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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique


Université A. MIRA - Bejaia

Faculté des Sciences et de la Nature et de la Vie


Département de Biologie Physico-chimique
Filière : Sciences biologiques
Option : Biochimie Appliquée

Réf :..........................

Mémoire de Fin de Cycle


En vue de l’obtention du diplôme

MASTER

Thème
Dosage des composés phénoliques et
détermination de l’activité antioxydante de
Matricaria pubescens et Rhamnus alaternus.

Présenté par :
DRISSI Chahinez & SAADI Nawal
Soutenu le : 16 Juin 2015

Devant le jury composé de :

Mme. KARA. MAB Présidente


Mme. BAKDI H. MAA Encadreur
Mme. BOUCHEFFA. MAA Examinatrice

Année universitaire : 2014 / 2015


« La connaissance est la seule chose qui s’accroît lorsqu’on la partage».

Avant tout, on tient à remercier le bon Dieu, le tout puissant de nous avoir
donné le courage et la volonté pour réaliser ce travail.

Nous tenons à remercier très chaleureusement notre promotrice Mme BAKDI H,


aussi bien pour ses conseils que pour sa disponibilité et son soutien, soyez
assurée, madame de toutes nos estimes et nos profonds respects.

Nous tenons également à exprimer nos sincères remerciements à la présidente


de jury Mme KARA S. pour nous avoir consacré de son temps en nous faisant
l’’honneur d’accepter de présider le jury.

Nous remercions très chaleureusement Mme BOUCHEFFA S, d’avoir accepté


d’examiner notre travail.

Nos remerciements spécifiques s’adressent à Mlle TABTI N et Mr


BOUCHENOUA F. de nous avoir accepté au sein de leurs laboratoires, ainsi
qu’à Mme AMNI pour son aide et ses conseils.

Un grand merci à toutes personnes ayant participé de près ou de loin à notre


formation et à tous ceux qui nous ont apporté leur soutien et leurs
encouragements durant la réalisation de ce travail.
Je dédie ce travail à :

Mes très chers et affectueux parents qui sont la lumière de ma vie, qui sont
toujours présents pour m’encourager et toujours prêts à me soutenir et je prie
Dieu le tout Puissant de me les garder. Ce travail est le fruit de vos sacrifices
que vous avez consentis pour mon éducation, avenir et formation.

Ma très chère grand-mère Tassadit qui ne cesse pas de prier pour moi, que Dieu
la protège et la garde pour nous.

Mon unique frère Rochdi.

Mon fiancé Mohand que je ne remercierais jamais assez pour m’avoir soutenu,
encouragé et crus en moi dans les bons moments comme les plus difficiles, ainsi
qu’à ma future belle mère.

Mes chères tantes, chers oncles et leurs conjoints.


Tous mes cousins et cousines.

Mes amis(es), mes copines et toute leur famille, ainsi qu’à Meriem, son mari et
toute sa famille.

Toute la famille DRISSI, OUATMANI et OUOTMANI.

Mes dédicaces s’adressent aussi à tous mes enseignants. Toute la promotion de


Biochimie Appliquée et pharmacologie 2014-2015.
Chahinez
Je dédie ce modeste travail à :

Mes chers parents qui ont été toujours à mes cotés par leur soutien et
encouragement et à toute ma famille.

Mon binôme et toute sa famille.

Mes copines et toutes mes amies pour leur aide et encouragement.

Toute la promotion de Biochimie et pharmacologie moléculaire 2014.

Nawal
Table des matières
TABLE DES MATIERES

Table des matières


Liste des figures
Liste des tableaux
Liste des annexes
Liste des abréviations
Introduction…………………………………………………………………….1

Etude bibliographique

Chapitre I : Phénomène du stress oxydatif pouvoir antioxydant

I.1. Stress oxydatif ………………………………………………………… 2


I.2. Radicaux libres ………………………………………………................2
I.3. Espèces réactives de l’oxygène (ERO)………………………………....3
I.3.1. Origine de production des ERO.………………………………….5
I.4. Cible des EROs………………………………………………………....5
I.4.1. Oxydation des composés lipidiques………………………………5
I.4.2. Oxydation des composés protéiques...……………………………6
I.4.3. Oxydation de l’ADN ……………………………………………..7
I.5. Pathologies liées au stress oxydatif...…………………………………...7
I.6. Pouvoir antioxydant …………………………………………………....8
I.6.1. Généralités ………………………………………………………..8
I.6.2. Antioxydants endogènes ….……………………………………...9
I.6.2.1. Antioxydants enzymatiques ………………………………...9
I.6.2.2. Antioxydants non enzymatiques…………………………...10
I.6.3. Antioxydants exogènes …………………………………………10
TABLE DES MATIERES

Chapitre II : Plantes médicinales étudiées

II.1. Définition …...…………………………………………………….12


II.2. Composition chimique……………………………………………12
II.3. Usages des plantes médicinales …………………………………..12
II.4. Présentation des plantes étudiées ………………………………...13
II.4.1. Matricaria pubescens (Desf.) ……………………………………13
II.4.1.1. Habitat et description botanique …………………………...13
II.4.1.2. Noms vernaculaires ....................................................…......14
II.4.1.3. Position systématique………………………………………14
II.4.1.4. Composition chimique…………………………….……….14
II.4.1.5. Propriétés biologiques et domaines d'utilisation……...……15
II.4.2. Rhamnus alaternus L……………………………………………..16
II.4.2.1. Habitat et description botanique……………………………16
II.4.2.2. Noms vernaculaires……………………………..………….17
II.4.2.3. Position systématique………………………………………17
II.4.2.4. Composition chimique……………………………………..18
II.4.2.5. Propriétés biologiques et domaines d'utilisation…………...19
Etude pratique

Chapitre I : Matériel et méthodes

I.1. Matériel végétal…………………………………………………...20


I.1.1. Récolte et séchage…………………………………………….......20
I.1.2. Broyage et tamisage………………………………………………20
I.2. Préparation des extraits bruts……………………………………..21
I.3. Analyses phytochimiques ………………………………………...23
I.3.1. Dosage des antioxydants………………………………………….23
I.3.1.1. Polyphénols totaux………………………………………....23
I.3.1.2. Flavonoïdes………………………………………………...24
TABLE DES MATIERES

I.3.2. Evaluation de l’activité antioxydante…………………………….24


I.3.2.1. Activité antiradicalaire au DPPH•………………………….24
I.3.2.2. Activité scavenger au radical ABTS•+...................................26
I.3.2.3. Réduction du chlorure ferrique…………………………….27
I.4. Etude statistique……………………………………………….......27

Chapitre II : Résultats et discussion

II.1. Rendement d’extraction…………………………………………..28


II.2. Analyses phytochimiques………………………………………29
II.2.1. Dosage des antioxydants………………………………………...29
II.2.1.1. Polyphénols totaux…………………………………………29
II.2.1.2. Flavonoïdes………………………………………………...32
II.2.2. Evaluation de l’activité antioxydante…………………………....34
II.2.2.1. Activité antiradicalaire au DPPH• …………………………34
II.2.2.2. Activité scavenger au radical ABTS•+……………………...38
II.2.2.3. Réduction du chlorure ferrique…………………………….41
Conclusion et perspectives……………………………………………………44

Références bibliographiques………………………………………………….46

Annexes

Glossaire

Résumés
LISTE DES FIGURES

La liste des figures


Figure Titre Page

01 Déséquilibre de la balance entre pro-oxydant et antioxydant 02

Origine des différents radicaux libres oxygénés et des espèces réactives de l’oxygène
02 04
impliqué en biologie
03 Mécanisme de la peroxydation lipidique. 06
04 Nature de quelques modifications des chaînes latérales d’acides aminés des protéines après 06
attaque radicalaire
05 Lésions de l’ADN formées par attaque radicalaire du patrimoine génétique des cellules 07

Mode d’action des principaux systèmes enzymatiques antioxydants et de leurs cofacteurs 09


06
métalliques
07 Les principaux antioxydants exogènes 11

08 Matricaria pubescens (Desf.) 13


09 Structures chimiques de quelques flavonoïdes de Matricaria pubescens (Desf.) 15

10 Rhamnus alaternus L 16

11 Structures chimiques de quelques flavonoïdes et anthraquinones de R. alaternus L. 18

12 M. pubescens et R. alaternus sous forme sèche et poudre. 20

Procédure d’extraction de la partie aérienne de M. pubescens et R. alaternus par


13 22
macération.
14 Les étapes d’extraction éthanolique des composés phénoliques par macération. 21
15 Réaction d’un antioxydant avec le radical DPPH•. 25

16 Oxydation de l’ABTS•+ 26

17 Rendements d’extraction de Matricaria pubescens et Rhamnus alaternus. 28


18 Courbe d’étalonnage de l’acide gallique pour le dosage des polyphénols totaux. 30

19 Teneur en polyphénols totaux chez les deux plantes étudiées. 30


20 Courbe d’étalonnage de la quercétine pour le dosage des flavonoïdes. 32

21 Teneur en flavonoïdes chez les deux plantes étudiées. 33


LISTE DES FIGURES
Pourcentage d’inhibition du radical DPPH• en fonction de la concentration en acide
22 35
gallique et quercétine.

Effet scavenger contre le radical DPPH• de l’extrait éthanolique de M. pubescens à 36


23
différentes concentrations.
Effet scavenger contre le radical DPPH• de l’extrait éthanolique de R. alaternus à 36
24
différentes concentrations.
25 Tuyau d’orgue représentant les CI50 pour les extraits des plantes étudiées et les 37
standards utilisés.
26 Pourcentage d’inhibition du radical ABTS•+ par l’extrait éthanolique de M. pubescens à 39
différentes concentrations.
Pourcentage d’inhibition du radical ABTS•+ par l’extrait éthanolique de R. alaternus à
27 39
différentes concentrations.
28 Tuyau d’orgue représentant les CI50 pour les extraits des plantes étudiées et le trolox. 40

Graphes représentant les absorbances à 700nm en fonction des concentrations des


29 41
standards utilisés.
30 Graphe représentant les absorbances à 700nm de l’extrait éthanolique de M. pubescens. 42

31 Graphe représentant les absorbances à 700nm de l’extrait éthanolique de R. alaternus. 42


LISTE DES TABLEAUX

La liste des tableaux


Tableau Titre Page

I Maladies liées au stress oxydant 08


II Les noms vernaculaires de Matricaria pubescens (Desf.) 14

III Classification systématique de Matricaria pubescens 14

IV Les noms vernaculaires de Rhamnus alaternus L 17

V Classification systématique de Rhamnus alaternus L 17


LISTE DES ANNEXES

La liste des annexes


Numéro
de Titre
l’annexe
1 La représentation des principales classes et sous-groupes des flavonoïdes au niveau de
l’hétérocycle C.
2 Les activités biologiques de quelques composés phénoliques.
3 Les réactifs chimiques utilisés.
4 L’appareillage employé dans l’étude.
Variation de l’inhibition du DPPH• pour les trois essais en fonction de la
5 concentration de M. pubescens.
Variation de l’inhibition du DPPH• pour les trois essais en fonction de la
6 concentration de R. alaternus.
Variation de l’activité scavenging contre l’ABTS•+ pour les trois essais en fonction de la
7 concentration de M. pubescens.

Variation de l’activité scavenging contre l’ABTS•+ pour les trois essais en fonction de la
8 concentration de R. alaternus.
LISTE DES ABREVIATIONS

La liste des abréviations


Abs: Absorbance.

ABTS: Acide 2,2- azino-bis-3-éthyl-Benzo Thiazoline Sulfonique.

ADN: Acide désoxyribonucléique.

AlCl3: Trichlorure d’aluminium.

A. Asc: Acide ascorbique.

ATP: Adénosine triphosphate.

BHA: Butyl hydroxyanisole.

CI50 : Concentration inhibitrice 50 %.

DPPH: 2, 2-diphényl picryl hydrasyl.

EROs : Espèces Réactives de l’Oxygène.

FeCl2: Chlorure ferreux.

FeCl3: Chlorure ferrique.

I %: Pourcentage d’inhibition.

M: Molaire.

mM: Millimolaire.

m/v: Masse à volume.

pH : Potentiel d’hydrogène.

R2 : Coefficient de corrélation.

TCA: Acide trichloroacétique.

Trolox: Acide-6-hydroxy-2, 5, 7, 8-tétraméthyl-chroman-2-carboxylique.

UV: Ultraviolet.

v/v: Volume à volume.


Introduction
INTRODUCTION

INTRODUCTION
De nos jours, Il existe un intérêt croissant vis-à-vis de la biologie des radicaux libres. Ce
n’est pas seulement dû à leur rôle dans des phénomènes aigus tels que le traumatisme ou
l’ischémie, mais aussi à leur implication dans de nombreuses pathologies chroniques
associées au vieillissement tels que le cancer, les maladies cardiovasculaires et inflammatoires
et la dégénérescence du système immunitaire (Guinebert et al., 2005).

Face aux effets secondaires et aux limites thérapeutiques des médicaments chimiques, le
développement de la recherche sur les plantes médicinales a été orienté vers l'obtention de
phyto-médicaments (Ghazghazi et al., 2013) présentés sous diverses formes galéniques
simples répondant à une réglementation précise en matière d'évaluation portant sur l'innocuité,
l'efficacité thérapeutique et la stabilité (Cavero et al., 2013; Ghazghazi et al., 2013). Ainsi,
les extraits de plantes tels que les métabolites secondaires ont suscité ces dernières années un
intérêt accru comme source potentielle de molécules naturelles bioactives pouvant constituer
une alternative aux produits de synthèse (Ghazghazi et al., 2013; Touaibia et Chaouch,
2014).

