TD 1 Cdistribution

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TD SUR LES DISTRIBUTIONS

1.1 Fonctions tests

Exercice 1 Montrer que Φa : Rk → C tel que si r = x et a ∈ R+ on pose



0 si x > a
Φa (x) = −a2
e 2 −r2 si x ≤ a
a

 
est dans D Rk

Exercice 2 Montrer que si f est continue à support borné dans Rn et à valeur dans R alors

fa (x) = (Φa ∗ f ) (x) = f (y)Φa (x − y) dy ∈ D(Rn )
Rn

1.2 Distributions
On admet le résultat suivant

Proposition 0.1 Soit K un compact de R inclus dans un ouvert U de R; il existe une fonction
ρU,K appartenant à D (Rn ) à valeur dans [0, 1] égale à 1 sur K et de support inclus dans U.

Definition 0.1 Une fonction vérifiant la propriété suivante est dite fonction plateau subor-
donnée au compact K.

Exercice 3 Soit f ∈ L1loc (R) On pose:



∀ϕ ∈ D Tf , ϕ
= f ϕ.

i. Montrer que Tf est une distribution. On parle de distribution réguliére et


autrement de distribution singuliére. Réponse: Si ϕn → 0 dans D il existe un
compact K tel que supK |ϕn | tend vers 0 et pour tout entier n sup pϕn ⊂ K et on
a:  
| Tf , ϕn
| ≤ |f | supK |ϕn | → 0
K
et Tf est une distribution.
ii. Montrer que δ est une distribution singuliére. Réponse: ϕn → 0 dans D il existe
un compact K tel que supK |ϕn | tend vers 0 et pour tout entier n sup pϕn ⊂ K et
on a: 
= 0 si a ∈
/K
| δ a , ϕn
| = |ϕn (a)| →0
≤ supK |ϕn | si a ∈ K
et δ a est une distribution. C’est une distribution singuliére . L’idée consite à
montrer que f = 0 presque partout sur R − {a} ou R − {na; n ∈ Z} donc sur R
s’il existait f localement intégrable telle que δ a = Tf . S’il existait f localement
intégrable telle que δ a = Tf , alors pour toute fonction test ϕ dont le support serait
inclus dans R− {a} , on aurait:

f ϕ = ϕ (a) = 0.

Donc pour tout segment S inclus dans R− {a} en prenant une fonction plateau
subordonnée au compact S, on a:

f = 0.
S

1
En prenant fn = f χ[c,a− 1 ] , on a: |fn | ≤ f χ(c,a) , fn → f χ(c,a) et
  n
fn = [c,a− 1 ] f = 0. On applique le théorème de la convergence dominée et on a:
n

f = 0.
[c,a]

De même 
f =0
[a,c]
et donc 
∀S segment ⊂ R f = 0.
S

1
ϕn (t) = exp − χ]a− 1 ,a+ 1 [
1 − n2 (t − a)2 n n

0n
1 1
δ a , ϕn
= →
e e
et si δ a était réguliére il existerait f ∈ L1loc telle que
 a+1
δ a , ϕn
= f (t) ϕn (t) dt
a−1
et on a:
|f (t) ϕn (t)| ≤ |f (t)| sur [a − 1, a + 1]
et on a:
f (a)
f (t) ϕn (t) → χ{a} = 0
e pp
et donc via le TDLCVD donne
 1  1
1
= lim f (t) ϕn (t) dt = lim (f (t) ϕn (t)) dt = 0
e n→+∞ −1 −1 n→+∞

et il y a une contradiction.
iii. Montrer que le peigne de Dirac est une distribution singuliére. Réponse: ϕn → 0
dans D il existe un compact K tel que supK |ϕn | tend vers 0 et pour tout entier n
sup pϕn ⊂ K et on a:


+∞  


δ m , ϕk = δ m , ϕk = ϕk (m) = 0
m=−∞ k→+∞
m∈K m∈K
 

somme f inie somme f inie
+∞
et n=−∞ δ m est une distribution. Pour le peigne de Dirac, la démonstration se
fait de la même maniére. L’idée consite à montrer que f = 0 presque partout sur
R − Z donc sur R s’il existait f localement intégrable telle que δ a = Tf Si on
travaille sur un segment S inclus dans R − Z on a:

f = 0.
S
 
Si S contient un nombre fini de points de Z consécutif S f = S−P f = 0 car on
adapte la démonstration précédente à chauqe intervalle dont la réunion donne S et
et dont les extrémités sont deux élement consécutifs de P sauf le premier qui est
l’origine de S et le dernier l’extrémités de S . Sur chaque intervalle ouvert le

2
peigne de Dirac se réduit à un delta et on a:

f = 0.
S
On montre
 alors que pour toute fonction plateau subordonnée au compact
Sn = n − 12 , n + 12 , on a:
+∞  

δ m , ϕn = 0 = f = ϕn (n) = 1.
m=−∞ Sn

et donc si S est un segment qu contient un nombre fini de m noté p on a:


+∞  

δ m , ϕn = p = f = 0.
m=−∞ Sn

Exercice 4 On pose:
    
1 ϕ (x)
∀ϕ ∈ D vp , ϕ = lim+ dx.
x ε→0 |x|>ε x
1
Montrer que vp x est une distribution. Réponse: On a: si K = sup pϕ ⊂ [−M, M ]
ϕ (x) = ϕ (0) + xψ (x)

sup |ψ| ≤ sup |ϕ′ |
[−M,M] [−M,M]
      +∞   −ε  M

−ε
1 dx dx
vp ,ϕ = lim ϕ (0) dx + + ψ (x) dx + ψ (x) dx
x ε→0+ −M x ε x −M ε
  M

−ε M
= lim+ ψ (x) dx + ψ (x) dx = ψ (x) dx ≤ 2M sup |ϕ′ |
ε→0 −M ε −M K
1
Donc vp x est une distribution. On a:
     +∞
1 ϕ (x) − ϕ (−x)
vp ,ϕ = dx
x ε x

Exercice 5 Soit f une fonction continue par morceaux sur [0; 1] alors montrer que
n  
1 i D′
Tn = f δ ni → Tf
n i=0 n

