Physio Renale Compil
Physio Renale Compil
Physio Renale Compil
PHYSIOLOGIE
RENALE
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PHYSIOLOGIE RENALE PCEM2
SOMMAIRE
INTRODUCTION
A – RELATIONS ENTRE STRUCTURES ET FONCTIONS RENALES
B – BINEPHRECTOMIE EXPERIMENTALE ET INSUFFISANCE RENALE
C – FONCTIONS DU REIN
1 – EPURATION SELECTIVE
2 – REGULATION HOMEOSTASIQUE DU MILIEU INTERIEUR
3 – FONCTION « ENDOCRINE »
4 – PARTICIPATION A LA REGULATION DE LA PSA
II – METHODES D’ETUDE ET MECANISMES DES TRANSFERTS
NEPHRONIQUES
A – DEFINITIONS
B – METHODES D’ETUDE
1 – METHODES GLOBALES
a – METHODE DES CLEARANCES
b – MESURE DES TRANSFERTS TUBULAIRES MAXIMAUX (Tm)
c – EXCRETIONS ET REABSORPTIONS ABSOLUES ET
FRACTIONNELLES
2 – METHODES EXPERIMENTALES
a – METHODE DE DIURESE INTERROMPUE OU STOP-FLOW
b – MICROELECTRODES
C – MECANISMES
1 – TRANSFERTS PASSIFS
2 – TRANSFERTS ACTIFS
III – CIRCULATION RENALE
A – PARTICULARITES DE LA DISPOSITION VASCULAIRE
B – DEBIT SANGUIN RENAL (DSR) ET DEBIT PLASMATIQUE RENAL (DPR)
1 – MESURE DU DPR TOTAL : CLEARANCE DU PAH
2 – EVALUATION DE LA DISTRIBUTION INTRA-RENALE DU DPR ET DU
DSR
a – CLEARANCE ET EXTRACTION DU PAH
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PHYSIOLOGIE RENALE PCEM2
b – AUTRES TECHNIQUES
c – RESULTATS
3 – CONSOMMATION D’OXYGENE
C – HEMODYNAMIQUE RENALE : PRESSIONS SANGUINES ET
RESISTANCES VASCULAIRES A L’ECOULEMENT
D – REGULATION
1 – AUTOREGULATION RENALE
2 – REGULATION EXTRINSEQUE
a – SYSTEME NEURO-ADRENERGIQUE
b – SYSTEME RENINE-ANGIOTENSINE
IV – FILTRATION GLOMERULAIRE
A – URINE PRIMITIVE (Up) : ULTRA-FILTRAT PLASMATIQUE
B – PRESSION DE FILTRATION
C – PERMEABILITE DU FILTRE GLOMERULAIRE
D – DEBIT DE FILTRATION GLOMERULAIRE (DFG)
1 – METHODES DE MESURE : CLEARANCE A L’INULINE, DE LA
CREATINE ENDOGENE ET AUTRES METHODES
2 – RESULTATS
E – REGULATION
F – ALTERATIONS DE LA FILTRATION GLOMERULAIRE
V – TRANSFERTS TUBULAIRES
A – GENERALITES
1 – BASE STRUCTURALE
2 – DEMONSTRATION : COMPARAISON FILTRATION-EXCRETION
3 – CONSEQUENCE GENERALE ET RÔLE : LA REABSORPTION
TUBULAIRE VARIABLE EST LE MECANISME HOMEOSTASIQUE
B – REABSORPTION ACTIVE
1 – GLUCOSE
2 – ACIDES AMINES
3 – ACIDE URIQUE
C – REABSORPTION PASSIVE : UREE
D – SECRETION ACTIVE : PAH
E – SECRETION PASSIVE : BASES ET ACIDES AMINES
VI – EXCRETIONS RENALES DU SODIUM ET DE L’EAU
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PHYSIOLOGIE RENALE PCEM2
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PHYSIOLOGIE RENALE PCEM2
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PHYSIOLOGIE RENALE PCEM2
A – STRUCTURES ET INNERVATION
B – REMPLISSAGE VESICAL ET CONTINENCE URINAIRE
1 – DESCRIPTION
2 – MECANISMES
C – EVACUATION VESICALE : MICTION
1 – DESCRIPTION
2 – MECANISMES
D – GRANDES ANOMALIES DE LA CONTINENCE ET DE LA MICTION
1 – CAUSES MECANIQUES ET ANATOMIQUES
2 – CAUSES NEUROLOGIQUES
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PHYSIOLOGIE RENALE
INTRODUCTION
A – RELATIONS ENTRE STRUCTURES ET FONCTIONS RENALES
Chez l’adulte, chaque rein pèse environ 150 g.
Il est composé de deux parties :
o externe : jaunâtre et légèrement pictée : le CORTEX RENAL.
o interne : rougeâtre et striée, découpée en triangles à base externe (6 à 8 par
reins) : la PYRAMIDE RENALE
o entre ces deux éléments on place la jonction corticomédullaire.
c.f. schéma p 5
L’unité fonctionnelle du rein est le néphron. On en dénombre un million par rein
environ.
Les néphrons sont composés de deux parties :
o un formation capillaire : le glomérule dit de Malpighi ; c’est un peloton
capillaire.
o le tube urinifère, lui-même composé de plusieurs segments successifs :
le tubule proximal
la anse de Henlé
le tubule distal
Les tubes urinifères se regroupent pour donner les canaux collecteurs qui
débouchent dans les calices aux sommets des pyramides (papilles des
pyramides).
Chez l’adulte, les néphrons mesure 20 à 45 mm de long. Ainsi l’adulte dispose
d’environ 70 km de tubes urinifères.
La différenciation au sein des tubes urinifères est basée sur l’épithélium, la
perméabilité et les systèmes de transport.
