Cour N°5 Calcul Des Échangeurs

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CALCUL DES ÉCHANGEURS

Dans l’étude d’un échangeur on cherche à obtenir une puissance d’échange donnée, avec la
plus faible surface d’échange et le moins des pertes de charge possible. L’étude complète d’un
échangeur fait donc appel à différentes disciplines (thermique, méconique des fluides, technologie,
etc….)
I. Évaluation des performances thermique d’un échangeur, en régime permanent
I.1. Distribution des températures dans un échangeur à courants parallèles
Les échangeurs à courants parallèles sont des appareils géométriquement simples où le
champ de température peut être considéré comme unidimensionnel. Bien que leur usage soit
relativement limité. On rencontre parmi les échangeurs à courants parallèles : des échangeurs à
plaques, des échangeurs bitubes (constitués de deux tubes concentriques) et des échangeurs à
faisceau de tubes et calandre. Dans tous les cas, le profil de la paroi qui sépare les fluides est
rectiligne dans le sens des écoulements.
I.1.1. Échangeurs co-courant
La figure.1représente une coupe schématisée d’un échangeur co-courant

qmf Tfe Tf Tf + dTf Tfs

0
qmc S S + dS
Tce Tcs
Tc dφ T + dT
c c

Figure.1 : Schéma d’un échangeur co-courant


Considérons une tranche de l’échangeur correspondant à une surface d’échange dS. Dans
cette tranche, le fluide chaud passe de la température Tc à la température Tc + dTc et le fluide froid
de Tf à Tf + dTf. Le flux dφ transféré à travers dS est :
dφ = k(Tc − Tf )dS ……..(1)
D’autre part, dφ est aussi la variation d’enthalpie de chaque écoulement (au signe près) entre
S et S + dS, soit :
- Pour le fluide chaud (dTc < 0) :
dφ = −q mc Cpc dTc ……(2)
- Pour le fluide froid (dTf > 0) :
dφ = q mf Cpf dTf …....(3)
1
Il est commode d’introduire ici la notion de « débit thermique unitaire 𝑞𝑡 » (ou débit de
capacité calorifique) :
q 𝑡 = q m Cp …....(4)
Les équations (2) et (3) s’écrivent donc maintenant :
dφ = −q tc dTc = q tf dTf ……(5)
On remarque que la plus forte variation de température sera subie par le fluide qui a le plus
petit débit thermique unitaire. On dit que ce fluide « commande le transfert ».
➢ Des équations (1) et (5) on tire :
dTc k
=− dS … … . (6)
Tc − Tf q tc
dTf k
= dS … … . (7)
Tc − Tf q tf
➢ Et en soustrayant l’équation (7) de (6) :
d(Tc − Tf ) 1 1
= − ( + ) k dS … … . (8)
Tc − Tf q tc q tf
Adoptons l’hypothèse : k =cst dans l’échangeur. Alors l’équation (8) s’intègre immédiatement :
1 1
Ln (Tc − Tf ) = − ( + ) k S + cte
q tc q tf
Pour S = 0 :
Tc − Tf = Tce − Tfe ⟹ 𝐋𝐧(𝐓𝐜𝐞 − 𝐓𝐟𝐞 ) = 𝐜𝐭𝐞
Alors :
Tc − Tf 1 1
= exp [− ( + ) k S] … … . (9)
Tce − Tfe q tc q tf
En particulier, à la sortie de l’échangeur, on a Tc − Tf = Tcs − Tfs , et S = ST surface totale
d’échange, de sorte que :
Tcs − Tfs 1 1
= exp [− ( + ) k ST ] … … . (10)
Tce − Tfe q tc q tf
Examinons maintenant séparément les évolutions de Tc et Tf . Des équation (6) et (9) on tire
d’abord, en multipliant membre à membre :
dTc k 1 1
= {− exp [− ( + ) k S]} dS … … . (11)
Tce − Tfe q tc q tc q tf

2
Soit :
Tc q tf 1 1
= exp [− ( + ) k S] + cte
Tce − Tfe q tc + q tf q tc q tf
Pour S = 0, on a Tc = Tce d’où :
Tce q tf
cte = −
Tce − Tfe q tc + q tf
Donc :

