Drissi & Saadi m2
Drissi & Saadi m2
Drissi & Saadi m2
Réf :..........................
MASTER
Thème
Dosage des composés phénoliques et
détermination de l’activité antioxydante de
Matricaria pubescens et Rhamnus alaternus.
Présenté par :
DRISSI Chahinez & SAADI Nawal
Soutenu le : 16 Juin 2015
Avant tout, on tient à remercier le bon Dieu, le tout puissant de nous avoir
donné le courage et la volonté pour réaliser ce travail.
Mes très chers et affectueux parents qui sont la lumière de ma vie, qui sont
toujours présents pour m’encourager et toujours prêts à me soutenir et je prie
Dieu le tout Puissant de me les garder. Ce travail est le fruit de vos sacrifices
que vous avez consentis pour mon éducation, avenir et formation.
Ma très chère grand-mère Tassadit qui ne cesse pas de prier pour moi, que Dieu
la protège et la garde pour nous.
Mon fiancé Mohand que je ne remercierais jamais assez pour m’avoir soutenu,
encouragé et crus en moi dans les bons moments comme les plus difficiles, ainsi
qu’à ma future belle mère.
Mes amis(es), mes copines et toute leur famille, ainsi qu’à Meriem, son mari et
toute sa famille.
Mes chers parents qui ont été toujours à mes cotés par leur soutien et
encouragement et à toute ma famille.
Nawal
Table des matières
TABLE DES MATIERES
Etude bibliographique
Références bibliographiques………………………………………………….46
Annexes
Glossaire
Résumés
LISTE DES FIGURES
Origine des différents radicaux libres oxygénés et des espèces réactives de l’oxygène
02 04
impliqué en biologie
03 Mécanisme de la peroxydation lipidique. 06
04 Nature de quelques modifications des chaînes latérales d’acides aminés des protéines après 06
attaque radicalaire
05 Lésions de l’ADN formées par attaque radicalaire du patrimoine génétique des cellules 07
10 Rhamnus alaternus L 16
16 Oxydation de l’ABTS•+ 26
Variation de l’activité scavenging contre l’ABTS•+ pour les trois essais en fonction de la
8 concentration de R. alaternus.
LISTE DES ABREVIATIONS
I %: Pourcentage d’inhibition.
M: Molaire.
mM: Millimolaire.
pH : Potentiel d’hydrogène.
R2 : Coefficient de corrélation.
UV: Ultraviolet.
INTRODUCTION
De nos jours, Il existe un intérêt croissant vis-à-vis de la biologie des radicaux libres. Ce
n’est pas seulement dû à leur rôle dans des phénomènes aigus tels que le traumatisme ou
l’ischémie, mais aussi à leur implication dans de nombreuses pathologies chroniques
associées au vieillissement tels que le cancer, les maladies cardiovasculaires et inflammatoires
et la dégénérescence du système immunitaire (Guinebert et al., 2005).
Face aux effets secondaires et aux limites thérapeutiques des médicaments chimiques, le
développement de la recherche sur les plantes médicinales a été orienté vers l'obtention de
phyto-médicaments (Ghazghazi et al., 2013) présentés sous diverses formes galéniques
simples répondant à une réglementation précise en matière d'évaluation portant sur l'innocuité,
l'efficacité thérapeutique et la stabilité (Cavero et al., 2013; Ghazghazi et al., 2013). Ainsi,
les extraits de plantes tels que les métabolites secondaires ont suscité ces dernières années un
intérêt accru comme source potentielle de molécules naturelles bioactives pouvant constituer
une alternative aux produits de synthèse (Ghazghazi et al., 2013; Touaibia et Chaouch,
2014).
Matricaria pubescens est une plante médicinale de la famille des Astéracées très utilisée
en médecine traditionnelle en Algérie et notamment par les populations du Sahara central et
septentrional (Maiza et al., 1993).
Rhamnus alaternus L est une espèce végétale appartenant à la famille des Rhamnacées,
elle est l’une des plantes médicinales les plus utilisées en phytothérapie dans les pays de
bassin méditerranéen et le nord africain d’où, elle est utilisée comme purgative, laxative,
diurétique, antianémique et comme puissant antioxydant (Boussahel et al., 2013).
La présente étude a été consacrée à l’évaluation et la comparaison de la teneur en
composés phénoliques et les activités antioxydantes entre Matricaria pubescens et Rhamnus
alaternus. Pour cela nous nous sommes fixés les objectifs suivants:
Extraction des composés phénoliques à partir de M. pubescens et R. alaternus, en
utilisant l’éthanol comme solvant;
Le dosage de quelques substances antioxydantes dont les polyphénols et les
flavonoïdes;
La détermination de l’activité antioxydante de l’extrait de la matricaire et du nerprun
en utilisant trois méthodes: pouvoir réducteur, neutralisation du radical libre DPPH•
et l’activité scavenger du radical libre ABTS•+.
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Etude
bibliographique
Chapitre I
Phénomène du stress oxydatif et
pouvoir antioxydant
CHAPITRE I PHENOMENE DU STRESS OXYDATIF
ET POUVOIR ANTIOXYDANT
Page 2
CHAPITRE I PHENOMENE DU STRESS OXYDATIF
ET POUVOIR ANTIOXYDANT
transitoire et il est comblé soit par l’acceptation d’un autre électron soit par le transfert de cet
électron libre sur une autre molécule.
Dans les phénomènes du stress oxydant, les radicaux libres qui interviennent ont une
propriété caractéristique commune, celle d’avoir un électron célibataire sur un atome
d’oxygène (Gardès-Albert et al., 2005).
I.3. ESPECES REACTIVES DE L’OXYGENE (EROs)
En effet chaque espèce pourra générer à son tour une nouvelle espèce, cette première
réaction conduit généralement à la formation en chaîne de nouveaux radicaux (Figure 2); Ceci
explique que la production d’un premier radical libre puisse causer d’importantes lésions dans
une cellule (Garait, 2006).
L’oxygène singulet (1O2)
C’est une forme excitée de l’oxygène moléculaire, il est souvent assimilé à un radical
libre en raison de sa forte réactivité (Hadi, 2004);
L’anion superoxyde est une ERO primaire, formée par l'acquisition d’un électron par
l’oxygène moléculaire. Radical ayant la réactivité la plus faible parmi les radicaux libres du
stress oxydant, il est généré à partir de différentes sources dans les conditions physiologiques
et physiopathologiques (Gardès-Albert et al., 2005). Il est cependant hautement réactif avec
certains métaux de transition comme le cuivre, le fer et le manganèse;
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CHAPITRE I PHENOMENE DU STRESS OXYDATIF
ET POUVOIR ANTIOXYDANT
Figure 2: Origine des différents radicaux libres oxygénés et des espèces réactives de l’oxygène
impliqué en biologie (Favier, 2003).
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CHAPITRE I PHENOMENE DU STRESS OXYDATIF
ET POUVOIR ANTIOXYDANT
Les cibles principales sont l’ADN et les lipides membranaires et de manière moins
importante les protéines et les glucides (Lenzi, 2011).
Les acides gras polyinsaturés ainsi que les phospholipides membranaires sont les
cibles privilégiées des attaques oxydatives. Les membranes sont plus particulièrement visées
par le radical hydroxyle capable d'arracher un atome d'hydrogène sur les carbones situés entre
deux doubles liaisons pour former un radical diène conjugué, oxydé en radical peroxyle
(Figure 3). Cette réaction est appelée la peroxydation lipidique dont le radical peroxyle peut,
quant à lui, libérer différents aldéhydes toxiques comme le malondialdéhyde (MDA)
(Kruidenier et al., 2002; Valko et al., 2006).
