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Cas

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Titre : DEMARCHE DIAGNOSTIQUE DEVANT UN PROBLEME RESPIRATOIRE CHEZ LE CHEVAL

A. Résumé de l’article
INTRODUCTION

L’appareil respiratoire du cheval est très sensibles à de nombreuses affections du d’une part aux
caractéristiques anatomiques et physiologique et d’autre part au mode de vie et de travail que l’on
impose au cheval .Les problèmes respiratoires chez le cheval viennent en deuxième rang après les
examens de l’appareil locomoteur (boiterie), qui occupent majoritairement le vétérinaire équin].Il est
un des principaux facteurs limitant de la performance .

Ces différents éléments expliquent l'attention qu'il faut apporter durant l’examen de l’appareil
respiratoire.

1) Anamnèse et commémoratifs

Les commémoratifs, comme l’anamnèse, permettent d’établir des hypothèses diagnostiques avant
de pratiquer un examen complet et de s’orienter vers des examens complémentaires appropriés .

Commémoratifs

La première étape, face à un cheval présentant des signes d’affections respiratoires, doit
correspondre au recueil précis des commémoratifs. - Signalement du cheval et une importance doit
être accordée à l’âge , race ,conditions d’entretien et l’utilisation .

Anamnèse

Il retrace l’histoire de la maladie. Il est surtout de savoir les les circonstances d’apparition de la
maladie , la période d’apparition des signes (début de travail, prise d’aliments, saison…) ; le type et la
fréquence des symptômes associés, les mesures prophylactiques déjà mises en œuvre et leurs effets
sur la clinique de l’animal.

L’examen approfondi de l’appareil respiratoire se déroule en suivant les étapes suivantes :


inspection, palpation, percussion puis auscultation.

2) Inspection

Elle nous permet de detecter les anomalies :

-Jetage : Séreux, muqueux, purulent, muco-purulent, sanguinolent, mousseux ; Uni ou bilatéral.

-Déformation au niveau :

- Nez : vérifier la symétrie (si déviation du bout du nez d’un côté ⇒ paralysie unilatérale du nerf facial
du côté opposé à la déviation, si flaccidité des lèvres ⇒ paralysie faciale

-Auge : hypertrophie des nœuds lymphatiques sous mandibulaires et /ou rétro-pharyngiens.

-Trachée : l’inspection de la trachée inclut la recherche de signes de traumatisme visibles


extérieurement, la présence d’un gonflement au niveau de l’encolure (emphysème, œdème, masse)

-Thorax : l'inspection du thorax est faite au repos et est souvent essentiel lors de l'évaluation de
problèmes de bruits respiratoires anormaux. On s'intéresse successivement à l'examen des
mouvements respiratoires, l'identification des bruits respiratoires, à rechercher des anomalies
anatomiques .

-Paroi abdominale :) lors dyspnée expiratoire chronique on a une hypertrophie des muscles
abdominaux sous l’hypochondre (ligne de pousse ) .

-mouvements respiratoires):

vérifier la fréquence respiratoire : de 8 à 16 mouvements /minutes chez l’adulte et de 25 à 35


mouvements /minutes chez le jeun.

On parle de polypnée au de-là de 24 mouvements /minutes chez le cheval adulte. En dehors d’un
problème respiratoire ; plusieurs causes peuvent être à l’origine d’une polypnée : conditions
ambiantes de température et d’humidité, fièvre, insuffisance cardiovasculaire, anémie, douleur,
déséquilibres acido-basiques ;

-Type : normalement costo-abdominale à prédominance abdominale. Chez le cheval, l’expiration


étant partiellement active (le mouvement expiratoire doit cependant être très discret).

- Rythme : rapport entre le temps inspiratoire et le temps expiratoire. Normalement régulier.

