TP Betonlab

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Formulation des bétons

TP Betonlab
1. Mesure de la compacité1 d’un granulat
a. Expression de la compacité

Vs m 1
c= = c×
Vtot ρ π
d ²h
4

Où Vs est le volume du solide, Vtot le volume total.

b. Application numérique

mc = 7kg ; d = 0,16m ; h = 0,2175m ; ρ = 2650 kg/m3

c = 0,604

Vérification avec BtlOutils3

1 La mesure de la compacité des graviers et du sable s’effectue comme indiquée dans l’énoncé, la masse de

l’échantillon et la taille du récipient étant fonction de la taille des plus gros granulats. La compacité des poudres se
mesure par un essai de demande en eau (avec ou sans superplastifiant).

1
c. Création de la fiche « Gravillon A »

BetonlabFree3 Constituants Banque de constituants

Dans « Dossiers disponibles », cliquer sur Nouveau. Entrer le nom du fichier « temp.cst » puis OK.

Sélectionner « temp.cst ». Puis dans « Constituants disponibles », cliquer sur Nouveau. La fenêtre « Banque de constituants » s’ouvre.
Sélectionner le type de constituant (Gravillon), le nombre de coupures (1) et entrer les diamètres min et max du gravillon, puis OK

Dans la fenêtre « Propriétés du gravillon », entrer le nom du gravillon et ses propriétés puis cliquer sur « Enregistrer ».

Compacité virtuelle monodimensionnelle (notée β en l’absence de SP et β* en présence


de SP dans la fiche) : 0,6873

Le modèle fait l’hypothèse selon laquelle pour une tranche granulaire donnée, toutes les classes
granulaires élémentaires ont la même valeur de compacité propre virtuelle.

2. Influence du dosage en eau sur l’affaissement et la résistance d’un


béton, à dosage en ciment constant
Note du cours : Toutes choses égales par ailleurs (volume de ciment et de granulats), plus la quantité d’eau est
importante, plus l’ouvrabilité sera élevée et plus la résistance en compression est faible. Une augmentation d’eau
entrainera aussi une diminution de la durabilité par création de réseaux capillaires ouverts permettant aux agents
agressifs de pénétrer plus rapidement dans le béton. Ainsi, si une augmentation d’eau peut être bénéfique pour
l’ouvrabilité du béton, elle se fait au détriment de la résistance et de la durabilité. Par ailleurs, un excès d’eau peut
conduire à une ségrégation du squelette granulaire et éventuellement à un mouvement ascensionnel de l’eau
(ressuage), entrainant les éléments les plus fins ; les granulats les plus grossiers descendent au fond du coffrage sous
l’effet de la gravité. Les conséquences seront une hétérogénéité des propriétés physicomécaniques, un risque de
fissuration accru et, le cas échéant, des problèmes de parement de béton.

2
On veillera donc à éviter un excès d’eau dans le béton en ayant recours, si nécessaire, à des adjuvants permettant
d’améliorer l’ouvrabilité du béton.

a. Exportation des données

Gâchée n° 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
G1 (kg/m3) 638,4 632,6 625,5 617,6 609,3 600,7 591,8 582,9 573,9 564,8 555,7 546,5
G2 (kg/m3) 362,9 359,6 355,6 351,1 346,3 341,4 336,4 331,3 326,2 321 315,9 310,7
S1 (kg/m3) 818,1 810,7 801,5 791,4 780,7 769,7 758,4 746,9 735,4 723,7 712 700,3
C1 (kg/m3) 350 350 350 350 350 350 350 350 350 350 350 350
Eau (kg/m3) 195,5 205,4 215,3 225,3 235,2 245,1 255,1 265 274,9 284,8 294,8 304,7
G1 (%) 35 35 35 35 35 35 35 35 35 35 35 35
G2 (%) 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20
S1 (%) 45 45 45 45 45 45 45 45 45 45 45 45
Eau eff 190 200 210 220 230 240 250 260 270 280 290 300
Air total (%) 1,9 1,5 1,2 1,1 1 0,9 0,8 0,8 0,7 0,7 0,7 0,7
Rapport G/S 1,224 1,224 1,224 1,224 1,224 1,224 1,224 1,224 1,224 1,224 1,224 1,224
Eeff/C 0,543 0,571 0,6 0,629 0,657 0,686 0,714 0,743 0,771 0,8 0,829 0,857
Slump (cm) 3,6 11,8 16,9 20,2 22,4 24 25,1 26 26,6 27,1 27,5 27,8
fc28 (MPa) 49,6 46,4 43,3 40,2 37,4 34,7 32,3 30 28 26,1 24,3 22,7
Prix 67,33 67,14 66,89 66,62 66,34 66,04 65,74 65,43 65,13 64,81 64,5 64,19
Fc28/Coût 0,74 0,69 0,65 0,60 0,56 0,53 0,49 0,46 0,43 0,40 0,38 0,35
Coût/fc28 1,36 1,45 1,54 1,66 1,77 1,90 2,04 2,18 2,33 2,48 2,65 2,83

