Rails
Rails
Rails
:
On désigne d'une façon générale sous le nom de chemins de fer des voies munies de rails, sur
lesquelles circulent des trains remorqués par des locomotives. On aussi définir Le chemin de fer
comme un service public crée pour la satisfaction des besoins du public et des structures
industrielles. C’est un système de transport collectif guidé de personnes et de marchandises. Il
constitue une alternative à la voiture, aux camions et à la congestion des portes des grandes
agglomérations. Il permet des déplacements efficaces et reste en pratique le mode de transport
terrestre dominant dans plusieurs pays.
Le rail de William Jessop était à l'origine en fonte et mesurait en général moins d'un mètre de
longueur. Il ne permettait que des vitesses très faibles et se brisait très facilement. Ce rail avait pour
particularité de présenter une forme de poisson et était posé sur des plots en pierre.
En 1820, John Birkinshaw dépose un brevet pour la
création des premiers rails en fer forgé de 15 pieds,
soit environ 4,5 m, qui se révélaient être beaucoup
plus résistant à la charge de déplacement d'une
locomotive seule et d'un convoi entier. Les rails en
fer forgé de Birkinshaw ont été repris par George
Stephenson en 1821 pour son projet de ligne entre
Stockton et Darlington. En 1830, l'américain Robert
Stevens introduit le rail à patin, une technologie qui
sera reprise en Angleterre par l'ingénieur Charles
Blacker Vignole. Ce rail en fer se compose d'un
champignon supérieur, très résistant, et d'un patin inférieur qui permet de le fixer sur une surface
plane, en l'occurrence une traverse. Mais deux rails ne suffiraient pas au guidage s'il n'y avait pas des
roues munies de boudins, empêchant les wagons de dévier et de sortir de la voie. Clive Lamming cite
un ouvrage de 1734 qui décrit des wagons de grande dimension munis de roues en fer à boudin de
guidage, mais roulant encore sur des rails en bois.
C'est vers 1860 que les rails en acier commencent à apparaître, toujours de type à patin. Ces rails
sont fabriqués au convertisseur Bessemer jusqu'à la fin du XIXème siècle, époque où le procédé
Thomas pris le relais. Le rail d'acier possède un taux de carbone moyen, de l'ordre de 0,6 % à 0,8 %,
mais un taux de manganèse et de silicium importants, de 0,7 % à 1,2 % et de 0,1 % à 0,6 %
respectivement, qui le rend dur et lui permet de supporter des contraintes élevées, principale
caractéristique du chemin de fer. Les rails étant des produits métalliques massifs, ils doivent être
exempts d'hydrogène.
Aujourd'hui, les rails ne sont plus éclipsés comme jadis, provoquant le poétique 'tactac' qu'on
entendait tout au long du voyage. Les longs rails soudés (LRS) le sont dorénavant par
aluminothermie, un procédé datant déjà de 1894 ! Cela permet une bonne continuité dans les
circuits de voie et le retour du courant de traction. Le bon rail permet de nos jours de rouler
quotidiennement à haute fréquence ou à très grande vitesse, preuve que Charles Blacker Vignole
avait vu juste il y a presque deux siècles...
LES RAILS
Tous ces profils possèdent en commun les éléments suivants : a la partie supérieure Ie champignon
qui supporte les contacts des roues ; l’amé, partie me diane amincie ; Ie patin, partie inferieure ; les
portées d'éclissage, parties inclinées du champignon et du patin qui permettent Ie serrage des
éclisses. Le champignon du profil a gorge, comporte en outre, l'équivalent d’un contre-rail qui
permet la circulation en chaussée des boudins de roues.
Le rail a doublé champignon est fixe sur les traverses par l'intermédiaire de coussinets en fonte dans
lesquels il est serre par des coins élastiques, en général métalliques, parfois en bois.
Sa forme est largement conditionnée par la nécessité d’assemblage des rails entre eux, c'est-à-dire
par Ie problème de l'éclissage, ce qui conduit souvent, dans les raccordements entre champignon et
âme, a une forme contradictoire avec une bonne résistance du profil aux efforts
• La production de fonte par réduction du minerai de fer dans les hauts fourneaux.
• La coulée en lingots, le laminage par passes successives jusqu'à l'obtention au profil désiré.
La longueur élémentaire des rails a constamment évolué depuis les origines du chemin de fer.
• La hauteur du rail,
• La largeur de son patin (partie inférieure du rail qui repose sur la traverse)
• La masse (en kg/m) en norme de l'Union Internationale des Chemins de fer : UIC. Un rail UIC 60 a
une masse linéique de 60 kg/m (dénomination européenne 60 E1)
• La nuance d'acier du rail détermine la réaction à la traction. Ex : la nuance 900 correspond à une
résistance à la traction de 880 à 1030 N/mm² (dénomination européenne 260)
LES TRAVERSES
Une traverse est un élément fondamental de la voie ferrée. C'est une pièce posée en travers de la
voie, sous les rails, pour en maintenir l'écartement et l'inclinaison, et transmettre au ballast les
charges des véhicules circulant sur les rails.
-Les traverses en béton en armé et en bois (d’après notre visite chantier de Hassi mefsoukh).
1/ Traverses en bois :
Les traverses et les longrines bois sont en chêne (créosotées) ou d'une essence exotique non traitée
(azobé).
Les traverses constituent le plancher de la voie courante, le rail est fixé par 2 ou 3 tire-fond vissés
dans la traverse ou la longrine des appareils de voie ou des ouvrages métalliques.
Peu fragiles aux chocs, elles isolent les courants électriques qui circulent dans les rails, leur souplesse
favorise le confort et elles peuvent être rectifiées sur place.
• Inconvénients :
Elles sont sensibles aux agents atmosphériques (traverses en chêne) et leur durée est limitée. Plus
onéreuses, les traverses en bois exotique sont essentiellement utilisées comme plancher des voies en
souterrain des appareils de voie, ou des longrines des ouvrages métalliques.
2/ Traverses en béton :
• Monoblocs :
Elles sont en béton précontraint. Leur poids rend leur manipulation plus difficile. Elles sont
essentiellement utilisées sur les ouvrages d'art et constituent le plancher des appareils de voie
sur des lignes à grande vitesse. Le rail est fixé par tire-fond, par boulons ou par différents
systèmes d'attaches.
• Bi blocs :
Elles sont composées de deux blochets en béton, reliés par une entretoise métallique.
Utilisées en voie courante, elles sont les plus employées actuellement. Le rail est fixé par tire-
fond, par boulons ou par différents systèmes d'attaches clipées.
- Les traverses en béton armé (bi bloc) projet de chemin de fer Hassi Mefsoukh.
- Ie crampon a une forte résistance latérale ; il maintient donc bien l'écartement de Ia voie ; il est
facile a poser. Par contre, il serre mal Ie patin sur Ia traverse,
- Ie tirefond est moins résistant que Ie crampon et se couche plus facilement mais on obtient une
adhérence parfaite du rail sur Ia
traverse.
L'éclissage permet d’assembler deux rails consécutifs. II doit satisfaire aux quatre conditions
suivantes : - relier les rails de façon qu'ils se comportent comme une poutre continue en alignement
et en nivellement, - avoir une résistance a la déformation qui approche d'aussi près que possible celle
des rails qu'il assemble, - empêcher les mouvements verticaux au latéraux des extrémités des rails
l'une par rapport à l'autre, tout en permettant la dilatation, - être aussi simple que possible et
compose d'un minimum d’éléments.