Le Statut D'opérateur Economique Agrée (OEA)
Le Statut D'opérateur Economique Agrée (OEA)
Le Statut D'opérateur Economique Agrée (OEA)
Thème
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Promotion 2017-2018
Remerciement
Conclusion Générale………………………………………………………………………...117
Bibliographie…………………………..………………………………………………….…120
Liste des abréviations
1
capacité à relever les défis et à identifier les éventuelles carences. Un mécanisme formel de
collaboration conduit à une facilitation active et à des contrôles appropriés aux frontières, et
permettra d'atteindre l'objectif commun d'envois conformes, sûrs et traités d'une manière
cohérente, prévisible, rapide, efficace et rentable ; De tels résultats ne manqueront pas d'avoir
une incidence positive importante sur la prospérité économique mondiale, Il s’agit du statut
d’Opérateur Economique Agrée (OEA).
Depuis 1990, l’économie algérienne a subi une profonde mutation, elle a connu une
transition d’une économie planifiée caractérisée par le monopole de l’Etat à une économie de
marché caractérisée, entre autre, par une ouverture des frontières aux échanges commerciaux
internationaux, l’accord d’association avec l’Union Européenne et les négociations pour
l’adhésion à l’OMC.
D’une part, dans ce contexte de mondialisation, une politique de commerce extérieur
efficace est de rigueur. D’autre part, ce processus d’intégration à l’économie mondiale
implique de nouveaux défis et enjeux auxquels les opérateurs économiques doivent faire face,
c’est pourquoi l’administration des douanes joue un rôle d’une importance cruciale.
A cet effet, les autorités douanières algériennes s’appliquent depuis un certain nombre
d’années à mettre en place des dispositifs juridiques et réglementaires allant dans le sens
d’une simplification des techniques douanières et d’un assouplissement de la réglementation,
et ce, afin que la douane soit un atout permettent l’épanouissement des entreprises et
contribuant à la croissance économique tout en assurant la protection de l’économie nationale
et la sécurité du commerce extérieur.
Ainsi, dans le cadre du partenariat douane-entreprise, l’administration des douanes a
mis en place un certain nombre de facilitations quant à la procédure de dédouanement, et c’est
dans cette logique que s’inscrit le statut d’opérateur économique agréé institué par les
pouvoirs publics et mis en œuvre par les autorités douanières à travers le décret exécutif
n°12/93 du 1 mars 2012.
Donc nous nous somme intéressé à ce nouveau dispositif : le statut d’OEA, et ce afin de
pouvoir comprendre les conditions d’obtention et les avantages dont bénéficient les opérateurs
économiques agréés. De ce fait, nous essayons, à travers le présent rapport, de répondre à la
problématique suivante :
Tenant compte des avantages et des facilitations accordés par le statut d’OEA aux
entreprises bénéficiaires, ces dernières sont-elles satisfaites des acquis dudit dispositif ou
demandent elles son amélioration ?
2
Afin de mieux expliciter notre problématique, nous rajoutons les deux sous-questions
suivantes :
- Comment l’administration des douanes opère telle pour accorder le statut d’OEA aux
entreprises ?
- Quel serait l’apport de la mise en place du statut d’OEA par rapport aux entreprises ?
- Es ce que le statut d’OEA répond aux attentes des entreprises algériennes ? Et sont-elles
satisfaites par les services et les renseignements fournis par l’administration des douanes
relatives à ce statut ?
La réponse à notre interrogation nous amène à poser les hypothèses suivantes :
H1 : L’administration des douanes met tout en œuvre pour la réussite du statut d’OEA à
travers un ensemble de facilitations accordées et des procédures simplifiées.
H2 : La mise en place du statut d’OEA a un impact bénéfique pour l’activité des entreprises et
le commerce du pays.
H3 : Les entreprises sont en attente d’une amélioration du dispositif d’OEA.
Pour atteindre l’objectif fixé, répondre aux questions posées et confirmer ou infirmer les
hypothèses faites, nous avons d’une part procédé à une recherche documentaire afin de puiser
dans les ressources l’essentiel de l’information liée au thème, faisant objet de notre présente
étude. IL s’agit là de l’aspect théorique à travers les études déjà réalisées.
Et d’autre part nous avons réalisé une enquête sur le terrain à travers un questionnaire,
élaboré à cet effet et distribué à un échantillon d’entreprises bénéficiant du statut d’OEA de la
wilaya de Bejaia. Mais il faut rappeler que cette étape a été précédée par une étude de cas des
services des douanes, plus exactement par le service du Secteur d’Activité du Contrôle à
Postériori (SACAP) de l’Inspection Divisionnaire des Douanes de Bejaia pour l’étude d’un
dossier d’une entreprise pour l’obtention du statut d’OEA.
Notre travail s’articule sur trois chapitres devancés par une introduction générale.
- Dans le premier chapitre nous allons aborder les procédures de dédouanement et les
principales facilitations et simplifications douanières.
-Le second chapitre sera consacré à l’avènement du statut d’OEA dans le monde et une étude
exhaustive de son avènement en Algérie.
- Le dernier chapitre constitue une étude de cas d’un dossier d’une entreprise pour l’obtention
du statut d’OEA et une enquête de terrain réalisée auprès d’un échantillon d’entreprises de la
wilaya de Bejaia.
3
Chapitre : 1
Chapitre1 : Les procédures de dédouanement et les principales
facilitations et simplifications Douanières
Avant d’étudier exhaustivement le statut d’Opérateur Economique Agrée (OEA) qui est
notre thème de recherche, il serait utile de commencer par présenter les procédures de
dédouanement et mettre en évidence leurs complexités, et les mesures prises en matière de
facilitations douanières par les autorités algériennes avant l’instauration de ce statut. Pour
comprendre la nécessité et l’importance que représente le programme de modernisation
adopté par l’administration des douanes, dans une politique de partenariat tant avec les
entreprises économiques qu’avec les autres intervenants dans la chaine du commerce
extérieur.
5
Chapitre1 : Les procédures de dédouanement et les principales
facilitations et simplifications Douanières
1
Article 51 du Code des Douanes Algériennes (CDA), (version 2017). « Loi n° 79-07 du 21 juillet 1979
modifiée et complétée, notamment par la loi 17-04 du 16 février 2017 portant Code des Douanes algériennes ».
2
Article 60 du CDA.
3
Article 54 du CDA.
4
La présentation consiste à informer les autorités douanières de l’arrivée des marchandises.
6
Chapitre1 : Les procédures de dédouanement et les principales
facilitations et simplifications Douanières
1
BERR J Claude, TREMEAU Henri, Le Droit Douanier, 6ème édition, Economica, Paris, 2004, P.166.
2
Article 57 du CDA.
7
Chapitre1 : Les procédures de dédouanement et les principales
facilitations et simplifications Douanières
Une fois le manifeste enregistré, les marchandises peuvent être déchargées sur
autorisation de l’inspecteur principal des brigades et en présence des agents de la brigade
commerciale désignés pour assister au déchargement et effectuer l’opération d’ECOR qui
consiste à s’assurer de la concordance entre le nombre des colis déclarés dans le manifeste et
ceux réellement déchargés.
En cas de constatation de déficit ou d’excédent, un bulletin différentiel est établi et est
soumis au consignataire pour justification. Une fois les marchandises déchargées et en
attendant qu’une destination douanière leurs soit assignées, elles sont placées dans des dépôts
temporaires, elles sont donc en attente de dédouanement.
Dès leur admission dans les dépôts temporaires, les marchandises sont, vis-à-vis de
l'administration des douanes, placées sous la responsabilité de l'exploitant1.
La durée maximale de séjour des marchandises dans les dépôts temporaires est de vingt
et un (21) jours, à compter de la date de l’établissement du manifeste. Les opérations requises
pour conserver en l’état les marchandises placées dans les dépôts temporaires telles que
nettoyage, dépoussiérage, tri, remise en état ou remplacement des emballages défectueux,
peuvent être effectuées après accord de l’administration des douanes2.
A l’expiration du délai de séjour dans les dépôts temporaires, l’exploitant est tenu de
conduire les marchandises, après accord de l’administration des douanes, à une zone sous
douane où elles sont constituées d’office en dépôt de douane3, sachant que le délai maximal
de séjour est fixé à deux mois à compter de la date d’inscription au registre de dépôt 4 , à
l’expiration de ce délai les marchandises seront vendues aux enchères publiques par
l’administration des douanes.
Après avoir été soumises aux formalités préalables au dédouanement, les marchandises
doivent à présent satisfaire aux formalités de dédouanement permettant de les placer sous un
régime douanier autorisé et de garantir l’application de la législation douanière.
1
Article 70 du CDA.
2
Article 71 du CDA.
3
Article 74 du CDA.
4
Article 209 du CDA
8
Chapitre1 : Les procédures de dédouanement et les principales
facilitations et simplifications Douanières
Ainsi, les marchandises doivent faire l’objet d’une déclaration en détail, celle-ci sera soumise
au contrôle de la recevabilité et enregistrement, puis au contrôle consécutif à l’enregistrement,
ensuite il est procédé à la liquidation et acquittement des droits et taxes, enfin arrive
l’enlèvement des marchandises.
1.2.1. La déclaration en détail des marchandises :
Toutes les marchandises importées ou réimportées, destinées à être exportées ou
réexportées doivent faire l'objet d'une déclaration en détail. C’est l’acte par lequel le déclarant
indique le régime douanier à assigner aux marchandises et communique les éléments requis
pour l'application des droits et taxes et pour les besoins du contrôle douanier1.
La déclaration en détail est considérée comme la pièce maitresse d’un dossier de
dédouanement.
La déclaration en détail des marchandises est une déclaration écrite qui doit être signée
et déposée par le déclarant (le propriétaire des marchandises, un commissionnaire mandaté ou
le transporteur) au bureau de douane compétant, dans les 21 jours à compter de la date du
débarquement de la marchandise ou de la date du document par lequel a été autorisée la
circulation des marchandises2. Dépassé ce délai, les marchandises sont placées en dépôt de
douane et le déclarant devra payer des pénalités de retard.
Elle doit être imprimée sur un support papier fourni par l’administration des douanes et
comportant cinq exemplaires :
Elle est déposée en étant accompagnée d’un certain nombre de documents formant ainsi le
dossier de dédouanement, ces documents sont les suivants :
Copie du registre de commerce ;
Copie de la carte d’immatriculation fiscale ;
Le mandat du commissionnaire en douane ;
1
Article 75 du CDA.
2
Article 76 du CDA.
9
Chapitre1 : Les procédures de dédouanement et les principales
facilitations et simplifications Douanières
1
Article 84 du CDA.
10
Chapitre1 : Les procédures de dédouanement et les principales
facilitations et simplifications Douanières
1
Article 88 du CDA.
2
Article 89 du CDA.
11
Chapitre1 : Les procédures de dédouanement et les principales
facilitations et simplifications Douanières
1
Circulaire n° 67/DGD/CAB/D.110 du 19 /09/ 1999 relative aux procédures de dédouanement.
2
Idem.
12
Chapitre1 : Les procédures de dédouanement et les principales
facilitations et simplifications Douanières
Si, à l'expiration d'un délai de huit (8) jours à compter de la date de l'accusé de réception,
après cette notification, le déclarant ne se présente pas, le service des douanes peut faire appel
à un huissier de justice territorialement compétent pour assister à la vérification de la
marchandise et établir un procès-verbal de constat1.
1
Article 95 du CDA.
13
Chapitre1 : Les procédures de dédouanement et les principales
facilitations et simplifications Douanières
1
Article 102 du CDA.
2
Article 103 du CDA.
3
Article 108 du CDA.
4
Article 109 bis du CDA.
5
Article 108 bis du CDA
14
Chapitre1 : Les procédures de dédouanement et les principales
facilitations et simplifications Douanières
1
Art 220 jusqu’à 225 bis du CDA
15
Chapitre1 : Les procédures de dédouanement et les principales
facilitations et simplifications Douanières
16
Chapitre1 : Les procédures de dédouanement et les principales
facilitations et simplifications Douanières
Dans l’exercice de cette fonction plus dynamique, la douane cherche à répondre à deux
préoccupations majeures : accélérer l’intervention douanière dans les échanges et adapter les
mécanismes douaniers à la diversité des activités de commerce extérieur.
Pour accélérer son intervention, la douane propose aux opérateurs des procédures simplifiés
de dédouanement, selon une gamme de modalités très diversifiées.
Cette section va nous donner un aperçu global sur les facilitations et les simplifications
douanières.
17
Chapitre1 : Les procédures de dédouanement et les principales
facilitations et simplifications Douanières
techniques aptes à favoriser et relancer certains secteurs d’activité‚ tels que les secteurs du
commerce, d'industrie et de transports, les RDE comprennent1 :
Les régimes économiques font échapper des marchandises aux mesures de protection
auxquelles sont normalement soumises (droits et taxes, restrictions quantitatives) chaque fois
que leur situation douanière, leur destination ou l’utilisation qui en est faite rend l’application
de ces mesures économiquement indésirable ou injustifiée. Donc la finalité de ces régimes est
de concourir au développement de certaines activités ou au renforcement de la capacité
concurrentielle des entreprises.
Adaptés à la variété des opérations auxquelles ils s’appliquent, les régimes économiques
comportent des règles de mise en œuvre et de gestions de chacun d’eux, ils présentent
cependant deux points communs. En premier lieu, les opérateurs qui entendent bénéficier
d’un régime économique doivent déposer une déclaration en détail (à l’exception de transit).
En second lieu, les avantages qui s’attachent à ces régimes ne sont accordés que sur un
engagement cautionné de maintenir les marchandises dans la situation -ou de leur donner la
destination- qui en justifie l’octroi.
1
Article 75 ter du CDA.
18
Chapitre1 : Les procédures de dédouanement et les principales
facilitations et simplifications Douanières
L'entrepôt des douanes est le régime douanier qui permet l'emmagasinage des
marchandises sous contrôle douanier, dans les locaux agréés par l'administration des
douanes en suspension des droits et taxes et des mesures de prohibitions à caractère
économique1.
L’entrepôt peut être soit public lorsqu’il est ouvert à tous les importateurs, soit privé lorsqu’il
est réservé à l’usage exclusif de l’opérateur bénéficiaire ; l’entrepôt, public soit-il ou privé, est
dit spécial lorsqu’il est destiné au stockage des marchandises qui présentent un danger
particulier ou qui exigent des installations particulières.
- La mise à la consommation partielle des marchandises, suivant les besoins des opérateurs
économiques, ce qui se répercute positivement sur la trésorerie de l’entreprise.
Les marchandises importées temporairement pour assurer une production, une exécution de
travaux ou un trafic interne peuvent être soumises à une taxation partielle proportionnelle au
prorata de leur durée d’utilisation.
1
Article 129 du CDA.
2
Article 174 du CDA.
19
Chapitre1 : Les procédures de dédouanement et les principales
facilitations et simplifications Douanières
La durée de séjour des marchandises placées sous le régime de l’admission temporaire est
fixée dans la décision accordant cette admission.
les produits exportés sont plus compétitifs puisqu’ils ne sont grevés d’aucune
imposition locale ;
promotion de partenariat avec les firmes étrangères ;
promotion des exportations hors hydrocarbures.
