00%
0,00%
2015 2016 2017 2018
Figure 22 : la répartition des types de tuberculose chez les femmes entre 2015 et 2018.
Le test ANOVA (F=5,011 ; ddl=3 ; p<0.05) indique qu’il y a une différence statistiquement
significative entre l’année, type de tuberculose et le sexe. kkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkk
Pour les hommes :
On note une prédominance de la tuberculose pulmonaire chez les hommes entre 2015 et 2018 avec un
pourcentage qui atteint 67.48% en 2018 contre la tuberculose extra-pulmonaire qui ne dépasse pas
44.68% en 2016.
45
70,00%
60,00%
50,00%
40,00% TP
30,00% TEP
20,00%
10,00%
0,00%
2015 2016 2017 2018
Figure 23 : la répartition des types de tuberculose chez les hommes entre 2015 et 2018.
Le test ANOVA (F=7,421 ; ddl=3; p<0.001) indique qu’il ya une différence hautement significative
entre l’année, type de tuberculose et le sexe.
Urbain
Les résultats d’études montrent que le type pulmonaire est significativement le plus présenté chez les
personnes touchées dans le milieu urbain avec un pourcentage qui atteint jusqu’à 71.01% en 2018. Par
contre le type extra-pulmonaire n’atteint que 41.51% en 2015.
80,00%
70,00%
60,00%
50,00%
40,00%
30,00%
20,00%
10,00%
0,00%
2015 2016 2017 2018
TP TEP
Figure 24 : la répartition des types de tuberculose dans le milieu Urbain entre 2015 et 2018
46
Les résultats du test ANOVA (F=10,109 ; ddl=2 ; p<0.001) indique qu’il y a une différence hautement
significative entre l’année, type de tuberculose et le milieu.
Rural
Les résultats d’études montrent que le type pulmonaire est significativement le plus présenté chez les
personnes touchées dans le milieu rural avec un pourcentage qui atteint jusqu’à 64.89% en 2015. Par
contre le type extra-pulmonaire n’atteint que 42.01% en 2016,
70,00%
60,00%
50,00%
40,00%
30,00%
20,00%
10,00%
0,00%
2015 2016 2017 2018
TP TEP
Figure 25 : la répartition des types de tuberculose dans le milieu rural entre 2015 et 2018
Les résultats du test ANOVA (F=8,316 ; ddl=2 ; p<0.001) indique qu’il y a une différence
significative entre l’année, type de tuberculose et le milieu.
Durant la période d’étude 815 patients atteints de la tuberculose ont été enregistrés, dont 724
nouveaux cas avec un pourcentage de 88.10%, et 50 cas (6.13%) , 7 cas d’échec (1.23%) et 31 cas de
transféré in présentent un pourcentage de 3.80%.
47
Échec Rechute
1,23% 6,79%
Transféré "in"
3,80%
Nouveau cas
88,10%
Guéris
27% Traitement
achevé
61%
Figure 27: Résultats du traitement des cas de la tuberculose entre 2015 et 2018.
48
7.1 Les rechutes
Le taux des cas rechutes de la TP est plus élevé que la TEP puisque la TP représente (72.26% en 2015,
63.10% en 2016, de 74.89% en 2017 et 62.83% en 2018) des rechutes mais la TEP représente seulement
(27.74% en 2015, 36.92% en 2016 ,20.11% en 2017 et 37.36% en 2018) .
80,00%
70,00%
60,00%
50,00%
40,00%
30,00%
20,00%
10,00%
0,00%
2015 2016 2017 2018
TP TEP
Figure 28 : La répartition des cas rechute selon le type de la tuberculose entre 2015 et 2018
On trouve que (53% en 2015, 64 % en 2016, de 59% en 2017 et 65% en 2018) des perdus de vus ont un
TP tandis que (47% en 2015, 36% en 2016 de 41% en 2017,et 35% en 2018) d’entre eux ont un TEP.
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
2015 2016 2017 2018
TP TEP
Figure 29 : La répartition des perdus de vue selon le type de la tuberculose entre 2015 et 2018
49
8. La vaccination
La vaccination par le BCG utilise une souche atténuée de M.bovis .très sûre, elle donne une protection
supérieure à 80% dans les pays occidentaux, mais pratiquement nulle dans les régions défavorisées. La
protection contre les formes disséminées reste acquise, avec l’élimination de ces formes chez l’enfant.