On distingue deux populations néphroniques avec des fonctions différentes :
o majoritaire (85%) : les néphrons courts :
petit glomérule dans les cortex externe
anse de Henlé courte
o minoritaire (15%) : les néphrons longs :
glomérule dans le cortex interne (juxtamédullaire)
anse de Henlé longue qui descend dans la médullaire
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PHYSIOLOGIE RENALE PCEM2
agitation
douleurs musculaires
céphalées
puis état de torpeur suivi du coma
principaux : cardiovasculaires :
augmentation de la PSA
signes d’hyperhydratation
troubles du rythme (cause la plus apparente de la mort)
o signes biologiques :
Augmentation des concentrations dans le sang des catabolites
protéiques :
urée
azotémie (normale : 5 mmol/L)
créatininémie (normale : 80-90 µmol/L)
uricémie : acide urique (normale : 240 µmol/L)
Eau et électrolytes :
Rétention sodée et hydrique qui entraîne une
hyperhydratation globale (intra et extracellulaire)
Rétention de K+ (hyperkaliémie)
Rétention de H+ (acidose)
On parle d’acidose hyperkaliémique.
Remarque : rôle du K+ : diminution du rythme, diminution de la conduction, augmentation de
l’excitabilité : il entraîne dans ce cas des foyers ectopiques d’activation.
C – FONCTIONS DU REIN
Le rein forme et excrète l’urine qui est une solution dans l’eau de sels minéraux et de
substances dissoutes.
1 – EPURATION SELECTIVE
Le rein n’est pas un filtre.
Certaines substances plasmatiques (protéines, glucose, bicarbonate, acides aminés) ne
sont pas retrouvées dans l’urine.
Certaines substances plasmatiques (catabolites protéiques, catabolites hormonaux et
vitaminiques) sont en concentrations plus élevées dans l’urine.
Certaines substances, à l’état de traces dans le plasma (ammoniaque) sont retrouvées
dans les urines.
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3 – FONCTION « ENDOCRINE »
o Rénine (enzyme)
o EPO
o Vitamine D active (hydroxylation exclusivement rénale en 1 du
cholécalciférol)
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PHYSIOLOGIE RENALE PCEM2
FICTIVEMENT
Sang épuré
REELEMENT
c.f. schéma 1 p 8
Les substances remarquables dont on mesure la clearance sont :
o le glucose : lorsque la glycémie est inférieur à 10 mmol/L, le glucose est
filtré en proportion de sa concentration plasmatique. Tout le glucose filtré
est réabsorbé, il n’y a pas de glucose dans les urines (pas de glycosurie
physiologique).
o l’acide para amino hippurique (PAH) : quand on perfuse une faible quantité
de PAH (inférieure à 40 mg/L), le PAH est filtré en fonction de sa
concentration plasmatique. Tout le PAH qui se trouve dans les capillaires
péritubulaires est sécrété activement. Dans le sang veineux rénal, on ne
retrouve pas de PAH. La concentration en PAH permet donc la mesure du
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PHYSIOLOGIE RENALE PCEM2
0,7 % de la quantité de Na+ filtrée est finalement excrétée dans les urines ; la réabsorption
fractionnelle du Na+ est donc de 99,3 %. Ceci permet d’apprécier l’action tubulaire en
fonction de la filtration.
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C’est une méthode pour exprimer l’excrétion des substances et des transferts au
niveau des segments tubulaires.
2 – METHODES EXPERIMENTALES
a – METHODE DE DIURESE INTERROMPUE OU STOP-FLOW
c.f. schéma 2 p 9
Cette méthode s’effectuait à la base sur des chiens, mis en diurèse par un =grand débit
d’eau.
On clampe un uretère pendant 7 à 8 minutes, l’uretère est ensuite ouvert, les urines
sont recueillies en fractions successives.
L’hypothèse proposait que les urines venaient de segments néphroniques définis. Il
s’agissait donc d’un moyen de séparer les différents fonctionnements néphroniques, et donc
de donner une idée des transferts au niveau de chaque segment.
Il s’agit d’une méthode grossière :
o elle suppose que tous les néphrons aient la
même longueur
o elle suppose que le fractionnement qui vient
du tubule proximal de subissent pas de transfert dans les autres segments en
raison d’un écoulement rapide.
b – MICROELECTRODES
c.f. schéma 3 p 9
Il faut piquer les néphrons et les capillaires avec des micropipettes de verre. Ceci
permet de mesurer la pression, les différences de potentiel, d’aspirer du sang et des urines, de
bloquer l’écoulement tubulaire, de recueillir des urines entre des blocages, d’injecter un
volume de liquide dans le néphron.
On peut disséquer des segments néphroniques et les microperfuser.
Cette méthode a donné naissance à la physiologie topographique.
On est passé progressivement des gros animaux aux petits.
C – MECANISMES
1 – TRANSFERTS PASSIFS
La filtration glomérulaire est le prototype de la filtration passive. Les transferts de
liquide et de substances dissoutes du plasma vers la chambre glomérulaire se font en raison de
la pression hydrostatique. La dépense d’énergie a lieu dans le cœur (aucun mécanisme n’est
gratuit énergiquement).
Les transferts passifs au niveau de l’épithélium tubulaire se font par deux voies :
o à travers l’épithélium
o par les espaces intercellulaires
Quand le transfert est transcellulaire, il comprend trois étapes :
o étape luminale
o étape basale
o étape capillaire
Ce transfert passif se fait donc selon des gradients physicochimiques : les gradients de
concentration, aux gradients électriques ; par diffusion simple pour les ions et l’eau (canaux à
ions et aquaporines) ou par diffusion facilitée, toujours selon le gradient (transporteur
protéique membranaire).
