Chapitre 01 - Generalité Sur Capteur Conditionneur Metrologie Ver01
Chapitre 01 - Generalité Sur Capteur Conditionneur Metrologie Ver01
Chapitre 01 - Generalité Sur Capteur Conditionneur Metrologie Ver01
Chapitre 1. Généralités
Les éléments constitutifs d’une chaine de mesure, les capteurs (passifs, actifs), les circuits de
conditionnement (diviseur, ponts, amplis et ampli d’instrumentation).
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Introduction :
La qualité de fonctionnement et la fiabilité des systèmes industrielles, reposent en grande partie sur
le contrôle, l’instrumentation et la régulation et par conséquent sur la mesure. La grandeur
physique, objet de la mesure : déplacement, température, pression, courant tension etc... est
désignée comme le mesurande. Le capteur est le dispositif qui soumis à l'action d'un mesurande
non électrique présente une caractéristique de nature électrique (charge, tension, courant ou
impédance). Les capteurs sont à la base de tous les procédés de détection qui, en général, ne
comprennent que le capteur et le transducteur électrique C’est pourquoi les capteurs sont si
répandus. On les trouve partout dans l’industrie, dans les domaines de L’instrumentation, dans les
appareils de mesure, et dans les systèmes de commande en général…
Cette ressource pédagogique a pour objectifs de présenter Les considérations plus générales sur les
capteurs et leur instrumentation, ainsi que certains principes de mesure et technologies sur lesquels
ils reposent.
1. Chaine de Mesure
Le capteur, premier élément de la chaine de mesure sensible aux variations d’une grandeur
physique et qui, à partir de ces variations, délivre un signal électrique. C’est la source
déterminante du signal électrique que le reste de la chaine doit traiter et exploiter.
Un conditionneur de signal dont le rôle principal est l’amplification du signal délivré par le
capteur, pour lui donner un niveau compatible avec l’unité de numérisation ; cet étage peut
parfois intégrer un filtre qui réduit les perturbations présentes sur le signal.
Une unité de traitement informatique peut exploiter les mesures qui sont maintenant une
suite de nombres (enregistrement, affichage de courbes, traitements mathématiques,
transmission des données…)
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Figure. 1. chaine de mesure
2. Les Capteurs
Un capteur est un organe de prélèvement d'information qui élabore à partir d'une grandeur
physique, une autre grandeur physique de nature différente (très souvent électrique). Cette
grandeur représentative de la grandeur prélevée est utilisable à des fins de mesure ou de
commande figure (2)
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Les parties essentielles figure (3) qui constitution un capteur sont les suivant :
B. Transducteur : il traduit les réactions du corps d’épreuve en une grandeur électrique constituant
le signal de sortie.
C. Transmetteur : mise en forme, amplification, filtrage, mise à niveau du signal de sortie pour sa
transmission à distance. Il peut être incorporé ou non au capteur proprement dit
Selon le type de capteur, le signal électrique de mesure peut être de différentes natures :
analogique, numérique ou logique
A. Analogique : il est lié au mesurande par une loi continue, parfois linéaire, qui caractérise
l’évolution des phénomènes physiques mesurés. Il peut être de toute nature :
Courant 0 – 20 mA, 4 – 20 mA
Tension 0 – 10 V, 0 – 5 V
C. Logique : il ne compte que deux valeurs possibles, c’est un signal tout ou rien
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2.3. Les Erreurs de Mesures :
Les seuls mesurandes dont les valeurs sont parfaitement connues sont les grandeurs étalons
primaires puisque leurs valeurs sont fixées par convention. La valeur de tout autre mesurande ne
peut être connue qu'après traitement par une chaine de mesure. C'est la valeur vraie du mesurande
qui détermine l'excitation du capteur, mais l'expérimentateur n'a accès qu'à la réponse globale de la
chaine de mesure : cette réponse, exprimée en unités du mesurande, est la valeur mesurée. L'écart
entre la valeur mesurée et valeur vraie est l'erreur de mesure : celle-ci est due en particulier aux
imperfections de la chaine de mesure qui dégradent l’information du signal au cours de son
traitement. L'erreur de mesure ne peut qu'être estimée : la valeur vraie du mesurande ne peut donc
être connue. Cependant, une conception rigoureuse de la chaine de mesure permet de réduire
l'erreur de mesure et donc l'incertitude sur la valeur vraie.