Cette vaccination reste donc utile dans les pays de haute prévalence de la tuberculose.
Plusieurs gènes de mycobactéries qui sont utilisés actuellement pour le diagnostic de la tuberculose
peuvent être reproduits par des techniques de manipulation génétique, et constituent d’excellents
candidats pour la préparation d’un nouveau type de vaccin à base d’ADN . Une vaccination plus
efficace et un diagnostic précoce sont en effet indispensables pour permettre l’éradication de la
tuberculose. Durant la période d’étude, on a enregistré un taux de couverture vaccinale de 97% .
97,50%
97,00%
96,50%
96,00%
95,50%
95,00%
2015 2016 2017 2018
Figure 27: Evolution du taux de couverture vaccinale à Ouezzane entre 2015 et 2018.
Une vaccination plus efficace et un diagnostic précoce sont en effet indispensables pour permettre
l’éradication de la tuberculose. Durant la période d’étude, on a enregistré en 2018 un taux de couverture
vaccinale de 97.39% .
50
Discussions
51
I. Caractéristiques sociodémographiques
1. L’âge
Dans notre étude, tous les groupes d’âge sont concernés par la tuberculose et plus particulièrement les
adultes jeunes entre 15-45 ans (70.39 %), ce qui indique fortement que la tuberculose continue à affecter
l’adulte jeune qui est économiquement productif.
De même, au niveau national, la distribution selon l’âge révèle que près des 2/3 des cas avaient un âge
compris entre 15 et 45 ans. En 2016, environ 79 % des cas notifiés de tuberculose, toutes formes, sont
âgés de moins de 45 ans.
Dans les pays du Maghreb, la tranche d’âge entre 20 et 45 ans (70 %), est la plus affectée par la
maladie elle représente plus de la moitié des cas déclarés.
De Touré à Dakar qui a trouvé 70%. (Nafissatou Touré, 2000) dans la même tranche d’âge.
Ces résultats prouvent la prédilection de la maladie pour la population d’adultes jeunes, Ceci pourrait
être dû à une diversité dynamique qui caractérise ce groupe (travail collectif, fréquentation des clubs
sportifs).
2. Le sexe
Au cours de la période d’étude, la répartition globale des cas de tuberculose en fonction du sexe montre
une prédominance masculine (70 %), le sex-ratio étant de 1,7 en faveur des hommes. La même
répartition est retrouvée au niveau national. En 2016, le genre masculin représente 60 % des cas
enregistrés. (OMS, 2016)
Nos résultats sont aussi comparables à ceux des études faites dans d’autres pays sur l’épidémiologie de
la tuberculose : en France en 2015 la majorité des cas était homme (61 %). Le même constat a été aussi
retrouvé chez les patients traités au service de pneumologie du CHU à Bamako, Mali en 2016, le sexe
ratio était de 2,13 en faveur des hommes . Au niveau des pays du Maghreb, la répartition par sexe
respecte également la tendance habituelle, le sex-ratio se situe entre 1,1 pour l’Algérie et 1,4 pour la
Tunisie.(Enarson ,2011)
Ces résultats rejoignent aussi la tendance mondiale. Selon les estimations de l’OMS en 2016, la
prédominance masculine est remarquable : 65 % des cas incidents étaient de sexe masculin. De même,
la prédominance masculine est remarquée dans les pays membre de l’union européenne avec un sex-
52
ratio de 1,5 en 2015 comme en 2014. Cependant chez les enfants de mois de 15 ans, il n’y avait pas de
déséquilibre entre les deux sexes .
3. Le lieu de résidence
Entre 2015 et 2018, 70% des nouveaux cas de tuberculose déclarés à Ouezzane proviennent du milieu
rural , à cause de la forte densité, et la pauvreté
Une étude réalisée à LARACHE, entre 2005 et 2008 a montré aussi que 65% des malades sont
d’origine urbaine.( Bakhat ,2009).