Tc − Tce q tf 1 1
=− [1 − exp [− ( + ) k S]] … … . . (12)
Tce − Tfe q tc + q tf q tc q tf
La température du fluide chaud est donc une exponentielle décroissante de S.
On obtient de même, en partant des équations (7) et (9) :

Tf − Tfe q tc 1 1
= [1 − exp [− ( + ) k S]] … … . . (13)
Tce − Tfe q tc + q tf q tc q tf
L’évolution de Tc et Tf est représentée sur la figure ci-dessous :

ST
Figure.2 : Distribution des températures dans un échangeur co-courant
Si S ⟶ ∞, d’après l’équation (9) les températures Tc et Tf tendent vers une même limite
T∞ qui a pour valeur :
q tc
T∞ = Tfe + (T − Tfe )
q tc + q tf ce
Soit :
q tc Tce + q tf Tfe
T∞ = … … … (14)
q tc + q tf
3
I.1.2. Échangeurs à contre-courant

Tfs Tf Tf + dTf Tfe qmf

0
qmc S S + dS
Tce Tcs
Tc dφ T + dT
c c

Figure.3 : Échangeur à contre-courant

L’entrée du fluide chaud est maintenant contiguë à la sortie du fluide froid et vice-versa.
Nous supposons toujours que la surface extérieure de l’appareil est parfaitement isolée, et
nous choisissons comme sens des abscisses S le sens d’écoulement du fluide chaud :
Pour une variation dS > 0 de S on a donc toujours dTc < 0 (Tc décroît dans cette direction)
mais également dTf < 0 puisqu’on se dirige vers l’entrée du fluide froid.
L’équation (5) est donc remplacée par :
dφ = −q tc dTc = −q tf dTf ……(15)
Avec bien l’équation 1 :
dφ = k(Tc − Tf )dS
On obtient :
Tc − Tf 1 1
= exp [− ( − ) k S] … … . (16)
Tce − Tfs q tc q tf
Tc − Tce q tf 1 1
= [exp [− ( − ) k S] − 1] … … . . (17)
Tce − Tfs q tf − q tc q tc q tf
Tf − Tfs q tc 1 1
= [exp [− ( − ) k S] − 1] … … . . (18)
Tce − Tfs q tf − q tc q tc q tf
Les conditions aux limites sont :
- Pour S = 0 : Tc = Tce ; Tf = Tfs
- Pour S = ST : Tc = Tcs ; Tf = Tfe
Contrairement au cas de l’échangeur co-courant, il y a ici trois situations possibles selon que
l’on a :

❖ Cas- où 𝐪𝐭𝐜 < 𝐪𝐭𝐟


Plaçons-nous d’abord dans le cas où c’est le fluide chaud qui a le plus petit débit thermique
unitaire : c’est donc lui qui « commande le transfert ».
4

ST
Figure.4 : Distribution des températures dans un échangeur à contre-courant
lorsque le fluide chaud commande le transfert ( qtc < qtf )

Lorsque S⟶ ∞, Tc et Tf tendent vers une valeur asymptotique commune désignée par T∞ :


q tf Tfs − q tc Tce
T∞ = < Tfe et Tcs … … … (19)
q tf − q tc
Si l’échangeur est infiniment long, la température de sortie du fluide chaud est égale à la
température d’entrée du fluide froid.

❖ Cas- où 𝐪𝐭𝐟 < 𝐪𝐭𝐜


C’est ici le fluide froid qui « commande le transfert » puisqu’il a le plus petit débit thermique
unitaire.

ST
Figure.5 : Distribution des températures dans un échangeur à contre-courant
lorsque le fluide froid commande le transfert( qtf < qtc )

5
Considérons un instant S comme une variable définie sur ] − ∞ , + ∞ [ . Lorsque S⟶ - ∞,
Tc et Tf tendent vers une limite commune T∞ :
q tf Tfs − q tc Tce
T∞ = > Tfs et Tce
q tf − q tc
Expression identique à (19). En outre, T𝑐 − Tf ⟶ 0 .
Concrètement, cela signifie que l’écart de température entre les fluides est minimal du côté
de l’entrée du fluide chaud, et que cet écart est d’autant plus petit que la surface d’échange S est
plus grande.
Pour un échangeur infiniment long, la température de sortie du fluide froid est égale à la
température d’entrée du fluide chaud.