1.3 Dérivée d’une distribution


Exercice 6 Soit H la distribution d’Heaviside, montrer que: TH = δ. Réponse: On a:
 ′   +∞

∀ϕ ∈ D TH , ϕ = − TH , ϕ
= − ϕ′ (x) dx = ϕ (0) = δ 0 , ϕ

Exercice 7 Soit f la fonction défini par


 2
x si x ≤ 0

f (x) = .
x + 2 si x > 0

Déterminer Tf . Réponse: On a f localement intégrable et discontinue en 0, on a donc

Tf = Tf ′ + 2δ

3
où 
2x si x < 0
f ′ (x) = √2 si x > 0 <
.
x


Exercice 8 On rappelle que f (x) = ln |x| est localement intégrable sur R ,montrer que Tf =
 
vp x1 . Réponse: On a:
 ′   
Tf , ϕ = − Tf , ϕ′
= − ϕ′ (x) ln |x| = − lim+ ϕ′ (x) ln |x| dx
ε→0 |x|>ε
 −ε  +∞ 
′ ′
= lim ϕ (x) ln (−x) dx + ϕ (x) ln xdx
ε→0+ −∞ ε
  −ε  +∞ 
ϕ (x) ϕ (x)
= lim+ ϕ (ε) − ϕ (−ε) + dx + dx
ε→0 −∞ x ε x
   
1
= vp ,ϕ .
x

Exercice 9 En calculant de deux maniéres différentes la dérivée de h (x) = x ln |x| montrer


que
 
1
xvp = 1 (au sens des distributions)
x
Réponse: On a:
h′ (x) = 1 + ln |x| .
D’une part
 ′  
+∞
Th , ϕ = − Th , ϕ′
= − [h (x) ϕ (x)]−∞ + (1 + ln |x|) ϕ (x) dx
= T1 , ϕ
+ Tf , ϕ

et

Th = T1 + Tf
D’autre part
 

′ 1
Th = xTln|x| + Tf = xvp + Tf
x
et donc  
1
xvp =1
x
car
   
(uT )′ , ϕ = − T, uϕ′
= − T, (uϕ)′ − u′ ϕ
= uT ′ , ϕ
+ u′ T, ϕ
= uT ′ + u′ T, ϕ

et donc
(uT )′ = uT ′ + u′ T

où u est
 C . Dans notre cas particulier u (x) = x. Bien sûr une démostration directe de
1
xvp x = 1 est possible car
     
1
xvp , ϕ = lim+ ϕ = ϕ = T1 , ϕ
.
x ε→0 |x|≥ε

1.3 Résolution d’équations

1. Montrer que:
xT = 0 ⇔ T ∈ Kδ 0

4
Réponse: Si ϕ ∈ D apprtient à ker δ 0 , alors ϕ (0) = 0 et donc
 1
ϕ (x) = x ϕ′ (tx) dt = xω (x) .
0
Or
 1
ω (x) = ϕ′ (tx) dt
0
a un support inclus dans celui de ϕ et est donc compact et est C ∞ par le théorème de
dérivation sous le signe somme. Donc ω ∈ D et on a:
T, ϕ
= xT, ω
.
Donc
xT = 0 ⇒ T, ϕ
= 0
et donc
ker δ 0 ⊂ ker T
et le théorème sur la dualité donne
xT = 0 ⇒ T ∈ Kδ 0
et comme xδ 0 = 0, on a:
xT = 0 ⇔ T ∈ Kδ 0

Exercice 10 Résoudre l’équation différentielle T ′ = 0. Réponse: On a:


T ′ , ϕ
= − T, ϕ′
= 0.
Donc ker T est l’ensemble des fonctions dérivées de D . Or
T1 , ϕ′
= 0
et donc
ker T ⊂ ker T1
et donc
T ∈ RT1 .

Exercice 11 Résoudre les équations pour a = b


(x − a) (x − b) T = 0
(x − a) (x − b) T = 1
Réponse: On a:
(x − a) δ a , ϕ
= δ a , (x − a) ϕ
= 0
et
∀ϕ ∈ D ϕ (x) = ϕ (a) + (x − a) ψ (x)
et donc
T, ϕ
= ϕ (a) T, 1
+ (x − a) T, ϕ
= T, 1
δ a , ϕ

et ainsi
(x − a) T = 0 ⇐⇒ T ∈ Rδ a
Alors
(x − a) (x − b) T = 0 ⇐⇒ (x − b) T ∈ Rδ a
et on regarde
(x − b) T = δ a
Or
(x − b) δ a , ϕ
= δ a , (x − b) ϕ
= (a − b) ϕ (a)

5
et donc
δa
(x − b) = δa
a−b
et donc    
δa
(x − b) T − ,ϕ = 0
a−b
et donc
δa
T = + λδ b
a−b
et donc
(x − a) (x − b) T = 0 ⇒ T ∈ CL (δ a , δ b )
et comme la réciproque est triviale et
(x − a) (x − b) T = 0 ⇐⇒ T ∈ CL (δ a , δ b )
Si a = b on a
2
(x − a) T = 0 ⇒ (x − a) T ∈ Rδ a
et on cherche une solution particuliére de
(x − a) T = δ a
et on regarde
 
(x − a) δ ′a , ϕ = δ a , (x − a) ϕ′ + ϕ
= δ a , ϕ

et donc
(x − a) δ ′a = δ a
et
 
(x − a) T − δ ′a = 0
et
T − δ ′a ∈ Rδ a
et donc
 
(x − a)2 T = 0 ⇒ T ∈ CL δ a , δ ′a
et comme la réciproque est triviale et on a:
2  
(x − a) T = 0 ⇔ T ∈ CL δ a , δ ′a
Pour terminer l’exercice
 proposée il faut trouver une solution particuliére de (x − a) (x − b) T =
1
1, On teste vp x−a définie par
    
1 ϕ (x)
vp ,ϕ = dx
x−a |x−a|≥ε x −a
vérifie
   
1
(x − a) vp ,ϕ = 1
x−a
Alors comme  
1 1 1 1
= −
(x − a) (x − b) (b − a) x−b x−a
et posons
    
1 1 1
T0 = vp − vp .
(b − a) x−b x−a
On a:
      
1 1 1
(x − a) (x − b) T0 , ϕ
= (x − a) (x − b) vp − vp ,ϕ
(b − a) x−b x−a
1
= (x − a) − (x − b) , ϕ
= T1 , ϕ

(b − a)

6
et on a:
(x − a) (x − b) T0 = 1
et on a:
T = T0 + CL (δ a , δ b ) .