Le transfert par la voie intercellulaire se fait sans transporteur.
2 – TRANSFERTS ACTIFS
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PHYSIOLOGIE RENALE PCEM2
Le cortex est énormément vascularisé alors que la médullaire l’est peu ; elle est
adaptée à la fonction de dilution et de concentration de l’urine.
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Le débit sanguin rénal est considérable : 4 mL/min/g de rein, il s’agit de la plus forte
vascularisation de l’organisme.
Fraction rénale = DSR / DC = 20 à 25 %
b – AUTRES TECHNIQUES
A l’heure actuelle, des procédés d’imagerie deviennent fonctionnels. Auparavant, on
ne pouvait pas déduire un débit avec une imagerie. En améliorant le technique (cadence de
prise de clichés) et de l’informatique (traitement de l’image), on a pu mettre au point un
scanner tomographique computérisé qui permet de mesurer le DSR. Il suffit d’injecter un
produit iodé dans l’artère rénale, on peut alors suivre sa progression et mesurer se vitesse
d’écoulement. On connaît le diamètre des vaisseaux, on peut donc calculer le débit.
c – RESULTATS
c.f. schéma 2 p 10
On peut opposer la circulation corticale à la circulation médullaire :
o la circulation corticale représente 90% du DSR et est rapide
o la circulation médullaire ne représente que 10% du DSR et est beaucoup plus
lente
3 – CONSOMMATION D’OXYGENE
c.f. schéma 1 p 11
Chez le sujet au repos, la consommation rénale d’oxygène est d’environ 8% de la
consommation de l’organisme.
La désaturation (différence de concentration en O2 entre le sang artériel et le sang
veineux mêlés qui se trouvent dans l’artère pulmonaire) du sang rénal en O2 est faible :
o La concentration en O2 dans le sang artériel est d’environ 20 mL d’O 2 pour 100
mL de sang.
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D – REGULATION
Il existe deux régulations : intrinsèque et extrinsèque.
1 – AUTOREGULATION RENALE
c.f. schéma 1 p 12
La circulation rénale a la particularité de maintenir une relative stabilité de son débit
sanguin.
La PSA systémique varie entre 80 et 160 mmHg de même que la pression rénale de
perfusion. L’autorégulation n’est pas parfaite, comme le montre la pente qui est très
légèrement ascendante.
Le phénomène d’autorégulation s’observe avec un rein en place, dénervé, perfusé avec
du liquide physiologique dépourvu d’hormone (et donc avec un rein greffé).
Le débit est stable même si la pression varie dans de larges pentes.
Par une raisonnement dynamique :
D=P/R
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PHYSIOLOGIE RENALE PCEM2
Quand la pression augmente d’une valeur moyenne de 80 à une valeur moyenne de 160
mmHg, les résistances intrarénales augmentent en proportion avec les pressions. Le débit
reste constant.
La théorie « myogénique » :
Les fibres musculaires lisses des artérioles développent une tension proportionnelle à
la pression contiennent.
2 – REGULATION EXTRINSEQUE
a – SYSTEME NEURO-ADRENERGIQUE
c.f. schéma 2 p 12
Les artérioles rénales sont richement innervées par le SN qui émerge de la moelle
épinière entre T4 et L3.
Les vaisseaux intrarénaux sont sensibles à l’effet des catécholamines circulantes
(adrénaline sécrétée par la médullosurrénale).
Chaque fois que le SN wS est activé, la sécrétion par la médullosurrénale est
déclenchée.
Une chute de la PSA ou un orthostatisme active à des degrés différents le système
neuroadrénergique.
La noradrénaline et l’adrénaline ont un effet vasoconstricteur de type 1.
Il n’y a pas de tonus vasomoteur vasoconstricteur pour les vaisseaux rénaux.
Le rein est un effecteur du SN seulement quand il est activé.
b – SYSTEME RENINE-ANGIOTENSINE
c.f. schéma p 13
Conditions d’activation :
o Abaissement de la pression de perfusion à l’entrée du rein (principal mécanisme,
les appareils juxta glomérulaires agissent comme des barorécepteurs)
o Diminution de la volémie
Mécanisme d’activation :
Ce système agit par voie nerveuse sur les appareils juxta glomérulaires mais aussi par
voie sanguine (effet des catécholamines).
De plus, ces circonstances activent le système neuroadrénergique par des récepteurs
cardio-pulmonaires à basse pression.
Enfin, la quantité de Na au niveau de la macula densa influence la sécrétion de rénine,
cet appareil fonctionne comme un chémorécepteur.
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PHYSIOLOGIE RENALE PCEM2
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PHYSIOLOGIE RENALE PCEM2
IV – FILTRATION GLOMERULAIRE
A – URINE PRIMITIVE (Up) : ULTRA-FILTRAT PLASMATIQUE
L’urine primitive peut être considérée comme un ultrafiltrat plasmatique (plasma
dépourvu de protéines).
On a la même concentration de substances dissoutes, le même pH, la même
osmolalité, etc. …
Il faut néanmoins un peu nuancer. En effet, il y a un peu de protéines dans l’urine
primitive (200 à 300 mg/L), la quasi-totalité sera réabsorbée au niveau des tubes. D’autre part,
du fait que les anions protéiques ne filtrent pas, les concentrations anioniques non protéiques
(Cl- et HCO3-) sont un peu plus élevées que dans le plasma. Enfin, seule la fraction libre (non
liée à des protéines) des ions filtre : le Ca++ et la Mg++ ont des concentrations différentes entre
les deux compartiments.