Le transit est le régime douanier sous lequel sont placées les marchandises transportées
sous contrôle douanier de la circonscription de compétence d’un même bureau ou d’un bureau
de douane à un autre bureau de douane, par voie terrestre ou aérienne en suspension des droits
et taxes et des mesures de prohibition à caractère économique1.
Il permet d’acheminer des marchandises d’un bureau, dit de départ, vers un autre, dit de
destination, les marchandises sont acheminées sous scellement à un bureau préalablement
déterminé en suivant l’itinéraire prescrit et en respectant les délais impartis. Le bureau de
destination est avisé par télex dès que toutes les formalités sont satisfaites au niveau du bureau
départ.
2.2. Dédouanement à distance :
Sur la demande du déclarant et pour des raisons estimées valables par l’administration
des douanes, les marchandises peuvent être visitées dans les locaux de l’intéressé2.
1
Article 125 du CDA.
2
Article 94 du CDA.
20
Chapitre1 : Les procédures de dédouanement et les principales
facilitations et simplifications Douanières
Pour bénéficier de cette procédure, l’opérateur doit déposer une demande auprès du
receveur des douanes territorialement compétent et remplir un certain nombre de conditions 2:
Des garanties financières ;
Disposer d’un crédit d’enlèvement pour garantir le paiement des droits et taxes
exigibles.
Si une vérification documentaire et physique des marchandises est obligatoire pour les
déclarations classées dans le circuit rouge, et un contrôle documentaire est indispensable pour
celles qui sont classées dans le circuit orange, les déclarations classées dans le circuit vert sont
admises sans procéder à ces vérifications.
C'est une procédure qui permet de disposer directement de ses marchandises dès le
dépôt de la déclaration en douane. Le contrôle des documents et la vérification des
marchandises devant se faire à posteriori. Cette procédure est réservée aux opérateurs
économiques (notamment les producteurs et les industriels) qui remplissent certaines
1
ZERAOUI Fatma, « Le contrôle douanier dans le cadre des facilitations », mémoire de licence, Ecole
Nationale d’Administration, 2007, P.12.
2
HADJAR Yasmine, « l’impact des facilitations douanières sur le contrôle douanier », mémoire de licence,
Institut d’Economie Douanière et Fiscale, 2013, P.22.
21
Chapitre1 : Les procédures de dédouanement et les principales
facilitations et simplifications Douanières
conditions ; elle est conçue sur la base de critères de sélection établis par la douane et tirés de
la technique moderne de gestion de risques.
- La concentration des ressources humaines et matérielles pour mieux contrôler les opérations
à risques ;
Les opérateurs remplissant les conditions doivent se rapprocher des services douaniers du
ressort duquel ils ont un compte auprès du receveur des douanes compétent pour fournir leur
identification exacte (raison sociale, adresse, identifiant fiscal...).Au niveau du bureau de
rattachement, les opérateurs éligibles au circuit vert peuvent, dès enregistrement et validation
de leurs déclarations, disposer directement de leurs marchandises. Cependant, certaines
marchandises soumises à des formalités particulières ne peuvent être enlevées que sur
présentation des autorisations et certificats exigibles. L'administration dispose en outre du
droit d'effectuer de manière aléatoire des contrôles périodiques inopinés sur des opérations
bénéficiant à priori de la procédure du circuit vert.
Cette procédure a été accueillie avec grande satisfaction par les opérateurs économiques
car elle leur a permis de réduire considérablement les charges et coûts liées à l’importation de
leurs marchandises. Ce mécanisme repose sur l’adoption de la technique de gestion des
risques pour la rationalisation des contrôles douaniers et consiste à passer outre la vérification
physique des marchandises. Cela s’inscrit dans le cadre du principe « contrôler moins pour
mieux contrôler ».
Afin d’alléger autant que possible, dans le respect de la régularité des opérations,
l’accomplissement des formalités et des procédures, les autorités douanières permettent aux
opérateurs économiques d’utiliser des procédures simplifiées de dédouanement. Elles ont pour
22
Chapitre1 : Les procédures de dédouanement et les principales
facilitations et simplifications Douanières
Lorsque, pour des raisons estimées valables par l'administration des douanes, le
déclarant ne dispose pas de tous les renseignements nécessaires pour établir la déclaration en
détail ou ne peut produire immédiatement les documents requis à l'appui de la déclaration, il
peut être admis dans les conditions et modalités fixées par l'administration des douanes, à
déposer une déclaration incomplète dite « déclaration provisoire », comportant un
engagement de compléter ultérieurement cette déclaration ou de produire les documents
manquants dans les délais fixés par l'administration des douanes1.
Cette facilitation permet d’éviter les blocages de la marchandise par la douane sous
prétexte de produire les documents manquants, le propriétaire disposera ainsi de sa
marchandise dans les meilleurs délais.
1
Article 86 du CDA.
2
Article 86 bis du code des douanes.
23
Chapitre1 : Les procédures de dédouanement et les principales
facilitations et simplifications Douanières
2.5. Les procédures de contrôles mixtes aux frontières des produits importés
« Lorsque les marchandises doivent être soumises à un contrôle par d'autres autorités
compétentes et que la douane prévoit également une vérification, cette dernière prend les
dispositions utiles pour une intervention coordonnée et si, possible simultanée des
contrôles1 ».
2.5.1. Les objectifs recherchés:
Les objectifs consistent en la réduction des délais de séjours prolongés des
marchandises dans les enceintes portuaires et aéroportuaires ainsi que les surcoûts engendrés
par les multiples opérations de manutention de conteneurs.
1
La norme transitoire 3.35 de l’annexe générale de la convention de KYOTO révisée.
2
Article 03 du décret exécutif N° 05-467 du 10 Décembre 2005 fixant les conditions et les modalités de contrôle
aux frontières de la conformité des produits importés
24
Chapitre1 : Les procédures de dédouanement et les principales
facilitations et simplifications Douanières
d'importation du produit (modèle DIP1) fixant les spécimens et le contenu des documents
relatifs au contrôle aux frontières de la conformité des produits importés.
La déclaration en douane souscrite dans ce cadre doit comporter une copie de la déclaration
d'importation du produit (modèle DIP) revêtue de l'accusé de réception de l'Inspection aux
frontières et éventuellement de l'autorisation d'admission du produit (modèle AAP) dans le cas
d'un contrôle documentaire effectué par les services de l'Inspection aux frontières relevant du
Ministère du Commerce.
Après examen documentaire de la déclaration en détail suivi de la prise de la décision de
vérification physique par les services des douanes, laquelle doit intervenir dans le délai
n'excèdent pas quarante-huit (48) heures, le commissionnaire en douanes doit, dans ce délai
prescrit (48 heures), programmer la date de visite en coordination avec l'exploitant de l'aire de
dédouanement(entreprise portuaire, port sec ou autre zone sous douanes) et en informer
l'ensemble des services concernés de la date retenue pour la visite physique.
En cas d'absence de l'un des membres des services du commerce et des douanes, le service
concerné doit obligatoirement procéder à son remplacement sans changer en aucun cas le
programme de visite.
En cas d'autorisation d'admission, accordée, le commissionnaire en douane muni de son
autorisation, se présente aux services des douanes pour se faire délivrer et obtenir le bon à
enlever.
En cas de décision de refus d'admission, les services du commerce informent les services des
douanes qui peuvent, sur demande formulée par le commissionnaire en douane, procéder à
l'annulation de la déclaration en détail2.
2.6. La vente en consignation:
2.6.1. Définition :
1
La forme et fixée par l'arrêté du 14 Mai 2006
2
Article 89 bis du Code des Douanes, la décision du 03 Février 1999 et la circulaire d'application N°
643/DGD/SP/0100 du 12 Juin 2007.
25
Chapitre1 : Les procédures de dédouanement et les principales
facilitations et simplifications Douanières
vendre pour le compte de l'exportateur; lequel demeure propriétaire jusqu'à ce que la vente
soit réalisée. L'acte d'exporter est permis à tout opérateur économique sans aucune restriction.
Sont éligibles à l'exportation dans ce cadre, toutes les marchandises autorisées à l'exportation,
donc celles non soumises à une suspension, une interdiction ou à une restriction quantitative.
A cet effet, l'exportateur ou son commissionnaire en douane mandaté par ses soins formule
une demande, appuyée:
L'accord en est accordé suite à un simple contrôle des documents présentés et de la régularité
de l'opération en question.
1
Article 56 du règlement 07-01 de la Banque d’Algérie, modifié et complété.
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Chapitre1 : Les procédures de dédouanement et les principales
facilitations et simplifications Douanières
* Les marchandises à exporter doivent être couvertes par une déclaration d'exportation
provisoire reprenant une valeur en douane estimative, à titre tout à fait indicatif, la déclaration
d'exportation provisoire doit être appuyée d'un engagement de souscription de déclaration
complémentaire d'exportation ou de déclaration de réimportation, dans un délai maximum
d'un (01) mois à partir de l'échéance du délai accordé.
- un délai de trois (03) mois est accordé aux marchandises périssables, qu'il faut entendre
comme celles dont la durée de péremption ne dépasse pas ce délai ;
- un délai de six (6) mois prorogeable une fois, de la même durée, est accordé aux autres
marchandises. Cette prorogation est subordonnée à la présentation d'une demande motivée
indiquant notamment l'intérêt économique à tirer d'une telle prorogation.
* L'exportateur est tenu de souscrire une déclaration d'exportation complémentaire pour les
ventes réalisées par le mandataire.
* Pour les marchandises avariées qui seraient détruites, il est procédé à la souscription d'une
déclaration complémentaire d'exportation définitive en dispense des formalités du contrôle
des changes, accompagnée d'un procès-verbal de destruction des marchandises, établi par les
services des douanes du pays de destination ou le cas échéant par un organisme habilité de
l'État étranger concerné.
Le paiement du prix des exportations en consignation est exigible au fur à mesure des
ventes réalisées par le dépositaire ou le commissionnaire.
Les rapatriements doivent intervenir dans les délais réglementaires décomptés à partir de la
date de vente. (180 jours).
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Chapitre1 : Les procédures de dédouanement et les principales
facilitations et simplifications Douanières
L’accroissement du volume des échanges exige une adaptation du contrôle douanier pour
qu’il puisse garantir une accélération des procédures et la facilitation des opérations du
commerce extérieur, tout en assurant à l’intervention du service douanier toute son efficacité.
Ciblés sur les seuls trafics sensibles, les vérifications physiques coup par coup lors de
dédouanement vont laisser place à un nouveau type de surveillance générale des mouvements
de marchandises dans les entreprises.
Dans cette section, nous allons présenter quelques mesures prises par la douane pour
aménager les contrôles en conséquence.
3.1.1. Définition :
La gestion des risques est une technique moderne visant à déterminer dans quelle
mesure une déclaration en douane peut être contraire à la législation douanière, de façon à
désigner les personnes, les marchandises à examiner, y compris les moyens de transport, et
l’étendue de cette vérification.
En d’autres termes, la gestion du risque peut aussi se définir comme une technique
d'identification et de mise en œuvre de toutes les mesures nécessaires pour limiter la
probabilité qu'un risque se concrétise.
On peut y avoir recours afin d’effectuer la meilleure répartition des ressources limitées de
sorte que les opérations porteuses du risque d’irrégularité le plus élevé soient soumises à un
contrôle plus poussé que les autres.
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Chapitre1 : Les procédures de dédouanement et les principales
facilitations et simplifications Douanières
Le risque peut être réel ou potentiel : le risque réel est apprécié en fonction du passé de
l’opérateur, de la connaissance d’information relatives à un produit ou spécifique à un secteur
d’activité, un régime économique ou une procédure particulière tandis que le risque potentiel
ne constitue pas une constations mais juste une hypothèse qu’un geste de fraude va se
produire.
La mise en œuvre du contrôle douanier basé sur les techniques de gestion des risques
trouve son fondement notamment dans les instruments juridiques ci-après :
- L’art 92 ter du code des douanes introduit par l’article 60 de la loi de finance
complémentaire 2010.
- La nouvelle mouture de l’article 92 du code des douanes, introduite par l’article 59 de la loi
de finance pour 2011 a apporté la base légale des 3 circuits de contrôle des déclarations en
détails allouées par le système automatisé de la gestion des risques, lancé en septembre 2004.
29
Chapitre1 : Les procédures de dédouanement et les principales
facilitations et simplifications Douanières
Ce sont là, les références essentielles en matière de gestion des risques en douanes.
L’information peut être fournit par des ressources internationales dans le cadre des
conventions d’assistance mutuelle signées par l’Algérie et de l’accord d’association conclu
entre l’Algérie et l’Union européenne, notamment en matière de contrôle de l’origine de la
marchandise.
L’information interne peut parvenir de l’exploitation des informations recueillies auprès des
auxiliaires de la douane et des tiers, les informations communiquées par les autres
administrations, les informations publiées par la presse et les revues spécialisées ainsi que les
observations, les procès-verbaux et les comptes rendus des enquêtes menées par les agents de
la douane.
Après la collecte des informations, il est procédé à leur traitement et leur analyse afin
d’aboutir à un renseignement prêt à être exploité.
1
ZERAOUI Fatma, op-cit, P.17.
30
Chapitre1 : Les procédures de dédouanement et les principales
facilitations et simplifications Douanières
Cette étape porte les réponses aux préoccupations suivantes : la probabilité qu’un
risque se produise, ses conséquences et leur ampleur. Si l’opération présente un risque faible,
il peut être jugé acceptable et aucune intervention ne s’avère, alors, nécessaire.
a) L’identification des risques : il s’agit d’établir une liste des différents risques qui peuvent
parvenir et ce suite à une série d’analyses concernant l’environnement économique, les
statistiques de commerce extérieur ainsi que le risque réel que présente la transaction.
L’analyse des statistiques de commerce extérieur : Elle sert à informer les services des
douanes sur les principaux pays d’importation, par conséquent le service peut orienter ses
recherches vers les opérations qui se concluent avec les pays qui présentent un volume
d’échange important donc un risque de fraude élevé en terme quantitatif ou lorsque le pays
d’importation bénéficie des taux réduit dans le cadre de conventions signés par l’Algérie.
L’analyse de risque réel : Il s’agit d’étudier les irrégularités constatées au cours du travail, en
exploitant les affaires contentieuses, les rapports des agents de contrôle et leurs observations,
ou même les informations transmises par les administrations étrangères.
A la fin de cette série d’analyse, on dégage une liste des indicateurs de fraude qui peuvent
concerner la transaction ou l’opérateur à base desquels on va établir la liste des risques
potentiels.
31
Chapitre1 : Les procédures de dédouanement et les principales
facilitations et simplifications Douanières
Ainsi le profil de risque est un ensemble de caractéristiques qui ont tendance à être présentées,
en totalité ou en partie, dans un cas déterminé.
c) L’évaluation des risques : La quantification des risques est la phase la plus importante et
la plus délicate. Il n’est pas intelligent de traiter tous les risques de la même manière. C’est
grâce à l’évaluation des risques qu’on pourra décider le degré de contrôle à consacrer pour
chaque opération. Le degré de contrôle est proportionnel de niveau de risque que l’opération
comporte. L’évaluation consiste à mettre une hiérarchie entre les risques qui se présentent en
se basant sur la combinaison entre la probabilité qu’un risque se produise et ses conséquences
en cas de sa survenance. Ils sont classés en faible, moyen, et élevé. Donc l’évaluation n’est
qu’une réponse aux questions suivantes :
- Quelles sont les conséquences qui peuvent être engendrés sils se concrétisent ?
