La Prévention EN Opération
La Prévention EN Opération
La Prévention EN Opération
18
LA PRÉVENTION
EN
OPÉRATION
BRIGADE de SAPEURS-POMPIERS de PARIS
1, place Jules Renard
BP 31
75 823 PARIS Cedex 17
« Tous droits de traduction, d'adaptation et de reproduction par tous procédés, réservés pour tous pays, toute reproduction ou représentation intégrale
ou partielle, par quelque procédé que ce soit des pages publiées dans le présent ouvrage, faite sans l'autorisation de l'éditeur est illicite et constitue
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collective, et d'autre part, les courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d'information de l'œuvre dans laquelle elles sont incorporées (Loi
du 11 mars 1957 art. 40 et 41 et Code pénal art. 425) ».
Copyright BSPP
Sommaire
PRÉAMBULE................................................................................9 4.4 Immeubles de Grande Hauteur..................................................... 43
2.8 Tunnels des systèmes de transport public guidés........................ 30 5.7 Tunnels routiers............................................................................. 54
3.3 Tunnels des systèmes de transport public guidés........................ 35 6.2 Bâtiments d’habitation................................................................... 58
7.3 Établissements Recevant du Public.............................................. 70 9.8 Tunnels des systèmes de transport public guidés...................... 100
8.2 Bâtiments d’habitation................................................................... 78 10.7 Tunnels des systèmes de transport public guidés.................... 108
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6 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
12. DÉSENFUMAGE....................................................................129
12.1 Généralités................................................................................ 131
RÉFÉRENCES..............................................................................169
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L a p ré ven t i on
7
en op ér a t i on
PRÉAMBULE
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L a p ré ven t i on
9
en op ér a t i on
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10 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
Préambule
PRÉAMBULE
ªª faciliter la conduite des opérations d’incendie et de secours en
améliorant la compréhension des notions fondamentales de prévention
et de prévision en fonction du niveau de responsabilité occupé dans
la chaîne de commandement ;
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L a p ré ven t i on
11
en op ér a t i on
En matière de prévention, ce BSP sert de document de référence pour l’avancement. A ce titre, les différents niveaux de connaissances sur lesquels les
PRÉAMBULE
Définitions
Les textes sur fond gris Les « notas » repérés par une tricoise
entourés d’un liseré rouge noire dans un cercle orange sont
sont des définitions. destinés à apporter une plus-value
opérationnelle.
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12 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
1
GÉNÉRALITÉS
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L a p ré ven t i on
en op ér a t i on
13
BSP 300.18
14 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
PRÉVENTION - PRÉVISION TECHNIQUE
1
Les services d'incendie et de secours sont chargés de la prévention, de la protection La prévention, c’est prévenir un risque, l’empêcher d’exister, ou tout au
et de la lutte contre les incendies. moins, essayer par tous les moyens possibles de parvenir à ce résultat.
gÉnÉralitÉs
L’activité opérationnelle quotidienne démontre qu’il est impossible d’éliminer tota- Les buts des mesures de prévention sont de concevoir les bâtiments
lement le risque d’éclosion d’un feu, c’est pourquoi les mesures de prévention et de et les règles d’exploitation afin :
prévision sont indispensables et indissociables. ªª d’éviter l’éclosion de l’incendie ;
ªª d’assurer la sécurité des personnes contre les risques d’incendie et
de panique ;
La prévention contre l’incendie peut être considérée comme l’ensemble des activités
administratives et techniques organisant et assurant la recherche et l’expérimentation, ªª de permettre une éventuelle évacuation ;
l’application et le contrôle des moyens, des mesures et des méthodes visant à éviter ªª de limiter les pertes matérielles.
l’éclosion et la propagation du feu, de limiter les effets directs et indirects des
sinistres sur les personnes et les biens.
La prévision, c’est prévoir un risque et en conséquence, prendre des
Exemples d’applications : mesures d’isolement (murs et portes coupe-feu), réaction
mesures en vue de combattre ses effets.
au feu des matériaux, répartition des dégagements, etc.
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L a p ré ven t i on
15
en op ér a t i on
gÉnÉralitÉs 1
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16 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
2
CLASSEMENT
2.1 Généralités..............................................................................19
2.2 Bâtiments d'habitation.............................................................20
2.3 Établissements recevant du public (ERP)...............................24
2.4 Immeubles de grande hauteur (IGH)......................................26
2.5 Code du travail........................................................................27
2.6 Parcs de stationnement..........................................................28
2.7 Tunnels routiers.......................................................................29
2.8 Tunnels des systèmes de transport public guidés..................30
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L a p ré ven t i on
en op ér a t i on
17
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18 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
2.1 GÉNÉRALITÉS
2
Dans le but d’optimiser son engage-
ment opérationnel, le commandant des
opérations de secours (COS) doit être
CLASSEMENT
en mesure de définir la nature et le clas-
sement du bâtiment, de l’immeuble ou
de l’établissement dans lequel il inter-
vient, afin d’identifier ses particularités
constructives et de reconnaître les équi-
pements de sécurité qu’il est susceptible
d’y trouver.
ªª reconnaître la destination du
bâtiment ;
ªª déterminer le positionnement des
engins de secours ;
ªª définir les accès du personnel et
des matériels ;
ªª estimer la présence, le nombre des
occupants et/ou l’effectif du public ;
ªª appréhender les équipements de
sécurité et les moyens de secours
du bâtiment ;
ªª anticiper la demande et la mise en
œuvre des moyens d’intervention ;
ªª envisager des mesures de
préservation (patrimoine, activité).
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L a p ré ven t i on
19
en op ér a t i on
2.2 Bâtiments d’habitation
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20 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
Habitations individuelles
1re famille
ªª habitations individuelles isolées ou jumelées à un R+1
étage sur rez-de-chaussée au plus ;
2
maxi
isolées jumelées
ªª habitations individuelles à rez-de-chaussée
CLASSEMENT
groupées en bande ;
R+0
2e famille
ªª habitations individuelles isolées ou jumelées de >R+1
plus d’un étage sur rez-de-chaussée ;
isolées jumelées
3
2
≤R+3
1 Habitations 2e famille collectives
Si h > 8m
R
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L a p ré ven t i on
21
en op ér a t i on
3e famille
Habitations dont le plancher bas du logement le plus haut est situé à 28 m au plus au-dessus du sol utilement accessible aux engins de sapeurs-pompiers.
On distingue :
2
CLASSEMENT
7e
R+7
3e famille A 6e
et
Habitations répondant à l’ensemble des 5 e
distance (D) entre
prescriptions suivantes : la porte palière de
D logement la plus
4e
ªª comporter au plus 7 étages sur rez-de-chaussée ; éloignée et l’accès
ªª comporter des circulations horizontales telles 3e
à l’escalier ≤ 7 m
que la distance entre la porte palière de logement et
la plus éloignée et l’accès à l’escalier soit au plus 2e
accès escalier
égale à 7 m ;
desservi par une
ªª être implantées de telle sorte qu’au rez-de- 1er voie échelles
chaussée les accès aux escaliers soient atteints Habitations 3e famille A
par la voie échelles. RC
Habitations 3e famille B
RC
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22 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
4e famille
CLASSEMENT 2
Habitations dont le plancher bas du logement le 11e
plus haut est situé :
ªª à plus de 28 m et
ªª à 50 m au plus H maxi :
50 m
au-dessus du niveau du sol utilement accessible
aux engins des services de secours et de lutte 2e
contre l’incendie.
1er
RC
Habitation 4e famille
La réglementation habitation s’applique également aux parcs de stationnement habitation (Voir Thème : Classement – Titre : Parcs de stationnement) et
aux logements-foyers.
Logements-foyers
Les logements-foyers sont destinés au
logement collectif à titre de résidence
principale, dans un immeuble compor-
tant à la fois des locaux privatifs et
des locaux affectés à la vie collective
(cuisines, sanitaires, blanchisserie, etc.).
Logement-foyer
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L a p ré ven t i on
23
en op ér a t i on
2.3 Établissements recevant du public
ERP
2
bâtiments, locaux et enceintes dans L Salles d’auditions, de conférences, de réunions, de spectacles ou à usages multiples
lesquels des personnes sont admises,
soit librement, soit moyennant une M Magasins de vente, centres commerciaux
rétribution ou une participation N Restaurants et débits de boissons
quelconque, ou dans lesquels sont
O Hôtels et autres établissements d'hébergement
tenues des réunions ouvertes à tout
venant ou sur invitation, payantes ou P Salles de danse et salles de jeux
non. R Établissements d’éveil, d’enseignement, de formation, centres de vacances et centres de loisirs sans hébergement
Sont considérées comme faisant partie S Bibliothèques, centres de documentation
du public toutes les personnes admises
dans l’établissement à quelque titre que T Salles d’expositions
ce soit en plus du personnel. U Établissements de soins
V Établissements de culte
Les ERP sont classés en types selon la nature W Administrations, banques, bureaux
de leur exploitation. X Établissements sportifs couverts
Le type est déterminé par une lettre ou un Y Musées
groupe de lettres.
Type Établissements spéciaux
PA Établissements de plein air
CTS Chapiteaux, tentes et structures
SG Structures gonflables
PS Parcs de stationnement couverts
OA Hôtels-restaurants d’altitude
GA Gares accessibles au public
EF Etablissements flottants
REF Refuges de montagne
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24 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
Les ERP sont également classés en
catégories d’après l’effectif des personnes
susceptibles d’y être admises.
Cet effectif comprend :
2
ªª l’effectif des personnes constituant le public
déterminé suivant le cas d’après le nombre
CLASSEMENT
de places assises, la surface réservée à
celui-ci, la déclaration contrôlée du chef
d’établissement ou d’après l’ensemble de
ces indications ;
ªª l’effectif des autres personnes se trouvant
à un titre quelconque dans les locaux
accessibles ou non au public et ne disposant
pas de dégagements indépendants de ceux
mis à la disposition du public.
Les catégories d’ERP sont les suivantes :
ªª 1re catégorie : au-dessus de 1 500
personnes ;
ªª 2e catégorie : de 701 à 1 500 personnes ;
ªª 3e catégorie : de 301 à 700 personnes ;
ªª 4e catégorie : 300 personnes et au-dessous,
à l’exception des établissements compris
dans la 5e catégorie ;
ªª 5e catégorie : petits établissements dans
lesquels l’effectif du public n’atteint pas le
chiffre minimum fixé par le règlement de
sécurité pour chaque type d’exploitation.
Toutefois, pour les établissements de 5e
catégorie, l’effectif du personnel n’intervient
pas pour le classement.
Les établissements recevant du public sont
classés en 2 groupes :
ªª le 1er groupe comprend les établissements
des 1re, 2e, 3e et 4e catégories ;
ªª le 2e groupe comprend les établissements
de la 5e catégorie.
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L a p ré ven t i on
25
en op ér a t i on
2.4 IMMEUBLES DE GRANDE HAUTEUR
IGH
2
IGH
Habitation
> 50 m Les immeubles de grande hauteur sont répartis dans les classes suivantes :
GHA Habitation
Autres
IGH GHO Hôtel
> 28 m GHR Enseignement
GHS Dépôt d'archives
GHTC Tour de contrôle
GHU Sanitaire
GHW 1 Bureaux (28 m < h ≤ 50 m)
GHW 2 Bureaux (h > 50 m)
Usage principal d’habitation (28 m < h ≤ 50 m) et comportant des locaux autres que ceux à usage
GHZ
Les IGH présentent des particularités qui peuvent d’habitation ne répondant pas aux conditions d’indépendance
engendrer des difficultés opérationnelles lors ITGH (immeuble de très grande hauteur) tout corps de bâtiment dont h > 200 m
d’interventions pour feu ou explosion (Voir BSP h = hauteur du plancher bas du dernier niveau, par rapport au niveau du sol le plus haut utilisable pour les
305.2 - Concepts tactiques - Titre 1). engins des sapeurs-pompiers.
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26 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
2.5 CODE DU TRAVAIL
Relèvent du code du travail les bâtiments ou enceintes qui accueillent des travailleurs
2
dans le cadre de leur activité professionnelle.
CLASSEMENT
Exemples de bâtiments ou enceintes relevant du code du travail :
ªª ateliers ;
ªª bureaux ;
ªª restaurants d’entreprises.
Il n’existe pas de classement permettant de différencier le vaste éventail d’activités
et d’exploitations existantes, à l’exception des ICPE.
ICPE
Une Installation Classée pour la Protection de l’Environnement
(ICPE) est une installation qui présente des risques particuliers
pour l’environnement (santé, salubrité publique, pollution, risque
technologique, incendie, explosion, etc.), au regard de son activité
ou des matières qu’elle exploite.
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L a p ré ven t i on
27
en op ér a t i on
2.6 PARCS DE STATIONNEMENT
Parc de stationnement
2
Tunnels routiers
2
Ensemble des voies de circulation Panneau de signalisation
dynamique
couvertes qui, quel que soit leur
CLASSEMENT
mode de construction, créent un Panneau à message
Trappes variable
espace confiné : ouvrages creusés
ou immergés, tranchées couvertes, Appareils
couvertures non transparentes à l’air d’éclairage
et certaines couvertures partielles.
Caméras de vidéo
Au titre du code de la voirie routière, les surveillance
tunnels de plus de 300 m constituent des
ouvrages dont l’exploitation présente des
risques particuliers pour la sécurité des
personnes. Pollution
(opacimètre,
analyseur de
Ils font l’objet d’une réglementation CO...)
spécifique qui vise notamment à assurer la
Intertube et locaux
protection des usagers en cas d’incendie. techniques
Garage
A la Brigade, ces ouvrages sont répertoriés
au niveau ÉTARÉ 3.
Ventilation
La grande diversité architecturale des Ventilation
(anémomètres)
tunnels routiers et autoroutiers est due :
ªª à leur destination ;
Niche de sécurité (extincteurs -
poste d’appel d’urgence)
ªª à leur longueur ;
ªª à leur typologie ;
ªª à la densité et au type de trafic.
Poteau
incendie
Issue de
secours Barrière automatique de
contrôle d’accès en entrée
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L a p ré ven t i on
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en op ér a t i on
2.8 Tunnels des systèmes de transport public guidés
Tunnel Réseau Ferré National (RFN) Tunnel Réseau Express Régional (RER)
BSP 300.18
30 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
3 DÉFENSE
EXTÉRIEURE
CONTRE L'INCENDIE
3.1 Généralités..............................................................................33
3.2 Tunnels routiers.......................................................................34
3.3 Tunnels des systèmes de transport public guidés..................35
BSP 300.18
L a p ré ven t i on
en op ér a t i on
31
BSP 300.18
32 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
3.1 GÉNÉRALITÉS
3
DECI Débit simultané
La défense extérieure contre l’incendie (DECI) Le débit simultané correspond au débit théorique Sur les plans parcellaires, un
a pour objet d’assurer, en fonction des besoins nécessaire à l’extinction de la plus grande cellule
! triangle jaune inversé indique
DEFENSE EXTERIEURE
CONTRE L’INCENDIE
résultant des risques à prendre en compte, d’un site à défendre (ou celle présentant le risque le débit maximum utilisable
l’alimentation en eau des moyens des services le plus important). Il correspond à la capacité pour alimenter des pompes
120 m3/h
d’incendie et de secours par l’intermédiaire de hydraulique maximale du site utilisable par les sur les hydrants du site.
points d’eau identifiés à cette fin. premiers intervenants.
Ces points d’eau identifiés peuvent être : Les sites disposant de plusieurs appareils d’incendie et dont la capacité du réseau
ªª un réseau de distribution (public ou privé)
! ne permet pas de dépasser un débit simultané de 60 m3/h sont matérialisés par un
comprenant des bouches et des poteaux 60 m3/h triangle rouge inversé.
d’incendie (voir Thème : Moyens de Secours
– Fiche : Bouches et Poteaux d’Incendie) ;
ªª naturels ou artificiels (voir Thème : Moyens de
Secours – Fiche : Points d’aspiration) : cours
d’eau, étangs, citernes, réservoirs, etc.
Sur le secteur de compétence de la BSPP la
première solution est privilégiée.
Le débit simultané indiqué
doit être scrupuleusement
respecté afin d’éviter une
rupture d’attaque due à la
cavitation des pompes ou à
une détérioration de canali-
sations. En conséquence,
lorsque la capacité maximum
du débit simultané est atteinte,
il convient d’alimenter les
autres engins à l’extérieur du
La DECI d’une commune est de la responsabilité du site.
maire (du Préfet de Police pour Paris). Il doit mettre
des moyens en eau adaptés aux risques du secteur
à la disposition des sapeurs-pompiers.
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L a p ré ven t i on
33
en op ér a t i on
3.2 TUNNELS ROUTIERS
Ces poteaux ont pour vocation d’être utilisés directement pour l’alimentation
des lances des sapeurs-pompiers, sans passer par la pompe d’un engin. Ils
Poteaux d’incendie sont alimentés en eau par une canalisation et un système de surpression Tunnel A14
sur réseau propres à l’ouvrage (réseau privé ou alimentation sur bâches). La Défense
surpressé
(Débit simultané de 120 m3/h à la pression de 6 bars soit : 60 m3/h minimum
par appareil, deux appareils étant utilisés simultanément).
Bouches ou Ces hydrants ont pour vocation d’alimenter les engins-pompe qui seraient
poteaux d’incendie engagés à l’intérieur d’un tunnel. Voirie souterraine
ªª Les tunnels de longueur supérieure à 300 m
doivent disposer d’un hydrant à chaque tête et sur réseau (Débit simultané de 120 m /h à la pression de 1 bar minimum soit : 60 m /h
3 3 des Halles
non-surpressé minimum par appareil, deux appareils étant utilisés simultanément).
à l’intérieur des tunnels, de points d’alimentation
en eau, généralement implantés tous les 200 m
dans des niches incendie. Ces conduites destinées à être alimentées par les engins-pompe en surface
Traînasses en eau ou en tête de tunnel, sont en permanence sous eau (sans pression), Tunnel
morte pour gagner le temps nécessaire à leur remplissage. Elles doivent être de Champigny
utilisées de la même manière que les colonnes sèches.
Tunnel de
Certains tunnels présentent une combinaison de différents principes d’alimentation en eau.
Nogent
Dans le cas des colonnes sèches et traînasses, les hydrants susceptibles d’être utilisés pour alimenter les engins-
pompe en surface sont dimensionnés afin de fournir un débit simultané de 120 m3/h à la pression de 1 bar minimum
soit : 60 m3/h minimum par appareil, 2 appareils étant utilisés simultanément).
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34 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
3.3 TUNNELS DES SYSTÈMES DE TRANSPORT PUBLIC GUIDÉS
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35
en op ér a t i on
DEFENSE EXTERIEURE CONTRE L’INCENDIE 3
BSP 300.18
36 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
4
DESSERTE
4.1 Généralités..............................................................................39
4.2 Bâtiments d'habitation.............................................................41
4.3 Établissements recevant du public (ERP)...............................42
4.4 Immeubles de grande hauteur (IGH)......................................43
4.5 Code du travail........................................................................44
4.6 Parcs de stationnement..........................................................44
4.7 Tunnels routiers.......................................................................45
4.8 Tunnels des systèmes de transport public guidés..................45
BSP 300.18
L a p ré ven t i on
en op ér a t i on
37
BSP 300.18
38 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
4.1 GÉNÉRALITÉS
4
La desserte est destinée à faciliter le cheminement et le Passage pompiers
DESSERTE
positionnement des engins et des matériels de sapeurs-pompiers Un passage pompiers doit répondre aux
au plus près de la construction. caractéristiques suivantes :
Différents aménagements publics ou privés permettent de satisfaire ªª largeur de 1,80 m avec un minimum
à ces exigences : stabilisé de 1,40 m (passage des
ªª des passages pompiers ; dévidoirs) ;
Voie échelles
Voie engins Une voie échelles doit répondre aux
caractéristiques générales suivantes :
Une voie engins doit répondre aux carac-
téristiques générales suivantes : ªª longueur minimale : 10 m ;
ªª largeur utilisable : 4 m minimum, libre
ªª largeur utilisable : 3 m minimum, libre de stationnement ;
de stationnement ;
ªª si la section est en impasse, sa
ªª force portante : 16 t ; largeur minimale est portée à 7 m ;
ªª résistance au poinçonnement ; ªª force portante : 16 t ;
ªª rayon intérieur minimum ; ªª résistance au poinçonnement ;
ªª sur largeur dans les virages de faible ªª rayon intérieur minimum ;
rayon intérieur ;
ªª sur largeur dans les virages de faible
ªª hauteur libre : 3,50 m ; rayon intérieur ;
ªª pente ˂ à 15 %. ªª hauteur libre : 3,50 m ;
ªª pente ≤ à 10 %.
