Maintenance 2
Maintenance 2
Maintenance 2
Définition de la fiabilité R:
La fiabilité est l’aptitude ou la probabilité qu’a un bien d’une entité à accomplir une fonction requise sous des
conditions données dans un intervalle de temps donné. Son calcul permet de connaître le pourcentage de chances qu'a
un équipement de fonctionner sans panne pendant un temps donné.
La probabilité:
C ’est une quantité indiquant, sous forme de fraction ou de pourcentage, le nombre de chances qu ’a un événement
de se produire sur un nombre total d ’essais ou de tentatives. R est donc un nombre compris entre 0 et 1.
Ex: pour une fiabilité R = 0,85 après 1000 heures de travail
=> Une installation aura 85 % de chance de fonctionner correctement pendant 1000 heures.
1-Définitions
MTTF - Mean Time To Failure
Durée moyenne de fonctionnement d’une entité avant la première défaillance MTTF = ∫[0;+∞[R(x).dx
MTTR - Mean Time To Repair
Durée moyenne de réparation MTTR = Σ Temps d’arrêt/Nombre d’arrêts
MUT - Mean Up Time
Durée moyenne de fonctionnement après réparation
MDT - Mean Down Time
Durée moyenne d’indisponibilité (temps de détection de la panne + temps de réparation + temps de remise en service)
MTBF - Mean Time Between Failure
Durée moyenne des temps de bon fonctionnement entre deux défaillances consécutives
MTBF = Σ Temps de bon fonctionnement / Nombre de défaillances ou nombre de période de bon fonctionnement
Remarques :
La somme des temps de bon fonctionnement est égale au temps total d’analyse (période de référence) moins la
somme des temps d’arrêts
Le nombre de périodes de bon fonctionnement (tbf) est normalement égal au nombre de défaillances (arrêts) de la
période si on considère le début et la fin de la période comme un seul temps de bon fonctionnement (Cas n°1) ou
bien si on effectue l’analyse entre deux arrêts, sans prendre en compte l’arrêt initial (Cas n°2)
Calcul de fiabilité
Le processus d ’arrivée des pannes est exprimé par la Loi de Poisson. La loi détermine la probabilité P(k) de
constater k pannes sur un temps t par:
( .t)k
P(k) = -------- . e - .t
k!
Les systèmes constitués de plusieurs composants: Les systèmes industriels peuvent être constitués de composants en
série, en parallèle ou être mixtes.
1
MTBF = ----------------------
a + b ... + n
La probabilité de panne de l’ensemble: Fs = (F1) x (F2) x.... (Fn) = (1-R1) x (1-R2) x... (1-Rn)
R = [1- (1- 0,65)3] x [0,96] x [1- (1- 0,92 x 0,87) x (1- 0,89 x 1)]
Installation série- Calcul de la fiabilité d’une installation d’épuration des eaux usa
Relevé de pannes:
Rs = e-0,0014.t
3.b Défiabilité
A l’inverse de la fiabilité, la défiabilité est la probabilité que l’entité ait connu une défaillance pendant une durée
donnée.
Elle est notée F(t)
F(t) = probabilité que l’entité soit défaillante dans l’intervalle de temps [0;t]
F(t) = 1-R(t)
Exemple :
Dans cette partie, on s’intéresse au temps de bon fonctionnement (TBF) d’une presse. A chaque panne, on
associe le nombre de jours de bon fonctionnement ayant précédé de cette panne.
Les observations se sont déroulées sur une période de 4 ans et ont donné les résultats suivants :
Rang de la panne 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Calculer au jour près par défaut, le temps moyen de bon fonctionnement entre deux pannes.
MTBF = (55+26+13+80+14+21+124+35+18+26) / 10 = 412 / 10 = 41,2 ≈ 41 jours
5-Exercices
MTBF est l’abréviation pour Temps Moyen de Bon Fonctionnement (Mean Time Between Failures en anglais).
Le MTBF est un indicateur de la fiabilité d’un produit ou d’un système réparable. Il mesure le taux de
défaillances aléatoires à l’exclusion des pannes systématiques dues par exemple aux erreurs de conception
(par exemple erreurs logiciel) ou défauts de fabrication (produits en début de vie) et à l’exclusion de l’usure
due à l’usage (fin de vie d’un produit).
Le MTBF s’exprime habituellement en nombre d’heures. Plus le MTBF est élevé, plus le produit ou le système
est fiable.
La valeur du MTBF ne peut être définie que pour un usage et un environnement donnés. Par exemple, le
MTBF d’un produit donné pour fonctionner entre -20°C et +70°C sera différent selon que le produit est utilisé
en intérieur à 20°C ou en extérieur à 70°C.