❖ Cas- où 𝐪𝐭𝐟 = 𝐪𝐭𝐜


Les deux fluides ont le même débit thermique unitaire. On voit d’abord immédiatement que,
d’après l’équation (16) :
Tc − Tf = cte = Tce − Tfs ………(20)

ST
Figure.6 : Échangeur à contre-courant avec qtf = qtc
D’autre part, faisons qtc ⟶ qtf dans l’équation (17). Un développement limité de
l’exponentielle au premier ordre donne :
Tc − Tce q tf 1 1 kS
≈ (− + ) kS = − … … . . (21)
Tce − Tfs q tf − q tc q tc q tf q tc
Et de même pour l’équation (18).
Tf − Tfs q tc 1 1 kS
≈ (− + ) kS = − … … . . (22)
Tce − Tfs q tf − q tc q tc q tf q tf
6
A la limite, lorsque q tf = q tc = q t , on a :
Tc − Tce Tf − Tfs kS
= = − … … … (23)
Tce − Tfs Tce − Tfs qt
Les températures Tc et Tf sont des fonctions linéaires de S, représentées par deux droites parallèles.
Remarque : Dans les trois cas examinés il est possible d’avoir Tfs > Tcs, ce qui est une disposition
favorable, irréalisable dans un échangeur co-courant.
I.2. Puissance d’un échangeur à courants parallèles
Quel que soit le modèle d’échangeur considéré, le flux transféré localement à travers un
élément dS de la surface d’échange est toujours :
dφ = k(Tc − Tf )dS
Si l’échangeur est à courants parallèles, appelons « a » l’extrémité pour laquelle S = 0 et
« b » l’extrémité où S = ST (figure suivante), ce qui permet de traiter simultanément les
configuration co-courant et contre-courant. On notera :
- Pour S = 0 : Tc - Tf = ΔTa
- Pour S = ST : Tc - Tf = ΔTb

a b
Fluide froid dφ
S

ST
Fluide chaud dS

Figure.7 : Schéma général d’un échangeur à courants parallèles


D’après les équations (9) et (16), on peut écrire dans tous les cas (avec + en co-courant et
– en contre-courant) :
Tc − Tf 1 1
= exp [− ( ± ) k S] … … . (24)
∆Ta q tc q tf
Et par conséquent :
1 1
dφ = k ∆Ta exp [− ( ± ) k S] dS … … . . (25)
q tc q tf
S’appuie sur l’hypothèse k = cte dans l’échangeur. Alors, l’équation (25) s’intègre
facilement pour donner la puissance globale de l’appareil :

7
𝑆𝑇
1 1
φ = k ∆Ta ∫ exp [− ( ± ) k S] dS
0 q tc q tf
1 1
1 − exp [− ( ± ) k ST ]
q tc q tf
φ = ∆Ta … … . . (26)
1 1
±
q tc q tf
A l’extrémité « b », où S = ST et Tc - Tf = ΔTb , on a d’après l’équation (24) :
∆Tb 1 1
= exp [− ( ± ) k ST ] … … . (27)
∆Ta q tc q tf
D’où :
1 1 1 ∆Tb
± =− Ln … … . . (28)
q tc q tf k ST ∆Ta
Reportons (27) et (28) dans (26) ; cela donne :
∆Ta − ∆Tb
φ= … … . . (29)
1 ∆Ta
Ln
k ST ∆Tb
On écrit habituellement :
φ = k ST ∆TLM … … . (30)
Et l’on appelle « différence de température logarithmique moyenne » (en abrégé DTLM)
l’expression :
∆Ta − ∆Tb
∆TLM = … … . . (31)
∆Ta
Ln
∆Tb
Remarque :
En pratique, cette moyenne logarithmique diffère souvent assez peu de la moyenne
arithmétique [ΔTM = (ΔTa + ΔTb) / 2]. Par exemple, avec ΔTb / ΔTa < 2, l’écart entre les deux
moyennes est inférieur à 4%.