Matricaria pubescens est une plante médicinale de la famille des Astéracées très utilisée
en médecine traditionnelle en Algérie et notamment par les populations du Sahara central et
septentrional (Maiza et al., 1993).
Rhamnus alaternus L est une espèce végétale appartenant à la famille des Rhamnacées,
elle est l’une des plantes médicinales les plus utilisées en phytothérapie dans les pays de
bassin méditerranéen et le nord africain d’où, elle est utilisée comme purgative, laxative,
diurétique, antianémique et comme puissant antioxydant (Boussahel et al., 2013).
La présente étude a été consacrée à l’évaluation et la comparaison de la teneur en
composés phénoliques et les activités antioxydantes entre Matricaria pubescens et Rhamnus
alaternus. Pour cela nous nous sommes fixés les objectifs suivants:
 Extraction des composés phénoliques à partir de M. pubescens et R. alaternus, en
utilisant l’éthanol comme solvant;
 Le dosage de quelques substances antioxydantes dont les polyphénols et les
flavonoïdes;
 La détermination de l’activité antioxydante de l’extrait de la matricaire et du nerprun
en utilisant trois méthodes: pouvoir réducteur, neutralisation du radical libre DPPH•
et l’activité scavenger du radical libre ABTS•+.

Page 1
Etude
bibliographique
Chapitre I
Phénomène du stress oxydatif et
pouvoir antioxydant
CHAPITRE I PHENOMENE DU STRESS OXYDATIF
ET POUVOIR ANTIOXYDANT

I.1. STRESS OXYDATIF


Les espèces réactives de l’oxygène (EROs) ont des rôles physiologiques très
importants en agissant, à faibles concentrations, sur la régulation des réponses biologiques, la
transduction du signal et autres voies de signalisation (Favier, 2003).
Dans l’ensemble de nos tissus sains, les défenses antioxydantes sont capables de faire
face et détruire les radicaux produits en excès. On dit que la balance Oxydants /Antioxydants
est en équilibre (Sohal et al., 2002). Mais dans certaines situations, en raison d’une
surproduction radicalaire (tabac, alcool, pollution, …) ou d’une diminution des capacités
antioxydantes (insuffisance d’apports des micronutriments antioxydants, inactivation
enzymatiques) un déséquilibre entre la production des radicaux libres et le système de défense
est à l’origine d’un état redox altéré de la cellule appelé stress oxydatif (Figure 1), ce qui
conduit à des dommages cellulaires irréversibles (Sohal et al., 2002; Pincemail et al., 2008).

Figure 1: Déséquilibre de la balance entre pro-oxydant et antioxydant (Nkhili, 2009).


I.2. RADICAUX LIBRES
Un radical libre est une espèce chimique, atome ou molécule caractérisés par une
instabilité et / où un pouvoir oxydant fort, il se différencie par la présence d’un électron non
apparié sur la couche électronique la plus externe (Favier, 2003). Ce déséquilibre n’est que

Page 2
CHAPITRE I PHENOMENE DU STRESS OXYDATIF
ET POUVOIR ANTIOXYDANT

transitoire et il est comblé soit par l’acceptation d’un autre électron soit par le transfert de cet
électron libre sur une autre molécule.
Dans les phénomènes du stress oxydant, les radicaux libres qui interviennent ont une
propriété caractéristique commune, celle d’avoir un électron célibataire sur un atome
d’oxygène (Gardès-Albert et al., 2005).
I.3. ESPECES REACTIVES DE L’OXYGENE (EROs)
En effet chaque espèce pourra générer à son tour une nouvelle espèce, cette première
réaction conduit généralement à la formation en chaîne de nouveaux radicaux (Figure 2); Ceci
explique que la production d’un premier radical libre puisse causer d’importantes lésions dans
une cellule (Garait, 2006).
 L’oxygène singulet (1O2)

C’est une forme excitée de l’oxygène moléculaire, il est souvent assimilé à un radical
libre en raison de sa forte réactivité (Hadi, 2004);

 L’anion superoxyde (O2-•)

L’anion superoxyde est une ERO primaire, formée par l'acquisition d’un électron par
l’oxygène moléculaire. Radical ayant la réactivité la plus faible parmi les radicaux libres du
stress oxydant, il est généré à partir de différentes sources dans les conditions physiologiques
et physiopathologiques (Gardès-Albert et al., 2005). Il est cependant hautement réactif avec
certains métaux de transition comme le cuivre, le fer et le manganèse;

 Le peroxyde d’hydrogène (H2O2)

Le peroxyde d’hydrogène est une molécule dérivée de l’oxygène, généralement


considéré comme une ERO relativement faible mais hautement réactive, en particulier dans sa
capacité à réagir avec les ions partiellement réduits (Fe2+ et Cu+) formant le radical hydroxyle
dans la réaction de Fenton (Wardman et al., 1996);

 Le radical hydroxyle (OH•)

Le radical hydroxyle est formé à partir du peroxyde d’hydrogène au cours de la


réaction de Fenton ou à partir de l’anion superoxyde. Il est considéré comme l’ERO la plus
réactive (Lubec, 1996), inactivant la pyruvate - déshydrogénase de la mitochondrie,

Page 3
CHAPITRE I PHENOMENE DU STRESS OXYDATIF
ET POUVOIR ANTIOXYDANT

dépolymérisant le mucus du tractus gastro-intestinal ou induisant directement des atteintes


oxydatives à l’ADN (Kruidenier et al., 2002);

 L’acide hypochloreux (HOCl)


L’acide hypochloreux est considéré comme 100 à 1000 fois plus toxique que le radical
superoxyde ou le peroxyde d’hydrogène et a des cibles bien marquées : inactivation
enzymatique, oxydation des groupements thiols de la membrane plasmique, diminution des
propriétés d’adhésion de certains composés de la matrice extracellulaire (Lubec, 1996).

Figure 2: Origine des différents radicaux libres oxygénés et des espèces réactives de l’oxygène
impliqué en biologie (Favier, 2003).

Page 4
CHAPITRE I PHENOMENE DU STRESS OXYDATIF
ET POUVOIR ANTIOXYDANT

I.3.1. ORIGINE DE PRODUCTION DES EROs


Les radicaux libres nocifs sont produits dans l’organisme au cours du métabolisme
normal. Cette production augmente en rapport avec l’élévation de la consommation
d’oxygène (Gauche et Hausswirth, 2006). Plusieurs mécanismes et systèmes responsables
de la production de radicaux libres ont été identifiés jusqu’à présent, parmi eux nous citons :
 des fuites d’électrons au niveau de la chaîne respiratoire de la mitochondrie;
 des processus inflammatoires produits par les cellules phagocytaires activées
(Van Antwerpen, 2006);
 du système xanthine déshydrogénase / oxydase activé lors d’ischémie -
reperfusion;
 d’exposition à des agressions de l’environnement, comme les agents infectieux, la
pollution, les UV, la fumée de cigarette et le rayonnement (Valko et al., 2006).
I.4. CIBLES DES EROs

Les cibles principales sont l’ADN et les lipides membranaires et de manière moins
importante les protéines et les glucides (Lenzi, 2011).

I.4.1. OXYDATION DES COMPOSES LIPIDIQUES

Les acides gras polyinsaturés ainsi que les phospholipides membranaires sont les
cibles privilégiées des attaques oxydatives. Les membranes sont plus particulièrement visées
par le radical hydroxyle capable d'arracher un atome d'hydrogène sur les carbones situés entre
deux doubles liaisons pour former un radical diène conjugué, oxydé en radical peroxyle
(Figure 3). Cette réaction est appelée la peroxydation lipidique dont le radical peroxyle peut,
quant à lui, libérer différents aldéhydes toxiques comme le malondialdéhyde (MDA)
(Kruidenier et al., 2002; Valko et al., 2006).

Page 5
CHAPITRE I PHENOMENE DU STRESS OXYDATIF
ET POUVOIR ANTIOXYDANT

Figure 3: Mécanisme de la peroxydation lipidique (Gardès- Albert et al., 2003).


I.4.2. OXYDATION DES COMPOSES PROTEIQUES

Les dommages oxydatifs induits sur les protéines par les radicaux libres peuvent
conduire à des modifications structurales (dimérisation, fragmentation, modification des
acides aminés) et / ou fonctionnelles (perte de l’activité enzymatique, altération du processus
de protéolyse). Les acides aminés les plus sensibles à leur action sont le tryptophane, la
tyrosine, la phénylalanine, la méthionine et la cystéine (Figure 4). Ainsi le stress oxydant peut
avoir un effet sur la fonction propre d’une protéine mais peut également avoir des
répercussions sur l’ensemble de la régulation cellulaire (Kruidenier et al., 2002; Valko et al.,
2006).

Figure 4: Nature de quelques modifications des chaînes latérales d’acides aminés des protéines après
attaque radicalaire (Favier, 2003).

Page 6
CHAPITRE I PHENOMENE DU STRESS OXYDATIF
ET POUVOIR ANTIOXYDANT

I.4.3. OXYDATION DE L’ADN


Les radicaux libres peuvent induire des effets mutagènes, l’arrêt des réplications des
ADN nucléaires et mitochondriaux, l’arrêt de l’induction de la transcription ou de la
transduction des voies de signalisation. Ils agissent en provoquant des altérations de bases, des
pontages ADN-protéines ou des ruptures de brins (Figure 5) (Hadi, 2004; Valko et al., 2006).
Les cassures observées sont dues aux radicaux OH˙ issus de la réaction de Fenton en
présence de fer ferreux chélaté à certains acides aminés ou aux groupes phosphates de l’ADN.
La prévention de ce processus par l’addition de catalase montre le rôle du peroxyde
d’hydrogène dans les lésions de l’ADN (Kruidenier et al., 2002; Hadi, 2004).

Figure 5: Lésions de l’ADN formées par attaque radicalaire du patrimoine génétique des cellules
(Favier, 2003).

I.5. PATHOLOGIES LIEES AU STRESS OXYDATIF

Les dommages causés sur ces molécules conduisent au développement de nombreuses


pathologies illustrées dans le (Tableau I).

Page 7
CHAPITRE I PHENOMENE DU STRESS OXYDATIF
ET POUVOIR ANTIOXYDANT

Tableau I: Maladies liées au stress oxydant (Lacroix, 2009).

I.6. POUVOIR ANTIOXYDANT


I.6.1. GENERALITES
Les antioxydants apparaissent aujourd’hui comme les clés de la longévité et nos alliés
pour lutter contre les maladies modernes (Bartosz, 2003).
Tang et Halliwell (2010) ont définit un antioxydant comme toute substance ayant la
capacité de retarder, prévenir ou inhiber la génération d’un oxydant toxique, d’arrêter ceux
qui sont déjà produits et de les inactiver, bloquer de ce fait la réaction en chaînes de
propagation produite par ces oxydants.
Selon Valko et al (2006), un antioxydant devrait à la fois:
- Agir spécifiquement sur les radicaux libres;
- Chélater les métaux de transition;
- Agir en synergie avec d’autres antioxydants pour se régénérer;
- Agir à des concentrations physiologiques relativement faibles.

Page 8
CHAPITRE I PHENOMENE DU STRESS OXYDATIF
ET POUVOIR ANTIOXYDANT

I.6.2. ANTIOXYDANTS ENDOGENES


I.6.2.1. ANTIOXYDANTS ENZYMATIQUES
L’organisme possède des enzymes qui peuvent métaboliser les EROs (Figure 6). Ce
système de défense repose principalement sur trois enzymes (Valko et al., 2006) qui sont:
 Les superoxydes dismutases (SOD): Sont des métallo-enzymes se retrouvant
dans l’ensemble du monde du vivant. Elles catalysent la dismutation de deux
anions superoxydes (O2•-) en dioxygène et peroxyde d’hydrogène (H2O2)
(Arora et al., 2002).
 Les catalases (CAT): Sont des enzymes majoritairement peroxysomales
catalysant la dismutation du peroxyde d'hydrogène (H2O2) en (H2O) et (O2)
(Arora et al., 2002; Valko et al., 2006).
 La glutathion peroxydase (GPx): Une enzyme à cofacteur de sélénium se
localise dans le cytosol et la matrice mitochondriale. Elle a pour activité la
dégradation des peroxydes organiques (ROOH) et du peroxyde d’hydrogène
(H2O2) (Valko et al., 2006).

Figure 6: Mode d’action des principaux systèmes enzymatiques antioxydants et de leurs cofacteurs
métalliques (Favier, 2003).

