Chapitre 1
Chapitre 1
Chapitre 1
I. Introduction :
Les contrôles non destructifs jouent un rôle important dans l’industrie d’un pays. Ils sont utilisés chaque fois
qu’on construit des systèmes aussi bien divers. Exemple : une centrale nucléaire, un train ou une voiture.
Au cours de sa vie, une canalisation de centrale nucléaire, une pièce dans un moteur de véhicule…subissent
des contraintes, des variations de température, à l’application des pressions…le matériau utilisé pour fabriquer
ne doit pas contenir de défauts, de fissures ou des corps étrangers, qui pourrait sous l’application des
contraintes amener la pièce à se déformer et nuire la fiabilité ou la sécurité de l’ensemble d’un système.
Il est donc souvent nécessaire de voir à l’intérieur d’une pièce sans la couper, si elle ne contient pas de défauts.
Cette action est appelée un contrôle non destructif. CND
II. Définition
« Contrôle non destructif : contrôle de la qualité de matériau sans perte de substance ou destruction de ce
matériau »
Le Contrôle Non Destructif (C.N.D.) est un ensemble de méthodes qui permet de caractériser l'état d'intégrité
de structures industrielles, sans les dégrader, soit au cours de la production, soit en cours d'utilisation. Il faut
donc déterminer quelle taille de défaut est acceptable et ensuite pouvoir les détecter, sans casser la pièce, et la
remplacer si besoin est. On parle aussi d'Essais Non Destructifs ou d'Examen Non Destructifs (E.N.D.).
Ils peuvent être appliqués pratiquement à tous les stades de vie d’un élément:
Production
Utilisation
Maintenance
étude de vieillissement
III. Les techniques de contrôle et leur objectif
On distingue deux types de contrôles :
Contrôle destructif,
Contrôle non destructif.
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IV. Définition, moyens et utilisations du contrôle non destructif
1. Définition
Contrôle Non Destructif (CND) : Méthodes de diagnostic de produits, afin de détecter, localiser, dimensionner
et caractériser, d’éventuels défauts dans ceux-ci.
2. Moyens
Utilisation de capteurs dont le fonctionnement est basé sur les principes de la physique (électromagnétisme,
rayonnements, propagation, électricité….)
3. Utilisations
Ces méthodes sont très utilisées dans :
l'industrie automobile (contrôle des blocs moteurs),
l'aérospatiale et l'armée,
l'industrie pétrolière (pipelines, tubes, barres, soudures, réservoirs),
l'industrie navale (contrôle des coques),
l'industrie de l'énergie (réacteurs, chaudières, tuyauterie, turbines, ..),
l'aéronautique (poutres, ailes d'avion, nombreuses pièces moteurs, trains d'atterrissage..),
le ferroviaire en fabrication et en maintenance notamment pour les organes de sécurité (essieux, roues,
bogies),
l'inspection alimentaire...
Et en règle générale dans tous les secteurs produisant :
des pièces à coût de production élevé en quantité faible (nucléaire, pétrochimique...),
des pièces dont la fiabilité de fonctionnement est critique (nucléaire, canalisation de gaz...).
V. CND et Maintenance :
Les CND sont principalement utilisés par les services de production pour pouvoir garantir que les pièces
fabriquées ne contiennent pas de défaut matière (lors de l’élaboration) ou de défaut de fabrication.
Dans le cadre très particulier de la maintenance, les CND sont appliqués au coup par coup et suivant le secteur
d’activité auquel on appartient.
Lorsqu'un élément casse, la cause n'est pas évidente. Après étude de la cassure, on peut émettre des
hypothèses:
Pièce non adaptée aux charges en présence
Mauvaises conditions de travail
Amorces de rupture dues aux traitements thermiques, à l'usinage, etc.
Elaboration défectueuse: criques, inclusions, etc.
II est nécessaire alors de remonter sur le système un élément neuf sans imperfections, gage de fiabilité
(nombreuses heures de pannes évitées). C'est le cas des pièces de sécurité : si fissures, alors accident grave
possible en cas de rupture.