La méthode moderne de gestion des risques repose sur la sélection des opérations à
soumettre au contrôle. Pour désigner les marchandises et les personnes à contrôler, la douane
doit prendre en considération quelques critères pour la sélection. Ces critères peuvent être
d’une nature quantitative ou qualitative.
a) Les critères quantitatifs : Les simplifications et facilitations douanières vont dans un sens
pour réduire les contrôles minutieux entravant la fluidité des échanges et entrainant ainsi des
couts supplémentaires. Cependant, cela ne doit pas se faire au détriment de la lutte contre les
pratiques illégales de certains opérateurs malhonnêtes. C’est pourquoi il faut maintenir un
niveau de contrôle raisonnable permettant d’optimiser l’action douanière. En orientant les
contrôles sur les opérations qui présentent un risque élevé. C’est là la portée des critères
quantitatifs.
32
Chapitre1 : Les procédures de dédouanement et les principales
facilitations et simplifications Douanières
b) Les critères qualitatifs : ils visent à tenir compte de la nature des produits et des
opérations lors de la sélection ; les contrôles doivent être orientés vers les envois de
marchandises présentant un risque élevé.
Pour la prise en charge de ces critères, le système de sélection doit adopter trois fonctions.
* La fonction « blocage » :
Certains envois de marchandises ne nécessitent pas d’être soumis aux différentes étapes
d’analyse des risques pour déterminer leur circuit de dédouanement, voir la nature de produit,
sa valeur minime ou tout autre motif.
En effet, si la transaction a pour objet l’importation d’explosifs, elle sera dédouanée dans le
circuit rouge quoique ce soit l’origine ou la valeur.
Donc pour certains envois le passage par la procédure de l’analyse des risques ne fait que
retarder la décision de son orientation. La fonction « blocage » va permettre de gagner ce
temps en excluant ce genre d’envois de ladite procédure et son circuit de dédouanement sera
déterminé d’office.
* Un seuil de sélectivité :
La gestion des risques vise à réduire les contrôles tout en gardant leur efficacité. Pour réaliser
cet objectif, il convient de fixer une fourchette des contrôles. Autrement dit, il faut fixer un
seuil minimum que le nombre des opérations orientés vers le circuit rouge ne doit pas
descendre au dessous et un seuil maximum qu’il ne doit pas dépasser.
Il faut bien évidemment prendre en considération les effectifs disponibles et les priorités
arrêtées par l’administration douanière dans la détermination de ces deux seuils.
* La fonction aléatoire :
Exemple : si le score donne 10 % de visite physique et que le taux minimum fixé est de 15 %,
les 5 % restant seront choisis aléatoirement sans application des critères d’analyse des risques.
33
Chapitre1 : Les procédures de dédouanement et les principales
facilitations et simplifications Douanières
Le contrôle différé est un contrôle documentaire des déclarations en douane et de leurs pièces
annexes qui s’effectue au niveau du bureau de douane.
Il a pour objet :
- de déceler les irrégularités ou anomalies ayant trait à la forme (vérification des documents
produits) et au fond (vérification des éléments relatifs à la valeur en douane, l’espèce tarifaire,
l’origine de la marchandise, au contrôle du commerce extérieur et du change…etc.)
- de recueillir des renseignements grâce à des vérifications documentaires en vue d’alerter les
services de contrôle immédiat sur les opérations à risque.
Ce contrôle peut également s’opérer par authentification des documents annexes délivrés par
les administrations ou tout autre organisme.
Le service peut également faire procéder à l’authentification des documents auprès des
autorités douanières étrangères avec lesquelles l’administration des douanes algériennes est
liée par des accords d’assistance mutuelle internationale.
1
Circulaire N° 010/MINFI/DGD du 17 /09/ 2008.
34
Chapitre1 : Les procédures de dédouanement et les principales
facilitations et simplifications Douanières
Les contrôles à posteriori (CAP) sont effectués par la suite dans les écritures
commerciales et les pièces comptables des opérateurs du commerce extérieur. Ils ont pour but
d’approfondir, par des interventions chez les opérateurs du commerce extérieur, le contrôle de
certaines opérations, de certains trafics, et même de tout ou partie de l’activité du commerce
extérieur de l’entreprise contrôlée. Les contrôles à postériori, s’exercent au siège de la société
ou au lieu de son principal établissement1.
Ce contrôle peut se porter aussi sur les éléments de taxation (espèce tarifaire, origine et
valeur) ainsi que les documents ou données commerciales concernant l’opération.
Le contrôle à posteriori ne nécessite pas l’envoi préalable d’un avis de contrôle par le service
des douanes.
1
Idem.
35
Chapitre1 : Les procédures de dédouanement et les principales
facilitations et simplifications Douanières
Conformément à loi douanière, les agents des douanes sont habilités à exiger la
communication des papiers et documents de toute nature relatifs aux opérations intéressant
leur service et à procéder, le cas échant à, leur saisie.
C’est dans cette optique qu’un Système d’information et de Gestion automatisée des Douanes
(SIGAD) a été mis en place en octobre 1995 après la création du centre national de
l’informatique et des statistiques (CNIS) en décembre 1993.
Le SIGAD remplace le système d’information déjà existant depuis avril 1986 qu’était peu
performant car limités dans ces applications : dédouanement à l’importation pour la mise à la
consommation ; et dans son implantation géographique : port et aéroport d’Alger.
36
Chapitre1 : Les procédures de dédouanement et les principales
facilitations et simplifications Douanières
La saisie des déclarations sur le système s’effectue au niveau des bureaux de douane liés au
réseau, dans leurs locaux pour les déclarants bénéficiant du dédouanement à domicile et
reprises par les agents du Centre National d’Informatique et Statistiques (CNIS) s’agissant
des déclarations manuelles. Les bureaux doivent transmettre régulièrement les informations
au service central le « CNIS ».
Une fois déposé, et en fonction des critères introduits dans le système, la déclaration est
sélectionnée vers l’un des trois circuits institués : circuit vert, circuit orange et circuit rouge.
37
Chapitre1 : Les procédures de dédouanement et les principales
facilitations et simplifications Douanières
- Le circuit vert : Il est destiné à recevoir les déclarations relatives aux marchandises qui ne
présentent pas de présomptions de fraude et qui ne sont pas soumises aux formalités
administratives particulières. La délivrance du bon à enlever se fait immédiatement après
paiement ou garantie des droits et taxes.
- Le circuit rouge : Les marchandises, dont les déclarations sont orientées vers ce circuit, sont
soumises systématiquement et obligatoirement à la visite physique et au contrôle
documentaire immédiat avant l’enlèvement et paiement ou garantie des droits et taxes.
C’était là un exemple sur les plus importantes mesures prises par la douane algérienne afin de
compléter la gamme de facilitations par des contrôles adaptés dans ce sens.
38
Chapitre1 : Les procédures de dédouanement et les principales
facilitations et simplifications Douanières
Au cours de ce premier chapitre, nous avons présenté dans la première section les
procédures de dédouanement ou nous pouvons remarquer la complexité des formalités
douanières. En effet, ces formalités sont porteuses d’ambiguïtés et de complexités qui peuvent
représenter un frein et causer des pertes considérables pour les opérateurs intervenant dans le
commerce extérieur. Ainsi, dans une logique d’assouplissement des procédures douanières,
l’administration des douanes a mis en place des facilitations et simplifications douanières que
nous avons présenté dans la deuxième section, et pour finir nous avons mis l’accent dans la
troisième section sur le contrôle qu’effectue l’administration des douanes à coté des
facilitations offertes pour assurer la régularité et la sécurité des opérations du commerce
extérieur.
Dans le cadre du partenariat douane-entreprise, l’administration des douanes a mis en
place des facilitations et simplifications douanières dont le statut d’Opérateur Economique
Agréé qui fera l’objet du prochain chapitre.
39
Chapitre : 2
Chapitre2 : L’avènement du statut de l’Opérateur Economique
Agrée
Le choc du 11 septembre 2001 a amené les pays occidentaux à prendre des décisions
drastiques concernant les mesures de sûreté relatives à la sécurisation de la chaine logistique
internationale, nous allons traiter succinctement dans cette section les mesures de sûreté
américaines, celles de l’Organisation Mondiale des Douanes avec les normes SAFE, et les
mesures européennes.
41
Chapitre2 : L’avènement du statut de l’Opérateur Economique
Agrée
Le C-TPAT donne aux entreprises l’occasion de lutter activement contre le terrorisme. Mais
au-delà de cet atout essentiel et prioritaire, la Douane Américaine, le Customs and Border
Protection (CBP), est susceptible d’offrir aux membres du C-TPAT des avantages
supplémentaires :
Passage plus rapide à la frontière : voies commerciales dédiées aux transporteurs
C-TPAT/FAST qui transportent la marchandise de clients accrédités C-TPAT ;
1
SCHAFF François, BRION Alain, Le statut d’OEA, brochure interdouane, 2013, P.4.
42
Chapitre2 : L’avènement du statut de l’Opérateur Economique
Agrée
Accès au site des membres C-TPAT, pour y vérifier les entreprises accréditées.
(fournisseurs, transporteurs, courtiers en douanes, etc.) ;
Réduction des inspections, et par la même du temps d’attente à la frontière
Une meilleure image de marque pour l’entreprise en raison de l’association de son
nom au programme C-TPAT ;
Accès à des appels d'offres internationaux exigeant l'accréditation C-TPAT ;
Le droit à l’autocontrôle au lieu des vérifications douanières ;
Sécurité accrue de la chaîne logistique, donc un accès au marché US simplifié.
Le Container Security Initiative (le CSI) a été mis en place en janvier 2002 et complété
par un texte sur les méga ports en 2003. L’objectif déclaré de ce programme est la lutte contre
le terrorisme. Les USA veulent ainsi garantir qu’aucune arme de destruction massive (ADM)
ne puisse arriver par conteneur aux USA par la voie maritime.
Les autorités américaines ont dans un premier temps listé les 20 grands ports mondiaux
dont la part de trafic avec les États-Unis était importante (2/3 des importations aux USA) et
expliqué à leurs responsables, que dorénavant avant de charger sur navire un conteneur à
destination des États-Unis, il faudrait d’une part donner aux représentants américains des
douanes installés dans le port un certain nombre d’information préalable et d’autre part,
permettre éventuellement à ces mêmes douaniers américains de fouiller les marchandises du
conteneur ainsi suspecté1.
L’Initiative CSI implique que des fonctionnaires des douanes américaines soient en
poste dans les ports étrangers pour filtrer le fret conteneurisé, exporté vers les Etats-
Unis, afin de réduire le risque que ces conteneurs transportent des ADM.
Cette initiative, qui vise à s’assurer de la sûreté des conteneurs maritimes, comprend plusieurs
mesures :
- Sélectionner les critères permettant d’identifier les conteneurs à haut risque ;
- Pré-scanner les conteneurs avant leur arrivée dans un port américain ;
1
ABBACI Ayoub, Mise en place du statut d’OEA en Algérie : Etude prospective Cas : secteur industriel,
mémoire de Magister, HEC Alger, 2013, P.10.
43
Chapitre2 : L’avènement du statut de l’Opérateur Economique
Agrée
- Utiliser des conteneurs scellés munis de puces permettant d’identifier le contenu des boîtes.
En novembre 2003, la règle des 24h (24h advanced vessel manifest), déclaration de la
marchandise aux douanes américaines depuis le port d’embarquement 24h avant le
chargement sur les bateaux à destination des USA. Les États-Unis exigent que le manifeste du
navire (l’inventaire des marchandises mises à bord) soit communiqué 24 heures au plus tard
avant le départ du navire. Ils demandent également que des données complémentaires figurent
dans le manifeste. Le non-respect de cette disposition entraînerait des pénalités et
l’interdiction de décharger aux USA1.
En juillet 2007, la loi « HR1 » dite « 100% scanning» a été votée par le congrès
américain, et applicable à partir de 2012 obligeant les exportateurs à passer au scanner dans le
port ou l’aéroport d’embarquement 100% des conteneurs à destination des USA.
- Toute marchandise allant d’un point d’un territoire étranger à destination des Etats-Unis
doit auparavant faire l’objet d’un examen radiographique complet par un appareil dédié
(scanner) capable d’identifier tout produit suspect, notamment armes ou explosifs.
1
Ibid, P.4.
2
Ibid, P.13.
44
Chapitre2 : L’avènement du statut de l’Opérateur Economique
Agrée
Ce cadre énonce des principes et des normes, et en propose l’adoption en tant que
seuil minimal des mesures à prendre par les Membres de l’OMD.
Le cadre SAFE n’est pas une convention internationale, il s’agit d’une série de
normes d’application volontaire auxquelles la plupart des membres de l’OMD se
sont engagés à adhérer.
Le cadre SAFE repose sur un triple pilier, le premier étant celui du réseau douane-douane, le
second celui des partenariats douane-entreprises, et le troisième douane-autres organe
gouvernementaux et intergouvernementaux.
1.2.1. Objectifs et principes du Cadre SAFE
Le Cadre SAFE vise à1 :
Établir des normes qui assurent la facilitation et la sécurité de la chaîne
logistique à l’échelon mondial en vue de promouvoir certitude et prévisibilité.
Rendre possible une gestion intégrée et harmonisée de la chaîne logistique
pour tous les modes de transport.
Renforcer le rôle, les fonctions et les capacités de la douane à relever les
défis et à tirer parti des opportunités du 21ème siècle.
Renforcer la coopération entre les administrations des douanes afin
d’améliorer leur capacité à déceler les envois à haut risque.
Renforcer la coopération douane-entreprises.
Promouvoir la circulation ininterrompue des marchandises le long de chaînes
logistiques internationales sécurisées.
1
OMD, cadre des normes SAFE : visant à sécuriser et faciliter le commerce mondial, rapport OMD, Juin 2012,
P.6
45
Chapitre2 : L’avènement du statut de l’Opérateur Economique
Agrée
1
OMD, cadre des normes SAFE de l’OMD, rapport OMD, Juin 2015, P. 7-19.
46
Chapitre2 : L’avènement du statut de l’Opérateur Economique
Agrée
inspecter rapidement le fret et/ou les moyens de transport à haut risque sans entraver
la circulation du commerce licite.
Norme 4 – Systèmes de gestion des risques
L’administration douanière devrait créer un système de gestion des risques
permettant d’identifier les envois susceptibles de présenter des risques élevés et
l’automatiser. Le système devrait comprendre un mécanisme permettant de valider
l’évaluation des menaces et les décisions prises en matière de ciblage, et de mettre
en œuvre les pratiques conseillées.
Norme 5 – Sélection, établissement de profils et ciblage
La douane devrait utiliser des méthodes sophistiquées pour identifier et cibler le fret
susceptible de présenter des risques élevés, notamment la transmission préalable, par
voie électronique, de renseignements concernant les envois commerciaux destinés à
un pays ou arrivant d’un pays, avant leur départ ou leur arrivée, le renseignement
stratégique, les données commerciales informatisées, l’analyse des anomalies, et la
sécurité relative de la chaîne logistique de l’opérateur.