Page 9
CHAPITRE I PHENOMENE DU STRESS OXYDATIF
ET POUVOIR ANTIOXYDANT

I.6.2.2. ANTIOXYDANTS NON ENZYMATIQUES


Les antioxydants non-enzymatiques endogènes sont présents dans les cellules. La
plupart sont des agents hydrosolubles tels que le glutathion, l’acide urique, la bilirubine et
l’ubiquinol (coenzyme Q réduit) (Kruidenier et al., 2002). Ainsi que les protéines
antioxydantes comme la transferrine, la ferritine et la céruléoplasmine qui jouent un rôle
antioxydant par chélation des ions (Pincemail et al., 2002).
I.6.3. ANTIOXYDANTS EXOGENES
Les principaux antioxydants exogènes sont illustrés dans la (figure 7).
 Les oligo-éléments: Ils interviennent comme co-facteurs d’enzymes
indispensables dans la lutte contre les radicaux libres. Parmi eux on cite: le zinc,
le sélénium et le manganèse (Pastre, 2005).
 La vitamine E (tocophérol): Elle est considérée comme le principal antioxydant
attaché à la membrane utilisé par la cellule pour inhiber la peroxydation lipidique.
Durant la réaction antioxydante, le α- tocophérol est converti en radical α-
tocophérol beaucoup plus stable en perdant un hydrogène arraché par une espèce
radicalaire (radical peroxyle) (Valko et al., 2006).
 La vitamine C (acide ascorbique): Est l’antioxydant hydrosoluble majeur, réagit
rapidement avec l’anion superoxyde et l’oxygène singulet, ou encore avec le
peroxyde d’hydrogène. Elle est indispensable par sa capacité à réduire d’autres
antioxydants oxydés comme la vitamine E ou les caroténoïdes (Pourrut, 2008).
 Les tanins: Sont des donneurs de protons aux radicaux libres lipidiques produits
au cours de la peroxydation. Des radicaux tanniques plus stables sont alors
formés, ce qui a pour conséquence de stopper la réaction en chaîne de l’auto-
oxydation des lipides (Diallo, 2005).
 Les coumarines: Ils sont capables de piéger les radicaux hydroxyles, superoxydes
et peroxyles, importants dans la prévention de la peroxydation des lipides
membranaires et ils ont une activité antiperoxydante (Diallo, 2005).
 Les caroténoïdes: Sont des pigments végétaux lipophiles formant une famille de
plus de 600 molécules notamment le lycopène et le β-carotène, précurseurs de la
vitamine A (Marc et al., 2004). Généralement, elles interagissent avec les

Page 10
CHAPITRE I PHENOMENE DU STRESS OXYDATIF
ET POUVOIR ANTIOXYDANT

radicaux libres (ROO•, R•) par trois mécanismes, soit par l’abstraction
d'hydrogène, transfert d'électron et addition du radical.

Figure 7: Les principaux antioxydants exogènes (Anonyme1).

 Les composés phénoliques: Vue leurs propriétés redox les plus élevées, les
polyphénols agissent comme des agents réducteurs, donneur d’hydrogène en
piégeant les radicaux libres et en chélatant les ions (Valko et al., 2006).
 Les flavonoïdes: Ils peuvent agir de différentes façons dans les processus de
régulation du stress oxydant : par capture directe des espèces réactives de
l’oxygène, par chélation de métaux de transition comme le fer le cuivre ou par
inhibition de l’activité de certaines enzymes responsables de la production des
espèces réactives de l’oxygène comme la xanthine oxydase (Lahouel et al.,
2006).

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Chapitre II
Les plantes médicinales étudiées
CHAPITRE II LES PLANTES MEDICINALES ETUDIEES

II.1. DEFINITION
Une plante médicinale est une plante utilisée pour ses propriétés particulières pour la
santé humaine ou animale. Elle est utilisée de différentes manières (décoction, macération,
infusion...) (Beloued, 2001) et une ou plusieurs de ses parties peuvent être utilisées (racine,
rhizome, tiges, feuilles, fleurs...) (Bardin, 2004; Dutertre, 2011). On utilise pour nommer les
plantes médicinales et pour éviter toute confusion, une dénomination internationale,
comprenant deux noms latins suivis du nom de l’auteur qui a décrit en premier la plante
(Dutertre, 2011).
II.2. COMPOSITION CHIMIQUE
Les plantes synthétisent une gamme très vaste de composés organiques qui sont
traditionnellement considérés comme métabolites primaires et secondaires.
-Les métabolites primaires sont les composés qui ont des rôles essentiels liés à la
photosynthèse, la respiration, la croissance et le développement. Il s'agit notamment des
phytostérols, des lipides acylés, des nucléotides, des acides aminés et des acides organiques.
-Les métabolites secondaires sont des composés bioactifs extraits des plantes médicinales
ayant plusieurs vertus (Ghazghazi et al., 2013). Parmi eux, on peut citer:

 Les huiles essentielles, les alcaloïdes, les vitamines, les polysaccharides, les saponines.
 Les composés phénoliques:
Sont des petites molécules constituées d’un noyau benzénique et au moins d’un groupe
hydroxyle, elles peuvent être également estérifiées, éthérifiées et liées à des sucres sous forme
d’hétérosides. Leur biosynthèse dérive de l’acide benzoïque et de l’acide cinnamique. Ayant
tendance à s’isomériser et à se polymériser, ces phénols sont solubles dans les solvants
polaires. Ce sont surtout des antiseptiques, antiviraux, des antalgiques, des anti-
inflammatoires et des antioxydants forts (Eberhard et al., 2005).

II.3. USAGES DES PLANTES MEDICINALES


Les substances naturelles issues des végétaux ont des intérêts multiples mis à profit en
industrie agroalimentaire, cosmétologie, parfumerie et en pharmacie (Touaibia et Chaouch,
2014).

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CHAPITRE II LES PLANTES MEDICINALES ETUDIEES

II.4. PRESENTATION DES PLANTES ETUDIEES


II.4.1. MATRICARIA PUBESCENS (DESF.)
II.4.1.1. HABITAT ET DESCRIPTION BOTANIQUE
La famille des Compositae comprend plus de 13 tribus, 1 000 genres et 23 000 espèces
(Guignard, 1994). En Algérie, il existe 109 genres et 408 espèces (Gaussen et Leroy, 1982).
Matricaria pubescens (Figure 8) est une plante spontanée, elle pousse en abondance
dans les régions sahariennes. C'est une espèce endémique avec une odeur très agréable
appartenant à la famille des Compositae et elle est très connue en Afrique du Nord (Sahara
Occidental, Maroc, Tunisie, Algérie et Libye) (Ozenda, 2004).

Figure 8: Matricaria pubescens (Desf.) (Makhloufi, 2009).

C’est une plante pubescente de 10 à 20 cm de hauteur à racines pivotantes de 5-15 cm,


à tiges nombreuses couchées puis redressées et sous forme de touffes. Les feuilles découpées
et velues sont d’un vert sombre, Involucres à bractées et ayant une marge membraneuse large;
les fleurs toutes en tubes, de coloration jaune, sont groupées en capitules dont le diamètre est
de 5 à 7mm et des pédoncules non épaissis au sommet, les fruits de petits akènes linéolés à
pappus scarieux, blanc (Quezel et Santa, 1963; Ozenda, 2004).
-Floraison: avril-mai (Chahma, 2006).

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CHAPITRE II LES PLANTES MEDICINALES ETUDIEES

II.4.1.2. NOMS VERNACULAIRES


Les noms vernaculaires de la matricaire sont indiqués dans le (Tableau II)
Tableau II: Les noms vernaculaires de Matricaria pubescens (Desf.)
Noms (références)
Noms communs Matricaire
Nom tamasheq Aynasnis
Noms arabes Guertoufa, Ouazouaza (Maiza et al., 1993).

Noms français Camomille, matricaire

Noms anglais Hairy camomille

II.4.1.3. POSITION SYSTEMATIQUE


La classification systématique de la matricaire est détaillée dans le (Tableau III) si
dessous.
Tableau III: Classification systématique de Matricaria pubescens (Judd et al., 2002; Ozenda, 2004).

Règne Plantae

Embranchement Spermaphytes
Sous embranchement Angiospermes
Classe Dicotylédones
Sous-classe Compositae
Ordre Asterales
Famille Astéraceae
Genre Matricaria
Espèce Pubescens Desf.

II.4.1.4. COMPOSITION CHIMIQUE


Un grand nombre du genre de Matricaria a fait l’objet d’études chimiques et de très
nombreux métabolites secondaires ont été isolés, tels que les coumarines, les flavonoïdes, les
amides, les terpènes, les hétérosides et les sesquiterpènes lactones (Guignard et al., 1985).
Ainsi que les alcaloïdes, tannins, saponines, terpénoïdes et stéroïdes (Djellouli et al., 2013).

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CHAPITRE II LES PLANTES MEDICINALES ETUDIEES

 Les coumarines
Les composés coumariniques rencontrés chez le genre Matricaria sont le plus souvent
des composés simples comme c’est le cas de l’herniarine et l’umbelliférone (Gaussen et
Leroy, 1982; Guignard, 1994).
 Les flavonoïdes
Les flavonoïdes, présents dans la plupart des plantes, sont des pigments
polyphénoliques qui contribuent entre autres, à colorer les fleurs et les fruits en jaune ou en
blanc. Ce sont des substances naturelles très répandues dans la famille des Compositae
(Eberhard et al., 2005). On trouve essentiellement des flavonoïdes glycosylés comme
l’apigénine-7-glucoside et la lutéoline-7-glucoside, la quercétine (figure 9) et la quercétine-3-
O glycoside (Benkiki, 2006).

Apigénine 7- glucoside lutéoline 7- glucoside quercétine

Figure 9: Structures chimiques de quelques flavonoïdes de Matricaria pubescens (Desf.) (Benkiki,


2006).
II.4.1.5. PROPRIETES BIOLOGIQUES ET DOMAINES
D'UTILISATION
 Alimentation
Cette plante est utilisée pour donner une bonne saveur au thé (Amirat et al., 2006).
Dans la région sud-ouest algérienne elle est aussi utilisée pour la préparation des soupes
(Zarrour, 2012) et dans l'aromatisation et la conservation des dattes et le beurre des chèvres
transformé traditionnellement (Makhloufi, 2009).
 Médicinal
Les principes amers, les corps insaturés, les flavonoïdes, les coumarines, les
polyphénols, les terpènes..., principaux constituants chimiques des Astéracées expliquent la
diversité de leurs activités pharmacologiques (Mezache, 2010).
Matricaria pubescens (Desf.) est utilisée dans les otites et les affections oculaires,
démangeaisons, dysménorrhée, inflammations des plaies (Hammiche et Maiza, 2006),
rhumatismes et sciatiques, toux, calculs biliaires, affections gastro-intestinales et hépatiques,

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CHAPITRE II LES PLANTES MEDICINALES ETUDIEES

les maladies rénales, infectieuses et les douleurs de l'abdomen, la sécheresse, la dentition chez
les nourrissons, les allergies et la morsure des scorpions (Lhuilier, 2007).
La plante possède des propriétés antiseptiques et elle n'est pas signalée comme toxique par les
nomades (Ould el Hadj et al., 2003).
II.4.2. RHAMNUS ALATERNUS L
II.4.2.1. HABITAT ET DESCRIPTION BOTANIQUE
Les Rhamnacées sont une famille cosmopolite d’arbres, arbustes et herbacées qui
contient environ 50 genres et 900 espèces (Richardson et al., 2000). En Algérie, 9 espèces
végétales appartenant à 3 genres sont répertoriées dans diverses régions et classées selon leurs
caractéristiques morphologiques (Quezel et Santa, 1963).
Rhamnus alaternus L (Figure 10) est un arbuste toujours vert, d'origine
méditerranéenne (Akerreta, 2009) à feuilles alternes, ovoïdes-lancéolées, pétiolées et
luisantes, longues de 6 cm sur 3 cm de large, dentées sur leurs bords, coriaces à nervures
médianes épaisses, trinervées à la base;

Figure 10: Rhamnus alaternus L (anonyme 3).


Stipules linéaires petites, caduques; fleurs dioïques et petites de 2-3 mm, d’un jaune
verdâtre, en grappes axillaires, plus longues que le pétiole. Calice à 5 lobes lancéolés, pétales
nuls, baies petites de 4-6mm, peu charnues, rouges puis noires à maturité. La croissance de
Rhamnus alaternus L est lente, cependant sa durée de vie peut aller jusqu'à 100 ans (Beloued,
2001; Bas et al., 2002). La tige est dressée et rameuse; les rameaux sont alternes, non épineux
de 1-5m.
-Habitat : Forêts et broussailles. Commun dans le Tell.
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CHAPITRE II LES PLANTES MEDICINALES ETUDIEES

-Floraison : Mars-Avril (Beloued, 2001). Ses fruits charnus mûrissent à la fin du printemps et
le début de l'été (Gulias et al., 2004).
-Récolte : En septembre et octobre que l’on récolte ses baies pour leurs propriétés
thérapeutiques (Bardin, 2004).
II.4.2.2. NOMS VERNACULAIRES
Les noms vernaculaires du nerprun sont mentionnés dans le (Tableau IV)
Tableau IV: Les noms vernaculaires de Rhamnus alaternus L
Noms (références)
Noms communs Nerprun, Bourg-épine, épine de cerf (Bardin, 2004).
Noms targuis et kabyles Ajroudj, Khalis n’imidekh, Amliles (Beloued, 2001).
Méliles, Qaced (Beloued, 2001) ; Ouchbat el safar (Said et
Noms arabes al., 2002); Oud el khir (Beloued, 2001; Ben Ammar et
al., 2008; Ben Ammar et al., 2009).
Noms français Alaterne (Beloued, 2001), Nerprun méditerranéen (Izhaki
et al., 2002).
Noms anglais Italian Buckthorn, Mediterranean Buckthorn (Akerreta,
2009).