8
II. Flux thermique maximum dans un échangeur
Supposons qu’il ne se produise aucune perte de chaleur externe : la puissance thermique
échangée φ peut être calculée indifféremment en faisant un bilan enthalpique global sur l’un ou
l’autre des fluides :
φ = q tc (Tce − Tcs ) = q tf (Tfs − Tfe ) ……(32)
Jusqu’à quelle valeur ΔTmax peut aller cet écart de température ?
Avec l’échangeur co-courant (fig.2), l’écart maximum des températures dans l’appareil est :
ΔTmax = Tce − Tfe
On voit sur la figure que cette variation ne peut être subie par aucun des deux fluides.
Dans le cas de l’échangeur à contre-courant avec qtc < qtf , la figure.4 montre que :
ΔTmax = Tce − T∞
et que ce ΔTmax peut être atteint par le fluide chaud si la surface est infiniment grande.
Comme T∞ → Tfe si ST → ∞ , on a donc :
ΔTmax = Tce − Tfe
Enfin, avec un échangeur à contre-courant où qtf < qtc, on constate sur la figure.5 que l’écart
maximum a pour valeur :
ΔTmax = T∞ − Tfe
et qu’il peut cette fois être atteint par le fluide froid si la surface d’échange tend vers l’infini. La
encore, puisque T∞ → Tce quand ST → ∞, on a :
ΔTmax = Tce − Tfe
Dans les deux derniers exemples, le ΔTmax est donc accessible au fluide qui possède le plus
petit débit thermique unitaire, soit 𝐪𝐭 𝐦𝐢𝐧 , pourvu que la surface d’échange soit très grande. Le flux
maximum transférable est donc :
φ𝑚𝑎𝑥 = q t min ΔTmax = q t min (Tce − Tfe ) … … . (33)

Dans tous les autres cas, quel que soit le modèle d’échangeur, on voit aisément qu’aucun
des fluides ne peut subir une variation de température supérieure à T ce - Tfe, car alors il faudrait
que le fluide froid sorte à une température supérieure à Tce, ou que le fluide chaud sorte à une
température inférieure à Tfe. Ceci est physiquement impossible, car ce serait une violation du
second principe de la thermodynamique. L’équation (33) a donc une valeur générale.

9
III. Efficacité thermique d’un échangeur
Pour caractériser les performances thermiques d’un échangeur, la démarche la plus naturelle
paraît être de comparer sa puissance thermique φ avec le flux maximum φmax précédemment défini.
On appelle « efficacité thermique » E de l’échangeur le rapport φ / φmax, qui est évidemment sans
dimension :
φ
E= 0≤E≤1
φmax
D’où :

q tc (Tce − Tcs ) q tf (Tfs − Tfe )


E= = … … … (34)
q t min (Tce − Tfe ) q t min (Tce − Tfe )

La définition de E ne prend en compte que trois des quatre températures concernées. En


d’autres termes, trois quelconques des températures d’entrée-sortie suffisent à caractériser E. Par
ailleurs, l’efficacité maximale Emax = 1 est atteinte si l’échangeur est à contre-courant, infiniment
long et sans pertes.
Introduisons deux nouvelles grandeurs sans dimension :
1- Efficacité relative côté fluide chaud
Tce −Tcs
Ec = …….(35)
Tce −Tfe

2- Efficacité relative côté fluide froid


Tfs −Tfe
Ef = …….(36)
Tce −Tfe

Il existe une relation simple entre Ec et Ef.


Soit R le rapport des débits thermiques unitaires, que l’on appelle encore facteur de déséquilibre :
qt min
R= …….(37)
qt max

L’ensemble des cas possibles se subdivise en deux :


➢ 𝐪𝐭 𝐦𝐢𝐧 = 𝐪𝐭𝐜
Alors, d’après les équations (34) à (36), on a :
Tce −Tcs 1
E = Ec = = Ef …….(38)
Tce −Tfe R

