Cours D'entrepreneuriat Arsene

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COURS D’ENTREPRENEURIAT

INTRODUCTION
Devenir son propre patron c’est-à-dire se lancer dans l’aventure exaltante (excitante) de
l’entrepreneuriat, est une ambition qui gagne de plus en plus de terrain en Afrique. C’est à
juste titre que le mot projet est quasiment utilisé sur toutes les lèvres. Car la création
d’entreprise semble être l’alternative la plus sure pour accéder à la vie active face à un emploi
salarié qui se fait de plus en plus rare et quoi de noble et salutaire si la finalité est de donner
de l’emploi à soi et à autrui en créant des richesses et des valeurs ajoutées (VA). Comme tout
autre secteur, le monde entrepreneurial reste pavé d’écueils et de difficultés de tout genre.
Entreprendre, c’est accepter de prendre des risques et comme le dit l’adage : « qui ne risque
rien n’a rien ».
PARTIE I : NOTION D’ENTREPRENEURIAT

CHAPITRE I : L’IMPORTANCE DE L’ENTREPRENEURIAT

I. DEFINITIONS DES CONCEPTS

 Entreprendre : c’est prendre l’initiative de créer une activité donnée. C’est aussi
s’engager à mettre en œuvre un projet donné.

 Entrepreneur : c’est une personne capable de transformer un rêve, un problème ou


une occasion en une entreprise viable. C’est une personne qui introduit des
changements et des innovations.

 Entreprise : c’est une organisation centrée autour d’une ou plusieurs activités


permettant de satisfaire les besoins de la société.

 Entrepreneuriat : il consiste à transformer une idée, un projet en une activité en


prenant des risques calculés et tout en faisant de cette activité un succès social ou
commercial.

 L’esprit d’entreprise : c’est l’aptitude d’une personne à déceler, à anticiper ou à


générer une opportunité d’affaire dans le temps.

 L’idée d’entreprise : occasions d’affaires qu’un entrepreneur a identifiées et qui


semble présenter un potentiel de profit intéressant.

 Les occasions entrepreneuriales : ce sont les opportunités d’affaires qui existent sur
le marché et qu’on peut saisir.
II. L’APPORT DE L’ENTREPRENEURIAT

1. APPORT ECONOMIQUE
L’entrepreneuriat accroit le nombre des entreprises avec pour corollaire une augmentation de
la richesse nationale. Cette richesse est due au fait que la contribution des opérateurs
économiques en termes d’impôts, aide l’Etat à faire face à son budget. Ces entreprises
augmentent la production nationale et participent au développement de la nation à travers la
mobilisation des ressources et la conquête des marchés internationaux.

2. L’APPORT SOCIAL
L’entrepreneuriat réduit le chômage par la création des emplois grâce à la croissance du
nombre des entreprises. Cette réduction du chômage entraine la réduction de la pauvreté et la
baisses tentations sociales (la drogue, le banditisme, la prostitution…). L’entrepreneuriat
favorise l’épanouissement individuel et le bien-être social.

III. INTERET DE L’ENSEIGNEMENT DE L’ENTREPRENEURIAT


En plus de la contribution économique et sociale de manière générale de l’entrepreneuriat, son
enseignement comme discipline permet de développer chez les apprenants une culture
entrepreneuriale.
Il s’agit donc :
 D’aider les apprenants à développer les principaux traits de caractères et les aptitudes
importants en entrepreneuriat.

 D’initier les apprenants aux processus qui aboutissent à quelques manifestations de


l’entrepreneuriat.

IV. LA NECESSITE DE DEVELOPPER L’ESPRIT D’ENTREPRISE


L’esprit d’entreprise, c’est la capacité à pouvoir détecter les problèmes et de les transformer
en entreprise.
Le développement de l’esprit d’entreprise des apprenants permet à un plus grand nombre
d’entre eux d’être des créateurs d’emplois à travers l’auto emploi et à ceux qui iront en
entreprise en tant que salariés d’apporter l’innovation et la créativité au sein de l’organisation
qui les emploiera.