II.4.2.3. POSITION SYSTEMATIQUE


La classification systématique du nerprun est détaillée dans le (Tableau V) si dessous
Tableau V: Classification systématique de Rhamnus alaternus L (Yi-Ling C et Pan-Kai C, 1982;
Anonyme2, 2008)
Règne Plantae
Embranchement Spermaphytes
Sous embranchement Angiospermes
Division Magnoliophyta
Classe Magnoliopsida
Ordre Rhamnales
Famille Rhamnaceae
Genre Reynosia
Sous genre Rhamnus
Espèce Alaternus L

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CHAPITRE II LES PLANTES MEDICINALES ETUDIEES

II.4.2.4. COMPOSITION CHIMIQUE


L’étude phytochimique sur les extraits de la partie aérienne et les racines de Rhamnus
alaternus L a révélé la présence de diverses quantités d’anthraquinones, de coumarines, de
tannins et en particulier des flavonoïdes (Ben Ammar et al., 2008).
L’écorce de nerprun contient la rhamnicoside et la franguline. Les fruits contiennent plusieurs
substances colorantes jaunes, la rhamnoémodine et la shestérine (Beloued, 2001).
Généralement, les espèces du genre Rhamnus contiennent des anthraquinones telles
que l'émodine ou chrysophanol, leurs formes réduites ou leurs glycosides (Abegaz et Peter,
1995). Trois flavonoïdes tri-glycosidiques ont été isolés à partir des feuilles de R. alaternus, le
Kaempferol 3-O-β- isorhamninoside, rhamnocitrin 3-O-β- sorhamninoside et le rhamnetin -3-
O-β- isorhamninoside, en revanche, trois flavonoïdes aglycones ont été identifiés: l’apigénine,
le Kaempferol et la quercétine (Ben Ammar et al., 2009). Dans une autre étude quatre
anthraquinones aglycones ont été isolées à partir de la partie aérienne de la plante: l'émodine
était l'aglycone le plus abondant, il a été trouvé dans toutes les parties examinées de la plante,
en même temps, c’est le seule aglycone détectée dans les graines et dans le péricarpe mûr, le
Chrysophanol existe abondamment dans les parties les plus jeunes de la plante mais
totalement absent dans les feuilles entièrement mûres. Alaternin atteint sa concentration
maximale dans l'écorce. La quatrième anthraquinone, le Physcion a été trouvé dans toutes les
parties de la plante à l’exception des graines et du péricarpe mûr (figure 11) (Abou-chaar et
Shamlian, 1980).

R = H Émodine R = OCH3 Physcion


R = OH Alaternin (Bortolomeazzi et al., 2007) R = OH Émodine
R=H Chrysophanol (Jain et Patil, 2010)

Kaempferol (Jain et Patil, 2010) Quercétine (Jain et Patil, 2010) Apigénine (Kawasaki et al.,
2010)
Figure 11: Structures chimiques de quelques flavonoïdes et anthraquinones de R. alaternus L
(Harrar, 2012).
La pulpe de R. alaternus est composée principalement d'eau (68%), des minéraux (Fe,
Mn, K, Ca, Mg, P, Cu) dont le plus abondant est le K (12,90%), des lipides, protéines et des
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CHAPITRE II LES PLANTES MEDICINALES ETUDIEES

fibres (cellulose, hémicellulose et lignine). Les fruits de taille intermédiaire contiennent des
lipides, Mg et du Ca, tandis que les fruits les plus petits contiennent plus de protéines, K, Zn
(Izhaki et al., 2002).
II.4.2.4. PROPRIETES BIOLOGIQUES ET DOMAINES
D'UTILISATION
 Médicinal
En médecine traditionnelle R. alaternus a été employé en tant que digestif, diurétique,
laxatif, astringent, hypotensif et pour le traitement des complications hépatiques et
dermatologiques (Bhouri et al., 2012), ainsi que les problèmes cardiovasculaires (Calvo et
Cavero, 2014).
Des études antérieures ont montré que l'extrait brut de Rhamnus alaternus L est un
puissant antioxydant, antimutagène, antigénotoxique (Ben Ammar et al., 2005; Ben Ammar
et al., 2007; Ben Ammar et al., 2008; Bhouri et al., 2011), antimicrobien (Kosalec et al.,
2013). Les fruits de nerprun alaterne renferment un principe actif, la rhamnine, qui leur
donne des vertus purgatives, d'une saveur âpre. Ils constituent en effet, un purgatif très
énergique et d’un emploi sûr (Beloued, 2001).
 Ebénisterie et menuiserie
Son bois blanc, d’un grain fin et compact, a une odeur désagréable mais on peut servir
à des travaux de menuiserie et ébénisterie (Penzig, 1902).
 Contre la jaunisse et l’anémie
On prépare à cet effet 10g d’écorce de racine ou du tronc dans un demi litre d’eau,
laisser bouillir 10min, filtrer, prendre 2 tasses par jour (Beloued, 2001).
 Hypocholestérolémiante
Une infusion de la partie aérienne à boire pour diminuer le taux du cholestérol (Calvo
et Cavero, 2014).
 Amaigrissante
Khettal et ses collaborateurs (2011) ont démontré que la Rhamnus alaternus est une
plante qui présente donc un fort potentiel comme source de principes actifs non toxiques a
effet amaigrissant et qui peut avoir une application potentielle pour le traitement des
pathologies liées à l’obésité.

Page 19
Etude
pratique
Chapitre I
Matériel et méthodes
CHAPITRE I MATERIEL ET METHODES

I.1. MATERIEL VEGETAL


I.1.1. RECOLTE ET SECHAGE

Notre étude a été réalisée sur les parties aériennes de Rhamnus alaternus L et
Matricaria pubescens (Desf). Les feuilles et les fleurs de R. alaternus ont été cueillies au
début du mois de mars 2015 dans la région ombrée d’Ait Amrouyoub de la commune de Tala
Hamza de Bejaia, tandis que celles de la M. pubescens y compris les tiges ont été récoltées en
mars 2015 dans une région saharienne de la wilaya d’Ouargla.

Les parties aériennes saines des deux plantes, après être cueillies, ont été lavées pour
éliminer toutes traces de poussières, puis elles ont été séchées à l’air libre pendant deux
semaines, ensuite, transférées à l’étuve à 40 °C pour affiner le séchage, ainsi que pour obtenir
un meilleur broyage.

I.1.2. BROYAGE ET TAMISAGE

Après le séchage, les deux échantillons ont été broyés séparément à l’aide d’un
broyeur électrique à café jusqu’à l’obtention d’une poudre fine. Le tamisage a été réalisé en
faisant passer séparément les deux broyats à travers deux tamis d’un diamètre de 500 et 250
µm en vue d’obtenir des particules de taille moyenne et homogène (entre 250 et 500 µm), qui
permettent une meilleure extraction tout en évitant le colmatage et le passage des particules
dans l’extrait après filtration. La poudre ainsi obtenue des deux plantes a été conservée dans
deux bocaux en verre bien fermés, à température ambiante, à l’abri de la lumière et de
l’humidité, jusqu’à utilisation (Figure 12).

Figure 12: M. pubescens et R. alaternus sous forme sèche et poudre.

Page 20
CHAPITRE I MATERIEL ET METHODES

I.2. PREPARATION DES EXTRAITS BRUTS

Les extraits bruts des parties aériennes des deux plantes ont été préparés par
macération. On a opté pour le protocole d’épuisement du matériel végétal préconisé par
Belhattab et al (2004), en utilisant comme solvant d’extraction l’éthanol et en y apportant
quelques modifications (Figure 13):

100 g de la poudre (broyat) des deux plantes ont été mélangés avec 200 ml d’éthanol.
On a laissé le mélange macérer sous agitation magnétique maximale pendant 2 jours à
température ambiante et à l’abri de la lumière. Le macérât a été filtré 4 fois: deux fois avec la
gaze, une fois sur papier filtre et une fois sur le coton, on a récupéré le filtrat 1. Le résidu 1 a
été re-mélangé avec 100 ml d’éthanol et a été remis à une agitation pendant une journée et
ensuite, filtré dans les mêmes conditions. Ainsi, le filtrat 2 a été ajouté au premier.

Le filtrat total des deux macérations a été soumis à une évaporation sous une hotte à
vapeur à température ambiante afin d’obtenir l’extrait brut sec (Figure 14).

Macérât Filtrat Extraits bruts

Figure 14: Les étapes d’extraction éthanolique des composés phénoliques par macération.

 Le rendement

Le pourcentage en extrait brut sec éthanolique des parties aériennes des deux plantes a
été calculé selon la formule suivante:

R % = M / M0 × 100

Page 21
CHAPITRE I MATERIEL ET METHODES

R %: Rendement exprimé en %

M: Masse en gramme de l’extrait sec résultant

M0 : Masse en gramme du matériel végétal à traiter.

Le protocole d’extraction dans l’éthanol est schématisé comme suit:

Le broyat
(parties aériennes)

Macération dans l’éthanol


pendant 48 heures

Filtration: gaze, papier


filtre, coton Filtrat 1

Culot 1

Evaporation sous Extrait éthanolique


la hotte à vapeur brut et sec
Macération dans L’éthanol
pendant 24 heures

Filtration: gaze, papier Filtrat 2


filtre, coton

Figure 13: Procédure d’extraction de la partie aérienne de M. pubescens et R. alaternus par


macération (Belhattab et al., 2004).

Page 22
CHAPITRE I MATERIEL ET METHODES

I.3. ANALYSES PHYTOCHIMIQUES


I.3.1. DOSAGE DES ANTIOXYDANTS
I.3.1.1. POLYPHENOLS TOTAUX
 Principe

Pour le dosage des composés phénoliques, la méthode impliquant le réactif


colorimétrique de Folin-Ciocalteu est la plus utilisée. Ce réactif est préparé par un mélange
d’acide phosphotungstique (H3PW12O40) et d’acide phosphomolybdique (H3PMo12O4), qui
sont réduits lors de l’oxydation des phénols dans un milieu alcalin en oxydes bleus de
tungstène (W8O23) et de molybdène (Mo8O3). La couleur bleue obtenue est proportionnelle au
taux de composés phénoliques contenus dans l’extrait (Ribéreau-Gayon et al., 1982;
Lapornik et al., 2005).

 Procédure expérimentale

La teneur en composés phénoliques a été estimée selon le protocole de Yap et al


(2009) avec quelques modifications.

On a mis séparément 0,3 ml de chaque extrait de M. pubescens et de R. alaternus à des


concentrations différentes dans des tubes à essais à l’aide d’une micropipette; on a ajouté 1,5
ml du réactif de Folin-Ciocalteu à 10% (v/v), puis 0,2 ml de carbonate de sodium à 7.5%
(m/v) dans chaque tube; on a agité vigoureusement pendant 10 secondes.

Après 1h30min d’incubation à température ambiante et à l’abri de la lumière, on a lu


les absorbances à partir du spectrophotomètre UV-visible à une longueur d’onde de 765 nm
contre un blanc préparé suivant les mêmes conditions, sauf que l’extrait a été remplacé par le
même volume de solvant d’extraction (éthanol).

On a effectué la même opération pour l’acide gallique à différentes concentrations (0-


120 µg/ml) dans les mêmes conditions que le dosage de l’échantillon en introduisant 0,3 ml
de ces dernières dans une série de tubes et ajout des autres réactifs.
Les concentrations des polyphénols totaux contenus dans les extraits de M. pubescens
et de R. alaternus ont été calculées en se référant à la courbe d’étalonnage obtenue en utilisant
l’acide gallique comme standard. Les résultats sont exprimés en mg équivalent en acide
gallique / g d’extrait.

Page 23
CHAPITRE I MATERIEL ET METHODES

I.3.1.2. FLAVONOÏDES
 Principe

Le dosage des flavonoïdes est basé sur la formation des complexes flavonoïdes-métaux
tel que l’aluminium sous forme de trichlorure d’aluminium (AlCl3) qui forme des complexes
jaunâtres avec les atomes d’oxygène présents dans les flavonoïdes. La couleur obtenue est
proportionnelle à la quantité de flavonoïdes complexés (Ribéreau-Gayon, 1968).

 Procédure expérimentale

La quantification des flavonoïdes a été effectuée selon la méthode du trichlorure


d’aluminium rapportée par Bahorun et al (1996).

À 1 ml d’échantillon de M. pubescens et de R. alaternus à concentrations distinctes


préparé dans l’éthanol a été ajouté 1 ml de la solution d’AlCl3 (2% dans l’éthanol). Après 10
minutes de réaction, l’absorbance a été lue à 430 nm contre un blanc constitué du solvant
utilisé seul.

Une gamme étalon est établie séparément avec la quercétine (0-50µg/ml) pour calculer
la concentration des flavonoïdes dans chaque extrait.
Les résultats du dosage sont exprimés en milligramme équivalent de quercétine par
gramme d’extrait (mg EQ/g E).
I.3.2. EVALUATION DE L’ACTIVITE ANTIOXYDANTE

Dans notre étude, la mise en évidence de l’activité antioxydante in vitro de nos extraits
des composés phénoliques a été réalisée par trois techniques chimiques à savoir:

I.3.2.1. ACTIVITE ANTIRADICALAIRE AU DPPH•


 Principe

Le DPPH• (2,2-Diphényl-1-picrylhydrazyl) est un radical libre, stable ou accepteur


d’hydrogène de couleur violette intense. Ce radical perd sa coloration native quand il se lie
avec des substances antioxydantes, qui lui transfèrent des électrons ou des protons. La forme
réduite du DPPH confère à la solution une couleur jaune (Figure 15). Le virage vers cette
coloration et l’intensité de la décoloration découle, de la nature, de la concentration et de la
puissance des principes actifs présents (Es-Safi et al., 2007).

Page 24
CHAPITRE I MATERIEL ET METHODES

Figure 15: Réaction d’un antioxydant avec le radical DPPH• (Bastida et al., 2002).
 Procédure expérimentale

Pour étudier l’activité antiradicalaire des deux extraits, nous avons opté pour la
méthode qui utilise le DPPH• comme un radical libre relativement stable, selon le protocole
décrit par Güllüce et al (2003).