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CHAPITRE I PHENOMENE DU STRESS OXYDATIF
ET POUVOIR ANTIOXYDANT
Les dommages oxydatifs induits sur les protéines par les radicaux libres peuvent
conduire à des modifications structurales (dimérisation, fragmentation, modification des
acides aminés) et / ou fonctionnelles (perte de l’activité enzymatique, altération du processus
de protéolyse). Les acides aminés les plus sensibles à leur action sont le tryptophane, la
tyrosine, la phénylalanine, la méthionine et la cystéine (Figure 4). Ainsi le stress oxydant peut
avoir un effet sur la fonction propre d’une protéine mais peut également avoir des
répercussions sur l’ensemble de la régulation cellulaire (Kruidenier et al., 2002; Valko et al.,
2006).
Figure 4: Nature de quelques modifications des chaînes latérales d’acides aminés des protéines après
attaque radicalaire (Favier, 2003).
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CHAPITRE I PHENOMENE DU STRESS OXYDATIF
ET POUVOIR ANTIOXYDANT
Figure 5: Lésions de l’ADN formées par attaque radicalaire du patrimoine génétique des cellules
(Favier, 2003).
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CHAPITRE I PHENOMENE DU STRESS OXYDATIF
ET POUVOIR ANTIOXYDANT
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CHAPITRE I PHENOMENE DU STRESS OXYDATIF
ET POUVOIR ANTIOXYDANT
Figure 6: Mode d’action des principaux systèmes enzymatiques antioxydants et de leurs cofacteurs
métalliques (Favier, 2003).
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CHAPITRE I PHENOMENE DU STRESS OXYDATIF
ET POUVOIR ANTIOXYDANT
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CHAPITRE I PHENOMENE DU STRESS OXYDATIF
ET POUVOIR ANTIOXYDANT
radicaux libres (ROO•, R•) par trois mécanismes, soit par l’abstraction
d'hydrogène, transfert d'électron et addition du radical.
Les composés phénoliques: Vue leurs propriétés redox les plus élevées, les
polyphénols agissent comme des agents réducteurs, donneur d’hydrogène en
piégeant les radicaux libres et en chélatant les ions (Valko et al., 2006).
Les flavonoïdes: Ils peuvent agir de différentes façons dans les processus de
régulation du stress oxydant : par capture directe des espèces réactives de
l’oxygène, par chélation de métaux de transition comme le fer le cuivre ou par
inhibition de l’activité de certaines enzymes responsables de la production des
espèces réactives de l’oxygène comme la xanthine oxydase (Lahouel et al.,
2006).
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Chapitre II
Les plantes médicinales étudiées
CHAPITRE II LES PLANTES MEDICINALES ETUDIEES
II.1. DEFINITION
Une plante médicinale est une plante utilisée pour ses propriétés particulières pour la
santé humaine ou animale. Elle est utilisée de différentes manières (décoction, macération,
infusion...) (Beloued, 2001) et une ou plusieurs de ses parties peuvent être utilisées (racine,
rhizome, tiges, feuilles, fleurs...) (Bardin, 2004; Dutertre, 2011). On utilise pour nommer les
plantes médicinales et pour éviter toute confusion, une dénomination internationale,
comprenant deux noms latins suivis du nom de l’auteur qui a décrit en premier la plante
(Dutertre, 2011).
II.2. COMPOSITION CHIMIQUE
Les plantes synthétisent une gamme très vaste de composés organiques qui sont
traditionnellement considérés comme métabolites primaires et secondaires.
-Les métabolites primaires sont les composés qui ont des rôles essentiels liés à la
photosynthèse, la respiration, la croissance et le développement. Il s'agit notamment des
phytostérols, des lipides acylés, des nucléotides, des acides aminés et des acides organiques.
-Les métabolites secondaires sont des composés bioactifs extraits des plantes médicinales
ayant plusieurs vertus (Ghazghazi et al., 2013). Parmi eux, on peut citer:
Les huiles essentielles, les alcaloïdes, les vitamines, les polysaccharides, les saponines.
Les composés phénoliques:
Sont des petites molécules constituées d’un noyau benzénique et au moins d’un groupe
hydroxyle, elles peuvent être également estérifiées, éthérifiées et liées à des sucres sous forme
d’hétérosides. Leur biosynthèse dérive de l’acide benzoïque et de l’acide cinnamique. Ayant
tendance à s’isomériser et à se polymériser, ces phénols sont solubles dans les solvants
polaires. Ce sont surtout des antiseptiques, antiviraux, des antalgiques, des anti-
inflammatoires et des antioxydants forts (Eberhard et al., 2005).
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CHAPITRE II LES PLANTES MEDICINALES ETUDIEES
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CHAPITRE II LES PLANTES MEDICINALES ETUDIEES
Règne Plantae
Embranchement Spermaphytes
Sous embranchement Angiospermes
Classe Dicotylédones
Sous-classe Compositae
Ordre Asterales
Famille Astéraceae
Genre Matricaria
Espèce Pubescens Desf.
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CHAPITRE II LES PLANTES MEDICINALES ETUDIEES
Les coumarines
Les composés coumariniques rencontrés chez le genre Matricaria sont le plus souvent
des composés simples comme c’est le cas de l’herniarine et l’umbelliférone (Gaussen et
Leroy, 1982; Guignard, 1994).
Les flavonoïdes
Les flavonoïdes, présents dans la plupart des plantes, sont des pigments
polyphénoliques qui contribuent entre autres, à colorer les fleurs et les fruits en jaune ou en
blanc. Ce sont des substances naturelles très répandues dans la famille des Compositae
(Eberhard et al., 2005). On trouve essentiellement des flavonoïdes glycosylés comme
l’apigénine-7-glucoside et la lutéoline-7-glucoside, la quercétine (figure 9) et la quercétine-3-
O glycoside (Benkiki, 2006).
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CHAPITRE II LES PLANTES MEDICINALES ETUDIEES
les maladies rénales, infectieuses et les douleurs de l'abdomen, la sécheresse, la dentition chez
les nourrissons, les allergies et la morsure des scorpions (Lhuilier, 2007).
La plante possède des propriétés antiseptiques et elle n'est pas signalée comme toxique par les
nomades (Ould el Hadj et al., 2003).
II.4.2. RHAMNUS ALATERNUS L
II.4.2.1. HABITAT ET DESCRIPTION BOTANIQUE
Les Rhamnacées sont une famille cosmopolite d’arbres, arbustes et herbacées qui
contient environ 50 genres et 900 espèces (Richardson et al., 2000). En Algérie, 9 espèces
végétales appartenant à 3 genres sont répertoriées dans diverses régions et classées selon leurs
caractéristiques morphologiques (Quezel et Santa, 1963).
Rhamnus alaternus L (Figure 10) est un arbuste toujours vert, d'origine
méditerranéenne (Akerreta, 2009) à feuilles alternes, ovoïdes-lancéolées, pétiolées et
luisantes, longues de 6 cm sur 3 cm de large, dentées sur leurs bords, coriaces à nervures
médianes épaisses, trinervées à la base;
-Floraison : Mars-Avril (Beloued, 2001). Ses fruits charnus mûrissent à la fin du printemps et
le début de l'été (Gulias et al., 2004).
-Récolte : En septembre et octobre que l’on récolte ses baies pour leurs propriétés
thérapeutiques (Bardin, 2004).