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L a p ré ven t i on
39
en op ér a t i on
Une voie de desserte peut être neutralisée par un (ou plusieurs) dispositif(s)
décondamnable(s) par les moyens usuels de sapeurs-pompiers (polycoise, OFD,
masse, coupe-boulons, etc.).
Ce dispositif peut se présenter sous la forme de :
DESSERTE 4
h>8m ªª cadenas ;
ªª borne(s) escamotable(s) ;
ªª plot(s) déplaçable(s) ; potelet(s) sécable(s) au moyen d’une masse - (tête de
couleur blanche avec un point rouge) ;
h≤8m Voie échelles ªª bras ou barrière ;
Voie ªª etc.
engins
Voie
engins
Pied démontable ou
inclinable
Borne escamotable
BSP 300.18
40 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
4.2 Bâtiments d’habitation
Les bâtiments d’habitation doivent être desservis par des passages pompiers et/ou des voies engins et/ou des voies échelles en fonction de leur classement.
DESSERTE 4
Desserte Famille Hauteur/étage
Habitations individuelles :
ªª isolées ou jumelées à un étage sur RDC au +
1re
ªª à simple RDC groupées en bande
ªª 1 étage sur RDC, groupées en bande, lorsque les structures de chaque habitation sont indépendantes de celles de l’habitation
contiguë
Passage
pompiers ou
Habitations individuelles :
voie engins
ªª isolées ou jumelées de + d’1 étage sur RDC
ªª 1 étage sur RDC seulement, groupées en bande, lorsque les structures de chaque habitation ne sont pas indépendantes des
2e
structures de l’habitation contiguë
ªª de plus de 1 étage sur RDC groupées en bande
Habitations collectives comportant au + 3 étages sur RDC
BSP 300.18
L a p ré ven t i on
41
en op ér a t i on
4.3 Etablissements recevant du public
Les établissements peuvent être desservis par des passages pompiers et/ou des
DESSERTE 4
voies engins et/ou des voies échelles lorsque le plancher bas du dernier étage est
situé à plus de 8 m du niveau d’accès des sapeurs-pompiers.
Un autre mode de desserte est possible : l’espace libre.
l ≥ 1,8 m
Un espace libre doit répondre aux caractéristiques générales suivantes :
ªª la plus petite dimension mesurable au sol (largeur) est ≥ 8 m ;
ªª pas d'obstacle à l'écoulement régulier du public ;
ªª accès et mise en œuvre facile du matériel nécessaire pour opérer les sauvetages
et combattre le feu ;
ªª issues de l'ERP à moins de 60 m d'une voie engins ;
ªª largeur minimum de l'accès à partir de la voie engins :
● largeur ≥ 1,80 m si h ≤ 8 m ;
● largeur ≥ 3 m si h > 8 m (échelle aérienne). h>8m
l≥3m
BSP 300.18
42 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
4.4 IMMEUBLES DE GRANDE HAUTEUR
DESSERTE 4
mode de desserte particulier.
Les IGH se trouvent à une distance de 3 km au plus
d’un centre de secours.
3 km
maxi
Distance par rapport au centre
de secours 3 km maxi.
La distance entre les sorties des immeubles et une Sur les voies de desserte des IGH, un cheminement
voie ouverte à la circulation publique ne doit pas doit être réservé en permanence aux sapeurs-pompiers et
excéder 30 m. Cette voie doit permettre la circulation répondre aux caractéristiques générales suivantes :
et le stationnement des engins. ªª hauteur libre sous voûte : 3,50 m ;
ªª largeur de la chaussée : 3,50 m ;
m 4,50 m
30
3,50 m
BSP 300.18
L a p ré ven t i on
43
en op ér a t i on
4.5 CODE DU TRAVAIL
DESSERTE 4
Niveau de référence
Le niveau de référence correspond à celui de
la voirie utilisable par les engins des services
de secours.
BSP 300.18
44 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
4.7 tunnels routiers
DESSERTE 4
routiers dont la longueur est supérieure à 300 m.
BSP 300.18
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45
en op ér a t i on
DESSERTE 4
BSP 300.18
46 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
5
COMPORTEMENT
AU FEU
5.1 Généralités..............................................................................49
5.2 Bâtiments d'habitation.............................................................51
5.3 Établissements recevant du public (ERP)...............................52
5.4 Immeubles de grande hauteur (IGH)......................................53
5.5 Code du travail........................................................................53
5.6 Parcs de stationnement..........................................................54
5.7 Tunnels routiers.......................................................................54
5.8 Tunnels des systèmes de transport public guidés..................54
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L a p ré ven t i on
en op ér a t i on
47
BSP 300.18
48 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
5.1 GÉNÉRALITÉS
5
Les matériaux et les éléments de construction employés tant pour les bâtiments, Il existe une équivalence européenne de cette classification : les Euroclasses.
établissements, immeubles et locaux que pour les aménagements intérieurs
Exemple de l’équivalence de réaction au feu Euroclasses pour les produits de
doivent présenter, en ce qui concerne leur comportement au feu, des qualités
COMPORTEMENT
AU FEU
construction autres que revêtements de sols :
appropriées aux risques courus.
Le comportement au feu en cas d'incendie est apprécié selon deux critères : Euroclasses Exigences
ªª la réaction au feu des matériaux ;
A1 Incombustible
ªª la résistance au feu des éléments de construction.
s1 d0 M0
s1 d1
A2
5.11. Réaction au feu des matériaux s2 d0
La réaction au feu d’un matériau est son aptitude à participer en tant qu’aliment, s3 d1
M1
au feu auquel il est exposé. s1
La classification française de réaction au feu s’étend de matériaux incombustibles B s2 d0
à matériaux facilement inflammables : s3 d1
s1
M0 Incombustible C s2 d0 M2
M1 Ininflammable s3 d1
M2 Difficilement inflammable s1 d0 M3
M3 Moyennement inflammable D s2 d1
M4 Facilement inflammable M4 (non gouttant)
s3
E sauf
M4
Ed2
F
BSP 300.18
L a p ré ven t i on
49
en op ér a t i on
5.12. Résistance au feu des éléments de construction Stable au feu (SF) Pare-flammes (PF)
La résistance au feu d’un élément de construction est son aptitude à conserver
l’ensemble des propriétés nécessaires à son utilisation pendant une durée déter-
minée, malgré les effets d’un incendie.
COMPORTEMENT AU FEU 5
Résistance chaleur
Les éléments de construction pour lesquels un degré de résistance au feu peut mécanique
être exigé sont les murs, les planchers, les portes, etc.
flammes
fumées
et gaz
inflammables
flammes
fumées et gaz
inflammables
COMPORTEMENT AU FEU 5
augmenter la stabilité au feu des bâtiments, des protections thermiques peuvent
Les matériaux et produits d'isolation utilisés lors de la construction doivent permettre
être appliquées sur leurs structures (flocage, enrobage, peinture intumescente, etc.).
de rendre acceptable le risque encouru par les occupants en cas d’incendie. Ils doivent
Le risque d’effondrement de la structure d’un bâtiment exposé aux effets d’un incendie
permettre :
ne doit pas être écarté.
ªª de repousser le délai d'embrasement généralisé du local ;
Structure Stabilité au feu (SF) ªª de limiter la toxicité des fumées et des gaz ;
Ensemble des éléments nécessaires Capacité d’une structure à résister ªª de limiter le flux thermique.
pour assurer la stabilité mécanique mécaniquement aux effets d’un
d’un bâtiment (mur porteur, plancher, incendie pendant un temps donné : La réglementation environnementale actuelle impose une isolation de plus en plus
poteau, poutre, charpente, etc.). capacité portante. contraignante des bâtiments. Une des solutions retenues par les propriétaires ou
bailleurs est l’isolation par l’extérieur. Cette isolation peut faciliter la propagation du
feu par la façade.
Dès la construction, un degré de stabilité au feu exprimé en durée est exigé afin 5.22. Résistance au feu
d’éviter l’effondrement prématuré de la structure en cas d’incendie. Cette stabilité Les parois séparatives des habitations individuelles, l’enveloppe et les portes palières
au feu permet d’assurer l’évacuation des personnes, la protection des biens et la des logements collectifs doivent avoir un degré de résistance au feu croissant en
sécurité des intervenants. fonction de leur classement (CF° ou PF° ¼ heure à 1 heure).
Un élément de construction (mur, plancher, etc.) est dit principal si sa ruine a une Les éléments porteurs des bâtiments d’habitation doivent présenter les degrés de
incidence sur la stabilité du reste de la structure ; dans le cas contraire, il est dit stabilité au feu suivants :
secondaire.
La résistance au feu de la structure et des planchers d’un bâtiment varie en fonction
Famille Stabilité au feu
de sa hauteur, sa destination, son importance, l’effectif des occupants et les risques
Structure SF° ¼ heure
qu’il génère ou abrite. 1re
Plancher CF° ¼ heure
Structure SF° ½ heure
2e
Plancher CF° ½ heure
Selon le lieu de l’incendie ou la destination des locaux 3 A
e
Structure SF° 1 heure
(habitation, ERP, code du travail, IGH, tunnels, etc.)
tout sinistre dont la durée approche celle de l’exigence 3 B
e
Plancher CF° 1 heure
réglementaire de stabilité au feu doit entrainer la prise Structure SF° 1 heure et demie
en compte du risque d’effondrement par le COS. 4e
Plancher CF° 1 heure et demie
BSP 300.18
L a p ré ven t i on
51
en op ér a t i on
5.3 ÉTABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC
Pour éviter le développement rapide d’un incendie qui pourrait compromettre Les parois verticales des dégagements et des locaux doivent avoir un
l’évacuation dans un local ou un dégagement accessible au public, les parois degré de résistance au feu défini en fonction du degré de stabilité au feu
intérieures, l’agencement, le gros mobilier et la décoration doivent répondre à des exigé pour la structure de l’édifice.
exigences minimales de réaction au feu.
M3
Exemple :
Les parois des circulations horizontales protégées M1 Un établissement de la 2e catégorie dont le plancher bas du niveau le plus
doivent être classées : haut est situé à moins de 8 m du sol doit présenter :
ªª M4 pour les sols ; ªª des structures SF° ½ heure ;
ªª des planchers CF° ½ heure.
ªª M2 pour les parois verticales ;
ªª M1 pour les plafonds.
M2
M4
BSP 300.18
52 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
5.4 IMMEUBLES DE GRANDE HAUTEUR 5.5 CODE DU TRAVAIL
Pour permettre de vaincre le feu avant qu'il n'ait atteint une dangereuse extension : 5.51. Réaction au feu
COMPORTEMENT AU FEU 5
ªª l'immeuble est divisé en compartiments, dont les parois ne doivent pas permettre Dans les bâtiments dont le plancher bas du dernier niveau est situé à plus de 8 m
le passage du feu de l'un à l'autre en moins de 2 heures ;
du sol extérieur, l’aménagement intérieur des locaux (revêtements des murs, des sols
ªª les matériaux combustibles se trouvant dans chaque compartiment sont limités ; et des plafonds, tentures, rideaux, etc.) répond à des caractéristiques de réaction au
ªª les matériaux susceptibles de propager rapidement le feu sont interdits. feu permettant d’éviter le développement rapide d’un incendie susceptible de compro-
mettre l’évacuation.
ªª la charge calorifique de chaque local est limitée (mobilier). ªª portes PF° ½ heure équipées d’un ferme-porte.
Aucune exigence de
5.42. Résistance au feu stabilité au feu n’est requise
Des exigences de résistance au feu sont pour les bâtiments dont le
imposées aux parois verticales intérieures des plancher bas ne dépasse
compartiments. pas 8 m.
BSP 300.18
L a p ré ven t i on
53
en op ér a t i on
5.8 TUNNELS DES SYSTEMES DE
5.6 PARCS DE STATIONNEMENT 5.7 TUNNELS ROUTIERS
TRANSPORT PUBLIC GUIDÉS
La réaction au feu des matériaux impose : Les matériaux de construction des structures principales La structure des tunnels des systèmes de transport
ªª des matériaux de construction (sols et parois) : M0 ; et de second œuvre des tunnels de plus de 300 m, public guidés doit respecter les exigences minimales de
exception faite des éléments de chaussée, doivent être réaction au feu suivantes :
ªª des matériaux d’aménagement :
classés M0. ªª gros oeuvre : M0 ;
● revêtements muraux, plafonds : M1 maximum ;
Les matériaux utilisés en plafonds sont classés M0 et ªª revêtements muraux : M1 ;
● les revêtements de sols : M3 maximum. les revêtements latéraux M1.
ªª couverture : M0.
BSP 300.18
54 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
6
ISOLEMENT
5.1 Généralités..............................................................................57
5.2 Bâtiments d'habitation.............................................................58
5.3 Établissements recevant du public (ERP)...............................59
5.4 Immeubles de grande hauteur (IGH)......................................62
5.5 Code du travail........................................................................62
5.6 Parcs de stationnement..........................................................63
BSP 300.18
L a p ré ven t i on
en op ér a t i on
55
BSP 300.18
56 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
6.1 GÉNÉRALITÉS
6
6.11. Principe
Les constructions doivent êtres réalisées afin d’éviter qu’un incendie ne puisse
se propager : C = Distance verticale entre le haut d’une baie
ISOLEMENT
et le bas de celle qui lui est superposée.
ªª d’un étage à un autre par les façades d’un même bâtiment ;
D = Distance horizontale entre le plan des vitres
ªª d’un bâtiment à un autre.
et la plus grande saillie de l’obstacle résistant
C
au feu.
D
Des mesures d’isolement peuvent ainsi s’appliquer entre :
ªª bâtiments contigus ;
ªª bâtiments en vis-à-vis ; Les exigences de dimensionnement du
ªª tiers superposés ; C+D sont variables en fonction de :
ªª la façade d’un bâtiment et la couverture d’un autre ; ªª la typologie du bâtiment ;
ªª la toiture d’un bâtiment et un risque extérieur. ªª
la masse combustible des matériaux
constituant la façade.
Ces mesures d’isolement peuvent être obtenues par : Un C+D peut être imposé aux bâtiments
ªª une distance d’éloignement entre les bâtiments ; d’habitation, aux ERP, aux IGH et aux parcs de
stationnement. Cette règle n’est pas applicable
ªª des exigences de réaction au feu ;
aux bâtiments relevant du code du travail.
ªª des exigences de résistance au feu ;
ªª la création d’un obstacle à la propagation du feu.
Les mesures d’isolement intérieur sont traitées dans les thèmes Comportement
au feu et Distribution intérieure.
La présence d’une façade végétalisée accroît
le risque de propagation du feu par l’extérieur.
6.12. La règle du C+D
Cette intégration d’agrément implique des
La règle du C+D consiste en la création d’un obstacle à la propagation du mesures d’entretien régulières (taille, arrosage,
feu par la façade d’un étage à un autre. etc.).
BSP 300.18
L a p ré ven t i on
57
en op ér a t i on
6.2 Bâtiments d’habitation
6.21. Isolement entre un bâtiment d’habitation et un risque distant 6.22. Propagation du feu par les façades
ISOLEMENT 6
L’isolement d’un bâtiment d’habitation par rapport à un tiers est assuré, en fonc- Afin de s’opposer à la propagation du feu par les façades des bâtiments d’habitation,
tion de son classement et de la distance entre les bâtiments, par des exigences de les principes suivants peuvent être appliqués :
réaction au feu des revêtements de façades et des couvertures. ªª exigences minimales de réaction au feu pour les parements extérieurs des façades ;
ªª la règle du C + D pour les habitations des 3e et 4e familles comportant des baies.
BSP 300.18
58 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
6.3 Établissements Recevant du Public
Des mesures d’isolement par l’extérieur sont imposées aux ERP afin d’éviter la propagation d’un incendie en façade d’un établissement et d’un bâtiment à un autre.
ISOLEMENT 6
6.31. Isolement entre bâtiments contigus
L’isolement latéral entre un ERP et un bâtiment ou un local contigu occupé par
des tiers doit présenter un coupe-feu de degré compris entre 1 heure et 3 heures
(des intercommunications sont autorisées).
Dans les cas où cette exigence n’est pas respectée, la façade de l’un des deux
bâtiments doit être résistante au feu.
<8m
L’isolement entre deux bâtiments situés à moins de 8 m est cependant renforcé
si l’un d’eux comporte des locaux réservés au sommeil au-dessus du 1er étage.
BSP 300.18
L a p ré ven t i on
59
en op ér a t i on
6.33. Isolement entre tiers superposés
ISOLEMENT 6
Dans le cas de superposition d'un ERP et d'un tiers, le plancher séparatif d'isolement
doit présenter les qualités de résistance au feu dont le degré est fonction :
ªª de la hauteur du plancher bas du niveau le plus élevé de l’ERP ;
ªª du risque qu’abrite l’entité située en partie inférieure.
La protection par rapport à la propagation verticale du feu par les façades est assurée
en appliquant la règle du C+D.
Lorsque les façades forment entre elles un angle inférieur à 135°, un isolement est
réalisé au moyen d’une bande verticale résistante au feu.
< 135°
BSP 300.18
60 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
6.35. Isolement de la couverture
ªª d’un ERP par rapport à un feu extérieur
> 12 m
ISOLEMENT 6
Lorsque la distance entre un ERP et un tiers est supérieure à 12 m, aucune exigence
n’est imposée pour la protection de la toiture.
4m
8m
ªª d’un ERP ou d’un tiers contigu, lorsque la façade de l’un des 2 domine la
couverture de l’autre
L’isolement peut être réalisé soit sur la façade du bâtiment le plus élevé, soit sur la
toiture de l’autre au moyen d’éléments résistants au feu.
1m 4m
ªª d’un ERP ou d’un tiers contigu, lorsque les couvertures sont au même
niveau :
● soit la paroi verticale d’isolement est prolongée hors toiture sur une hauteur
de 1 m au moins ;
● soit l’une des toitures est réalisée en éléments de construction résistant au
feu sur 4 m de largeur.
BSP 300.18
L a p ré ven t i on
61
en op ér a t i on
6.4 Immeubles de Grande Hauteur
6.41. Isolement entre un IGH et un risque distant 6.42. Isolement entre un IGH et un tiers contigus
ISOLEMENT 6
Les IGH sont isolés des tiers par des parois coupe-feu de degré 2 heures ou par un Les corps de bâtiments contigus à un IGH sont considérés comme indépendants lorsque
volume de protection. les parois et les planchers qui les séparent présentent des caractéristiques minimales
de résistance au feu. Lorsque les conditions d’isolement ne sont pas respectées, la
Le volume de protection est une aire libre d’isolement d’une largeur minimale de 8 m,
règlementation IGH, généralement plus contraignante, est appliquée à ces volumes.
dégagée de tout élément combustible, végétation exclue.