Ef Tfs − Tfe
R= =
Ec Tce − Tcs

10
➢ 𝐪𝐭 𝐦𝐢𝐧 = 𝐪𝐭𝐟
Tfs −Tfe 1
E = Ef = = Ec ……..(39)
Tce −Tfe R

Ef Tce − Tcs
R= =
Ec Tfs − Tfe
Cette efficacité thermique E va servir en particulier à exprimer le flux thermique φ dans
l’échangeur :
φ = E φmax
D’où :
φ = E qt min (Tce − Tfe )……….(40)
Formule qui présente l’avantage de ne faire intervenir que les températures d’entrée des fluides.
IV. Nombre d’unités de transfert (NUT)
En calculant les écarts de températures d’entrée-sortie dans les échangeurs à courants
parallèles, nous avons vu apparaître les rapports kST / qtc et kST / qtf, qu’ils sont sans dimension.
Ces nombres, représentatifs du pouvoir d’échange de l’appareil, sont appelés « nombres
d’unités de transfert » et notés NUTc côté fluide chaud ou NUTf côté fluide froid :
kST kST
NUTc = ; NUTf = … … … (41)
qtc qtf
Le nombre d’unités de transfert relatif au fluide qui possède le plus petit débit thermique
unitaire qt min est habituellement désigné par NUT (sans indice) :
kST
NUT = … … … (42)
q t min
V. Étude de la fonction E = f (R, NUT)
V.1. Échangeur co-courant
Partons de l’expression générale (26) de la puissance dans un échangeur à courants parallèles :
1 1
1 − exp [− ( ± ) k ST ]
q tc q tf
φ = ∆Ta
1 1
±
q tc q tf
Avec pour l’efficacité E, d’après l’équation (40) :
φ
E=
q t min (Tce − Tfe )

11
Lorsque l’échangeur est co-courant, la relation donnant φ s’écrit avec :
* ΔTa = Tce - Tfe (à la section d’abscisse S = 0)
* le signe + dans les termes contenant l’alternative ±
D’où l’expression de l’efficacité :
1 1
1 − exp [− (q + q ) k ST ]
1 tc tf
E=
qt min 1 1
+
qtc qtf
Que l’on peut encore écrire :
qt qt k ST
1 − exp [− ( min + min ) ]
q tc q tf q t min
E= q t min q t min … … … (43)
+
q tc q tf
Sachant d’après que :
q t min kST
R= NUT =
q t max q t min
On a dans tous les cas :
q t min q t min
+ = 1 + R … … … (44)
q tc q tf
Et par conséquent :
1 − exp[−(1 + R) NUT]
E= … … … (45)
1+R

V.2. Échangeur à contre-courant


Le point de départ est le même que dans le cas précédent ; c’est la relation (26), mais avec :
* ΔTa = Tce - Tfs (dans la section d’abscisse S = 0)
* le signe – dans les termes contenant ±
D’où, compte tenu de (40) :
1 1
Tce − Tfs 1 − exp [− ( − ) k ST ]
q tc q tf
E= … … (46)
q t min (Tce − Tfe ) 1 1

q tc q tf

12
Calculons d’abord (Tce - Tfs ) /(Tce - Tfe ) , ou plus commodément son inverse. De (16) on
tire en faisant S = 0 (soit Tc = Tce , Tf = Tfs ) :
Tce Tfs
= + 1 … … … (47)
Tce − Tfs Tce − Tfs
Et de (18) on tire de même, en faisant S = ST :
Tfe Tfs q tc 1 1
= + [exp [− ( − ) k S 𝑇 ] − 1] … … (48)
Tce − Tfs Tce − Tfs q tf − q tc q tc q tf
En groupant (47) et (48) :
Tce − Tfe q tc 1 1
=1− [exp [− ( − ) k S 𝑇 ] − 1]
Tce − Tfs q tf − q tc q tc q tf
Tce − Tfe 1 1 1
= [q tf − q tc exp [− ( − ) k S 𝑇 ]] … … (49)
Tce − Tfs q tf − q tc q tc q tf
Reportons alors dans l’expression (49) de E et simplifions par qtf - qtc ; il vient :
1 1
q tc q tf 1 − exp [− (
− ) k ST ]
q tc q tf
E= … … (50)
q t min q − q exp [− ( 1 − 1 ) k S ]
tf tc q tc q tf 𝑇

Il y a maintenant deux cas, suivant que l’on a qtf < qtc ou qtf > qtc.
1- Le cas où le fluide chaud commande le transfert (qt min = qtc soit qtc < qtf) :
q tc k ST
1 − exp [− (1 − ) ]
q tf q tc
E= … … … (51)
q tc q tc k ST
1− exp [− (1 − ) ]
q tf q tf q tc
Et, puisque :
q t min q tc
R= =
q t max q tf
kST kST
NUT = =
q t min q tc
L’équation (51) devient :
1 − exp[−(1 − R) NUT]
E= … … … (52)
1 − R exp[−(1 − R) NUT]