Norme 6 – Renseignements fournis à l’avance par voie électronique
L’administration douanière devrait exiger que des renseignements soient fournis à
l’avance par voie électronique, en temps opportun pour permettre une évaluation
adéquate des risques.
Norme 7 – Ciblage et communication
Les administrations douanières devraient prévoir des programmes conjoints de
ciblage et de contrôle par examen analytique, l’utilisation d’un ensemble normalisé
de critères de ciblage, ainsi que des mécanismes compatibles aux fins de la
communication et de l’échange d’informations ; ces éléments concourront à la mise
au point à l’avenir d’un système de reconnaissance mutuelle des contrôles.
Norme 8 – Mesures de performance
L’administration douanière devrait établir des rapports statistiques contenant des
mesures de performance, qui porteront notamment sur le nombre d’envois examinés,
le sous-ensemble des envois à haut risque, les vérifications d’envois à haut risque
effectuées, les vérifications d’envois à haut risque effectuées au moyen de
techniques d’inspection non intrusive, les vérifications d’envois à haut risque
effectuées au moyen de techniques d’inspection non intrusive et de dispositifs
47
Chapitre2 : L’avènement du statut de l’Opérateur Economique
Agrée
48
Chapitre2 : L’avènement du statut de l’Opérateur Economique
Agrée
cette manière aide la douane à exercer ses fonctions en matière de sûreté et permet
de faciliter les échanges licites.»1
Le Cadre SAFE énonce les critères grâce auxquels les entreprises intervenant dans la
chaîne logistique peuvent obtenir la reconnaissance d’un statut de partenaires agréés
en matière de sûreté.
Le terme Opérateur Economique Agrée est donc lancé, il est définit selon l’OMD
comme : « une partie intervenant dans le mouvement international de marchandises
à quelque titre que ce soit et qui a été reconnue par ou au nom d’une administration
nationale des douanes comme respectant les normes de l’OMD ou des normes
équivalentes en matières de sécurité de la chaine logistique. Les opérateurs
économique agrées peuvent être notamment des fabricants, des importateurs, des
exportateurs, des agents en douane, des transporteurs, des agents de groupage, des
intermédiaires, des exploitant de ports, d’aéroports ou de terminaux, des opérateurs
de transport intégrés, des exploitants d’entrepôts ou des distributeurs. »
Normes Douane - Entreprises2
Norme 1 – Partenariat
Les OEA participant à la chaîne logistique internationale s’engagent dans un
processus d’auto-évaluation par rapport à des pratiques conseillées et des normes de
sécurité déterminées à l’avance afin de s’assurer que leurs procédures et leurs
principes internes offrent des garanties adéquates contre la manipulation de leur
chaîne logistique jusqu’à ce que le fret ne soit plus sous le contrôle de la douane à
destination.
Norme 2 – Sécurité
Les OEA incorporent les meilleures pratiques déterminées à l’avance en matière de
sécurité dans leurs méthodes commerciales existantes.
Norme 3 – Agrément
L’administration douanière, avec l’aide de représentants des milieux commerciaux,
met en place des processus de validation ou des procédures d’agrément de la qualité
qui inciteront les entreprises à devenir des OEA.
1
Rapport OMD 2015, op-cit, P.24.
2
Ibid, P.25-29.
49
Chapitre2 : L’avènement du statut de l’Opérateur Economique
Agrée
Norme 4 – Technologie
Toutes les parties préservent l’intégrité du fret et des conteneurs, en facilitant le
recours aux technologies modernes.
Norme 5 – Communication
L’administration douanière met régulièrement à jour les programmes des
partenariats douane-entreprises afin de promouvoir les normes de sécurité minimales
et les pratiques conseillées en matière de sécurité de la chaîne logistique.
Norme 6 – Facilitation
L’administration douanière travaille en coopération avec les opérateurs économiques
agréés afin de maximiser la sécurité et la facilitation de la chaîne logistique
internationale qui commence sur leur territoire douanier ou qui emprunte ce dernier.
Pilier 3 – Douane-autres organes gouvernementaux et intergouvernementaux :
Depuis l'élaboration du Cadre de normes SAFE, en 2005, la coopération entre la
douane et les autres organes gouvernementaux et intergouvernementaux associés aux
échanges internationaux et à la sûreté de la chaîne logistique revêt davantage d’importance.
L'OMD en a pris acte et a mis en place divers outils et instruments de premier plan, au rang
desquels figurent les Recueils sur la gestion coordonnée des frontières et sur le guichet unique
qui influencent et guident la coopération entre la douane, les autres organes gouvernementaux
et les organes intergouvernementaux.
L'objectif premier de cette coopération est de veiller à ce que les gouvernements réagissent
avec efficacité aux défis que posent la sûreté de la chaîne logistique, en évitant les
chevauchements dans les exigences et les contrôles, en rationalisant les procédures et, à
terme, en œuvrant à l’établissement de normes internationales qui sécurisent les mouvements
de marchandises dans un but de facilitation des échanges.
Normes Douane-autres organes gouvernementaux et intergouvernementaux1
Coopération au sein du Gouvernement
Norme 1 – Coopération mutuelle
Les gouvernements devraient encourager la coopération mutuelle entre leur administration
des douanes et les autres organes gouvernementaux compétents.
1
Ibid, P.31-34.
50
Chapitre2 : L’avènement du statut de l’Opérateur Economique
Agrée
51
Chapitre2 : L’avènement du statut de l’Opérateur Economique
Agrée
Ainsi, l’adoption du Cadre SAFE offre des avantages pour l’ensemble des
acteurs des échanges commerciaux internationaux :
1
ROŞA Andrian, l’importance du cadre des normes SAFE de l’OMD dans le commerce mondial, article dans la
revue économie et finance public N°3-4, 2008, P.144.
52
Chapitre2 : L’avènement du statut de l’Opérateur Economique
Agrée
Pour la douane :
- Création d’accords du réseau douane-douane visant à promouvoir la circulation
ininterrompue des marchandises le long de chaînes logistiques internationales
sécurisées, prévoyant des échanges de renseignements précis, en temps opportun, en
vue de gérer plus efficacement les risques.
- Renforcement de la capacité à détecter les envois à haut risque, d’améliorer les
contrôles le long de la chaine logistique internationale, et d’assurer un déploiement
plus efficace de ses ressources.
- Renforcement de la coopération entre les administrations des douanes afin
d’exercer des contrôles plus tôt dans la chaine logistique, à la requête d’une autre
administration et au nom de celle-ci.
- La reconnaissance mutuelle des contrôles dans certaines circonstances.
- Obtention d’une vue plus large et plus exhaustive de la chaine logistique mondiale
pour supprimer les doubles emplois ainsi que la multiplication des exigences en
matière de notification.
- Identification des défis du nouvel environnement commercial international en
mettant en place les pierres angulaires de la réforme et de la modernisation
douanières.
- Possibilité donnée aux administrations des douanes de progresser à des rythmes
différents, selon le niveau de développement, les conditions et les exigences qui leur
sont propres.
Pour les entreprises :
- Création des conditions permettant de sécuriser le commerce international, faciliter
et favoriser les échanges internationaux, en tenant compte et s’inspirant des modèles
de distribution et de production modernes internationaux.
- Un traitement plus rapide des marchandises par la douane, en raison notamment de
la réduction du nombre d’envois examinés pour les opérateurs économiques agrées
(OEA), par conséquent des économies en temps et en coût.
- Création d’un jeu de normes internationales, ce qui entraine uniformité et
prévisibilité.
- Réduction des exigences multiples et complexes en matière de notification.
- Incitation des entreprises à investir dans des pratiques et des systèmes satisfaisants
en matière de sécurité, en raison notamment de la diminution du nombre des
53
Chapitre2 : L’avènement du statut de l’Opérateur Economique
Agrée
inspections et des évaluations qu’elles subissent aux fins du ciblage des risques,
ainsi que du traitement accéléré de leurs marchandises.
1.2.4. La Reconnaissance mutuelle 1:
La Résolution relative au Cadre SAFE invite les Membres de l’OMD et les Unions
douanières ou économiques qui ont affirmé à l’OMD leur intention de mettre le Cadre SAFE
en œuvre, à le faire dans les meilleurs délais, conformément à leur capacité de Membres de
l’OMD ou d’Unions douanières ou économiques. Elle invite, en outre, les administrations des
douanes à travailler de concert à la conception de mécanismes prévoyant la reconnaissance
mutuelle de la validation et de l’agrément des opérateurs économiques agréés, des résultats
des contrôles douaniers ainsi que des bénéfices connexes en termes de facilitation du
commerce, et d’autres mécanismes éventuellement nécessaires pour supprimer ou réduire les
redondances ou les doubles emplois en matière de validation et d’agrément.
La reconnaissance mutuelle est un principe large dans le cadre duquel une mesure où
une décision prise ou un agrément accordé de manière appropriée par une administration des
douanes, est reconnu et accepté par une autre administration des douanes. Des orientations
sont fournies aux administrations pour mettre en œuvre le concept de la reconnaissance
mutuelle dans les Directives aux fins de l’élaboration d’un accord/arrangement de
reconnaissance mutuelle (ARM). Ces dispositions offrent d’excellentes bases pour concevoir
un système international de reconnaissance mutuelle. Il convient de reconnaître qu’il faudra
un certain temps pour concevoir un système mondial de reconnaissance mutuelle du statut
d’OEA. A cet effet, il convient de noter que, comme les Membres de l’OMD ont suggéré que
le Cadre SAFE soit mis en œuvre de façon progressive, les attentes relatives à la
reconnaissance mutuelle future des systèmes de contrôle douanier dans le cadre des
programmes de partenariat seront, elles aussi, satisfaites progressivement. Des initiatives
bilatérales, sous-régionales ou régionales sont actuellement élaborées en tant qu’étapes utiles
vers un tel système mondial.
1.3.Les mesures de sûreté européennes :
L’intégration des normes SAFE de l’OMD s’est révélée capitale, dès lors que
la reconnaissance mutuelle du statut OEA sécurisé ne pouvait être assurée en
l’absence de base commune reconnue dans le monde entier. En outre, les services
compétents de la Commission européenne ont étroitement collaboré afin d’éviter
1
Cadre des normes SAFE de l’OMD 2015, op-cit, P.36.
54
Chapitre2 : L’avènement du statut de l’Opérateur Economique
Agrée
1
SCHAFF François, BRION Alain, op-cit, P.5.
55
Chapitre2 : L’avènement du statut de l’Opérateur Economique
Agrée
L’opérateur économique agrée est une personne qui, dans le cadre de sa profession
exerce des activités couvertes par la législation douanières.
1.3.2. Les catégories d’autorisation OEA1 :
A. Autorisation AEO-C2 : Simplifications douanières pour les entreprises
remplissant les critères :
d’antécédents douaniers satisfaisants
de système efficace de gestion des écritures
de solvabilité financière
de compétence professionnelle
L’opérateur ayant obtenu ce certificat ou autorisation bénéficiera des avantages
suivants :
- Modulation des taux de contrôles physiques et documentaires ;
- Traitement prioritaire des envois en cas de sélection à un contrôle douanier ;
- Dispense de garantie financière ;
- Priorité aux analyses laboratoire lors des contrôles de produits soumis à normes ;
- Accès facilité à 14 autorisations ayant des critères communs à ceux de l’AEO-C
(Autorisation d’établir des déclarations simplifiées, Autorisation de destinataire
agréé TIR, Autorisation de constituer une garantie globale...)
- Priorité de traitement et accompagnement personnalisé lors de l’octroi de
facilitations liées au dédouanement.
A. Autorisation AEO-S3 : Sécurité et Sûreté pour les entreprises remplissant les
critères :
d’antécédents douaniers satisfaisants
de système efficace de gestion des écritures
de solvabilité financière
de normes appropriées de sécurité et de sûreté
L’opérateur bénéficiera des avantages suivants :
- Notification préalable des contrôles douaniers ;
- Réduction des données à fournir pour les déclarations sommaires ;
1
Le statut d’OEA, Brochure Douane et Droit Indirect, Août 2016, P.6.
L’acronyme anglais a été retenu pour la dénomination des autorisations :
2
AEO-C: AEO Customs (OEA Simplifications douanières).
3
AEO-S: AEO Security and Safety (OEA Sécurité et Sûreté).
56
Chapitre2 : L’avènement du statut de l’Opérateur Economique
Agrée
1
AEO-F: Authorised Economic Operator (AEO) Full: OEA complet.
57
Chapitre2 : L’avènement du statut de l’Opérateur Economique
Agrée
- La loi n°79-07 du 21 juillet 1979 portant code des douanes, modifiée et complétée,
notamment son article 89 ter ;
- Le décret exécutif n° 12-93 du 01 mars 2012 fixant les conditions et les modalités du
bénéfice du statut d’opérateur économique agréé en douane.
58
Chapitre2 : L’avènement du statut de l’Opérateur Economique
Agrée
Le bénéfice du statut d’opérateur économique agréé est ouvert à tout opérateur économique1 :
Par ailleurs, des agréments d’opérateurs économiques agréés peuvent être accordés à titre
exceptionnel pour certains opérateurs porteurs de projets d’envergure économique importante,
ne justifiant pas la condition de trois (03) ans.
1
Article 2 du décret exécutif n° 12-93 du 01 mars 2012 fixant les conditions et les modalités du bénéfice du statut
d’opérateur économique agréé en douane.
59
Chapitre2 : L’avènement du statut de l’Opérateur Economique
Agrée
L’appréciation de l’importance des projets est du ressort du Directeur Général des Douanes,
sur demande motivée adressée à ses soins.
Il en découle que les opérations d’importation pour la revente en l’état exercées à titre
principal ou secondaire par les opérateurs agrées, sont exclues des avantages découlant de ce
statut.
Pour bénéficier du statut d’opérateur économique agréé, l’opérateur, doit introduire une
demande au niveau de l’inspection divisionnaire des douanes du ressort de laquelle dépend
son activité principale ou le lieu de son siège social, et ce à l’appui des documents suivants :
- copie de l’extrait du registre de commerce ou du document tenant lieu (Le contrat pour les
établissements stables) ;
- le cahier des charges signé voir (annexe 01) et le questionnaire dûment servi voir (annexe
02) ;
- La solvabilité financière.
1
Ibid, Article 4.
60
Chapitre2 : L’avènement du statut de l’Opérateur Economique
Agrée
Si la demande est jugée irrecevable dans la forme, un rejet motivé est notifié par le chef
d’inspection divisionnaire au demandeur, dans un délai ne dépassant pas un (01) mois.
A défaut, la demande est considérée recevable dans la forme. Ce délai devra être réduit
au maximum, notamment dans les centres ne connaissant pas une activité douanière intense.
2.3.3. L’audit 3:
Le service régional des contrôles à posteriori saisi, procède à une vérification en termes
d’audit dans un délai maximal de six (06) mois. L’audit aura pour but d’établir l’éligibilité de
l’entreprise à ce statut, et ce à travers la vérification de la pertinence des éléments
d’information fournis dans le cahier des charges et la vérification des antécédents de
l’opérateur.
Pour les besoins de l’audit, l’administration des douanes peut exiger tout document,
conformément à l’article 4 du décret exécutif n° 12-93 cité en référence.
1
www.douane.gov.dz.
2
Ibid, Article 5.
3
Circulaire N°1194/DGD/SP/D012/15 du 30.07.2015 relative à la mise en œuvre du statut de l’opérateur
économique agréé « OEA ».