Examen du potentiel de ségrégation

Φ Φ
S = Max(S i ) , où S i = 1 − et est le taux de remplissage de la classe i.
Φi Φi

Béton 1 Béton 2 Béton 3


S 0,9 0,91 0,92

Plus la quantité d’eau augmente, plus le risque de ségrégation est élevé. Néanmoins, le risque de ségrégation effective
dépend de la vitesse de ségrégation, qui elle-même est fonction de la taille des grains dominants dans le mélange.

3
b. Evolution du slump, de la teneur en air occlus et de la résistance en compression
à 28 jours en fonction du dosage en eau

30 2 55 3,00
fc28 (Mpa)
25 50 Cout/fc28 (€/MPa)
1,6 2,60

Coût/fc28 (€/Mpa)
45
20
Slump (cm)

fc28 (MPa)
Air (%)

1,2 2,20
40
15
0,8 35
1,80
10
30
Slump (cm) 0,4 1,40
5 25
Air (%)

0 0 20 1,00
180 200 220 240 260 280 300 320 180 200 220 240 260 280 300 320

Eau efficace (l/m3) Eeau efficace (l/m3)

A dosage en ciment fixé, les autres constituants étant égaux par ailleurs, l’ajout d’eau
supplémentaire dans le béton entraine une augmentation de l’affaissement, une diminution du
dosage en air et de la résistance en compression à 28 jours (cf. graphes ci-dessus).

Affaissement : l’ajout de l’eau fluidifie le béton frais (attention aux effets secondaires).

Résistance : à dosage en ciment fixé, plus le volume d’eau augmente, plus le rapport E/C
augmente et plus la résistance en compression à 28 jours diminue (voir formule de
Bolomey ou de Féret)

Teneur en air occlus (à ne pas confondre avec l’air entrainé qui est placé volontairement
dans le béton pour avoir une protection contre le gel-dégel) : plusieurs essais ont montré
que les mortiers contiennent plus d’air que les bétons, ce qui permet d’affirmer que l’air
occlus est essentiellement contrôlé par la quantité de sable. Explication (cf. livre de F. de
Larrard2) :

- en fin de malaxage, un certain volume d’air reste prisonnier des interstices du


système granulaire ; cet air forme des bulles de taille comparable à la taille des
grains de sable (soit de 0,05 à quelques millimètres) ;

2 F. de Larrard, Structures granulaires et formulation des bétons, LCPC

4
- ce volume augmente lorsque le seuil de cisaillement du béton augmente (le seuil
de cisaillement s’oppose à la consolidation exercée par la gravité) ;

- en présence d’adjuvant organiques, surtout de type tensioactif, ce volume d’air


augmente aussi ;

- lorsque le béton frais, placé dans un moule est soumis à la vibration, le seuil de
cisaillement chute grandement, ce qui favorise l’ascension de chaque bulle
individuelle. Il existe toutefois une certaine probabilité pour que les petites bulles
restent piégées sous les grains. Les classes granulaires « dangereuses » pour ces
bulles sont celles qui présentent à la fois une taille critique et une surface
spécifique élevée. Les sables sont donc plus propices à retenir l’air, comparé au
ciment qui ne peut en fixer qu’une faible partie.