La filtration glomérulaire dépend de deux facteurs :
o la pression de filtration
o le coefficient de perméabilité glomérulaire, appelé Kf
DFG = PF . Kf
B – PRESSION DE FILTRATION
c.f. schéma 1 p 14
C’est une résultante arithmétique des différentes pressions qui s’exercent de par et
d’autre du filtrat glomérulaire :
o pression hydrostatique du sang capillaire glomérulaire : Pc
o pression oncotique des protéines contenues dans le plasma : c
o pression qui règne dans la lumière tubulaire et la chambre glomérulaire : Pt
PF = Pc - c - Pt
Au niveau du pôle afférent :
o Pc élevée ≈ 50 mmHg
o c ≈ 25 mmHg
o Pt ≈ 10 mmHg
PF ≈ 15 mmHg
Cette pression diminue tout le long des capillaires car la pression diminue et on a des pertes
de charges. PF diminue surtout parce que la pression oncotique passe de 25 à 40 mmHg. Les
protéines ne filtrent pas et restent dans le plasma sanguin. Les protéines se concentrent entre
les pôles afférent et efférent.
Au pôle efférent, la pression de filtration est nulle, on a atteint un équilibre.
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PHYSIOLOGIE RENALE PCEM2
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PHYSIOLOGIE RENALE PCEM2
D’autre part, on dispose d’autres méthodes où le DFG est calculé par décroissance de
concentration plasmatique de certaines substances.
Enfin, on peut aussi utiliser des formules pour calculer la clearance de la créatinine à
partir de la créatininémie, c’est la formule de Cockroft et Gault (à connaître) :
Chez l’homme : clearance créatinine (mL/min) = 1,23 x poids (kg) x (140 – age en années)
P. créatinine (µmol/L)
Chez la femme : clearance créatinine (mL/min) = 1,04 x poids (kg) x (140 – age en années)
P. créatinine (µmol/L)
E – REGULATION
c.f. 2 p 17
Comme pour la régulation du débit sanguin, elle est contrôlée par des mécanismes
d’autorégulation quand les pressions sont comprises entre 80 et 160 mmHg. En dessous, les
mécanismes de régulation sont extrinsèques.
A la différence du débit plasmatique, en cas de chute de la pression de filtration, le
DFG diminue mais moins que le DPR ; donc la fraction de filtration s’élève générant une
protection de la filtration glomérulaire : la vasoconstriction prédomine en aval des glomérules,
dans les artérioles efférentes ; ainsi la pression capillaire glomérulaire est relativement
maintenue assurant une filtration normale.
En revanche pour une chute très importante de pression, la filtration diminue plus vite
que le débit plasmatique. La vasoconstriction est alors intense, il reste un DPR mais plus de
filtration glomérulaire. Cette situation génère une ischémie corticale et un rein en état de choc.
Le débit ne perfuse plus le cortex mais passe par la médullaire.
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PHYSIOLOGIE RENALE PCEM2
o chroniques
Les atteintes aigues sont dues à des changements réduisant la filtration :
o diminution de la pression capillaire glomérulaire
o augmentation de la pression oncotique (hyperprotidémie ou déshydratation)
o augmentation de la pression tubulaire
Les atteintes chroniques ou glomérulopathies.
Quand la filtration glomérulaire est inférieure à 5-10 mL/min, le rein ne remplit plus
sa fonction, il faut alors avoir recours à un procédé d’épuration extrarénale.
V – TRANSFERTS TUBULAIRES
A – GENERALITES
1 – BASE STRUCTURALE
c.f. 1 p 18
Les transferts tubulaires se font à travers un épithélium.
Les cellules épithéliales sont polarisées, avec un pôle apical et un pôle baso-latéral.
Les transferts tubulaires se font soit à travers les cellules (voie transcellulaire) soit
entre les cellules (voie paracellulaire).
Les différentes parties du tube urinifères sont différentes :
o développement plus ou moins important des dispositifs d’augmentation de
surface de contact :
au pôle apical : microvillosités
au pôle baso-latéral : canaux intracellulaires
o richesse en mitochondries et en organites : intense activité métabolique.
o équipement membranaire en canaux, ponts et transporteurs protéiques.
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PHYSIOLOGIE RENALE PCEM2
B – REABSORPTION ACTIVE
1 – GLUCOSE
c.f. p 19
La réabsorption a un seuil et a un transfert maximal (Tm).
Quand la glycémie est inférieure ou supérieure à la glycémie normale (jusqu’à 10
mmol/L), la quantité de glucose filtrée augmente en proportion de la glycémie et il n’y a pas
de glucose dans les urines : tout ce qui a été filtré a été réabsorbé par les tubes.
Quand la glycémie est augmentée au dessus du seuil d’apparition, 10 mmol/L, la
quantité filtrée continue d’augmenter en proportion de la glycémie, en revanche, la
réabsorption est devenue inférieure à la filtration , du glucose apparaît alors dans les urines.
Pour une valeur de glycémie d’environ 17 mmol/L, la quantité excrétée va augmenter
parallèlement à la quantité filtrée, on a donc atteint la performance maximale de réabsorption.
Cette valeur est le transfert maximal de glucose.
La phase active est située au niveau du pôle apical des cellules épithéliales, c’est un
transport actif secondaire : cotransporteur Na+/Glc.
L’extrusion baso-latérale quant à elle se fait par un mécanisme de diffusion facilitée
par des protéines membranaires : GLUT 1 et 2 (non sensibles à l’insuline).
Pathologie où l’on observe une glucosurie :
o Diabète sucré :
Situation où l’on retrouve dans les urines quelque chose qui ne s’y trouve pas
normalement ou que l’on retrouve en quantité trop importante : terme
générique pas forcément appliqué au glucose.