61
Chapitre2 : L’avènement du statut de l’Opérateur Economique
Agrée
Le chef du service régional des contrôles à posteriori informe les opérateurs ayant satisfait
aux conditions de recevabilité prévues par le décret exécutif précité, de l’engagement de la
procédure d’audit.
Des visites au niveau du siège social ainsi que des unités de production de l’opérateur
sont alors, opérées par les services chargés des contrôles à posteriori, lesquels effectueront un
audit en conformité avec le guide de l’audit établi à cet effet. Dans le cas où l’opérateur
dispose de plusieurs unités de production réparties dans plusieurs régions, l’opération d’audit
est alors assurée par le chef de service régional en exercice à la direction régionale lieu du
dépôt du dossier, en concertation avec les autres chefs de services des contrôles à posteriori
concernés.
Pour les besoins de contrôle, les services des douanes chargés de l’audit peuvent si
nécessaire demander le concours de toute personne ou organisme qualifié, pour accomplir la
mission d’audit, et ce à la charge du demandeur du statut.
Le rapport d’audit, accompagné du dossier, doit être adressé par le chef de service
régional des contrôles à posteriori au directeur régional à la circonscription, assorti de son
avis.
Ce dernier doit aussitôt transmettre le rapport ainsi que le dossier, assorti de son avis, à la
direction de la législation, de la réglementation et des échanges commerciaux.
Sur la base du rapport d’audit et de l’avis du directeur régional, cette dernière établie une
fiche signalétique reprenant les informations contenues dans le rapport d’audit ainsi que les
avis des différents chefs hiérarchiques ayant eu à examiner le dossier.
La fiche signalétique ainsi que le dossier y afférent, sont soumis pour avis, aux membres
du comité technique ad hoc, institué à cet effet au niveau de la Direction Générale des
Douanes, et composé des directeurs centraux suivants ou de leurs représentants dûment
désignés :
- Du contentieux ;
- De la fiscalité et du recouvrement ;
62
Chapitre2 : L’avènement du statut de l’Opérateur Economique
Agrée
- Du renseignement douanier ;
Aussi, ce comité est habilité à émettre un avis sur les propositions de suspension, de retrait ou
de rétablissement.
Au besoin, la notification des dits agréments peut être confiée par les directeurs
régionaux aux chefs d’inspections divisionnaires. La décision doit faire l’objet d’une diffusion
générale aux directions centrales techniques et aux directions régionales, et fera l’objet d’une
publication au Bulletin Officiel des Douanes Algériennes (B.O.D.A). Une copie de la décision
est transmise au Ministère du Commerce conformément à la procédure retenue avec ce
dernier.
- L’opérateur économique est tenu de désigner un représentant dûment mandaté pour le suivi
du statut de l’opérateur économique agréé.
- L’opérateur économique s’engage sur la sincérité, l’exactitude et l’authenticité des
informations et documents communiqués aux services des douanes accompagnant la demande
de bénéfice du statut d’opérateur économique agréé.
1
Circulaire N°1194, op-cit.
2
Cahier des charges-type des OEA publié dans le décret exécutif n° 12-93 du 01 mars 2012.
63
Chapitre2 : L’avènement du statut de l’Opérateur Economique
Agrée
3.1. Facilitations accordées aux opérateurs économiques agréés « OEA » pour les
opérations d’importation et d’exportation1 :
Outre les facilitations déjà en vigueur, les opérateurs économiques agréés bénéficient de
facilitations ci-après énumérées, en matière de procédures de dédouanement, de formalités
administratives et de contrôle :
3.1.1. En Matière de procédures de dédouanement :
3.1.1.1 Mesures communes à l’importation et à l’exportation :
Ces facilitations s’articulent autour des points suivants :
- L’orientation des déclarations en douane, vers le circuit de dédouanement sans contrôle
immédiat, dit circuit vert, qui permet l’enlèvement rapide des marchandises sans contrôle des
documents et sans visite physique. Cette facilitation est accordée tant à l’importation qu’à
l’exportation ;
- La saisie des déclarations en douane à distance, avec octroi de l’abonnement au SIGAD par
le Chef d’Inspection Divisionnaire des Douanes dont relève le siège social de l’opérateur;
- La dotation des OEA en imprimés des déclarations en douane ;
- La souscription par l’opérateur de la déclaration simplifiée de transit par route (D.S.T.R),
pour les cas de transfert de marchandises en dehors de la circonscription régionale ;
- La dispense de la pesée, y compris pour les cargaisons homogènes à enlever sous palans,
sous réserve du traitement particulier réservé à ces dernières.
3.1.1.2 Mesures à l’exportation :
- En cas de litige avec les services des douanes, ces derniers ne doivent pas bloquer la
marchandise destinée à l’exportation ; cette dernière est alors exportée et le litige la
concernant est traité après son exportation.
Cette facilité est accordée pour les aspects pouvant être contrôlés à posteriori et ne peuvent
s’étendre par exemple à la nature de la marchandise, si elle serait prohibée ou soumise à une
formalité particulière préalable à l’exportation.
En cas de fort soupçon de fraude, l’autorisation de visite approfondie de la déclaration et/ou
de la marchandise est du ressort du chef d’inspection divisionnaire des douanes ; cette
1
Circulaire N°1194 op-cit.
65
Chapitre2 : L’avènement du statut de l’Opérateur Economique
Agrée
vérification est effectuée dans la célérité la plus totale, par les services de l’inspection
principale des brigades, de concert avec ceux chargés de la vérification ;
- Pour le bénéfice du régime douanier économique du réapprovisionnement en franchise,
l’opérateur économique agréé peut introduire sa demande d’autorisation au niveau du bureau
d’importation des intrants destinés au réapprovisionnement de sa production ;
- Les marchandises destinées à l’exportation, bénéficient de la priorité dans la mise à quai et
dans la constatation du vu à l’embarquement.
3.1.2 En matière de formalités administratives1 :
3.1.2.1 Mesures communes à l’importation et à l’exportation
Les facilitations en cette matière s’articulent autour des points suivants :
- La simplification du dossier de dédouanement avec la suppression de la production des
documents ci-après : la copie du registre de commerce et la copie de la carte
d’immatriculation fiscale ;
- La dispense de dépôt du mandat à chaque opération de dédouanement ; les opérateurs
économiques agréés ne sont tenus de fournir le mandat qu’à la première opération, sauf cas de
changement de commissionnaire en douane ;
- La dispense des autorisations préalables pour les opérations s’inscrivant dans le cadre des
régimes douaniers économiques, sauf pour les cas prévus expressément par le code des
douanes ; cette dispense ne concerne pas les formalités administratives particulières.
- La dispense des autorisations, pour les demandes de mains levées de dépôt ;
- La dispense de l’autorisation de dédouaner pour le dédouanement des marchandises pour
propres comptes ; l’agrément de l’opérateur économique agréé fait office ; la direction
générale des douanes est informée par l’opérateur de son option pour déclarer pour son propre
compte ;
- L’obligation de renseigner la déclaration des éléments de valeur (D.E.V) à chaque opération
de dédouanement ne sera pas appliquée aux OEA qui effectuent des importations ou
exportations sous couvert de contrats domiciliés. Ceux-ci ne seront tenus de fournir une
D.E.V qu’à la première opération se rapportant au contrat concerné, à la condition que les
termes de la transaction ne soient pas modifiés ;
- La reconduction automatique de la même durée, à chaque fois qu’un délai à observer, est
prévu dans une procédure douanière ;
1
Idem.
66
Chapitre2 : L’avènement du statut de l’Opérateur Economique
Agrée
- L’acceptation, pour le paiement des droits et taxes, de chèques non certifiés, le cas échéant
prés de sous-caisses, dédiées aux OEA, créées au niveau des grands centres de dédouanement.
3.1.2.2 Mesures à l’exportation :
- La dispense de l’autorisation, pour les demandes de bénéfice de l’échange standard.
3.1.3 En matière de contrôle 1:
- Pour le contrôle par scanner : en principe, les marchandises des opérateurs économiques
agréés sont exclues du passage au scanner ; toutefois, ces dernières peuvent être soumises à ce
contrôle sur la base d’un ciblage automatisé. Ce procédé est valable tant à l’importation qu’à
l’exportation ;
- Lorsqu’une visite physique des marchandises est décidée ; cette dernière est effectuée en
toute priorité, célérité et sur le site de l’opérateur ou sur un site de son choix ; la visite
physique ne peut être cumulée avec le passage au scanner, sauf si ce dernier a donné lieu à de
fortes présomptions de fraude.
- Pour le contrôle de conformité, la soumission des marchandises importées uniquement au
contrôle documentaire, et ce en commun accord avec les services du Ministère du Commerce.
3.2. La prise en charge douanière2 :
3.2.1 Le circuit des déclarations en douane :
3.2.1.1 Cadre général :
Les opérations de commerce extérieur effectuées dans le cadre du statut d’OEA
bénéficient d’un traitement douanier prioritaire dès l’enregistrement de la déclaration sur le
système SIGAD.
La déclaration, sans qu’elle ne soit cotée à un inspecteur vérificateur, est orientée au « circuit
vert » dont la mention « circuit vert OEA » est portée sur la déclaration. En outre, elle peut
être aussi annotée de mention indiquant que la marchandise est ciblée pour un scanning.
La déclaration, une fois validée par le déclarant et enregistrée, est déposée auprès du service
de l’inspection principale aux sections (I.P.S), lequel, au vu de la mention précitée, en assure
la transmission auprès du service de la caisse à la recette.
3.2.1.2 Cas d’imputation sur les documents joints à la déclaration :
Pour les déclarations nécessitant des imputations sur décisions ou autorisations telles
que celles souscrites dans le cadre des avantages fiscaux, un officier de contrôle ayant servi
1
Circulaire N°1194 op-cit.
2
Ibid.
67
Chapitre2 : L’avènement du statut de l’Opérateur Economique
Agrée
dans le service du contrôle des opérations commerciales, est désigné au niveau de l’inspection
principale aux sections, pour opérer ces imputations.
Cette imputation doit s’opérer après dépôt de la déclaration sur le module y dédié au niveau
du SIGAD et ne doit constituer aucune entrave à l’enlèvement rapide de la marchandise. Le
paiement éventuel des droits et taxes s’effectue dés lors au vu des mentions de la déclaration
sur le SIGAD.
3.2.1.3 Cas des importations bénéficiant de fiscalité avantageuse :
Pour les déclarations portant sur des importations bénéficiant de fiscalité avantageuse
en faveur exclusive des producteurs, telles que les différentes réductions ou exonérations des
droits et/ou taxes, prévues par les lois de finances au profit de cette catégorie d’opérateurs, ces
dernières sont orientées vers le circuit orange de contrôle documentaire et cotées à un
inspecteur vérificateur pour accorder l’avantage en question.
Ces importations continueront à être traitées de cette manière jusqu'à prise en charge de cet
aspect dans le SIGAD, et ce par un éventuel éclatement au niveau des sous positions tarifaires
du tarif des douanes.
Cette opération ne donne lieu à aucune autre vérification ; en effet la déclaration après avoir
reçu la rectification nécessaire est transmise directement à la caisse.
3.2.1.4. Cas de marchandises homogènes à enlever sous palans :
Lorsque l’orientation vers le contrôle par scanner est décidée pour les marchandises
non conteneurisées à enlever sous palans, l’opérateur doit être invité à produire, en lieu et
place, le document de pesée « DRAFT SURVEY » délivré par un expert maritime spécialisé,
qui doit être conservé dans le dossier de dédouanement.
L’opérateur, se rapproche dés lors des services pour récupérer la quittance de paiement
éventuellement et le bon à enlever ou à exporter, en vue de l’enlèvement immédiat des
marchandises.
3.2.2 La prise en charge des préoccupations des OEA :
La prise en charge des préoccupations des OEA en matière d’information et
d’accompagnement, est traduite sur le plan organisationnel par la création des structures ci-
après :
- Une cellule auprès du sous-directeur chargé des affaires techniques, auprès de la direction
régionale ;
- Une cellule auprès des inspections divisionnaires des douanes gérant les grands centres de
dédouanement relevant des directions régionales suivantes : Alger-port, Alger-extérieur,
68
Chapitre2 : L’avènement du statut de l’Opérateur Economique
Agrée
Annaba, Blida, Chlef, Constantine, Oran, Ouargla et Sétif. Cette liste est actualisée en tant
que de besoin.
Ces cellules sont chargés notamment :
- De l’examen, quant à la forme, des demandes de bénéfice du statut de l’opérateur
économique agréé (pour les cellules des inspections divisionnaires) ;
- D’informer les opérateurs économiques agréés sur les questions soulevées par ces derniers
ou sur toute nouvelle procédure mise en œuvre par l’administration ;
- D’informer l’opérateur de l’imminence d’échéance de sa décision d’agrément et l’inviter à
introduire sa demande de renouvellement de bénéfice du statut de l’OEA ;
- D’informer les demandeurs de l’état d’avancement de leurs demandes de statut OEA ;
- De vulgariser le dispositif de l’opérateur économique agréé « OEA », aux opérateurs qui
peuvent prétendre au bénéfice dudit statut ;
- D’accompagner les opérateurs agréés dans les démarches administratives entreprises au
niveau du service, dans le respect des règles de la hiérarchie administrative ;
- De tenir des réunions périodiques avec les opérateurs agréés, en vue de s’informer de toute
contrainte ou de recueillir toute information utile pour l’amélioration de ce statut ;
- D’établir un rapport d’activité trimestriel, à transmettre sous couvert de la voie hiérarchique
à la direction de la législation, de la réglementation et des échanges commerciaux.
3.3. Modalités d’encadrement et de contrôle douanier des OEA :
3.3.1. Le contrôle par scanner :
Les déclarations souscrites par les opérateurs économiques agréés peuvent, être
orientées vers le circuit de contrôle par scanner d'une manière automatisée, à la faveur d'une
application informatique adossée à des critères de risques régulièrement mis à jour.
Cette mesure qui concerne les marchandises importées, s'applique également à celles
destinées à être exportées, dans le strict respect des conditions fixées par la note n°
577/DGD/SP/D013/16 du 14/03/2016 relative à la promotion des exportations qui reprend les
conclusions du Conseil Interministériel Consacré à la Promotion des Exportations. Ce dernier
a toutefois exclu les fruits, légumes et marchandises périssables de ce type de contrôle.
69
Chapitre2 : L’avènement du statut de l’Opérateur Economique
Agrée
1
Note N°993/DGD/SP/D01/2017 du 31/05/2017 relative à la promotion des exportations qui reprend les
conclusions du Conseil Interministériel Consacré à la Promotion des Exportations. Disponible sur le site de
l’administration des douanes (www.douane.gov.dz).
70
Chapitre2 : L’avènement du statut de l’Opérateur Economique
Agrée
1
Idem.
71
Chapitre2 : L’avènement du statut de l’Opérateur Economique
Agrée
1
Circulaire N°1194 op-cit.
72
Chapitre2 : L’avènement du statut de l’Opérateur Economique
Agrée
1
Ibid.
73
Chapitre2 : L’avènement du statut de l’Opérateur Economique
Agrée
74
Chapitre2 : L’avènement du statut de l’Opérateur Economique
Agrée
1
Article 8 du décret exécutif n° 12-93 du 01 mars 2012.