Exemples :
ªª CF° 3 heures pour un ERP situé en partie basse d’un IGH ;
ªª CF° 4 heures pour un parc de stationnement isolé, situé en partie basse d’un IGH.
ªª à 8 m au plus du sol extérieur sont isolés de ceux occupés par des tiers conformément aux dispositions applicables à ces derniers (les intercommunications sont
autorisées).
BSP 300.18
62 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
6.6 Parcs de stationnement
ISOLEMENT 6
L’isolement minimal entre un parc de stationnement et un bâtiment d’habitation
contigu doit être :
ªª CF° 1 heure si le bâtiment est classé en 2e famille ;
ªª CF° 2 heures si le bâtiment est classé en 3e ou 4e famille.
Les intercommunications éventuellement aménagées sont réalisées par un sas.
Les murs ou parois verticales extérieurs d’un parc de stationnement, situés à moins
de 8 m d’un tiers en vis-à-vis, doivent être pare-flamme de degré 1 heure. Les baies
éventuelles doivent être fermées par des éléments pare-flammes de degré ½ heure.
Lorsque le parc comporte plus d'un niveau en superstructure, la règle du C+D est
applicable.
Tout dépôt de matériel, armoire ou tableau électrique est interdit dans ces sas.
L’isolement entre un parc de stationnement et un tiers situé à moins de 8 m en
vis-à-vis, impose à l’une des façades de présenter les caractéristiques suivantes :
ªª PF° 1 heure dans le cas général ;
ªª CF° 1 heure si le tiers dispose de locaux à sommeil au dessus du rez-de-chaussée.
Cet isolement ne s’applique pas pour un parc dont le plancher bas du niveau le plus
haut accessible au public est à moins de 8 m du sol et espacé de 4 m au moins du
tiers en vis-à-vis.
BSP 300.18
64 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
7
ACCESSIBILITE
7.1 Généralités..............................................................................67
7.2 Bâtiments d'habitation.............................................................69
7.3 Établissements recevant du public (ERP)...............................70
7.4 Immeubles de grande hauteur (IGH)......................................71
7.5 Code du travail........................................................................71
7.6 Parcs de stationnement..........................................................72
7.7 Tunnels routiers.......................................................................73
7.8 Tunnels des systèmes de transport public guidés..................74
BSP 300.18
L a p ré ven t i on
en op ér a t i on
65
BSP 300.18
66 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
7.1 GÉNÉRALITÉS
7
L’accessibilité comprend tous les aménagements constructifs qui permettent Un défaut d’accessibilité peut être pallié de manière constructive par la mise en
aux services de secours de pénétrer de façon permanente dans les bâtiments, place de balcons filants, passerelles, échelles fixes, terrasses, plongeoirs, etc.
établissements ou immeubles, au moyen de portes, fenêtres, baies, etc.
ACCESSIBILITÉ
Est considérée comme accessible, toute baie ouvrante de dimensions
suffisantes permettant aux sapeurs-pompiers de pénétrer à un niveau de la
construction.
Plongeoirs Coursive
BSP 300.18
L a p ré ven t i on
67
en op ér a t i on
Les façades double-paroi :
Afin de prendre en compte les récentes exigences
d’isolation thermique, phonique et/ou les évolutions
ACCESSIBILITÉ 7
L’intervention sur ces façades peut imposer l’ouverture ªª se montrer prudent lors du passage sur
l’éventuelle passerelle.
de 2 baies : l’une sur la sur-façade, l’autre sur la façade
elle-même. Entre les deux, une passerelle (généralement
un caillebotis métallique) peut être installée.
En habitation, l’accessibilité par la ou les portes d’accès des bâtiments doit être
ACCESSIBILITÉ 7
privilégiée.
Lorsque les circonstances l’exigent et que les dispositions constructives le permettent,
les fenêtres des logements et le cas échéant, celles des circulations communes,
peuvent être utilisées pour accéder à l’intérieur du bâtiment au moyen des échelles
à mains et/ou des MEA.
Les règles générales d’accessibilité sont adaptées en fonction du classement, du
mode de desserte et de la hauteur du bâtiment.
L’accessibilité des bâtiments d’habitation collectifs est obtenue dans les conditions
suivantes :
ªª les bâtiments de 2e famille sont généralement accessibles à tous les niveaux
au moyen des échelles (lorsque ce n’est pas le cas, l’escalier commun doit être
encloisonné) ;
ªª les bâtiments de la 3e famille A sont accessibles à tous les niveaux au moyen
des échelles ;
ªª les bâtiments des 3e famille B et 4e famille ne sont généralement accessibles
que par leurs entrées. L’accessibilité aux façades au moyen des échelles peut
toutefois être possible dans certains cas.
La protection des escaliers (voir Thème : Evacuation - Titre : Généralités – 2.),
lorsqu’elle existe, permet ou facilite l’accès des sapeurs-pompiers aux différents
étages des bâtiments. Les escaliers peuvent être :
ªª encloisonnés et désenfumés ;
ªª à l’air libre ;
ªª exceptionnellement encloisonnés et mis en surpression.
Les ERP doivent avoir une ou plusieurs façades (situées en bordure de voies ou
ACCESSIBILITÉ 7
d’espaces libres) comprenant des baies permettant l’accessibilité des secours à 0,90 m
tous les niveaux recevant du public.
Dans les ERP, les baies accessibles doivent répondre aux caractéristiques suivantes : 1,30 m
ªª présenter des dimensions minimales permettant l’accessibilité d’un sapeur-pompier
équipé (1,30 m x 0,90 m) ;
ªª être toujours accessibles ;
ªª être ouvrables par une manœuvre simple (poignée, polycoise, etc.).
BSP 300.18
70 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
7.4 Immeubles de Grande Hauteur 7.5 Code du travail
Dans un IGH, l’accessibilité des sapeurs-pompiers est prévue par la ou les entrées Les bâtiments et les locaux relevant du code du travail sont conçus et réalisés de
ACCESSIBILITÉ 7
de l’immeuble et doit leur permettre d’atteindre les ascenseurs prioritaires. Ces manière à permettre l’accès de l’extérieur et l’intervention des sapeurs-pompiers
accès, signalés et balisés, peuvent être distincts de ceux réservés aux occupants. en cas de sinistre.
Les bâtiments dont le plancher bas du dernier niveau est situé à plus de 8 m du sol
doivent avoir une façade comportant une sortie normale au niveau d’accès et des
baies accessibles aux échelles aériennes à chacun de leurs niveaux.
Ces baies accessibles ouvrent sur une circulation horizontale ou sur un local (non-
verrouillé) qui permet le cheminement vers les autres parties du bâtiment.
L’accessibilité aux immeubles peut exceptionnel- Certaines baies accessibles anciennes ne s’ouvrent
lement être envisagée par d’éventuelles baies, au que vers l’extérieur : l’emplacement de l’échelle à
moyen des échelles (à mains ou MEA), lorsque les mains ou du MEA doit donc être judicieusement
circonstances l’imposent et le permettent. déterminé.
BSP 300.18
L a p ré ven t i on
71
en op ér a t i on
7.6 Parcs de stationnement
L’accessibilité aux parcs de stationnement peut être obtenue par : ªª les rampes pour véhicules si aucune autre solution n’est possible.
ACCESSIBILITÉ 7
ªª les bâtiments desservis : accès à privilégier car ils permettent de trouver les plans
des sous-sols dans les halls d’entrée afin de repérer les éventuels autres accès.
Le ou les accès au parc se font par l’intermédiaire de sas ;
Les parcs ERP disposant de plus de 7 niveaux en infrastructure doivent disposer d’au
ªª les différentes issues directes sur l’extérieur ; moins un ascenseur à dispositif d’appel prioritaire pompiers (voir Thème : Moyens de
secours - Fiche : Ascenseurs prioritaires).
BSP 300.18
72 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
7.7 Tunnels routiers
Les exigences d’accessibilité décrites ci-dessous ne s’appliquent qu’aux tunnels routiers ouverts à la circulation publique dont la longueur est supérieure à 300 m.
ACCESSIBILITÉ 7
L’accessibilité des services de secours dans les tunnels routiers peut se faire :
ªª par les issues de secours qui permettent aux usagers de quitter le tunnel ; ªª à défaut, par les voies de circulation automobiles lorsque la situation le permet.
BSP 300.18
L a p ré ven t i on
73
en op ér a t i on
7.8 TUNNELS DES SYSTÈMES DE TRANSPORT PUBLIC GUIDÉS
7.82. Dispositifs d’accès des secours (puits d’accès) : Dispositif d’accès des secours RATP
Ils sont obligatoires pour les tunnels de longueur supérieure à 800 m. La distance
entre deux de ces dispositifs ou entre l’un de ces dispositifs et une gare ou station,
ou une tête de tunnel, ne peut être supérieure à 800 m. L’accessibilité peut également se faire par des « points de pénétration » qui ne
remplissent pas les conditions précédemment citées.
BSP 300.18
74 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
8
DISTRIBUTION
INTÉRIEURE
8.1 Généralités..............................................................................77
8.2 Bâtiments d'habitation.............................................................78
8.3 Établissements recevant du public (ERP)...............................78
8.4 Immeubles de grande hauteur (IGH)......................................80
8.5 Code du travail........................................................................81
8.6 Parcs de stationnement..........................................................82
BSP 300.18
L a p ré ven t i on
en op ér a t i on
75
BSP 300.18
76 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
8.1 GÉNÉRALITÉS
8
Les bâtiments, les établissements et les immeubles doivent être construits 8.12. Création de secteurs
de manière à assurer une protection suffisante des personnes et à limiter la
Les secteurs ne peuvent être rencontrés que dans les ERP.
propagation du feu et des fumées à travers la construction.
DISTRIBUTION
INTÉRIEURE
Il existe plusieurs modes de distribution intérieure permettant de satisfaire à
ces exigences :
ªª le cloisonnement traditionnel ;
ªª la création de secteurs ;
ªª la création de compartiments.
Les circulations doivent permettre à tous les niveaux de rejoindre les escaliers
et au rez-de-chaussée, les sorties.
Compartiment
IGH
Le seul mode de distribution intérieure autorisé dans les bâtiments d’habitation est
DISTRIBUTION INTÉRIEURE 8
le cloisonnement traditionnel.
Les parois verticales de l'enveloppe des logements (à l'exclusion des façades)
doivent être :
ªª CF° ½ heure pour les habitations collectives des 2e et 3e familles ;
ªª CF° 1 heure pour les habitations de la 4e famille.
Les portes palières desservant les logements des habitations collectives doivent
présenter un degré minimum de résistance au feu (PF).
Dans un ERP il est possible de rencontrer l’ensemble des modes de distribution Un niveau conçu selon ce système de distribution doit respecter les caractéris-
intérieure. tiques suivantes :
ªª être divisé en autant de secteurs qu'il y a d'escaliers normaux (avec un minimum
8.31. Cloisonnement traditionnel de 2 secteurs) ;
Les circulations horizontales de grande longueur encloisonnées doivent être ªª capacité d'accueil de chaque secteur du même ordre de grandeur ;
recoupées tous les 25 à 30 m, afin de limiter la propagation du feu et des fumées, par ªª isolement des secteurs entre eux
des parois et des portes pare-flammes de degré ½ heure, munies d'un ferme-porte. par des parois CF° 1 heure ;
ªª aménagement d’une seule
porte d’intercommunication
8.32. Secteurs (PF° ½ heure) en va-et-
vient, entre 2 secteurs.
Ce mode de distribution intérieure n’est autorisé que dans certains types d’ERP.
La création de secteurs est directement liée à un défaut d’accessibilité des secours
aux façades de l’établissement et à l’existence d’un espace libre au moins, permettant
la mise en œuvre des échelles à mains et/ou des MEA.
Un secteur est un volume :
Fenêtres accessibles
ªª dont la distribution intérieure est réalisée au moyen de cloisonnement traditionnel ;
ªª séparé des autres secteurs par des parois dont la résistance au feu est renforcée. Secteurs : accessibilité à 2 fenêtres par
niveau au moins (1 fenêtre par secteur)
BSP 300.18
78 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
8.33. Compartiments ERP
Ce mode de distribution intérieure n’est autorisé que dans certains types d’ERP.
Compartiment ERP
DISTRIBUTION INTÉRIEURE 8
Un compartiment ERP est un volume dont les exigences de
résistance au feu :
ªª des parois périmétriques (façades exclues) sont renforcées ;
ªª des parois verticales intérieures ne sont pas imposées.
BSP 300.18
L a p ré ven t i on
79
en op ér a t i on
8.4 Immeubles de Grande Hauteur
Pour permettre de vaincre le feu avant qu'il n'ait atteint une dangereuse extension,
DISTRIBUTION INTÉRIEURE 8
Dans un IGH :
ªª Un compartiment :
● correspond généralement à 1 niveau ;
● peut comprendre 2 niveaux ;
● peut comprendre 3 niveaux quand l'un d'eux est situé au niveau d'accès
des engins de sapeurs-pompiers.
ªª Un niveau :
● correspond généralement à 1 compartiment ;
● peut comprendre plusieurs compartiments juxtaposés.
BSP 300.18
80 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
8.5 Code du travail
La distribution intérieure des bâtiments dont le plancher bas du dernier niveau est Les compartiments doivent avoir les caractéristiques suivantes :
DISTRIBUTION INTÉRIEURE 8
situé à plus de 8 m du sol extérieur permet, notamment par des recoupements ou ªª chaque niveau de plus de 500 m² doit comporter au moins 2 compartiments de
des compartimentages, de limiter la propagation du feu et des fumées. capacités d’accueil équivalentes ;
Aucune exigence n’est requise pour les bâtiments dont le plancher bas du dernier ªª un compartiment peut s’étendre sur 2 niveaux ;
niveau n’excède pas 8 m. ªª la surface maximale d’un compartiment est de 1 000 m² ;
ªª les parois verticales limitant les compartiments, façades exclues, doivent être
Seuls le cloisonnement traditionnel et les compartiments sont autorisés. au moins CF° 1 heure ;
ªª chaque compartiment doit disposer d’au moins une issue débouchant directement
sur l’extérieur ou sur un dégagement protégé ;
8.51. Cloisonnement traditionnel
ªª le dispositif de communication permettant le passage d’un compartiment à un
Les parois verticales doivent être au moins : autre doit être :
ªª CF° 1 heure entre les locaux et les dégagements ; ● soit une porte en va-et-vient PF° 1 heure ;
ªª PF° ½ heure entre les locaux sans risques particuliers (sauf pour certains locaux
● soit un sas avec des portes en va-et-vient, PF° ½ heure.
de surface réduite non-réservés au sommeil) ;
ªª PF° ½ heure pour les portes et les éléments verriers des baies. Les compartiments aménagés dans les bâtiments relevant du code du travail peuvent
se présenter sous la forme de plateaux paysagers, d’open-spaces, etc.
BSP 300.18
L a p ré ven t i on
81
en op ér a t i on
8.6 Parcs de stationnement
superficie.
Un compartiment parc de stationnement est un volume dont la résistance au feu
des parois de recoupement est renforcée (y compris les dispositifs d’obturation des
éventuelles ouvertures).
Les baies de passage de véhicules aménagées dans ces murs sont munies d’un
dispositif d'obturation pare-flammes de degré ½ heure à fermeture automatique et
doublé d'une commande manuelle.
BSP 300.18
82 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
8.62. Parcs de stationnement ERP
Chaque niveau qui n’est pas largement ouvert sur l’extérieur (largement ventilé)
doit être recoupé en compartiments dont la superficie est inférieure à 3 000 m².
Cette valeur peut être portée à :
DISTRIBUTION INTÉRIEURE 8
ªª la surface du niveau, sans dépasser 3 600 m² ;
ªª 6 000 m² si le compartiment est équipé d’un système d’extinction automatique
du type sprinkleur.
Le compartimentage est réalisé par des parois coupe-feu de degré 1 heure.
Lorsque le parc comporte des demi-niveaux, un dispositif de recoupement est
requis tous les 2 demi-niveaux.
Les ouvertures éventuelles dans ces murs sont munies de dispositifs d'obturation
pare-flammes de degré 1 heure :
ªª à fermeture automatique et doublés d'une commande manuelle pour les baies
de passages de véhicules ;
ªª équipés de ferme-porte pour les portes piétons.
BSP 300.18
L a p ré ven t i on
83
en op ér a t i on
DISTRIBUTION INTÉRIEURE 8
BSP 300.18
84 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
9
EVACUATION
9.1 Généralités..............................................................................87
9.2 Bâtiments d'habitation.............................................................90
9.3 Établissements recevant du public (ERP)...............................92
9.4 Immeubles de grande hauteur (IGH)......................................94
9.5 Code du travail........................................................................96
9.6 Parcs de stationnement..........................................................97
9.7 Tunnels routiers.......................................................................99
9.8 Tunnels des systèmes de transport public guidés.................100
BSP 300.18
L a p ré ven t i on
en op ér a t i on
85
BSP 300.18
86 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
9.1 GÉNÉRALITÉS
9
L’évacuation lorsqu’elle est rendue nécessaire, consiste en un mouvement 9.11. Principes d’évacuation
rapide et immédiat de personnes, afin de les soustraire des effets directs et
indirects d’un sinistre. ªª Pour les bâtiments à usage d’habitation
ÉVACUATION
L’évacuation des occupants n’est pas organisée a priori. Toutefois, si celle-ci
Diverses mesures peuvent être imposées préventivement afin d’assurer
est rendue nécessaire, les sapeurs-pompiers devront s’adapter aux dispositions
l’évacuation des occupants, notamment en cas d’incendie : constructives existantes.
ªª installation de moyens ou équipements d’alarme Aucun système d’alarme commandant l’évacuation n’est prévu (sauf dans
(voir Thème : Moyens de secours – Titre : Système d’alarme) ; les logements-foyers).
ªª gestion du déverrouillage des issues de secours
(voir Thème : Moyens de secours – Titre : Système de Sécurité Incendie) ; ªª Pour les ERP
ªª dimensionnement des dégagements en nombre et en qualité suffisants ; L’évacuation est la règle pour les personnes pouvant se déplacer jusqu’à
ªª installation d’un éclairage de sécurité et un balisage des cheminements l’extérieur de l’établissement (évacuation immédiate). Des principes fondamen-
d’évacuation taux de conception et d’exploitation sont par ailleurs retenus pour tenir compte
(voir Thème : Installations techniques – Titres : Electricité et Eclairage) ; de l’incapacité d’une partie du public à évacuer ou à être évacuée rapidement
(évacuation différée).
ªª désenfumage des circulations ;
Un système d’alarme commandant l’évacuation est toujours prévu.
ªª création de zones de mise à l’abri ;
ªª affichage des consignes d’évacuation. ªª Pour les IGH
En fonction de la gravité du sinistre :
● les occupants du compartiment sinistré rejoignent un compartiment
où ils seront à l’abri et/ou l’extérieur de l’immeuble ;
● l’évacuation générale de l’ensemble de l’immeuble peut être envisagée.
Un système d’alarme commandant l’évacuation par compartiment est toujours
prévu.
BSP 300.18
88 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
Un escalier encloisonné en superstructure est généralement désenfumé ou mis 9.13. Zones de mise à l'abri
à l’abri des fumées et des gaz chauds par surpression.
L’évacuation des personnes en situation de handicap (PSH) lorsqu’elle est
possible, est conduite selon les mêmes règles que pour les autres occupants. Cette
évacuation, en fonction du handicap, peut être réalisée de manière autonome ou
ÉVACUATION 9
aidée et accompagnée (par une ou des tierces personnes : personnel des Services
de Sécurité Incendie et d’Assistance à Personnes, personnel formé, enseignants,
collègues de travail, etc.).