CHAPITRE II : LES TYPES D’ENTREPRENEURIAT

I. Définition
Ce sont les différentes formes que peut prendre les activités entrepreneuriales.
II. Les différents types d’entrepreneuriat

1. Selon le nombre d’initiateur


Nous avons deux (02) types qui sont :
- L’entrepreneuriat individuel : il réside de la volonté d’un individu de créer seul une
entreprise

- L’entrepreneuriat collectif : il réside de la volonté de plusieurs personnes qui


décident de se mettre ensemble pour créer une entreprise.

2. Selon le statut de l’entrepreneur


On distingue deux (02) types :
- L’entrepreneuriat public : c’est la volonté d’un Etat de créer des entreprises.

- L’entrepreneuriat privé : il relève de l’initiative d’une ou des personnes quelconques


des créer des entreprises

3. Selon la position de l’entrepreneur


Il existe deux (02) types qui sont :
- Intrapreneuriat : c’est l’entrepreneuriat mis en œuvre par un salarié dans l’entreprise
qui l’emploie.

- L’extrapreneuriat  : il traduit les activités de création d’entreprise à l’extérieur de tout


autre entreprise.

4. Selon la finalité de l’entreprise


On a deux (02) types qui sont :
- L’entrepreneuriat à but lucratif : il met l’accent sur la recherche du profit financier

- L’entrepreneuriat à but non lucratif ou social : il œuvre pour le bien-être social des
membres de la communauté.

CHAPITRE III : LES MANIFESTATIONS DE


L’ENTREPRENEURIAT
I. Définition
C’est la matérialisation de l’entrepreneuriat

II. Les différentes manifestations de l’entrepreneuriat


On a cinq (05) manifestations à savoir :
- La nouvelle création : elle se traduit par la création d’une entreprise indépendante par
un entrepreneur exerçant une nouvelle activité.

- La franchise : une entreprise est dite franchisée quand elle porte le nom d’une autre
entreprise très connu et propose les services ou les produits de cette dernière en restant
juridiquement indépendante.

- La reprise d’entreprise : c’est l’achat d’une entreprise existante par une personne
physique ou morale.

- L’intrapreneuriat : c’est l’ensemble des activités entrepreneuriales qu’exerce un


employé au sein de l’entreprise qui l’emploie.

- L’essaimage : il consiste à aider un salarié à se lancer dans une activité indépendante.

CHAPITRE IV : L’ENTREPRENEUR

I. Définition de l’entrepreneur
C’est une personne qui décide d’entreprendre et qui est capable de transformer un problème
en une opportunité d’affaire. C’est une personne qui introduit les changements et les
innovations.

II. Les types d’entrepreneur


Selon certains critères, nous avons les types d’entrepreneurs suivant :
1. Selon les conditions de la création
 Entrepreneur artisant : c’est une personne de métier qui se lance en affaires à travers
la création d’une activité nouvelle. Elle est souvent, faiblement instruite mais a une
forte compétence technique et un savoir-faire manuel.

 Entrepreneur opportuniste : c’est une personne à l’affût d’occasions d’affaires quel


que soit le secteur. Ses expériences de travail sont diversifiées et nombreuses.
L’entrepreneur opportuniste est plus expérimenté, particulièrement en matière de
gestion.

2. Selon le profil du dirigeant

 Entrepreneur inventeur : c’est un inventeur qui vit de sa découverte, de sa mise au


point par la création d’une entreprise.

 Entrepreneur-manager : c’est la personne qui cherche sans cesse à développer


l’entreprise qu’elle crée. Elle sait ce qu’est une entreprise pour y avoir vécu diverses
expériences professionnelles.

3. selon le statut

 Le travailleur indépendant : c’est un travailleur qui exerce son activité


professionnelle en l’absence de tout lien de subordination. Cela signifie qu’il est libre
de choisir son horaire de travail et que ses revenus son principalement fonction de sa
motivation et de son travail.

 Le propriétaire-dirigeant : c’est un entrepreneur qui gère et administre son entreprise


tout en assurant sa croissance. Il est l’unique actionnaire de son entreprise, ou détient
plus de la moitié du capital ; il est seul à assumer les risques et à assurer la direction. Il
est à la fois un gestionnaire, un administrateur et un exécutant. Il est impliqué
directement dans les opérations mais aussi dans les activités de nature administrative.