D’abord on a préparé 4 mg du DPPH dans 100 ml du méthanol. Ensuite, on a mis dans


des tubes à essai 50 µl de chaque dilution de différentes concentrations des extraits de M.
pubescens et de R. alaternus, on y ajoutant 5 ml de la solution du DPPH et on a laissé le
mélange s’incuber pendant 30 min à l’obscurité. Puis, on a lu leur absorbance à 517 nm contre
un blanc qui est le méthanol et un contrôle constitué de 5 ml de la solution du DPPH seul.

L’acide gallique et la quercétine à des concentrations de (0-10μg/ml) ont servi pour


tracer la courbe d’étalonnage. L’évaluation de l’activité antioxydante en utilisant la méthode
du DPPH• est exprimée en pourcentage selon la relation suivante:

% I = [(Absc – Absext) / Absc] × 100

Absc: Absorbance du contrôle.

Absext: Absorbance de l’extrait.

Le pourcentage d’inhibition est exprimé ensuit par la valeur de la CI50, sachant que la
CI50 est la concentration d’extrait nécessaire pour l’obtention de 50% de la forme réduite du
radical DPPH•.

Page 25
CHAPITRE I MATERIEL ET METHODES

I.3.2.2. ACTIVITE SCAVENGER AU RADICAL ABTS•+


 Principe

Ce test est basé sur le mécanisme d’oxydoréduction de l’ABTS. Au cours de ce test, le


sel d’ABTS perd un électron pour former un radical cation (ABTS• +) (Figure 16) de couleur
sombre (vert bleu) en solution. En présence de l’agent antioxydant, le radical ainsi formé est
réduit pour donner le cation ABTS+, ce qui entraine la décoloration de la solution (Božidar et
al., 2006). La décroissance de l’absorbance causée par l’antioxydant reflète la capacité de
capture du radical libre (Re et al., 1999).

Figure 16: Oxydation de l’ABTS•+ (Owen et Johns, 1999).

 Procédure expérimentale

La mesure de l’activité scavenging du radical ABTS a été effectuée en suivant le


protocole d’Akrout et ses collaborateurs (2010), avec de légères modifications.

Le radical ABTS•+ a été préparé par la réaction de la solution d’ABTS (7mM) avec du
persulfate de potassium (2,45 mM), cette solution a été laissée à l’obscurité pendant 16h et à
température ambiante (formation du radical ABTS•+). Ensuite, la solution d’ABTS•+ a été
diluée avec de l’eau distillé afin d’obtenir une absorbance de 0,7 ± 0,02 à 734 nm.
1.9ml de cette solution d’ABTS•+ diluée sont ajoutés indépendamment à un volume de
100μl de l’extrait de M. pubescens, de R. alaternus et du standard représenté par le Trolox,
après 07 min d’incubation à l’obscurité, l’absorbance a été mesurée à 734nm. Le pourcentage
de l’activité scavenger du radical ABTS•+ est calculé comme suit:

% I = [(Abs témoin – Abs échantillon) / Abs témoin] × 100

Page 26
CHAPITRE I MATERIEL ET METHODES

Abs témoin: Absorbance du témoin.


Abs échantillon: Absorbance de la solution de l’ABTS•+ contenant l’extrait.

I.3.2.3. REDUCTION DU CHLORURE FERRIQUE


 Principe

Le pouvoir réducteur d’un extrait est associé à son pouvoir antioxydant, basé sur la
réaction chimique de réduction du Fe3+ présent dans le complexe K3Fe(CN)6 en Fe2+. La
réaction est révélée par le virement de couleur jaune du fer ferrique (Fe³⁺) en couleur bleu vert
du fer ferreux (Fe²⁺) (Pan et al., 2008). Une augmentation de l’absorbance correspond à une
augmentation du pouvoir réducteur des extraits testés (Hubert, 2006).
 Procédure expérimentale

L’activité réductrice du fer de nos extraits a été déterminée selon la méthode décrite
par Oyaizu (1986).
Un volume égal à 1ml des deux échantillons à différentes concentrations a été mélangé
avec 2.5 ml d’une solution tampon phosphate 0.2M (pH = 6.6) et 2.5 ml d’une solution de
ferricyanure de potassium K3Fe(CN)6 à 1%. Le tout a été incubé au bain-marie à 50ºC pendant
20 min. Ensuite, 2.5 ml de TCA à 10% ont été ajoutés, puis les tubes ont été centrifugés à
3000 rpm pendant 10 min. 2.5 ml du surnageant ont été ajoutés à 2.5 ml d’eau distillée et 500
μl d’une solution de FeCl3 à 0.1% ont été additionnés également au mélange. La lecture des
absorbances a été faite à 700 nm contre un témoin semblablement préparé en remplaçant
l’extrait par l’éthanol.
L’acide gallique, la BHA et l’acide ascorbique ont été utilisés comme contrôle positif
dans les mêmes conditions expérimentales.
Le pouvoir réducteur des échantillons augmente avec les valeurs de l’absorbance.

I.4. ETUDE STATISTIQUE

Dans chaque essai, les données expérimentales représentent la moyenne de trois essais
indépendants ± écart-type (n=3). Les moyennes ont été comparées en utilisant l’application
ANOVA (STATISTICA 5.5). Pour toutes les analyses α a été fixée à 0,05. Les
représentations graphiques ont été déterminées sur le programme EXCEL.

Page 27
Chapitre II
Résultats et discussion
CHAPITRE II RESULTATS ET DISCUSSION

II.1. RENDEMENT D’EXTRACTION

La période de récolte de la plante, la procédure de séchage, la granulométrie des


particules, le temps de macération, le volume ainsi que la nature du solvant, constituent les
paramètres susceptibles d’influencer le taux d’extraction et affecter ainsi l’activité
antioxydante des extraits (Hayouni et al., 2007).

Une macération a été réalisée sur la poudre des parties aériennes de Rhamnus
alaternus et Matricaria pubescens avec l’éthanol, après extraction de l’échantillon et
évaporation du solvant du filtrat, on a obtenu des rendements élucidés dans la figure 17,
Comme on remarque, le rendement le plus élevé a été obtenu avec la R. alaternus (10,01 %)
par contre M. pubescens a donné un rendement d’extraction de 2,25 %.
Rendement d'extraction (%)

12
10,01
10

6
2,25
4

M.pubescens
R.alaternus

Figure 17: Rendements d’extraction de Matricaria pubescens et Rhamnus alaternus.

Dans une étude réalisée par Ben Ammar et al (2008) sur la même espèce (R.
alaternus) originaire de Tunisie, la macération des feuilles dans le méthanol suivi par le
butanol saturée en eau a donné un rendement de 9 %. Tandis que Ljubuncic et ses
collaborateurs (2005) ont obtenu un taux d’extraction qui est de l’ordre de 8 % en utilisant
comme solvant l’eau distillé.

Page 28
CHAPITRE II RESULTATS ET DISCUSSION

Cependant, Metrouh et ses collaborateurs (2015) ont obtenu avec Matricaria


pubescens des rendements en utilisant comme solvant: l’éthanol (50 %), l’acétone (50 %) et
l’acétone pure, qui sont de l’ordre de 34.68 %, 34.44 % et 5.02 % respectivement.

II.2. ANALYSES PHYTOCHIMIQUES


II.2.1. DOSAGE DES ANTIOXYDANTS
II.2.1.1. POLYPHENOLS TOTAUX

Les composés phénoliques constituent une classe principale des antioxydants présents
dans les plantes et sont généralement quantifiés par une méthode colorimétrique de Folin-
Ciocalteu (Kanatt et al., 2007).

L’extraction quantitative des composés phénoliques d’une poudre végétal pose


plusieurs problèmes, notamment la présence dans les cellules végétales de différents types
d’enzymes, susceptibles de modifier les composés phénoliques, en particulier des polyphénols
oxydases et glycosidases (Ribéreau-Gayon, 1968). D’autres paramètres peuvent influencer
significativement le taux et la nature des composés phénoliques à savoir le type de solvant
d’extraction, la taille des particules et le temps d’extraction (Spigno et al., 2007).
Après l’addition de la solution de monohydrate carbonate de sodium et le réactif de
Folin Ciocalteu à l’extrait de M. pubescens et de R. alaternus, une couleur bleue a été obtenue,
cette coloration varie en fonction de la concentration de l’extrait des deux plantes. Donc les
parties aériennes de ces plantes sont riches en composés phénoliques. La teneur en composés
phénoliques des extraits est exprimée en mg EAG/g E à partir de la courbe d’étalonnage de
l’acide gallique (Figure 18).

L’étude statistique a montré que la quantité des composés phénoliques extraite à partir
de la partie aérienne de Matricaria pubescens et de Rhamnus alaternus présente une
différence significative (p<0,05) (Figure 19).

Page 29
CHAPITRE II RESULTATS ET DISCUSSION

1,6
1,4 y = 12,659x - 0,006
Absorbance à 765 nm

R² = 0,9988
1,2
1
0,8
0,6
0,4
0,2
0
0 0,02 0,04 0,06 0,08 0,1 0,12 0,14

Concentration en acide gallique en mg/ml

Figure 18: Courbe d’étalonnage de l’acide gallique pour le dosage des polyphénols totaux.

Comme le montre l’histogramme, la teneur la plus élevée en composés phénoliques a


été obtenue chez R. alaternus avec 102,06 ± 0,68 mg EAG/g E. Alors que la teneur la plus
faible a été obtenue chez M. pubescens avec 24,57 ± 0,29 mg EAG/g d’extrait brut.

Ces résultats importants reflètent les données trouvées dans la Figure 17 où nous
avons enregistré un rendement élevé de l’extrait brut de Rhamnus alaternus par rapport à
celui de la Matricaria pubescens.

120
102,06
b
Teneur en polyphénols totaux

100

80
(mg EAG/g E)

60

40 24,57
a
20

0
M.pubescens R.alaternus
Extraits

Figure 19: Teneur en polyphénols totaux chez les deux plantes étudiées.

Page 30
CHAPITRE II RESULTATS ET DISCUSSION

Les résultats obtenus par Khettal et ses collaborateurs (2011) ont montré que
l’extrait éthanolique des feuilles de Rhamnus alaternus est riche en polyphénols (150 ± 9,7mg
EqAG/g d’extrait sec).

En prenant le méthanol comme solvant, Kosalec et al (2013) ont eu une quantité des
polyphénols totaux égale à 38,4 ± 1,56 mg EAG/g d’extrait. Ainsi, Boussahel et al (2013) ont
obtenu 33,65 ± 2,5 mg EAG/g d’extrait. Tandis que, Ben Ammar et ses collaborateurs
(2007) ont dévoilé que l’extrait méthanolique des feuilles de R. alaternus de Tunisie contient
environ 138 ± 9 mg EAG/ g d’extrait.
L’étude effectuée par Metrouh et al (2015) en utilisant le méthanol (50%), a révélé
que M. pubescens contient des polyphénols totaux (2,64 g EAG/100 g). Ces résultats sont
similaires à ceux obtenus avec certaines plantes de la même famille; Artemisia herba alba,
Artemisia campestris et Anthemis arvensis, qui contiennent entre 1,31 et 3,23 g EAG/100 g
(Djeridane et al., 2006).
Harbourne et ses collaborateurs 2009 ont rapporté que Matricaria chamomilla
contient entre 1,46 et 2,45 g EAG/100 g.
La quantité des composés phénoliques des extraits de ces plantes étudiées dépend
essentiellement : de leur origine (Ebrahimzadeh et al., 2008), la variété, la saison de culture,
la saison de récolte, les conditions climatiques et environnementales, la localisation
géographique, les différentes maladies qui peuvent affecter la plante et la maturité de la plante
(Park et Cha, 2003).
La faible spécificité du réactif de Folin-Ciocalteu est l'inconvénient principal du
dosage colorimétrique. Le réactif est extrêmement sensible à la réduction de tous les groupes
d’hydroxyles non seulement celles des composés phénoliques (Vuorela, 2005).
Le solvant d'extraction élu des substances non phénoliques comme les sucres, les
protéines et les colorants qui peuvent interférer pendant toute évaluation phénolique
(Djeridane et al., 2007). Le dosage par ce réactif donne donc une évaluation brute de tous les
composés phénoliques d’un extrait. Il n'est pas spécifique aux polyphénols, mais beaucoup de
composés peuvent réagir avec le réactif, donnant un taux phénolique apparent élevé (Tawaha
et al., 2007).

Page 31
CHAPITRE II RESULTATS ET DISCUSSION

II.2.1.2. FLAVONOÏDES
Les flavonoïdes, très abondants dans le règne végétal, sont considérés comme des
« scavengers » des espèces réactives de l’oxygène (EROs) et des inhibiteurs de l’activité des
oxydoréductases (Chen et al., 2007).

Le dosage des flavonoïdes a été réalisé selon la méthode au trichlorure d’aluminium et


l’étalon a été la quercétine (Figure 20). La teneur en flavonoïdes est exprimée en (mg EQ/g
E). Les taux des flavonoïdes des deux extraits ont été obtenus à partir de la courbe
d’étalonnage qui suit une équation de type: y = 18,12x - 0,1084 sachant que R² = 0,9919.

0,9
y = 18,12x - 0,1084
0,8
R² = 0,9919
0,7
Absorbance à 430 nm

0,6

0,5

0,4

0,3

0,2

0,1

0
0 0,01 0,02 0,03 0,04 0,05 0,06
Concentration en quercétine en mg/ml

Figure 20: Courbe d’étalonnage de la quercétine pour le dosage des flavonoïdes.

Lors du dosage des flavonoïdes, après l’addition d’AlCl3 et après incubation une
couleur jaunâtre a été obtenue dont l’intensité est proportionnelle à la concentration de
l’extrait des deux plantes, ce qui confirme la présence des flavonoïdes dans l’extrait de la
partie aérienne de M. pubescens et de R. alaternus.
Les teneurs en flavonoïdes de l’extrait de Matricaria pubescens et de Rhamnus
alaternus varient d’une manière significative (p<0,05) (Figure 21).