Toutefois, pour tenir compte de l’incapacité d’une partie des occupants à évacuer
ou à être évacuée rapidement, une mise à l’abri suivie d’une évacuation différée
peut être organisée.
Niveau
d'évacuation
Les zones de mise à l’abri doivent être
recherchées par les sapeurs-pompiers
dans le cadre de la Marche Générale
des Opérations et plus particulièrement Exemples de signalétiques rencontrées
Sous-sol
au cours des reconnaissances.
BSP 300.18
L a p ré ven t i on
89
en op ér a t i on
9.2 BÂTIMENTS D'HABITATION
Les bâtiments d’habitation sont construits afin de permettre aux occupants, en cas d'incendie, soit de quitter l'immeuble sans secours extérieur, soit de recevoir un tel
secours : l’évacuation générale n’est donc pas la règle absolue.
Aucun système d’alarme commandant l’évacuation n’est imposé dans les parties communes des bâtiments d’habitation (sauf cas particulier des logements-foyers).
L’analyse de nombreux incendies dans ces bâtiments montre que le principe de sauvegarde des occupants le plus efficace se décline en deux alternatives :
ªª le feu est chez l’occupant ou celui-ci est directement menacé :
● évacuer le logement en prenant soin de fermer la porte derrière soi ;
● alerter les secours.
ªª le feu n’est pas chez l’occupant mais il perçoit les signes d’un incendie dans le bâtiment :
● se confiner chez soi ;
● calfeutrer la porte d’entrée ;
● alerter les secours ;
● manifester sa présence aux sapeurs-pompiers.
Les victimes se comptent souvent parmi les personnes qui tentent de quitter leur logement, lorsque ce dernier n’est pas directement menacé par l’incendie.
BSP 300.18
90 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
Lorsqu’elle est prévue, la protection des circulations et en particulier des escaliers
permet de sécuriser considérablement le cheminement d’évacuation des occupants
en cas d’incendie. La protection de ces dégagements est fonction de la date de
construction du bâtiment, de sa hauteur et de son classement.
ÉVACUATION 9
Dans tous les cas : La hauteur des bâtiments de 4e famille (28 m ˂ plancher bas
logement + haut ≤ 50 m) impose l’existence d’un escalier encloisonné au moins.
Dans les pays où l'installation de détecteurs de fumées a été rendue obligatoire, une
diminution de moitié du nombre de décès a été constatée. En effet, un tiers seulement
des incendies surviennent la nuit, mais ils sont à l'origine de 70% des décès.
BSP 300.18
L a p ré ven t i on
91
en op ér a t i on
9.3 ÉTABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC
9.31. Principe général Pour rejoindre un escalier ou une sortie, la distance maximale à parcourir par les
ÉVACUATION 9
BSP 300.18
92 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
9.34. Escaliers
La protection des cages d’escaliers est la règle pour les établissements du 1er groupe et est obligatoire pour les établissements du 2e groupe, lorsque ceux-ci occupent la
totalité du bâtiment et que la hauteur du plancher bas du niveau le plus haut accessible au public est à plus de 8 m du sol.
ÉVACUATION 9
La réglementation autorise cependant l’absence de protection dans certains cas particuliers.
Le concept de transfert horizontal doit être connu du Dans la mesure du possible, la zone protégée doit
personnel de ces établissements et entrepris avant être préservée par les intervenants. L’engagement des
l’arrivée des sapeurs-pompiers. L'évacuation verticale secours et la mise en œuvre des moyens d’extinction
des personnes invalides ne doit être envisagée qu'en doit se faire prioritairement par les accès de la zone
cas d'extrême nécessité par les services de secours. sinistrée afin de maintenir en sécurité la zone protégée.
BSP 300.18
L a p ré ven t i on
93
en op ér a t i on
9.4 IMMEUBLES DE GRANDE HAUTEUR
Un IGH est conçu pour assurer la mise en sécurité des occupants des compartiments Chaque escalier desservant les étages ou les sous-sols dispose d’une sortie directe
sinistrés et permettre la poursuite de la vie normale dans le reste de l’immeuble. vers l’extérieur ou vers un hall s’ouvrant largement sur l’extérieur. Les escaliers
desservant les étages doivent être dissociés de ceux desservant les sous-sols.
La détection automatique d’un incendie déclenche immédiatement le scénario de
mise en sécurité du SSI, dont :
ªª l’alarme restreinte au poste de sécurité ; Des dispositifs d’intercommunication (sas), mis en surpression et dont les portes
ªª l’alarme générale dans le compartiment concerné ; sont équipées de ferme-portes existent généralement entre :
ªª le non-stop des ascenseurs dans le compartiment sinistré. ªª circulations horizontales et cages d’escaliers ;
ªª un parc de stationnement et un dégagement encloisonné.
BSP 300.18
94 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
ÉVACUATION 9
La nouvelle réglementation IGH ne prévoit plus
de diffuseurs sonores dans les logements.
BSP 300.18
Dépliant d’information distribué aux occupants des IGH de classe A L a p ré ven t i on
95
en op ér a t i on
9.5 CODE DU TRAVAIL
9.51. Principe général ªª les mesures spécifiques liées à la présence de personnes en situation de handicap,
et notamment le nombre et la localisation des zones de mise à l’abri.
ÉVACUATION 9
9.52. Dégagements
Répartis de manière à permettre l’évacuation rapide de tous les occupants ou leur
mise à l’abri, les dégagements sont :
ªª toujours libres (aucun objet, marchandise ou matériel ne doit faire obstacle à la
circulation des personnes ou réduire la largeur des dégagements prévus) ;
ªª disposés de manière à éviter les culs-de-sac.
Le nombre et la largeur des dégagements sont calculés en fonction du nombre de
personnes appelé à les utiliser.
Tous les escaliers se prolongent jusqu’au niveau d’évacuation sur l’extérieur. Ceux
desservant les sous-sols sont dissociés de ceux desservant les étages au niveau
d’évacuation.
Le personnel désigné doit diriger les travailleurs aux points de regroupement
Les portes susceptibles d’être utilisées pour l’évacuation de plus de 50 personnes
prédéfinis, procéder à leur recensement et être en mesure de renseigner les sapeurs-
s’ouvrent dans le sens de la sortie.
pompiers sur leur évacuation effective.
A chaque niveau, la distance à parcourir par les usagers pour atteindre un escalier ªª Éclairage
ou une issue ne dépasse pas :
ÉVACUATION 9
L’éclairage de sécurité (limité à la fonction évacuation - voir Thème : Installations
ªª 40 m s'ils se situent entre deux escaliers ou sorties opposés ; techniques – Titre : Eclairage), doit :
ªª 25 m dans les autres cas. ● être situé en parties haute et basse ;
● permettre de repérer les issues en toutes circonstances ;
9.61. Parcs de stationnement habitation ● pouvoir fonctionner pendant une heure.
ªª Circulations
Les escaliers doivent :
● avoir une largeur minimale de 0,80 mètre ;
● être réalisés en matériaux incombustibles ;
● comporter des cloisons résistantes au feu les séparant du reste du parc ;
● être protégés à chaque niveau lorsqu'ils aboutissent dans les circulations
du bâtiment (sas ou porte PF° ½ heure, équipée d'un ferme-porte et s'ouvrant
dans le sens de la sortie en venant du parc).
● la distance maximale à parcourir pour sortir à pied d’un tel tunnel ou pour ªª la diffusion d’un message préenregistré lorsque le parc dispose d’un équipement
rejoindre une issue ou un niveau du parc est de 40 m ; de sonorisation.
Lorsque des ascenseurs accessibles aux personnes Dans un parc de stationnement utilisant un ou des
à mobilité réduite sont imposés, ils doivent également ascenseurs de charge pour déplacer les véhicules, au
être utilisables en cas d’incendie pour l’évacuation de moins un escalier dessert l’ensemble des niveaux pour
ces personnes. permettre l’intervention des services de secours.
BSP 300.18
98 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
9.7 TUNNELS ROUTIERS
Les principes de sécurité étant axés sur l’auto-évacuation, les aménagements pour ªª Signalisation
l'évacuation et la protection des usagers constituent un élément de sécurité essentiel.
ÉVACUATION 9
Une signalisation permanente est mise en place pour indiquer aux usagers les
aménagements destinés à leur auto-évacuation et à leur sécurité.
Parmi les tunnels de plus de 300 m, les plus récents comportent des issues de
Des panneaux routiers sont généralement utilisés pour désigner les installations de
secours qui permettent aux usagers de quitter le tunnel sans leur véhicule et d’atteindre
sécurité :
un lieu sûr en cas d’accident ou d’incendie. Elles permettent également aux services
d’intervention d’accéder au tunnel à pieds.
● garages et emplacements d’arrêt d’urgence.
Les issues de secours peuvent être constituées par :
ªª des issues directes du tunnel vers l’extérieur ; ● indications du cheminement d’évacuation : les deux
ªª des rameaux de communication entre les tubes d’un tunnel ; issues de secours les plus proches sont indiquées
par des panneaux disposés sur les parois du tunnel,
ªª des issues vers une galerie de sécurité ;
à des distances qui ne sont pas supérieures à 25 m,
ªª des abris avec une voie d’évacuation séparée du tube du tunnel. à une hauteur de 1 m à 1,5 m au-dessus du niveau
du cheminement d’évacuation, avec indication des
distances jusqu’aux issues.
Les postes d'appel d'urgence sont placés dans les aménagements des différents
types d’issues de secours et dans les niches de sécurité.
Des issues de secours sont systématiquement prévues dans les ouvrages conçus
depuis l’année 2000 ainsi que dans tous les ouvrages existants réaménagés ou ayant
fait l’objet d’une procédure d’amélioration du niveau de sécurité. Les accès à ces issues
sont disposés tous les 200 m environ. Auto-évacuation des usagers.
BSP 300.18
L a p ré ven t i on
99
en op ér a t i on
9.8 TUNNELS DES SYSTÈMES DE TRANSPORT PUBLIC GUIDÉS
A la différence des tunnels routiers, la réglementation applicable aux tunnels existants 9.82. Eclairage
ÉVACUATION 9
des systèmes de transport public guidés ne prévoit pas d’issues pour l’évacuation
Un éclairage de sécurité permet l’évacuation sûre et facile des personnes et contribue
des passagers mais uniquement des dispositifs d’accès des secours (voir Thème :
aux opérations de secours.
Accessibilité - Titre : Tunnels des systèmes de transport public guidés – 2.).
Certaines dispositions sont toutefois prises afin de permettre le cheminement
d’évacuation des personnes à l’intérieur des tunnels.
Ce principe est en cours d’évolution suite à la parution de directives européennes.
Dans le cadre des projets futurs (réseau du Grand Paris) il est prévu de concevoir et
de dimensionner les dispositifs d’accès des secours afin de permettre leur utilisation
pour l’évacuation du public.
BSP 300.18
100 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
10
LOCAUX Á
RISQUES
10.1 Généralités.............................................................................103
10.2 Bâtiments d'habitation............................................................103
10.3 Établissements recevant du public (ERP)..............................105
10.4 Immeubles de grande hauteur (IGH).....................................106
10.5 Code du travail.......................................................................106
10.6 Parcs de stationnement.........................................................107
10.7 Tunnels des systèmes de transport public guidés.................108
BSP 300.18
L a p ré ven t i on
en op ér a t i on
101
BSP 300.18
102 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
10
10.1 GÉNÉRALITÉS 10.2 BÂTIMENTS D'HABITATION
Dans les constructions, certains locaux peuvent présenter des risques accrus Bien que la notion de locaux à risques ne figure pas dans la réglementation
d’éclosion, de développement et de propagation d’un incendie, notamment dus : habitation, certains volumes présentant des risques particuliers d’éclosion et/
ªª à la présence d’installations techniques (voir Thème : Installations techniques) ; ou de propagation d’un incendie, doivent répondre à des exigences d’isolement
LOCAUX À RISQUES
particulières.
ªª au potentiel calorifique ;
ªª au stockage ou à l’utilisation de matières inflammables ou explosives.
Exemples :
Afin de limiter les risques et d’assurer la sécurité des occupants, ces locaux ªª celliers et caves ;
dénommés ou considérés comme locaux à risques peuvent faire l’objet de mesures ªª locaux vide-ordures ;
spécifiques :
ªª locaux de remisage ;
ªª implantation judicieuse (distance d’éloignement, terrasse haute, etc.) ;
ªª chaufferies (voir Thème : Installations techniques – Titre : Chaufferies) ;
ªª augmentation de la résistance au feu des parois (murs, planchers hauts
et bas) ; ªª machineries d’ascenseurs (voir Thème : Installations techniques – Titre :
Ascenseurs) ;
ªª dispositifs d’accès renforcés (résistance au feu des portes, création de sas)
munis de ferme-portes ; ªª etc.
BSP 300.18
L a p ré ven t i on
103
en op ér a t i on
10.22. Locaux vide-ordures
Les locaux vide-ordures (VO) sont source de nombreux incendies dans les bâtiments ªª les locaux destinés à entreposer les ordures
d’habitation. Il convient de distinguer : Communément appelés locaux poubelles : les parois de ces locaux ainsi que leurs
10
ªª les locaux réceptacles de conduits vide- dispositifs d’accès doivent présenter un degré minimal de résistance au feu.
ordures
LOCAUX À RISQUES
Le risque de propagation des fumées, des gaz chauds et du feu vers les différents
10.23. Locaux de remisage
niveaux desservis est considérablement accru par l’existence de ces conduits
Certains locaux de remisage, fréquemment situés au rez-de-chaussée et parfois en
(voir Thème : Installations techniques – Titre : Conduits et gaines). pied de cages d’escaliers, peuvent présenter un risque important d’incendie. C’est
notamment le cas des locaux vélos, poussettes, encombrants, etc.
Ces conduits débouchent dans des locaux réceptacles généralement situés en rez-de-
chaussée ou en sous-sol. Dans les habitations des 3e et 4e familles, des exigences Le risque de propagation est accru lorsque la cage d’escalier sur laquelle ils
d’isolement de ces locaux sont imposées : débouchent n’est pas encloisonnée.
● lorsque le local est situé en dehors d’un parc de stationnement habitation Les portes de ces locaux doivent présenter un coupe-feu de degré ½ heure, être
ses parois doivent être CF° 1 heure et la porte, équipée d'un ferme-porte, équipées d’un ferme-porte et s’ouvrir dans le sens de la sortie.
doit être CF° ½ heure. Ces exigences ne visent pas les portes situées en
façade du bâtiment ;
● lorsque le local est situé dans un parc de stationnement habitation ses
parois doivent être CF° 2 heures et la porte, équipée d'un ferme-porte, doit
être CF° 1 heure.
Pour des raisons sanitaires, ces dispositifs d’évacuation des déchets ne sont plus
installés dans les bâtiments d’habitation les plus récents et sont rarement utilisés
dans les bâtiments anciens (trappes condamnées mais conduits toujours présents).
BSP 300.18
104 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
10.3 ÉTABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC
Dans les ERP, les locaux sont classés en locaux à risques particuliers et locaux à Exemples : réserves, postes de transformation, armoires électriques haute tension,
LOCAUX À RISQUES 10
risques courants. locaux réceptacles vide-ordures, locaux de stockage des emballages, locaux d’archives,
ªª Les locaux à risques particuliers, doivent être signalés sur les plans, éventuellement lingeries, chaufferies, etc.
sur les portes d’accès et isolés des locaux et dégagements accessibles au public
ªª Les locaux à risques courants qui comprennent tous les autres locaux des ERP,
ne sont soumis à aucune disposition particulière d’isolement.
BSP 300.18
L a p ré ven t i on
105
en op ér a t i on
10.4 IMMEUBLES DE GRANDE HAUTEUR 10.5 CODE DU TRAVAIL
10
Dans un IGH, il est interdit d’entreposer ou de manipuler des substances explosives, Dans les bâtiments ou enceintes qui accueillent des travailleurs dans le cadre de leur
comburantes ou extrêmement inflammables. activité professionnelle, sont considérés comme locaux à risques particuliers, les locaux :
ªª présentant des risques d’incendie associés à un potentiel calorifique important ;
LOCAUX À RISQUES
Les IGH ne peuvent pas contenir des ICPE. Les groupes électrogènes, installations de ªª dans lesquels sont entreposées ou manipulées des substances explosives,
production de chaud et de froid, onduleurs et transformateurs sont toutefois autorisés comburantes ou facilement inflammables.
pour l’exploitation, s’ils sont isolés du reste de la construction par des parois coupe-feu Exemples : locaux d’archives et réserves, locaux réceptacles des vide-ordures,
de degré 2 heures et des portes coupe-feu de degré 1 heure (leur positionnement contenant des groupes électrogènes, machineries d’ascenseur, postes de transformation
peut aussi être imposé). électrique, cellules à haute tension, dépôts contenant plus de 150 litres de liquides
Afin d’éviter qu’un feu ne prenne une ampleur trop importante, le potentiel calorifique inflammables, certains locaux de stockage de butane et de propane commerciaux, etc.
des locaux et des compartiments est limité. Un potentiel calorifique supérieur peut Ces locaux doivent être isolés des autres
toutefois être autorisé pour des raisons d’exploitation, ces volumes sont alors assimilés locaux et dégagements par des murs et des
à des locaux à risques : planchers coupe-feu de degré 1 heure au
ªª lorsqu’un compartiment est considéré comme à risques, il doit être protégé par moins. Les portes de ces locaux doivent être
une installation fixe d’extinction automatique ; coupe-feu de degré ½ heure au moins, être
ªª lorsqu’un local est considéré comme à risques, il doit notamment répondre aux munies de ferme-portes et s’ouvrir dans le
exigences suivantes : sens de la sortie.
Les ICPE, qui présentent par nature des risques d’incendie, d’explosion et des risques
technologiques particuliers, sont spécifiquement protégées au regard de l’activité ou
des matières qu’elles exploitent.
BSP 300.18
106 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
10.6 PARCS DE STATIONNEMENT
LOCAUX À RISQUES 10
Des locaux réceptacles d’ordures peuvent être situés dans les parcs de stationnement
des habitations des 3e et 4e familles (voir Thème : Locaux à risques - Titre : Habitation).
Exemples : ateliers d’entretien et de maintenance du parc, locaux techniques : local de ªª du potentiel calorifique ;
service électrique, local abritant le groupe électrogène, local sprinkleur, local ventilation, ªª du stockage de liquides inflammables.
machinerie d’ascenseur, etc.
Les locaux techniques non liés à l’exploitation du parc de stationnement sont isolés 10.63. Autres parcs de stationnement
du parc par des parois, des portes ou des dispositifs de communication coupe-feu de
degré 1 heure au moins (les portes s’ouvrent vers le parc et sont munies de ferme-porte). L’implantation de locaux à risques dans les parcs de stationnement intégrés aux IGH
est autorisée dans des conditions similaires aux ERP.
Exemples : chaufferies, locaux poubelles, locaux groupe électrogène non lié à l’activité
du parc, etc. Les locaux techniques non liés à l’exploitation de ces parcs ne doivent pas communiquer
avec l’intérieur du parc.
Des activités annexes au remisage des véhicules, liées à l’automobile, peuvent être
autorisées dans les parcs de stationnement ERP : L’implantation de locaux à risques dans les parcs de stationnement des bâtiments
relevant du code du travail est autorisée dans les mêmes conditions que pour les ERP.
ªª aires de lavage de véhicules ;
ªª montage de petits équipements et accessoires automobiles (pare-brise, attelage,
etc.) ;
ªª location de véhicules, location et stationnement de cycles ; Dans les parcs de stationnement les plus anciens,
ªª charge de véhicules électriques ; les exigences d’isolement et de protection des locaux
à risques peuvent ne pas être respectées.