2-Maintenabilité
« la maintenabilité est l’aptitude d’un bien à être maintenu ou rétabli dans un état dans lequel il peut
accomplir une fonction requise, lorsque la maintenance est accomplie dans des conditions données, avec
des procédures et des moyens prescrits. »
La maintenabilité caractérise la facilité à remettre ou de maintenir un bien en bon état de fonctionnement.
Cette notion ne peut s’appliquer qu’à du matériel maintenable, donc réparable.
« Les moyens prescrits » englobent des notions très diverses : moyens en personnel, appareillages,
outillages, etc.
La maintenabilité d’un équipement dépend de nombreux facteurs :
Facteurs lié à :
ÉQUIPEMENT CONSTRUCTEUR MAINTENANCE
6-Disponibilité
« Aptitude d’un bien, sous les aspects combinés de sa fiabilité, de sa maintenabilité et de l’organisation de la
maintenance, à être en état d’accomplir une fonction requise dans des conditions de temps déterminées »
Synthèse
La disponibilité est un indice qui est en général mesuré car il inclut les précédents.
Il détermine la disponibilité d’un équipement à effectuer son travail dans le temps.
On le calcule ainsi :
D = MTBF : MTBF + MTTR
Les différentes formes de Maintenance
LES CONCEPTS :
L’analyse des différentes formes de maintenance repose sur 4 concepts :
1. Les événements qui sont à l’origine de l’action : référence à un échéancier, relation à un type d’événement
(auto diagnostic, information d’un capteur, mesure d’une usure, etc.), l’apparition d’une défaillance.
2. Les méthodes de maintenance qui leur seront respectivement associées : maintenance préventive
systématique, maintenance préventive conditionnelle, maintenance corrective.
3. Les opérations de maintenance proprement dites : inspection, contrôle, dépannage, réparation, etc.
4. Les activités connexes : maintenance d’amélioration, rénovation, reconstruction, modernisation, travaux
neufs, sécurité, etc.
LES MÉTHODES :
Le choix entre les méthodes de maintenance s’effectue dans le cadre de la politique de la maintenance et
doit s’opérer en accord avec la direction de l’entreprise.
Pour choisir, il faut donc être informé des objectifs de la direction, des directions politiques de
maintenance, mais il faut connaître le fonctionnement et les caractéristiques des matériels, le comportement
du matériel en exploitation, les conditions d’application de chaque méthode, les coûts de maintenance et les
coûts de perte de production.
Le diagramme suivant synthétise selon la norme NF X 60-000 les méthodes de maintenance.
La maintenance corrective :
Définitions (extraits normes NF X 60-010) :
Défaillance : altération ou cessation de l’aptitude d’un bien à accomplir la fonction requise.
Il existe 2 formes de défaillance :
Défaillance partielle : altération ou dégradation de l’aptitude d’un bien à accomplir la fonction requise.
Défaillance complète : cessation de l’aptitude d’un bien à accomplir la fonction requise.
La maintenance corrective appelée parfois curative (terme non normalisé) a pour objet de redonner au
matériel des qualités perdues nécessaires à son utilisation.
Les défauts, pannes ou avaries diverses exigeant une maintenance corrective entraînent une
indisponibilité immédiate ou à très brève échéance des matériels affectés et/ou une dépréciation en quantité
et/ou qualité des services rendus.
La maintenance préventive :
Maintenance effectuée selon des critères prédéterminés, dont l’objectif est de réduire la probabilité de
défaillance d’un bien ou la dégradation d’un service rendu.
Elle doit permettre d’éviter les défaillances des matériels en cours d’utilisation.
L’analyse des coûts doit mettre en évidence un gain par rapport aux défaillances qu’elle permet d’éviter.
Maintenance préventive effectuée selon un échéancier établi selon le temps ou le nombre d’unités
d’usage (produites). Même si le temps est l’unité la plus répandue, d’autres unités peuvent être retenues
telles que : la quantité de produits fabriqués, la longueur de produits fabriqués, la distance parcourue, la
masse de produits fabriqués, le nombre de cycles effectués, etc.
Cette périodicité d’intervention est déterminée à partir de la mise en service ou après une révision
complète ou partielle.
Cette méthode nécessite de connaître :
o Le comportement du matériel
o Les modes de dégradation
o Le temps moyen de bon fonctionnement entre 2 avaries
Remarque : de plus en plus, les interventions de la maintenance systématique se font par échanges standards.
Le matériel nécessaire pour assurer la maintenance préventive conditionnelle devra être fiable pour ne
pas perdre sa raison d’être. Il est souvent onéreux, mais pour des cas bien choisis il est rentabilisé
rapidement.
Cette méthode de maintenance, pour être efficace, doit dans tous cas être comprise et admise par les
responsables de production et avoir l’adhésion de tout le personnel.