II.4.2.2. NOMS VERNACULAIRES
Les noms vernaculaires du nerprun sont mentionnés dans le (Tableau IV)
Tableau IV: Les noms vernaculaires de Rhamnus alaternus L
Noms (références)
Noms communs Nerprun, Bourg-épine, épine de cerf (Bardin, 2004).
Noms targuis et kabyles Ajroudj, Khalis n’imidekh, Amliles (Beloued, 2001).
Méliles, Qaced (Beloued, 2001) ; Ouchbat el safar (Said et
Noms arabes al., 2002); Oud el khir (Beloued, 2001; Ben Ammar et
al., 2008; Ben Ammar et al., 2009).
Noms français Alaterne (Beloued, 2001), Nerprun méditerranéen (Izhaki
et al., 2002).
Noms anglais Italian Buckthorn, Mediterranean Buckthorn (Akerreta,
2009).
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CHAPITRE II LES PLANTES MEDICINALES ETUDIEES
Kaempferol (Jain et Patil, 2010) Quercétine (Jain et Patil, 2010) Apigénine (Kawasaki et al.,
2010)
Figure 11: Structures chimiques de quelques flavonoïdes et anthraquinones de R. alaternus L
(Harrar, 2012).
La pulpe de R. alaternus est composée principalement d'eau (68%), des minéraux (Fe,
Mn, K, Ca, Mg, P, Cu) dont le plus abondant est le K (12,90%), des lipides, protéines et des
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CHAPITRE II LES PLANTES MEDICINALES ETUDIEES
fibres (cellulose, hémicellulose et lignine). Les fruits de taille intermédiaire contiennent des
lipides, Mg et du Ca, tandis que les fruits les plus petits contiennent plus de protéines, K, Zn
(Izhaki et al., 2002).
II.4.2.4. PROPRIETES BIOLOGIQUES ET DOMAINES
D'UTILISATION
Médicinal
En médecine traditionnelle R. alaternus a été employé en tant que digestif, diurétique,
laxatif, astringent, hypotensif et pour le traitement des complications hépatiques et
dermatologiques (Bhouri et al., 2012), ainsi que les problèmes cardiovasculaires (Calvo et
Cavero, 2014).
Des études antérieures ont montré que l'extrait brut de Rhamnus alaternus L est un
puissant antioxydant, antimutagène, antigénotoxique (Ben Ammar et al., 2005; Ben Ammar
et al., 2007; Ben Ammar et al., 2008; Bhouri et al., 2011), antimicrobien (Kosalec et al.,
2013). Les fruits de nerprun alaterne renferment un principe actif, la rhamnine, qui leur
donne des vertus purgatives, d'une saveur âpre. Ils constituent en effet, un purgatif très
énergique et d’un emploi sûr (Beloued, 2001).
Ebénisterie et menuiserie
Son bois blanc, d’un grain fin et compact, a une odeur désagréable mais on peut servir
à des travaux de menuiserie et ébénisterie (Penzig, 1902).
Contre la jaunisse et l’anémie
On prépare à cet effet 10g d’écorce de racine ou du tronc dans un demi litre d’eau,
laisser bouillir 10min, filtrer, prendre 2 tasses par jour (Beloued, 2001).
Hypocholestérolémiante
Une infusion de la partie aérienne à boire pour diminuer le taux du cholestérol (Calvo
et Cavero, 2014).
Amaigrissante
Khettal et ses collaborateurs (2011) ont démontré que la Rhamnus alaternus est une
plante qui présente donc un fort potentiel comme source de principes actifs non toxiques a
effet amaigrissant et qui peut avoir une application potentielle pour le traitement des
pathologies liées à l’obésité.
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Etude
pratique
Chapitre I
Matériel et méthodes
CHAPITRE I MATERIEL ET METHODES
Notre étude a été réalisée sur les parties aériennes de Rhamnus alaternus L et
Matricaria pubescens (Desf). Les feuilles et les fleurs de R. alaternus ont été cueillies au
début du mois de mars 2015 dans la région ombrée d’Ait Amrouyoub de la commune de Tala
Hamza de Bejaia, tandis que celles de la M. pubescens y compris les tiges ont été récoltées en
mars 2015 dans une région saharienne de la wilaya d’Ouargla.
Les parties aériennes saines des deux plantes, après être cueillies, ont été lavées pour
éliminer toutes traces de poussières, puis elles ont été séchées à l’air libre pendant deux
semaines, ensuite, transférées à l’étuve à 40 °C pour affiner le séchage, ainsi que pour obtenir
un meilleur broyage.
Après le séchage, les deux échantillons ont été broyés séparément à l’aide d’un
broyeur électrique à café jusqu’à l’obtention d’une poudre fine. Le tamisage a été réalisé en
faisant passer séparément les deux broyats à travers deux tamis d’un diamètre de 500 et 250
µm en vue d’obtenir des particules de taille moyenne et homogène (entre 250 et 500 µm), qui
permettent une meilleure extraction tout en évitant le colmatage et le passage des particules
dans l’extrait après filtration. La poudre ainsi obtenue des deux plantes a été conservée dans
deux bocaux en verre bien fermés, à température ambiante, à l’abri de la lumière et de
l’humidité, jusqu’à utilisation (Figure 12).
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CHAPITRE I MATERIEL ET METHODES
Les extraits bruts des parties aériennes des deux plantes ont été préparés par
macération. On a opté pour le protocole d’épuisement du matériel végétal préconisé par
Belhattab et al (2004), en utilisant comme solvant d’extraction l’éthanol et en y apportant
quelques modifications (Figure 13):
100 g de la poudre (broyat) des deux plantes ont été mélangés avec 200 ml d’éthanol.
On a laissé le mélange macérer sous agitation magnétique maximale pendant 2 jours à
température ambiante et à l’abri de la lumière. Le macérât a été filtré 4 fois: deux fois avec la
gaze, une fois sur papier filtre et une fois sur le coton, on a récupéré le filtrat 1. Le résidu 1 a
été re-mélangé avec 100 ml d’éthanol et a été remis à une agitation pendant une journée et
ensuite, filtré dans les mêmes conditions. Ainsi, le filtrat 2 a été ajouté au premier.
Le filtrat total des deux macérations a été soumis à une évaporation sous une hotte à
vapeur à température ambiante afin d’obtenir l’extrait brut sec (Figure 14).
Figure 14: Les étapes d’extraction éthanolique des composés phénoliques par macération.
Le rendement
Le pourcentage en extrait brut sec éthanolique des parties aériennes des deux plantes a
été calculé selon la formule suivante:
R % = M / M0 × 100
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CHAPITRE I MATERIEL ET METHODES
R %: Rendement exprimé en %
Le broyat
(parties aériennes)
Culot 1
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CHAPITRE I MATERIEL ET METHODES
Procédure expérimentale
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CHAPITRE I MATERIEL ET METHODES
I.3.1.2. FLAVONOÏDES
Principe
Le dosage des flavonoïdes est basé sur la formation des complexes flavonoïdes-métaux
tel que l’aluminium sous forme de trichlorure d’aluminium (AlCl3) qui forme des complexes
jaunâtres avec les atomes d’oxygène présents dans les flavonoïdes. La couleur obtenue est
proportionnelle à la quantité de flavonoïdes complexés (Ribéreau-Gayon, 1968).
Procédure expérimentale
Une gamme étalon est établie séparément avec la quercétine (0-50µg/ml) pour calculer
la concentration des flavonoïdes dans chaque extrait.