Exercice 12 Montrer que


(x − a1 ) ... (x − am ) T = 0 ⇔ T ∈ CL (δ a1 , ...., δ an )
où les ai sont distincts deux à deux. Réponse: On procéde par récurrence:
HRn (x − a1 ) ... (x − am ) T = 0 ⇔ T ∈ CL (δ a1 , ..., δ am )
et on vient de voir que c’est vrai pour n = 1 et
(x − a1 ) ... (x − am+1 ) T = 0 ⇔ (x − am+1 ) T ∈ CL (δ a1 , ..., δ am )
et comme une solution particuliére de
 
δ ai
(x − am+1 ) , ϕ = ϕ (ai ) = δ ai , ϕ

(ai − am+1 )
on observe qu’un élément de CL (δ a1 , ..., δ am ) est une solution paticuliére multiplié parx−am+1
reste dedans, la solution
 générale de (x − a1 ) ... (x − am+1 ) T = 0 est CL (δ a1 , ..., δ am ) Kδ an+1 =
CL δ a1 , ..., δ am+1 .

Exercice 13 Montrer que δ ∗ T = T et que δ ′ ∗ T = T ′ . Réponse: On a:


δ ∗ T, ϕ
= δ y , Tx , ϕ (x + y)

= Tx , ϕ (x)
= T, ϕ

et δ ′ ∗ T = δ ∗ T ′ = T ′ ..

1.4 Primitive d’une distribution

 
Exercice 14 On note D0 l’space  ϕ ∈ D; ϕ = 0 . On admettra qu’il existe θ ∈ D de support
inclus dans ]−1, 1[ et véifiant θ = 1.

1. Montrer que:
 
∀ϕ ∈ D ψ = ϕ − ϕ θ ∈ D0

où θ ∈ D . Réponse: Comme D est un espace vectoriel, ψ ∈ D et on a:


      
ψ = ϕ− ϕ ϕ− ϕ θ=0

et ψ ∈ D0 .
2. En déduire que D0 est un hyperplan de D noyau de la distribution réguliére T1 associée à
la fonction constante 1. Réponse: Pour tout ϕ ∈ D0 , on a:

T1 , ϕ
= ϕ = 0 et T1 , θ
= 1 = 0

et d’aprés la question précédente


!
D = D0 Kθ
et donc D0 est un hyperplan inclus dans l’hypeplan ker T1 et donc D0 = ker T1 .
3. Montrer que les distributions de dérivée nulle constituent une sev de dimension 1 de D′
de base T1 . Réponse: Les distributions de dérivée nulle sont les distributions nulles sur

7
E = {ϕ′ ; ϕ ∈ D} . Or

∀ϕ ∈ D ϕ′ = lim ϕ − lim ϕ = 0
x→∞ x→−∞

et donc E est inclus dans D0 . D’autre part si ϕ ∈ D0 , on pose:


 x
F (x) = ϕ (t) dt
−∞
alors F ′ = ϕ et lim F = 0 lorsque x tend vers +∞. Or si suppϕ ⊂ [a, b] , alors F = 0
b
pour x < b et F (x) = a f (t) dt pour x > b et donc F (x) = 0 pour x > b et donc
F ∈ D et son support est inclus dans [a, b]. Donc E = D0 est un hyperplan et donc
T ′ = 0 ⇔ D0 ⊂ ker T ⇔ T ∈ KT1 .
4. Soit f une fonction continue sur R dont la dérivée au sens des distributions est une
distrbution réguliére associée à une fonction continue g. Montrer que f est de classe C 1 .
Réponse: On suppose que
T ′ = Tg
et soit  x
G (x) = g (t) dt.
0
On a:
G′ = g
et donc
(Tf − TG )′ = Tg − TG′ = 0
et donc
Tf = TG + αT1 = TG+α
et donc
f =G+α
1
et f est de classe C . En fait on a:
f (0) = α
x
et donc f (x) = f (0) + g (t) dt.
0
x    
5. Pour ϕ ∈ D, on pose Fϕ = −∞ ϕ (t) − ϕ θ (t) dt.

(a) Montrer que Fϕ ∈ D et que l’application ϕ → Fϕ est une endomorphisme continue de


D. Réponse: On a:
    
Fϕ = ϕ − ϕ θ=0

et donc comme primitive d’une fonction de D d′ intégrale nulle on sait d’aprés ce qui
précéde que Fϕ ∈ D .La linéarité de l’application proposée est une simple vérification.
La continuité conduit à regarderune suite de fonction ϕn de D tendant vers 0 dans D
alors ψ n tend vers 0 dans D car ϕn → 0 (voir TD).et comme Fϕn a un support inclus
dans [a, b] losrque les ϕn ont leurs support inclus dans [a, b] et alors
" "
"Fϕ " ≤ ψ n  ≤ (b − a) ψ n 
n ∞ 1 ∞
(p)
et Fϕn converge vers 0 dans D car = ψ (p−1)
Fϕn n pour p ≥ 1.
(b) Posons
∀ϕ ∈ D U, ϕ
= − T, Fϕ
.
Montrer que U ∈ D et que U ′ = T. Déterminer toute les distribtions dont la dérivée est
T. Réponse: La question précédente montre que U ∈ D et on a:
∀ϕ ∈ D U ′ , ϕ
= − U, ϕ′
= T, Fϕ′
= T, ϕ

8
et donc
U′ = T
et donc les primitives de T sont U + αT1 .
(c) Montrer que l’application qui à x → x1k pour k ≥ 1 ne définit pas une distribution
réguliére. Quelle est la primitive de cette fonction. Cette primitive définit-elle une
distribution réguliére. Réponse: L’application n’est pas intégrable sur des segments
1
contenant l’origine. La primitive est (1−k)x k−1 . Elle définit une distribution réguliére si

1 ≤ k < 2.

