Cours Equa Diff
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Maths-MP Équations différentielles [email protected]
XM6-CPGE MY YOUSSEF
Résumé de cours
Équations différentielles
RABAT LE 2 AVRIL 2010
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My Ismail Mamouni Résumé de cours myismail.chez.com
Maths-MP Équations différentielles [email protected]
1.1.2 Système différentiel. 2) Pour alléger les écritures, on adopte la notation fx au lieu de f(x). L’équation
étudiée s’écrit alors x ′ = a(t)x + b(t).
Définition
On appelle système différentiel de taille n linéaire d’ordre 1 défini sur I tout 3) En introduisant une base B de E et en posant A(t) = MB (a(t)), B(t) =
x1′ = a1,1(t)x1 + · · · + a1,n(t)xn + b1(t) MB (b(t)) et X(t) = MB (x(t)), l’équation vectorielle x ′ = a(t)x+b(t) équivaut à
. l’équation matricielle X ′ = A(t)X+B(t). Ainsi toute équation vectorielle équivaut
système de la forme .. à une équation matricielle ou encore à un système différentiel.
x ′ = a (t)x + · · · + a (t)x + b (t)
n n,1 1 n,n n n
avec t 7→ ai,j(t) et t 7→ bi(t) fonctions continues de I vers K et d’inconnue 4) D’un point de vue théorique, on préfère manipuler la notion d’équation vecto-
t 7→ (x1(t), · · · , xn(t)) fonction dérivable de I vers Kn. rielle. D’un point de vue pratique, on transpose en terme de système différentiel
ou d’équation matricielle en travaillant dans une base bien choisie.
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ThéorèmeMéthode de la variation des constantes : 3) Si a, b ∈ L(E) commutent alors exp(a) ◦ exp(b) = exp(a + b) = exp(b) ◦ exp(a).
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Soient a, b, c : I −→ K continues, t0 ∈ I et x0, x0′ ∈ K. L’équation différentielle Si x1, x2 sont solutions de l’équation homogène alors on a équivalence entre :
x ′′ = a(t)x ′ + b(t)x + c(t) possède une unique solution sur I vérifiant les condi- 1) (x1, x2) est un système fondamental de solution,
tions initiales : x(t0) = x0etx ′ (t0) = x1. 2) ∀t0 ∈ I, w(t0) 6= 0,
3) ∃t0 ∈ I, w(t0) 6= 0.
Corollaire
• L’ensemble S0 des solutions sur I de l’équation homogène x ′′ = a(t)x ′ + b(t)x Théorème : Méthode de variation des constantes.
est un sous-espace vectoriel de C 2(I, K) de dimension 2.
On peut trouver une solution particulière sur I de l’équation x ′′ = a(t)x ′ +
• L’ensemble S des solutions sur I de l’équation complète x ′′ = a(t)x ′ +b(t)x+c(t)
b(t)x + c(t) de la forme x(t) = λ(t)x1(t) + µ(t)x2(t) avec λ, µ : I −→ K fonctions
est un plan affine de C 2(I, K) de direction S0.
λ ′ (t)x1(t) + µ ′ (t)x2(t) = 0
dérivables vérifiant :
λ ′ (t)x1′ (t) + µ ′ (t)x2′ (t) = c(t)
Exemple fondamental : Équation linéaire d’ordre 2 homogène à coefficients constants.
Pour résoudre l’équation y ′′ + ay ′ + by = 0, on introduit son équation caractéristique Méthode de Lagrange : Supposons connue une solution x1 de l’équation homogène
(∗) r2 + ar + b = 0 de discriminant ∆. x ′′ + a(t)x ′ + b(t)x = 0, ne s’annulant pas sur I, avec a, b : I −→ K continues.
On peut obtenir une solution x2 indépendante de x1 en la recherchant sous la forme
x2(t) = λ(t)x1(t) avec λ fonction deux fois dérivable.
1) Cas K = C.
Résolution de l’équation complète : Pour résoudre x ′′ + a(t)x ′ + b(t)x = c(t) :
αt βt
– Si ∆ 6= 0, on a 2 solutions α, β de (*), alors y(t) = λe + µe avec λ, µ ∈ C.
• On cherche une solution particulière x1 de l’équation homogène x ′′ +a(t)x ′ +b(t)x =
– Si ∆ 6= 0, on 1 solution double α de (*), alors y(t) = (λ + µt)eαt avec λ, µ ∈ C.
c(t), polynomiales, développable en série entière, à l’aide d’un changement de variable
ou de fonctions.
2) Cas K = R.
• On forme un système homogène (x1, x2) à l’aide de la méthode de Lagrange.