Les résultats du dosage sont exprimés en milligramme équivalent de quercétine par
gramme d’extrait (mg EQ/g E).
I.3.2. EVALUATION DE L’ACTIVITE ANTIOXYDANTE
Dans notre étude, la mise en évidence de l’activité antioxydante in vitro de nos extraits
des composés phénoliques a été réalisée par trois techniques chimiques à savoir:
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CHAPITRE I MATERIEL ET METHODES
Figure 15: Réaction d’un antioxydant avec le radical DPPH• (Bastida et al., 2002).
Procédure expérimentale
Pour étudier l’activité antiradicalaire des deux extraits, nous avons opté pour la
méthode qui utilise le DPPH• comme un radical libre relativement stable, selon le protocole
décrit par Güllüce et al (2003).
Le pourcentage d’inhibition est exprimé ensuit par la valeur de la CI50, sachant que la
CI50 est la concentration d’extrait nécessaire pour l’obtention de 50% de la forme réduite du
radical DPPH•.
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CHAPITRE I MATERIEL ET METHODES
Procédure expérimentale
Le radical ABTS•+ a été préparé par la réaction de la solution d’ABTS (7mM) avec du
persulfate de potassium (2,45 mM), cette solution a été laissée à l’obscurité pendant 16h et à
température ambiante (formation du radical ABTS•+). Ensuite, la solution d’ABTS•+ a été
diluée avec de l’eau distillé afin d’obtenir une absorbance de 0,7 ± 0,02 à 734 nm.
1.9ml de cette solution d’ABTS•+ diluée sont ajoutés indépendamment à un volume de
100μl de l’extrait de M. pubescens, de R. alaternus et du standard représenté par le Trolox,
après 07 min d’incubation à l’obscurité, l’absorbance a été mesurée à 734nm. Le pourcentage
de l’activité scavenger du radical ABTS•+ est calculé comme suit:
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CHAPITRE I MATERIEL ET METHODES
Le pouvoir réducteur d’un extrait est associé à son pouvoir antioxydant, basé sur la
réaction chimique de réduction du Fe3+ présent dans le complexe K3Fe(CN)6 en Fe2+. La
réaction est révélée par le virement de couleur jaune du fer ferrique (Fe³⁺) en couleur bleu vert
du fer ferreux (Fe²⁺) (Pan et al., 2008). Une augmentation de l’absorbance correspond à une
augmentation du pouvoir réducteur des extraits testés (Hubert, 2006).
Procédure expérimentale
L’activité réductrice du fer de nos extraits a été déterminée selon la méthode décrite
par Oyaizu (1986).
Un volume égal à 1ml des deux échantillons à différentes concentrations a été mélangé
avec 2.5 ml d’une solution tampon phosphate 0.2M (pH = 6.6) et 2.5 ml d’une solution de
ferricyanure de potassium K3Fe(CN)6 à 1%. Le tout a été incubé au bain-marie à 50ºC pendant
20 min. Ensuite, 2.5 ml de TCA à 10% ont été ajoutés, puis les tubes ont été centrifugés à
3000 rpm pendant 10 min. 2.5 ml du surnageant ont été ajoutés à 2.5 ml d’eau distillée et 500
μl d’une solution de FeCl3 à 0.1% ont été additionnés également au mélange. La lecture des
absorbances a été faite à 700 nm contre un témoin semblablement préparé en remplaçant
l’extrait par l’éthanol.
L’acide gallique, la BHA et l’acide ascorbique ont été utilisés comme contrôle positif
dans les mêmes conditions expérimentales.
Le pouvoir réducteur des échantillons augmente avec les valeurs de l’absorbance.
Dans chaque essai, les données expérimentales représentent la moyenne de trois essais
indépendants ± écart-type (n=3). Les moyennes ont été comparées en utilisant l’application
ANOVA (STATISTICA 5.5). Pour toutes les analyses α a été fixée à 0,05. Les
représentations graphiques ont été déterminées sur le programme EXCEL.
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Chapitre II
Résultats et discussion
CHAPITRE II RESULTATS ET DISCUSSION
Une macération a été réalisée sur la poudre des parties aériennes de Rhamnus
alaternus et Matricaria pubescens avec l’éthanol, après extraction de l’échantillon et
évaporation du solvant du filtrat, on a obtenu des rendements élucidés dans la figure 17,
Comme on remarque, le rendement le plus élevé a été obtenu avec la R. alaternus (10,01 %)
par contre M. pubescens a donné un rendement d’extraction de 2,25 %.
Rendement d'extraction (%)
12
10,01
10
6
2,25
4
M.pubescens
R.alaternus
Dans une étude réalisée par Ben Ammar et al (2008) sur la même espèce (R.
alaternus) originaire de Tunisie, la macération des feuilles dans le méthanol suivi par le
butanol saturée en eau a donné un rendement de 9 %. Tandis que Ljubuncic et ses
collaborateurs (2005) ont obtenu un taux d’extraction qui est de l’ordre de 8 % en utilisant
comme solvant l’eau distillé.
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CHAPITRE II RESULTATS ET DISCUSSION
Les composés phénoliques constituent une classe principale des antioxydants présents
dans les plantes et sont généralement quantifiés par une méthode colorimétrique de Folin-
Ciocalteu (Kanatt et al., 2007).
L’étude statistique a montré que la quantité des composés phénoliques extraite à partir
de la partie aérienne de Matricaria pubescens et de Rhamnus alaternus présente une
différence significative (p<0,05) (Figure 19).
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CHAPITRE II RESULTATS ET DISCUSSION
1,6
1,4 y = 12,659x - 0,006
Absorbance à 765 nm
R² = 0,9988
1,2
1
0,8
0,6
0,4
0,2
0
0 0,02 0,04 0,06 0,08 0,1 0,12 0,14
Figure 18: Courbe d’étalonnage de l’acide gallique pour le dosage des polyphénols totaux.
Ces résultats importants reflètent les données trouvées dans la Figure 17 où nous
avons enregistré un rendement élevé de l’extrait brut de Rhamnus alaternus par rapport à
celui de la Matricaria pubescens.
120
102,06
b
Teneur en polyphénols totaux
100
80
(mg EAG/g E)
60
40 24,57
a
20
0
M.pubescens R.alaternus
Extraits
Figure 19: Teneur en polyphénols totaux chez les deux plantes étudiées.
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CHAPITRE II RESULTATS ET DISCUSSION
Les résultats obtenus par Khettal et ses collaborateurs (2011) ont montré que
l’extrait éthanolique des feuilles de Rhamnus alaternus est riche en polyphénols (150 ± 9,7mg
EqAG/g d’extrait sec).
En prenant le méthanol comme solvant, Kosalec et al (2013) ont eu une quantité des
polyphénols totaux égale à 38,4 ± 1,56 mg EAG/g d’extrait. Ainsi, Boussahel et al (2013) ont
obtenu 33,65 ± 2,5 mg EAG/g d’extrait. Tandis que, Ben Ammar et ses collaborateurs
(2007) ont dévoilé que l’extrait méthanolique des feuilles de R. alaternus de Tunisie contient
environ 138 ± 9 mg EAG/ g d’extrait.
L’étude effectuée par Metrouh et al (2015) en utilisant le méthanol (50%), a révélé
que M. pubescens contient des polyphénols totaux (2,64 g EAG/100 g). Ces résultats sont
similaires à ceux obtenus avec certaines plantes de la même famille; Artemisia herba alba,
Artemisia campestris et Anthemis arvensis, qui contiennent entre 1,31 et 3,23 g EAG/100 g
(Djeridane et al., 2006).