 L’intrapreneur : c’est le membre d’une entreprise qui, en accord avec elle et tout en
restant salarié de son entreprise, possède un projet viable et intéressant pour
l’entreprise qu’il peut réaliser en son sein.

4. selon les circonstances

 Entrepreneurs par chance : ce sont des personnes qui n’ont jamais planifié d’être
des entrepreneurs mais qui le deviennent par un concours de circonstances.
 Entrepreneurs par nécessité : cette catégorie concerne par exemple les personnes qui
n’ayant pas d’emploi décident d’en créer pour s’auto-employer.

 Entrepreneurs par choix : ce sont des individus qui ont la possibilité d’être employés
dans une entreprise ou de créer leur propre entreprise et font le choix de créer leur
entreprise.

 Entrepreneurs par force : c’est par exemple le cas de personnes qui naissent dans
une famille d’entrepreneurs. Depuis leur enfance, ils sont orientés par la famille à
devenir un entrepreneur.

5. selon les objectifs

 Entrepreneur PIC(Pérennité, Indépendance, Croissance réactive) : l’entrepreneur


PIC recherche, avant tout, la stabilité et la durée pour son entreprise, l’indépendance
du capital, la croissance étant secondaire. Il est plutôt de tendance reflexive. Il
fonctionne sur un mode plutôt réactif.

 Entrepreneurs CAP(Croissance, Autonomie, Pérennité) : l’entrepreneur CAP est


intéressé en premier lieu par les activités en croissance plutôt que par la croissance de
ses activités. Il est à la recherche de l’autonomie de décision en général et en
particulier discrétionnaire dans l’affectation des dépenses. Il n’est intéressé à la
pérennisation de son affaire pour autant que celle-ci se justifie par l’obtention de
meilleur revenus.

III. Le profil de l’entrepreneur

1. Avoir le goût du risque.


L’entrepreneur ne doit pas craindre d’échouer, mais plutôt avoir le désir de réussir tout en se
donnant les moyens d’y parvenir. Les risques encourus doivent toutefois relativement
mesurés.
2. Etre déterminé et persévérant
L’entrepreneur doit se concentrer sur l’objectif à atteindre et terminé ce qui a été commencé.
3. Etre disponible et organisé
L’entrepreneur doit se rendre disponible et organisé pour effectuer les travaux de manière la
plus efficace.
4. Avoir un esprit d’ouverture
L’entrepreneur doit s’ouvrir aux autres et les accepter, actualiser ses connaissances et se
former régulièrement.
5. Etre capable de travailler sous pression et pendant longtemps
L’entrepreneur doit être disposé à travailler ardemment.
6. Avoir confiance en soi
L’entrepreneur doit se sentir capable de faire quelque chose.
7. Avoir des qualités relationnelles
L’entrepreneur doit savoir tisser des relations d’affaires et les entretenir. Garder de bonne
relations avec ses collaborateurs, ses clients, etc…Ces relations doivent être fondées sur le
respect mutuel et la loyauté.
8. Etre capable de prendre des décisions, de diriger
L’entrepreneur doit gérer des personnes et les guider afin d’atteindre les objectifs fixés. Il doit
être capable de prendre des décisions, de planifier, motiver, coacher et évaluer le personnel.
9. Avoir une capacité à s’adapter
L’entrepreneur doit s’adapter aux situations qui se présentent et trouver des solutions aux
problèmes qui se posent quotidiennement à l’entreprise.
10. Avoir une facilité à communiquer
L’entrepreneur doit communiquer avec les clients, les fournisseurs, le personnel gage du
succès de l’entreprise.