Quand le diabète est non traité (si c’est un diabète sucré), on retrouve du
glucose dans les urines.
o Déficits spécifiques des transferts tubulaires : glycosurie
normoglycémique :
Quand on a un déficit de réabsorption du glucose (diminution du Tm), on
observe une glycosurie normoglycémique
Tous les néphrons (2.106) n’ont pas le même Tm donc ils se saturent tous entre 10 et
17 mmol/L.
2 – ACIDES AMINES
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PHYSIOLOGIE RENALE PCEM2
Les acides aminés circulants filtrent librement mais ils sont totalement réabsorbés
selon des mécanismes actifs et à seuil. On connaît 7 types de réabsorption suivant les acides
aminés ou les classes d’acides aminés. Ainsi, il n’y a normalement pas d’amino-acidurie.
Quand il existe un déficit de réabsorption de la cystine, elle va précipiter et provoquer
une apparition de calculs : on parle de lithiase cytinurique.
3 – ACIDE URIQUE
Sa concentration circulante est plus importante chez la femme que chez l’homme. La
production journalière importante résulte de la dégradation des bases puriques et des purines
contenues dans l’alimentation (en particulier carnée).
L’élimination de l’acide urique est biliaire mais surtout rénale. L’acide urique est
filtrée puis réabsorbé totalement (Tm élevé). Il est réabsorbé mais aussi sécrété ce qui assure
l’excrétion urinaire de l’acide urique formé quotidiennement.
EF = QE/QF = 10%
Dans le sang, l’acide urique circule sous forme d’urate. Chez les sujets qui ont une
hyperuricémie et des urines acides, l’acide urique peut précipiter et former des calculs, on
parle de lithiase urique. Le traitement prévoit de donner une eau minérale riche en
bicarbonates pour alcaliniser les urines.
L’urée est librement filtrée puis subit une réabsorption passive, une rétrodiffusion de
l’urée.
La réabsorption passive est secondaire au gradient de concentration créé par une autre
réabsorption passive, celle de l’eau. Plus l’eau est réabsorbée, plus l’urée se concentre dans
les urines et amplifie le gradient.
Ainsi la réabsorption passive de l’urée est modulée en fonction de la réabsorption
hydrique : quand le débit urinaire est assez faible (<3 ml/min) cela veut dire que beaucoup
d’eau a été réabsorbée, donc l’urée a été très concentré et donc beaucoup réabsorbé. Sa
clearance est basse, son excrétion fractionnelle est faible.
Quand le débit urinaire augmente, l’urée se concentre moins et est donc moins
réabsorbé. Sa clearance est plus élevée et atteint une valeur d’environ 75 ml/min ; son
excrétion fractionnelle est d’environ 60%. Ces conditions offrent une clearance maximale de
l’urée.
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PHYSIOLOGIE RENALE PCEM2
Il s’agit d’une fonction vestigiale, d’un système de détoxication qui prend en charge :
o la créatinine
o les acides organiques dont :
PAH
antibiotiques et sulfamides
produits iodés utilisés en radio
Ex : acide paraaminobutyrique
La courbe de filtration est symétrique inverse de celle du glucose. Tout le PAH est
sécrété quand la concentration est basse. Quand elle est haute, la sécrétion est plafonnée, c’est
le transfert maximal du PAH.
B – TRANSFERTS NEPHRONIQUES
Le premier transfert tubulaire est la filtration :
o 175 L d’eau passent par jour
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PHYSIOLOGIE RENALE PCEM2
b – EAU
La réabsorption proximale de l’eau est dite obligatoire. Elle est isoosmotique et
massive, elle concerne en effet environ 70% du volume hydrique filtré.
Elle est totalement dépendante de la réabsorption des solutés, d’où son caractère
obligatoire.
L’eau migre d’une zone de basse osmolalité vers une zone de grande osmolalité
(interstitium rénal).
De l’interstitium, le sodium et l’eau reviennent dans les capillaires péritubulaires où la
pression hydrostatique est basse et la pression oncotique très élevée ; ce qui entraîne une
réabsorption sans filtration car la force d’appel est inférieure à la force de filtration.
L’eau et les substances dissoutes reviennent dans la circulation.
A la fin du tubule proximal, les urines tubulaires ne représentent plus que 30% du
volume filtré ; d’autre part elles sont isotoniques du plasma. Ainsi les segments distaux
reçoivent 52 L de liquide par jour.
Il est facile d’absorber ou de sécréter par des voies non rénales du liquide
isoosmotique au plasma ; en revanche, l’excrétion et l’absorption rénales ne sont pas
isotoniques au plasma. La difficulté est un problème de régulation, il faut séparer le Na et
l’eau selon des règles non osmotiques.
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PHYSIOLOGIE RENALE PCEM2
a – ANSE DE HENLE
– BASES
– STRUCTURALE
Le rein présente des canaux parallèles : branches des grands néphrons, canaux
collecteurs, vasa recta.
Ces canaux parallèles où les fluides circulent en sens inverse ont la même disposition
que les installations industrielles pour augmenter la concentration des solutions.
– ECOLOGIQUE
Le développement médullaire selon les espèces dépend de la richesse en eau de
l’habitat où elle vit. Dans des conditions aquatiques, la médullaire est peu développée, en
revanche en milieu désertique, la médullaire du rein devient plus épaisse, la longueur de la
anse de Henlé augmente et tous les néphrons sont munis d’une hanse de Henlé longue.
Le rat du désert excrète des urines quasiment solides. Notre faculté de concentration
des urines ne figure pas parmi les meilleurs.
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PHYSIOLOGIE RENALE PCEM2
Etape 4 : Le premier effet élémentaire a créé un petit gradient transversal entre les branches
ascendantes et descendantes. Cet effet est multiplié par les suivants car les urines s’écoulent.
C’est un système de multiplication des concentrations par contre-courant.