1. Montrer que l’ensemble des solutions de l’équation


T (m) = 0
dans D est l’ensemble des distributions réguliéres associées aux fonctions polynomiales de
degré < m. Réponse: On procéde par récurrence sur m. Pour m = 1 c’est déja fait. Si
T (m+1) = 0
Alors

T = TP
où P est un polynôme de degré < m. Soit Q le polynôme s’annulant en 0 tel que Q′ = P.
On a:
TQ′ = TQ′ = T ′
et donc
(TQ − T )′ = 0
et donc
TQ − T = −αT1
et donc
T = TQ + αT1 = TQ+α .
Réciproquement si P est de dgré < m, on a:
T (m) = TP (m) = T0 = 0.

Exercice 15 Division On rappelle la formule de Taylor avec reste intégral appliquée à ϕ ∈ D


n 
ϕ(j) (0) j xn+1 1
ϕ (x) = x + (1 − t)n ϕ(n+1) (tx) dt
j=0
j! n! 0
  n (j)

 n+1
x
1
ϕ (x) − j=0 ϕ j!(0) xj si x = 0
Soit ϕ ∈ D de support inclus dans ]−M, M [ et ω (x) = .
 ϕ(n+1) (0) si x = 0
(n+1)!

1. Montrer que ω est continue sur R et qu’il existe C > 0 telle que


sup |ω (x)| ≤ C sup ϕ(n+1) (x) .
|x|≤M |x|≤M

Réponse: On a:
 1
1 n
ω (x) = (1 − t) ϕ(n+1) (tx) dt
n! 0
 1
1 ϕ(n+1) (0)
ω (0) = (1 − t)n ϕ(n+1) (0) dt =
n! 0 (n + 1)!

9

Le théorème de continuité sous s’applique et montre que ω est continue et on a:
xp  1

(p) n (n+p+1)
|x| ≤ M ⇒ ω (x) = (1 − t) ϕ (tx) dt
n! 0
M n+1

≤ sup ϕ(n+p+1) (x)
n! |x|≤M
et donc

sup ω (p) ≤ C sup ϕ(n+1) (x)
|x|≤M |x|≤M
M n+1
où C = n!

2. Soit f une application de classe C ∞ ne s’annulant pas. Résoudre l’équation


aT = S
où T ∈ D est l’inconnué et S ∈ D. Réponse: La réponse est triviale et on a: T = a1 S.
3. Choisissons α ∈ D vérifiant α (0) = 1 et posons
∀ϕ ∈ D T0 , ϕ
= S, χ


ϕ (x) − ϕ (0)
χ= α (x) .
x
On prend pour f (x) = x qui s’annule. Posons
∀ϕ ∈ D T0 , ϕ
= S, χ

Montrer que T0 est une solution de l’équation xT = S. Donner les solutions dans ce cas
particulier. Donner les solutions de l’équation xT = T1 . Réponse: On a:
xT0 , ϕ
= T0 , xϕ
= S, ϕ

Il reste à démontrer que ϕ → χ est continue dans D . On a:


ϕ (x) − ϕ (0)
χ (x) = α (x) = αω (x) ∈ D
x
" " p " " " " p " " " "
" (p) " " " " " " " " (p−l) "
"χ " ≤ Cpl "α(l) " "ω (p−l) " ≤ Cpl "α(l) " "ω " →0
∞ ∞ ∞ ∞
l=0 l=0
1
Pour le cas particulier, V p x est une soulution particuliére. La solution générale est
T0 + Kδ 0 .
4. Montrer que l’ensemble solution de l’équation

 xk T = 0 
(p)
est l’espace vectoriel engendré par δ 0 ; p = 0, ..., k − 1 (Faire une récurrence). Réponse:
C’est déja vraie pour k = 1. Si
xk+1 T = 0
on a:  
(p)
xT ∈ CL δ 0 ; p = 0, ..., k − 1
et si on résoud
(p)
xT = δ 0
on a:      
(p+1)
xδ 0 ,ϕ = (−1)p+1 δ 0 , (xϕ)(p+1) = (−1)p+1 δ 0 , xϕ(p+1) + pϕ(p)
 
p+1
= (−1) p δ 0 , ϕ(p) = − pδ p0 , ϕ

(p+1)
δ0
et - p est une solution particuliére et donc par CL on a le résultat demandé.

10
5. Le but est de résoudre l’équation xk T (m) = 0.

(a) Montrer que


 l (l)
x TH = al TH
 l (l+p) (p−1)
x TH = al δ 0
On calculera al . Réponse: On applique la formule de Liebnitz valable dans ce cas
comme on le voit
  +∞  +∞
(l)  l

l (l)

l l (l) l−1
l
x TH ,ϕ = (−1) TH , x ϕ = (−1) x ϕ = (−1) l xl−1 ϕ(l−1)
0 0
 +∞
(l)
= ... = l! ϕ = l! TH , ϕ
et al = l! et xl TH = al TH
0
et
 l (l+p) (p) (p−1)
x TH = al TH = al δ 0
et on a en particulier:
 m−1 (m)  (m) (m−1)
x TH = am−1 δ 0 , ...., x0 TH = a0 δ 0
(b) Traiter successivement les lcas m < k − 1 et m ≥ k − 1. Réponse: Si m < k − 1, on a:
xk T (m) = 0
implique
k−1
m−1
k−1

(p) (p) (p)
T (m) = Cp δ 0 = Cp δ 0 + Cp δ 0
p=0 p=0 p=m
et
m−1
(p)
T (m) = Cp δ 0
p=0
a pour solution particuliére
m−1
Cp m−p
x TH
p=0
am−p
et
k−1
(p)
T (m) = Cp δ 0
p=m
a pour solution particuliére
k−1
(p−m)
Cp δ 0
p=m
et donc
k−1
(p)
T (m) = Cp δ 0
p=0
a pour solution particuliére
m−1
k−1