13
2- Le cas où le fluide froid commande le transfert (qt min = qtf soit qtf < qtc) :
On écrit (50) sous la forme :
q tf k ST
1 − exp [− ( − 1) ]
q tc q tf
E= … … (50)
q tf q tf k S𝑇
− exp [− ( − 1) ]
q tc q tc q tf
On a maintenant :
q tf kST
R= NUT =
q tc q tf
C’est-à-dire :
1 − exp[−(R − 1) NUT]
E=
R − exp[−(R − 1) NUT]
Et puisque exp[−(R − 1) NUT] = 1⁄exp[−(1 − R) NUT], on retrouve l’expression (52).
Quel que soit le fluide qui commande le transfert, l’efficacité d’un échangeur à contre-
courant est donc donnée par l’équation (52) :
1 − exp[−(1 − R) NUT]
E= … … … (52)
1 − R exp[−(1 − R) NUT]

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Université Amar Telidji-Laghouat 1èreAnnée Master GPP + GE+GC
Faculté de Technologie Module : Transfert thermique et Echangeurs de chaleur
Département de Génie des Procédés

Série d’exercice N0 04
Exercice N°1 :
Pour refroidir un débit de 9,4 kg/h d’air de 616 °C à 178 °C, on le fait passer dans le tube central d’un
échangeur bitube à contre-courant de 1,5 m de long, de 2 cm de diamètre et de faible épaisseur.
Calculer la puissance calorifique à évacuer.
Le fluide de refroidissement est de l’eau, qui pénètre dans la section annulaire à la température de 16°C avec un
débit de 0,6 l/mn.
Calculer la température de cette eau à la sortie de l’échangeur.
Déterminer l’efficacité de cet échangeur, puis son NUT.
En déduire le coefficient d’échange global.
On donne :
Cpc = 1060 J / kg K ; Cpf = 4180 J / kg K.
1 1 − ER
NUT = ln
1−R 1−E
Exercice N°2 :
Dans la sous-station de chauffage collectif d’un immeuble on désire installer un échangeur à faisceau
tubulaire et calandre, destiné à porter de 40 à 60 °C un débit d’eau de 2.104 kg/h (C pf = 4180 J / kg K). Le fluide
primaire qui circule dans les tubes est de l’eau surchauffée arrivant à 180 °C, à raison de 104 kg/h. Les tubes ont
un diamètre intérieur d = 20 mm ; la vitesse d’écoulement adoptée est telle que Re = 104. Le coefficient d’échange
global h est estimé à 450 W / m2K.
On admet pour l’eau surchauffée les caractéristiques thermophysiques suivantes :
Cpc = 4315 J / kg K ; ρ = 920 kg / m3 ; µ = 19.10- 5 kg / m.s.
1. Calculer la puissance φ échangée et la température de sortie du fluide chaud.
2. L’échangeur est à contre-courant, avec une seule passe sur chaque fluide, les tubes étant montés en parallèle.
Déterminer :
- la surface d’échange ST nécessaire
- la vitesse dans les tubes
- la section totale des tubes
On donne :
1 1 − ER
NUT = ln
1−R 1−E
Exercice N°3 :
Considérons un échangeur de chaleur à tube concentrique. Sa surface d'échange est de 50 m2 et il est
soumis aux conditions figurant dans le tableau suivant.
Fluide chaud Fluide froid
a) déterminez la température de sortie du fluide chaud. Produit ṁC (W/°C) 6000 3000
p
b) Calculez le coefficient d'échange global.
Température d'entrée (°C) 60 30
c) Calculez l'efficacité de l'échangeur.
Température de sortie (°C) ? 54
Exercice N°4 :
Un échangeur à contre-courant fonctionne dans les conditions suivantes :
Tce=350°C Tfe=120°C
Tcs=200°C Tfs=290°C
qt min= qtf Φ = 415 kw
1. Quelle est la puissance échangée si on fait travailler l’échangeur en mode co-courant, avec les
mêmes températures d’entrée et les mêmes débits ? (Utiliser la méthode NUT).
2. Quelles sont les nouvelles températures de sortie ?
On donne :
1 1 − ER
NUT = ln
1−R 1−E
1 − exp[−(1 + R)NUT] 1 − exp[−(1 − R)NUT]
E= co − courant . E = contre − courant
1+R 1 − Rexp[−(1 − R)NUT]
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