ªª aires de livraisons ;
ªª stations-service de distribution de carburants (type M uniquement).
BSP 300.18
L a p ré ven t i on
107
en op ér a t i on
10.7 Tunnels des systèmes de transport public guidés
10
Dans les tunnels des systèmes de transport public guidés, certains locaux techniques
sont considérés comme à risques.
Il peut s’agir de :
LOCAUX À RISQUES
ªª stations de ventilation ;
ªª locaux électriques ;
ªª locaux de télécommunications ou de signalisations ;
ªª etc.
S’ils sont contigus à un tunnel, les parois ou dalles mitoyennes de ces locaux doivent
présenter un coupe-feu de degré 2 heures.
S’ils communiquent directement avec le tunnel, la porte de communication doit
présenter un coupe-feu de degré 1 heure.
Dans le cas de locaux présentant des risques plus importants (groupe électrogène par
exemple), l’installation d’un sas assurant un coupe-feu de degré 2 heures est requise.
Local électrique « Traction » RATP
BSP 300.18
108 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
11
INSTALLATIONS
TECHNIQUES
11.1 Généralités.............................................................................111
11.2 Électricité................................................................................111
11.3 Éclairage................................................................................116
11.4 Gaz de ville............................................................................117
11.5 Chauffage...............................................................................119
11.6 Ventilation...............................................................................123
11.7 Ascenseurs............................................................................124
11.8 Gaines et conduits.................................................................126
BSP 300.18
L a p ré ven t i on
en op ér a t i on
109
BSP 300.18
110 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
11
11.1 GÉNÉRALITÉS
Les installations décrites comprennent des aménagements et des équipements Certaines de ces installations sont aménagées dans des locaux à risques faisant
techniques, implantés dans les constructions pour répondre à des besoins spéci- l’objet de mesures de protection spécifiques (voir Thème : Locaux à risques).
fiques de fonctionnement, de confort ou de sécurité. Il s’agit d’installations :
Pour ce qui concerne les installations elles-mêmes, des dispositions sont
INSTALLATIONS
TECHNIQUES
ªª électriques ; prises afin d’éviter les risques d’éclosion, de développement et de propagation
ªª d’éclairage ; de l’incendie ainsi que les risques d’explosion liés à leur fonctionnement.
ªª de gaz ; Ces installations et dispositifs techniques doivent présenter des garanties de
ªª de chauffage ; sécurité et de bon fonctionnement. Ils doivent être entretenus et vérifiés.
ªª d’ascenseur ;
ªª etc.
11.2 Électricité
Les bâtiments, établissements et immeubles sont alimentés en énergie électrique source délivrant l'énergie électrique permettant de poursuivre tout ou partie de l’activité
afin de permettre leur exploitation normale et le maintien sous-tension des dans le bâtiment, en cas de défaillance de la source normale. Elle est généralement
installations liées à la sécurité en cas d’incident. constituée par des groupes électrogènes et reprend au minimum les installations de
Ces installations électriques peuvent présenter des risques : sécurité. Elle n’est pas obligatoire dans toutes les typologies de constructions.
ªª de court-circuit ; ● source de sécurité :
ªª d’éclosion, de développement et de propagation d’un incendie ;
source prévue pour maintenir le fonctionnement des installations de sécurité en
ªª d’électrisation ou d’électrocution pour les occupants et les intervenants. cas de défaillance de la source normale et de l’éventuelle source de remplacement.
Elle peut être constituée par des groupes électrogènes et/ou des batteries
d’accumulateurs et/ou par une dérivation issue du tableau électrique principal.
Dans les ERP des 1re et 2e catégories, la présence physique d’une personne
Elle n’est pas obligatoire dans toutes les typologies de constructions.
qualifiée est requise pendant la présence du public pour assurer l’exploitation
et l’entretien quotidien des installations électriques.
ªª Terminologie :
● source normale :
source constituée généralement par un raccordement au réseau électrique de
distribution haute ou basse tension.
BSP 300.18
L a p ré ven t i on
111
en op ér a t i on
● Installations de sécurité : 11.22. Tableaux électriques et organes de coupure
a. Tableaux électriques
installations mises ou maintenues en service pour assurer l'évacuation du public et
Les tableaux électriques d’une installation basse tension regroupent :
11
- l'éclairage de sécurité ; ªª les systèmes de protection des circuits (fusibles, disjoncteurs automatiques) ;
ªª les systèmes de protection des personnes (disjoncteurs différentiels).
- le Système de Sécurité Incendie (SSI) ;
- les moteurs de désenfumage ;
Différentes formes de tableaux électriques existent :
- certains ascenseurs ; ªª des coffrets (fréquemment rencontrés dans les logements en habitation) ;
- les secours en eau (surpresseurs, pompes de réalimentation, etc.) ; ªª des armoires (qui peuvent être regroupés dans un local) ;
- les pompes d'exhaure (pompes de relevage) ; ªª des Tableaux Généraux Basse Tension (sur les installations électriques impor-
tantes, les TGBT relient le réseau de distribution et le réseau privé du client).
- les moyens de communication destinés à donner l'alerte interne et externe ;
La mise hors tension des installations électriques desservies par le réseau basse-
- etc.
tension peut généralement être effectuée directement sur ces tableaux, au moyen
d’organes de coupure qui doivent être repérés et d’accès facile pour les secours.
● Locaux de service électrique :
locaux renfermant des matériels électriques et dont l'accès est réservé aux personnes
qualifiées, chargées de l'entretien et de la surveillance des matériels.
Ces locaux doivent :
- être identifiés ;
- être faciles à atteindre par les services
de secours ;
- être dotés de moyens d’extinction
adaptés aux risques électriques ;
INSTALLATIONS TECHNIQUES 11
de coupure d'urgence, permettant aux services de secours
d'effectuer la coupure en charge, directe ou à distance, en une l’extérieur qui sont isolés par des planchers, des parois et des portes dont le degré de
seule manœuvre. résistance au feu est proportionnelle au risque.
Le ré-enclenchement du dispositif de coupure d’urgence ne doit pas permettre la 11.24. Groupes électrogènes
réalimentation du circuit. Un groupe électrogène est un dispositif autonome capable de produire de l’électricité.
Ce dispositif peut être utilisé comme source de remplacement et/ou de sécurité.
11.23. Transformateurs La plupart des groupes électrogènes sont constitués d’un moteur thermique alimenté
par un combustible liquide ou gazeux.
Un transformateur est un appareil qui permet de modifier la tension, l’intensité ou la
forme d’un courant électrique.
Les risques que peut présenter un groupe électrogène sont essentiellement liés :
Les deux principaux types de transformateurs existants sont : ªª au combustible utilisé (fuite, incendie, explosion, etc.) ;
ªª de type sec, moulés dans un isolant à base de résine époxy et refroidis par l'air ªª au fonctionnement d’un moteur thermique (surchauffe, intoxication oxycarbonée,
environnant ; etc.) ;
ªª de type immergé, isolés dans un fluide diélectrique liquide, qui sont susceptibles ªª à l’énergie électrique produite (surtension, électrisation, électrocution, incendie,
d’émettre des vapeurs inflammables ou toxiques. Certains anciens transformateurs etc.).
de ce type contiennent du polychlorobiphényle (PCB), parfois dénommé « pyralène ».
Les gaz de combustion doivent être évacués directement sur l'extérieur par des
ªª distribuée dans le réseau ERDF ;
conduits réalisés en matériaux incombustibles, étanches et placés dans une gaine
résistante au feu. ªª consommée localement.
INSTALLATIONS TECHNIQUES
Lorsque le combustible est liquide, l’aménagement du local et l’alimentation en Certaines installations combinent ces deux solutions.
combustible doivent respecter les dispositions suivantes :
ªª sol imperméable formant une cuvette étanche ; a. Localisation
Ces installations peuvent être rencontrées sur tout type de construction, sous la
ªª si le local est en sous-sol, il doit être desservi par un conduit débouchant à l’extérieur
forme de :
et permettant la mise en manœuvre du matériel de ventilation de sapeurs-pompiers.
Son orifice extérieur doit avoir au moins 40 cm de côté ou de diamètre, ou être ªª structures aménagées sur une toiture ou une toiture-terrasse ;
muni d’un demi-raccord de ventilation incendie DN 300 dénommé raccord ZAG.
ªª panneaux intégrés à la toiture formant la couverture ;
Cet orifice doit être fermé à l’aide d’un dispositif démontable sans outillage ;
ªª panneaux intégrés ou aménagés sur une façade ;
ªª un dispositif de coupure rapide de l'alimentation en combustible doit être placé ªª installations spécifiques (fenêtres, garde-corps, volets-roulants, etc.).
à l'extérieur du local (vanne police) ;
ªª un dépôt de 100 litres de sable, une pelle et des extincteurs portatifs adaptés au
risque doivent être positionnés à proximité de la porte d'accès.
BSP 300.18
114 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
b. Signalétique c. Onduleurs
Ces installations sont repérées au moyen : Les parois du local technique onduleur, lorsqu’il existe, doivent présenter un coupe-feu
ªª d’un pictogramme d’avertissement du danger électrique de degré 30 min au minimum avec un maximum d’une heure.
INSTALLATIONS TECHNIQUES 11
d’origine photovoltaïque ; Les emplacements du ou des locaux techniques onduleurs doivent être signalés sur
les plans des bâtiments.
BSP 300.18
L a p ré ven t i on
115
en op ér a t i on
11.3 ÉCLAIRAGE
11.31. Généralités
11
L’éclairage permet l’exploitation des établissements, immeubles et bâtiments dans L’éclairage de sécurité assure 2 fonctions :
le cadre de leur fonctionnement normal. Il doit aussi permettre en cas de sinistre :
INSTALLATIONS TECHNIQUES
ªª l’évacuation rapide et sûre des occupants ; ªª l’éclairage d’évacuation qui permet à tout occupant
ªª d'effectuer les manœuvres intéressant la sécurité. de rejoindre l’extérieur du bâtiment en suivant des
indications de balisage éclairées ; d'effectuer les
On peut distinguer : manœuvres intéressant la sécurité.
ªª l’éclairage normal : éclairage alimenté par la source normale ;
ªª l’éclairage de sécurité : éclairage alimenté par une source de sécurité en cas
de disparition de la source normale ;
ªª l’éclairage d’ambiance (ou d’anti-panique) : lorsqu’il
ªª l’éclairage de remplacement : tout ou partie de l’éclairage normal alimenté par la est prévu, assure un éclairement minimum pour
(éventuellement) source de remplacement. permettre aux occupants de se repérer dans le local.
BSP 300.18
116 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
11.4 GAZ DE VILLE
Les installations et équipements de distribution du gaz de ville (y compris les organes Toute conduite pénétrant dans un bâtiment ou alimentant par l’extérieur des appareils
INSTALLATIONS TECHNIQUES 11
de barrage situés en amont des postes de détentes moyenne pression/basse pression) situés en terrasse, doit posséder un organe de coupure qui doit être facilement
sont décrits dans le BSP 350 - Les Fluides. manœuvrable à partir d’un endroit accessible en permanence et signalé.
Barrage sous trottoir 1 11.42. Organes de barrage situés à l’intérieur des bâtiments
D’une manière générale les conduites de gaz situées en aval des postes de détente
moyenne pression (abonnés), sont identifiables grâce à leur couleur jaune.
Elles peuvent être en cuivre, en acier soudé (parfois vissé) ou en plomb sur les
installations les plus anciennes.
La pression maximale effective de distribution du gaz à l'intérieur d'une construction
ne doit pas excéder 4 bars.
L’emplacement des organes de barrage est généralement indiqué sur les plans
d’intervention affichés dans les bâtiments, établissements et immeubles.
Barrages en façade 2
BSP 300.18
L a p ré ven t i on
117
en op ér a t i on
a. Particularités pour les bâtiments d’habitation
Outre les organes de coupure générale situés sous trottoir ou en façade, (voir
ªª Les robinets situés à l’intérieur des logements 5 :
photos 1 et 2 page précédente), les bâtiments d’habitation peuvent comporter 5.a
11
5.b
ªª sur conduites fixes à proximité immédiate des
appareils d’utilisation individuels : chauffe-eau,
ªª le barrage de pied de colonne, généralement situé gazinières, etc.
5.b
au rez-de-chaussée, en pied de cage d’escalier, qui
permet d’isoler la colonne montante 3 ;
4 Dans le cas où il n'existe qu'un seul appareil d'utilisation dans le local, le robinet
de commande de cet appareil peut tenir lieu d'organe de coupure du local.
Tout appareil desservi par une tuyauterie fixe doit être commandé par un organe
de coupure, accessible et placé à proximité immédiate de l'appareil. Cet organe de
coupure peut se présenter sous la forme :
ªª d’un robinet mural ;
ªª d’un déclencheur comportant un dispositif de coupure manuelle intégré (type
coup-de-poing ou vanne, par exemple) ;
ªª d’un détendeur-déclencheur de sécurité à dispositif de coupure manuelle intégré.
Barrages sur pallier
BSP 300.18
118 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
11.5 CHAUFFAGE
Les installations de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire, qu’elles soient 11.52. Installations à combustibes gazeux
INSTALLATIONS TECHNIQUES 11
individuelles ou collectives, peuvent présenter des risques d’éclosion, de développe-
ªª Les appareils de production de chaleur à combustible gazeux :
ment et de propagation d’un incendie.
Pour leur fonctionnement, ces installations peuvent utiliser différentes sources d’énergie : Ils servent à chauffer de l’eau ou un fluide caloporteur pour alimenter une installation
de chauffage.
ªª énergie électrique ;
ªª combustibles gazeux ; Ces installations sont dans la majorité des cas alimentées par du gaz de ville. Elles
peuvent par ailleurs permettre la production d’eau chaude sanitaire (avec ou sans
ªª combustibles liquides ;
ballon de réserve).
ªª combustibles solides ;
Les risques liés à ce type d’installations peuvent être :
ªª calories présentes dans l’air et dans la terre ;
ªª énergie solaire ; ● intoxication oxycarbonée ;
ªª une combinaison de plusieurs de ces sources. ● incendie ;
● explosion ;
11.51. Installations électriques
● fuite de gaz.
ªª Le chauffage électrique :
Il est réalisé au moyen de résistances qui chauffent lorsqu’elles sont parcourues Ces appareils, qui comprennent les chauffe-eau et les chaudières, doivent disposer
par un courant électrique. Il peut s’agir de radiateurs, d’aérothermes, de planchers d’un dispositif de barrage de l’alimentation en combustible.
chauffants, etc.
Les risques liés à ce type d’installations peuvent être : Certains sont raccordés à un conduit d’évacuation des fumées (pas systématique).
● court-circuit pouvant entrainer un début d’incendie ;
● électrisation ou électrocution.
Une résistance enfermée dans une cuve de plus ou moins grande capacité est
généralement employée : il s’agit d’installations couramment dénommées ballons
d’eau chaude.
Les risques liés à ce type d’installations peuvent être :
● court-circuit pouvant entraîner un début d’incendie ;
● électrisation ou électrocution ;
● explosion (exceptionnel).
BSP 300.18
L a p ré ven t i on
119
en op ér a t i on
En fonction de leur puissance, ils sont installés dans un local chaufferie qui doit Une installation de chauffage au gaz peut également être composée d’aérothermes,
répondre aux exigences suivantes : de tubes rayonnants ou de panneaux radiants dont l’installation est soumise à certaines
exigences.
● être isolé comme un local à risques ;
11
● disposer d’un extincteur portatif au moins, adapté aux risques, accompagné Ils servent à chauffer de l’eau ou un fluide caloporteur pour alimenter une installation de
d’un panneau précisant « Ne pas utiliser sur flamme gaz » ; chauffage. Ils utilisent principalement du fioul domestique. Ils peuvent parfois permettre
● disposer d’une commande de barrage de l’alimentation électrique. la production d’eau chaude sanitaire (avec ballon de réserve).
Les risques liés à ce type d’installations peuvent être :
● intoxication oxycarbonée ;
Barrage GAZ
● incendie ;
● explosion ;
● fuite de fioul.
BSP 300.18
120 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
Les dispositifs de commande des circuits électriques ainsi que le dispositif extérieur Ces appareils sont tous raccordés à un conduit d’évacuation des fumées.
d’arrêt de l’admission du combustible liquide doivent être placés dans un endroit
Ils sont installés dans un local chaufferie qui doit répondre aux exigences suivantes :
facilement accessible en toute circonstance et parfaitement signalés.
● être isolé comme un local à risques ;
INSTALLATIONS TECHNIQUES 11
Les chaufferies en sous-sol doivent être desservies par un conduit, débouchant à
l’extérieur et permettant la mise en manœuvre du matériel de ventilation des sapeurs- ● disposer d’une commande de barrage de l’alimentation électrique ;
pompiers. Son orifice extérieur doit avoir au moins 40 cm de côté ou de diamètre, ● disposer d’un dépôt de sable d’au moins 0,10 m3 avec une pelle, ainsi que de
ou être muni d’un demi-raccord de ventilation incendie DN 300 dénommé raccord 2 extincteurs portatifs minimum.
ZAG. Cet orifice doit être fermé à l’aide d’un dispositif démontable sans outillage et
Le dispositif de commande des circuits électriques doit être placé dans un endroit
signalé par une plaque portant la mention « Gaine pompiers chaufferie ».
facilement accessible en toute circonstance et parfaitement signalé.
Lorsqu’elle est dans un local, la réserve de combustible liquide doit être installée
en cuve et isolée comme un local à risques dont le sol étanche sert de cuvette de Les chaufferies en sous-sol doivent être desservies par un
rétention. conduit, débouchant à l’extérieur et permettant la mise en
manœuvre du matériel de ventilation des sapeurs-pompiers.
Si elle est implantée en sous-sol, elle peut être desservie dans les mêmes conditions Son orifice extérieur doit avoir au moins 40 cm de côté ou de
que la chaufferie par un conduit signalé par une plaque portant la mention « Gaine diamètre, ou être muni d’un demi-raccord de ventilation incendie
pompiers stockage ». DN 300 dénommé raccord ZAG. Cet orifice doit être fermé à
l’aide d’un dispositif démontable sans outillage et signalé par une plaque portant la
mention Gaine pompiers chaufferie.
Quand elles sont autorisées, les cheminées à éthanol ne doivent être utilisées qu’à
des fins de décoration.
Lorsqu’elle est dans un local, la réserve de combustible solide doit être isolée
11.54. Installations à combustible solide comme un local « à risques ».
BSP 300.18
122 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
11.6 VENTILATION
INSTALLATIONS TECHNIQUES 11
● Ventilation : action qui consiste à créer un renouvellement de l'air ambiant pour Dans les bâtiments d’habitation collectifs, les installations de ventilation (qu’elle soit
favoriser le confort et/ou l’hygiène des occupants. mécanique ou naturelle) doivent être réalisées de manière à limiter :
● Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC) : système de ventilation dont les bouches ªª la transmission des fumées et gaz de combustion d'un local en feu à un autre local ;
d’évacuation sont généralement installées dans des pièces d’eau pour limiter l’humidité ªª le refoulement de ces fumées et gaz par les bouches d'extraction.
due à la condensation.
Différentes solutions peuvent être choisies pour répondre à ces exigences, notamment :
ªª assurer un fonctionnement permanent du ventilateur (alimentation électrique
protégée ou assurée par un groupe électrogène de secours) ;
ªª munir chaque conduit de raccordement à un conduit collectif d'un clapet présentant
des caractéristiques minimales de résistance au feu.
Les systèmes de ventilation peuvent être associés à des fonctions de climatisation ªª soit par un déclencheur thermique taré à 70°C ;
et/ou de chauffage. ªª soit, dans certains cas, par le SSI s’il est de catégorie A ou B.