Cp (p−m)
xm−p TH + Cp δ 0
p=0
am−p p=0

et donc la solution générale est


m−1
k−1

Cp (p−m)
xm−p TH + Cp δ 0 + TP où P ∈ Rm−1 [X]
p=0
am−p p=m

11
et donc
 
(k−1−m1)
T (m) ∈ CL xm TH , xm−1 TH , ..., TH , δ 0 , ..., δ 0 , T1 , ...., Txm−1 .
Si et de ce qui précéde on voit que la solution parcourt l’espace
 
CL xm TH , xm−1 TH , δ 0 , ..., δ k−1−m , T1 , ...., Txm−1
et si m ≥ k − 1 on a:
k−1
(p)
T (m) = Cp δ 0
p=0
on a une solution particuliére avec
k
Cp m−p
x TH
a
p=0 m−p

et donc la solution générale est:


k
Cp m−p
x TH + TP où P ∈ Rm−1 [X]
a
p=0 m−p

On obtient:
 
T ∈ CL xm TH , xm−1 TH , ..., xm−k H, T1 , ...., Txm−1 .

1.5 Equations différentielles à coefficients constants


Le but de la section est de résoudre au sens des distributions l’équation différentielle
T ′′ − 4π 2 T = 0.
Soit l’espace D0 = {ϕ′ ; ϕ ∈ D} .

1. Montrer queD0 est un sev de D contenant ker T1 .( montrer que si ϕ ∈ ker T1 , F définie
x
par F (x) = −∞ ϕ (t) dt appartient à D). et en déduire que l’ensemble des distibutions de
dérivées nulles est KT1 .. Réponse: Si ϕ ∈ ker T1 , on pose:
 x
F (x) = ϕ (t) dt
−∞


alors F = ϕ et limx→+∞ F = 0 car ϕ = 0. et comme on a:F (x) . Or si suppϕ ⊂ [a, b] ,
b
alors F = 0 pour x < a et F (x) = a f (t) dt pour x > b et donc F (x) = 0 pour x > b car
F est constante et donc F ∈ D car de dérivée ϕ ∈ D et son support est inclus dans [a, b].
Donc ϕ ∈ D0 et
ker T1 ⊂ D0 .
2. Montrer que l’ensemble des distibutions de dérivées nulles est KT1 . Réponse: Ce sont les
distributions T dont le noyau contient D0 et donc contient ker T1 et donc ker T1 ⊂ ker T.
3. Montrer que l’ensemble des solutions de
T ′ − 2πT = 0
est KTe2π où er (x) = erx . (Utiliser e−2π T ). Réponse: On a:
T ′ − 2πT = 0 ⇔ (e−2π T ))′ = 0 ⇔ e−2π T ∈ KT1 ⇔ T ∈ KTe2π .

4. Montrer que l’ensemble des solutions de


T ′ + 2πT = Te2π

12
1
est + KT−2π . (Utiliser e2π T et exhiber une primitive évidente de T.)Réponse: On a:
4π Te2π
 ′
′ ′ 1 1
T + 2πT = Te2π ⇔ (e2π T )) = e2π Te2π = Te4π ⇔ e2π T ∈ Te + KT1
4π 4π 4π
1 1
⇔ T ∈ e−2π Te4π + KTe−2π = Te + KTe−2π
4π 4π 2π
5. Montrer que l’ensemble des solutions de
T ′′ − 4π 2 T = 0
est l’ensemble des disributions réguliéres associées aux fonctions parcourant l’espace
vectoriel CL (e2π , e−2π ) . Réponse: On a:

T ′′ − 4π 2 T = 0 ⇔ (T ′ + 2πT ) − 2π (T ′ + 2πT ) = 0 ⇔ T ′ + 2πT ∈ KTe2π
 
⇔ T ∈ KTe−2π + KTe2π = CL Te−2π , Te2π .

1.5 Distributions périodiques

Exercice 16 Pour tout ouvert Ω de R , on note D (Ω) l’ensemble des fonctions de D de sup-
port inclus dans Ω et D′ (Ω) l’ensemble des formes linéaires continues sur D (Ω) dite distribution
sur Ω.

Soit (an ) une suite de complexes tels que


∃p ∈ N |an | ≤ Cnp (1)
et & '
N

2iπnx
TN = T N
n=−N an e
2iπnx . = an e
n=−N
On pose:
N

p an
SN (x) = e2iπnx
n=−N
(2iπn)p+2
n=0

 p 
(a) Montrer successivement que la suite (SN )N∈N converge uniformément surR , que
 
(p+2)
TS p converge dans D′ vers une distribution réguliére TS p où S p est une fonction
N  
(p+2)
continue et que TS p converge dans D′ vers une distribution que l’on exprimera à
N
l’aide de TS p . Réponse: On a:
N
N
N
p an 2iπnx an 2iπnx a−n −2iπnx
(SN ) (x) = p+2 e = p+2 e + p+2 e
n=−N (2iπn) n=1 (2iπn) n=1 (−2iπn)
n=0
( )
an 2iπnx an −2iπnx
qui apparait comme la somme partielle de la série (2iπn) p+2 e + (−2iπn)p+2
e et
on a:
an an C
2iπnx −2iπnx
p+2 e + p+2 e ≤
(2iπn) (−2iπn) (2π)p+2 n2
p
et il y a CVN de cette série et donc ((SN
 )) converge uniformément surR et donc

T(S p ) converge dans D vers une distribution réguliére associée à une fonction
N  
(p+2)
continue S p et comme l’opération de dérivation est continue alors TS p converge
N
(p+2)
dans D′ vers TS p .

