Module 16: Thermodynamique 2 (Cours)
Module 16: Thermodynamique 2 (Cours)
Module 16: Thermodynamique 2 (Cours)
Introduction
1
N.Belouaggadia
Chapitre 1 : Concepts de bases. Principes de la
thermodynamique
La thermodynamique correspond à l’´etude de la dynamique des systèmes
thermomécaniques, c’est à dire à l’étude d’un système au cours de son
évolution en fonction des échanges d’´energies mécaniques (travail) et
thermiques (chaleur) avec le milieu extérieur au système.
I-1Concepts de bases.
I-1-1Systèmes thermodynamiques
Un système est un corps ou ensemble de corps délimité par une frontière qui le
sépare du milieu extérieur. Les échanges d’énergie se font au travers de cette
frontière (surface délimitant le système). Il s’agit d’un système macroscopique :
composé d’un grand nombre d’objets microscopiques, des particules (atomes
ou molécules). Comme exemples de systèmes thermodynamiques, on peut
citer notamment :l’atmosphère, les océans, le corps humain, une distillerie, une
chaudière, une machine frigorifique,
un moteur à combustion, une turbine . . . 2
N.Belouaggadia
I-1-2 Système ouvert ou fermé
Un système est dit fermé si son enveloppe interdit tout transfert ou échange
de matière avec l’extérieur. La masse de ce système restera donc
constante (pour des systèmes non réactifs évidemment). Les échanges
d’´energie avec l’extérieur sont toutefois possibles. On peut citer comme
exemples l’azote liquide et gazeux à l’intérieur d’un récipient fermé.
3
N.Belouaggadia
Exemple du compresseur : Le système est constitué par le gaz dans le
cylindre.
Le gaz reçoit de l’extérieur un travail W du à l’action du piston et une quantité
de chaleur`a travers la paroi du cylindre. Quand les soupapes sont fermées, il
n’y a pas d’´echange de matière avec l’extérieur, le système est donc fermé.
Quand les soupapes (une soupape en admission ou en refoulement) sont
ouvertes, il y a échange de matière avec l’extérieur, le système est donc ouvert.
4
N.Belouaggadia
Nature du système en fonction des échanges avec l’extérieur
– le système mécaniquement isolé (pas de mouvement de la
paroi qui l’enveloppe),
– le système thermiquement isolé (pas d’´echange de chaleur
avec l’extérieur),
– le système isolé (totalement isolé, pas d’´echange avec
l’extérieur).
Conventions algébriques
Lors d’un échange avec l’extérieur, le système peut soit donner, soit recevoir.
Par convention, lorsque le système reçoit, la quantité est comptée positivement
pour le système. Ainsi, on a :
– Q > 0 : la chaleur pénètre dans le système (processus endothermique).
– Q < 0 : le système cède de la chaleur au milieu extérieur (processus exother).
– W > 0 : le système reçoit un travail (système récepteur).
– W < 0 : le système fournit un travail (système moteur).
5
N.Belouaggadia
6
N.Belouaggadia
Distinction entre travail et chaleur.
Le travail est un transfert d'énergie qui provient du déplacement du point
d'application d'une force exercée par le milieu extérieur sur le système
thermodynamique.
7
N.Belouaggadia
Exemple de transfert de chaleur
T
*Ta
Thermomètres
A B
Tb
*
t
N.Belouaggadia
Exemple de transfert de chaleur
T
*Ta
Thermomètres
A B
Tb
*
t
T
*Ta
Thermomètres
A B
Tb
*
t
N.Belouaggadia
Après quelques temps, l’équilibre thermique s’installe,
les températures deviennent stationnaires.
T
*Ta
Thermomètres
Tfa
A B
Tfb
Tb
*
t
N.Belouaggadia
I-1-3 Variables d’état
13
N.Belouaggadia
Etat d’équilibre d’un système
14
N.Belouaggadia
I-1-6 Transformations d’un système
Un système peut subir des transformations qui l’amène d’un état initial
caractérisé par des variables d’état ou coordonnées thermodynamiques (
Pi, Vi, Ti ….) à un autre état final caractérisé par d’autres variables d’état ou
coordonnées thermodynamiques (Pf, Vf, Tf ….) , il va alors passer d’un
état initial vers un état final en passant par des états intermédiaires plus ou
moins bien définis.