En claire, la diminution de l’air lorsque le dosage en eau augmente peut être reliée à l’ « effet
champagne », qui fait que l’air arrive à remonter (même après la vibration) plus facilement dans
les bétons fluides que dans les matériaux fermes.

c. Béton le plus économique (coût de la mise en œuvre négligé)

Si on néglige le coût de la mise en œuvre, un MPa de béton coûte moins cher dans les domaines
de faibles consistances (rapport coût/fc28 plus faible). Néanmoins, cela suppose (et c’est
l’hypothèse faite par Betonlab) que l’on est capable de compacter (ou vibrer) correctement le
matériau. Sinon la teneur en air augmente plus rapidement et la résistance chute
considérablement.

3. Optimisation du rapport G/S.

a. Gravillons concassés

Tableau récapitulatif

Gâchée n° 1 2 3 4 5 6
G1 (kg/m3) 522 708,4 896,4 1085,4 1276 1459,3
S1 (kg/m3) 1205,2 1051,4 887 716 541,1 361
C1 (kg/m3) 350 350 350 350 350 350
Eau (kg/m3) 202,8 203,2 203,6 204 204,4 204,7
G1 (%) 30 40 50 60 70 80
S1 (%) 70 60 50 40 30 20
Eau eff 200 200 200 200 200 200
Air total (%) 3,7 2,5 1,7 1,1 0,6 0,5
Rapport G/S 0,433 0,674 1,011 1,516 2,358 4,042

5
Eeff/C 0,571 0,571 0,571 0,571 0,571 0,571
Slump (cm) 2,9 9,6 13,3 14,3 11 0
fc28 (MPa) 37,8 40 41,3 43,2 46,2 50,2
Indice de serrage K 6,57 6,339 6,241 6,386 6,965 8,36
Prix 66,23 66,62 66,9 67,12 67,3 67,34

Evolution du slump, de l’indice de serrage, de la teneur en air et de la résistance en


compression à 28 jours en fonction de G/S

16 8,5 55 4

14 3,5
8 50
12 3

Indice de serrage
Slump (cm)

10 2,5

fc28 (MPa)
Slump (cm) 7,5 45

Air (%)
fc28 Air
8 Indice de serrage 2

6 7 40 1,5

4 1
6,5 35
2 0,5

0 6 30 0
0 1 2 3 4 5 0 1 2 3 4 5
G/S G/S

On constate qu’il existe un optimum de G/S relativement au slump et à l’indice de


serrage.
- G/S optimal (relatif à l’indice de serrage) = 1
- G/S optimal (relatif au slump) = 1,4

Ces courbes renvoient à la méthode classique de formulation de béton de Baron Lesage


qui consiste dans un premier temps à déterminer le rapport G/S optimal du béton par
rapport à l’ouvrabilité (E et C fixés), puis à déterminer la composition de la pâte permettant
de satisfaire aux critères de résistance et d’ouvrabilité.

Remarques sur l’optimum granulaire


On constate qu’il n’existe par un optimum granulaire unique avec un ensemble de granulats donné.
On sait que la proportion optimale d’un mélange granulaire est obtenue pour une compacité maximale à
indice de serrage fixé, ou un indice de serrage minimal à compacité fixée.

Dans Betonlab, l’affaissement est directement proportionnel au seuil de cisaillement. Affaissement optimal
ou seuil de cisaillement optimal, revient donc au même. Le seuil de cisaillement est vu comme le résultat
macroscopique de frictions entre les grains. Il est donc clair que quand la taille des constituants diminue
(surface spécifique augmente), le seuil de cisaillement augmente. Si l’on cherche alors un seuil de
cisaillement bas (affaissement élevé), il faudra moins de sable que si l’on optimise les autres propriétés du
béton frais3; d’où le déplacement de l’optimum granulaire.

3 Pour le calcul du seuil de cisaillement (fonction du ratio de remplissage de chaque classe granulaire, et d’un
coefficient prenant en compte les frictions inter-granulaires), on considère un système granulaire constitué de béton
désaéré, i.e. un béton dans lequel la teneur en vide est égale au rapport volumique eau/eau+solide.