Les appareils indépendants qui traitent et diffusent l’air dans les seuls locaux où
ils sont installés, sans raccordement à un conduit, ne sont pas concernés (ventilo- Une commande d’arrêt d’urgence des ventilateurs, qui doit être clairement identifiée,
convecteurs, aérothermes, climatiseurs, etc.). est placée :
ªª au poste de sécurité, s’il existe ;
ªª à un emplacement directement et facilement accessible de l’extérieur du bâtiment
ou du hall d’accès à l’établissement.
BSP 300.18
L a p ré ven t i on
123
en op ér a t i on
11.64. Code du travail de gaz nocifs ou inflammables.
Les émissions sous forme de gaz, vapeurs, aérosols de particules solides ou liquides, La ventilation peut être réalisée par tirage naturel ou mécanique.
de substances insalubres, gênantes ou dangereuses pour la santé des travailleurs Les installations de ventilation et de désenfumage peuvent être communes.
11
doivent être supprimées. A défaut d’être captées au plus près de leur source d’émission,
au fur et à mesure de leur production, les polluants résiduels sont évacués par la
11.66. Tunnels routiers
ventilation générale du local.
INSTALLATIONS TECHNIQUES
La ventilation dans les tunnels routiers est abordée dans le thème Désenfumage.
11.65. Parcs de stationnement
Le système de ventilation dans les parcs de stationnement doit être conçu et réalisé Les conduits et gaines de ventilation qui traversent les parois
de telle manière que les débits obtenus et les emplacements des bouches d’évacuation verticales et les planchers, peuvent contribuer à la propagation des
et éventuellement de soufflage s’opposent efficacement à la stagnation, même locale, fumées, des gaz chauds et du feu dans l’ensemble d’une construction
(Voir Thème : Installations techniques - Titre : Conduits et gaines).
11.7 ASCENSEURS
Les ascenseurs sont des installations destinées au transport vertical de personnes 11.71. Gaines d'ascenseur
et de matériels (le terme monte-charge est employé pour désigner les installations
Les gaines d’ascenseurs peuvent être des vecteurs de propagation des fumées, des
exclusivement destinées au transport de matériels).
gaz chauds et du feu (voir Thème : Installations techniques - Titre : Conduits et gaines).
Les gaines des ascenseurs doivent respecter des exigences minimales de réaction
et de résistance au feu en fonction de la typologie de la construction qui les abrite :
ªª Habitation :
INSTALLATIONS TECHNIQUES 11
de la gaine ; local machinerie s’il existe et parfois reporté dans la gaine ou sur la cabine) ;
ªª dans la gaine sur les installations les plus récentes. ªª de parachutes, destinés à arrêter et à maintenir à l'arrêt la cabine ou le contrepoids
sur ses guides, en cas de survitesse à la descente ou de rupture des organes
Lorsqu’elle est installée dans un local, celui-ci doit être entièrement clos et ne doit de suspension ;
contenir que le matériel nécessaire à l’exploitation et à l’entretien. Les parois, plancher
ªª d’un système de téléalarme entre la cabine et un service d’intervention*;
et plafond du local présentent une stabilité au feu de degré ½ heure au moins.
ªª de serrures qui contrôlent le verrouillage des portes palières ;
Les locaux machinerie des ascenseurs doivent être ventilés et équipés d’un éclairage
électrique. Ils ne doivent être accessibles qu’aux personnes qualifiées chargées du ªª de butées : dispositifs s’opposant au déplacement de la cabine ou du contrepoids
au-delà de sa course normale ;
montage, de l’entretien, de l’exploitation ou de la sécurité. L’accès doit pouvoir se faire
sans danger et pour les bâtiments d’habitation, uniquement par les parties communes ªª d’un limiteur de vitesse ;
de l’immeuble. ªª de dispositifs (fers ou crochets) permettant les manœuvres de forces.
Dans les ERP, les locaux machinerie des ascenseurs sont isolés comme des
*obligation pour tous les ascenseurs avant le 3 juillet 2013.
locaux à risques particuliers.
Dans les ERP, les ascenseurs de capacité supérieure à 8 personnes doivent être
munis d’une trappe de secours permettant d’atteindre le toit de la cabine en cas
d’arrêt accidentel.
Le déblocage du ou des parachutes après fonctionnement ne doit pouvoir se
faire qu’en déplaçant la cabine ou le contrepoids dans le sens de la montée, ou en
agissant directement sur les organes de prises.
BSP 300.18
L a p ré ven t i on
125
en op ér a t i on
11.8 GAINES ET CONDUITS
Un conduit est une canalisation qui permet de guider l’écoulement d’un fluide ou
de matériaux. au droit de la section traversée par les gaines et conduits. Pour atteindre cet objectif,
l’isolement peut être obtenu par :
Une gaine est un volume fermé contenant un ou plusieurs conduits, parfois accessible
INSTALLATIONS TECHNIQUES
au moyen de trappes. Elle peut également protéger et/ou dissimuler le passage de ªª le conduit lui-même, s’il possède une résistance au feu suffisante ;
câbles. ªª l’insertion du conduit dans une gaine résistante au feu ;
ªª l’aménagement d’un dispositif d’obturation automatique au niveau de la paroi
Les conduits et gaines qui traversent les parois verticales et les planchers, peuvent traversée (clapet coupe-feu par exemple) ;
contribuer à la propagation des fumées, des gaz chauds et du feu dans l’ensemble ªª des recoupements à l’intérieur des gaines, au moyen de matériaux résistants
d’une construction : au feu.
ªª par convection et/ou chute de matériaux à l’intérieur du conduit ou de la gaine ;
ªª par l’affaiblissement de la résistance au feu des parois traversées.
La plupart des bâtiments comportent des conduits et des gaines nécessaires à leur
exploitation.
Exemples de conduits :
ªª conduites de gaz (voir Thème : Installations
techniques – Titre : Gaz) ;
ªª conduites d’eau en charge ou d’eaux usées ;
Flocage
ªª conduits vide-ordures (voir Thème : Locaux à risques Clapet coupe-feu
– Titre : Bâtiments d’habitation – 2.) ;
ªª descentes de linge ;
ªª conduits de désenfumage (voir Thème : Désenfumage) ;
ªª conduits de ventilation (voir Thème : Installations
techniques - Titre : Ventilation) ;
ªª conduits d’évacuation de produits de combustion
(cheminées).
Exemples de gaines :
ªª gaines techniques ;
ªª gaines de monte-charges et d’ascenseurs (voir
Thème : Installations techniques – Titre : Ascenseurs).
Recoupements à l’intérieur des gaines
ªª
BSP 300.18
126 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
Un clapet coupe-feu est un dispositif d’obturation disposé dans un conduit, ouvert en
position d’attente et fermé en position de sécurité, destiné au compartimentage (voir
Thème : Moyens de secours - Titre : Système de Sécurité Incendie).
INSTALLATIONS TECHNIQUES 11
Clapet ouvert Clapet fermé
BSP 300.18
L a p ré ven t i on
127
en op ér a t i on
11
INSTALLATIONS TECHNIQUES
BSP 300.18
128 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
12
DÉSENFUMAGE
12.1 Généralités.............................................................................131
12.2 Bâtiments d'habitation............................................................134
12.3 Établissements recevant du public (ERP)..............................136
12.4 Immeubles de grande hauteur (IGH).....................................137
12.5 Code du travail.......................................................................138
12.6 Parcs de stationnement.........................................................139
12.7 Tunnels routiers......................................................................140
12.8 Tunnels des systèmes de transport public guidés.................140
BSP 300.18
L a p ré ven t i on
en op ér a t i on
129
BSP 300.18
130 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
12
12.1 GÉNÉRALITÉS
DÉSENFUMAGE
car la plupart des matériaux actuels contiennent du carbone dans leur composition
chimique. L'acide cyanhydrique (HCN) est généré lors de la combustion de
matériaux qui contiennent de l'azote (fibres acryliques, nylon, laine, certaines
mousses, etc.). La combustion de matériaux qui contiennent du chlore (PVC par
exemple) dégage quant à elle de l'acide chlorhydrique (HCL).
Le monoxyde de carbone est à l'origine de la majorité des décès dus aux fumées
(environ 90 % des cas). Viennent ensuite l'acide cyanhydrique combiné au CO
(environ 5 % des cas) et l'acide chlorhydrique (environ 2% des cas).
Les fumées et gaz chauds présentent par ailleurs des risques de propagation
de l'incendie par convection et des risques de phénomènes thermiques.
Afin de favoriser l'évacuation des personnes, limiter les risques de propagation
de l'incendie et faciliter l'engagement des secours, la réglementation contre
les risques d'incendie impose dans certains bâtiments, la mise en place
d’installations permanentes permettant en début d’incendie, d’extraire une
partie des fumées et des gaz de combustion : il s’agit du désenfumage.
Ecrans de cantonnement
BSP 300.18
L a p ré ven t i on
131
en op ér a t i on
Le désenfumage peut être réalisé selon l’une des méthodes suivantes : 12.12. Désenfumage naturel
ªª par balayage ; Le désenfumage par balayage est dit naturel lorsque l'évacuation des fumées se
ªª par différence de pressions ; fait uniquement par des ouvertures sur l’extérieur (exutoires, ouvrants, bouches
12
ªª par combinaison des deux méthodes ci-dessus. associées à des gaines, etc.), non-équipées d’un dispositif d’extraction mécanique.
DÉSENFUMAGE
Le balayage consiste en la création d’une amenée d’air en partie basse et d’une L’amenée d'air est réalisée soit :
évacuation en partie haute, qui permettent le mouvement des fumées et des gaz ªª par des ouvertures sur l’extérieur (ouvrants, portes, bouches associées à des
chauds vers l’extérieur. gaines, etc.) ;
ªª par soufflage mécanique (exceptionnellement).
En début d'incendie, on observe généralement un phénomène de stratification des Pour l'efficacité de cette solution, les surfaces des amenées d'air doivent être au
fumées (les fumées s’accumulent en partie haute et il existe une zone peu enfumée moins aussi importantes que celles des évacuations de fumées.
en partie basse du volume). Le principe du balayage vise à maintenir cet équilibre.
Ce mode de désenfumage, très efficace lors d'un incendie en développement, l’est
Afin d'éviter la création de turbulences susceptibles de bouleverser la stratification des
beaucoup moins en présence de fumées froides (en phase de déblai notamment).
fumées, les amenées d’air doivent avoir des dimensions suffisamment importantes.
Le désenfumage par balayage peut être naturel ou mécanique.
Evacuation des fumées créee par l'ouverture de l'exutoire ou de l'ouvrant
Le désenfumage des
cages d’escaliers par
balayage naturel est
réalisé par l’ouverture
simultanée d’une
amenée d’air en partie Exutoire
basse (généralement la
porte d’accès) et d’un
ouvrant ou d’un exutoire
d’une surface libre de 1
m2 au moins, en partie
La différence de pressions consiste à hiérarchiser les pressions entre le volume haute. L’ouverture de
que l'on veut protéger et le volume sinistré mis en dépression relative. Cette solution Ouvrant
l’ouvrant ou de l’exutoire
est systématiquement associée à un désenfumage par balayage des volumes qui est obtenue au moyen
sont en communication directe. d’une commande
Les cages d’escaliers sont soit désenfumées naturellement soit mises en surpression manuelle (couramment
appelé tirer-lâcher),
(différence de pressions associée à un désenfumage des circulations horizontales située en partie basse de
et/ou des locaux). la cage d’escalier.
Désenfumage 12
Il est souhaitable qu’elles ne soient actionnées que par l’officier de garde préven-
Le débit du ou des moteurs de désenfumage est constant. Ainsi, le désenfumage tion ou à défaut par un cadre titulaire du PRV 2. Une nouvelle action sur cette
mécanique est souvent efficace en début d'incendie. Lorsque la quantité de fumée commande permet de remettre le moteur en fonctionnement.
générée par le feu devient supérieure à la capacité des moteurs de désenfumage,
ceux-ci sont saturés et l'efficacité de ce système est réduite.
BSP 300.18
L a p ré ven t i on
133
en op ér a t i on
12.14. Mise en œuvre du désenfumage
Le désenfumage peut être mis en œuvre :
Il n’est pas toujours opportun d’actionner le désenfumage dès l’arrivée des
ªª manuellement au moyen de commandes secours, le tirage naturel pouvant être efficace. Dans ces conditions, la mise
12
locales ou déportées (bouton poussoir, tirer- en œuvre du désenfumage ne doit être décidée qu’avec la certitude qu’elle
lâcher, commandes électriques regroupées ne contrariera pas une situation favorable.
dans la loge du gardien ou au poste de
DÉSENFUMAGE
sécurité, etc.) ; De plus, une attention particulière doit être portée sur la décision de mettre
en œuvre la ventilation opérationnelle, qui doit être maîtrisée et ne doit en
ªª automatiquement par une détection incendie.
aucun cas perturber un désenfumage efficace.
Dans les bâtiments d’habitation, seuls les escaliers et les circulations horizontales
peuvent être désenfumés.
DÉSENFUMAGE 12
doivent être soit :
par des détecteurs sensibles aux fumées situés dans la circulation concernée.
ªª à l'air libre : ouvertes sur au moins la moitié de la façade donnant sur l'extérieur ;
ªª désenfumées de l’une des manières suivantes :
● naturellement par des bouches reliées à des conduits dans le cas général ;
● mécaniquement par des bouches reliées à des conduits collectifs ;
● par deux ouvrants situés sur des façades opposées. Dans le cas de conduits collectifs, le déclenchement
du désenfumage à un niveau inhibe l'automatisme de
désenfumage aux autres niveaux.
Dans les ERP, les escaliers, les circulations horizontales et les locaux peuvent être 12.32. Désenfumage des circulations horizontales
12
désenfumés.
Le désenfumage des circulations horizontales, lorsqu’il est prévu (certaines circulations
12.31. Désenfumage des escaliers dans les ERP à sommeil, la majorité des circulations de plus de 30 m, circulations en sous-sol
DÉSENFUMAGE
En général, le désenfumage est exigé pour les escaliers encloisonnés desservant des ERP du 1er groupe, etc.) peut être réalisé par un balayage naturel ou mécanique.
les étages et pour les escaliers desservant plus de deux niveaux en sous-sol. Dans les établissements accueillant des locaux à sommeil, le désenfumage doit être
Il n'est pas exigé pour les escaliers en sous-sol desservant un parc de stationnement. asservi à la détection incendie de la circulation concernée.
Il est généralement réalisé par un exutoire ou un ouvrant en partie haute, actionné Le désenfumage est généralement réalisé par des amenées d’air et des évacuations
par une commande située au rez-de-chaussée (en aucun cas par une détection). de fumée (balayage) réparties de façon alternée dans les circulations. L'évacuation des
fumées est assurée en partie haute, les amenées d'air étant situées en partie basse.
Lorsqu'il n'est pas possible de créer un ouvrant ou un exutoire en partie haute, un
escalier peut être mis à l'abri des fumées par mise en surpression. Dans ce cas,
toutes les circulations qui communiquent avec cet escalier doivent être désenfumées.
Désenfumage naturel
ou mécanique
Principe de désenfumage d'une circulation
Exceptionnellement, la protection d'une circulation peut être réalisée par une mise
en surpression, destinée à mettre le cheminement d’évacuation et/ou d’intervention
des sapeurs-pompiers à l’abri des fumées et des gaz chauds. Tout local desservi par
cette circulation doit être désenfumable.
Désenfumage des
circulations 12.33. Désenfumage des locaux
En général, le désenfumage est exigé pour les locaux :
ªª de plus de 300 m² en rez-de-chaussée ou en étage ;
ªª de plus de 100 m² en sous-sol ou aveugles (sans ouverture sur l'extérieur) ;
ªª desservis par une circulation mise en surpression.
Le désenfumage peut être soit naturel soit mécanique. Le choix est le plus souvent
Moteur de soufflage imposé par les dispositions constructives et doit permettre un balayage efficace.
(en haut ou en bas)
Les locaux de plus de 2 000 m² doivent être recoupés en cantons de tailles équivalentes
Protection d'un escalier par surpression
de 1 000 à 1 600 m² séparés par un écran de cantonnement.
BSP 300.18
136 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
12.4 IMMEUBLES DE GRANDE HAUTEUR
Moteur d'extraction Moteur d'extraction
La mise en sécurité des IGH est assurée par un SSI de catégorie A option IGH. La mise SAS CHC
DÉSENFUMAGE 12
Moteur de soufflage
Moteur de soufflage
en surpression des escaliers, le désenfumage des sas et des circulations horizontales SAS
CHC
des fumées dans les circulations horizontales (en cas de dysfonctionnement, un Moteur de soufflage
SAS
fusible thermique assure la fermeture du volet de transfert lorsque la température
atteint 70°C). Exutoire commandable
depuis le PCS
Détection sensibilisée
Ces solutions de désenfumage permettent dans la CHC
BSP 300.18
L a p ré ven t i on
137
en op ér a t i on
12.43. Désenfumage des locaux
Le désenfumage de certains locaux de plus de 300 m² peut être imposé.
12
Les escaliers disposent d'un exutoire de secours qui ne doit être actionné que
dysfonctionnements, un désenfumage de
lorsque la surpression n'est pas efficace. La commande de ces exutoires se trouve
secours des compartiments est prévu. Il
au poste central de sécurité et est réservée aux sapeurs-pompiers.
s'agit de baies situées en façade, au nombre
de 4 au moins par compartiment ou niveau,
manœuvrables par les services de secours
par action sur la baie elle-même ou depuis
un boitier de commande déporté.
BSP 300.18
138 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
12.6 PARCS DE STATIONNEMENT
DÉSENFUMAGE 12
Le désenfumage des escaliers desservant les parcs de stationnement n'est pas
imposé.
ªª Désenfumage mécanique
Tous les parcs de stationnement doivent être désenfumés mécaniquement à Lorsque le parc est divisé en plusieurs zones de désenfumage (présence de plusieurs
l’exception des parcs : commandes), le désenfumage doit être mis sur la position "marche forcée" uniquement
dans la zone concernée par l'incendie. Le déclenchement dans les autres zones
● largement ventilés (respect d’exigences précises de circulation de l’air) ;
diminue l'efficacité du désenfumage et présente un risque de propagation des fumées.
● redevables d’un désenfumage naturel (voir ci-dessus).
Du fait du potentiel fumigène important et des faibles hauteurs sous plafond, les
Les commandes du désenfumage mécanique sont généralement situées dans moteurs de désenfumage peuvent rapidement être saturés par les fumées (quantité
la rampe d'accès, mais peuvent aussi être regroupées dans un poste de sécurité. de fumée générée par le feu supérieure à la capacité d’extraction des moteurs).
Elles présentent trois positions généralement dénommées : "arrêt", "marche" et
"marche forcée".
BSP 300.18
L a p ré ven t i on
139
en op ér a t i on
12.7 TUNNELS ROUTIERS 12.8 Tunnels des systèmes de transport public guidés
Les fonctions de ventilation et de désenfumage dans les tunnels ne visent pas le Le désenfumage est obligatoire dans tous les tunnels des systèmes de transport public
12
même objectif : guidés et du Réseau Ferré National (tunnels urbains), construits ou réaménagés depuis
ªª la ventilation doit permettre de maintenir une qualité d’air acceptable ; 1998. Toutefois, certains tunnels plus anciens peuvent avoir fait l’objet d’adaptations.