Lors de ce changement d’état ou transformation thermodynamique des
échanges d’énergies ont lieu entre le système et le milieu extérieur. Au
cours d’une transformation, un système passe par une suite d’états
intermédiaires entre l’état initial et l’état final.
15
N.Belouaggadia
Si le système se trouve dans un état final identique à l’état initial, la
transformation est dite cyclique.
16
N.Belouaggadia
Transformations réversible ou irréversible
W P.dV
19
N.Belouaggadia
Energie interne d’un système fermé
C’est la somme des énergies cinétique et potentielle des molécules à une
échelle microscopique. Vu le nombre important de molécules qui composent le
système, il est donc impossible qu’on puisse la mesurer. On peut l’écrire sous
la forme
U Ecmicro E pmicro
L’énergie interne n’est donc mesurable que si le système subit une
transformation en passant d’un état initial (1) à un état final (2).
Au cours de cette transformation, la variation de l’énergie interne du
système est équivalente à la somme du travail et de la chaleur échangés
avec le milieu extérieur
Cas particulier du
premier principe
N.Belouaggadia
Dans le cas où le système, à l’échelle macroscopique, est
soumis à une énergie cinétique et à une énergie potentielle , on
définit l’énergie mécanique macroscopique du système par :
Em Ec E p
L’énergie totale du système est alors définie par :
ET U Ec E p
21
N.Belouaggadia
I-1-8 Le gaz parfait
Le gaz parfait est un modèle thermodynamique permettant de décrire le
comportement des gaz réels à basse pression.
22
N.Belouaggadia
Unités
23
N.Belouaggadia
Loi de Dalton
On appelle pression partielle Pi d’un constituant i dans un mélange de
gaz parfaits, la pression qu’il exerce sur les parois du système, comme s’il
occupe à lui seul tout le volume du mélange. On a alors :
ni RT
Pi
V
Or
P
nRT Avec n ni et V Vi
V i i
nRT ni RT
P Pi
V i Vi i
Loi de Boyle-Mariotte :
o à T = cte : P1V1=P2V2
Equation de Berthelot :
Equation de Clausius :
Equation de Dieterici :
Equation de Kamerlingh-Onnes :
des Cstes empiriques et etc.. sont le 2ème et 3ème coefficient de viriel. 26
N.Belouaggadia
I-1-9 Coefficients calorimétriques
La quantité de chaleur qu’il faut apporter au système pour augmenter sa
température de 1 degré s’appelle capacité thermique . Elle dépend de la
nature de la transformation :
Q
C
Cas des gaz T
La chaleur échangée avec le milieu extérieur est reliée aux variations des
grandeurs d’´etat du système. D’une façon générale, on peut écrire que la
chaleur est fonction de ces grandeurs d’état P, T et V :
Q = f(P, V, T).
Compte tenu de la loi d’´etat (exemple G.P), il vient :
Q = f(P, V, T) =f(RT/V, V, T) = f’(T, V ) ou
Q = f(P, V, T) = f(P,RT/P, T) = f ’’(T, P).