2
Ibidem, Article 9.
75
Chapitre2 : L’avènement du statut de l’Opérateur Economique
Agrée
Toute présomption ou constat de manquement, est signalé au service régional chargé des
contrôles à posteriori, qui doit diligenter une enquête dont les conclusions pouvant conduire à
une suspension de l’agrément, sont transmises à la direction de la législation, de la
réglementation et des échanges commerciaux, qui doit les soumettre au comité technique cité
supra pour examen conformément à ses attributions.
La suspension ne peut intervenir au début de l’ouverture de l’enquête sauf cas de flagrance.
Cette dernière donne lieu à une orientation systématique des déclarations de l’opérateur vers
le circuit rouge, à l’exception des opérateurs qui en ont fait la demande de suspension.
L’agrément est rétabli au bénéficiaire aussitôt que les motifs ayant présidé à sa suspension
sont levés ou à sa demande, si la suspension est intervenue de son fait.
3.4.3 Le retrait de l’agrément1 :
Il est procédé au retrait de l’agrément par décision du Directeur Général des Douanes ,
Le retrait de l’agrément donne lieu à une orientation systématique de l’opérateur concerné
vers le circuit rouge pendant une période de trois (3) ans, sans préjudice de l’application
éventuelle des mesures législatives et réglementaires en vigueur, à l’exception des opérateurs
qui en ont fait la demande de retrait.
Les propositions de retrait et de rétablissement de l’agrément, doivent faire l’objet de l’avis du
directeur régional et du chef de service régional des contrôles à posteriori.
Elles sont transmises par le directeur régional à la direction de la législation, de la
réglementation et des échanges commerciaux, qui doit les soumettre au comité technique cité
supra, pour examen conformément à ses attributions.
1
Ibid, Article 12.
76
Chapitre2 : L’avènement du statut de l’Opérateur Economique
Agrée
Dans ce chapitre, nous avons commencé par étudier les différentes mesures
mondiales de sûreté qui ont précédé et qui ont été la base de la création du statut
d’opérateur économique agrée dans la première section.
Les États-Unis ont été les premières à mettre en place des mesures visant à
protéger le territoire américain des menaces terroristes, quoi que ces mesures fussent
axées exclusivement sur la sécurité et représentait un frein à la liberté du commerce
internationale.
Ensuite viennent les normes SAFE de l’OMD qui proposent un cadre visant
à sécuriser la chaine logistique internationale, mais avec un souci de facilitations
douanières. Nous avons étudié ces normes d’une manière un peu plus détaillée vue
leur lien direct avec la notion de l’opérateur économique agrée. Ainsi que les
mesures de sûreté européennes et le statut d’OEA de l’union européenne.
Nous avons ensuite consacré la deuxième et la troisième section de ce chapitre à
l’avènement du statut d’OEA en Algérie, nous avons constaté que le statut d’OEA a été mis
en place en Algérie dans le cadre de l’assouplissement des procédures douanières afin de
permettre à la douane d’être un atout et non un frein pour la croissance économique et
l’épanouissement des entreprises. Pour cela, ce dispositif a pour objectif d’accélérer les
procédures de dédouanement et rendre plus fluides les échanges d’autant plus que cela est
utile non seulement pour les opérateurs économiques mais aussi pour l’administration des
douanes dans le mesure où ceci va lui permettre de concentrer ses efforts sur les flux les plus
porteurs de fraude, ce qui va dans le sens de l’idée « moins surveiller pour mieux surveiller ».
Mais nous avons constaté aussi qu’en Algérie, les élaborateurs des textes réglementaires
relatifs à l’OEA n’ont pas privilégié l’aspect sécuritaire, ils ce sont axés sur le côté ayant trait
aux facilitations.
77
Chapitre : 3
Chapitre3 : La mise en place du statut d’OEA à l’épreuve du
terrain
79
Chapitre3 : La mise en place du statut d’OEA à l’épreuve du
terrain
1
http://www.douane.gov.dz/pdf/OA/LISTE%20DES%20OEA.pdf consulté le 28/05/2018.
80
Chapitre3 : La mise en place du statut d’OEA à l’épreuve du
terrain
L’administration des douanes consciente des enjeux et défis, et pour répondre plus aux
nouvelles missions qui lui sont confiées en tant que douane moderne, avait engagé ces
dernières années un vaste programme de modernisation, c’est dans cette optique que s’est
inscrite la réorganisation de ses services extérieurs dont font partie les inspections
divisionnaires des douanes, en effet, le décret exécutif n°11-421 du 8 décembre 2011 a fixé
l’organisation et le fonctionnement des services extérieurs de la direction générale des
douanes.
L’IDDB est une circonscription territoriale relevant de la direction régionale de Sétif. Mise
sous l’autorité d’un chef d’inspection divisionnaire (CID)
Le CID est assisté par des services fonctionnels (administratifs), et des services opérationnels
(bureaux des douanes et service des brigades).
81
Chapitre3 : La mise en place du statut d’OEA à l’épreuve du
terrain
- La brigade commerciale ;
- La brigade maritime ;
- La brigade de surveillance ;
- La brigade ambulante ;
- La brigade de visite-voyageurs ;
- La brigade mobile ;
- La brigade de sécurité ;
- La brigade des entrepôts.
1.1.3. Le Secteur d’Activité du Contrôle à Posteriori (SACAP) :
Au niveau des inspections divisionnaires des douanes, notamment à l’IDDB, ce sont les
secteurs d’activité qui se chargent du contrôle à postériori. Placé sous l’autorité du chef de
service régional, le secteur d’activité a pour mission notamment :
De recueillir le renseignement douanier en matière de fraude commerciale ;
De participer à l’élaboration des programmes régionaux et nationaux des CAP ;
D’exécuter les plans de contrôle et de rendre compte des résultats obtenus ;
De procéder au contrôle sur site de la destination des marchandises importées dans le
cadre des RDE ;
De réaliser les enquêtes et les investigations sur le terrain et d’en rendre compte au
chef de service régional ;
De procéder à l’audit des opérateurs économiques en vue de leur agrément ;
De procéder au contrôle régulier des commissaires en douanes ;
De collaborer avec les autres services de l’Etat chargés du contrôle (impôts,
commerce, police, gendarmerie nationale, garde-frontières, garde-côtes) ;
De rendre compte au service régional de l’utilisation des moyens qui leur sont
affectés ;
D’élaborer un bilan trimestriel d’activité adressé à la hiérarchie.
Dans l’optique d’étudier le cas d’un dossier d’une entreprise pour l’obtention de
l’agrément OEA, nous avons effectué notre stage au niveau de l’IDDB et précisément au sein
du secteur d’activité du contrôle à posteriori durant la période allant du 02/05/2018 au
31/05/18.
83
Chapitre3 : La mise en place du statut d’OEA à l’épreuve du
terrain
Après que la demande de l’entreprise a été jugée recevable, le directeur régional de Sétif
saisi le service régional du contrôle à posteriori, qui à son tour notifie au SACAP de Bejaia de
procéder à la programmation de l’audit de l’entreprise en question, cet audit a été réalisé en
2016.
- La visite de l’entreprise ;
- L’examen de la pertinence des pièces jointes à la demande ;
- L’exploitation des réponses ou informations fournies dans le questionnaire et le cahier
de charge ;
- L’exploitation des informations contenues dans les documents internes de l’entreprise.
L’audit douanier a pour objet l’étude de l’examen minutieux des procédures utilisées dans le
cadre de :
La comptabilité,
Du dédouanement,
Du transport,
La logistique des opérations portant sur les marchandises sous sujétion douanière.
Pour les critères de finalité douanière ou logistique, les auditeurs évaluent la qualité des
procédures mises en place en matière :
De dédouanement,
De suivi comptable et logistique (procédures formalisées et documentées),
84
Chapitre3 : La mise en place du statut d’OEA à l’épreuve du
terrain
Identification de l’opérateur :
Autres informations :
La Société SARL ……..est une filiale du groupe familial GROUPE …… regroupant les
sociétés suivantes :
85
Chapitre3 : La mise en place du statut d’OEA à l’épreuve du
terrain
Organisation interne :
La Gérance :
Pour les importations ainsi le choix des fournisseurs, les propriétaires ont une décision et
influence et ce sur toutes les négociations commerciales à l’étranger, le service des
approvisionnement aussi a le plein pouvoir de négocier sur la base d’un cahier de charge et
d’une offre définie par la cellule d’étude interne des approvisionnements (interne et externe),
La validation d’une étude sur un investissement ou/et matière première se fait sur la base des
avis partagés des membres d’un comité de validation regroupant l’ensemble des compétences
de l’entreprise.
Le pouvoir de nomination est exercé par le Directeur Général de l’entreprise pour les postes
de secrétaire général et les chefs des services, le Chef de service des ressources humaines se
jouisse d’un pouvoir de nomination dans les postes d’exécution.
Le choix du commissaire aux comptes : s’agit d’une décision prise par le Gérant de le
Société ayant choisi le Sieur …………sis à l’adresse Centre commercial de TAZMALT
Béjaia agrément …… en qualité du commissaire aux compte de la société.
86
Chapitre3 : La mise en place du statut d’OEA à l’épreuve du
terrain
Cadre général : l’organisation interne actuelle de la société SARL ….. n’a mis en place
aucun dispositif ou/et cellule interne d’audit permettant la révision des dossiers de
dédouanement ; néanmoins, la société procède d’une manière régulière aux calcule des couts
rendus à la réception de chaque cargaison de marchandise, après conformité par les
utilisateurs (service de comptabilité et des finances, services de gestion des stocks) les
dossiers d’achat sont validés et comptabilisés ; et en cas d’erreur, le service ayant constaté
l’erreur avise en temps réel le service de la comptabilité et finances afin de régler la situation
en vers les ayants droits (fournisseurs, Douanes, consignataires et la société).
La vérification fiscale : Selon les responsables de la société SARL …., aucune vérification
fiscale n’a été établie à la société depuis sa création 2009 à ce jour ; les vérifications
effectuées par les services des Douanes auprès de ceux des impôts n’ont donné lieu à
l’existence d’aucun redressement fiscale ou/et créances impayées durant la période des trois
(03) dernières années.
87
Chapitre3 : La mise en place du statut d’OEA à l’épreuve du
terrain
Différentes superficies :
La société est bâtie sur un lot de terrain situé à la zone des activités TAHARACHT Commune
d’Akbou wilaya de Béjaia, d’une surface totale de 4420 M2.
Pour l’atelier de production : 2000 M2.
Pour le stockage : 1880 M2.
Pour l’administration : Un immeuble de 03 étages d’une superficie de 120 M2/étage.
Plan de masse + plan de situation.
88
Chapitre3 : La mise en place du statut d’OEA à l’épreuve du
terrain
Marché extérieur :
>> Les emballages : SPA RONZULLI Italie
: SAOUDI PACKAGING Arabie Saoudite
: Emsur SPO France
89
Chapitre3 : La mise en place du statut d’OEA à l’épreuve du
terrain
Selon les responsables de la société, le marché des pâtes alimentaires en Algérie est
entièrement saturé suivi d’une concurrence pure et parfaite.
2/Augmentation du capital social : la société a été créée en 2009 avec un capital social de
100.000,00 DA, le début d’activité a été lancé en mois de Juin 2013 ; la période séparant la
date de la création et celle de début d’activité représente un long parcours de construction,
d’installation et de mise en œuvre de l’activité de production et reflète en substance
l’importance des équipements acquis et exploités.
Selon le responsable de la société, les associés n’ont aucune intention à l’heure actuelle
d’augmenter à nouveau le capital social de la Société SARL …..
Néanmoins, le marché des pâtes alimentaires selon les responsables de la société est
pratiquement saturé dans tous les pays du monde et la localisation de clients étrangers s’avère
dure à trouver.
90
Chapitre3 : La mise en place du statut d’OEA à l’épreuve du
terrain
Le lieu et l’activité des principaux sites, établissements ou succursales concernés par des
activités douanières :
a)- Lieux de dédouanement :
- Bejaia port : dédouanement de matières premières et inputs ainsi que les équipements de
production qui rentrent dans la fabrication de l’ensemble des produits finis de la société.
- Alger houari Boumediene : dédouanement des consommables des machines de production
tels que certains pièces de rechange.
b)- Lieux de Stockage :
Dépôt de la Société à l’usine :……..TAHARACHT Akbou Béjaia 06001.
Dépôt ORAN : Sidi El Chahmi Oran 31000.
Dépôt BLIDA : Beni Tamou Blida 09000.
Dépôt BBA : CNE Hasnawa BBA 34000.
Dépôt ALGER : CNE Gue de Constantine ALGER 16000.
91
Chapitre3 : La mise en place du statut d’OEA à l’épreuve du
terrain
->> Responsabilité sur les marchandises importées en ce qui trait à la qualité, les normes, les
sources d’importation ;
->>Responsabilité sur les domiciliations bancaires et les modes de paiement des contrats de
commerce international ;
->> Responsabilité sur la valeur en Douanes ;
->> Responsabilité sur l’origine des marchandises et application des règles d’origines.
->> Responsabilité sur l’accomplissement des formalités de dédouanement particulières FAP
à l’exemple : mise en conformité DCP, autres formalités.
->> Responsabilité sur l’application des différentes législations et réglementations du
commerce extérieur.
->> Responsable sur les énonciations de la déclaration en détail des Douanes par rapport aux
documents de dédouanement fournies par la société.
les responsabilités :
- VALEUR + ORIGINE + Nature des marchandes = Responsabilité SARL ………...
- Classement tarifaire + Irrégularités sur les déclarations = Responsabilité des CED.
L’audit établi a permis de réaliser que seul le chef de section de la comptabilité maitrise un
peu la procédure de dédouanement et les éléments relatifs à la détermination des droits et
taxes en Douanes de sa qualité qu’il dispose aussi d’un diplôme de commissionnaire en
Douanes délivré par la chambre de commerce et d’industrie de la wilaya de Béjaia entre
2005/2006.
92
Chapitre3 : La mise en place du statut d’OEA à l’épreuve du
terrain
Le cadre général :
De la nature des produits que la société qu’elle importe « emballages, équipements et pièces
de rechange qui ne sont pas soumis aux formalités particulières ou/et à la présentation
d’autorisations administratives spéciales.
Les procédés :
-ONML : AUCUN PROCEDE (Absence d’importation d’instruments de mesure).
-DCP : les formalités sont établies à la frontière par les représentants légaux de la société aux
conditions réglementaires fixées par l’administration du commerce.
Dans le cadre du respect total des engagements de chacune des parties signées, suivant le
mondât de commissionnaire en Douanes auprès des Receveurs des Douanes.
La règle définie au sein de la société SARL …. consiste que la société à travers ses structures
internes, ne peut intervenir auprès d’un commissionnaire en Douanes pour lui imposer un
classement tarifaire, une démarche de traitement particulière et l’inverse aussi est correcte ; le
commissionnaire en Douanes a l’entière droit d’établir une déclaration en Douanes dans le
cadre de ses compétence et dans le total respect des textes en vigueur ‘énonciations,
classement tarifaire,…’.
93
Chapitre3 : La mise en place du statut d’OEA à l’épreuve du
terrain
Matières premières
Film d’emballage ;
Les étiquettes ;
Ruban adhésif ;
Boites de pates spéciales ;
Motifs d’emballage.