6
Ainsi, si aucune propriété du béton frais n’est imposée, il n’y a pas d’optimum granulaire unique.
- un minimum de compactabilité conduira à des mélanges plus « sableux »
- un affaissement maximum demandera plus de gravillons. Donc si seuls fc28 et
l’affaissement sont demandés, le mélange présentera un très fort rapport G/S (avec une
mauvaise compactabilité et dans certains cas, une forte prédisposition la ségrégation).

L’optimum granulaire peut être trouvé expérimentalement : il correspond à la compacité maximale pour
des dosages en eau et ciment constants (méthode de Baron-Lesage). Toutefois, les simulations montrent
que le résultat ne sera satisfaisant que si le test de maniabilité combine correctement rhéologie et
compactabilité. Par contre, si un essai brut d’affaissement est utilisé, on risque d’obtenir un béton trop
« caillouteux ». D’où l’essai de maniabilité utilisé par Baron-Lesage.

Autres remarques
- La teneur en air ne présente aucun minimum dans la plage des rapports G/S
explorés.
- Bien que le rapport E/C soit constant, la résistance à la compression augmente
sensiblement avec la proportion de gravillon. Dans ce cas, cela est du
principalement à la diminution de la teneur en air et de la meilleure qualité
intrinsèque du calcaire concassé (meilleure adhérence pâte/granulat).

b. Gravillons roulés

Tableau récapitulatif

Gâchée n° 1 2 3 4 5 6
G1 (kg/m3) 523,3 710,1 898,3 1087,4 1276,9 1459,3
S1 (kg/m3) 1208,3 1053,9 888,8 717,3 541,5 361
C1 (kg/m3) 350 350 350 350 350 350
Eau (kg/m3) 202,8 203,2 203,6 204 204,4 204,7
G1 (%) 30 40 50 60 70 80
S1 (%) 70 60 50 40 30 20
Eau eff 200 200 200 200 200 200
Air total (%) 3,5 2,3 1,5 0,9 0,5 0,5
Rapport G/S 0,433 0,674 1,011 1,516 2,358 4,042
Eeff/C 0,571 0,571 0,571 0,571 0,571 0,571
Affaissement (cm) 5 11,9 16 17,9 17,7 14
fc28 (MPa) 37,9 40,1 41,2 42,8 44,9 47,2
Indice de serrage K 6,447 6,147 5,953 5,938 6,2 6,893
Prix 66,28 66,67 66,95 67,16 67,32 67,34

Evolution du slump et de l’indice de serrage en fonction de G/S

Les évolutions de l’affaissement et de l’indice de serrage en fonction du rapport G/S sont


données sur la figure ci-dessous. On note :

7
- G/S optimal (relatif à l’indice de serrage4) = 1,2
- G/S optimal (relatif au slump) = 1,8

20 7

16

Indice de serrage
6,5

Slump (cm)
Slump (cm)
12 Indice de serrage

6
8

4 5,5
0 1 2 3 4 5
G/S

La compacité des gravillons roulés (0,66) est plus élevée que celle des gravillons concassés
(0,628). Ainsi, lorsqu’on passe des concassés au roulés, G/S optimal augmente, i.e. qu’à
l’optimum granulaire, il y a moins d’éléments fins dans le mélange. En effet, plus le mélange est
compact, moins il y a de place entre les interstices du gros granulat pour accueillir des grains fins.
De même, l’augmentation de la compacité des gravillons induit une augmentation de la compacité
du mélange optimal (l’affaissement optimal augmente à volume de pâte constant).

c. Comparaison des courbes granulométriques

Les courbes granulométriques des deux bétons (virtuels) optimaux sont représentées sur la figure
ci-dessous. Les deux courbes ne sont pas confondues notamment dans les zones proches de A
(point de brisure – méthode de Dreux Gorisse). on en déduit que le concept de courbe
granulométrique idéale universelle n’est pas entièrement satisfaisant. Cette courbe idéale dépend
de la nature des différents constituants ; d’où l’intérêt d’une approche théorique de la
formulation.

100 Mixte
Tout roulé
90
80
70
Passant (%)

60
50
40
30
20
10
0
1 10 100 1000 10000 100000
d(µm)

4L’indice de serrage d’un béton est un scalaire qui traduit l’aptitude du béton à se compacter. Plus ce terme est faible,
plus le béton se mettra en œuvre facilement.