Pour une valeur donnée du mesurande, une erreur systématique est soit constante, soit à
variation lente par rapport à la durée de mesure : elle introduit donc un décalage constant entre
valeur vraie et valeur mesurée. Les erreurs systématiques ont généralement pour cause une
connaissance erronée ou incomplète de l'installation de mesure ou sa mauvaise utilisation.
L'existence possible d'une erreur systématique peut être établie par l'écart qui apparaîtrait entre les
valeurs les plus probables tirées de deux séries de mesurage portant sur le même mesurande et
effectuées par des méthodes et instruments différents.
L'apparition de ces erreurs comme leur amplitude et leur signe sont considérés comme aléatoire.
Certaines des causes peuvent être connues mais les valeurs des erreurs qu’elles, entraînent au
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moment de l’expérience sont inconnues. Parmi les diverses causes possibles d'erreurs accidentelles
il y a :
L'importance de ces erreurs peut dans certains cas être réduite par des dispositifs ou des méthodes
expérimentales appropriées :
2.4.2 Sensibilité
C'est une spécification déterminante dans le choix d'un capteur, de façon générale la sensibilité S
est définie, autour d'une valeur mi constante du mesurande, par le rapport de la variation de la
grandeur de sortie à la variation ∆m du mesurande qui lui a donné naissance :
⌊ ⌋ ( )
La valeur de la sensibilité, dans des conditions d'emploi spécifiées est généralement fournie par le
constructeur, elle permet à l'utilisateur :
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D’estimer l'ordre de grandeur de la réponse du capteur ; connaissant l'ordre de grandeur
des variations du mesurande ;
De choisir le capteur de façon que la chaine de mesure dans son ensemble satisfasse aux
conditions de mesure imposées.
L'unité en laquelle est exprimée S résulte du principe qui est à la base du capteur et des ordres de
grandeurs mis en jeu : pour une résistance thermométrique, pour un couple thermoélectrique, par
exemple. Pour divers capteurs basés sur un même principe physique, la valeur numérique de S peut
dépendre du choix des matériaux, de leur dimensionnement ou de leur mode d'assemblage. La
sensibilité peut en outre être fonction de paramètres
L’étalonnage statique consiste à relever, pour différentes valeurs constantes du mesurande mi, des
valeurs correspondantes de la grandeur électrique Si, lorsque celle-ci a atteint son régime
permanent. La caractéristique statique est la traduction graphique de cet étalonnage. Le point de
fonctionnement Qi du capteur est le point de la caractéristique statique correspondant aux valeurs
associées de mi et Si.
2.4.2 Linéarité
Un capteur est dit linéaire dans une plage déterminée du mesurande si sa sensibilité y est
indépendante de la valeur du mesurande. Dans la plage de linéarité du capteur, le signal électrique
tout au long de la chaine est proportionnel à la variation du mesurande dès lors que les divers
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dispositifs associés au capteur (pont, amplificateurs) sont eux-mêmes linéaire. Il en résulte alors une
plus grande simplicité dans le traitement du signal permettant d'accéder à la valeur numérique de la
variation du mesurande. Comme nous venons de le dire, il est recherché une sensibilité
relativement constante sur toute l'étendue de mesure. Les différences entre la grandeur électrique
de sortie et la droite idéale : s = S.m sont appelés « écarts de linéarité » .L'intérêt de la linéarité est
tel que, lorsque le capteur n'est pas linéaire on se trouve amener à inclure dans la chaine de mesure
des dispositifs de correction - dits de linéarisation - dont le rôle est de rendre le signal
proportionnel aux variations du mesurande.