Paiement direct et intégral par chèque de banque certifié sur le compte de la société aux noms
des Receveurs des Douanes concernés.
La société n’a pas sollicitée des crédits d’enlèvement.
La société n’opère jamais des découverts bancaires.
NEANT
94
Chapitre3 : La mise en place du statut d’OEA à l’épreuve du
terrain
Les principaux pays d’importation volume valeur quantité et nature des produits :
Les pays de l’union Européen :
Italie
France
Espagne
Irlande
Les pays de GZALE :
Arabie Saoudite
Le reste du monde:
Turquie
95
Chapitre3 : La mise en place du statut d’OEA à l’épreuve du
terrain
96
Chapitre3 : La mise en place du statut d’OEA à l’épreuve du
terrain
Nombre de CX : NEANT
Antécédents
NEANT
contentieux
Type : /.
Règlement : /.
Les vérifications opérées par la commission d’audit ont permis de révéler que la
société SARL … n’a fait l’objet d’aucun dossier contentieux en Douanes relevé à son
encontre, et ce depuis la date de sa création 2009 à ce jour.
La nature des équipements importés par la société auprès des fournisseurs européens,
sont des équipements de haute technologie et certifiés conformes aux normes et standards
européens.
En ce qui concerne les FAP, la totalité des produits dont la société avait importé ne
sont soumis à l’établissement des formalités administratives particulières et ne relèvent pas de
la liste des produits ni sensibles ni dangereux.
Le système comptable
Procédure mise en place pour la prise en charge comptable des opérations douanières :
Confirmer la réception physique des produits importés au niveau du Magasin
Collecter toutes les pièces comptables relatifs au dossier import ;
Facture Originale du fournisseur
Bill of Laoding ou LTA relatifs à la marchandise importée
Déclaration des douanes D10 Originale & Quittance de paiement
97
Chapitre3 : La mise en place du statut d’OEA à l’épreuve du
terrain
Contrôler la conformité de toutes les pièces collectées en s’assurant la fiabilité de toutes les
informations consignées sur les factures
Procéder à la comptabilisation de toutes les pièces comptables
Archiver les pièces une fois comptabilisées.
Existence des comptes spécifiques pour les droits et taxes douaniers et les honoraires
des transitaires/courtiers :
Le service de comptabilité reçoit un relevé des droits de douanes et de TVA transmis par le
transitaire :
Une demande de chèque certifié est établie à base du relevé.
Vérification comptable du relevé.
Le chèque est remis au receveur des douanes par le service approvisionnements.
Protection du système informatique et la comptabilité
Le logiciel offre également des possibilités de gestion des employés dans le domaine
comptable (Traitement des salaires).
L‘entreprise dispose d’une unité de secours sur laquelle ce système est installé pour la
sauvegarde.
98
Chapitre3 : La mise en place du statut d’OEA à l’épreuve du
terrain
Toute modification ou/et suppression d’écritures comptables doivent être autorisées par le
chef de service comptabilité qui est l’administrateur du système, à chaque imputation
comptable des opérations, l’opération ou/et modification est sauvegardée en deux (02) copies
une dans le serveur l’autre sur un disque dur externe (secours).
Chaque structure de la société, dispose des moyens d’archivage propre, l’archivage des
documents se fait sur support papier et magnétique sur la base d’un ordre numérique et
chronologique (mensuel) déterminé par exercice (chaque année de Janvier au 31/12/N).
Gestion des produits externes et les documents relatifs aux produits fabriqués par
l’entreprise :
Les principaux documents d’origines externes sont :
La réglementation ;
Les normes ;
Les documents des fournisseurs et des clients.
La mise à jour de la réglementation (journaux officiels) est assurée par le secrétaire général
du Groupe … à travers les consultations sur internet, ou par tout canal jugé à même de
fournir ces documents. Il réalise une première lecture et il lui appartient d’en apprécier le
champ d’application
99
Chapitre3 : La mise en place du statut d’OEA à l’épreuve du
terrain
L’analyse financière des bilans de la société SARL … peut être complexe et perfectionnées,
elle doit se limiter à une méthode simple pour apprécier la santé financière de l’opérateur, et
son risque à court terme de ne pouvoir honorer ses engagements financiers envers les
banques, les services de l’administration fiscale ainsi que ses débiteurs.
L’analyse financière de la société constitué une analyse suffisamment détaillée des bilans et
comptes de résultat et l’utilisation de quelques ratios significatifs et simple à calculer.
Mis en garde : un bilan et un compte de résultat sont des constructions répondant à des règles
précises et une déontologie, ils doivent donner une image fidèle des opérations et des résultats
de l’entreprise.
L’observation des comptes sur au moins trois exercices préserve de jugements hâtifs,
d’erreurs d’appréciation et permet de distinguer les tendances.
Démarche :
- Analyser d’abord le bilan de la société par étude des différents postes de l’actif et du passif
avant d’en comparer les masses et de tirer une première série d’indicateurs ;
Le bilan représente le patrimoine d’une entreprise au terme d’un exercice, il prend la forme
d’une construction en partie double nécessairement équilibrée, Encore faut-il comprendre de
quoi se compose cet équilibre. L’équilibre du passif et de l’actif n’est en effet pas synonyme
de bonne santé.
100
Chapitre3 : La mise en place du statut d’OEA à l’épreuve du
terrain
Après une série de calcule de différents ratios et l’étude comptable méticuleuse des différents
tableaux des années 2013, 2014 et 2015 la commission d’enquête du SACAP a conclut que :
La santé financière de la Société SARL … n’est pas bonne d’après les chiffres et ratios
obtenus, néanmoins, cette situation a nettement connue une amélioration d’une faible
cadence, le tort qui a engendré à telle situation est la valeur des emprunts octroyés par la
banque Crédit Populaire Algérie.
L’activité pratiquée par la société est bénéficiaires sur le plan économique, mais les lourdes
charges auxquelles la société est confrontée notamment l’achat de matière première et les
services de crédit, n’ont pas permis à la situation financière de s’améliorer nettement et
rapidement.
101
Chapitre3 : La mise en place du statut d’OEA à l’épreuve du
terrain
Il est vrai qu’elle a connue des essors financiers durant les deux (02) dernières années mais
d’une cadence faible et il faut rappeler qu’il lui faut un long terme pour réaliser une situation
d’indépendance financière totale (qui d’environ de pas moins +7 ans d’après l’analyse).
Enquête de solvabilité / état ou/et mesures particulières dans les trois dernières années :
Etat de saisie par voie d’huissier de justice pour recouvrement de créances de NEANT
toute autre nature.
- La société est tenue d’assurer aux travailleurs compte tenu de leurs activités, la fourniture,
l’entretien et le renouvellement en temps utile des moyens individuels et collectifs de
protection reconnus efficaces ;
- Sur les lieux de travail, la société est tenue d’assurer la sécurité des employés ;
- L’entretien régulier des engins, véhicules et outils de travail afin de les maintenir en bon état
de fonctionnement et de garantir ainsi la sécurité de travail ;
102
Chapitre3 : La mise en place du statut d’OEA à l’épreuve du
terrain
* Réseaux incendie : la société dispose d’un réseau incendie d’une puissance importante,
alimenté par deux pompes de 15 chevaux, il est composé de 9 ria, placé principalement dans
les milieux à haut risque d’incendie, d’un poteau d’incendie érigé à l’entrée de l’unité afin de
faire face à tous les risques d’incendie aux alentours de la société.
* Système d’extincteurs : l’unité dispose d’une trentaine d’extincteurs dont une dizaine à
chariot placés dans les différents coins de la société, notamment au niveau de la salle des
chaudières, du groupe électrogène, et de la chambre à gaz qui présentent des risques élevés.
*Les portes de secours : la Société est dotée de cinq (05) portes de secours dont trois se
trouvent au niveau de la surface de production, et deux (02) autres au niveau de surface de
stockage qui sont des issus d’évacuation en cas d’urgence ou de panique.
Dans cette première section, nous avons constaté que l’audit douanier permet de juger la
capacité de l’opérateur à répondre aux critères de l’OEA. La démarche OEA implique un
examen approfondi de l’ensemble des procédures douanières, comptables et logistiques
existantes dans l’entreprise. Il s’agit notamment des procédures ayant pour finalité de
fiabiliser les opérations de dédouanement et la sécurisation des marchandises et de prévenir
les risques de fraude.
103
Chapitre3 : La mise en place du statut d’OEA à l’épreuve du
terrain
Entreprise Publique 0 0%
Total 17 100%
Nous constatons que l’ensemble des entreprises interrogées sont des entreprises privées, il
n’existe aucune entreprise publique ayant le statut d’OEA dans la wilaya de Bejaia.
Tableau N°02 :
Total 17 100%
Le tableau ci-dessus démontre que les entreprises détentrices du statut d’OEA interrogées
exercent l’activité de production à titre principale à 94.12%, et seulement 5.88 % d’entres
elles à titre secondaire.
105
Chapitre3 : La mise en place du statut d’OEA à l’épreuve du
terrain
Tableau N°03 :
NON 16 94.12 %
Total 17 100%
On constate que 94,12 % des entreprises interrogées n’exercent aucune autre activité de
commerce extérieur que celle liée à la production, et seule une entreprise exerce une autre
activité du commerce extérieur qui représente une part de 5,88 % de notre échantillon, et
cette dernière ne nous a pas informer sur la nature de cette activité.
Tableau N°04 :
Total 17 100%
La majorité des entreprises interrogées (82,35 %) ont le statut d’OEA depuis plusieurs
années, un bon nombre d’entre elles depuis l’année 2013, ce qui présente un avantage à notre
enquête, puisqu’elles sont en mesure de fournir des informations pertinentes quant à la
deuxième partie de ce questionnaire, relative à la procédure d’OEA.
Et trois entreprises seulement procèdent ce statut depuis moins d’une année (17,65%).
106
Chapitre3 : La mise en place du statut d’OEA à l’épreuve du
terrain
Tableau N°05 :
Total 17 100%
Tableau N°06 :
Accessibles 15 88,24 %
Total 17 100%
D’après le tableau ci-dessus, on constate que les entreprises interrogées trouvent que les
critères exigés pour l’obtention du statut d’OEA sont accessibles avec une part de 88,24%, et que
pour ces dernières elles ont trouvé ces critères satisfaisants, par contre 11,76 % de ces
entreprises ont trouvés ses critères exigés contraignants.
107
Chapitre3 : La mise en place du statut d’OEA à l’épreuve du
terrain
Tableau N°07 :
Moyenne 8 47,06 %
Longue 1 5.88%
Total 17 100%
D’après les résultats recueillis 47,06% des entreprises interrogées trouve que la durée de
l’obtention de l’agrément de l’OEA est rapide, et 47,06% d’entres elles la trouvent moyenne,
contre une part de 5,88% qui considère cette durée longue.
Pour l’entreprise trouvant cette durée longue, elle juge que l’administration des douanes est en
mesure de l’améliorer par un traitement rapide des documents.
3. Existence de difficultés lors du dépôt et de l’étude de votre dossier au niveau des services
des douanes
Tableau N°08 :
NON 16 94.12 %
Total 17 100%
108
Chapitre3 : La mise en place du statut d’OEA à l’épreuve du
terrain
NON 2 11,76%
Total 17 100%
D’après 88,24% des entreprises interrogées, ont constaté un changement dans le traitement
douanier de leurs opérations depuis leur obtention de l’agrément OEA, contre une part de
11,76% d’entre elles qui considèrent n’avoir constaté aucun changement.
Pour approfondir notre recherche, nous avons demandé aux entreprises concernées par ce
changement de nous citer la nature de ce changement constaté :
- La marchandise est dédouanée et liquidée en une journée ;
- Traitement rapide des dossiers ;
- Un meilleur traitement des opérations commerciales ;
- Simplifications douanières, moins de contrôle physique et documentaire ;
- Amélioration des délais ;
- Facilitation des procédures de sortie des marchandises du port ;
- Gain de temps et d’argent en devenant OEA ;
- Acceptation du chèque normal au lieu du chèque certifié ;
- Le circuit vert ;
5. Appréciation du délai de traitement des déclarations dans le cadre du dispositif de
l’OEA
Avant de procéder à l’appréciation du délai de traitement, nous avons commencé par
demander aux entreprises interrogées de nous donner le délai de traitement de leurs déclarations
dans le cadre du dispositif de l’OEA, et selon les réponses obtenues la majorité l’estime à deux
jours (soit 48H).
109
Chapitre3 : La mise en place du statut d’OEA à l’épreuve du
terrain
Tableau N°10 :
Rapide 13 76,47 %
Long 0 0%
Total 17 100%
6. Le contrôle par les services des douanes pour les importations réalisées dans le cadre du
dispositif OEA
Tableau N°011 :
NON 5 29,41%
Total 17 100%
Sur la base de notre enquête, il ressort que 70,59% des entreprises interrogées ont fait
l’objet d’un contrôle par les services des douanes pour les importations réalisées dans le cadre du
dispositif OEA et le nombre de contrôle varie d’une entreprise à une autre, il peut être 01 ou 02
et même aller à 08 contrôles, contre 29,41% d’entre elles n’ont pas fait l’objet de contrôle par
les services des douanes.
Et sur la base des 12 entreprises qui ont fait l’objet d’un contrôle des services des douanes, nous
nous somme intéressé à l’endroit ou ce contrôle a été effectué.
110
Chapitre3 : La mise en place du statut d’OEA à l’épreuve du
terrain
Tableau N°12 :
Sur le site de
stockage ou de 9 75 %
production
Les deux 2 16,67 %
Total 12 100%
NON 2 11,76%
Total 17 100%
Le tableau ci-dessus nous indique qu’un contrôle à posteriori par les services des douanes
a été opéré sur 88,24% des entreprises interrogées et d’après ces dernières elles ont fait l’objet
de plusieurs CAP, par contre 11,76 % d’entre elles n’ont pas fait l’objet d’un CAP.
111
Chapitre3 : La mise en place du statut d’OEA à l’épreuve du
terrain
Tableau N°14 :
Total 17 100%
Tableau N°15:
NON 14 82,35%
Total 17 100%
D’après les résultats de notre enquête, la majorité des entreprises interrogées n’ont pas eu
besoin de déposer une requête de renseignement au niveau de l’administration des douanes avec
une part de 82,35% du fait qu’elles estiment que les informations sont déjà à leurs disponibilité,
112
Chapitre3 : La mise en place du statut d’OEA à l’épreuve du
terrain
et 17,65% attestent avoir déposer une requête auprès de l’administration douanière pour avoir
plus d’information.
Pour approfondir notre enquête, nous avons demandé à ces entreprises de juger les réponses
obtenues par l’administration douanière, ce qui nous a permis d’établir le tableau ci-dessous.
Tableau N°16 :
Moyenne 2 66,67 %
Lente 0 0%
Total 3 100%
On considère alors que 66,67% de ces entreprises estiment que la célérité des réponses de
l’administration des douanes était moyenne, et 33,33% d’entre elles l’ont estimé rapide.
Et pour ces entreprises, elles attendent une amélioration des avantages accordés et du délai de
traitement de leurs dossiers ainsi que le délai de dédouanement de leurs marchandises.
