Sécurité

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Sécurité industrielle

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Introduction

La santé et la sécurité au travail deviennent une préoccupation croissante des chefs

d’entreprises, car au-delà des impératifs humains et sociaux, ces sujets constituent des enjeux

économiques et juridiques. Les accidents du travail et les maladies professionnelles ne doivent

plus être perçus comme une fatalité, mais bien comme un dysfonctionnement de l’entreprise.

La mise en place d’un système de gestion de la santé et de la sécurité au travail peut contribuer

de manière efficace à réduire et anticiper les risques et accroître la productivité de l’organisme.

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1.1 Définitions

1.1.1 Hygiène :
Définition 1 : l’hygiène, c’est l’ensemble des moyens collectifs ou individuels, les principes et les
pratiques visant à préserver ou à favoriser la santé.
1.1.2 Santé :
La santé est une notion de nature polysémique et évolutive, c’est à la fois :
L’absence de maladie
Un état biologique souhaitable
Un état complet de bien-être physique, mental et social (définition de l’OMS – 1946),
La capacité d’une personne à gérer sa vie et son environnement, c’est-à-dire à mobiliser les ressources
personnelles (physiques et mentales) et sociales en vue de répondre aux nécessités de la vie.

La santé au travail est le résultat de l’influence de l’environnement professionnel sur un individu.


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1.1.3 La sécurité :

Définition 1 :
C’est la situation dans laquelle quelqu’un ou quelque chose n’est exposé :
À aucun danger,
À aucun risque d’agression physique, d’accident, de vol ou de détérioration.

Définition 2 : C’est l’ensemble des mesures législatives et administratives qui ont pour
objet de garantir les individus et les familles, contre certains risques appelés risques
sociaux.

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1.1.4 Plaintes :

On se plaint quand on ne se sent pas bien. Ces plaintes peuvent avoir diverses causes : travail de

routine, mauvaises conditions de travail, fatigue, mauvaise position, contrainte de travail trop élevée,

odeur désagréable, problèmes familiaux, harcèlement, être surestimé ou sous-estimé, température,

...Les plaintes sont des signaux essentiels de mal-être des travailleurs et elles doivent dès lors être

prises sérieusement en considération. Exemple : un ouvrier se plaint de maux de dos, bien qu’il ne

doive rien porter durant son travail. Suite à une analyse, il apparaît que sa table de travail est 10 cm

trop basse. Après une adaptation, tout revient dans l’ordre.

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1.1.5 Danger :
Danger : Cause ou source ayant le potentiel de provoquer des préjudices ou des dommages : des
blessures humaines, un mauvais état de santé, des dégâts matériels, des dommages à l’environnement
ou plusieurs de ces causes.
Les dangers peuvent se matérialisés par des :
Produits dangereux : inflammables, toxiques, explosifs…
Réactions chimiques dangereuses : incompatibilité, corrosion, dégagement de produits toxiques.
Conditions opératoires extrêmes : pression, températures, rayonnement, électricité…
Erreurs de conception non détectées
Énergie potentielle : la hauteur
Énergie électrique : conducteur nu sous tension
Énergie pneumatique : gaz sous pression
Énergie mécanique : organe mobile 6
1.1.6. Dommage

Le dommage est lésion physique ou atteinte à la santé, aux biens ou à

l’environnement

Fractures

Allergie

Intoxication

La mort

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1.1.7. Risque :
Le « risque » est la possibilité de survenance d’un dommage résultant d’une exposition à
un danger. Le risque est la composante de deux paramètres : la « gravité » et la «
probabilité ».
Plus la gravité et la probabilité d’un événement sont élevées, plus le risque est élevé.
1.1.9 Situation dangereuse :
Une situation dangereuse immédiate sur le lieu de travail qui, si l’on n’y fait rien, peut avoir
un accident comme conséquence. Par exemple : un couvercle de puits non placé, un trou
dans le sol qui n’est pas protégé, un échafaudage sans balustrade, etc.

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1.1.8. Presque accident ou quasi accident :

Un événement non voulu, qui n’a pas eu de lésion ni de dégât comme conséquence mais qui aurait pu,

dans des circonstances moins favorables, mener à un accident. Par exemple : sur un chantier, un marteau

tombe de l’échafaudage et manque d’un cheveu un travailleur occupé à travailler en dessous de

l’échafaudage. Il n’y a pas de dégât ou de lésion mais cela aurait été le cas dans des circonstances moins

favorables.

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2-Accident de travail
Accident survenu, quelle qu'en soit la cause, par le fait ou à l'occasion du travail à toute personne
salariée ou travaillant, à quelque titre ou en quelque lieu que ce soit, pour un ou plusieurs employeurs
ou chefs d'entreprise.

