020 Composantes Competence Culturelle v6
020 Composantes Competence Culturelle v6
020 Composantes Competence Culturelle v6
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Version n° 6 du 22 septembre 2020
DOMAINE ACTIVITÉS
COMPOSANTE DÉFINITION
PRIVILÉGIÉ DE RÉFÉRENCE (1)
Savoir retrouver, sous la
diversité des manifestations
culturelles, le « fonds
valeurs
transculturelle commun d’humanité » reconnaître le Même
universelles
(É. Durkheim), en particulier
dans les grands textes de la
littérature classique.
Savoir maintenir à distance
un contact avec la culture
étrangère en extrayant des
documents authentiques de
apprendre sur les autres
métaculturelle nouvelles connaissances connaissances
parler sur
culturelles (2), et en
mobilisant à cette occasion
ses connaissances culturelles
déjà acquises.
Savoir gérer les interactions
culturelles lors d’interactions
langagières avec des découvrir l’Autre,
interculturelle représentations
étrangers rencontrés lors de parler avec
voyages ou de séjours courts,
en particulier touristiques.
Savoir gérer quotidiennement
sa cohabitation personnelle et
attitudes et vivre avec les autres,
pluriculturelle aider à la cohabitation des
comportements se parler
autres au sein d’une société
multiculturelle.
Savoir adopter et/ou se conceptions (3),
agir avec les autres
créer, et utiliser en commun, dont valeurs
co-culturelle en parler entre
une culture partagée par et contextuelles
(= se concerter)
pour l’action commune. partagées
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Notes
(3) Le concept de conception (de l’action) est complexe : on y trouve les objectifs,
principes, normes, modes de réalisation, critères d’évaluation, mais aussi, au-delà, les
finalités et les valeurs contextuelles (limitées à l’environnement de travail), créées par et
partagées pour l’action commune : cf. « Composantes sémantiques du concept de
"conception" [de l'action] ».
Remarques
1) Les concepts désignant chacune des composantes de la compétence culturelle sont
volontairement limités à ce qui me semble être leur « centre abstrait de gravité
sémantique ». On peut constater en effet deux types inverses de dérive conceptuelle en
didactique des langues-cultures :
a) Le sens des concepts se réduit en fonction des orientations didactiques
contemporaines et de ses normes en vigueur. L’exemple que je cite toujours à ce
propos est la définition de « tâche » par l’un des promoteurs les plus connus de
l’approche par les tâches anglo-saxonne, David NUNAN, qui de toute évidence ne
correspond pas à une tâche en général, mais à une tâche communicative :
Task: a piece of classroom work which involves learners in comprehending,
manipulating, producing or interacting in the target language while their
attention is principally focused on meaning rather than form. (Designing
Tasks for the Communicative Classroom, Cambridge University Press, 1989,
p. 10)
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b) Le sens des concepts s’élargit à l’inverse pour phagocyter d’autres concepts.
C’est le cas, tout aussi clair, du concept d’ « interculturel », qui a fini chez la plupart
de ses spécialistes par englober toutes les composantes de la compétence culturelle.
2) On constate depuis une dizaine d’années un phénomène de « bouclage historique » sur
la composante transculturelle et les valeurs universelles : on voit depuis quelques années
monter en puissance, au moins dans les manuels de français langue étrangère, des thèmes
« universaux » tels que le développement durable, la protection de l’environnement ou le
commerce équitable, avec, de la part de certains didacticiens l’appel à une prise en compte,
dans l’enseignement-apprentissage des langues, d’une nouvelle finalité éducative, celle de
la formation d’un « citoyen du monde ».
3) La perspective actionnelle ne se limite pas à générer une composante spécifique (co-
culturelle) ; elle met en récursivité l’ensemble des composantes de la compétence
culturelle, tour à tour mobilisables. Il est évident que pour travailler de manière efficace
avec d’autres, il est utile, tout aussi bien :
– de bien les connaître (composante métaculturelle) ;
– de maîtriser les représentations croisées (composante interculturelle) ;
– de se mettre d’accord sur des comportements acceptables par tous (composante
pluriculturelle) ;
– d’avoir adopté et/ou créé des conceptions partagées de l’action commune
(composante co-culturelle) ;
– enfin de partager, au-delà des valeurs professionnelles, certaines valeurs
universelles (composante transculturelle).
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