– Si ∆ ≥ 0 : pareil que le cas réel avec λ, µ ∈ R. • On cherche un solution particulière de l’équation complète x ′′ + a(t)x ′ + b(t)x = c(t)
– Si ∆ < 0, on a 2 solutions de (*) conjuguées α ± iω, alors sous la forme x0 = λ1(t)x1(t) + λ2x2(t) à l’aide de la méthode des variations des
y(t) = eαt(λ cos(ωt) + µ sin(ωt)) avec λ, µ ∈ R. constantes.
• La forme générale de la solution de l’équation complète x ′′ + a(t)x ′ + b(t)x = c(t)
est x(t) = (λ1(t) + λ)x1(t) + (λ2 + µ)x2(t)
Définition
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2.1 Équation différentielle scalaire non linéaire d’ordre 1. 2.2 Équations autonomes
Définition
2.2.1 Équation autonome d’ordre 1
• Soit f : U −→ R continue. On appelle solution de l’équation différentielle
y ′ = f(x, y)
sur I, toute fonction y : I −→ R dérivable vérifiant : Définition
∀x ∈ I, (x, y(x)) ∈ U
. On appelle équation autonome d’ordre 1 toute équation différentielle de la forme
∀x ∈ I, y ′ (x) = f(x, y(x))
y ′ = f(y) avec f : I −→ R fonction continue.
• Une telle solution sur I est nécessairement de classe C 1.
• Une solution est dite maximale si elle ne peut pas être prolongée en une solution
définie sur un intervalle strictement plus grand.
• On appelle courbe intégrale toute courbe d’une solution maximale. Théorème de Cauchy-Lipschitz
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Si y0 ∈ I et si f est de
classe C , alors il existe une unique solution maximale au
Propriétés : ′
y = f(y)
problème de Cauchy .
• Une solution définie sur R est une solution maximale. y(0) = y0
• Toute restriction d’une solution maximale est encore solution. De plus, celle-ci est définie sur un intervalle ouvert contenant 0 et toute autre
• Toute solution est restriction d’au moins une solution maximale. solution de ce problème de Cauchy est restriction de cette solution maximale.
Problème de Cauchy
Soit (x0, y0) ∈ U, le problème de Cauchy consiste à déterminer les solutions de Corollaire
l’équation y ′ = f(x, y) satisfaisant la condition initiale : y(x0) = y0.
Les solutions de l’équation y ′ = f(y) sont soit constantes ou injectives.
Théorème de Cauchy-Lipschitz
Définition
Corollaire
• Soient f, g : U −→ R des fonctions continues. On appellesystème autonome de
′
Les courbes intégrales de l’équation différentielle y = f(x, y) constituent alors x ′ = f(x, y)
taille 2, tout système différentiel différentiel de la forme : .
une partition de U. En particulier si une fonction constante égale à λ est solution y ′ = g(x, y)
R alors aucune autre solution maximale ne prend la valeur λ. • On appelle solution sur I tout couple (x, y) formé de fonctions dérivables sur I
vérifiant :
1) ∀t ∈ I, (x(t), y(t)) ∈ U,
Équations à variables séparables : Ce sont les équations de la forme p(y)y ′ = q(x). 2) ∀t ∈ I, x ′ (t) = f(x(t), y(t)) et y ′ (t) = g(x(t), y(t)).
Pour P et Q primitives de p et q, on obtient : P(y) = Q(x) + C avec C ∈ R. Si de
plus, on peut inverser P, on obtient y(x) = P−1(Q(x) + C).
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Théorème Remarque : Toute équation autonome d’ordre 2 x ′′ = f(x, x ′ ) peut être ra-
x′ = y
Si (x0, y0) ∈ U et si f et g sont declasse C 1, alors il existe une unique solution menée à un système autonome de taille 2, de la forme .
y ′ = f(x, y)
′
x = f(x, y)
Théorème de Cauchy-Lipschitz
maximale au problème de Cauchy y ′ = g(x, y) .
x(0) = x0, y(0) = y0 Si (x0, x0′ ) ∈ U et si f est de classe C 1 alors il existe une unique solution maxi-
De plus, celle-ci est définie sur un intervalle ouvert contenant 0 et toute autre male au problème de Cauchy formé par l’équation x ′′ = f(x, x ′ ) et les conditions
solution de ce problème de Cauchy en est une restriction. initiales x(0) = x0 et x ′ (0) = x0′ .
De plus, celle-ci est définie sur un intervalle ouvert contenant 0 et toute autre
solution de ce problème de Cauchy en est une restriction.
Corollaire
Les solutions maximales d’un système autonome de taille 2 sont bien injectives,
Corollaire
ou bien périodiques définies sur R.
Si x est une solution maximale, alors ou bien t 7→ (x(t), x ′ (t)) est injective ou
bien x est périodique définie sur R.
2.2.3 Équation autonome d’ordre 2
Définition
n
vérifiant :
1) ∀t ∈ I, (x(t), x ′ (t)) ∈ U,
n
2) ∀t ∈ I, x ′′ (t) = f(x(t), x ′ (t)).
• Une telle solution est nécessairement une fonction de classe C 2.