3-Maladie professionnelle pertes de fonctionnement


Une maladie professionnelle est la conséquence de l’exposition plus ou moins prolongée à un risque
qui existe lors de l’exercice habituel de la profession.
Exemples :
-Brûlure : Affections professionnelles provoquées par le fluor, l'acide fluorhydrique et ses sels
minéraux.
-Arthrose : Affections provoquées par les vibrations et chocs transmis par certaines machines-outils,
outils et objets et par les chocs itératifs du talon de la main sur des éléments fixes.
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Exercice :
Identifier : Dangers - Situations dangereuses - Évènements déclencheurs – Dommages

Situation 1 :
Monsieur A travaille au fond d’une tranchée en terre de 3 mètres de profondeur. Il dégage
de la terre tombée au fond de la tranchée. Un engin lourd conduit par monsieur D passe au
bord de la tranchée et la fait s’écrouler. Monsieur A est enseveli.

Situation 2 :
Un salarié réalise des travaux de soudures dans un réservoir métallique fermé pour le
stockage des carburants. Un ventilateur alimenté par un courant électrique assure le
renouvellement d’air et l’évacuation des fumées de soudures. Une coupure du courant
alimentant le ventilateur est survenue. Le salarié ne s’est pas aperçu de l’arrêt de
l’extracteur d’air pollué. Après un certain temps il tombe asphyxié par les fumées de
soudure.

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Situation 3 :
M. ALI réalise un travail de nettoyage d’un silo pour le stockage du ciment. Le travail consiste à enlever le
ciment calcifié sur les parois du silo. Brusquement le morceau de ciment calcifié sur lequel se tenait ALI, se
détache et tombe avec le salarié au fond du silo. Il décède suite à son ensevelissement sous 2.50m de ciment
en poudre fine se trouvant au fond du silo. Remarque : M. ALI, portait un équipement de protection
individuelle contre les chutes dont la longueur de sa longe dépasse les 2 m réglementaires

Situation 4 :
M. OMAR travaille sur un chantier du bâtiment. La construction de l’immeuble en est au 7eme niveau, des
ouvriers posent les vitres… Ce jour-là il s’est réveillé en retard. Pressé de commencer son travail (nivellement
du sol proche de la façade), il oublie de mettre son casque et ne met pas ses chaussures de sécurité.
Tout à coup, un poseur de fenêtre laisse tomber un montant et M. OMAR le reçoit sur la tête.

Situation 5 :
M. Tahar vient d’être nommé à un nouveau poste de travail. Le tour qu’il utilise réclame un graissage
périodique de ses engrenages. Afin d’effectuer cette opération, il ouvre le carter de transmission et dépose de
la graisse sur les engrenages en mouvement à l’aide d’une spatule. La spatule se coince dans les engrenages,
se brise et les éclats sont projetés sur son visage.

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Chapitre 2 - Principaux risques

Les risques peuvent être classés selon 3 types:

a) Electrique
b) Mécaniques
c) Chimiques

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I- Electrique :

Le passage du courant électrique à travers le corps, même de faible intensité,


est dangereux, provoquant des excitations musculaires violentes pouvant
entraîner des séquelles temporaires ou permanentes, ou pire, la tétanisation et la
mort immédiate. Les accidents d’origine électrique, s’ils sont relativement plus
rares et en diminution par rapport à d’autres risques, sont beaucoup plus
souvent mortels que tous les autres types d’accidents répertoriés.

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Les installations électriques de toute nature doivent être conçues en vue de préserver la sécurité des personnes
et la prévention des incendies et explosions :

Protection contre les contacts directs : mise hors de portée des personnels
- par éloignement (respect des distances de voisinage)
- au moyen d’obstacles (présence d’écran, armoires électriques fermées)
- par isolation (gainage des câbles)

Protection contre les contacts indirects


- par l’emploi de matériel à double isolation (protection de l’utilisateur en cas de défaillance de la première
enveloppe).
- par l’utilisation de la très basse tension (réduction du courant à un niveau non dangereux).
- par l’utilisation de dispositifs à coupure automatique type disjoncteur (mise hors tension rapide de
l’installation en cas de défaut).