13
(b) Montrer que
(p+2)
TS p = TN − a0 T1 .
N
Réponse:On a:
 
N
& N '
p+2
(p+2)  (2iπn) an 2iπnx 
TS p = p+2 e = an e2iπnx − a0 = TN − a0 T1 .
N
n=−N (2iπn) n=−N
n=0

(c) En déduire que la suite TN converge dans D′ vers une distribution T notée
T +∞ an e2iπnx .
n=−∞

que l’on exprimera en fonction de TS p . Réponse: Comme l’opération de dérivation est


 
(p+2) (p+2)
continue alors TS p converge dans D′ vers TS p et donc TN converge dans D′
N
(p+2)
vers une distribution T = TS p + a0 T1 .
(d) Montrer que τ 1 T = T. Réponse: On a:
& N ' & N '

2iπnx 2iπn(x−1)x
τ 1 TN = an τ 1 e = an e = TN
n=−N n=−N
et donc via la continuité
( de la translation T)= τ 1 T.
+∞
(e) Montrer que T ′ = n=−∞ (2iπn) an e
2iπnx
. Réponse: On a:
TN′ = T N
n=−N (2iπ)an ne
2iπnx .

et
|(2iπ) nan | ≤ C ′ np+1
et on (applique les questions précédentes
) et la continuite de la dérivation pour avoir
+∞
T′ = n=−∞ (2iπn) an e 2iπnx
.

( )
+∞ 2iπnx
Exercice 17 On pose S = n=−∞ e ; (cas particulier an = 1)

1. montrer que S appartient à D′ et que


 
1 − e2iπx S = 0.
 
Réponse: C’est un cas particulier de ce qui précéde. On a 1 − e2iπx S = S − τ 1 S = 0
2. En déduire qu’on a: pour tout ϕ ∈ D (]−N, N [) de support inclus dans ]−N, N [
(x + N − 1) .... (x − N + 1) S = 0
et donc que
N
−1
S, ϕ
= Cn ϕ (n) .
n=−N +1
Réponse: On a:
      
0= 1 − e2iπx S, ϕ = S, 1 − e2iπx ϕ
 
Or sur ]−N, N [ , 1 − e2iπx = (x + N − 1) .... (x − N + 1) a (x) où a ne s’annule pas sur
]−N, N [ et donc
0 = aS, (x + N − 1) .... (x − N + 1) ϕ

et donc
a (x) ((x + N − 1) .... (x − N + 1) S) = 0
et donc sur ]−N, N [ , on a:
(x + N − 1) .... (x − N + 1) S = 0.

14
N −1
On applique les résultats sur la division et on a: S, ϕ
= n=−N +1 Cn ϕ (n)
3. En déduire que
+∞

S= Cn δ n .
n=−∞
Réponse: On obtient donc que
N−1

S= Cn δ n
n=−N +1

pour touts fonction test de support inclus dans ]−N, N [ . Comme pour toute  fonction
test il existe un entier N tel que le support soit inclus dans ]−N, N [, S et +∞
n=−∞ Cn δ n
coïncident sur D et on a:
+∞

S= Cn δ n
n=−∞
 
4. En admettant qu’il existe ϕn ∈ D′ de support inclus dans n − 12 , n + 12 ,et vérifiant
ϕn (n) = 1 montrer que les Cn sont égaux et donc qu’il existe C tel que
S =C ⊔.
+∞
où ⊔ = n=−∞ δ n est le peigne de Dirac (utiliser la périodicité de S). Réponse: On a:
 
S, ϕn
= Cn et e2iπx S, ϕn = Cn+1
et donc Cn = Cn+1 = C.
5. On pose:
+∞
e2iπnx
f (x) =
n=−∞
n2 + 1
notation que l’on va définir.
( 2iπnx ) ( )
e−2iπnx
6. Montrer que les séries en2 +1 et n2 +1 sont convergentes et on pose
n≥0 n≥1
+∞ 2iπnx
+∞ −2iπnx

e e
f (x) = + .
n=0
n + 1 n=1 n2 + 1
2

Réponse: Ce sont des séries trigonométriques normalement convergentes. On tombe sur le


cas général étudié au début avec an = n21+1 qu vérifie
|an | ≤ 1 = 1n0 .
Donc C = 1 et p = 0 fait que f vérifie les conditions (1) .
7. Montrer que f est 1−périodique. Vérifier que
 1
f (x) dx = 1
0

Réponse: f est 1−périodique car x → e2iπnx est 1−périodique pour tout n ∈ Z où en


utilisant le cas général.. On a:
 1 +∞  1 2iπnx
+∞  1 −2iπnx

e e
f (x) dx = 2
dx + dx
0 n=0 0
n +1 n=1 0
n2 + 1
 1
= dx = 1.
0

15
8. Montrer que
′′
Tf − 4π2 Tf = −4π2 S.
Réponse:On peut appliquer la question 5 deux fois et on a::
′′
Tf − 4π 2 Tf = Tf ′′ − 4π 2 Tf
= Tf ′′ −4π2 f .
On a:
+∞ 2 2iπnx
+∞ −2iπnx
+∞ 2iπnx
+∞ −2iπnx

n e e e e
f ′′ − 4π2 f = −4π2 2+1
− 4π 2
2+1
− 4π 2
2+1
− 4π 2

n=0
n n=1
n n=0
n n=1
n2 + 1
+∞

= −4π2 e−2iπnx
n=−∞
et
′′
Tf − 4π2 Tf = −4π2 S.
9. Montrer que si ϕ ∈ D de support inclus dans ]0, 1[ , on a:
′′
Tf − 4π 2 Tf = 0.
 ′′  +∞
Réponse: On a: Tf − 4π2 Tf , ϕ = −4π 2 n=−∞ ϕ (n) = 0.