Etape 5 : Dans ces échanges à contre-courants, le plasma sanguin gagne de l’eau et perd des
électrolytes. La médullaire profonde devient de plus en plus hypertonique. Chez l’homme le
niveau maximal d’osmolalité est 1200 mOsm/L.
Résultats : Un dixième de la filtration glomérulaire revient au cortex. Le gradient osmotique
est une espèce de moteur.
D’autre part, une réabsorption facultative a lieu dans les canaux collecteurs.
c.f. p26
La réabsorption du sodium est toujours active par le biais de l’énergie fournit par les
pompes Na/K situées sur le pôle basolatéral des cellules ; cette énergie est utilisée par des
transporteurs apicaux qui sont différents selon les segments.
Au niveau de la membrane de la branche ascendante large de l’anse de Henlé, la Na/K
chloride est inhibée par les diurétiques de l’anse.
Au niveau du tube contourné distal, le cotransporteur Na/Cl est inhibé par les
diurétiques thiazidiques.
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PHYSIOLOGIE RENALE PCEM2
2 – REGULATION DISTALE
c.f. 2 p 27
Elle est principalement hormonale par des mécanismes de régulation de l’aldostérone
et de l’ADH.
b – EAU
– VARIATIONS DU GRADIENT D’OSMOLARITE
L’ADH est sécrétée par certains noyaux hypothalamiques. C’est une neurohormone,
elle est libérée par la posthypophyse.
Le mécanisme principal de régulation se base sur les variations de l’osmolalité.
Quand l’osmolalité augmente, l’activation de récepteurs déclenche la concentration
des urines et la soif.
C’est le mécanisme principal et permanent.
– ROLE DE L’ADH
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PHYSIOLOGIE RENALE PCEM2
Remarque : Le cortex surrénallien secrète par sa couche moyenne des glucocorticoïdes, dont
le Cortisol. Ils sont anti-natri-urétiques mais sont diurétique : il diminue l’excrétion sodée
comme l’aldostérone mais augmente l’excrétion hydrique. Ces effets sont donc à considérer
dans les traitements par corticoïdes.
En cas d’insuffisance surrénallienne, on a une oligurie et une diminution de la diurèse
dues au manque de glucocorticoïdes.
D – RESULATS
1 – SODIUM
c.f. 1 p 28
La régulation est parfaite et lente :
En cas de régime hypersodé, le rein s’adapte lentement, le bilan est provisoirement positif
puis redevient nul en 3 ou 4 jours. Si le sujet s’hydrate, il prend 1 à 2 kg.
En cas de régime hyposodé, le rein s’adapte aussi lentement, le bilan est provisoirement
négatif puis redevient nul en 3 ou 4 jours. Le sujet perd 1 à 2 kg.
En régime désodé total, les pertes rénales sont nulles, il existe un verrouillage de
l’excrétion urinaire du sodium.
2 – EAU
La régulation du capital hydrique est imparfaite et rapide.
Dans les minutes qui suivent les apports, on observe un changement d’osmolalité et du
débit urinaire.
En revanche elle est imparfaite car en situation de privation hydrique totale, il y a une
perte inéluctable et irréductible d’environ 500mL/24H.
La limite d’excrétion hydrique totale chez un adulte aux reins normaux tolère une
ingestion et une excrétion de 20 à 25 L/24H.
En conditions normales d’hydratation, l’ensemble des urines sur 24H a une osmolalité
d’environ 500 mOsm/kg.
Il est inutile de boire de grandes quantités d’eau en absence d’infection, plus de 1,5
L/jour ; en effet, on habitue alors les osmorécepteurs à une osmolalité plasmatique basse. En
situation de stress hydrique, les pertes urinaires seront alors plus abondantes.
E – EXPLORATION
Méthodes des bilans
c.f. PCEM 1
30
PHYSIOLOGIE RENALE PCEM2
Clairance osmolaire
c.f. 2 p 28
Cl osmolaire = U . V mL/min
P
On évalue la clearance des substances dissoutes éliminées par le rein.
On évalue le volume d’eau libre, c'est-à-dire le volume qu’il faut ajouter ou retirer aux
urines pour qu’elles redeviennent isotoniques.
Remarque : Les urines sont rarement hypotoniques.
Calcul de la clearance de l’eau libre :
C.H2O = V – C . osm (mL/min)
On peut donc calculer le volume d’eau libre :
Cl eau libre = V – Cl osmolaire (mL/min)
o isotonie : Cl osmolaire = V donc Cl eau libre = 0
o hypertonie : Cl osmolaire > V donc Cl eau libre < 0
o hypotonie : Cl osmolaire < V donc Cl eau libre > 0
31
PHYSIOLOGIE RENALE PCEM2
32
PHYSIOLOGIE RENALE PCEM2
1 – METABOLISME OXYDATIF
Il aboutit à l’apparition de CO2.
Le CO2 est potentiellement un acide. En effet, il peut s’hydrater en acide carbonique.
Une agression par le CO2 est dite gazeuse ou volatile.
La ventilation pulmonaire normale (6 à 7 L/min) permet d’éliminer l’ensemble du CO 2
formé chaque jour, soit 18000 mmol de CO2.
2 – ABSORPTION ALIMENTAIRE
L’alimentation et le processus de digestion apportent des acides dits fixes.
Les apports acides sont :
o les acides aminés soufrés
o les chlorures d’acides cationiques
o les phospholipides, phosphoprotéines, phosphates
Ces substances sont contenues dans l’alimentation carnée.
Si l’alimentation est mixte (carnée), les ingestions génèrent plus d’acides, l’apport
d’acides est supérieur de 1mEq/kg/jour à l’apport de bases. Il existe des variations
individuelles, familiales, régionales… selon le type d’alimentation.
Si l’alimentation est végétarienne, l’apport de bases est plus important.