Prévention des brûlures, incendies et explosions d’origine électrique


- par l’emploi de matériels conformes aux normes
- par le respect des règles d’installation

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II- Mécaniques :

Heurts par les parties mobiles en mouvement des machines, écrasement par des chutes
d’objets ou des véhicules, coupures et perforations par les outils de travail, projections
de particules solides (copeaux de métal, de bois, de roche) ou de matière
incandescente, contraintes posturales et visuelles et gestes répétitifs …

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Prévention des risques
•Automatisation des interventions
•Conception de machines sûres
•Capotage et cratérisation des équipements
•Mise en place de barrières physiques ou immatérielles
•Sécurisation des commandes
•Arrêt d'urgence
•Respect des vérifications périodiques et maintien en conformité des équipements de travail
•Tenue et prise en compte des registres des contrôles techniques et des rapports de vérification
•Procédure de remise en service après une opération de maintenance ou une modification de l'équipement
•Procédures d'intervention sur les organes en mouvement
•Poste ergonomique, adapté au salarié
•Emploi de personnel stable, formé
•Rythme de travail permettant le respect des temps de sécurité
•Elaboration et affichage des procédures en cas d'accident
•Matériel de premiers secours présent, adapté, contrôlé
•Secouristes formés.
•Gants et chaussures de sécurité
•Protection spécifique adaptée aux autres risques.
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III- Chimiques :
Exposition à des substances chimiques par inhalation, ingestion ou contact cutané,
produits gazeux, liquides ou solides, cancérigènes, mutagènes, toxiques, corrosifs,
irritants, allergisants…

3.1. Prévention des risques


•Éviter les risques, si possible en les supprimant
•Évaluer les risques et les combattre à la source
•Remplacer ce qui est dangereux par ce qui ne l’est pas ou ce qui l’est moins (principe de
substitution des produits dangereux par des produits présentant moins de risques)
•Privilégier les mesures de protection collective (ventilation et assainissement de l’air,
système clos, mécanisation, encoffrement…) par rapport aux mesures de protection
individuelle.
•Former et informer les salariés sur les risques et leur prévention, sans négliger les
mesures d’hygiène et d’urgence.

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3.2. Classification et symboles
Le SIMDUT (Système d'information sur les matières dangereuses utilisées au travail) regroupe les produits chimiques
en six grandes catégories, selon leurs propriétés ou les risques qu’ils représentent.

Catégorie A - Gaz comprimés


Un gaz sous pression ou refroidi et contenu dans une bouteille est un gaz comprimé.
Ces produits doivent être entreposés et manipulés avec beaucoup de précaution. Un contenant
percé, endommagé ou soumis à la chaleur risque d’exploser.

C’est aussi le cas des bouteilles de gaz brisées à la suite d’une chute ou autrement. Les fuites
peuvent être dangereuses puisque le gaz qui s'échappe est très froid et peut causer des gelures.
Toutes les bouteilles de gaz comprimé doivent être bien attachées lors de leur entreposage ou de
leur utilisation. Une chaîne est souvent utilisée pour les empêcher de tomber.
Attention : Manutentionnez toujours les bouteilles avec beaucoup de précaution. Ne tentez jamais
de les déplacer ou de modifier le réglage des régulateurs de débit si vous n’avez pas suivi la
formation requise ou en l’absence de supervision.
Exemples : air comprimé, dioxyde de carbone (extincteurs), gaz propane, oxygène, oxyde
d'éthylène et gaz de soudage.
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Catégorie B - Matières inflammables et combustibles (solides, liquides ou gaz)
Les matières inflammables brûlent ou s'enflamment facilement, tandis que les matières
combustibles doivent être chauffées avant de s’enflammer. Les matières qui brûlent à 37,8 ºC sont
considérées comme étant inflammables ;
Les autres sont des matières combustibles.
La règle générale consiste à garder ces matières éloignées des sources de chaleur (par exemple la
veilleuse de votre appareil de chauffage, qui peut enflammer des vapeurs d’essence, le soleil, qui
aura le même effet sur des chiffons imbibés de solvant, etc.).
Exemples : Gaz propane, butane, acétylène, éthanol, acétone, térébenthine, toluène, kérosène,
solvant Stoddard, peintures sous forme d’aérosol, vernis, ammoniac, chlore.