IV. L’évaluation du potentiel entrepreneurial


Selon AURENS URIS : « une connaissance un tant soit peu plus profonde de soi-même et la
confusion cède la place à la compétence, l’échec se mue en réussite ».
Se connaitre soi-même et évaluer son potentiel entrepreneurial, constituent le maillon
indispensable avant de se lancer dans l’aventure passionnante de l’entrepreneuriat car avoir
une idée d’entreprise ne suffit pas pour devenir son propre patron.
Faute de cerner les potentialités enfouies en soi, beaucoup de personnes se cherchent
longtemps dans la vie, ne sachant pas exactement où donner la tête. Fort de ce constat, on peut
affirmer que le préalable pour un entrepreneur en herbe est de faire son bilan personnel. Cela
est très important lorsqu’on veut se lancer dans la création d’entreprise.
Pour cela, il suffit tout simplement d’apprendre à connaitre ses facteurs de différenciation qui
nous permettront d’affronter l’entrepreneuriat avec un réel espoir de succès.

BILAN PERSONNEL
ACTIF PASSIF

LE SAVOIR LA FORMATION
Les connaissances ou compétences acquises Le cursus scolaire et universitaire ; les
à l’école. séminaires ; la culture générale

LE SAVOIR-FAIRE LES EXPERIENCES


Les expériences pratiques, l’habilité, Les pratiques, les stages et les échecs
l’adresse dans l’accomplissement de
certaines tâches. L’EDUCATION
Celle acquise par le phénomène de la
LE SAVOIR-ETRE scolarisation et aussi par un auto-
Le comportement de l’individu, ses traits de questionnement et la capacité de s’adapter
caractère, sa sociabilité, ses croyances, son
gout de risque, de leadership, d’animer, de
communiquer. L’esprit d’équipe, le goût de
l’effort, le sens de l’humour, le caractère
d’homme réservé, consciencieux, etc.

Tableau récapitulatif du bilan personnel

1) Les facteurs de différenciation


Faire son bilan personnel, ne signifie pas se bercer d’illusion en s’attribuant de fausses
qualités ou de se sous-estimer. Il s’agira de mettre en balance ses propre opinions sur soi-
même et celles provenant des autres au sein de votre cercle relationnel. On cherchera à savoir
ce que les autres pensent de nous. Dans de telles situations seuls les avis de personnes sincères
sont pris en compte afin de ne pas commettre d’erreurs. Prendre connaissance de ses qualités
et de ses défauts aide énormément et emmène à trouver son milieu.

2) L’évaluation de ses potentialités


Après avoir fait son bilan personnel, le futur entrepreneur devra procéder à l’évaluation de ses
potentialités afin de pouvoir les mettre en rapport avec son projet. C’est-à-dire, voir s’il a les
aptitudes pour mener à bien son projet. L’évaluation va consister à répondre à un
questionnaire concernant les différents traits caractéristiques des entrepreneurs. Mais aussi,
avoir les différentes motivations qui les poussent vers cette option qu’est l’entrepreneuriat.

V. Les motivations à la création d’entreprise


C’est l’ensemble des raisons qui amènent ou poussent à créer une entreprise.
Il existe différentes raisons à la création d’entreprise
1. Les raisons économiques
Ce sont les raisons liées à la situation économique d’un pays et qui favorisent la création
d’entreprise. Ce sont :
- La période de croissance économique favorable à la réussite des activités
- La période de crise économique pendant laquelle les activités connaissent un
ralentissement

2. Les raisons professionnelles


Elles sont liées à l’environnement du travail et peuvent amener un employé à créer son
entreprise. Il s’agit de :
- La perte d’emploi (chômage)
- La démotivation et le mécontentement au travail
- La maitrise de son domaine d’activité

3. Les raisons financières


Ce sont les raisons relatives aux moyens financiers à l’origine de la création d’une entreprise.
En effet, certaines personnes créent une entreprise parce qu’elles :
- Disposent de moyens financiers importants
- Veulent devenir riche

4. Les raisons personnelles


Ce sont les désirs individuels qui varient d’une personne à une autre et qui conduisent à la
création d’entreprise. Nous avons :
- Le désir de paraitre
- Le désir d’indépendance
- Le désir d’accroitre ses revenus
- Le désir d’être son propre chef

5. Les raisons d’ordre sentimental


Ce sont les raisons liées à la sensibilité de la personne qui veut créer une entreprise. En effet,
une personne peut créer une activité pour :
- Se rendre utile dans une communauté donnée en offrant un bien ou service dont tout le
monde a réellement besoin dans le quartier, le village ou la ville ;
- Participer au redressement économique national en créant des emplois dans une
localité donnée.