DÉSENFUMAGE
BSP 300.18
140 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
13
MOYENS DE
SECOURS
13.1 Généralités............................................................................143
13.2 Moyens d'extinction...............................................................144
13.3 Système d'alarme..................................................................150
13.4 Système de sécurité incendie...............................................151
13.5 Système d'alerte....................................................................153
13.6 Système de sécurité..............................................................153
13.7 Poste de sécurité..................................................................154
13.8 Dispositions visant à faciliter l'action des sapeurs-pompiers.155
13.9 Dispositifs de protection........................................................166
13.10 Tunnels routiers...................................................................167
13.11 Tunnels des systèmes de transport public guidés...............167
BSP 300.18
L a p ré ven t i on
en op ér a t i on
141
BSP 300.18
142 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
13
13.1 GÉNÉRALITÉS
Afin de protéger au mieux les occupants et de préserver les biens dans les ªª Un service de sécurité incendie
bâtiments, les établissements ou les immeubles, divers moyens de secours
ªª Un poste de sécurité incendie
fixes ou mobiles peuvent être installés. Ils peuvent comporter :
ªª Des dispositions visant à faciliter l'action des sapeurs-pompiers
MOYENS DE SECOURS
ªª Des moyens d’extinction
Afin de leur permettre d’intervenir dans les meilleures conditions, les sapeurs-
Ces moyens permettent d’intervenir immédiatement sur un début d’incendie,
pompiers peuvent avoir à leur disposition :
de lutter contre les propagations et/ou d’obtenir l’extinction du feu. Ils peuvent
comprendre : ● des Bouches et Poteaux d'Incendie (BI - PI) ;
● des Robinets d'Incendie Armés (RIA) ; ● des colonnes sèches et/ou humides ;
● des moyens d’extinction divers : des couvertures, seaux pompe, réserves ● des tours d’incendie ;
de sable, etc. ● des trémies d’attaque.
ªª Un système d’alarme ªª Des dispositifs de protection
ªª Un Système de Sécurité Incendie (SSI) ● des éléments de construction irrigués ;
ªª Un système d’alerte ● des dispositifs d’obturation de la baie de scène.
Colonne
sèche SSI
Extincteur CO2
BSP 300.18
L a p ré ven t i on
143
en op ér a t i on
13.2 MOYENS D'EXTINCTION
13.21. Extincteurs Les extincteurs portatifs sont conçus pour être utilisés par tous, de manière précoce
13
Extincteur sur un début d’incendie. En fonction du feu, il convient d’utiliser un extincteur approprié :
Un extinctur est un appareil contenant ªª feu de papier : extincteur à eau ;
MOYENS DE SECOURS
un agent extincteur qui peut être projeté ªª feu d’origine électrique : extincteur CO² ;
et dirigé sur un feu par l’action d’une ªª etc.
pression interne.
Poignée de
Goupille
percussion
Cette pression peut être :
ªª permanente : fournie par une compression préalable ;
ªª auxiliaire : fournie par la libération d’un gaz. Tuyau et lance
Il existe des extincteurs portatifs (≤ 20 kg) et des extincteurs mobiles (> 20 kg,
généralement sur roues). Canne plongeuse
BSP 300.18
144 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
13.22. Robinets d'incendie armés Il est préférable que ce matériel soit utilisé par :
ªª du personnel formé ;
Robinet d'incendie armé
ªª une personne qualifiée « Service de Sécurité Incendie
Un Robinet d’Incendie Armé (RIA) est un moyen de
et d’Assistance à Personnes » (SSIAP) ;
MOYENS DE SECOURS 13
lutte contre l’incendie utilisable sur un feu naissant, dans
l’attente des moyens hydrauliques des sapeurs-pompiers. ªª des sapeurs-pompiers.
La pression minimale de fonctionnement ne doit pas être
a. Composition inférieure à 2,5 bars au RIA le plus défavorisé (4 bars en IGH).
Un RIA comprend :
ªª un dévidoir à alimentation axiale ; b. Emplacement
ªª un robinet d’arrêt d’alimentation en eau manuel ou automatique ; Le nombre, le choix et l’emplacement des RIA doivent être tels que toute la surface
ªª un tuyau semi-rigide de 30 m maximum ; des locaux puisse être atteinte. Tout point de la surface des locaux doit pouvoir être
couvert par au moins deux jets en position jet diffusé.
ªª un robinet diffuseur à 2 ou 3 positions : fermeture, jet diffusé et/ou jet droit ;
Les RIA peuvent être placés dans des armoires ou dans des niches ne comportant
ªª un orienteur s’il y a lieu.
pas de dispositif de condamnation et doivent être signalés.
BSP 300.18
L a p ré ven t i on
145
en op ér a t i on
13.23. Installations fixes d’extinction automatique Un SEAE de type sprinkleur est composé des organes suivants :
Des installations fixes d’extinction automatique sont installées et dimensionnées ªª sources d'eau
pour contenir et/ou éteindre de manière précoce un incendie dans des locaux ou Elles assurent l'alimentation en eau de l'installation et peuvent être constituées :
13
ªª canalisations de distribution
Ce sont des tuyaux qui distribuent l'eau du poste de contrôle aux têtes de sprinkleur.
ªª têtes de sprinkleur
Ce sont des dispositifs sensibles à la chaleur (fusible métallique ou ampoule de verre),
conçus pour réagir à une température prédéterminée (de 57 à 343°C en fonction du
risque à défendre) et qui libèrent automatiquement un flux d'eau via un déflecteur.
BSP 300.18
146 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
Différents types d’installation : Principe de fonctionnement :
ªª Installation sous eau Lors d’un incendie, la ou les têtes exposées à la chaleur fondent (fusibles) ou
Le réseau est en permanence rempli d'eau sous éclatent (ampoules), ce qui provoque l’écoulement de l’eau à l’endroit concerné.
MOYENS DE SECOURS 13
pression, prête à entrer en action dès la sollicitation Sa mise en œuvre automatique le rend opérant jour et nuit.
d’au moins une tête de sprinkleur. C’est le type
Un foyer naissant provoque :
d’installation le plus couramment rencontré.
ªª le déclenchement d'une alarme permettant un appel des secours ;
ªª Installation sous air
ªª l’arrosage immédiat et concentré sur le foyer ;
Le réseau est maintenu en permanence sous ªª le refroidissement de l'ambiance et la protection des structures.
pression d'air et l'envahissement par l'eau est
réalisé lorsqu’une tête de sprinkleur est sollicitée. L’extension du sinistre entraîne l’ouverture de nouvelles têtes exposées à la chaleur.
Cette solution permet notamment de protéger les Le déclenchement de l’installation a pour effet de limiter, voire de maîtriser le
canalisations de distribution des risques de gel et sinistre avant l'arrivée des secours.
de corrosion.
ªª Installation alternative
Cette installation est une combinaison des 2 précédentes. Le réseau est sous air
en période de gel et sous eau le reste du temps.
ªª Installation à pré-action
C'est une installation sous air avec envahissement du réseau par l'eau asservi à une
installation de détection incendie. L’écoulement de l’eau ne se produit qu’au moment Un SEAE de type sprinkleur ne doit pas être mis à l’arrêt avant que les moyens
où une tête est exposée à la chaleur. Cette solution permet de se prémunir de tout d’extinction des sapeurs-pompiers, en nombre suffisants, soient établis et en eau.
déclenchement intempestif par rupture d’une tête et d’éviter un dégât des eaux. La fermeture de la vanne d’arrêt du poste de contrôle (nécessitant une clé ou
un coupe-boulon car la vanne est cadenassée en position ouverte) ne doit être
ªª Installation de type déluge
décidée qu’après avoir pris en compte les éléments suivants :
C’est une installation dont le réseau de protection est équipé de sprinkleurs ouverts.
ªª la réouverture de la vanne d’arrêt ne provoque pas systématiquement la
L'envahissement des canalisations du réseau de protection par l'eau est commandé
remise en eau de l’installation ;
soit manuellement, soit par une installation de détection. Cette solution est
essentiellement utilisée dans les théâtres. ªª l’absence de moyens d’extinction suffisants peut entraîner une extension du
sinistre et la rupture d’un grand nombre de têtes. De ce fait, une éventuelle
remise en eau peut provoquer une inefficacité du système (débit amoindri).
BSP 300.18
L a p ré ven t i on
147
en op ér a t i on
b. Installation fixe de lutte contre l’incendie par brouillard d’eau Dans certains cas, ce système peut conduire à :
ªª une perte de visibilité tant pour l’évacuation des occupants que pour l’intervention
Une installation fixe de lutte contre l’incendie par brouillard d’eau est un dispositif dont des services de secours ;
13
la commercialisation en France est récente. Son implantation se développe notamment ªª une éventuelle perturbation du désenfumage.
dans certaines chaînes hôtelières et en protection de locaux, d’installations techniques,
d’ouvrages souterrains et de stockage.
MOYENS DE SECOURS
BSP 300.18
148 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
Principe de fonctionnement : 13.24. Déversoirs ponctuels
Lors de la sensibilisation d’un détecteur dans Des déversoirs ponctuels sont installés dans le bloc-scène de certains théâtres.
le local défendu, seule une alarme restreinte Ils permettent une inondation instantanée des locaux défendus par l’intermédiaire
retentit au poste de sécurité afin de prévenir les de têtes d’arrosoir ouvertes ou de diffuseurs d’eau pulvérisée. Les déversoirs sont
MOYENS DE SECOURS 13
personnels chargés de la sécurité incendie. commandés par deux vannes ou robinets de mise en œuvre situés :
La sensibilisation d’un second détecteur provoque : ªª l'un à l'intérieur du bloc-scène, à proximité d'une issue ;
ªª une nouvelle alarme restreinte au poste de ªª l'autre à l'extérieur, en un endroit bien visible et facilement accessible.
sécurité ;
ªª une alarme sonore dans le local, complétée
par une alarme visuelle : allumage de
dispositifs avertisseurs visuels « évacuation
immédiate » coté intérieur et « entrée interdite
» coté extérieur, au-dessus des portes d’accès
au local ;
ªª après une temporisation maximum de 30
secondes, la diffusion du gaz ;
ªª un report d’information de la diffusion du gaz au poste de sécurité : voyant rouge
fixe.
Il convient de ne pas s’engager dans les locaux dans lesquels le gaz a été
diffusé et de ne pas rester à proximité sans protection respiratoire : les gaz
utilisés peuvent être mortels pour l’homme (toxicité du gaz ou appauvrissement
en oxygène).
En cas de doute sur la diffusion du gaz dans un local, il est possible de vérifier
les manomètres sur les bouteilles et/ou sur l’installation.
Les locaux défendus par des installations fixes d’extinction automatique à gaz
ne sont pas obligatoirement désenfumés.
Sous le terme générique alarme, il convient de faire une différence entre : ªª Alarme générale sélective (AGS) :
13
ªª Alarme générale : diffusion d’un signal d’alarme limitée à l’information de certaines catégories de
personnel.
diffusion d’un signal sonore (parfois complété d’un signal visuel) ayant pour but
MOYENS DE SECOURS
L’évacuation n’étant pas la règle pour toutes les typologies de construction, l’installation
d’un système d’alarme est obligatoire en :
ªª ERP : l’alarme doit généralement être perçue dans l’ensemble de l’établissement ;
ªª IGH : la diffusion de l’alarme est limitée au compartiment concerné ;
ªª code du travail (uniquement dans les établissements susceptibles d’abriter plus
de 50 personnes et ceux où sont manipulées et mises en œuvre des matières
inflammables) : l’alarme doit être audible de tout point du bâtiment ;
ªª logements-foyers : audible de tout point du niveau ;
ªª parcs de stationnement de plus de 4 niveaux au-dessus ou 2 niveaux en-dessous
du niveau de référence. L’alarme est diffusée dans l’ensemble du parc.
Diffuseurs sonores d’alarme
ªª Alarme restreinte :
diffusion d’un signal sonore et visuel, distinct du signal d’alarme générale, ayant
pour but d’avertir soit le poste de sécurité, soit la direction ou le gardien, soit le
personnel désigné à cet effet, de l’existence d’un sinistre et de sa localisation.
BSP 300.18
150 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
13.4 SYSTÈME DE SÉCURITÉ INCENDIE
MOYENS DE SECOURS 13
Un Système de Sécurité Incendie (SSI) est constitué de l'ensemble des matériels ● ouverture des exutoires, ouvrants, volets de désenfumage ;
servant à : ● mise en fonctionnement des moteurs de désenfumage ;
ªª collecter toutes les informations ou ordres liés à la sécurité incendie ;
● mise à l’arrêt de certaines installations techniques (centrales de traitement
ªª traiter ces informations ou ordres ; d’air, etc.).
ªª effectuer les fonctions de mise en sécurité. ªª l’extinction automatique dans certains cas.
Un SSI a pour but d’assurer la sécurité des personnes, limiter la propagation du L’alarme générale, qui peut être sélective (voir Thème : Moyens de secours - Titre :
feu et faciliter l’intervention des sapeurs-pompiers. En cas d’incendie, il permet de Système d’alarme), est le minimum que doit mettre en œuvre tout SSI.
mettre en sécurité le bâtiment automatiquement ou sur action humaine.
Il existe 5 catégories de SSI (A, B, C, D, E), classées par ordre décroissant de
Sur intervention, les informations délivrées par les technicité et de fonctionnalité. Seuls les SSI de catégorie A comprennent une détection
SSI (sous forme de diodes et parfois d’afficheurs incendie.
alphanumériques) sont une aide précieuse pour :
ªª localiser le sinistre ;
ªª évaluer son ampleur ;
ªª apprécier le niveau de mise en sécurité du bâtiment.
Les SSI peuvent assurer une surveillance permanente
de l’établissement et réaliser une ou plusieurs des fonc-
tions de mise en sécurité suivantes :
ªª l’évacuation des personnes :
● diffusion du signal sonore (et parfois visuel) d’évacuation (voir Thème :
Moyens de secours - Titre : Système d’alarme) ;
Le choix du SSI est défini par les réglementations des bâtiments, établissements
● déverrouillage des issues de secours ; ou immeubles dans lesquels ils sont installés :
● gestion de l’éclairage de sécurité dans certains cas ; ªª SSI de catégorie A dans tous les ERP avec locaux à sommeil ;
ªª le compartimentage : ªª SSI de catégorie A option IGH dans tous les IGH ;
● fermeture des portes coupe-feu asservies ; ªª SSI de catégorie variable dans certains ERP en fonction du type et de la catégorie.
● fermeture des clapets coupe-feu ; Même si la réglementation ne les impose pas, il est possible de rencontrer des
● mise à l’arrêt de certaines installations techniques (non-stop ascenseurs, SSI de catégorie variable dans certains immeubles relevant du code du travail et
VMC, etc.). dans les ICPE.
BSP 300.18
L a p ré ven t i on
151
en op ér a t i on
13.42. Exploitation
PROCESSUS DE MISE EN SÉCURITÉ
L’exploitation de ces systèmes est du ressort exclusif du personnel formé à cet effet
qui s’assure du bon état et de la bonne position d’attente des dispositifs de sécurité.
13
BSP 300.18
152 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
13.5 SYSTÈME D'ALERTE 13.6 SERVICE DE SÉCURITÉ
Les services de sécurité incendie peuvent être constitués suivant les cas de :
MOYENS DE SECOURS 13
L'alerte
L’alerte est l'action de demander ªª personnes désignées et entraînées à la manœuvre des moyens de secours et
à l’évacuation (infirmières, enseignants, etc.) ;
l'intervention d'un service public de
secours et de lutte contre l'incendie. ªª personnel qualifié service de sécurité incendie et d’assistance à personnes
(SSIAP) :
Afin de permettre l’alerte immédiate ● obligatoire en IGH ;
des sapeurs-pompiers, les dispositions
Téléphone urbain à ● imposé dans certains ERP (en fonction du classement) ;
suivantes doivent être prises : ligne fixe
● exceptionnellement dans certains bâtiments du code du travail.
ªª sapeurs-pompiers privés (ADP, grands sites industriels, etc.) ;
ªª mise en place d’appareils signalés :
téléphone urbain, ligne téléphonique ªª sapeurs-pompiers d’un service public de secours et de lutte contre l’incendie.
reliée directement au Centre de
Traitement des Appels (CTA) des
services de secours, etc. ; Ligne téléphonique Leurs missions principales sont :
reliée au CTA
ªª l’exploitation du poste de sécurité s’il existe ;
(Exemple : Terminal
ªª modalités d'appel des secours d’Appel d’Urgence - ªª l’exécution de rondes, la surveillance et l’entretien des moyens concourant à la
TAU)
affichées de façon apparente, sécurité incendie ;
permanente et inaltérable près des
ªª la sensibilisation des employés en matière de sécurité contre l’incendie ;
appareils.
ªª l’assistance à personnes ;
ªª l’évacuation des occupants ;
ªª l’intervention précoce face aux incendies ;
Dans les IGH, des dispositifs
ªª l’alerte et l’accueil des secours.
phoniques (téléphones sans cadran,
interphones, etc.) installés à tous les
niveaux permettent de donner l’alerte Interphone
au poste central de sécurité (alerte IGH
BSP 300.18
L a p ré ven t i on
153
en op ér a t i on
13.7 POSTE DE SÉCURITÉ
Un poste de sécurité est installé dans les IGH, certains ERP et exceptionnelle-
13
ment dans les bâtiments relevant du code du travail. Il doit être à l’usage exclusif
des personnels chargés de la sécurité incendie, aménagé au niveau et à proximité
de l’accès des secours. Il peut être dénommé « Poste de sécurité incendie » ou
MOYENS DE SECOURS
Le poste de sécurité et ses accès doivent être protégés contre les effets d’un feu
survenant dans le bâtiment.
Dans certains établissements importants, une salle de crise peut être installée à
proximité immédiate du poste de sécurité.
Lorsqu’un bâtiment, établissement ou immeuble est placé sous la surveillance de
personnel qualifié SSIAP, une permanence est assurée au poste de sécurité.
BSP 300.18
154 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
13.8 Dispositions visant à faciliter l’action des sapeurs-pompiers
13
Afin d’alimenter leurs pompes dans des conditions optimales, les sapeurs-pompiers
Couvercle métallique Orifice d'ouverture du coffre
ont à leur disposition des bouches (BI) et des poteaux d’incendie (PI), également
MOYENS DE SECOURS
de protection
dénommés «hydrants».
Les hydrants, publics ou privés, doivent répondre aux caractéristiques suivantes : Carré de manœuvre
Vidange du coffre
ªª être alimentés par des conduites de 100 mm de diamètre intérieur minimum ;
ªª fournir un débit de 60 m³/h minimum ; Douille à rebord saillant
Colonne montante
ªª fournir le débit ci-dessus sous une pression de 1 bar minimum en régime d’écou-
lement ;
ªª assurer ce débit pendant au moins 2 heures. Tige régulateur
Coffre de
Les hydrants sont dits à « gros débit » lorsqu’ils répondent aux caractéristiques protection
Demi-raccord de 65 mm
minimales suivantes :
ªª débit de 120 m³/h ; Bouchon de 100 mm
Tige régulateur
ªª pression de 1 bar ;
Colonne montante
ªª conduite d’alimentation :
● diamètre minimal de 200 mm pour les BI ou PI DN 100 ;
● diamètre minimal de 150 mm pour les PI DN 150 ;
● diamètre minimal de 150 mm sur un réseau maillé ou diamètre minimal de Vidange colonne Clapet de fermeture
200 mm sur un réseau ramifié pour les BI jumelées DN 100.
BSP 300.18
L a p ré ven t i on
155
en op ér a t i on
b. Repérage sur les plans parcellaires c. Repérage sur le terrain
Les bouches et les poteaux d’incendie sont repérés sur les plans parcellaires au Les bouches et les poteaux d’incendie sont généralement implantés entre 100
moyen des pictogrammes suivants : et 150 m maximum des entrées des bâtiments, établissements ou immeubles à
13
Hydrants défendre. Si ces derniers disposent de colonne(s) sèche(s) cette distance est réduite
à 60 m. La distance entre deux hydrants est de 200 m maximum.