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Catégorie C - Matières comburantes
Il faut de l'oxygène pour que survienne un incendie. Les comburants aident l'incendie à se
propager en fournissant un apport d'oxygène ou permettent aux matières qui ne brûlent pas
normalement à s'enflammer soudainement (combustion spontanée). Dans certains cas, la seule
présence d’une matière comburante peut causer un incendie, même sans étincelle ni flamme.
Il faut prendre soin de garder ces matières loin des matières inflammables ou combustibles
puisqu'elles augmentent le risque d'incendie.
Exemples : gaz (oxygène, ozone), liquides (acide nitrique, acide chromique, hypochlorite de
sodium) et solides (chromate, permanganate de potassium)

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Catégorie D - Toutes ces matières peuvent entraîner des blessures.
D1 Matières ayant des effets toxiques immédiats et graves
Ces matières sont extrêmement toxiques et immédiatement dangereuses pour la vie et la santé.
Elles peuvent entraîner des effets graves (empoisonnement, évanouissement, coma ou décès)
quelques minutes ou heures après l’exposition. La plupart des matières de la catégorie D1
causeront également des effets latents, qui se manifesteront au bout de mois ou d’années.
Il faut s’assurer que ces matières portent toujours l’étiquette appropriée et éviter toute
exposition. L’ingestion accidentelle représente un problème sérieux – prenez soin que ranger
ces matières loin des lieux où vous mangez et buvez.
Exemples : monoxyde de carbone, cyanure de sodium, acide sulfurique, toluène d’isocyanate
(TDI) et acrylonitrile.

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D-2 - Matières ayant d'autres effets toxiques
Ces matières sont toxiques mais leurs effets ne se perçoivent pas rapidement. À long
terme, il peut s’agir notamment du cancer, d’allergies cutanées ou respiratoires, de
problèmes de fécondité, ou des changements de l’ADN (gènes). Certaines matières sont
intégrées dans cette catégorie parce qu’une exposition prolongée à des concentrations
faibles (effets chroniques) a des effets moins graves ou temporaires, comme une irritation
de la peau ou des yeux. Il faut éviter tout contact avec ces matières.
Exemples : fibre d'amiante, mercure, ammoniac, acétone, benzène, propane, silice, plomb
et cadmium.

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D-3 – Matières infectieuses
Ces matières sont des organismes (ou leurs sous-produits), tels que des bactéries, des virus, des
moisissures et des parasites, qui peuvent rendre les personnes ou les animaux malades. Les tissus
ou les liquides organiques contenant ces organismes (sang, urine) figurent dans ce groupe.
Comme pour celles de la catégorie D, il faut éviter tout contact avec ces matières et s’assurer
qu’elles soient bien étiquetées. On doit aussi les manutentionner avec soin.
Les matières infectieuses se retrouvent dans les hôpitaux, les laboratoires, les installations de
recherche et les cabinets de vétérinaires.
Exemples : virus du VIH/sida et de l'hépatite B, bactéries E. coli et salmonelles.

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Catégorie E - Matières corrosives
Ces matières peuvent entraîner des brûlures graves, voire des dommages permanents aux
tissus humains (peau, yeux et poumons), en plus de s’attaquer aux vêtements et même aux
métaux.
Il faut se garder avec soin de tout contact avec des matières corrosives.
Portez des vêtements de protection appropriés (lunettes de sécurité, gants, chaussures et
vêtements de protection) et assurez-vous que des douches oculaires et autres se trouvent à
proximité et fonctionnent correctement.
Les matières corrosives les plus communes sont des acides tels que les acides sulfuriques et
nitriques, des bases telles que l'hydroxyde d'ammonium, la soude et la potasse caustiques,
ainsi que l’ammoniac, le chlore et le dioxyde d’azote.
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Catégorie F - Matières dangereusement réactives
Ces matières peuvent :
• réagir très violemment et rapidement (soit « vigoureusement ») avec l'eau pour former un gaz toxique ;
• réagir avec elles-mêmes lorsqu'elles sont secouées ou échappées, ou lorsque la température et la pression
augmentent ;
• s’associer entre elles de façon vigoureuse (se polymériser);
• se dissocier (se décomposer);
• perdre leur humidité et devenir plus denses (se condenser).
Les matières réactives peuvent être très instables et dangereuses si elles ne sont pas manipulées correctement,
en raison de leur réactivité rapide.
Assurez-vous que ces matières soient stables et utilisez-les correctement – à cette fin, consultez la fiche
signalétique et votre superviseur.
Exemples : acrylate d'éthyle, styrène, chlorure de vinyle, peroxyde de benzoyle, acide picrique et chlorure
d'aluminium.
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Formation
• La loi exige qu’elle doive dispensée à tous les travailleurs qui se servent de produits contrôlés, les
manutentionnent ou doivent se tenir à proximité.

L’objectif global est de communiquer aux travailleurs les connaissances qui leur permettront de
comprendre comment protéger quotidiennement leur santé et leur sécurité et de mettre ces principes en
pratique.

1. Information sur le contenu des étiquettes et des FS.


2. Formation en matière de méthodes de travail : entreposage, manutention, utilisation et élimination
des produits, mesures d’urgence et conduite à tenir lors de situations inhabituelles.

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