On en déduit ainsi les formes différentielles totales de Q, pour une mole :
27
N.Belouaggadia
Q Q
Q dT dV CV dT ldV
T V V T
Q Q
Q dT dP C p dT kdP
T p P T
Q Q
Q dP dV dP dV
P V V P
Cv et C p capacités thermiques à volume et à pression constants,
T T
dT dP dV
: P v V P
28
N.Belouaggadia
Par identification, on obtient :
D’où
29
N.Belouaggadia
Relations de Clapeyron:
,
les relations de
Clapeyron
30
N.Belouaggadia
Expression de Cv et Cp
On remplace respectivement dans l’expression de dU et de dH l et k par
leurs valeurs, on trouve
Or
Donc
31
N.Belouaggadia
Application à un gaz parfait
:
Pour un gaz parfait d’équation
Avec
On a
or
On obtient par identification, la loi de Mayer généralisée :
33
N.Belouaggadia
Sachant que pour tous les corps, , alors Cp reste toujours
supérieur à Cv, d’où :
34
N.Belouaggadia
,
Avec
35
N.Belouaggadia
I-1-10 Les coefficients thermoélastiques
avec
38
N.Belouaggadia
39
N.Belouaggadia
I-1-11 Comparaison des pentes de l’isotherme et
de l’adiabatique
40
N.Belouaggadia
On peut déterminer l’équation d’une adiabatique réversible à partir du
coefficient
41
N.Belouaggadia
I-1-12 Transformation polytropique
En fonction de s’écrit :
42
N.Belouaggadia
Equation d’une polytropique
43
N.Belouaggadia
Quantité de chaleur et travail échangé lors d’une transformation
,
Travail échangé
44
N.Belouaggadia
45
N.Belouaggadia
I-2 Premier principe pour des systèmes Fermé
La variation d’énergie totale du système fermé notée ET est égale aux
transferts (gains où pertes) d’énergie de l’extérieur, notés E
ext
Le bilan d’énergie s’écrit alors E E
T ext
Avec Eext W Q ET U Ec E p
W : représente les énergies mécaniques échangée
Q : représente les énergies mécaniques échangée
(U Ec E p ) W Q
46
N.Belouaggadia
I-2 Premier principe pour des systèmes ouverts : écriture
enthalpique
En plus de l’échange d’énergie, un système ouvert se caractérise par
l’échange de la matière avec le milieu extérieur. L’expression du travail est
donnée alors par la relation : W Wt Wu
Wu est le travail des forces
extérieures au systèmes. On
l’appelle aussi "travail utile".
Wt est le travail échangé sous forme de travaux des forces de pression
dus au transfert de matière à travers la frontière du système. On l’appelle
aussi "travail de transvasement". 47
N.Belouaggadia
Il s’agit du travail des forces de pression à l’entrée et à la sortie du volume de
contrôle
Notons mS et me les masses élémentaires de fluide qui entre et sorte
respectivement du système durant dt. Ve et vs étant les volumes massiques
du fluide à l'entrée et à la sortie, nous pouvons donc écrire
Wt Peve me Ps vs ms
48
N.Belouaggadia
Le premier principe pour les systèmes échangeant de la matière s’écrit alors :
(U Ec E p ) W Q Wu Wt Q
Avec :
Wt Peve me Ps vs ms
( H Ec E p ) Wu Q
49
N.Belouaggadia
I-3 Second principe de la thermodynamique
Si le premier principe traduit la conservation de l’énergie, et l’équivalence
entre les transferts d’énergie qui sont le travail et la chaleur, le second
principe permet de définir l’évolution de cette énergie et par conséquent
précise le sens de l’évolution des transformations des systèmes et ce,
en fixant les limites aux possibilités de transformation de la chaleur en
travail. Le second principe est axé sur une fonction d’état : L’entropie S
50
N.Belouaggadia
Q
dS Si Se
T
Si entropie reçue par le système du milieu extérieur
51
N.Belouaggadia
Avec les conditions :
, pour une transformation réversible et
, pour une transformation irréversible et
L’entropie dépend de la nature de l’échange avec le milieu
extérieur, elle peut être positive, négative ou nulle.
52
N.Belouaggadia
I-4 Détentes de Joule
53
N.Belouaggadia
Détente de Joule-Gay Lussac
54
N.Belouaggadia
Deux compartiments aux parois rigides de volumes respectifs V1 et V2,
sont calorifugiés et communiquent par un robinet qui est initialement fermé.
Le compartiment de gauche contient initialement n moles d’un gaz en
équilibre à la température T1 et le compartiment de droite est vide.
A t=0, on ouvre le robinet, le gaz se répartit dans les deux compartiments
jusqu’à atteindre un nouvel état d’équilibre
Bilan énergétique de la détente
55
N.Belouaggadia
Comme le vide ne possède pas d’énergie interne et que les parois sont
adiabatiques,
U U gaz W Q
Le système étant calorifugé, Q=0, le volume du système étant constant :
V=V1+V2, le système ne reçoit aucun travail de forces de pression W=0
U 0
La détente de Joule-Gay Lussak d’un gaz quelconque est une détente
isoénergique
n2a
P V2 v nb nRT
La variation d’énergie d’un gaz de Van Der Waals est donnée par :
1 1
U CV (T f Ti ) n a 2
V V
f i
57
N.Belouaggadia
Or la détente de Joule-Gay Lussac est iso énergétique, donc U 0
n a 1 2
1
T f Ti
CV V f V i
Bilan entropique S S
échangée S créée
58
N.Belouaggadia
Détentes de Joule-Thomson (Joule-Kelvin)
La détente de Joule-Thomson est une détente lente d’un gaz dans une
conduite. On force le gaz à s’écouler lentement le long d’un tuyau qui est
obstrué en son milieu par un obstacle. Les parois de la conduite sont rigides et
adiabatiques. La pression P1 en amont du tampon est plus forte que la
pression P2 en aval, à cause des forces de frottement qui ralentissent
l’´ecoulement. On fait l’hypothèse que l’´ecoulement est suffisament lent pour
que les pressions P1 et P2(< P1) et les températures T1 et T2 soient uniformes
de part et d’autre du bouchon. On suppose également que l’écoulement est
stationnaire.