Page 32
CHAPITRE II RESULTATS ET DISCUSSION

Les résultats représentés sur l’histogramme montrent que la concentration des


flavonoïdes est importante dans l’extrait éthanolique de la partie aérienne de M. pubescens qui
est de 175,03 ± 0,47 mg EQ/g de l’extrait brut. Alors que, la R. alaternus contient environ
70,83 ± 0,7 mg EQ/g E.

200 175,03
180 b
160
Teneur en flavonoïdes

140
(mgEQ/g E)

120
100 70,83
80 a
60
40
20
0
M.pubescens R.alaternus
Extraits

Figure 21: Teneur en flavonoïdes chez les deux plantes étudiées.

Cette différence est due à leur appartenance à deux familles complètement distinctes
mais, principalement à la composition chimique de leurs flavonoïdes car, plusieurs études ont
été réalisées par des chercheurs intéressés à la composition chimique de ces plantes en
métabolites secondaires d’où ils ont constaté que la matricaire contient des flavonoïdes
glycosylés comme l’apigénine-7-glucoside et la lutéoline-7-glucoside, la quercétine et la
quercétine-3-O glycoside (Benkiki, 2006).. Tandis que, la R. alaternus renferme l’apigénine,
le Kaempferol et la quercétine (Ben Ammar et al., 2009). Mais essentiellement riche en
anthraquinones telles que l'émodine, chrysophanol, Alaternin et le Physcion (Abou-chaar et
Shamlian, 1980).
Une étude réalisée par Ben Ammar et ses collaborateurs (2007) a rapporté que
l’extrait méthanolique des feuilles de R. alaternus de Tunisie contient environ 283±11mg
EQ/g E.

Page 33
CHAPITRE II RESULTATS ET DISCUSSION

Khettal et al (2011) ont également trouvé que cette dernière est riche en flavonoïdes
avec (92 ± 14 mg EqQ/g d’extrait sec). Cependant, Kosalec et al (2013) ainsi que, Boussahel
et ses collaborateurs (2013) ont confirmé la présence des flavonoïdes chez cette espèce avec
une teneur de 33,6 ± 1,50 mg/g et 61,127 ± 1,217 mg EQ/g de l’extrait, respectivement.
Concernant la matricaire, Metrouh et al (2015) ont eu une teneur en flavonoïdes de
(0,93 g EQ/100 g). Des plantes de la même famille; A. campestris, A. herba alba et A.
arvensis contiennent entre 0,75 et 1,31 g équivalent de rutine / 100 g de la matière sèche (g
ER / 100g MS (Djeridane et al., 2006).
Cette différence entre ces résultats obtenus pourrait s’expliquer par la région dans
laquelle les plantes sont cultivées, ainsi que la période de la récolte.
La solubilité des flavonoïdes dépend du nombre, du type et de la position de la liaison
des glucides avec les flavonoïdes (Lapornik et al., 2005).
II.2.2. EVALUATION DE L’ACTIVITE ANTIOXYDANTE
Comme nous avons déjà indiqué, la surproduction des radicaux libres dans
l’organisme et le déficit du système de défense endogène peuvent engendrer de diverses
pathologies; cancer, vieillissement…etc. Actuellement, La recherche vise à renforcer ces
défenses endogènes par des substances naturelles issues de plantes, qui sont douées des
propriétés antiradicalaires. L'intérêt croissant des effets bénéfiques de l'antioxydant sur la
santé a mené au développement d'un grand nombre de tests pour déterminer les capacités
antioxydantes des extraits naturels. Trois méthodes ont été employées: piégeage du radical
libre DPPH•, activité scavenger contre le radical ABTS•+ et chélation des métaux de transition
par la réduction du chlorure ferrique.
II.2.2.1. ACTIVITE ANTIRADICALAIRE AU DPPH•
L’activité anti radicalaire est réalisée par la méthode du radical 2,2-diphényl-1
picrylhydrazyl (DPPH) qui est une méthode fréquemment utilisée pour sa simplicité. Cette
méthode est basée sur la réduction d’une solution alcoolique de DPPH en présence d'un
antioxydant qui donne un hydrogène ou un électron, la forme non radicalaire DPPH-H est
formée (Bortolomeazzi et al., 2007).
Cette activité est définie en pourcentage de piégeage du radical libre DPPH•, ou
l’absorbance du mélange réactionnel qui contient le radical libre et l’échantillon de
l’antioxydant est reliée avec l’absorbance du mélange sans aucun antioxydant (solution
contrôle).

Page 34
CHAPITRE II RESULTATS ET DISCUSSION

Comme il n’existe pas de mesure absolue de la capacité antioxydante d’un composé,


les résultats sont souvent portés par rapport à un antioxydant de référence.
Le % de piégeage du radical libre DPPH• montre la capacité de l’extrait, à une
concentration fixée, de réduire ou non les radicaux et dans beaucoup de cas, l’augmentation
de la concentration de l’antioxydant amène l’augmentation de ces indices relatifs (Alyafi
Alzhri, 2007).
Après l’incubation du complexe, une décoloration progressive du violet a été observée.
Au cours de la mesure de l’absorbance, on a constaté une diminution de l’absorbance à 517
nm.
Les principaux résultats de l'activité antioxydante des deux plantes étudiées et des
standards sont résumés dans les figures 22, 23 et 24. L’extrait éthanolique de chaque plante a
montré une activité anti radicalaire contre le radical DPPH• dépendante de la concentration de
l’extrait, par diminution de la couleur violette de la solution DPPH. Le pourcentage
d’inhibition du radical DPPH• augmente en fonction de la concentration de l’extrait.
A propos des standards, l’acide gallique et la quercétine ont présenté un pourcentage
d’inhibition qui est de l’ordre de 96,72 % et 92, 67 % respectivement, pour une concentration
maximale de 10 µg/ml (Figure 22).

Figure 22: Pourcentage d’inhibition du radical DPPH• en fonction de la concentration en acide


gallique et quercétine.

Pour Matricaria pubescens le pourcentage d’inhibition du DPPH• le plus élevé


(52,44%) a été présenté par une concentration de 297,03 µg/ml (Figure 23). Tandis que, R.

Page 35
CHAPITRE II RESULTATS ET DISCUSSION

alaternus a permis de donner l’activité anti radicalaire la plus forte avec un pourcentage égale
à 90,42 %, 90,49 % pour une concentration de 39,6 et 49,5 µg/ml, respectivement (Figure 24).
On remarque que même à des faibles concentrations, les deux extraits montrent un
pourcentage d’inhibition important, ce qui nous a permis de déduire que les composés
phénoliques contenus dans l’extrait éthanolique de la partie aérienne des deux plantes sont
très efficaces comme antioxydants.

60
% d'inhibition du DPPH•

50

40

30

20

10

0
0 50 100 150 200 250 300 350
Concentration en µg/ml

Figure 23: Effet scavenger contre le radical DPPH• de l’extrait éthanolique de M. pubescens à
différentes concentrations.

100
% d'inhibition du DPPH•

90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
0 10 20 30 40 50 60
Concentration en µg/ml

Figure 24: Effet scavenger contre le radical DPPH• de l’extrait éthanolique de R. alaternus à
différentes concentrations.

Page 36
CHAPITRE II RESULTATS ET DISCUSSION

L’activité antioxydante des extraits est exprimée en CI50, ce paramètre a été employé
par plusieurs groupes de chercheurs pour présenter leurs résultats, il définit la concentration
efficace du substrat qui cause la perte de 50% de l’activité du radical DPPH•. Plus la valeur de
la CI50 est petite plus l’extrait est considéré comme un antioxydant puissant.

Les valeurs des CI50 calculées pour les extraits des deux plantes et les standards sont
élucidées sur l’histogramme dans la figure 25 et sont exprimées en μg/ml (moyenne ± écart-
type, en triplicata).

237,62
c
250

200
CI50 (µg/ml)

150

100
18,3 1,79 2,04
50 b a a

0
R. alaternus M. pubescens A. gallique Quercétine

Figure 25: Tuyau d’orgue représentant les CI50 pour les extraits des plantes étudiées et les standards
utilisés.

- Les résultats portant des lettres différentes sont significativement différents (a<b<c; p<0,05).

En comparant les CI50 des deux plantes étudiées, nous avons remarqué que l’extrait
de M. pubescens a présenté une CI50 de 237,62 ± 0,66 µg/ml ce qui est largement supérieure
à celle de R. alaternus avec 18,3 ± 0,1 µg/ml.

Les CI50 de l’acide gallique et de la quercétine sont respectivement de l’ordre 1,79


μg/ml et 2,04 μg/ml. Elles sont largement inférieures à celles des deux plantes, donc l’acide
gallique et la quercétine présentent une grande activité antiradicalaire. De même, les deux
extraits présentent une bonne activité anti-radicalaire contre le DPPH• mais à des
concentrations beaucoup plus élevées surtout pour la matricaire.

Page 37
CHAPITRE II RESULTATS ET DISCUSSION

L’étude statistique a révélé une différence significative (p<0.05) de l’activité


antiradicalaire contre le DPPH• entre les deux extraits obtenus et de même, en les comparant
aux deux standards. Concernant, l’acide gallique et la quercétine, l’analyse statistique n’a
montré aucune différence significative (p<0.05) à propos de leur action sur le DPPH•.
Une étude menée par Ben Ammar et al (2008) a montré des CI50 de 7 et 19 μg/ml
des écorces des racines et des feuilles respectivement de R. alaternus, lorsque l’extraction a
été menée par le méthanol suivie par une extraction dans le butanol saturé en eau.

Boussahel et ses collaborateurs (2013); Kosalec et al (2013) ainsi que, Khettal et al


(2011) ont remarqué que la même espèce de plante présente des CI50 de 82 ± 0,6 µg/ml; 78,7
± 3,16 µg/ml et 50 μg/ml respectivement.

Au sujet de M. pubescens, les pourcentages d’inhibition obtenus avec l’éthanol (50%)


et l’acétone (50%) sont de 34,68 % et 34,44 % (Metrouh et al., 2015).

Cette différence entre ces résultats pourrait s’expliquer par la nature des composés
phénoliques contenus dans l’extrait qui est influencé par la période de récolte, sachant que nos
échantillons ont été récoltés au mois de mars. Comme elle pourrait s’expliquer aussi par la
différence des conditions climatique et celles du sol ou la plante est cultivée. Mais
essentiellement par la polarité des solvants utilisés.

Diverses études ont déterminé expérimentalement les capacités des extraits naturels à
piéger les radicaux libres. Cette activité dépend d’un certain nombre de paramètres: la dose, la
structure, les substituant et le degré de polymérisation de la molécule (Kitagawa et al., 1992).

II.2.2.2. ACTIVITE SCAVENGER AU RADICAL ABTS•+

L’ABTS est l’une des molécules les plus exploitées dans les études des activités
antioxydantes. L’activité antioxydante totale d’une molécule est déduite de sa capacité à
inhiber le radical cationique ABTS•+ de coloration bleu vert en le transformant en ABTS
incolore, en présence de proton issu d’un antioxydant (Re et al., 1999).

L’étude de l’activité scavenging du radical ABTS•+ selon le protocole d’Akrout et ses


collaborateurs (2010), nous a fourni les résultats exprimés en pourcentage d’inhibition dans
les figures 26 et 27.
Page 38
CHAPITRE II RESULTATS ET DISCUSSION

90
80
% d'inhibition de l'ABTS•+

70
60
50
40
30
20
10
0
0 50 100 150 200 250 300
Concentration en µg/ml

Figure 26: Pourcentage d’inhibition du radical ABTS•+ par l’extrait éthanolique de M. pubescens à
différentes concentrations.

100
% d'inhibition de l'ABTS•+

90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
0 20 40 60 80 100 120
Concentration en µg/ml

Figure 27: Pourcentage d’inhibition du radical ABTS•+ par l’extrait éthanolique de R. alaternus à
différentes concentrations.

D’après ces figures, on a remarqué que le taux d’inhibition est dose dépendant. Les
extraits des deux plantes ont présenté une importante activité inhibitrice vis-à-vis le radical
ABTS•+ allant de 84,28 % avec M. pubescens pour 250 µg/ml à 88,48 % avec R. alaternus
pour seulement une concentration maximale de 100 µg/ml.

Page 39
CHAPITRE II RESULTATS ET DISCUSSION

On a constaté aussi que même à des concentrations faibles, les deux extraits ont
exhibé un bon pourcentage d’inhibition, ce qui nous a permis de déduire que les composés
phénoliques et les flavonoïdes contenus dans l’extrait éthanolique des parties aériennes des
deux plantes sont très efficaces comme antioxydants.
Bhouri et ses collaborateurs (2012) ont rapporté des pourcentages d’inhibition de
l’ordre de 72% et 97% respectivement à une concentration de 0,2 mg/ml de R. alaternus.
Les résultats d’inhibition de 50% du radical libre ABTS•+ par l’extrait de Matricaria
pubescens, de Rhamnus alaternus et celui du trolox ont présenté une différence significative
selon l’échantillon (p<0,05) (Figure 28).

90
75,12
80 c
70

60
IC 50 (µg/ml)

50

40
22,84
30
b
20
2,78
10
a
0
M.pubescens R.alaternus Trolox

Figure 28: Tuyau d’orgue représentant les CI50 pour les extraits des plantes étudiées et Le trolox.

- Les résultats portant des lettres différentes sont significativement différents (a<b<c; p<0,05).