Harbourne et ses collaborateurs 2009 ont rapporté que Matricaria chamomilla
contient entre 1,46 et 2,45 g EAG/100 g.
La quantité des composés phénoliques des extraits de ces plantes étudiées dépend
essentiellement : de leur origine (Ebrahimzadeh et al., 2008), la variété, la saison de culture,
la saison de récolte, les conditions climatiques et environnementales, la localisation
géographique, les différentes maladies qui peuvent affecter la plante et la maturité de la plante
(Park et Cha, 2003).
La faible spécificité du réactif de Folin-Ciocalteu est l'inconvénient principal du
dosage colorimétrique. Le réactif est extrêmement sensible à la réduction de tous les groupes
d’hydroxyles non seulement celles des composés phénoliques (Vuorela, 2005).
Le solvant d'extraction élu des substances non phénoliques comme les sucres, les
protéines et les colorants qui peuvent interférer pendant toute évaluation phénolique
(Djeridane et al., 2007). Le dosage par ce réactif donne donc une évaluation brute de tous les
composés phénoliques d’un extrait. Il n'est pas spécifique aux polyphénols, mais beaucoup de
composés peuvent réagir avec le réactif, donnant un taux phénolique apparent élevé (Tawaha
et al., 2007).
Page 31
CHAPITRE II RESULTATS ET DISCUSSION
II.2.1.2. FLAVONOÏDES
Les flavonoïdes, très abondants dans le règne végétal, sont considérés comme des
« scavengers » des espèces réactives de l’oxygène (EROs) et des inhibiteurs de l’activité des
oxydoréductases (Chen et al., 2007).
0,9
y = 18,12x - 0,1084
0,8
R² = 0,9919
0,7
Absorbance à 430 nm
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0 0,01 0,02 0,03 0,04 0,05 0,06
Concentration en quercétine en mg/ml
Lors du dosage des flavonoïdes, après l’addition d’AlCl3 et après incubation une
couleur jaunâtre a été obtenue dont l’intensité est proportionnelle à la concentration de
l’extrait des deux plantes, ce qui confirme la présence des flavonoïdes dans l’extrait de la
partie aérienne de M. pubescens et de R. alaternus.
Les teneurs en flavonoïdes de l’extrait de Matricaria pubescens et de Rhamnus
alaternus varient d’une manière significative (p<0,05) (Figure 21).
Page 32
CHAPITRE II RESULTATS ET DISCUSSION
200 175,03
180 b
160
Teneur en flavonoïdes
140
(mgEQ/g E)
120
100 70,83
80 a
60
40
20
0
M.pubescens R.alaternus
Extraits
Cette différence est due à leur appartenance à deux familles complètement distinctes
mais, principalement à la composition chimique de leurs flavonoïdes car, plusieurs études ont
été réalisées par des chercheurs intéressés à la composition chimique de ces plantes en
métabolites secondaires d’où ils ont constaté que la matricaire contient des flavonoïdes
glycosylés comme l’apigénine-7-glucoside et la lutéoline-7-glucoside, la quercétine et la
quercétine-3-O glycoside (Benkiki, 2006).. Tandis que, la R. alaternus renferme l’apigénine,
le Kaempferol et la quercétine (Ben Ammar et al., 2009). Mais essentiellement riche en
anthraquinones telles que l'émodine, chrysophanol, Alaternin et le Physcion (Abou-chaar et
Shamlian, 1980).
Une étude réalisée par Ben Ammar et ses collaborateurs (2007) a rapporté que
l’extrait méthanolique des feuilles de R. alaternus de Tunisie contient environ 283±11mg
EQ/g E.
Page 33
CHAPITRE II RESULTATS ET DISCUSSION
Khettal et al (2011) ont également trouvé que cette dernière est riche en flavonoïdes
avec (92 ± 14 mg EqQ/g d’extrait sec). Cependant, Kosalec et al (2013) ainsi que, Boussahel
et ses collaborateurs (2013) ont confirmé la présence des flavonoïdes chez cette espèce avec
une teneur de 33,6 ± 1,50 mg/g et 61,127 ± 1,217 mg EQ/g de l’extrait, respectivement.
Concernant la matricaire, Metrouh et al (2015) ont eu une teneur en flavonoïdes de
(0,93 g EQ/100 g). Des plantes de la même famille; A. campestris, A. herba alba et A.
arvensis contiennent entre 0,75 et 1,31 g équivalent de rutine / 100 g de la matière sèche (g
ER / 100g MS (Djeridane et al., 2006).
Cette différence entre ces résultats obtenus pourrait s’expliquer par la région dans
laquelle les plantes sont cultivées, ainsi que la période de la récolte.
La solubilité des flavonoïdes dépend du nombre, du type et de la position de la liaison
des glucides avec les flavonoïdes (Lapornik et al., 2005).
II.2.2. EVALUATION DE L’ACTIVITE ANTIOXYDANTE
Comme nous avons déjà indiqué, la surproduction des radicaux libres dans
l’organisme et le déficit du système de défense endogène peuvent engendrer de diverses
pathologies; cancer, vieillissement…etc. Actuellement, La recherche vise à renforcer ces
défenses endogènes par des substances naturelles issues de plantes, qui sont douées des
propriétés antiradicalaires. L'intérêt croissant des effets bénéfiques de l'antioxydant sur la
santé a mené au développement d'un grand nombre de tests pour déterminer les capacités
antioxydantes des extraits naturels. Trois méthodes ont été employées: piégeage du radical
libre DPPH•, activité scavenger contre le radical ABTS•+ et chélation des métaux de transition
par la réduction du chlorure ferrique.
II.2.2.1. ACTIVITE ANTIRADICALAIRE AU DPPH•
L’activité anti radicalaire est réalisée par la méthode du radical 2,2-diphényl-1
picrylhydrazyl (DPPH) qui est une méthode fréquemment utilisée pour sa simplicité. Cette
méthode est basée sur la réduction d’une solution alcoolique de DPPH en présence d'un
antioxydant qui donne un hydrogène ou un électron, la forme non radicalaire DPPH-H est
formée (Bortolomeazzi et al., 2007).
Cette activité est définie en pourcentage de piégeage du radical libre DPPH•, ou
l’absorbance du mélange réactionnel qui contient le radical libre et l’échantillon de
l’antioxydant est reliée avec l’absorbance du mélange sans aucun antioxydant (solution
contrôle).
Page 34
CHAPITRE II RESULTATS ET DISCUSSION
Page 35
CHAPITRE II RESULTATS ET DISCUSSION
alaternus a permis de donner l’activité anti radicalaire la plus forte avec un pourcentage égale
à 90,42 %, 90,49 % pour une concentration de 39,6 et 49,5 µg/ml, respectivement (Figure 24).
On remarque que même à des faibles concentrations, les deux extraits montrent un
pourcentage d’inhibition important, ce qui nous a permis de déduire que les composés
phénoliques contenus dans l’extrait éthanolique de la partie aérienne des deux plantes sont
très efficaces comme antioxydants.
60
% d'inhibition du DPPH•
50
40
30
20
10
0
0 50 100 150 200 250 300 350
Concentration en µg/ml
Figure 23: Effet scavenger contre le radical DPPH• de l’extrait éthanolique de M. pubescens à
différentes concentrations.