10. Montrer que sur ]0, 1[ , on a:


  
1
∃a ∈ C f (x) = a cosh 2π x −
2
et montrer que
π
a=
2 sinh (π)
Réponse: On a:
′′
Tf − 4π 2 Tf = 0
et donc
Tf = Tg
 
e2π +e−2π e2π −e−2π
où g ∈ CL (e2π , e−2π ) = CL 2 , 2 . Comme f et g sont continues on a
f = g et donc
f (x) = α cosh (2πx) + β sinh (2πx) sur ]0, 1[
et on a:
α = α cosh (2π) + β sinh (2π)
−2α sinh2 π = 2β sinh π cosh π
α sinh π = −β cosh π
et donc
sinh π α
f (x) = α cosh (2πx) − α sinh (2πx) = (cos π cosh (2πx) − sin π sinh (2πx))
  cosh
 π cosh π
1
= a cosh 2π x −
2
et comme
 1    0   11
1 a 1 a
1=a cosh 2π x − = sinh 2π x − = sinh π
0 2 2π 2 0 π
π
on a: a = sinh(π)

11. Montrer que si ϕ ∈ D de support inclus dans ]−1, 1[ , on a:


′′
Tf = Tf ′′ − 4πa sinh (π) δ 0

16
et en déduire que
′′
Tf − 4π 2 Tf = −4π 2 Cδ 0 .
Réponse: On a:
 
′ 1
f (x) = 2πa sinh 2π x −
2
′ ′
fd (0) = −2πa sinh π et fg (0) = 2πa sinh π
σf ′ (0) = −4πa sinh π
Ici il faut tenir compte de la formule des sauts appliquées en tenant compte du fait que f
est continue et 1−périodique et que seuls les sauts de la dérivée interviennent et on a:
′′
Tf = Tf ′′ − 4πa sinh (π) δ 0
et
′′
Tf ′′ = Tf + 4aπ sinh (π) δ 0
et enfin
′′
Tf − 4π2 Tf = Tf ′′ − 4π 2 Tf − 4πa sinh (π) δ 0 = −4πa sinh (π) δ 0 = −4π 2 Cδ 0

(a) Déduire de ce qui précéde


4πa sinh (π) δ 0 = 4π 2 Cδ 0 .
Réponse: On a:
′′
Tf − 4π 2 Tf = Tf ′′ + 4aπ sinh (π) δ 0 − 4π 2 Tf = 4aπ sinh (π) δ 0
car
f ′′ − 4π2 f = 0 ⇒ 0 = Tf ′′ −4π2 f = T0 ⇒ Tf ′′ = 4π 2 Tf
et donc
4π2 Cδ 0 = 4πa sinh (π) δ 0
et C = 1.
(b) Déduire de tout ce qui précéde que
S = ⊔.
Réponse: De la question précédente, on tire
πC = a sinh (π)
sinh (π) sinh (π) π
C = a=
π π sinh (π)
et C = 1 et S = ⊔.
(c) Cela vous rappelle la formule de l’échantillonage. Mais elle a été démontrée sans
utiliser la transformation de Fourier et est valable dans D′ .Retrouver le fait que .⊔ est
vecteur propre pour la valeur propre 1 de la transformée de Fourier des distributions
en répondant aux questions suivantes.

1.6 sur l’espace de Schwartz

Exercice 18 Montrer que les fonctions suivantes sont dans S :


2
f (x) = e−|x| , g (x) = e−x , k (x) = f (x) sin x.

17
Réponse: f n’est pas dérivable en 0. Donc f n’appartient pas à S . g est l’exemple type de la
fonction de S (voir le partiel). On a:
 −x
e sin x si x ≥ 0
k (x) =
ex sin x si x < 0
et donc
kd′′ (0) = 1 − 2 = −1
kg′′ (0) = 1 + 2 = 3
et k n’est pas dérivable deux fois en 0 et donc k n’appartient pas S .

Exercice 19 Soit f localement intégrable à décroissance rapide:

i. Montrer que
∀p ∈ N xp f ∈ L1loc (R)
Réponse: Si f est à décroissance rapide, on a:
 
lim xp 1 + x2 f = 0
|x|→+∞
 
et donc x 1 + x2 f est bornée et il existe M tel que
p

M
∀x ∈ R |xp f | ≤
1 + x2
et donc
xp f ∈ L1 (R)
ii. En déduire que si f ∈ L1 (R) est à décroissance rapide, alors F (f ) est C ∞ .
Réponse: On a:

F (f ) = u (x, t) dt

u (x, t) = e−2iπxt f (t) .
On a:
∂k u k
(x, t) = (−2iπt) u (x, t)
∂xk
et donc k
∂ u k k

∂xk (x, t) ≤ (2π) x f
et la question précédente et le théorème de dérivation sous le signe somme donne
que F (f ) est C ∞ et que
 
F (f )(k) = (−2iπ)k F xk f .

Exercice 20 Montrer que S est F-stable. Réponse: Voir corrigé du partiel où il y a une étude
assez compléte de S .

Exercice 21 Soit f, g ∈ S telles que f ∗ g = 0. A-t-on forcémrnt f ou g nulle. Réponse: On


sait que D ⊂ S . Soit ϕ et ψ ∈ D de support disjoints, alors ϕψ = 0 et donc
f = F (ϕ) et g = F (ψ) ∈ S
et on a:
F (f ∗ g) = ϕψ = 0

18
et donc
f ∗g =0
mais ni f ni g ne sont nulles car sinon ϕ et ψ seraient nulles.

Exercice 22 Montrer que f définie par f (x) = ex cos (ex ) n’appartient pas à S . Réponse:
On a:
f (ln (2nπ)) = 2nπ → +∞
n→+∞
et donc f n’est pas à décroissance rapide.

Exercice 23 Soit a un réel strictement positif et ϕ ∈ S , on pose:



ϕ (t) −2iπtx
ψ (x) = e dx.
a − 2iπt
Montrer que ψ ∈ S . Réponse: Posons
ϕ (t)
u (t) = .
a − 2iπt
On a:
ψ = Fu.
1
La fonction t → a−2iπt est à croissance lente de classe C ∞ aussi à croissance lente et donc
u ∈ S et donc ψ ∈ S

1.7 Transformée de Fourier des distributions

Exercice 24 Montrer que δ (p) est une distribution tempérée. Montrer que
 
p
F δ (p) = (2iπt)
et que
F (δ) = 1
Réponse: On a:

F (δ) , ϕ
= δ, F (ϕ)
= F (ϕ) (0) = ϕ = 1,ϕ

et
F (δ) = 1
et on applique la formule de dérivation et on a:
 
F δ (p) = (2iπt)p .
Comme S est stable par multiplication et par dérivation, il en est de de même de S ′ et comme
δ appartient à S ′ , il en est de même de δ (p) . D’autre part la convergebce dans S implique la
CVU sur R et do,nc la CVS et donc δ est tempérée et de même δ (p) .