La CI50 la plus faible a été signalée dans le trolox avec 2,78 µg/ml, suivie par R.
alaternus avec 22,84 ± 0,15 µg/ml. En effet, la concentration CI50 la plus élevée a été
enregistrée pour l’extrait éthanolique de M. pubescens (75,12 ± 1,87 µg/ml). L’analyse
statistique a montré une différence significative (p ≤ 0,05) entre les trois CI50.

Page 40
CHAPITRE II RESULTATS ET DISCUSSION

II.2.2.3. REDUCTION DU CHLORURE FERRIQUE


La réduction du fer est une analyse de l’activité antioxydante rapide, reproductible et
facile à exécuter. Le pouvoir réducteur sert comme indicateur très significatif du potentiel
antioxydant proposé pour tester l’activité antioxydante. La capacité réductrice d’un composé
peut servir comme un indicateur significatif de son activité antioxydante potentielle (Yang et
al., 2008).
Dans notre travail nous avons opté pour tester les deux extraits. L’acide gallique, la
BHA et l’acide ascorbique (100 µg/ml) sont utilisés comme antioxydants de référence (Figure
29).
1,6

1,2
Absorbance à 700 nm

0,8 A.Asc
BHA
A.gallique
0,4

0
0 20 40 60 80 100
Concentration en µg/ml

Figure 29: Graphes représentant les absorbances à 700nm en fonction des concentrations des
standards utilisés.

La capacité des polyphénols des extraits éthanoliques des plantes étudiées à réduire le
fer ferrique Fe3+ en fer ferreux Fe2+ par le don des électrons a été représentée sous forme
d’absorbance à 700 nm dont l’augmentation de la concentration a entrainé l’augmentation de
l’absorbance, donc, l’évolution de la puissance de réduction qui est l’un des mécanismes
antioxydants (Figures 30 et 31).

Page 41
CHAPITRE II RESULTATS ET DISCUSSION

0,7

0,6
Absorbance à 700 nm

0,5

0,4

0,3

0,2

0,1

0
0 0,5 1 1,5 2 2,5
Concentration en mg/ml

Figure 30: Graphe représentant les absorbances à 700nm de l’extrait éthanolique de M. pubescens.

1,4

1,2
Absorbance à 700 nm

0,8

0,6

0,4

0,2

0
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8
Concentration en mg/ml

Figure 31: Graphe représentant les absorbances à 700nm de l’extrait éthanolique de R. alaternus.

D’après ces figures, Rhamnus alaternus a exhibé un pouvoir réducteur plus grand que
Matricaria pubescens. À une concentration de 0,75 mg/ml, R. alaternus a obtenu une
absorbance de 1,21 par contre, M. pubescens a donné une absorbance faible de 0,6 à une
concentration plus élevée (2 mg/ml). Les standards utilisés (BHA, acide ascorbique, acide
gallique) ont donné des pouvoirs réducteurs plus importants que les extraits à des

Page 42
CHAPITRE II RESULTATS ET DISCUSSION

concentrations très faibles (20-100 µg/ml). Parmi ces standards, l’acide ascorbique est le plus
puissant avec 1,42 suivi par l’acide gallique (1,21) et enfin la BHA (1,01) à la concentration
de 100 µg/ml.

L’analyse statistique des résultats indique que les activités antioxydantes obtenues des
extraits de ce présent travail varient en fonction de la plante étudiée et de la méthode
d’évaluation de ces activités. La variation dans l’activité antioxydante pourrait être due à la
quantité et / ou à la nature des substances antioxydantes présentes dans les extraits de la
Matricaria pubescens et la Rhamnus alaternus.
Il est difficile d’expliquer la relation existante entre les antioxydants et l’activité
antioxydante d’un végétal en se basant sur la seule analyse quantitative, du fait qu’il existe
une relation non seulement avec le taux d’antioxydants mais aussi à l’interaction entre eux et
avec d’autres constituants (Yoo et al., 2008).
Puisque la composition chimique et les structures des composés actifs de l’extrait sont
des facteurs importants modulant l’efficacité des antioxydants naturels, l’activité antioxydante
ne doit pas être expliquée seulement en se basant sur leurs teneurs en composés phénoliques,
en flavonoïdes ou en tannins, d’où l’importance de les caractériser.

Page 43
Conclusion
et
perspectives
CONCLUSION ET PERSPECTIVES

Conclusion et perspectives

Notre étude a été consacrée aux dosages de quelques antioxydants (polyphénols totaux
et flavonoïdes) de deux plantes médicinales de la flore algérienne «Matricaria pubescens» et
«Rhamnus alaternus» appartenant à deux grandes familles distinctes (Compositae et
Rhamnaceae) après leur extraction, ainsi qu’à la détermination de l’activité antioxydante des
extraits obtenus.
Le protocole d’extraction appliqué est de type liquide-solide, par l’éthanol. Le
rendement est de 10,01% pour le nerprun et 2,25% pour la matricaire. L’évaluation du
contenu en polyphénols totaux par la méthode de Folin-Ciocalteu a montré que l’extrait de R.
alaternus contient environ 102,06 ± 0,68 mg EAG/g d’extrait brut, ce qui est supérieur à M.
pubescens (24,57 ± 0,29 mg EAG/g d’extrait brut). Pour le dosage des flavonoïdes par la
méthode de réduction de chlorure d’aluminium, on a constaté l’inverse, la teneur optimale a
été attribuée à la matricaire avec un taux de 175,03 ± 0,47 mg EQ/g de l’extrait brut.
Tandis qu’avec le nerprun on a obtenu seulement 70,83 ± 0,7 mg EQ/g d’extrait brut.

L’évaluation de l’activité antioxydante par le test DPPH• a révélé que les deux extraits
ont présenté un potentiel antioxydant mais, à des pourcentages et des concentrations très
distincts. Pour R. alaternus, le pourcentage d’inhibition à 49,5 μg/ml, a été de 90,49 % avec
une CI50 de 18,3 ± 0,1 µg/ml. Cependant, le taux obtenu avec M. pubescens a été de 52,44 %
avec une concentration de 297,03 µg/ml et une CI50 de 237,62 ± 0,66 µg/ml.

L’extrait éthanolique de Rhamnus alaternus et de Matricaria pubescens a permis


d’inhiber le radical ABTS•+ avec un pourcentage important qui est de l’ordre de 88,48 % et
84,28 % avec des CI50 de 22,84 ± 0,15 µg/ml et 75,12 ± 1,87 µg/ml respectivement.
Le nerprun a présenté un pouvoir réducteur le plus élevé en obtenant une absorbance
de 1,21 à 700 nm, au moment ou la matricaire a eu une absorbance inférieure avec 0,6 à une
concentration plus grande.
Donc, on peut conclure que l’espèce Rhamnus alaternus manifeste la capacité
antioxydante la plus puissante avec des concentrations minimales.

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CONCLUSION ET PERSPECTIVES

Les composants responsables des activités antioxydantes des extraits n'ont pas été
identifiés et des travaux supplémentaires devront être menés pour identifier et isoler ces
composés bioactifs en utilisant plusieurs techniques (CCM, HPLC…).
Toutefois, les résultats d’une méthode ne donnent que des propositions réduites sur les
propriétés antioxydantes des extraits. La combinaison de divers procédés complémentaires,
associant des mécanismes différents sera idéale pour une évaluation efficace et complète des
potentiels antioxydants chez ces espèces.
De même, étudier les possibles activités biologiques de ces extraits afin de confirmer
ou infirmer les suggestions de la médecine traditionnelle. Ainsi, déduire la toxicité et la dose
efficace en réalisant des tests in vivo.

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Matricaria Pubescens (Astéracéas) et evaluation de leur activité antioxydante, Mémoire
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Page 55
Annexes
LES ANNEXES
Annexe 1: La représentation des principales classes et sous-groupes des flavonoïdes au
niveau de l’hétérocycle C.

Annexe 2: Les activités biologiques de quelques composés phénoliques

Composés phénoliques Activité biologique


Acide caféique Antibactérienne
Acide Phénolique
Acide Salicylique Antifongique, antioxydante
Tanin gallique Effet stabilisant sur le collagène,
Tanins Proanthocyanidine antioxydant, antidiarrhéique, effet
antiseptique, effet vasoconstricteur
Lutéoléine Antitumorale, anticarcinogène,
Catéchine anti - inflammatoire, antioxydante,
Flavonoïdes Hespéridine antiallergique, antiulcéreuse, antivirale,
Quercétine antimicrobienne, hypotenseur diurétique.
Naringénine
Anticoagulant, antioxydant,
Coumarines Dicoumarol protectrice vasculaire et antioedémateuse
LES ANNEXES
Annexe 3: Les réactifs chimiques utilisés

- L’éthanol (C2H6O) - Le méthanol (CH4O)


- Le réactif de Folin-Ciocalteu à (10%) - Le carbonate de sodium à (7,5%)
- L’acide gallique - La quercétine
- AlCl3 à (2%) - L’eau distillée
- Le DPPH - Le Trolox
- L’ABTS - Le persulfate de potassium (K2O8S2)
- Le tampon phosphate à (0,2M, pH =6,6) - Le FeCl3 à (0,1%)

- Le ferricyanure de potassium (K3Fe (CN) 6 à (1%) - Le TCA à (10%)

- L’acide ascorbique - Le BHA

Annexe 4: L’appareillage employé dans l’étude

- L’étuve - Le broyeur électrique


- La balance de précision - L’agitateur magnétique
- La hotte à vapeur - Le vortex
- Le spectrophotomètre UV-visible - La centrifugeuse
- Le bain-marie - Le pH mètre

Annexe 5: Variation de l’inhibition du DPPH• pour les trois essais en fonction de la


concentration de M. pubescens.

60
% d'inhibition du

y = 189,03x + 3,2278
40 R² = 0,9876
DPPH•

20

0
0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3
Concentration en mg/ml

60
% d'inhibition du

y = 204,19x + 2,387
40
R² = 0,9942
DPPH•

20

0
0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3
Concentration en mg/ml
LES ANNEXES

100
% d'inhibition y = 203,46x + 2,7486
du DPPH• 50 R² = 0,989
0
0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3
Concentration en mg/ml

Annexe 6: Variation de l’inhibition du DPPH• pour les trois essais en fonction de la


concentration de R. alaternus.

150
y = 2278,3x + 8,0519
% d'inhibition du

100 R² = 0,9585
DPPH•

50
0
0 0,005 0,01 0,015 0,02 0,025 0,03 0,035 0,04 0,045
Concentration en mg/ml

150 y = 2335,5x + 7,4937


% d'inhibition

100 R² = 0,9434
du DPPH•

50
0
0 0,005 0,01 0,015 0,02 0,025 0,03 0,035 0,04 0,045
Concentration enmg/ml

150
y = 2339,4x + 7,2325
% d'inhibition

100
du DPPH•

R² = 0,945
50
0
0 0,005 0,01 0,015 0,02 0,025 0,03 0,035 0,04 0,045
Concentration en mg/ml

Annexe 7: Variation de l’activité scavenging contre l’ABTS•+ pour les trois essais en fonction
de la concentration de M. pubescens.

100 y = 0,2831x + 28,357


% d'inhibition

R² = 0,993
de l'ABTS•+

50

0
0 50 100 150 200 250
Concentration en µg/ml
LES ANNEXES

100
y = 0,2517x + 34,143

% d'inhibition de
R² = 0,9896

l'ABTS•+
50

0
0 50 100 150 200 250
Concentration en µg/ml

100
y = 0,2623x + 30,643
% d'inhibition de

R² = 0,9752
l'ABTS•+

50

0
0 50 100 150 200 250
Concentration en µg/ml

Annexe 8: Variation de l’activité scavenging contre l’ABTS•+ pour les trois essais en fonction
de la concentration de R. alaternus.

150
% d'inhibition de

y = 1,8518x + 7,3837
100
R² = 0,9207
l'ABTS•+

50

0
0 10 20 30 40 50 60
Concentration en µg/ml

150
% d'inhibition de

y = 1,8426x + 8,0694
100
R² = 0,911
l'ABTS•+

50

0
0 10 20 30 40 50 60
Concentration en µg/ml

150
% d'inhibition de

y = 1,8452x + 7,9959
100 R² = 0,9114
l'ABTS•

50

0
0 10 20 30 40 50 60
Concentration en µg/ml
GLOSSAIRE

Glossaire
Termes botaniques
Akène: Fruit sec au péricarpe non soudé à la graine.

Alterne: Feuilles insérées une à une à des hauteurs différentes sur la tige ou les rameaux.

Axillaire: Placé à l’aisselle d’une feuille, d’une bractée, ou d’un rameau.

Bractée: Petites feuilles accompagnant les pédoncules ou les fleurs et différentes des autres
feuilles.

Caduc: Organe qui se détache et tombe de bonne heure.

Calice: Enveloppe extérieur des fleurs.

Capitule: Inflorescence à fleurs sessiles ou subsessiles et serrées en tête sur un réceptacle.

Coriace: Se dit d’un organe qui a une contexture résistante ressemblant à celle du cuir.

Denté (e): Feuilles bordées de dents égales ou inégales. Exemple : Feuilles de l’Ortie.

Dioïque: Plante dont les fleurs à étamines et les fleurs à pistil sont sur deux pieds différents.

Herbacé (e): Vert ou ayant la consistance molle de l’herbe, par opposition à ligneux.

Involucre: Couronne de bractées entourant le nœud des pédoncules d’un capitule.

Lancéolé (e): En forme de fer de lance.

Ovoïde: Se rapprochant de la forme ovale.

Pappus: Touffe de poils au sommet d’un akène ou d’un fruit.