100
% d'inhibition du DPPH•
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
0 10 20 30 40 50 60
Concentration en µg/ml
Figure 24: Effet scavenger contre le radical DPPH• de l’extrait éthanolique de R. alaternus à
différentes concentrations.
Page 36
CHAPITRE II RESULTATS ET DISCUSSION
L’activité antioxydante des extraits est exprimée en CI50, ce paramètre a été employé
par plusieurs groupes de chercheurs pour présenter leurs résultats, il définit la concentration
efficace du substrat qui cause la perte de 50% de l’activité du radical DPPH•. Plus la valeur de
la CI50 est petite plus l’extrait est considéré comme un antioxydant puissant.
Les valeurs des CI50 calculées pour les extraits des deux plantes et les standards sont
élucidées sur l’histogramme dans la figure 25 et sont exprimées en μg/ml (moyenne ± écart-
type, en triplicata).
237,62
c
250
200
CI50 (µg/ml)
150
100
18,3 1,79 2,04
50 b a a
0
R. alaternus M. pubescens A. gallique Quercétine
Figure 25: Tuyau d’orgue représentant les CI50 pour les extraits des plantes étudiées et les standards
utilisés.
- Les résultats portant des lettres différentes sont significativement différents (a<b<c; p<0,05).
En comparant les CI50 des deux plantes étudiées, nous avons remarqué que l’extrait
de M. pubescens a présenté une CI50 de 237,62 ± 0,66 µg/ml ce qui est largement supérieure
à celle de R. alaternus avec 18,3 ± 0,1 µg/ml.
Page 37
CHAPITRE II RESULTATS ET DISCUSSION
Cette différence entre ces résultats pourrait s’expliquer par la nature des composés
phénoliques contenus dans l’extrait qui est influencé par la période de récolte, sachant que nos
échantillons ont été récoltés au mois de mars. Comme elle pourrait s’expliquer aussi par la
différence des conditions climatique et celles du sol ou la plante est cultivée. Mais
essentiellement par la polarité des solvants utilisés.
Diverses études ont déterminé expérimentalement les capacités des extraits naturels à
piéger les radicaux libres. Cette activité dépend d’un certain nombre de paramètres: la dose, la
structure, les substituant et le degré de polymérisation de la molécule (Kitagawa et al., 1992).
L’ABTS est l’une des molécules les plus exploitées dans les études des activités
antioxydantes. L’activité antioxydante totale d’une molécule est déduite de sa capacité à
inhiber le radical cationique ABTS•+ de coloration bleu vert en le transformant en ABTS
incolore, en présence de proton issu d’un antioxydant (Re et al., 1999).
90
80
% d'inhibition de l'ABTS•+
70
60
50
40
30
20
10
0
0 50 100 150 200 250 300
Concentration en µg/ml
Figure 26: Pourcentage d’inhibition du radical ABTS•+ par l’extrait éthanolique de M. pubescens à
différentes concentrations.
100
% d'inhibition de l'ABTS•+
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
0 20 40 60 80 100 120
Concentration en µg/ml
Figure 27: Pourcentage d’inhibition du radical ABTS•+ par l’extrait éthanolique de R. alaternus à
différentes concentrations.
D’après ces figures, on a remarqué que le taux d’inhibition est dose dépendant. Les
extraits des deux plantes ont présenté une importante activité inhibitrice vis-à-vis le radical
ABTS•+ allant de 84,28 % avec M. pubescens pour 250 µg/ml à 88,48 % avec R. alaternus
pour seulement une concentration maximale de 100 µg/ml.
Page 39
CHAPITRE II RESULTATS ET DISCUSSION
On a constaté aussi que même à des concentrations faibles, les deux extraits ont
exhibé un bon pourcentage d’inhibition, ce qui nous a permis de déduire que les composés
phénoliques et les flavonoïdes contenus dans l’extrait éthanolique des parties aériennes des
deux plantes sont très efficaces comme antioxydants.
Bhouri et ses collaborateurs (2012) ont rapporté des pourcentages d’inhibition de
l’ordre de 72% et 97% respectivement à une concentration de 0,2 mg/ml de R. alaternus.
Les résultats d’inhibition de 50% du radical libre ABTS•+ par l’extrait de Matricaria
pubescens, de Rhamnus alaternus et celui du trolox ont présenté une différence significative
selon l’échantillon (p<0,05) (Figure 28).
90
75,12
80 c
70
60
IC 50 (µg/ml)
50
40
22,84
30
b
20
2,78
10
a
0
M.pubescens R.alaternus Trolox
Figure 28: Tuyau d’orgue représentant les CI50 pour les extraits des plantes étudiées et Le trolox.
- Les résultats portant des lettres différentes sont significativement différents (a<b<c; p<0,05).
La CI50 la plus faible a été signalée dans le trolox avec 2,78 µg/ml, suivie par R.
alaternus avec 22,84 ± 0,15 µg/ml. En effet, la concentration CI50 la plus élevée a été
enregistrée pour l’extrait éthanolique de M. pubescens (75,12 ± 1,87 µg/ml). L’analyse
statistique a montré une différence significative (p ≤ 0,05) entre les trois CI50.
Page 40
CHAPITRE II RESULTATS ET DISCUSSION
1,2
Absorbance à 700 nm
0,8 A.Asc
BHA
A.gallique
0,4
0
0 20 40 60 80 100
Concentration en µg/ml
Figure 29: Graphes représentant les absorbances à 700nm en fonction des concentrations des
standards utilisés.
La capacité des polyphénols des extraits éthanoliques des plantes étudiées à réduire le
fer ferrique Fe3+ en fer ferreux Fe2+ par le don des électrons a été représentée sous forme
d’absorbance à 700 nm dont l’augmentation de la concentration a entrainé l’augmentation de
l’absorbance, donc, l’évolution de la puissance de réduction qui est l’un des mécanismes
antioxydants (Figures 30 et 31).
Page 41
CHAPITRE II RESULTATS ET DISCUSSION
0,7
0,6
Absorbance à 700 nm
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0 0,5 1 1,5 2 2,5
Concentration en mg/ml
Figure 30: Graphe représentant les absorbances à 700nm de l’extrait éthanolique de M. pubescens.
1,4
1,2
Absorbance à 700 nm
0,8
0,6
0,4
0,2
0
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8
Concentration en mg/ml
Figure 31: Graphe représentant les absorbances à 700nm de l’extrait éthanolique de R. alaternus.
D’après ces figures, Rhamnus alaternus a exhibé un pouvoir réducteur plus grand que
Matricaria pubescens. À une concentration de 0,75 mg/ml, R. alaternus a obtenu une
absorbance de 1,21 par contre, M. pubescens a donné une absorbance faible de 0,6 à une
concentration plus élevée (2 mg/ml). Les standards utilisés (BHA, acide ascorbique, acide
gallique) ont donné des pouvoirs réducteurs plus importants que les extraits à des
Page 42
CHAPITRE II RESULTATS ET DISCUSSION
concentrations très faibles (20-100 µg/ml). Parmi ces standards, l’acide ascorbique est le plus
puissant avec 1,42 suivi par l’acide gallique (1,21) et enfin la BHA (1,01) à la concentration
de 100 µg/ml.
L’analyse statistique des résultats indique que les activités antioxydantes obtenues des
extraits de ce présent travail varient en fonction de la plante étudiée et de la méthode
d’évaluation de ces activités. La variation dans l’activité antioxydante pourrait être due à la
quantité et / ou à la nature des substances antioxydantes présentes dans les extraits de la
Matricaria pubescens et la Rhamnus alaternus.