PARTIE II : ENVIRONNEMENT DES ENTREPRISES

CHAPITRE I : DEFINITION DE CONCEPTS


L’environnement de l’entreprise, c’est l’ensemble des facteurs extérieurs à l’entreprise et qui
ont une influence directe ouindirectesur elle.

I. Les types d’environnements


Il existe deux (02) types d’environnements qui sont :
- Le macro environnement : c’est l’environnement général de l’entreprise qui intègre
les aspects économiques, sociologiques, juridiques, techniques… tant national
qu’international.

- Le microenvironnement : c’est l’environnement spécifique à l’entreprise constitué de


ses clients, ses fournisseurs, ses concurrents, ses sous-traitants.

II. Les types d’entreprises

1. Selon le secteur d’activité


Nous avons trois (03) types d’entreprises qui sont :
- Le secteur primaire : il regroupe les entreprises exerçant dans le domaine de
l’agriculture, la pêche et l’élevage.
- Le secteur secondaire : il regroupe les entreprises exerçant dans le domaine de la
transformation.

- Le secteur tertiaire : il regroupe les entreprises exerçant dans le domaine de


l’assurance, banques et autres services.

2. Selon la nature de l’activité


Nous pouvons les classer en trois (03) groupes qui sont :
- Les entreprises industrielles : elles regroupent les entreprises de transformation de
produits finis ou semi-fini.

- Les entreprises commerciales : ce sont les entreprises de distribution de produits

- Les entreprises de prestation de services : ce sont les entreprises qui fournissent


des services à d’autres entreprises et aux consommateurs final.

3. Selon la taille de l’entreprise


On peut classer les entreprises en quatre (04) grands groupes. En tenant compte du
nombre d’employés et de leur chiffre d’affaire, on a :
- Les microentreprises : elles emploient moins de dix (10) personnes avec un chiffre
d’affaire inférieur ou égale à trente millions (30 000 000).

- Les petites entreprises : elles emploient moins de cinquante (50) personnes avec
un chiffre d’affaire compris entre trente (30) et cinquante (50) millions.

- Les moyennes entreprises : elles emploient moins de deux cents (200) personnes
avec un chiffre d’affaire compris entre cinquante (50) et cent cinquante (150)
millions

- Les grandes entreprises : elles emploient plus de deux cents (200) personnes avec
un chiffre d’affaire supérieur à cent cinquante (150) millions.

4. Selon le statut juridique de l’entreprise


Ce sont les critères définis par la loi en tenant compte du nombre de créateur de
l’entreprise. On a :
- Entreprise individuelle
- SARL (Société à Responsabilité Limité)
- SA (Société Anonyme)
- Coopérative/Mutuelle/ONG

5. Selon la législation
Nous avons :
- Entreprise formelle : ce sont les entreprises qui sont légalement constituées c’est-
à-dire qui ont un registre de commerce, qui sont déclarées aux impôts et à la
CNPS.

- Entreprise informelle : ce sont les entreprises qui ne sont pas légalement


constituées

CHAPITRE 2 : LES OBSTACLES AU DEMARRAGE DES


ENTREPRISES

1. Définition
Ce sont les difficultés rencontrées par les entreprises au début de leurs activités.

2. Les principaux obstacles au démarrage d’une entreprise

 Les contraintes institutionnelles


Les procédures administratives sont dans l’ensemble jugées relativement lourdes et couteuses
ce qui ne favorise le processus de création et de fonctionnement des entreprises.
 Les contraintes technologiques
Il y a une forte dépendance vis-à-vis de l’extérieur. Ce qui pose le problème de la maitrise des
coûts, des conditions d’utilisation, des sources possible d’approvisionnement, de la
maintenance, des pièces détachées et de l’expertise nécessaire.
 Les contraintes commerciales
Au démarrage, les entreprises doivent affronter la concurrence des grandes entreprises mais
aussi celles des artisans et du secteur informel. De plus, leur politique commerciale est
souvent orientée sur des marchés non porteurs à long terme.
 Les contraintes financières
Les banques, en dépit des volontés affichées d’aider les entreprises dans un cadre
réglementaire rigide et strict, ce qui ne favorise pas l’accès à des prêts.
CHAPITRE III : LES FACTEURS DE REUSSITE DU
DEMARRAGE DES ENTREPRISES