Ces méthodes doivent être dans la mesure du possible standardisées entre les différents secteurs
(production et périphériques) ; ce qui n’exclut pas l’adaptation essentielle de la méthode au matériel.
Le dépannage :
Action sur un bien en panne, en vue de le remettre en état de fonctionnement. Compte tenu de l’objectif,
une action de dépannage peut s’accommoder de résultats provisoires (maintenance palliative) avec des
condition de réalisation hors règles de procédures, de coûts et de qualité, et dans ce cas sera suivie de la
réparation.
Le dépannage n’a pas de conditions d’applications particulières. La connaissance du comportement du
matériel et des modes de dégradation sont à la base d’un bon diagnostic et permettent souvent de gagner du
temps.
Souvent, les opérations de dépannage sont de courtes durées mais peuvent être nombreuses. De ce fait,
les services de maintenance soucieux d’abaisser leurs dépenses tentent d’organiser les actions de dépannage.
Certains indicateurs de maintenance (pour en mesurer son efficacité) prennent en compte le problème du
dépannage. Ainsi, le dépannage peut être appliqué par exemple sur des équipements fonctionnant en continu
dont les impératifs de production interdisent toute visite ou intervention à l’arrêt.
La réparation :
Intervention définitive et limitée de maintenance corrective après panne ou défaillance.
L’application de la réparation peut être décidée soit immédiatement à la suite d’un incident ou d’une
défaillance, soit après un dépannage, soit après une visite de maintenance préventive conditionnelle ou
systématique.
Remarque : la réparation correspond à une action définitive. L’équipement réparé doit assurer les
performances pour lesquelles il a été conçu.
Les inspections : activités de surveillance consistant à relever périodiquement des anomalies et exécuter des
réglages simples ne nécessitant pas d’outillage spécifique, ni d’arrêt de l’outil de production ou des
équipements.
Les visites : opérations de surveillance qui, dans le cadre de la maintenance préventive systématique,
s’opèrent selon une périodicité déterminée. Ces interventions correspondent à une liste d’opérations définies
préalablement qui peuvent entraîner des démontages d’organes et une immobilisation du matériel. Une visite
peut entraîner une action de maintenance corrective.
Les contrôles : vérifications de conformité par rapport à des données préétablies suivies d’un jugement.
Le contrôle peut :
o Comporter une activité d’information
o Inclure une décision : acceptation, rejet, ajournement
o Déboucher comme les visites sur des opérations de maintenance corrective
Les opérations de surveillance (contrôles, visites, inspections) sont nécessaires pour maîtriser l’évolution de
l’état réel du bien. Elles sont effectuées de manière continue ou à des intervalles prédéterminés ou non,
calculés sur le temps ou le nombre d’unités d’usage.
Autres opérations :
Révision :
Ensemble des actions d’examens, de contrôles et des interventions effectuées en vue d’assurer le bien
contre toute défaillance majeure ou critique, pendant un temps ou pour un nombre d’unités d’usage donné.
Il faut distinguer suivant l’étendue des opérations à effectuer les révisions partielles et les révisions
générales. Dans les 2 cas, cette opération nécessite la dépose de différents sous-ensembles.
Le terme révision ne doit en aucun cas être confondu avec les termes visites, contrôles, inspections.
Les 2 types d’opérations définis (révision générale ou partielle) relèvent du 4ème niveau de maintenance.
Les échanges standards :
Reprise d’une pièce ou d’un organe ou d’un sous-ensemble usagé, et vente au même client d’une pièce
ou d’un organe ou d’un sous-ensemble identique, neuf ou remis en état conformément aux spécification du
constructeur, moyennant le paiement d’une soulte dont le montant est déterminé d’après le coût de remise en
état.
Soulte : somme d’argent qui, dans un échange ou dans un partage, compense l’inégalité de valeur des biens
échangés.
La maintenance d’amélioration :
L’amélioration des biens d’équipements consiste à procéder à des modifications, des changements, des
transformations sur un matériel. Dans ce domaine, beaucoup de choses restent à faire. Il suffit de se référer à
l’adage suivant : « on peut toujours améliorer ». C'est un état d'esprit qui nécessite une attitude créative.
Cependant, pour toute maintenance d'amélioration une étude économique sérieuse s'impose pour s'assurer de
la rentabilité du projet.
Conclusion :
Même si les activités connexes sortent du cadre direct de la maintenance (= maintenir en état) elles
s'intègrent bien dans le champ de compétence des techniciens et des professionnels de maintenance. En
période de crise économique, certains industriels peuvent se montrer prudents à l'égard des investissements
et trouvent des possibilités d'amélioration par l'intermédiaire de ces formes de maintenance.
En résumé nous pouvons présenter les opérations de maintenance suivant le tableau synoptique
suivant :