Ministère de la santé (2016) :« La TB reste fortement concentrée au niveau des quartiers à
densité de population très élevée et des zones périurbaines des grandes agglomérations, là où
l’influence des déterminants socio-économiques est la plus importante ».
Une étude réalisée à Tétouan , entre 2007 et 2012 a montré aussi que 65% des malades sont
d’origine urbaine (Tmym, 2012).
Le poumon est le lieu privilégié de la localisation tuberculeuse. Durant dans notre étude on a constaté
que la tuberculose pulmonaire est plus élevée, représente 59.72 % des cas déclarés en 2015, par contre
la TEP qui est de 37.10% .
53
Entre 2015 et 2018, Le pourcentage de la tuberculose TEP a diminué de 37% à 31% ,cette
diminution est lente, mais n’était possible qu’après l’amélioration des taux de détection et de succès
thérapeutique.
Cette localisation est dominée par la forme TPM+, (qui est la forme la plus répondu à Ouezzane avec
un pourcentage entre 85% et 96%). Ceci est expliqué par l’absence de la conscience chez les patients qui
ignorent le danger de la maladie et qui n’aillent pas consulter le médecin au moindre soupçon et qui
négligent leur santé jusqu’à développer la forme contagieuse.
Ces résultats peuvent être dus au temps de la réalisation des examens par les patients, qui ont plus
tendance à venir les réaliser jusqu’à ce que la maladie développe la forme TPM+. (D.Kayantao, I.Maïga,
F.Bougoudogo, R.Pouabe Tchameni, B.Keïta, S.Sangare, 2001).
En comparant l’incidence de la TPM+ par rapport aux deux dernières années on constate qu’elle est en
augmentation.
La forme la plus répandue en TEP est la TB pleurale avec un pourcentage entre 63% dans les trois
années et en deuxième lieu en trouve la TB ganglionnaire.
2. La coïnfection TB/VIH
Aucun cas d’infection par le virus du sida n’a été enregistré à Ouezzane entre 2015 et 2018.
Le taux de succès thérapeutique est l’un des indicateurs principaux de l’évaluation du PNLAT. Dans
notre étude, on a enregistré un taux moyen de succès thérapeutique de 87,13% .
Les malades guéris ont réalisés un succès thérapeutique 26% .61% des patients ont terminé leur durée
de traitement sans preuve clinique ou bactériologique surtout pour les cas ayant un TEP car leur état
n’est pas jugé par anatomopathologie. Donc ces cas peuvent revenir après une certaine période comme
cas de rechute.
Bien que la mortalité de la tuberculose ne soit pas un bon indicateur pour juger de l’ampleur du
problème liée à cette maladie, elle permet néanmoins d’éclairer les problèmes inhérents au diagnostic et
à la conduite du traitement.
54
Dans notre étude, on a enregistré un taux de mortalité moyen de 1, 23%, Inférieur à celui enregistré au
niveau national, qu’est d’environ 2 % pour l’ensemble du pays avec des variations relativement
importantes allant de 1 % à 4 % selon les régions. (Ministère de la santé publique 2011)
Pour les rechutes, ils comprennent entre 6.13% et 7.8%. Les cas présentant des rechutes sont causé par
la prise irrégulière ou en quantité insuffisante des médicaments prescrits ou d'un traitement moins
efficace suivi antérieurement, l’indiscipline du malade, sans oublier l’hygiène de vie qui n’est pas
adéquate.
Parmi les causes des cas rechutes, il y a aussi l’absence notamment de supervision directe du malade
lors de la prise son traitement, les questions logistiques, les facteurs liés à la qualité de la relation
médecin/patient, la nature de la maladie et à celle du régime thérapeutique ou, au contexte socioculturel
du patient.
Les problèmes d’accessibilité géographique ainsi que les difficultés de transport sont des causes directes
des rechutes.
Ajoutant ainsi que le malade en régime ambulatoire devra revenir régulièrement au centre de santé pour
recevoir la suite du traitement et effectuer un contrôle clinique et bactériologique et ceci n’est pas
toujours respecté par le patient soit par ignorance ou pour des questions logistiques.