1. Définition des facteurs de réussites


Ce sont les éléments qui participent à la réussite d’un projet de création d’entreprise

2. Les principaux facteurs de réussite au démarrage

 La personnalité du promoteur
Le promoteur doit être persévérant et déterminé. Il doit être capable de réagir rapidement, de
négocier et de convaincre.

 L’adéquation promoteur/projet
Le créateur doit avoir un projet qui correspond à son profil et à ses capacités. Ce qui lui
permettra de réussir son projet de création d’entreprise.
 La connaissance du métier
Le promoteur doit avoir une certaine expérience du métier. Ce qui lui permettra d’obtenir
facilement la confiance des partenaires (clients, fournisseurs, banquiers…).
 La disponibilité du financement
Le promoteur doit s’assurer de la disponibilité des ressources financières nécessaires à la
création de l’entreprise.
 L’accompagnement
Le promoteur doit être entouré de professionnels et spécialistes de la création d’entreprise
pour bénéficier de leurs conseils et de leurs aides.
 La disponibilité d’une clientèle
Le promoteur doit s’assurer de l’existence d’un marché pour les produits et services qu’il
compte proposer.

CHAPITRE IV : DE L’IDEE AU PROJET D’ENTREPRISE


INTRODUCTION

L’Idée ! Ce petit mot est d’une extraordinaire puissance. Aussi, est-il important de savoir
pourquoi une idée d’entreprise ?
Quelles sont les sources de l’idée d’entreprise ? l’idée est-elle compatible avec les aptitudes et
les moyens de l’entrepreneur en herbe ?

I. DEFINITION DE L’IDEE D’ENTREPRISE

C’est la conception, la pensée qui sous-entend la création d’une entreprise.

II. POURQUOI UNE IDEE D’ENTREPRISE ?

A l’entrée du processus de création d’entreprise, il faut une idée d’entreprise. C’est la matière
première qui va être façonnée pour donner un produit fini qui s’appelle entreprise. Peu importe si elle
est une grande, une petite entreprise ou tout simplement une petite activité personnelle génératrice de
revenus. Cette matière première va naturellement passer par différents stades de transformation et de
tests pour donner naissance à un resultat : l’entreprise.
Comme vous le savez, pour qu’un produit fini soit de bonne qualité, il faut qu’au préalable la matière
première utilisée en soit de même. Autrement dit, pour créer une entreprise , il faut trouver une bonne
idée d’entreprise.

III. LES SOURCES POSSIBLES D’IDEE D’ENTREPRISE

La question qui se pose pour tout créateur potentiel d’entreprise est de savoir où trouver la bonne idée.
L’idée peut se trouver :

 En observant et analysant certaines situations de la vie de tous les jours ou en s’inspirant tout
simplement de ce que font déjà d’autres avec succès.
 Dans le milieu professionnel où de réelles possibilités nous sont offertes
 De l’esprit de créativité
Il existe plusieurs sources pour trouver une idée d’affaire, encore faut-il se mettre en situation
d’observation et de réflexion. Ainsi nous avons :
 L’environnement social
La vie quotidienne nous ouvre les portes de nombreuses idées et opportunités pourvu que nous
ouvrions un peu plus les yeux et que nous arrêtions de nous apitoyer sur notre sort. Si nous observons
un peu plus notre environnement, si nous analysons le milieu dans lequel nous, nul ne doute que nous
trouverons de la matière à la création d’une entreprise ou tout au moins une petite activité personnelle
génératrice de revenus.

 La vie économique
Elle offre un champ plus vaste pour déceler des idées d’entreprise. Il s’agit de détecter des besoins
insatisfaits de la vie économique tant nationale qu’internationale. Il s’agit de détecter des besoins
insatisfaits de la vie économique tant nationale qu’internationale. Si vous vous mettez en situation
d’écoute active des informations économiques, il n’y a pas de doute que vous trouverez de la matière
pour la création d’une entreprise.