Remarque: une fissure peut ne pas nuire au bon fonctionnement de l'élément dans des conditions
normales de sécurité. C'est son évolution qui est à prendre en compte afin d'intervenir avant rupture.
Les CND trouvent leurs applications dans le contrôle et la surveillance des installations suivantes par exemple:
Contrôle de l’usure des tuyauteries d’une chaufferie ;
Surveillance de la structure d’un avion ;
Vérification de l’état d’une pièce de sécurité très chargée (fissuration) ;
Contrôle d’une pièce avant son remontage afin d’éviter toute casse ultérieure ;
Vérification des soudures d’une pièce ;
Etc.
Les CND ont pour objectifs de détecter les défauts matière, les défauts de fabrication (soudure, fonderie), les
défauts dus à la fatigue (fissuration) qui ne sont pas détectables visuellement et qui occasionnent des casses
du matériel.
En maintenance, l’important c’est de suivre l’évolution de ces défauts (vitesse de propagation) et de changer
la pièce juste avant que la pièce ne casse.
VI. Les méthodes de CND couramment employées
1. Méthodes dites de surface
Examens visuels ;
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Ressuage ;
Magnétoscopie ;
Courant de Foucault...
2. Méthodes dites volumiques
Ultrasons ;
Rayonnement (radiographie) ;
3. Méthodes complémentaires
La thermographie ;
L’émission acoustique
VII. Origines et classifications des défauts
1. Origines de défauts
Un objet (pièce, installation, machine) peut contenir des défauts qui ont plusieurs origines :
la méthode et le procédé d'élaboration de brut (soudage, laminage, forgeage, moulage, …),
les conditions de service (chargement, température, nombre d’heures de fonctionnement …),
les traitements thermiques (trempe, …).
Les défauts peuvent être de type surfacique (externe) ou de type volumique (interne).
2. Classification des défauts
a. Défauts dus au soudage
Il existe plusieurs types de défauts de soudure ainsi que différentes méthodes pour les prévenir et les corriger.
Soufflures : Ce sont des défauts creux, généralement sphériques, formés par la présence de gaz. Quant
aux piqûres, ce sont plus précisément des soufflures débouchantes (en surface).
Fissurations : Les fissurations constituent l’un des défauts de soudure les plus fréquents. Elles sont
causées par la présence de tensions internes trop importantes à l’intérieur du métal soudé.
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Causes Moyen de prévention
Bonne mesure des angles
Joint trop étroites. des chanfreins.
Préchauffage et chauffage
Présence d’impuretés dans la soudure (souffre,
en cours de soudure.
Fissuration à phosphore).
Bon choix du métal d’apport
chaud Métal d’apport incompatible avec le métal de base.
Refroidissement lent.
Cordon trop petit. Traitement thermique après
Trop de retrait durant ou après le soudage. soudage.
Cordon suffisamment large.
Préchauffage et chauffage
en cours de soudure.
Refroidissement lent.
Fissuration à Hydrogène coincé dans la soudure.
Utilisation d’électrodes
froid Tension internes résiduelles importantes. basiques.
Traitement thermique après
soudage.
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- Evider, enlever de la
masse.
- Modifier l'emplacement
de l'attaque;
- Division du jet lors du
Soudure incomplète - Prévoir des talons de
remplissage de
Gouttes froides apparaissant lors de la lavage
l'empreinte.
(repli) jonction de deux parties - Augmenter la
- Température trop
du métal liquide. température du moule
faible du moule.
et/ou la vitesse de
remplissage.
- Réduire la pression
Pression trop importante
ou
provoquant une
Excès de matière au - Augmenter la force de
Bavures ouverture du plan
plan de joint de la pièce. fermeture
de joint au-delà de 4/10
ou
éme de mm.
- Régler le plateau mobile.
Arrachement de
parties de peau lors du
Pelage Apparition d'écailles à la démoulage.
(écaillage) surface de la pièce. peau trop fine
points chauds dans le
moule
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