Il est difficile d’expliquer la relation existante entre les antioxydants et l’activité
antioxydante d’un végétal en se basant sur la seule analyse quantitative, du fait qu’il existe
une relation non seulement avec le taux d’antioxydants mais aussi à l’interaction entre eux et
avec d’autres constituants (Yoo et al., 2008).
Puisque la composition chimique et les structures des composés actifs de l’extrait sont
des facteurs importants modulant l’efficacité des antioxydants naturels, l’activité antioxydante
ne doit pas être expliquée seulement en se basant sur leurs teneurs en composés phénoliques,
en flavonoïdes ou en tannins, d’où l’importance de les caractériser.
Page 43
Conclusion
et
perspectives
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
Conclusion et perspectives
Notre étude a été consacrée aux dosages de quelques antioxydants (polyphénols totaux
et flavonoïdes) de deux plantes médicinales de la flore algérienne «Matricaria pubescens» et
«Rhamnus alaternus» appartenant à deux grandes familles distinctes (Compositae et
Rhamnaceae) après leur extraction, ainsi qu’à la détermination de l’activité antioxydante des
extraits obtenus.
Le protocole d’extraction appliqué est de type liquide-solide, par l’éthanol. Le
rendement est de 10,01% pour le nerprun et 2,25% pour la matricaire. L’évaluation du
contenu en polyphénols totaux par la méthode de Folin-Ciocalteu a montré que l’extrait de R.
alaternus contient environ 102,06 ± 0,68 mg EAG/g d’extrait brut, ce qui est supérieur à M.
pubescens (24,57 ± 0,29 mg EAG/g d’extrait brut). Pour le dosage des flavonoïdes par la
méthode de réduction de chlorure d’aluminium, on a constaté l’inverse, la teneur optimale a
été attribuée à la matricaire avec un taux de 175,03 ± 0,47 mg EQ/g de l’extrait brut.
Tandis qu’avec le nerprun on a obtenu seulement 70,83 ± 0,7 mg EQ/g d’extrait brut.
L’évaluation de l’activité antioxydante par le test DPPH• a révélé que les deux extraits
ont présenté un potentiel antioxydant mais, à des pourcentages et des concentrations très
distincts. Pour R. alaternus, le pourcentage d’inhibition à 49,5 μg/ml, a été de 90,49 % avec
une CI50 de 18,3 ± 0,1 µg/ml. Cependant, le taux obtenu avec M. pubescens a été de 52,44 %
avec une concentration de 297,03 µg/ml et une CI50 de 237,62 ± 0,66 µg/ml.
Page 44
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
Les composants responsables des activités antioxydantes des extraits n'ont pas été
identifiés et des travaux supplémentaires devront être menés pour identifier et isoler ces
composés bioactifs en utilisant plusieurs techniques (CCM, HPLC…).
Toutefois, les résultats d’une méthode ne donnent que des propositions réduites sur les
propriétés antioxydantes des extraits. La combinaison de divers procédés complémentaires,
associant des mécanismes différents sera idéale pour une évaluation efficace et complète des
potentiels antioxydants chez ces espèces.
De même, étudier les possibles activités biologiques de ces extraits afin de confirmer
ou infirmer les suggestions de la médecine traditionnelle. Ainsi, déduire la toxicité et la dose
efficace en réalisant des tests in vivo.
Page 45
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Annexes
LES ANNEXES
Annexe 1: La représentation des principales classes et sous-groupes des flavonoïdes au
niveau de l’hétérocycle C.
60
% d'inhibition du
y = 189,03x + 3,2278
40 R² = 0,9876
DPPH•
20
0
0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3
Concentration en mg/ml
60
% d'inhibition du
y = 204,19x + 2,387
40
R² = 0,9942
DPPH•
20
0
0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3
Concentration en mg/ml
LES ANNEXES
100
% d'inhibition y = 203,46x + 2,7486
du DPPH• 50 R² = 0,989
0
0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3
Concentration en mg/ml
150
y = 2278,3x + 8,0519
% d'inhibition du
100 R² = 0,9585
DPPH•
50
0
0 0,005 0,01 0,015 0,02 0,025 0,03 0,035 0,04 0,045
Concentration en mg/ml
100 R² = 0,9434
du DPPH•
50
0
0 0,005 0,01 0,015 0,02 0,025 0,03 0,035 0,04 0,045
Concentration enmg/ml
150
y = 2339,4x + 7,2325
% d'inhibition
100
du DPPH•
R² = 0,945
50
0
0 0,005 0,01 0,015 0,02 0,025 0,03 0,035 0,04 0,045
Concentration en mg/ml
Annexe 7: Variation de l’activité scavenging contre l’ABTS•+ pour les trois essais en fonction
de la concentration de M. pubescens.
R² = 0,993
de l'ABTS•+
50
0
0 50 100 150 200 250
Concentration en µg/ml
LES ANNEXES
100
y = 0,2517x + 34,143
% d'inhibition de
R² = 0,9896
l'ABTS•+
50
0
0 50 100 150 200 250
Concentration en µg/ml
100
y = 0,2623x + 30,643
% d'inhibition de
R² = 0,9752
l'ABTS•+
50
0
0 50 100 150 200 250
Concentration en µg/ml
Annexe 8: Variation de l’activité scavenging contre l’ABTS•+ pour les trois essais en fonction
de la concentration de R. alaternus.
150
% d'inhibition de
y = 1,8518x + 7,3837
100
R² = 0,9207
l'ABTS•+
50
0
0 10 20 30 40 50 60
Concentration en µg/ml
150
% d'inhibition de
y = 1,8426x + 8,0694
100
R² = 0,911
l'ABTS•+
50
0
0 10 20 30 40 50 60
Concentration en µg/ml
150
% d'inhibition de
y = 1,8452x + 7,9959
100 R² = 0,9114
l'ABTS•
50
0
0 10 20 30 40 50 60
Concentration en µg/ml
GLOSSAIRE
Glossaire
Termes botaniques
Akène: Fruit sec au péricarpe non soudé à la graine.
Alterne: Feuilles insérées une à une à des hauteurs différentes sur la tige ou les rameaux.
Bractée: Petites feuilles accompagnant les pédoncules ou les fleurs et différentes des autres
feuilles.
Coriace: Se dit d’un organe qui a une contexture résistante ressemblant à celle du cuir.
Denté (e): Feuilles bordées de dents égales ou inégales. Exemple : Feuilles de l’Ortie.
Dioïque: Plante dont les fleurs à étamines et les fleurs à pistil sont sur deux pieds différents.
Herbacé (e): Vert ou ayant la consistance molle de l’herbe, par opposition à ligneux.
Stipules: Appendices foliacés ou membraneux qui se trouvent à la base d’un grand nombre de
feuilles.
GLOSSAIRE
Termes médicaux
Agranulomatose septique: Maladie familiale (rare) liée au chromosome X. C'est un déficit
immunitaire de l'immunité non spécifique, de transmission récessive liée au sexe. Il est induit
par un déficit immunitaire primaire du métabolisme oxydatif des cellules phagocytaires.
Asthme: Maladie allergique ou chronique, caractérisée par une gêne respiratoire temporaire
mais intense, accompagnée de toux et de sifflements.
Athérome: Plaque graisseuse qui dépose sur la paroi interne d’une artère et en rétrécit le
diamètre.
Brûlure: Destruction partielle ou totale pouvant concerner la peau, les parties molles des
tissus, ou même les os.