3 – SECRETIONS DIGESTIVES
On met en évidence un facteur temporaire :
o les sécrétions gastriques sont riches en acides donc pendant la phase gastrique
de la digestion, ces pertes génèrent une alcalinisation provisoire.
33
PHYSIOLOGIE RENALE PCEM2
B –SYSTEMES TAMPONS
Il s’agit d’un acide faible et de son sel alcalin.
Quand on introduit un acide fort, il est capté par la base du système tampon qui ibère
alors l’acide faible. L’existence d’un milieu tamponné permet de minimiser l’abaissement du
pH provoqué par l’acide fort.
Un système tampon est un système chimique dont l’intervention est plus ou moins
rapide selon la situation. Son efficacité dépend de 2 choses :
o la quantité de sa forme basique
o son pK’ : c’est le logarithme négatif de la constante de dissociation apparente.
Le pK’ correspond au pH pour lequel un acide faible AH est à 50% non
dissocié et à 50% dissocié. Plus le pK’ d’un système tampon est proche du pH
normal de la solution, plus ce système tampon est efficace.
Les systèmes tampons ne règlent pas le problème du bilan des ions H +, car cela revient
à substituer un acide fort par un acide faible ; les H+ ne sont donc pas éliminés, ils sont
seulement masqués sous une forme moins offensive.
a - TAMPONS INTRACELLULAIRES
Il est basé sur l’échange entre des H + extracellulaires et du Na+ ou K+ intracellulaires.
Les H+ devenus intracellulaires sont tamponnés par les protéines et les phosphates
intracellulaires. C’est le système principal.
b - TAMPONS OSSEUX
L’os est un tissu lent à pénétrer, la mise en jeu des tampons est donc différée. Les
carbonates et les phosphates contenus dans les cristaux d’hydroxy-apatite sont mobilisés par
les H+. Ce système a un rôle important dans les déséquilibres prolongés ; l’acidose chronique
aboutit à une déminéralisation osseuse (notamment dans l’insuffisance rénale chronique).
c - HEMOGLOBINE
c.f. 2 p 31
Le tampon de l’hémoglobine (Hb) est contenu dans la fraction sanguine des liquides
extracellulaires. Dans les tissus, du CO2 est formé puis pris en charge dans le plasma, enfin
diffuse dans les GR :
34
PHYSIOLOGIE RENALE PCEM2
o soit il est pris en charge directement par l’Hb (20% du CO 2) pour former de la
carbaminoHb.
o soit il est hydraté en acide carbonique qui se dissocie en HCO 3- et H+. Les H+
sont acceptés par l’Hb réduite qui a entre temps perdu son O 2 et dont le pouvoir
tampon s’est amélioré. L’ion HCO3- est échangé avec des Cl- plasmatiques ; le
CO2 est donc principalement transporté sous forme de HCO3- dans le plasma
sanguin de sorte que les HCO3- sont plus nombreux dans le plasma veineux. C
est le phénomène inverse au niveau des poumons. L’Hb permet de réduire la
différence de pH entre sang artériel et sang veineux. Sinon, le pH veineux
serait très acide. L’Hb est un tampon mobile.
2 – TAMPONS EXTRA-CELLULAIRES
a – PROTEINES PLASMATIQUES ET PHOSPHATES
Le tampon protéique ne concerne que la fraction sanguine des liquides extracellulaires.
C’est surtout l’albumine qui a un rôle tampon.
Les phosphates mono et diacides (forme monoacide majoritaire) sont très efficaces car
leur pK’ est proche du pH sanguin, mais ce tampon a un rôle peu important car la
concentration des phosphates est faible (1 à 2 mEq / l de plasma).
La quantité de H2CO3 étant négligeable, la fraction acide est représentée par le CO2 dissous.
La quantité de CO2 dissous dépend :
o du coefficient de solubilité α du CO2 :
α = 0.03
o de la pression partielle en CO2 :
pCO2 = 40 mmHg
Quantité de CO2 dissous = 0.03 x 40 = 1.22 mmol
pH = 6,1 + log (25/1.22)
pH = 6.1 + log 20
pH = 6.1 + 1.3 = 7.40
Avantages :
35
PHYSIOLOGIE RENALE PCEM2
Ce système est ouvert. Il est en équilibre avec la pCO 2 dans l’air des poumons. Le CO2
est donc éliminé en permanence par les voies respiratoires. Ce système est ouvert à l’autre
extrémité par les reins. Les reins ont la capacité d’éliminer et de reformer des HCO 3-. Ils
éliminent des ions H+ fixes. Ce système a donc la capacité de faire face aux déséquilibres
gazeux et fixes.
C’est un système réglé, la pCO 2 est réglée par la ventilation pulmonaire et [HCO 3-] par
la fonction rénale. C’est pour cette raison que l’état de l’équilibre acido-basique de
l’organisme est évalué par l’état du système HCO3- / H2CO3. On détermine trois paramètres :
le pH, la pCO2 et [HCO3-].
C – REGULATION RESPIRATOIRE
c.f. p 33
Elle est rapide, elle agit par une modulation d’amplitude et de fréquence par deux
mécanismes :
o réflexe : à partir de chémorécepteurs qui se trouvent au niveau de la crosse
aortique et du sinus carotidien (chémorécepteurs glomiques) qui sont sensibles
aux diminutions de pH et aux augmentation de pCO 2. Ces récepteurs sont
innervés par le IX et le X.
o central : il existe des chémorécepteurs sensibles au pH dans le LCR (4 ème
ventricule) et du liquide interstitiel bulbaire.
Les axones se projettent sur les centres respiratoires et génèrent des augmentations de
fréquences respiratoires. Le mécanisme prédominant est le mécanisme central.