2.4.3 Fidélité-Justesse-Précision :
Les erreurs aléatoires entrainent une dispersion des résultats lors de mesures répétées. Cependant
leur traitement statique permet de rendre la plus probable de la grandeur mesurée, et de fixer les
limites de 1'incertitude. Lorsque le mesurage d'une même valeur (inconnue) du mesurande a été
répété n fois, donnant les résultats : ml, m2, ..., mn, une estimée de la valeur moyenne M est donnée
par définition
( )
Une caractéristique de la dispersion de ces résultats est donnée par l'écart type dont l'estimé le
plus probable est :
( )) ( )) ( ))
√( ( (
( )
Lorsque les erreurs aléatoires affectant les différents mesurages sont indépendantes, la probabilité
d'apparition des différents résultats satisfait habituellement à la loi normale dite encore loi de
Gauss.
La fidélité est la qualité d'un appareillage de mesure dont les erreurs aléatoires sont faibles : elle
se traduit par des résultats de mesurage groupés autour de leur valeur moyenne. L'écart type dont
l'importance reflète la dispersion des résultats est souvent considéré comme l'erreur de fidélité : il
permet ainsi une appréciation quantitative de la fidélité. La valeur du mesurande la plus probable
telle qu'elle résulte d’un grand ensemble de mesures peut être connu avec une faible marge
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d'incertitude tout en étant éloignée de la vraie valeur du mesurande si des erreurs systématiques
importantes se sont superposées aux erreurs aléatoires.
La justesse est la qualité d'appareillage de mesure dont les erreurs systématiques sont réduites
: la valeur la plus probable du mesurande qu'un tel appareillage permet de déterminer est alors très
proche de la vraie valeur.
L'exactitude peut être spécifiée numériquement par l'erreur de limite qui, compte tenu de
toutes les causes d'erreur (systématiques et aléatoires) délimite l'intervalle autour de la valeur
mesurée, à l'intérieur duquel on est assuré de trouver la vraie valeur.
L'étalonnage du capteur comprend l'ensemble des opérations qui permettent d'expliciter, sous
forme graphique ou algébrique, la relation entre les valeurs du mesurande et celle de la grandeur
électrique de sortie et ceci, compte tenu de tous les paramètres additionnels susceptibles de
modifier la réponse du capteur.
Ces paramètres additionnels peuvent être, soit des grandeurs physiques liées au mesurande et
aux quelles le capteur est sensible (sens et vitesse de variation du mesurande, propriétés physiques
du support matériel du mesurande), soit des grandeurs physiques, indépendantes du mesurande,
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auxquelles le capteur est soumis pendant son utilisation et qui peuvent modifier sa réponse
(grandeurs d'influence d'ambiance, comme la température et l'humidité, ou grandeurs d'influence
d'alimentation).
Il s'applique à une mesurande défini par une grandeur physique scalaire et à un capteur non
sensible ou non soumis à des grandeurs d'influence. Il s'agit en particulier de mesurandes statiques,
c'est-à- dire à valeur constante ; par exemple : mesure d'une distance fixe à l'aide d'un capteur
potentiométrique dont l'indication ne dépend pas de la température ; mesure d'une force
constante (pesage) au moyen de jauges compensées en température ; mesure d'une température
stable à l'aide d'un thermocouple.
Dans ces conditions, l'étalonnage consiste à associer à des valeurs parfaitement déterminées du
mesurande les valeurs correspondantes de la grandeur électrique de sortie. Donc l'étalonnage
s'effectue par un seul type d'expériences et par l'une des procédures suivantes :
Lorsque le mesurande à lui seul ne permet pas de définir la réponse du capteur, il faut que soit
précisée, par une série d'étalonnages successifs l'influence de chacun des paramètres actifs
additionnels. Dans le cas où le capteur est constitué de composants susceptibles de présenter de
l'hystérisis, mécanique ou magnétique, la valeur de la grandeur de sortie dépend non seulement de
la valeur actuelle du mesurande mais aussi de la suite de ses valeurs antérieures. L'obtention d'une
courbe d'étalonnage parfaitement définie exige alors une procédure d'étalonnage dans laquelle le
capteur se trouve soumis à une succession ordonnée et spécifiée de valeurs du mesurande. La
procédure généralement employée est la suivante :
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Relevé de la grandeur de sortie, d'abord pour une suite croissante de valeurs du mesurande
puis, pour une suite de valeurs décroissant depuis la valeur maximale atteinte
précédemment.