Pédoncule: Support d’une ou de plusieurs fleurs.

Pétale: L’une des pièces de la corolle.

Pétiole: Support ou queue de la feuille, qui permet de s’attacher sur la tige.

Pivotant (e): Racine principale, bien développée.

Pubescent (e): Garni de poils fins, mous, courts et peu serrés.

Rhizome: Tige souterraine ou à ras de terre ressemblant à une racine.

Stipules: Appendices foliacés ou membraneux qui se trouvent à la base d’un grand nombre de
feuilles.
GLOSSAIRE

Termes médicaux
Agranulomatose septique: Maladie familiale (rare) liée au chromosome X. C'est un déficit
immunitaire de l'immunité non spécifique, de transmission récessive liée au sexe. Il est induit
par un déficit immunitaire primaire du métabolisme oxydatif des cellules phagocytaires.

Allergie: Réaction anormale et excessive du système immunitaire face à une substance


généralement étrangère à l'organisme.

Alzheimer: Maladie chronique du cerveau altérant les facultés intellectuelles de façon


irréversible.

Anémie: Anomalie de l'hémogramme caractérisée par une diminution de l'hémoglobine


circulante en dessous de la valeur normale. Ce manque entraîne un mauvais transport du
dioxygène par le sang.

Antalgique: A pour rôle de diminuer la douleur.

Antigénotoxique: Contre les mutagènes qui provoquent des dommages à l'ADN.

Anti-inflammatoire: Lutte contre les inflammations.

Antimicrobien: Contre les infections microbiennes.

Antioxydant : Molécule qui diminue ou empêche l'oxydation d'autres substances chimiques.

Antiseptique : Détruit les microbes et les bactéries et empêche leur développement.

Antiviral: Lutte contre les infections dues à des virus.

Asthme: Maladie allergique ou chronique, caractérisée par une gêne respiratoire temporaire
mais intense, accompagnée de toux et de sifflements.

Astringent: Qui produit un resserrement des tissus et des capillaires.

Athérome: Plaque graisseuse qui dépose sur la paroi interne d’une artère et en rétrécit le
diamètre.

Auto-immunité: Fonctionnement anormal de l'organisme, au cours duquel le patient doit


lutter lui-même contre ses propres défenses immunitaires.

Brûlure: Destruction partielle ou totale pouvant concerner la peau, les parties molles des
tissus, ou même les os.

Calculs biliaires: Ressemblent effectivement à de petits cailloux au niveau de la bile.

Cancer: Maladie caractérisée par la prolifération anarchique de cellules malignes qui


essaiment et détruisent de proche en proche les tissus sains.
GLOSSAIRE
Cataracte: Opacité du cristallin, entraînant une baisse de la vue, pouvant évoluer vers la
cécité.

Choc septique: Diminution brutale de la circulation sanguine, faisant suite à des frissons,
accompagnés d'une hyperthermie dus à une infection bactérienne.

Dégénérescence maculaire: Maladie de la rétine provoquée par une dégénérescence


progressive de la macula, partie centrale de la rétine.

Diabète: Maladie métabolique due à une carence ou à un défaut d’utilisation de l’insuline.

Diurétique: Qui favorise la production des urines.

Dysménorrhée: Menstruation difficile et douloureuse.

Hémochromatose: Maladie héréditaire autosomique, récessive dans l'immense majorité des


cas, se caractérise par une surcharge de fer dans l'organisme.

Hypocholestérolémiante: Susceptible de faire baisser les lipides ou cholestérol dans le sang.

Hypotensif: Abaisse la tension artérielle.

Infarctus de myocarde: Nécrose (mort de cellules) d'une partie du muscle cardiaque


secondaire due à un défaut d'oxygénation (ischémie) dans le cadre de la maladie coronarienne.

Intoxication: Ensemble de troubles du fonctionnement de l'organisme dus à l'absorption


d'une substance étrangère, dite toxique.

Irradiation: Exposition, volontaire ou accidentelle, d'un organisme, d'une substance, d'un


corps, à des rayonnements.

Ischémie: Diminution de l'apport sanguin artériel à un organe entraînant essentiellement une


baisse de l'oxygénation des tissus de l'organe en dessous de ses besoins et la perturbation,
voire l'arrêt, de sa fonction.

Jaunisse: Coloration jaune/ou bronze de la peau et des muqueuses. Cette coloration est due à
la présence en excès dans le sang de bilirubine.

Laxatif: Lutte contre la constipation.

Mucoviscidose: Maladie génétique, caractérisée par des sécrétions visqueuses au niveau de


plusieurs organes, principalement les poumons et le pancréas.

Obésité: Importante surcharge de poids pathologique accompagnée d’un excès de tissu


graisseux.

Otite: Inflammation de l’oreille.


GLOSSAIRE
Parkinson: Maladie neurologique chronique dégénérative (perte progressive des neurones)
affectant le système nerveux central responsable de troubles essentiellement moteurs
d'évolution progressive.

Photosensibilisation : Sensibilisation de la peau, surtout ses parties peu pigmentées, qui a


une réaction anormale à la lumière solaire à la suite de l'absorption de certains végétaux ou
substances appelés photosensibilisants.

Photo-vieillissement cutané: Vieillissement prématuré de la peau causé par une exposition


répétée aux rayons ultraviolets (UV) du soleil ou à des sources artificielles d’UV.

Psoriasis: Maladie auto-immune de la peau d'origine inconnue et non contagieuse. Elle se


caractérise généralement par l'apparition d'épaisses plaques de peau qui desquament.

Purgatif: Lutte aussi contre la constipation.

PUVA thérapie (Psoralènes, Ultra Violets de type A): Traitement médical efficace dans
certaines maladies de la peau, et notamment le psoriasis.

Reperfusion: Traitement qui consiste à rétablir la circulation sanguine d'une artère bloquée.

Rhumatisme: Affection des articulations ou des muscles, de nature inflammatoire ou


dégénérative.

Sciatique: Douleur vive ressentie le long d’un des 2 nerfs sciatiques. Situés à l’arrière de
chacune des jambes.

Sclérose latérale amyotrophique: Maladie neurodégénérative caractérisée par une


dégénérescence progressive des motoneurones du cortex cérébral.

Sida: Syndrome d'immunodéficience acquise, c’est un ensemble de symptômes consécutifs


à la destruction de plusieurs cellules du système immunitaire par un rétrovirus.

Stérilité masculine: L'impossibilité pour un homme de procréer du fait d'un défaut de son
sperme.

Thalassémie: Anémies héréditaires, dites récessives qui touchent le sang, et plus


particulièrement l'hémoglobine qui est en quantité insuffisante dans les globules rouges.

Toux: Expiration brutale et bruyante de l’air contenu dans les poumons, généralement
involontaire et due à une irritation des voies respiratoires.
Résumé:
Ce travail s’intéresse à la valorisation de deux plantes médicinales poussant à l’état spontané
en Algérie (Matricaria pubescens (Desf.) et Rhamnus alaternus L.) par l’étude des composés
phénoliques et l’évaluation de leurs propriétés antioxydantes. Les rendements étaient de 10, 01% pour
R. alaternus et 2, 25% pour M. pubescens. Les résultats obtenus indiquent que R. alaternus a présenté
la plus grande teneur en polyphénols (102, 06 ± 0, 68 mg/g) et la moindre teneur en flavonoïdes (70,
83 ± 0,7 mg/g), tandis que pour M. pubescens, il a été constaté l’inverse (24, 57 ± 0, 29 mg EAG/g E)
pour les polyphénols et (175, 03 ± 0, 47 mg EQ/g E) pour les flavonoïdes. L’étude a révélé que
l’extrait de R. alaternus est le plus efficace pour inhiber le radical DPPH• avec 90, 49%, l’ABTS•+
avec 88, 48% et son pouvoir réducteur a été estimé avec une absorbance de 1, 21. Cependant, M.
pubescens a exhibé 52, 44%, 84, 28% et une absorbance de 0,6 contre le DPPH•, l’ABTS•+ et le
pouvoir réducteur respectivement.
Mots clés: Plantes médicinales, Matricaria pubescens, Rhamnus alaternus, polyphénols, flavonoïdes,
activité antioxydante.

Abstract:
This work focuses on the valorization of two medicinal plants growing wild in Algeria
(Matricaria pubescens (Desf.) and Rhamnus alaternus L.) by studying phenolic compounds and
evaluation of their antioxidant properties. Their yields were 10, 01% with R. alaternus and 2, 25% for
M. pubescens. The results show that R. alaternus presented the greatest polyphenol contents (102, 06
± 0, 68 mg/g) and the least flavonoid contents (70, 83 ± 0, 7 mg/g), while for M. pubescens, it was
found conversely (24, 57 ± 0, 29 mg GAE/g E) for polyphenols and (175, 03 ± 0, 47 mg QE/g E) for
flavonoids. The study revealed that R. alaternus extract is the most effective for inhibiting the DPPH•
with 90, 49%, ABTS•+ radical with 88, 48% and his reducing power was estimated with an absorbance
for 1, 2. However, M. pubescens exhibited 52, 44%, 84, 28% and an absorbance of 0,6 against DPPH•,
ABTS•+ and reducing power respectively.
Key words: Medicinal plants, Matricaria pubescens, Rhamnus alaternus, polyphenols, flavonoids,
antioxydant activity.
‫اﻟﻤﻠﺨﺺ‬
(Matricaria pubescens (Desf.) ‫ﺗﮭﺪف ھﺎﺗﮫ اﻟﺪراﺳﺔ إﻟﻰ ﺗﺜﻤﯿﻦ ﻧﺒﺘﺘﯿﻦ طﺒﯿﺘﯿﻦ ﺑﺮﯾﺘﯿﻦ ﺑﻤﻨﻄﻘﺔ اﻟﺠﺰاﺋﺮ‬
.‫( ﻣﻦ ﺧﻼل دراﺳﺔ اﻟﻤﺮﻛﺒﺎت اﻟﻔﯿﻨﻮﻟﯿﺔ وﺗﻘﯿﯿﻢ ﺧﺼﺎﺋﺼﮭﺎ اﻟﻤﻀﺎدة ﻟﻸﻛﺴﺪة‬Rhamnus alaternus L.)‫و‬
R. alaternus ‫ وﺗﺸﯿﺮ اﻟﻨﺘﺎﺋﺞ أن‬.(M. pubescens 2, 25%) ‫ ( و‬R. alaternus) 10, 01% ‫اﻟﻤﺮدود ﻛﺎن ﯾﻘﺪر ب‬
.(‫ غ‬/ ‫ ﻣﻠﻎ‬0.7 ± 70.83) ‫ غ( وأدﻧﻲ ﻣﺤﺘﻮى اﻟﻔﻼﻓﻮﻧﻮﯾﺪ‬/ ‫ ﻣﻠﻎ‬0.68 ± 102.06) ‫ﻗﺪم أﻋﻈﻢ ﻣﺤﺘﻮى اﻟﺒﻮﻟﯿﻔﯿﻨﻮل‬
‫ غ اﻟﻤﺴﺘﺨﻠﺺ( ﻟﻠﺒﻮﻟﯿﻔﯿﻨﻮل‬/ ‫ ﻣﻠﻎ ﻣﻜﺎﻓﺊ ﺣﻤﺾ اﻟﻐﺎﻟﯿﻚ‬0.29 ± 24.57) ‫ ﺗﺒﯿﻦ اﻟﻌﻜﺲ‬، M. pubescens‫أﻣﺎ ﺑﺎﻟﻨﺴﺒﺔ ل‬
.‫غ اﻟﻤﺴﺘﺨﻠﺺ( ﻟﻤﺮﻛﺒﺎت اﻟﻔﻼﻓﻮﻧﻮﯾﺪ‬/‫ ﻣﻠﻎ ﻣﻜﺎﻓﺊ اﻟﻜﺮﺳﺘﯿﻦ‬0.47 ± 175.03)‫و‬
ABTS•+ ،٪90.40‫ ب‬DPPH• ‫ ھﻮ اﻷﻛﺜﺮ ﻓﻌﺎﻟﯿﺔ ﻓﻲ ﺗﺜﺒﯿﻂ اﻟﺠﺬر‬R. alaternus ‫ووﺟﺪت اﻟﺪراﺳﺔ أن ﻣﺴﺘﺨﻠﺺ‬
،٪52.44 ‫ ﻋﺮﺿﺖ‬M. pubescens ،‫وﻣﻊ ذﻟﻚ‬. 1.21 ‫ وﻗﺪرﺗﮫ اﻹرﺟﺎﻋﯿﺔ ﻟﻠﺤﺪﯾﺪ ﻗﺪرت ﺑﺈﻣﺘﺼﺎص‬٪88.48‫ب‬
.‫ واﻟﻘﺪرة اﻹرﺟﺎﻋﯿﺔ ﻋﻠﻰ اﻟﺘﻮاﻟﻲ‬ABTS•+ ، DPPH• ‫ ﺿﺪ‬0.6‫ وإﻣﺘﺼﺎص ﻗﺪر ب‬،٪84.28
‫ ﻧﺸﺎط‬، ‫ اﻟﻔﻼﻓﻮﻧﻮﯾﺪات‬، ‫ اﻟﺒﻮﻟﯿﻔﯿﻨﻮل‬, Rhamnus alaternus , Matricaria pubescens ,‫ اﻟﻨﺒﺎﺗﺎت اﻟﻄﺒﯿﺔ‬:‫اﻟﻜﻠﻤﺎت اﻟﻤﻔﺘﺎﺣﯿﺔ‬
‫ﻣﻀﺎد ﻟﻸﻛﺴﺪة‬

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