Tableau N°17 :
NON 2 11,76%
Total 17 100%
113
Chapitre3 : La mise en place du statut d’OEA à l’épreuve du
terrain
D’après le tableau ci-dessus 88,24% des entreprises interrogées ont enregistré une
évolution de leur activité de production depuis qu’elles ont l’agrément d’OEA, par contre
11,76% d’entre elles estiment qu’elles n’ont pas enregistré d’évolution.
Sur les entreprises ayant enregistrés une évolution de leur activité de production, nous leur
avons demandé de citer quelques indicateurs afin de mieux faire connaitre cette évolution.
Quelques indicateurs de cette évolution
Tableau N°18 :
Indicateurs Les entreprises Pourcentage (%)
interrogées
Augmentation de la production 9 20%
114
Chapitre3 : La mise en place du statut d’OEA à l’épreuve du
terrain
Nous avons consacré ce chapitre en premier lieu, à étudier l’audit mené par le service
du SACAP de l’Inspection Divisionnaire des Douanes de la wilaya de Bejaia, sur les
opérateurs économiques en vue de l’obtention de l’agrément OEA, ce qui nous a permis de
comprendre que l’administration des douanes doit réaliser un double objectif, simplifications
et facilitations des procédures douanières, dont le dispositif OEA, cependant elle doit
s’assurer que ces opérateurs remplissent un bon nombre de conditions fixées par la loi et ce à
travers un audit approfondi mené par ses services.
En deuxième lieu, l’enquête menée sur le terrain nous a permis de constater que le
statut d’OEA a pu trouver satisfaction et appréciation depuis sa mise en œuvre, au niveau des
entreprises de la wilaya de Bejaia, avec des possibilités d’amélioration et de progression.
115
Conclusion Générale
Conclusion Générale
La douane étant un acteur incontournable de l’économie nationale, il est indispensable
qu’elle adapte son organisation, ses moyens et ses méthodes d’intervention aux évolutions du
commerce international, car l’intégration à l’économie mondiale pourrait porter préjudice aux
entreprises nationales si elles n’arrivent pas à faire face aux nouvelles contraintes qui en
résultent.
Dans cet ordre d’idées, la douane doit veiller à garantir un environnement favorable
permettant aux opérateurs économiques de s’adapter à ce nouveau contexte caractérisé par
l’accélération de l’activité où des milliers de transactions sont effectuées en une fraction de
seconde.
Au début des années 2000, une forte demande de facilités administratives a été
exprimée, tant par les différents opérateurs du commerce international que par les
administrations douanières elles-mêmes via l’OMC et l’OMD. Le concept de « facilitation »
est alors né. Les attentats du 11 Septembre 2001 aux Etats-Unis et les attentats en Europe ont
changé la donne. Ils ont accéléré la mise en place de contraintes de sûreté dans les échanges
internationaux. En Novembre 2001, les américains instaurent le C-TPAT, premier programme
de sûreté destiné aux opérateurs économiques de la chaîne logistique internationale. En juin
2005, l’Organisation mondiale des douanes (OMD) adopte le cadre de normes SAFE visant à
sécuriser et à faciliter le commerce international face au terrorisme et à faciliter le mouvement
du fret.
Ainsi, dans une logique de facilitation et d’assouplissement des procédures douanières,
l’administration des douanes a mis en place une panoplie de simplifications, dont le dispositif
d’Opérateur Economique Agréé, afin de se donner les moyens d’être un atout et non un frein
pour la croissance économique et l’épanouissement des entreprises. Pour cela, ce dispositif a
pour objectif d’accélérer les procédures de dédouanement et rendre plus fluides les échanges
extérieurs tout en assurant la régularité et la sécurité des opérations de commerce extérieur.
Avec la mise en place du dispositif OEA, l’administration des douanes vise deux
objectifs essentiels. Le premier consiste à alléger les formalités de dédouanement permettant
ainsi un gain de temps et d’argent pour les opérateurs économiques. Le deuxième objectif
consiste à concentrer les efforts de contrôle sur les flux de marchandises porteurs de grands
risques de fraude.
Le stage effectué au niveau du service SACAP de la wilaya de Bejaia, nous a permis de
constater le contrôle auquel sont soumises les entreprises qui ont exprimé leur volonté
117
d’obtenir le statut d’OEA, à travers un audit approfondi mené par ce service, pour s’assurer
que ces entreprises remplissent les conditions exigées, et sont en mesure de devenir des
partenaires fiables.
Et à travers notre enquête menée sur le terrain, avec un questionnaire adressé aux
entreprises bénéficiaires du statut d’OEA de la wilaya de Bejaia, nous avons constaté que la
majorité de ces entreprises sont assez satisfaites de ce dispositif. En effet, la quasi-totalité de
ces entreprises reconnaissent que le dispositif OEA leur a apporté des améliorations en termes
de gain de temps et d’argent. Néanmoins, pour quelques-unes d’entre elles, cela reste
insuffisant. Ces entreprises attendent, en effet, plus d’avantages et plus de simplifications dans
le cadre de ce dispositif, notamment en ce qui a trait aux délais de dédouanement des
marchandises qui doivent être ramenés à moins de 24 heures.
Le statut d’OEA concède des avantages pour les entreprises en termes de rapidité et de
coût des opérations de dédouanement par contre ce qui a attiré notre attention tout au long de
ce travail, est que le volet sécurité au sens de la sécurisation de la chaine logistique n’est pas
vraiment développé en Algérie.
118
Bibliographie
Bibliographie
Ouvrages
- BERR, J Claude. TREMEAU, Henri. Le Droit Douanier. 6ème édition. Paris : Economica,
2004. 621p.
- KSOURI, IDIR. Le contrôle du commerce extérieur et des changes. Alger : Grand
Alger Livres, 2007. 207p.
- KSOURI, IDIR. Les régimes douaniers. 2ème édition. Alger : Grand Alger Livres,
2008. 383p.
- KSOURI, IDIR. Les techniques douanières et fiscales. Alger : Algérie-Livres
Editions, 2010. 245p.
Revues et brochures
- ROŞA, Andrian. L’importance du cadre des normes SAFE de l’OMD dans le commerce
mondial. Article dans la revue économie et finance public N°3-4. 2008.
- SCHAFF, François. BRION, Alain. Le statut d’OEA. Brochure interdouane. 2013.
- Le statut d’OEA, Brochure Douane et Droit Indirect, Août 2016.
Thèses et mémoires
- ABBACI, Ayoub. Mise en place du statut d’OEA en Algérie : Etude prospective
Cas : secteur industriel. Mémoire de Magister. HEC Alger, 2013.
- HADJAR, Yasmine. L’impact des facilitations douanières sur le contrôle douanier.
Mémoire de licence. Institut d’Economie Douanière et Fiscale, 2013.
- ZERAOUI, Fatma. Le contrôle douanier dans le cadre des facilitations. Mémoire
de licence. Ecole Nationale d’Administration, 2007.
Bulletins et rapports
- OMD. Cadre des normes SAFE : visant à sécuriser et faciliter le commerce
mondial. Rapport OMD, Juin 2012.
- OMD. Cadre des normes SAFE de l’OMD. rapport OMD, Juin 2015.
- OMD. Recueil sur les OEA de l’OMD, édition 2017.
- Bulletins d’informations économiques et des statistiques du Ministère des finances
de la direction Générale des Douanes, années 2004 à 2011.
120
Textes législatifs et réglementaires
- La loi n°79-07 du 21 juillet 1979 portant code des douanes, modifiée et complétée,
notamment son article 89 ter.
- Protocole d'amendement à la convention internationale pour la simplification et
l'harmonisation des régimes douaniers (convention de Kyoto) (fait à Bruxelles, le 26 juin
1999). OMD. Disponible sur http://www.wcoomd.org/fr/topics/facilitation/instrument-and-
tools/conventions/pf_revised_kyoto_conv.aspx. Consulté le 15/04/2018.
- Cahier des charges-type des OEA publié dans le décret exécutif n° 12-93 du 01
mars 2012.
- Circulaire N°1194/DGD/SP/D012/15 du 30.07.2015 relative à la mise en œuvre du
statut de l’opérateur économique agréé « OEA » abrogeant la Circulaire
121
N°1188/MF/DGD/SP/D012/12 du 09.07.2012 relative à la mise en œuvre du statut
de l’opérateur économique agréé.
- Code des douanes Algériennes (version 2017). « Loi n° 79-07 du 21 juillet 1979
modifiée et complétée, notamment par la loi 17-04 du 16 février 2017 portant Code
des Douanes algériennes ».
- Note N°993/DGD/SP/D01/2017 du 31/05/2017 relative à la promotion des
exportations qui reprend les conclusions du Conseil Interministériel Consacré à la
Promotion des Exportations.
- Article 56 du règlement 07-01 de la Banque d’Algérie, modifié et complété.
Sites internet
-www.douane.gov.dz.
-http://www.douane.gov.dz/pdf/OA/LISTE%20DES%20OEA.pdf .
122
ANNEXES
ANNEXES
ANNEXE I : CAHIER DES CHARGES – TYPE DES
OPERATEURS ECONOMIQUES AGREES
Artcilte1.Le présent cahier des charges a pour objet de fixer les engagements et
les obligations que doivent observer les opérateurs économiques pour bénéficier
des facilitations pour le dédouanement de leurs marchandises.
2
Art.9. L’opérateur économique s’engage à ne pas utiliser les facilitations obtenues
pour l’importation ou l’exportation de marchandises interdites ou de marchandises
contrefaites.
Lors de ses opérations de dédouanement, l’opérateur économique agréé doit veiller
au respect des dispositions applicables au titre des réglementations particulières
et à la présentation des documents exigibles en la matière.
3
ANNEXE II : QUESTIONNAIRE
4
10. Secteurs d’activité.......................................................................................................................
11. Régimes douaniers utilisés ..........................................................................................................
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
5
19. L’entreprise exerce t-elle le dédouanement par ses propres Services?
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………….................................................................................
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..
20. Si l’entreprise fait recours à un ou plusieurs commissionnaires en douane, indiquer
leurs noms ou raisons sociales, numéro d’agrément, adresses, numéros de téléphone et
de fax ........................................................................................................................................................
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
21. L’entreprise a-t-elle déjà fait l’objet d’un contentieux constaté par la douane?
Si oui, indiquer les numéros de ces dossiers, le service les ayant établis et les faits
réprimés ..................................................................................................................................................
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..
22. L’entreprise a-t- elle fait l’objet d’un contentieux constaté par les services des
impôts, du ministère du commerce ou, de la Banque d’Algérie ou ? Si oui indiquer les
références de ces dossiers, les services les ayant relevés et les faits réprimés
...................................................................................................................................................................
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
23. Nom, prénom et signature d’un représentant légal du demandeur avec apposition
du cachet de l’entreprise…………………………………………………………………………………………………………..
.....................................................................................................………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
24. Date de signature…………………………………………………………………………………………………………………….
6
Annexes N°03
Nicaragua OEA
Panama* OEA Exportateurs/ ports maritimes/transporteurs de fret
Afrique Jordanie Golden List Importateurs, exportateurs, transporteurs, agents en douane, opérateu
du Nord, dans des zones industrielles qualifiées (QIZ)
Proche et
Moyen
Maroc OEA Importateurs / exportateurs
Orient
Oman OEA Importateurs / exportateurs
Afrique
orientale
et Kenya OEA Importateurs/exportateurs
australe
Ouganda OEA Importateurs/exportateurs
Partenariat Importateurs/exportateurs
Singapour pour la
sécurisation
des
échanges
(STP)
OEA Importateurs/exportateurs
Amériques et
Caraïbes Salvador Programme d’opérateurs Importateurs
économiques agréés du
Salvador
Afrique
orientale et Botswana Système d’agrément Importateurs / exportateurs
australe Trans Kalahari
Bangladesh Exportateurs
Asie
Pacifique
Philippines OEA Importateurs / Exportateurs
Arménie OEA
Europe ou
Asie Islande OEA Importateurs / exportateurs
Pacifique
Montenegro OEA
Mozambique OEA
Rwanda Systèmes d’entreprises respectueuses
de la législation (Système Gold Card et
système de pré-dédouanement)
Afrique Du Sud Programme d’entreprises fiables (niveau
2 d’agrément)
Kazakhstan OEA
Europe
Fédération De Russie OEA
Date Pays
octobre Inde-Corée
2015
Décembre Brésil–Uruguay
2016
Décembre Thaïlande–Corée
2016
Janvier Chine–Suisse
2017
Questionnaire destiné
Aux opérateurs économiques agréés « OEA »
1
I. IDENTIFICATION DE L’OPERATEUR ECONOMIQUE INTERROGE :
1- Êtes-vous une entreprise ?
Privée
Publique
A titre principal
A titre secondaire
3- Exercez-vous une autre activité de commerce extérieur, autre que celle liée à la production ?
Oui Non
Contraignants
Accessibles
Autres, précisez
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Si vous jugez que les critères exigés sont contraignants que proposez-vous pour les améliorer ?
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2
7- Comment appréciez-vous la durée d’obtention de l’agrément de l’OEA ?
Rapide
Moyenne
Longue
8- Si vous jugez que la durée est longue, que proposez-vous pour l’améliorer ?
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9- Avez-vous trouvé des difficultés lors du dépôt et de l’étude de votre dossier au niveau des services
des douanes ?
Oui Non
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10-Avez-vous constaté un changement dans le traitement douanier de vos opérations depuis votre
agrément ?
Oui Non
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11-Quel est le délai moyen de traitement de vos déclarations dans le cadre du dispositif de l’OEA ?
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Très rapide
Rapide
Lent
3
13- Pensez-vous qu’il peut être amélioré ?
Oui Non
14- Avez-vous fait l’objet d’un contrôle par les services des douanes pour les importations réalisées
dans le cadre du dispositif OEA ?
Oui Non
- Les deux
15- Avez-vous fait l’objet d’un contrôle à posteriori par les services des douanes ?
Oui Non
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16- Estimez-vous bien informé par le personnel douanier sur l’ensemble des facilitations
douanières offertes par le statut d’OEA ?
Bien informé
Peu informé
Oui Non
4
Si oui, comment appréciez-vous la célérité des réponses de l’administration des douanes ?
Rapide
Moyenne
Lente
19- Depuis l’obtention de l’agrément, avez-vous enregistré une évolution de votre activité de
production ?
Oui Non
Augmentation de la production
Amélioration du résultat
Extension de l’investissement
Autres, précisez
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5
Table des matières
Introduction Générale………………………………………………………………………1
Survenu à la suite des évènements du 11 septembre 2001 dans un soucis de contrer les
menaces que fait peser le terrorisme sur la sécurité de la chaine logistique internationale, le
statut d’Opérateur Economique Agrée (OEA) est un véritable partenariat douane-entreprise
recommandé par l’Organisation Mondiale des Douanes qui permet à la fois de faciliter et de
sécuriser les opérations liées au commerce international.
Abstract
Following the events of September 11, 2001, in order to counter the threats posed by terrorism to the
security of the international logistics chain, the status of Authorized Economic Operator (AEO) is a
genuine customs-business partnership recommended by the World Customs Organization, which both
facilitates and secures transactions related to international trade.
In a logic of facilitation and easing of customs procedures, the Algerian customs administration has
put in place a panoply of simplifications, including the Authorized Economic Operator system, which
aims to accelerate the procedures of customs clearance and make more fluid foreign trade while
ensuring the regularity and security of foreign trade operations.