Exercice 25 Montrer que F est injective sur S ′ . Réponse: On a:


FT = 0 ⇒ ∀ϕ ∈ S T, F (ϕ)
= 0
et comme F est un automorphisme de S , on a: T = 0.

Exercice 26 Résoudre l’équation différentielle T ′ = 0. Réponse: On a:


T ′ = 0 ⇒ F (T ′ ) = 0 ⇒ xF (T ) = 0 ⇒ F (T ) = αδ = F (α1) .
Donc
T ∈ RT1 .

19
Exercice 27 Montrer que
δ (p)
F (xp ) =
(−2iπ)p
En déduire que F (1) = δ. Réponse: Trivial d’aprés un exercice déja fait.

Exercice 28 Montrer que


  sin (2πnt)
F χ[−n,n] =
πt
En déduire que
 
sin (2πnt)
lim =δ
n→+∞ πt
au sens des distributions. Réponse: Montrer que
  sin (2πnt)
F χ[−n,n] =
πt
a été fait dans le cours sur la transformation de Fourier des fonctions. Si on part du principe
que la transformée de Fourier est un homéomorphisme de S ′ , alors
    
sin (2πnt)
lim =F lim χ[−n,n] = F (1) = δ.
n→+∞ πt n→+∞

Exercice 29 Soit H la fonction d’Heaviside

1. Montrer que TH est une distribution tempérée.Réponse: La fonction H est à croissance


lente et donc TH est une distribution tempérée.
2. Montrer que
δ ′ ∗ TH = δ
et en déduire que
 
1 1
F (TH ) = vp + cδ
2iπ t
Réponse: On a:
δ ′ ∗ TH = δ ∗ TH

=δ∗δ =δ
et donc
 
F δ ′ F (TH ) = 1
et
2iπxF (TH ) = 1
et donc  
1 1
F (TH ) = vp + αδ
2iπ x
1
Il convient d’observer que vp x étant la dérivée au sens des distributions de Tln|x| qui
est une distribution tempérée car induite par une fonction à croissance lente est une
distribution tempérée. On peut calculer α en réfléchissant un peu. On a:
 2
  2
  ∞ 2 1
F (TH ) , e−πt = TH , e−πt = e−πt dt =
0 2
 
     2
1 1 −πt2
 e−πt 
vp + αδ, e = lim+   dt +α=α
2iπ x ε→0 |t|≥ε 2iπt
 
f onction impaire

Donc  
1 1 1
FH = vp + δ.
2iπ x 2

20
Exercice 30 Une distribution T est dite périodique de période a si:
δ a ∗ T = T.

1. Montrer que le peigne de Dirac dit cha est une distribution tempérée périodique de période
1. Réponse: On a:

∀ϕ ∈ S cha, ϕ
= ϕ (n)
n∈Z
et donc

1 "  "
| cha, ϕ
| ≤ " 1 + x2 ϕ" .
1 + n2 ∞
n∈Z

2. Montrer que cha est la limite dans S ′ de


n

Tn = δk .
k=−n

Réponse: On a:
+∞

1 "  "
| cha − Tn , ϕ
| ≤ 2 " 1 + x2 ϕ" → 0.
1 + k2 ∞
k=N +1

3. Montrer que
Fcha = lim T sin((2n+1)πx) .
n→+∞ sin(πx)

Réponse: On a:
n
n

FTn = Fδ k = Te−2iπkx
k=−n k=−n
et donc
Fcha = lim T nk=−n e−2iπkx .
Or
n
2n

e−2iπkx = e−2iπnx e2iπkx
k=−n k=0

1 − e2i(2n+1)πx
= e−2iπnx
1 − e2iπx
−2iπnx
e − e2iπnx+éiπx e−iπ(2n+1)x − eiπ(2n+1)x
= =
eiπx (e−iπx − eiπx ) e−iπx − eiπx
sin ((2n + 1) πx)
= .
sin (πx)
et on utilise la continuité de la transformation de Fourier
 2 ′
4. Soit f la fonction 1−périodique définie sur [0, 1] par t − 12 . Calculer Tf et Tf′′ Réponse:
On a:

Tf = Tf ′
car f ′ est continue et
Tf′′ = T2 − 2cha.

5. Développer f en série de Fourier et on note fn la n-éme somme partielle de la série de


Fourier de f. Montrer que fn converge uniformément vers f sur R . Réponse: C’est le cas

21
car f est continue et C 1 par morceaux. D’autre part on a:
 12  2 & 3 ' 12
1 t − 12 1
a0 = 4 t− dt = 4 =
0 2 3 6
0
 12  2 &  2 ' 12  12
1 4 1 4
an = 4 t− cos (2πnt) dt = t− sin (2πnt) − (2t − 1)2 sin (2πnt) dt
0 2 2nπ 2 2nπ 0
0
& ' 12  12
4 4 1
= 2 (2t − 1) cos (2πnt) − 2 2 cos (2πnt) dt = 2
(2nπ) (2nπ) 0 nπ
0
n
1 1 cos (2πkt)
fn (t) = + 2 .
12 π k2
k=1

6. Montrer que Tfn′′ converge Tf .En déduire que la transformée du peigne de Dirac est le
′′

peigne de Dirac. Interpréter. Réponse: On a:


n
n
 −2iπkt 
fn′′ (t) = −4 cos (2πkt) = −2 e + e2iπkt
k=1 k=1
n

sin ((2n + 1) πx)


= −2 −1 + e2iπkt =2−2
sin (πx)
k=−n

Donc dans D′ , Tfn → Tf car


 
| Tf − Tfn , ϕ
| ≤ |ϕ| |f − fn | ≤ f − fn  |ϕ| → 0

et donc
D′
Tf′′n → Tf′′
et donc
T2 − 2cha = T2 − 2 lim T sin((2n+1)πx) = T2 − 2Fcha
sin(πx)

et donc
Fcha = cha.
Ainsi au sens des distributions on a:

δn = Te2iπnx
n∈Z n∈Z
et donc

∀ϕ ∈ S ϕ (n) = e2iπnx ϕ (x) dx = Fϕ (n) .
n∈Z n∈Z n∈Z

22

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