Le médecin se limite le plus souvent à fournir au patient quelques explications rapides sur la maladie,
sur son mode de transmission et son évolution, ainsi que sur la nécessité de suivre le traitement jusqu’à
la fin sous peine de rechute, sans se préoccuper de savoir si son patient est compris. (Buchillet, 2001)
4% des malades présentant le TTF sont classés comme perdus de vue. Les causes qui mènent les
personnes à abandonner le traitement sont : la pauvreté c’est-à-dire que le patient n’a pas les moyens de
se déplacer, et aussi la distance entre la localité où il habite et le CDTMR ou bien le Centre de santé, on
peut citer aussi la gravité de la maladie qui cause une anxiété chez le malade, il devient apathique devant
55
son traitement. Et pour la quatrième cause on peut citer l’ignorance du malade en ce qui concerne le
succès thérapeutique.
Ceci est confirmé par une étude à Dakar concernant le devenir des patients PDV citant comme cause :
« l’aggravation de la maladie (63,2%), la distance (54,4%), le problème financier (50,9%) et le recours
à la médecine traditionnelle (22,8%) » (Attinsounon, et Al ,2014).
Être PDV constitue une véritable cause des échecs thérapeutiques qui peuvent être dus à une irrégularité
de prise de médicaments.
Et afin de réduire l’incidence de PDV il faut faire une adhésion du patient aux « bonne attitudes » en
post éducation et information. (Horo et Al, 2011).
4. La couverture vaccinale
La vaccination par le BCG est une composante du Programme National d’Immunisation (PNI). Elle est
effectuée à la naissance. Elle doit être poursuivie part
out dans le pays par le PNI et, particulièrement, durant les journées nationales de vaccination (JNV). La
vaccination BCG assure une bonne protection des jeunes enfants contre les formes graves telles que les
miliaires et les méningites tuberculeuses. Dans notre étude, le taux de couverture vaccinale est très
satisfaisant (97,26%). Et c’est grâce à cette couverture que :
En France, l’obligation vaccinale par le BCG a été suspendue depuis 2007. Et un programme national
de lutte contre la tuberculose a été mis en place visant à contrebalancer la diminution de la couverture
vaccinale par une surveillance accrue et ciblée sur les groupes et les zones connu et qui peut être à
risque (Gagniére ,2007).
56
Conclusion
La tuberculose demeure actuellement l’une des pathologies infectieuses les plus répandues et causant le
plus de décès au niveau mondial. C’est un véritable problème de santé publique surtout au niveau des
pays en voie de développement notamment au Maroc.
Comme la plupart des villes du royaume, la tuberculose à la ville d’Ouezzane demeure un problème
majeur de santé publique.
Parmi les cas de TTF 64.24% étaient des formes pulmonaires dont 92.20% étaient confirmées ,
35.76% étaient des formes extrapulmonaires .La localisation pleurale a été la forme la plus rencontrée
parmi les formes extra pulmonaires . Le milieu rural est le plus affecté par la tuberculose avec un
pourcentage de 70.01%.
Le taux de létalité diminue avec les années(ne dépasse pas 1,2%). Les malades perdus de vue fait
courir un risque de contamination de leur entourage par les bacilles devenus probablement résistants.
Les résultats auxquels nous sommes parvenus, démontrent que les facteurs qui influencent la régularité
des malades au traitement et les perdus de vue sont multiples :
Des facteurs liés à l’organisation du système de santé tels l’inaccessibilité du CDTMR, le long délai
d’attente, l’éducation sanitaire insuffisante, les contraintes de la supervision du traitement et
l’implication insuffisante du personnel de santé de premier échelon.
Des facteurs liés aux patients eux même, tels que, les contraintes financières, la sensation
d’amélioration clinique par manque d’information, la toxicomanie et l’incarcération.
La lutte antituberculeuse à Ouezzane doit être renforcée par la création d’autres centres de prise en
charge de la tuberculose, qui doivent être équipés par des laboratoires performants et en personnel
spécialisé dans le dépistage, le traitement et le contrôle de la tuberculose.