59
N.Belouaggadia
Bilan énergétique
Appliquons le premier principe :
U EC EP W Q
Or le tuyau est horizontal et l’écoulement est lent : U W Q
Parois adiabatiques : Q=0 W P1V1 P2V2
Le premier principe s’écrit alors :
U 2 U1 P1V1 P2V2
U 2 P2V2 U1 P1V1 H 2 H1
60
N.Belouaggadia
Evolution de la température pour un gaz parfait lors d’une détente de Joule-
Thomson
dH d (U PV ) dU PdV VdP
dH Q Vdp CpdT (k V )dp
Or, pour un gaz parfait, k=-V dH CpdT 0
61
N.Belouaggadia
Bilan entropique
S Séchangée Scréée
Q c p dT VdP V
S S créée T
T
T
dP
Quelle que soit la nature du fluide, dP<0 donc S 0
62
N.Belouaggadia
Chapitre 2 Les Fonctions thermodynamiques
On décrit l’état thermodynamique d’un système par des variables d’état que
l’on choisit selon leur commodité d’utilisation et compte tenu des conditions
expérimentales. En plus des fonctions U, H et S deux autres fonctions d’états
ont une importance particulière en thermodynamique.
II-1Enérgie libre F F = U - TS
En combinant les deux principes de la thermodynamique :
dU Q W
dU TdS W
dS Q / T
d (U TS ) W SdT À T=cste d (U TS ) W
On définit ainsi une nouvelle fonction d’état F=U-TS dont la différentielle F
apparait comme une énergie utile qui est libre d’être transformée entièrement en
travail, d’où l’appellation énergie libre. F W
63
N.Belouaggadia
II-2Enthalpie libre G
De même, on définit l’enthalpie libre : G = H - TS
Lors d’une transformation élémentaire :
dG SdT VdP
On peut en déduire que lors de toute transformation élémentaire réversible
à partir de cet état d'équilibre, la différentielle isotherme isobare de G est
nulle : dTPG 0
ce qui est une autre façon de traduire l'état d'équilibre. dTPG 0
Enfin, on montre que, lors d'une transformation réelle isotherme isobare
d'un système, l'enthalpie libre de ce système ne peut que décroître :
l'égalité correspondant à une transformation réversible.
La combinaison de ces deux dernières relations nous montre que, lorsqu'un
système évolue à température et pression fixées, son enthalpie libre décroît
jusqu'à atteindre un état d'équilibre.
64
N.Belouaggadia
II-3 Les fonctions Caractéristiques (systèmes bivariants)
dH = TdS + Vdp
dF = d(U - TS) = dU - TdS - SdT = TdS - pdV - TdS - SdT
dF = -pdV - SdT
65
N.Belouaggadia
dG = d(H - TS) = dH - TdS - SdT = TdS + Vdp - TdS - SdT
dG = Vdp - SdT
Les variations élémentaires de U, F, H et G s’écrivent alors :
67
N.Belouaggadia
II-4 Relations de Gibbs-Helmhotz et relations de Maxwell
Relations de Gibbs-Helmhotz
Soient les fonctions U et H définies par : U F TS et H G TS
En remplaçant S par son expression établie par les dérivées partielles de F et de G
F et G , on obtient les équations dites de Gibbs-Helmhotz :
S S
T V T P
68
N.Belouaggadia
Relations de Maxwell
D’où T P
V S S V
On utilise souvent ces relations pour établir de nouvelles relations entre les
grandeurs caractérisant l’état thermodynamique des systèmes. Cette façon de
procéder porte le nom de : méthodes des fonctions caractéristiques.