Choc septique: Diminution brutale de la circulation sanguine, faisant suite à des frissons,
accompagnés d'une hyperthermie dus à une infection bactérienne.
Jaunisse: Coloration jaune/ou bronze de la peau et des muqueuses. Cette coloration est due à
la présence en excès dans le sang de bilirubine.
PUVA thérapie (Psoralènes, Ultra Violets de type A): Traitement médical efficace dans
certaines maladies de la peau, et notamment le psoriasis.
Reperfusion: Traitement qui consiste à rétablir la circulation sanguine d'une artère bloquée.
Sciatique: Douleur vive ressentie le long d’un des 2 nerfs sciatiques. Situés à l’arrière de
chacune des jambes.
Stérilité masculine: L'impossibilité pour un homme de procréer du fait d'un défaut de son
sperme.
Toux: Expiration brutale et bruyante de l’air contenu dans les poumons, généralement
involontaire et due à une irritation des voies respiratoires.
Résumé:
Ce travail s’intéresse à la valorisation de deux plantes médicinales poussant à l’état spontané
en Algérie (Matricaria pubescens (Desf.) et Rhamnus alaternus L.) par l’étude des composés
phénoliques et l’évaluation de leurs propriétés antioxydantes. Les rendements étaient de 10, 01% pour
R. alaternus et 2, 25% pour M. pubescens. Les résultats obtenus indiquent que R. alaternus a présenté
la plus grande teneur en polyphénols (102, 06 ± 0, 68 mg/g) et la moindre teneur en flavonoïdes (70,
83 ± 0,7 mg/g), tandis que pour M. pubescens, il a été constaté l’inverse (24, 57 ± 0, 29 mg EAG/g E)
pour les polyphénols et (175, 03 ± 0, 47 mg EQ/g E) pour les flavonoïdes. L’étude a révélé que
l’extrait de R. alaternus est le plus efficace pour inhiber le radical DPPH• avec 90, 49%, l’ABTS•+
avec 88, 48% et son pouvoir réducteur a été estimé avec une absorbance de 1, 21. Cependant, M.
pubescens a exhibé 52, 44%, 84, 28% et une absorbance de 0,6 contre le DPPH•, l’ABTS•+ et le
pouvoir réducteur respectivement.
Mots clés: Plantes médicinales, Matricaria pubescens, Rhamnus alaternus, polyphénols, flavonoïdes,
activité antioxydante.
Abstract:
This work focuses on the valorization of two medicinal plants growing wild in Algeria
(Matricaria pubescens (Desf.) and Rhamnus alaternus L.) by studying phenolic compounds and
evaluation of their antioxidant properties. Their yields were 10, 01% with R. alaternus and 2, 25% for
M. pubescens. The results show that R. alaternus presented the greatest polyphenol contents (102, 06
± 0, 68 mg/g) and the least flavonoid contents (70, 83 ± 0, 7 mg/g), while for M. pubescens, it was
found conversely (24, 57 ± 0, 29 mg GAE/g E) for polyphenols and (175, 03 ± 0, 47 mg QE/g E) for
flavonoids. The study revealed that R. alaternus extract is the most effective for inhibiting the DPPH•
with 90, 49%, ABTS•+ radical with 88, 48% and his reducing power was estimated with an absorbance
for 1, 2. However, M. pubescens exhibited 52, 44%, 84, 28% and an absorbance of 0,6 against DPPH•,
ABTS•+ and reducing power respectively.
Key words: Medicinal plants, Matricaria pubescens, Rhamnus alaternus, polyphenols, flavonoids,
antioxydant activity.
اﻟﻤﻠﺨﺺ
(Matricaria pubescens (Desf.) ﺗﮭﺪف ھﺎﺗﮫ اﻟﺪراﺳﺔ إﻟﻰ ﺗﺜﻤﯿﻦ ﻧﺒﺘﺘﯿﻦ طﺒﯿﺘﯿﻦ ﺑﺮﯾﺘﯿﻦ ﺑﻤﻨﻄﻘﺔ اﻟﺠﺰاﺋﺮ
.( ﻣﻦ ﺧﻼل دراﺳﺔ اﻟﻤﺮﻛﺒﺎت اﻟﻔﯿﻨﻮﻟﯿﺔ وﺗﻘﯿﯿﻢ ﺧﺼﺎﺋﺼﮭﺎ اﻟﻤﻀﺎدة ﻟﻸﻛﺴﺪةRhamnus alaternus L.)و
R. alaternus وﺗﺸﯿﺮ اﻟﻨﺘﺎﺋﺞ أن.(M. pubescens 2, 25%) ( وR. alaternus) 10, 01% اﻟﻤﺮدود ﻛﺎن ﯾﻘﺪر ب
.( غ/ ﻣﻠﻎ0.7 ± 70.83) غ( وأدﻧﻲ ﻣﺤﺘﻮى اﻟﻔﻼﻓﻮﻧﻮﯾﺪ/ ﻣﻠﻎ0.68 ± 102.06) ﻗﺪم أﻋﻈﻢ ﻣﺤﺘﻮى اﻟﺒﻮﻟﯿﻔﯿﻨﻮل
غ اﻟﻤﺴﺘﺨﻠﺺ( ﻟﻠﺒﻮﻟﯿﻔﯿﻨﻮل/ ﻣﻠﻎ ﻣﻜﺎﻓﺊ ﺣﻤﺾ اﻟﻐﺎﻟﯿﻚ0.29 ± 24.57) ﺗﺒﯿﻦ اﻟﻌﻜﺲ، M. pubescensأﻣﺎ ﺑﺎﻟﻨﺴﺒﺔ ل
.غ اﻟﻤﺴﺘﺨﻠﺺ( ﻟﻤﺮﻛﺒﺎت اﻟﻔﻼﻓﻮﻧﻮﯾﺪ/ ﻣﻠﻎ ﻣﻜﺎﻓﺊ اﻟﻜﺮﺳﺘﯿﻦ0.47 ± 175.03)و
ABTS•+ ،٪90.40 بDPPH• ھﻮ اﻷﻛﺜﺮ ﻓﻌﺎﻟﯿﺔ ﻓﻲ ﺗﺜﺒﯿﻂ اﻟﺠﺬرR. alaternus ووﺟﺪت اﻟﺪراﺳﺔ أن ﻣﺴﺘﺨﻠﺺ
،٪52.44 ﻋﺮﺿﺖM. pubescens ،وﻣﻊ ذﻟﻚ. 1.21 وﻗﺪرﺗﮫ اﻹرﺟﺎﻋﯿﺔ ﻟﻠﺤﺪﯾﺪ ﻗﺪرت ﺑﺈﻣﺘﺼﺎص٪88.48ب
. واﻟﻘﺪرة اﻹرﺟﺎﻋﯿﺔ ﻋﻠﻰ اﻟﺘﻮاﻟﻲABTS•+ ، DPPH• ﺿﺪ0.6 وإﻣﺘﺼﺎص ﻗﺪر ب،٪84.28
ﻧﺸﺎط، اﻟﻔﻼﻓﻮﻧﻮﯾﺪات، اﻟﺒﻮﻟﯿﻔﯿﻨﻮل, Rhamnus alaternus , Matricaria pubescens , اﻟﻨﺒﺎﺗﺎت اﻟﻄﺒﯿﺔ:اﻟﻜﻠﻤﺎت اﻟﻤﻔﺘﺎﺣﯿﺔ
ﻣﻀﺎد ﻟﻸﻛﺴﺪة