L’import-substitution
Il consiste tout simplement à fabriquer localement un produit jusque-là importé.

 La sous-traitance
Il s’agit pour nous de créer une affaire en nous installant pour fabriquer un produit destiné par exemple
à notre ancien employeur. Nous faisons de l’essaimage qui se définit comme la création d’une
entreprise nouvelle par une ou plusieurs personnes qui ont quitté leur entreprise d’origine (maire) avec
l’existence d’un lien formel ces deux entités.

 La transformation de son métier en entreprise


Quelquefois nous n’avons pas besoin d’aller chercher loin pour trouver une idée d’affaire. Nous
pouvons simplement transformer notre métier de tous les jours en entreprise pour nous même. Par
exemple, le professeur qui crée un cabinet de formation ; le maître d’hôtel qui ouvre son propre
restaurant.

 Sollicitation d’idées
Nous pouvons aussi demander à des parents, amis et connaissances, collègues de travail, etc... de nous
donner des idées.

 Se connecter à internet
Dans le monde moderne d’aujourd’hui, l’ordinateur devient un outil précieux de recherche d’idée
d’affaire. En effet, avec le développement prodigieux des technologies de l’information et de la
communication, le candidat créateur d’entreprise dispose avec internet, d’une source inépuisable
d’idées. Il suffit de se connecter puis de naviguer pour chercher des idées.

IV. LES CARACTERISTIQUES D’UNE BONNE IDEE D’ENTREPRISE


Une bonne idée d’entreprise doit :

 Permettre de satisfaire un besoin (non satisfait ou insuffisamment satisfait)


 Correspondre à un besoin solvable c’est-à-dire qu’il y ait des gens qui éprouvent le besoin et
que ceux-ci aient des moyens financiers adéquats pour s’offrir le produit.
 Apporter un ‘’plus’’ c’est-à-dire être innovatrice par rapport aux produits déjà existant.
 Etre économiquement et financièrement acceptable.

L’idée doit être réalisable :

- A un coût raisonnable et supportable


- A un niveau de risque calculé accepté
- A un niveau de rentabilité satisfaisante.

V. L’ANALYSE DE L’IDEE D’ENTREPRISE

Il faut toujours analyser c’est-à-dire tester une idée pour s’assurer de sa valeur économique, financière
et des possibilités et contraintes de sa concrétisatisation. L’idée doit être pertinente, raison pour
laquelle il faut bien vérifier qu’il existe bel et bien une opportunité réelle d’affaire faute de quoi
l’entreprise qui va naitre autour de cette idée est vouée à l’échec. C’est pourquoi, il nous est
recommandé un test d’idée marché. Cela conduit le candidat créateur à faire un travail personnel de
recherche documentaire et/ou d’observation et d’enquête sur le terrain. Il se doit de s’interroger sur un
certain nombre de question dont les reponse seront déterminantes pour la suite de sa demarche vers la
création d’entreprise. Ce sont les question du genre :

 Quelles sont les particularités du produit que je veux proposer ?


 A quel prix dois-je le vendre ?
 Existe-t-il des produits concurrents de proximité ? A quel prix sont-ils offert ?
 Quel ‘’plus’’ dois-je apporter du point de vue de la qualité, de la quantité, du prix , de la
distribution, de la promotion, etc ?
 L’entrée sur le marché est-elle difficile ? Peut-il être verrouillé ?
 Quel montant faut-il approximativement pour réaliser ce projet ?
 Combien je peux gagner au demarrage ? dans un an ? dans deux ou trois ans ?
Les reponses à toutes ces questions sont absolument indispensables mais elles sont parfois difficiles à
avoir, mais nous devons nous efforcer à les obtenir. Cela va nous demander un certain effort, du
temps, de la technicité, peut-être même une certaine somme d’argent. Mais quoi que cela vous en
coûte faites-le. C’est le tout premier test de notre aptitude à réussir comme créateur d’entreprise. Au
besoin, nous devons nous faire aider par des spécialistes ou recourir aux services d’un cabinet
d’études.

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