70
N.Belouaggadia
•Exemple
Pour une transformation isotherme le premier principe s’écrit :
Cette relation s’écrit aussi sous la forme :
71
N.Belouaggadia
De même, en utilisant :
Avec :
On obtient :
72
N.Belouaggadia
Etude généralisée des systèmes thermodynamiques
Transformation de Legendre
73
N.Belouaggadia
De même pour TS , on obtient la nouvelle fonction [U(S,X)-TS] dépendant de
T,X telle que :
74
N.Belouaggadia
Variables conjuguées
En considérant que l’énergie mécanique est constante d(Ec+Ep)=0 , le
bilan énergétique d’un système se réduit à :
Pour un système régi par plusieurs variables, l’expression générale du travail est
75
N.Belouaggadia
sont des grandeurs respectivement intensive et extensive.
,
Avec :
76
N.Belouaggadia
Avec On pose
77
N.Belouaggadia
,
En exprimant dU en fonction de Zi, on a
Les variables intensives Yi définies par les dérivées de U par rapport aux
variables extensives Xi telles que l’entropie S , le volume V , la charge q ou
le nombre de moles ni, sont respectivement : la température T , l’opposé de
la pression (-P) , la f.e.m. et le potentiel chimique . Ainsi, pour
, on a
78
N.Belouaggadia
Application:
Donnée:
H G
2
par rapport à la température, nous obtenons:
T 2
T p T p
G 2G S
Or S 2
T p T p T p
S C p,m
T p T
T2
C p,m
S (T2 , p) S (T1 , p)
T1
T
dT
600
31, 46 3,76 10 5
S (O2 ,600 K , p ) S (O2 ,300 K , p )
0 0 3
3,39 10 3 dT
300
T T
21,26 JK 1mol 1
Chapitre 3 Changement d’état des corps purs.
Cas particulier de l’équilibre liquide-vapeur
I- Etude générale
Lorsqu'un corps pur évolue d'un état d'équilibre à un autre, on assiste dans
certaines conditions à une modification importante et soudaine de ces
proprétés .On dit alors qu'il subit un changement (transition) d'état (de phase).
Propriété fondamentale :
Un changement d’état isobare est également isotherme et réciproquement
Ainsi le diagramme p,T ne sera pas utile pour suivre le changement d’état
83
N.Belouaggadia
I-2 Zone d’existence des différentes phases dans un diagramme p ,T
85
N.Belouaggadia
II- Equilibre d’un corps pur sous deux phases
II-1 Condition et courbe d’équilibre
Considérons une masse m d'un corps pur, subissant une évolution
réversible à T et p constantes (isotherme et isobare) :
Introduisons l’enthalpie libre G = U+pV-TS
dG = dU+pdV+Vdp-TdS-SdT=TdS-pdV+pdV+Vdp-TdS-SdT
soit dG=Vdp-SdT, donc G(T,p)
On va utiliser cette fonction pour un système présentant deux phases 1 et 2
a) Définition
b) Formule de Clapeyron:
dp12
h12 T .(v2 v1 ).
dT
Avec v2 et v1 : volume massique du corps pur dans les phases 2 et 1
90
N.Belouaggadia
III Etude de l’équilibre liquide-vapeur (gaz) d’un corps pur
A) Diagramme p,V et diagramme T,S
91
N.Belouaggadia
Terminologie communément employée :
La zone de saturation est la zone d’équilibre diphasique liquide-vapeur
La vapeur saturante (ou parfois vapeur humide) est définie lorsqu’elle est en
contact avec la phase liquide. La vapeur pure est aussi appelée vapeur sèche
ou vapeur surchauffée 92
N.Belouaggadia
B) Expression des fonctions d’état lors du changement de phase
93
N.Belouaggadia
Remarque importante :
x s’exprimera en fonction des variables extensives utiles, pratiquement le
volume, l’enthapie et l’entropie.
