Paralysie Faciale
Paralysie Faciale
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INSTITUT LA CONFÉRENCE H I P P O C R AT E
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La Collection Hippocrate
Épreuves Classantes Nationales
NEUROLOGIE
Paralysie faciale
III-326
Dr Hassan HOSSEINI
Chef de Clinique
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III-326
Paralysie faciale
Objectifs :
– Devant une paralysie faciale (PF), argumenter les principales
hypothèses diagnostiques et justifier les examens complémentaires
pertinents.
INTRODUCTION
A/ Rappel anatomique
● VII : nerf mixte ; naît de la protubérance (partie basse). Le VII quitte le tronc cérébral au
niveau du sillon bulbo-protubérantiel, traverse l’angle ponto-cérébelleux avant de pénétrer
dans le rocher par le conduit auditif interne accompagné par le VII bis et le VIII (+++) (voir
schéma).
● Dans le rocher, il décrit deux coudes et trois segments :
– 1. labyrinthique ; 2. tympanique ; 3. mastoïdien.
● Il quitte le crâne par le trou stylomastoïdien, traverse la parotide avant de se diviser en
branches supérieure et inférieure.
B/ Quatre rôles
1. Moteur
● Nerf de la mimique du visage.
● Deux parties : supérieure et inférieure.
N.B. :
Les neurones de la partie supérieure reçoivent des fibres provenant des deux hémisphères,
alors que ceux de la partie inférieure en reçoivent uniquement de l’hémisphère controlatéral.
● Permet de fermer l’œil (muscle orbiculaire des paupières).
● Permet de froncer les sourcils, de faire des grimaces, de sourire.
● Permet de souffler, de siffler, de gonfler les joues.
2. Sensitif
● Par l’intermédiaire de Wrisberg ou VII bis.
● Zone de Ramsay-Hunt :
– conduit auditif externe, pavillon de l’oreille ;
– cuir chevelu rétro-auriculaire.
3. Sensoriel
● Goût des deux tiers antérieurs de la langue (rappel : la gustation du tiers postérieur est assu-
rée par le IX, la sensibilité de la langue par le V3).
● Par le nerf lingual puis la corde du tympan.
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a) Lacrymal
– Ses fibres forment les nerfs pétreux superficiels et commandent la sécrétion des glandes
lacrymales.
b) Salivaire supérieur
– Commande la sécrétion salivaire des glandes sous-mandibulaires et sublinguales (rappel : la
parotide est innervée par le IX GP).
N.B. :
Le nerf du muscle de l’étrier naît de la 3e portion du VII intrapétreux ; son rôle est de proté-
ger l’oreille interne contre les sons de forte intensité (réflexe stapédien).
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N.B. : Une PFC peut être le seul signe déficitaire des tumeurs frontales (syndrome de l’oper-
cule rolandique) ou pariétales.
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B/ Évolution
● Favorable dans 70 à 85 % des cas, début de récupération à J7 avec guérison en quatre
semaines.
● 15 % des cas : récupération plus lente (parfois plus d’un an), incomplète.
● 5 % des cas gardent des séquelles :
1. Persistance de la parésie faciale avec asymétrie définitive du visage (problème esthétique).
2. Syncinésies faciales (exemple : contraction labiale à la fermeture de l’œil).
3. Hémispasme facial postparalytique : traits plus contractés du côté atteint simulant une PF
controlatérale.
4. Larmes de crocodile : sécrétion lacrymale provoquée par les repas (réflexe gustato-lacry-
mal).
● 2, 3, et 4 sont liés à une réinnervation anarchique.
N.B. :
– Récupération rapide en cas de démyélinisation simple (neurapraxie).
– Longue et incomplète en cas d’atteinte axonale.
D/ Traitement
1. Protection oculaire (+++)
● Cache oculaire + lunettes de protection dans la journée.
● Occlusion palpébrale nocturne (pansement stérile).
● Collyres : larmes artificielles + antiseptique (Biocidan) : quatre fois par jour.
2. Corticothérapie
● Début le plus tôt possible pour obtenir le maximum de bénéfice thérapeutique.
● Prednisone 1 mg/kg/j, Cortancyl pendant dix jours, puis diminution de 5 mg/semaine. Durée
du traitement : quelques semaines.
● Voir précautions d’emploi (DUCON = diabète, ulcère, cushing, os, œil, Na+/K+, HTA…) ;
en particulier, il faut éliminer une étiologie virale (zona +++).
● Mesures associées : régime sans sel, K+, pansement gastrique.
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VII.Topographie et lésion
Atteinte supranucléaire
(cortex + faisceau géniculé)
→ PFC
QS : « Hémiplégie »
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N.B. :
● EMG :
– peu d’intérêt au début, le diagnostic de la PFP est clinique ;
– permet de suivre l’évolution ;
– facteurs pronostiques ; mauvais pronostic si :
* absence d’excitabilité après le 8e jour,
* signe de dénervation (fibrillation spontanée) ;
– quantifie le déficit.
● IRM :
– si surdité de perception + syndrome vestibulaire ;
– doute sur tumeur de l’angle ponto-cérébelleux (neurinome du VIII).
Causes générales
● Méningo-radiculites :
– infectieuses : VIH, zona, Lyme, tuberculose, listériose ;
– néoplasiques.
● PRN : Guillain-Barré.
Ne pas oublier
● Risque oculaire.
● Regarder l’oreille.
● Rechercher une surdité.
● Sérologie VIH.
● Différences entre PFP et PFC.
● La cause la plus fréquente est a frigore :
* brutale ;
* complète et maximale d’emblée ;
* isolée+++.
● Z.O.B.V.D.R.L.TP
● Taper les ROT (PN - PRN).
● Examiner les autres nerfs crâniens.
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Nerf facial
Ganglion semi-lunaire
Gasser
V
Grand nerf pétreux superficiel
Glande lacrymale
Ganglion géniculé
VII
Ganglions supérieur
et inférieur
Nerf lingual
Ganglion otique
Glande sublinguale
Ganglion
submandibullaire * VII bis : l’intermédiaire
Glande parotide de Wrisberg
** Muscle stapédien
Fibres motrices Fibres gustatives
Fibres préganglionnaires parasympathiques Fibres sécrétrices
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