8
4. Influence du dosage en ciment sur l’affaissement et la résistance
d’un béton, à dosage en eau efficace constant

a. Dosage en ciment critique - béton sans superplastifiant

Gâchée n° 1 4 5 6 7 8 9 10 11
G1 (kg/m3) 713,5 701,1 687,6 673,4 658,8 643,7 628,2 612,1 595
G2 (kg/m3) 405,6 398,6 390,9 382,8 374,5 365,9 357,1 348 338,2
S1 (kg/m3) 903 887,3 870,2 852,2 833,7 814,7 795,1 774,7 753
C1 (kg/m3) 100 150 200 250 300 350 400 450 500
Eau (kg/m3) 194,3 194,2 194,1 194 193,9 193,8 193,8 193,7 193,6
G1 (%) 35 35 35 35 35 35 35 35 35
G2 (%) 20 20 20 20 20 20 20 20 20
S1 (%) 45 45 45 45 45 45 45 45 45
Eau eff 190 190 190 190 190 190 190 190 190
Air total (%) 1,8 1,5 1,4 1,3 1,3 1,3 1,4 1,5 1,7
Rapport G/S 1,239 1,239 1,239 1,239 1,239 1,239 1,239 1,239 1,239
Eeff/C 1,9 1,267 0,95 0,76 0,633 0,543 0,475 0,422 0,38
Affaissement (cm) 9,2 13,9 16,3 17,1 17 15,9 13,5 9,5 2,5
fc28 (MPa) 3,7 9,3 16,7 25,1 33,9 42,5 50,6 58 64,6
K 7,519 7,002 6,619 6,35 6,177 6,09 6,081 6,146 6,284
Prix 37,27 43,34 49,38 55,4 61,4 67,39 73,37 79,32 85,23

Les évolutions de l’affaissement et de la résistance en compression à 28 jours sont données sur le


graphe ci-dessous.

70 fc28 18
Slump
60 15
50
12
Slump (cm)
fc28 (MPa)

40
9
30
6
20

10 3

0 0
0 100 200 300 400 500 600

Ciment (kg/m3)

On trouve le dosage critique en ciment (i.e. celui qui conduit à la moindre demande en eau pour
une consistance fixée) entre 200 et 300 kg/m3 (250 kg/m3)

Le dosage en granulat est supposé constant.

9
- Pour obtenir un béton optimal (affaissement optimal) avec une résistance de 10
MPa par exemple, il faut augmenter le dosage en ciment jusqu’au dosage critique.
Comme le rapport E/C est déterminé par la résistance spécifiée, la quantité d’eau
sera aussi maximale.
- En suivant le même raisonnement, pour obtenir un béton de résistance égale à 50
MPa par exemple, l’affaissement donné n’est pas optimal et le ciment est surdosé.
Donc il faut diminuer le dosage en ciment et donc diminuer le dosage en eau.

En conclusion, dans le domaine des bétons d’ouvrages d’art sans adjuvant (résistance moyenne
RC28 ≥ 35 MPa), la demande en eau augmente en fonction du dosage en ciment.