Raisonnons par exemple avec le volume : V=V’+V", ou les volumes sont
totaux. En grandeurs massiques V = mv = m’v’+m"v"
94
N.Belouaggadia
2. Les coefficients calorimétriques le long de la courbe de saturation
Ces transformations se déroulent sur la courbe de saturation elle-même où
x=0 ou x=1. On définit alors des chaleurs spécifiques, qu’on dénomme
parfois « orthobares » pour le liquide de saturation (x=0) ou pour la vapeur
saturante (x=1).
Le long de la courbe d’ébullition, on est en présence d’un liquide et Cliq est
approximativement égal à Cp, le coefficient calorimétrique à pression
constante. Cliq = δQ/dT.
Le long de la courbe de rosée, on est en présence de vapeur et Cvap varie
avec la température approximativement comme Cvap = Cliq-A/T. On écrira
de même Cvap = δQ/dT.
Ces relations sont utiles dans les applications, les valeurs des coefficients
seront données
95
N.Belouaggadia
3. La surchauffe de la vapeur
La surchauffe ΔT est définie comme la différence entre la température d’une
vapeur surchauffée et celle de cette même vapeur à la pression de
saturation. La surchauffe industrielle est isobare, donc avec un coefficient
calorimétrique égal à Cp
96
N.Belouaggadia
4. Calcul de la variation de l’entropie
Les calculs des variations d’entropie seront particulièrement utiles dans les
applications. En effet on aura fréquemment des transformations ou des
cycles faisant intervenir des changements de phase et il faudra savoir
calculer la variation de fonction d’état comme l’entropie au cours de ces
transformations.
On se place dans un diagramme T,S. On prendra nulle l’entropie au point A0
de températureT0. On travaille par unité de masse
Tc dT
s (c) s ( B) C p,vap
T T
T dT L Tc dT
s (c) s ( A0 ) C liq C p,vap
T0 T T T T
98
N.Belouaggadia
5. Calcul de la variation d’enthalpie
La variation d’enthalpie est une grandeur qui apparaît très naturellement
dans les changements de phase, L étant la mesure de la variation
d’enthalpie entre la phase liquide et la phase vapeur. De plus les
transformations de chauffage du liquide et de la transformation de
phase se font à pression constante. Seule la surchauffe peut se faire avec
variation de pression.
Ainsi lors du passage du point A au point x ou B sur les diagrammes
précédents, on écrira
avec h(B)=h" et h(A)=h’
h"-h’=L et h(x) –h’ = x L ou
h(x) = h’+x.(h"-h’)=x h"+(1-x) h’
99
N.Belouaggadia
Machines thermiques
100
N.Belouaggadia Machines thermiques
Machines dithermes
Les échanges de chaleur s’effectuent au contact de deux sources de chaleur.
La source froide et la source chaude
On appelle source chaude la source à la température Tc
et source froide celle à la température Tf telles que Tc > Tf
Machine
Machine
Thermique W Thermique W
a) b)
101
N.Belouaggadia Machines thermiques
Possibilités de fonctionnement de machines dithermes
W>0
Qc>0
102
N.Belouaggadia Machines thermiques
Diagramme de Raveau
Q1 Q2 W 0 Q1
W 0
Q1 Q2
1 0
T1 T2 Zone interdite par le
2
2nd principe
W 0
Q2
3
4
Q1 Q2
0
T1 T2
103
N.Belouaggadia Machines thermiques
Zone 1 : W 0 , Q1 0 , Q2 0
:
Le système
, reçoit Q1 et le transforme en travail –W et chaleur –Q2 cédés au
,
milieu extérieur et à la source froide. Ce type de système est appelé un
moteur thermique.
:
,
Zone 2 :W 0 , Q1 0 , Q2 0
,
Type de fonctionnement inutile : on fournit un travail pour faire un transfert de
chaleur d’une source chaude vers une source froide.
Zone 3 :W 0 , Q1 0 , Q2 0
Fonctionnement aussi inutile : un cycle monotherme suffit pour transformer du
travail en chaleur.
Zone 4 :W 0 , Q1 0 , Q2 0
Transfert de chaleur d’une source froide vers une source chaude grâce à un
travail. Ce type de système est une machine frigorifique.