3) Palpation

-Colonne d’air (flux) :

En placant les deux mains à plat devant les naseaux sans les obstruer on apprécie le volume
,courant d air dans les deux narines. L’obstruction unilatérale d’une cavité nasale (ex : kyste des
sinus) réduit et parfois même stop le flux d’air de la narine ipsilatérale. Une mauvaise odeur,sortie du
nez  (putride) , suggère la présence de nécrose tissulaire et /ou d’infection bactérienne anaérobie
fréquent en cas de sinusite, de mycose nasale, de pneumonie gangreneuse, de mycose des poches
gutturales.

-Naseaux :

La palpation peut révéler un épaississement des naseaux, le plus souvent localisé au niveau des plis
alaires ou du septum nasal . L’observation et la palpation avec l’index de l’aspect rostral du septum
nasal permettent d’évaluer la symétrie et l’état de la muqueuse nasale qui doit être rose franc,
humide, lisse et non œdèmatié .

-Nœuds lymphatiques sous-mandibulaires : seuls nœuds lymphatiques physiologiquement palpables


dans cette espèce

-Larynx :

palper à deux mains les cartilages du larynx (tête en légère extension) pour apprécier leur souplesse
ou détecter une asymétrie anatomique des muscles intrinsèques (atrophie musculaire dans le cas
d'une hémiplégie laryngée, calcification des cartilages lors de chondrite), la présence de
déformations et/ou d’indurations. l'air à la palpation. Lors de phénomènes obstructifs importants, les
turbulences sont aussi palpables en appliquant la paume de la main sur la face ventrale de la région
laryngée, la tête étant en position normale .

-Nœuds lymphatiques rétro-pharyngés : Normalement ne sont pas palpables. Lors de lymphadénite,


ils deviennent perceptibles dans la région directement postérieure à l'angle de la mâchoire .

-Région laryngo-trachéale (membrane crico-trachéale) :

Stimuler cette région en faisant une pression pour vérifier le reflexe de la toux. Si la toux est
déclenchée même une fois ; le test est considéré positif, vérifier sa force (forte lors d’atteinte des
voies respiratoires supérieures et faible lors d’atteinte des voies respiratoires profondes) et son
caractère (ample, quinteuse, douloureuse, sèche, grasse…). On n’arrive pas toujours à déclencher la
toux par pression de la membrane crico-trachéale sur des animaux malades, on y arrive parfois sur
des animaux sains. De ce fait la signification pathologique de la toux déclenchée par cette reflexe
demeure ambigüe contrairement à la toux déclenchée spontanément par l’animal qui reflète
toujours une situation pathologique respiratoire.

-Veines jugulaires :

On accordera une importance particulière à la détection d'une éventuelle thrombophlébite au


niveau des jugulaires en raison de la prédisposition de l’espèce équine à développer cette pathologie.
Pour ce faire, on palpera les jugulaires sur toute leur longueur et on évaluera leur souplesse par
compression et palpation.

-Trachée : la palpation de toute la trachée cervicale réalisée en glissant la main (palpable en avant du
V des muscles sténo-céphaliques) peut permettre de détecter de l’emphysème, des affaissements
des anneaux de la trachée, de la douleur, de la chaleur, de l’œdème, ou une masse dans les tissus
péri-trachéaux.

-Thorax : le clinicien doit palper consciencieusement la paroi thoracique à la recherche d’anomalies


[emphysème sous-cutané, œdème, masse, côte fracturée (rare)] ou de signes de douleur à la
pression des côtes (marquée lors de pleurésie). La fracture de côte se rencontre surtout chez le
nouveau-né où, faute de palpation, la cause d'une insuffisance respiratoire peut demeurer trop
longtemps ignoré.

-Paroi abdominale : la paroi abdominale doit être tendre. Lors de dyspnée expiratoire chronique on
observera souvent une hypertrophie des muscles abdominaux sous l’hypochondre (ligne de pousse)
qui rendra la paroi dure. La dureté de la paroi abdominale (creux du flanc surtout) peut être aussi
observée en cas de péritonite.