Toute diminution de pH, même si la pCO 2 reste constante, provoque une augmentation
de la ventilation.
Il n’y a pas de grandes variations de la ventilation, en effet la vitesse de formation du
CO2 est identique à sa vitesse d’élimination.
D – REGULATION RENALE
Elle est opposée à la régulation respiratoire, car elle est lente, il lui faut en effet 2 à 3
jour pour atteindre sa pleine efficacité.
36
PHYSIOLOGIE RENALE PCEM2
ATPase H+
o
a – TRANSFERTS NEPHRONIQUES
L’acide carbonique formé est dissocié en CO 2 et en H2O. Le CO2 formé participe à
l’entretien du mécanisme.
C’est une « fausse réabsorption » car ce n’est pas la même molécule qui est
réabsorbée.
Mais autant de HCO3- filtrés sont réabsorbés sans exonération d’H+ fixés.
b – REGULATION
Ce mécanisme peut être comparé à la réabsorption du glucose. La différence est
qu’elle est fonction de la concentration en bicarbonates.
Tous les HCO3- sont réabsorbés.
La perfusion maximale est d’environ 28 mEq de bicarbonatémie, il y a donc apparition
d’une bicarbonaturie à partir de ce seuil.
Ce mécanisme ne peut pas corriger une acidose métabolique car il réabsorbe les HCO 3-
mais n’en ajoute aucun.
Par contre, il peut corriger une alcalose métabolique car les HCO 3- surnuméraire seront
excrétés (au-delà de 28 mEq/L).
37
PHYSIOLOGIE RENALE PCEM2
c – AMMONIURIE
c.f. p 38-39
L’ammoniac est synthétisé au niveau des cellules épithéliales du tube proximal à partir
d’acides aminés dont le principal est la glutamine.
Les cellules contiennent les éléments nécessaires.
Du fait de la production d’H+ par ces cellules, l’ammoniac est transformé en ion
ammonium.
L’ammoniac est réabsorbé au niveau des anses ascendantes de Henlé. La forme neutre
est sécrétée par les cellules intercalaire et par les canaux collecteur selon un mécanisme déjà
étudié : la diffusion piégée d’une base faible.
C’est une sécrétion passive qui dépend :
o du débit urinaire : plus le débit urinaire est élevé plus la sécrétion est élevée.
o du pH urinaire : plus le pH est acide, plus la sécrétion est élevée.
L’ammoniac est déversé dans l’urine et prend en charge les H+ et est excrétée sous
forme de chlorure d’ammonium.
Cette excrétion d’H+ sous forme d’ammonium représente les deux tiers de l’excrétion
urinaire des H+.
38
PHYSIOLOGIE RENALE PCEM2
E – EXPLORATION
1 – pH URINAIRE
Le pH moyen urinaire et acide : 5 à 6 normalement soit environ 70 mEq d’H+.
F – DESEQUILIBRES ACIDO-BASIQUES
1 – ACIDOSES ET ALCALOSES RESPIRATOIRES ET METABOLIQUES
On effectue un ponction artérielle chez un sujet calme (non stressé, qui n’hyperventile
pas). Su l’échantillon, on évalue les paramètres qui définissent l’état acido-basique :
39
PHYSIOLOGIE RENALE PCEM2
o le pH
o la bicarbonatémie
o la pCO2
Les résultats sont présentés sur un diagramme de Davenport.
2 – DIAGRAMME DE DAVENPORT
c.f. p 40
Ce diagramme présente des courbes isobares de pCO2 qui expriment la relation en la
bicarbonatémie et le pH.
La ligne de tampon normale exprime la relation entre la relation chimique entre
bicarbonatémie et pH en l’absence de régulation respiratoire et rénale, cette relation suit la loi
d’action de masse.
Paramètres normaux :
o pH : 7.4
o Bicarbonatémie : 25 mEq/L
o pCO2 : 40 mmHg
Les populations vivant en altitude hyperventilent pour assurer leurs apports d’O 2, elles
sont en état d’alcalose respiratoire métabolique physiologique.
IX – REGULATION RENALE DE LA PSA
A – SYSTEME RENINE-ANGIOTENSINE
c.f. physiologie cardiovasculaire
40
PHYSIOLOGIE RENALE PCEM2
Elle est très pentue, elle montre que le rein adapte l’excrétion sodée à de très
importantes modifications d’apports au prix de très faible changement de PSA.
C’est donc un mécanisme très puissant de la régulation de la volémie extracellulaire.
La relation peut se lire dans l’autre sens, tout changement de la PSA (donc de la
pression rénale de perfusion) va entraîner de grandes modifications de l’excrétion sodée :
o l’augmentation d’excrétion entraîne une diminution de la volémie
o la diminution d’excrétion entraîne une augmentation de la volémie
L’HTA due au glucose (rare) est essentielle car elle n’a pas de causes évidentes. La
volémie devrait dans ce cas être diminuée par hypersécrétion or ces patients sont
normovolémiques. Ce mécanisme est donc incapable de s’opposer à l’HTA chronique.
L’augmentation de la PSA est une sorte de prix à payer pour maintenir la volémie
normale. Une anomalie intrarénale pérennise l’augmentation de pression.
X – CONTINENCE ET MICTION
A – STRUCTURES ET INNERVATION
c.f. p 42
B – REMPLISSAGE VESICAL ET CONTINENCE URINAIRE
c.f. p 43
1 – DESCRIPTION
2 – MECANISMES
C – EVACUATION VESICALE : MICTION
1 – DESCRIPTION
2 – MECANISMES
D – GRANDES ANOMALIES DE LA CONTINENCE ET DE LA MICTION
c.f. p 44
1 – CAUSES MECANIQUES ET ANATOMIQUES
2 – CAUSES NEUROLOGIQUES
41