Poteau d’incendie (PI) Bouche d’incendie d’incendie (BI)
MOYENS DE SECOURS
BI publique n° 94, de 120 m3/h, implantée sur une canalisation de 200 mm,
située face au n° 30 de la rue. Le cerclage bleu indique une BI à gros débit, à Seuls les poteaux
privilégier pour l’alimentation des FPT, FA, FA-CA. de couleur rouge,
signalés sur les
PI privé n°163, à gros débit plans parcellaires,
BI publique n°408, de
de 120 m3/h, implanté sur une peuvent être utilisés
canalisation de 200 mm. 120 m3/h, implantée sur
une canalisation de 150 par les sapeurs-
BI privée n°137, de 60 m3/h, mm, alimentée en eau non pompiers dans le
implantée sur une canalisation potable. cadre de la DECI.
de 150 mm.
BSP 300.18
156 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
13.82. Points d'aspiration b. Repérage sur les plans parcellaires
Bien que les réseaux de distribution d’eau soient privilégiés pour le dimensionnement de Les points d’aspiration sont repérés par un triangle bleu inversé :
la DECI, les sapeurs-pompiers ont la possibilité d’alimenter leurs pompes en aspiration
13
dans des cours et plans d’eau, naturels ou artificiels : il s’agit de points d’aspiration. Point d'aspiration
MOYENS DE SECOURS
a. Description
Un point d’aspiration doit respecter les caractéristiques minimales suivantes :
ªª situé à 400 m maximum du risque à défendre ;
ªª capacité de 120 m³ utilisables en 2 heures en toute saison ;
ªª hauteur d’aspiration ≤ 6 m ;
ªª longueur d’aspiration ≤ 8 m ;
ªª profondeur d’aspiration suffisante.
Largeur mini = 4 m
Longueur mini = 8 m
Niveau des eaux
les plus basses
Dis
tan
ce
ma
xi =
Réservé pompiers
8m
Hauteur mini
= 0,80 m
BSP 300.18
L a p ré ven t i on
157
en op ér a t i on
13.83. Colonnes sèches et colonnes humides ªª Emplacement et accès
La hauteur de certaines constructions et la nécessité pour les sapeurs-pompiers de ● Le raccord d'alimentation muni de son
disposer rapidement d’eau à tous les niveaux, sans avoir à réaliser des établissements bouchon, doit être accessible de l’extérieur
13
de tuyaux longs et difficiles, imposent l’installation de colonnes fixes. du bâtiment, à une distance maximale de
3 m de l’entrée et en principe à moins de
En fonction de la hauteur, de la nature et de la destination de la construction, la
60 m d’un hydrant. Il peut être encastré.
MOYENS DE SECOURS
Colonne sèche ● Les prises d'incendie sont disposées pour desservir chaque niveau. Munies
Tuyauterie rigide installée à demeure de bouchons et éventuellement de robinets, elles sont situées dans les escaliers
dans un bâtiment ou une structure, ou dans les accès aux escaliers.
utilisée pour la lutte contre l’incendie.
ªª Diamètre et type
Les colonnes sèches ont un diamètre de 65 ou de 100 mm en fonction des bâtiments
Elle est équipée :
dans lesquels elles sont installées. Leur alimentation est réalisée selon les cas à
ªª de raccord d’alimentation ; partir de :
ªª éventuellement d’une traînasse (conduite généralement horizontale reliant le
● 1 raccord d’alimentation de 65 ou de 100 mm ;
raccord d'alimentation à la colonne) ;
ªª la colonne proprement dite ; ● 2 raccords d’alimentation de 65 mm.
ªª de prises d’incendie.
Cette installation est alimentée en eau par les sapeurs-pompiers.
BSP 300.18
158 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
Les prises d’incendie ªª Signalisation
sont de types et de Le raccord d’alimentation est signalé par
13
diamètres différents : l’indication : « Colonne sèche ».
ªª simples de 40 ou de
Dans le cas où il y a plusieurs raccords
65 mm ;
MOYENS DE SECOURS
d’alimentation, leur signalisation doit permettre
ªª doubles de 40 mm ; d’identifier la colonne correspondante.
ªª de 65 mm associées
à deux de 40 mm.
Dans le cas où la colonne est dissimulée
par une porte, son accès doit être clairement
ªª Implantation repéré.
BSP 300.18
L a p ré ven t i on
159
en op ér a t i on
ªª Cas particulier des immeubles sur dalles ªª Protection
Dans le cas des immeubles sur dalles inaccessibles aux engins, des poteaux Pour faire face à l’augmentation des actes de vandalisme (vol de bouchons, de
relais sont nécessaires afin de pouvoir alimenter les colonnes sèches. Ils doivent robinets, de prises d’incendie, etc.) sur les colonnes sèches, des dispositifs de sécu-
13
répondre aux caractéristiques suivantes : risation sont parfois mis en place. Ceux-ci ne doivent pas entraver l’utilisation normale
de la colonne.
● distance maximale de 30 m entre le raccord d’alimentation et un hydrant ;
MOYENS DE SECOURS
Poteau
relais
Colonne sèche
Dalle
Voie engins
Les poteaux relais sont repérés sur les plans parcellaires au moyen des pictogrammes
suivants : Poteaux relais entrant / sortrant
BSP 300.18
160 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
b. Colonnes humides (ou en charge) ªª Implantation
Des colonnes humides sont obligatoirement installées dans les IGH de hauteur
Colonne humide
supérieure à 50 m. On peut également en trouver dans d’autres bâtiments.
Tuyauterie rigide alimentée en permanence en eau sous
13
pression, installée à demeure dans un bâtiment ou une
structure et utilisée pour la lutte contre l’incendie. ªª Signalisation
MOYENS DE SECOURS
Une installation de protection incendie par colonnes humides comprend au minimum : Lorsque les prises d'incendie ne sont pas apparentes, l'indication : « Prise d'incendie »
figure sur la face extérieure de la porte du coffret.
ªª une réserve d'eau potable qui Les orifices de réalimentation des colonnes sont signalés par l’indication :
doit avoir une capacité mini- « Réalimentation des colonnes en charge : pression : … bars ».
male de 120m3 exclusive-
Les éventuels raccords d’alimentation du ou des réservoirs sont signalés par
ment réservée aux services
d'incendie. Dans le cas de l’indication : « Alimentation de la réserve incendie ».
certains IGH, la capacité des
réserves peut être réduite à
60m3 à condition qu’une réali- ªª indisponibilité
mentation par les services de Confronté à l’indisponibilité d’une colonne humide, l’exploitant doit immédiatement :
secours soit prévue ;
● transmettre un signalement au CSTC ;
ªª un dispositif d'alimentation (surpresseurs, pompes, etc.) assurant en permanence ● identifier physiquement la colonne comme étant hors d’usage.
un débit de 1 000L/min par colonne, sous une pression comprise entre 7 et 9 bars ;
ªª 2 colonnes en charge (une par escalier) comportant :
Les colonnes sèches et humides sont repérées sur les plans parcellaires au moyen
● des prises d'incendie munies de robinets et de bouchons ; des pictogrammes suivants :
● 2 raccords d’alimentation de 65 mm par colonne, dotés de vannes et
H Colonne sèche / humide
bouchons. Ces raccords permettant d’alimenter la colonne au moyens des
engins-pompe doivent être situés au niveau d’accès des sapeurs-pompiers
et à moins de 60 m d’un hydrant ;
ªª éventuellement des RIA alimentés par la colonne.
soit leur destination, d’apposer dans les halls d’entrée, de préférence à proximité Doivent y figurer, outre les dégagements, les cloisonnements principaux et les
immédiate des escaliers et ascenseurs ou tout autre endroit où ils pourront être éventuels EAS, l'emplacement :
facilement vus, les plans des sous-sols et du rez-de-chaussée. ªª des divers locaux techniques et autres locaux à risques particuliers ;
ªª des dispositifs et commandes de sécurité ;
Ces plans doivent indiquer les dégagements et les voies permettant l’évacuation,
ªª des organes de coupure des fluides et des sources d'énergie ;
ainsi que les emplacements :
ªª des moyens d'extinction fixes et d'alarme.
ªª des cloisonnements principaux et cheminements des sous-sols ;
ªª des raccordements à l’égout, du tampon hermétique et des soupiraux ;
d. Immeubles de grande hauteur
ªª des chaufferies et éventuellement des dépôts de liquides inflammables ;
Les dispositifs d’intercommunication (sas) avec les escaliers et les compartiments
ªª des machineries de monte-charge et d’ascenseur ; (voir Thème : Évacuation - Titre : IGH) comportent un plan du niveau (plan d’inter-
ªª des transformateurs et cabines haute tension ; vention) qui indique notamment :
ªª des groupes de climatisation ou de ventilation ; ªª le repérage du dispositif d’accès où le plan est affiché ;
ªª des réceptacles vide-ordures ; ªª la distribution générale du niveau ;
ªª des barrages d’alimentation en eau ; ªª l’emplacement des ouvrants de désenfumage de secours et de leurs commandes
d’ouverture ainsi que des dispositifs d’évacuation d’eau ;
ªª de la commande générale de gaz.
ªª l’emplacement des moyens de secours, des vannes d’arrêt et des dispositifs
d’alerte phoniques (alerte interne).
Cette obligation est complétée par les différentes réglementations applicables à
chaque typologie de construction. Au moment du sinistre le SSIAP doit pouvoir mettre des plans détaillés de l’immeuble
à la disposition des sapeurs-pompiers.
b. Bâtiments d'habitation
Des plans d’évacuation doivent être affichés dans les circulations horizontales
Des plans de sous-sols et du rez-de-chaussée ainsi que des consignes à respecter communes près des accès aux escaliers et aux ascenseurs.
en cas d'incendie doivent être affichés dans les halls d'entrée, près des accès aux
Dans les IGH de classe O, un plan sommaire affiché dans les locaux occupés par le
escaliers et aux ascenseurs.
public (et en particulier dans les chambres) indique la ou les directions à prendre en
cas d’évacuation du compartiment (plan d’évacuation).
BSP 300.18
162 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
e. Code du travail
Des plans d’intervention et d’évacuation peuvent être affichés dans certains bâtiments
relevant du code du travail (Voir Thème : Evacuation - Titre : Code du travail – 3.).
13
f. Parcs de stationnement
MOYENS DE SECOURS
ªª Habitation
Des plans d’intervention peuvent être affichés dans certains parcs de stationnement
habitation aux emplacements suivants :
● près des accès au niveau d’arrivée des secours ;
● dans les sas d’accès aux escaliers ;
● dans les escaliers ;
● près de la ou des rampes d’accès des véhicules.
ªª ERP
Des plans d’ensemble du parc (plan d’intervention) doivent être affichés :
● en partie haute des rampes d’accès des véhicules ;
● dans le hall d’immeuble si les issues pour piétons y aboutissent ;
● dans le débouché à l’air libre ;
● près de l’issue la plus proche de la voie publique.
Les plans peuvent être complétés par des consignes générales d’incendie (souvent
dénommées consignes de sécurité) destinées aux occupants (modalités d’alerte des
services de secours, conduite à tenir en cas d’incendie, etc.).
BSP 300.18
L a p ré ven t i on
163
en op ér a t i on
13.85. Ascenseurs prioritaires
ªª être protégés contre les effets du feu (flammes, gaz chauds et fumées) dans
Il convient de savoir différencier les ascenseurs dénommés ascenseurs prioritaires. des gaines en matériaux M0, CF° 2 heures et désenfumées (à chaque étage la
restitution du CF° 2 heures est obtenue par des portes coupe-feu) ;
13
Seuls ceux répondant aux exigences minimales suivantes peuvent être utilisés en
toute sécurité par les sapeurs-pompiers en cas d’incendie : ªª être équipés du dispositif non-stop dans le ou les compartiments sinistrés ;
ªª équipés de dispositifs d’appel et de commande prioritaires ; ªª être équipés d’interphones permettant des communications avec généralement
MOYENS DE SECOURS
b. Ascenseurs prioritaires IGH Dans la majorité des cas, ces ascenseurs bien qu’équipés de dispositifs d’appel
et de commande prioritaires ne sont ni secourus, ni protégés.
Dans les IGH, les sapeurs-pompiers ont à leur disposition de véritables ascenseurs
prioritaires leur permettant d’intervenir rapidement et en toute sécurité dans les
différents compartiments non sinistrés des immeubles.
ªª être secourus électriquement (groupes électrogènes) ; Dans les autres constructions, les ascenseurs signalés
comme étant prioritaires ne répondent que rarement à
l’ensemble de ces caractéristiques.
BSP 300.18
164 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
13.86. Tours d'incendie 13.87. Trémies d'attaque
Les tours d’incendie sont des escaliers protégés facilitant l’accès des sapeurs- Les trémies d’attaque sont des ouvertures pratiquées dans les planchers qui
pompiers au bâtiment. Ils leurs sont exclusivement réservés et doivent présenter permettent l’attaque d’un feu situé au niveau inférieur (généralement feu de sous-sol).
13
les caractéristiques suivantes :
ªª être d'accès facile pour les secours venant de l'extérieur ; Elles doivent présenter les caractéristiques suivantes :
MOYENS DE SECOURS
ªª avoir une largeur d’au moins 0,70 m ; ªª avoir 0,60 m de côté ou de diamètre ;
ªª desservir tous les niveaux (sans dissociation entre les niveaux en infrastructure ªª être distantes d’environ 20 m les unes des autres ;
et superstructure) ;
ªª être fermées par des tampons étanches de même résistance au feu que les
ªª comporter en partie haute un accès direct vers l'extérieur (désenfumage et accès planchers traversés ;
à la toiture) ;
ªª être signalées de manière distincte et durable ;
ªª être munis de colonnes sèches ou en charge.
ªª être constamment dégagées ;
ªª être indiquées sur les plans de l’établissement.
Il est possible de trouver des trémies d’attaque dans certains ERP et bâtiments
relevant du code du travail (exemple : réserves de certains établissements de type M).
Il est possible d’en trouver dans certains ERP (théâtres, salles de spectacles, etc.)
et dans certains bâtiments relevant du code du travail (bureaux enclavés, ateliers
isolés, etc.) pour pallier un défaut d’accessibilité des services de secours.
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en op ér a t i on
13.9 Dispositifs DE PROTECTION
13
à faire couler un débit d’eau déterminé sur certains éléments de construction par scène doit pouvoir être fermée par un dispositif d'obturation résistant au feu. Ce
l’intermédiaire de canalisations munies de diffuseurs ouverts. dispositif, connu sous le nom de rideau de fer, vise à contenir un incendie dans la
Cela a pour effet de donner ou d’améliorer le degré de résistance au feu de l’élément cage de scène (potentiel calorifique important, décors, etc.).
protégé (rideaux, portes, etc.).
Son déplacement, de la position d'ouverture à celle d'obturation, doit s'effectuer
La commande de ces systèmes peut être automatique et/ou manuelle.
en moins de 30 s et sous la seule action de la gravité.
L'obturation de la baie doit pouvoir être commandée indifféremment depuis le
plateau et à l'extérieur du bloc-scène.
Dans le cas où, accidentellement et exceptionnellement, le déclenchement
n'entraînerait pas la fermeture par simple gravité, l’obturation doit pouvoir s'effectuer,
de façon rapide, par une commande située au niveau du plateau.
Excepté pour les représentations, les montages, les démontages ou les répétitions,
la baie de scène doit être obturée. Une porte peut être aménagée dans le dispositif.
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166 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
13.11 TUNNELS DES SYSTÈMES DE TRANSPORT PUBLIC
13.10 TUNNELS ROUTIERS
GUIDÉS
13
Des niches de sécurité pour les usagers Les colonnes sèches ou en eau morte imposées pour l’alimentation en eau des
destinées à recevoir divers équipements tunnels (voir Thème : DECI – Titre : Tunnels des systèmes de transport public
sont prévues tous les 200 m environ à guidés) sont munies de prises de 2 x 40 mm et 1 x 65 mm dans les sas, en tête de
MOYENS DE SECOURS
l'intérieur du tunnel, ainsi qu'à proximité gare, de station ou de tunnel et tous les 100 m en tunnel.
de chaque extrémité.
Les tunnels de longueur comprise Lorsqu’ils existent, les dispositifs d’accès des secours (voir Thème : Accessibilité
entre 200 et 300 m doivent disposer de – Titre : Tunnels des systèmes de transport public guidés) doivent être dotés des
deux niches de sécurité, de préférence moyens de secours suivants :
implantées à l'extérieur du tunnel. ªª d’un éclairage ;
ªª de moyens de liaison avec l’exploitant ;
Les équipements suivants sont prévus ªª de moyens de liaison des services de secours ;
dans chaque niche de sécurité :
ªª d’une colonne sèche ;
ªª des postes d'appel d'urgence ;
ªª d’une commande locale de mise en surpression du sas.
ªª 2 extincteurs portatifs 6 Kg ;
ªª des prises électriques.
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MOYENS DE SECOURS
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e n o pér a tion
14
RÉFÉRENCES
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170 L a pré ve n tion
e n o pér a tion
14
RÉFÉRENCES
RÉFÉRENCES
pour la prévention des incendies et le désenfumage de plans et de consignes de sécurité pour le cas
► Code du travail de certains lieux de travail d’incendie
► Code de l’urbanisme ► Arrêté du 21 novembre 2002 modifié relatif à
► Code de la voirie routière la réaction au feu des produits de construction et
d’aménagement ¤ Normes
► Arrêté du 22 mars 2004 modifié relatif à la ► Normes françaises et européennes
¤ Décret résistance au feu des produits, éléments de
► Décret n° 2011-36 du 10 janvier 2011 relatif à construction et d'ouvrages
l’installation de détecteurs de fumée dans tous les ► Arrêté du 22 novembre 2005 relatif à la sécurité ¤ Document technique
lieux d’habitation dans les tunnels des systèmes de transport public
guidés urbains de personnes ► Document technique D9 - Défense extérieure
contre l’incendie - Guide pratique pour le
► Arrêté du 30 décembre 2011 portant règlement dimensionnement des besoins en eau
¤ Arrétés de sécurité pour la construction des immeubles de
► Arrêté du 22 octobre 1969 relatif aux conduits grande hauteur et leur protection contre les risques
de fumée desservant des logements d’incendie et de panique
¤ INS
► Arrêté du 2 août 1977 modifié relatif aux règles
► INS 4 Instruction relative à la Prévention
techniques et de sécurité applicables aux installations
¤ Instruction technique
de gaz combustible et d'hydrocarbures liquéfiés
situées à l'intérieur des bâtiments d'habitation ou ► Instruction technique interministérielle n° 98-300
de leurs dépendances du 08 juillet 1998 relative à la sécurité dans les tunnels ¤ Doctrine
ferroviaires
► Arrêté du 23 juin 1978 modifié relatif aux ► Doctrine interdépartementale de la Prévention
installations fixes destinées au chauffage et à et de la Prévision technique BSPP
l’alimentation en eau chaude sanitaire des bâtiments
¤ Circulaires
d’habitation, de bureaux ou recevant du public
► Circulaire interministérielle n° 465 du 10 décembre
► Arrêté du 25 juin 1980 modifié portant approbation
1951 relative à la défense externe contre l’incendie
des dispositions générales du règlement de sécurité
contre les risques d’incendie et de panique dans les ► Circulaire interministérielle n° 2006-20 du 29 mars
établissements recevant du public 2006 relative à la sécurité des tunnels routiers d’une
longueur supérieure à 300 m
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Édition : MARS 2013
Couverture : BCOM
Crédit Photos et illustrations : BSPP / France Sélection / ENSOSP / René DOSNE