4) Percussion

-Cavités nasales (sinus) :

la percussion des sinus frontaux (droit et gauche) et maxillaires (maxillaires supérieures ou caudaux
droit et gauche et maxillaires inférieures ou rostraux droit et gauche) est réalisée à la main, en
appliquant directement des petits coups secs, poing fermé. Le son entendu à l’état normal doit être
tympanique (hypersonore) Rechercher une modification de la sonorité (résonance) et la présence
d’une éventuelle sensibilité.

Une percussion sourde, hyposonore (mat), douloureuse avec présence ou non de jetage unilatéral
indique la présence de liquide lors d’une sinusite, de kyste et de néoplasme. Dans les kystes et les
néoplasmes des sinus on peut avoir une déformation de la face, exophtalmie et un épiphora ipsi-
latéral suite à l’obstruction du canal naso-lacrymal .

5) Auscultation

L'auscultation doit être effectuée dans un endroit calme, sur un cheval minimalement immobilisé. La
valeur diagnostique de cet examen peut être améliorée en utilisant un stéthoscope électronique, qui
augmente l'amplitude des bruits respiratoires. Le clinicien doit ausculter la trachée cervicale distale
et les deux champs pulmonaires, chaque site doit être examiné pour au moins un cycle respiratoire
complet. Pendant l'auscultation, le clinicien doit observer l'arc costal pour :ation

-Trachée L’auscultation trachéale possible de faire sur toute la longueur de la trachée cervicale,
depuis le larynx jusqu’à l’entrée du thorax et permet d’entendre les bruits respiratoires normaux lors
de l’inspiration et de l’expiration et parfois des sifflements (dans le cas de broncho-constriction ou
lors de diminution importante du diamètre de la trachée) et des crépitations (dans le cas où des
secrétions trachéales sont présentes

Thorax

L’auscultation trachéale doit se poursuivre par une auscultation pulmonaire approfondie, en suivant
les mêmes repères structuraux établis pour la percussion pulmonaire. L'auscultation pulmonaire
demeure la partie prépondérante de l’examen physique de l’appareil respiratoire chez le cheval, on
doit mettre dans notre esprit qu'il n’existe pas à ce jour là une terminologie adéquate et une
nomenclature largement acceptée à l'échelle internationale à l’égard des bruits respiratoires
(normaux ou pathologiques)

Examens complémentaires

- Endoscopie : cavités nasales, naso-pharynx, larynx, poches gutturales, trachée et début de l’arbre
bronchique. - Radiographie : sinus, larynx et thorax ; - Echographie : surtout les voies respiratoires
inferieures ; - Écouvillonnage naso-pharyngée : maladies virales ; - Lavage trachéo-bronchique et
lavage broncho-alvéolaire: cytologie et bactériologie ; - Ponction des nœuds lymphatiques : cytologie
et bactériologie ; - Sinusocentèse lorsqu’il y a une matité à la percussion : cytologie et bactériologie ;
- Thoracocentèse lors d’épanchement pleural : cytologie et bactériologie et protéines ; - Biochimie :
analyses du sang (FNS, sérologie, fibrinogène…etc.), des gaz sanguins artériels lors de détresse
respiratoire et lors de cyanose ; - Etude anatomopathologique : biopsies (pulmonaire, laryngées).
Thoracoscopie ou pleuroscopie : technique de diagnostic utilisée chez le cheval sous sédation pour
visualiser les structures intra-thoraciques qui comprennent l'aorte, l'œsophage, les vaisseaux
intercostaux, le tronc sympathique, les nerfs vagues, les ganglions lymphatiques, les bronches du
tronc principal, les veines pulmonaires et azygos (hémi-thorax droit), le diaphragme, et les surfaces
dorsale et latérale des poumons.
B. Retenu
La demarche diagnostique des problemes de l appareil respiratoire (anamnese et
commemoratifs ,palpation pression ,auscultation et la succussion .
Les affections respiratoires sont ladeuxieme cause de consultation des chevaux apres les
affections locomotrices et elles peuvent contribuer à compromettre les performance des
chevaux .

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