57
Recommandations
Notre étude révèle que plusieurs mesures pourraient contribuer au meilleur contrôle de ce fléau au
niveau de la province de Ouezzane :
La sensibilisation de la population sur la maladie et sur les dangers du tabagisme, en tant que
facteur favorisant la TB, et cela au niveau des écoles primaires, collèges, lycées, universités et
Maintenir les acquis en matière de lutte contre la tuberculose notamment le taux de couverture
vaccinal
Informer les patients sur la gravité de la maladie et leur sensibiliser à respecter le suivi clinique
et thérapeutique.
Le CDTMR ainsi que le service de phtisiologie doivent disposer des salles bénéficiant d’une
Le personnel de santé doit donner les informations complètes et précises au malade en ce qui
concerne les règles d’hygiène, le mode de vie et la prise du traitement sans interruption.
58
Références Bibliographiques
59
Flandrois P.1997 : Mycobactérium tuberculosis : Bactériologie médicale
Collection AZAY, 152p
Fracis V, Michael L. 2014 : Guide pratique à l'usage des médecins, Infirmiers,
Techniciens de laboratoire et auxiliaire de santé, 50p.
Gagniére B, Goff D, Marquis M, Guillois Y, Mari C, Goas A, Salomon
J .2008: Epidémiologie de la tuberculose en Bretagne : les cas déclarés entre 2000
et 2007 , 179p.
Haury B et Salomon J : Les cas de tuberculose déclarés en France en 1993 , 44p.
Hoffmann C, Leis A, Niederweis M, Plitzko M, Engelhard H. 2008: Disclosure
of the mycobacterial outer membrane PNAS, 105p.
Horo K , Kouassi A, Diaw A , Kone-Konate A , Toure K , Gnaze Z,.2011 :
Facteurs prédictifs du statut « perdus de vue » au cours du traitement de la TB.
Centre antituberculeux d’Adjamé,166p.
Levy F .1992:Méthodes rapides de détection et de diagnostic des mycobactéries :
actualité et perspectives. 406p.
Marrouni A.1996 :PEC thérapeutique des malades tuberculeux à Kser El Kebir
entre 1993 et 1995 , 189p.
Ministère de la santé publique ; Direction de l’Epidémiologie et de Lutte
Contre les Maladies.2011 : Guide de la Lutte Anti-tuberculeuse (PNLAT).
Ministère de la santé publique ; Direction de l’Epidémiologie et de Lutte
Contre les Maladies infectieuses .2002, 114p
OMS.2005 : Formation des formateurs en diagnostic microscopique de la
Tuberculose, 65p.
OMS .2009:Rapport sur la lutte contre la tuberculose dans le monde ,105p.
Royaume du Maroc Ministère de la Santé. 2011 : Direction de l'Epidémiologie
et de lutte contre les maladies. Programme national de lutte anti tuberculeuse ,129p
Souidi,L.2014 : Prévalence de la tuberculose pulmonaire à Oujda -Anggad entre
2008 et 2012. 132p
60
Tamym,B .2013:Prévalence de la tuberculose à Tétouan entre 2007 et 2011.
149p.
Yacouti ,H.2003 :Traitement anti-tuberculeux à Kénitra durant 5 années (1998-
2002),205p.
Zellweger, J.2011 : La tuberculose multirésistante : extension, menace et
solutions ; Revue des Maladies Respiratoires ,P 10.
Webographie
Guy A. Tremblay.2007 : http://www.actualites-news-environnement.com/10658-
pollutionair-charbon-TB.html
UICTMR.2016 : http://www.theunion.org/francais/centre-de-medias/actualites/la-
haussede-la-pollution-atmospherique-en-milieu-urbain-a-des-consequences-
desastreuses-sur-lasante-respiratoire
Sante.gouv.qc.2016 : http://sante.gouv.qc.ca/problemes-de-sante/tuberculose/
Médecins..Sans..Frontières 2014:
https://medicalguidelines.msf.org/viewport/TUB/francais/1-2-transmission-
20321482.html
World Health Organization. Global tuberculosis control. Report. 2016 :
http://www.who.int/tb/publications/global_report/gtbr2016_executive_summ
ary_fr.pdf?ua=1 .
61
Annexe 1
62
Annexe 2
Registre de notification des cas de tuberculose
63
Registre de notification des cas de tuberculose (2/3)
64
Registre de notification des cas de tuberculose (3/3)
65