Une procédure semblable doit être appliquée vis-à-vis des grandeurs d'influence. Si la température
modifie la réponse du capteur, on effectue une série d'étalonnages, chacun étant réalisé à
température constante et l'opération répétée pour diverses températures réparties dans la plage
d'utilisation possible. On agit de même pour toute grandeur d'influence.
• De leur rôle dans un processus industriel (contrôle de produits finis, de sécurité, ...)
Capteurs digitaux
Un capteur actif est généralement fondé dans son principe sur un effet physique qui
assure la conversion en énergie électrique de la forme d'énergie propre à la grandeur
physique à prélever, énergie thermique, mécanique ou de rayonnement.
Les effets physiques des grandeurs physique les plus classiques sont données par le
Tableau suivant :
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Tableau 1 : Grandeur de mesure et effet exploité par Capteur.
Capteurs passifs : le corps d’épreuve est une Impédance dont l’un des paramètres est sensible au
mesurande. La variation d'impédance ne sont mesurables qu’en intégrant le capteur dans un circuit
électrique générateur de courant ou tension. La variation d’impédance résulte :
D’une déformation résultant d’une force ou d’une grandeur s'y ramenant (pression
Accélération). Exemples : armature de condensateur soumise à une différence de pression,
jauge d'extensomètre liée à une structure Déformable.
3. Conditionneur de signal
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Figure 5. Rôle d’un conditionneur
Les conditionneurs les plus utilisés sont :montage potentiométrique, les ponts d’impédance, le
circuits oscillant, amplificateur opérationnel à gain fonction de l’impédance du capteur
La figure 6 illustre ce montage ou la source de tension continu est es. avec une impédance interne ( Rs).
L’impédance de l’appareil de mesure est Rd. Le capteur est modélisé par la résistance Rc. La variation de la
résistance est proportionnelle au mesurande. En supposant que Rs faible et Rd très grande par rapport à
Rc+R1, on obtient :
( )
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La tension Vm mesuré n’est pas linéaire en fonction de la résistance du capteur RC. Pour rendre la tension
linéaire en fonction de la résistance Rc il existe plusieurs solutions :
Le montage est alimenté par une source de courant ayant une impédance interne très élevé :
Rs>>Rc0+R1 dans ce cas, la linéarisation est immédiate puisque :
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Le montage push_ pull est une autre solution pour linéariser le capteur
Oscillateurs
La fréquence d’oscillation est affectée directement par l’impédance du capteur est donc la
mesure de la fréquence conduit a la mesure du mesurande. Il existe plusieurs configuration des
oscillateur un exemple d’oscillateur à relaxation est donnée par la figure 9
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Figure 9 Montage oscillateur
Amplificateur
Il existe plusieurs types des amplificateurs classiques d’ont le gain est déterminé par la valeur de la
résistance du capteur
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3.2 Circuit de Conditionnement : pour adaptation et linéarisation :
Le capteur actif ou passif associé à son conditionneur équivaut à un générateur constitué d’une
source et d’une impédance interne délivrant le signal au circuit qui le charge. Afin que le signal soit
obtenu dans les meilleures conditions de sensibilité et de stabilité vis-à-vis des variations
éventuelles de l’impédance interne, le générateur équivalent doit être chargé par une impédance
appropriée. Des exemples sur des fonctions réalisées par les circuits conditionneurs sont illustrés
par les figures suivantes :
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