b. Dosage en ciment critique - béton avec superplastifiant

Gâchée n° 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14
G1 (kg/m3) 714,3 701,3 687,1 672,4 657,4 642,2 627 611,8 596,5 581,2 566 550,7 535,5 520,2
G2 (kg/m3) 406,1 398,6 390,6 382,2 373,7 365,1 356,4 347,8 339,1 330,4 321,7 313,1 304,4 295,7
S1 (kg/m3) 904 887,5 869,6 850,9 831,9 812,8 793,5 774,2 754,9 735,6 716,3 697 677,7 658,4
C1 (kg/m3) 100 150 200 250 300 350 400 450 500 550 600 650 700 750
SP1 (kg/m3) 3,33 5 6,67 8,33 10 11,67 13,33 15 16,67 18,33 20 21,67 23,33 25
Eau (kg/m3) 191,9 190,7 189,4 188,2 186,9 185,7 184,4 183,2 181,9 180,6 179,4 178,1 176,9 175,6
G1 (%) 35 35 35 35 35 35 35 35 35 35 35 35 35 35
G2 (%) 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20
S1 (%) 45 45 45 45 45 45 45 45 45 45 45 45 45 45
Taux de SP (%) 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Eau eff 190 190 190 190 190 190 190 190 190 190 190 190 190 190
Air total (%) 1,6 1,4 1,3 1,3 1,3 1,3 1,3 1,3 1,4 1,4 1,4 1,4 1,5 1,5
Rapport G/S 1,239 1,239 1,239 1,239 1,239 1,239 1,239 1,239 1,239 1,239 1,239 1,239 1,239 1,239
Eeff/C 1,9 1,267 0,95 0,76 0,633 0,543 0,475 0,422 0,38 0,345 0,317 0,292 0,271 0,253
Affaissement (cm) 14,9 20,3 23,1 24,8 25,8 26,5 26,9 27,2 27,3 27,4 27,5 27,4 27,3 27,1
fc28 (MPa) 3,7 9,4 16,8 25,1 33,8 42,4 50,6 58,3 65,4 72 78 83,5 88,5 93
Indice de serrage K 7,442 6,871 6,432 6,102 5,86 5,692 5,588 5,54 5,544 5,596 5,696 5,842 6,036 6,28
Prix 42,29 50,85 59,37 67,87 76,36 84,84 93,32 101,81 110,29 118,77 127,25 135,73 144,21 152,69

Avec l’ajout de superplastifiant, le dosage critique en ciment (i.e. celui qui conduit à la moindre
demande en eau pour une consistance fixée) est beaucoup plus élevé (550 et 600 kg/m3) ainsi que
l’affaissement optimal. Cet optimum est compatible avec une exigence de résistance mécanique
élevée.

10
100 fc28 30
Slump
27
80

24

Slump (cm)
fc28 (MPa)
60
21
40
18

20
15

0 12
0 200 400 600 800

Ciment (kg/m3)

c. Influence du SP sur l’optimum granulaire

L’utilisation d’un superplastifiant permet, en défloculant le ciment, d’augmenter sa compacité et


donc de déplacer l’optimum granulaire (ciment inclus) vers les plus forts dosages en ciment.
A consistance fixée, cela conduit à une diminution de la demande eau.
A constance et résistance fixées, l’addition de plastifiant (ou superplastifiant) conduit à une
réduction de la demande en ciment et en eau.

d. Intérêt des ajouts minéraux inertes

Notes :
- A maniabilité constante spécifiée, si la résistance spécifiée est inférieure à un seuil
donné, il est bénéfique d’ajouter un filler inerte au mélange. En effet, si le béton
initial (sans additions) à un pourcentage en ciment inférieur à X, le fait d’ajouter
un filler dans la formule permet d’augmenter la compacité du mélange. Ceci
diminue donc le volume d’eau et de ciment et rend le béton final plus
économique (si on néglige le coût unitaire du filler). De plus le risque de
ségrégation est minimisé.
- En présence d’un plastifiant, la résistance en dessous de laquelle il est bénéfique
d’ajouter un filler inerte est plus élevée.

En conclusion, l’intérêt des ajouts minéraux inertes dans les bétons de hautes résistances (en
supposant que leur influence sur la rhéologie est identique à celle du ciment) est de limiter le
dosage en ciment, tout en maintenant un fort dosage en fines. Le coût du béton au m3 en est
réduit, ainsi que l’exothermie et l’empreinte écologique (en termes de CO2 par exemple).

Une autre conséquence de cette observation est que si on utilise un plastifiant (ou un
superplastifiant), à un dosage significatif, pour des bétons de faible résistance, il est intéressant de
combiner aussi le plastifiant avec une addition minérale inerte pour des raisons économiques et
écologiques.

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e. Méthode pratique d’ajuster de la quantité de pâte

Lorsqu’on fait varier la teneur en ciment autour de l’optimum, on constate que l’affaissement ne
varie quasiment pas, contrairement à la résistance.

Méthode pratique de formulation.


i. Détermination du rapport G/S optimum (vis-à-vis du slump) à E et C fixés
ii. Ajustement de E de manière à obtenir le slump visé
iii. Ajustement de C de manière à obtenir la résistance en compression à 28 jours
visée (le slump variant peu)

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