104
N.Belouaggadia Machines thermiques
Rendement d’un moteur thermique
On définit le rendement d’un moteur par le rapport du travail qu’il a fourni sur la
quantité de chaleur qu’il a reçue. Du fait que W<0 et pour que le rendement soit
une quantité positive on l’écrit sous la forme :
Or :
106
N.Belouaggadia
Optimisation des machines motrices
Moteur à combustion interne
Moteur à allumage commandé: Moteur à essence
N.Belouaggadia
Moteur à explosion
2. Compression adiabatique
Déflagration : isochore
3. Détente adiabatique
4. Ouverture de la soupape
isochore, puis échappement
isobare
N.Belouaggadia
• Pendant le déroulement du cycle, le piston,
actionné par le mécanisme bielle-manivelle,
occupe deux positions très importantes dans le
cylindre :
– PMH – le point mort haut – quand le volume des
gaz de cylindre est minimum (volume de la
chambre de combustion)
– PMB – le point mort bas – quand le volume des gaz
de cylindre est maximum
• Le déplacement du piston entre les deux points
morts est la course de piston, ce déplacement
du piston étant nommé encore « temps » du
moteur
N.Belouaggadia
• Pendant ce cycle le piston fait quatre course,
tandis que le vilebrequin tourne deux fois
• Donc le cycle à quatre temps se déroule
pendant deux rotations de vilebrequin
N.Belouaggadia
LE CYCLE THEORIQUE A QUATRE TEMPS
EPURE CIRCULAIRE
PMH
PMH
PMH
ADM
PMB
COMP PMB
PMH
COMB
PMB
DET
ECH
PMH
PMB
N.Belouaggadia
Étude thermodynamique :
112
N.Belouaggadia
Comme 2® 3 et 4® 1 sont des isochores, nous pouvons écrire :
T2 T3 T3 T2
1
T1 T4 T4 T1
1
1
Nous sommes en mesure de déduire l’efficacité : 1
est d'autant plus grand que le taux de compression volumétrique est
V1 600
élevé.
6 51%
V2 100
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Le moteur qui utilise le cycle de Beau de Rochas est un moteur à 4 temps à
allumage commandé
1 V1
1 V2
1
Le rendement du cycle dépend de et de
4 6 8 10
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N.Belouaggadia Machines thermiques
Ordre d’allumage
cyl1 cyl2 cyl3 cyl4
piston piston
piston piston
piston piston
piston piston
piston piston
piston piston
piston piston
piston piston
piston piston
piston piston
piston piston
piston piston
piston piston
piston piston
piston piston
piston piston
piston piston
piston piston
125
N.Belouaggadia Machines thermiques 2011
Rendement du cycle
1 c 1
1 1
c 1
Avec
V1
Taux de compression volumique
V2
V3
c Taux d’injection
V2
V2
1/ c Taux de détente volumique
V3
126
N.Belouaggadia Machines thermiques 2011
Optimisation des machines réceptrices
Description, principe de fonctionnement et Calcul du rendement
128
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Pompe à chaleur
Désorption d’un gaz ou d’une vapeur Absorption d’un gaz ou d’une vapeur
(d’un liquide ou d’un solide) (dans un liquide (absorption), dans un
solide (adsorption))
La grande majorité des pompes à chaleur (et des machines frigorifiques) utilise
le phénomène de vaporisation d’un liquide pour extraire des calories d’une
source froide (milieu extérieur).La restitution de calories au milieu à chauffer
s’opère alors en utilisant le phénomène de condensation d’une vapeur.
130
N.Belouaggadia Machines thermiques 2012/2013
Eléments principaux d’une pompe à chaleur
(3-4) détente : Le fluide, initialement dans son état liquide, voit sa pression et sa
température diminuer en passant dans le détendeur, ce qui a pour effet de le
vaporiser partiellement.
133
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Efficacité d’une pompe à chaleur
avec
134
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Deuxième méthode (En fonction des enthalpies massiques)
Le cycle fondamental d’une telle machine peut être décomposé en quatre
étapes illustrées dans un diagramme enthalpique (diagramme de Mollier).
1’’- 2’’: compression isentropique : au
point 1, le liquide est entièrement vaporisé.
2’-3’’: condensation isotherme et
isobare : il y a liquéfaction. La
différence d’enthalpie entre 2’ et 3’’
représente la quantité de chaleur
laissée au condenseur
135
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Bilan des échanges de chaleur et de travail
Travail de compression :
D’ où :
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Efficacité d’un réfrégirateur
Avec
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