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Memoire

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i

DEDICACE
Je dédie ce mémoire :

 à Dieu Tout Puissant ;


 à mon regretté père, RWANGULINDE Emmanuel
 à ma chère mère, NIBAKURE Pascasie;
 à ma sœur, NYIRARUKUNDO Yvette;
 à mes tantes, cousins et cousines;
 à tous mes amis et connaissances.

OM RUKUNDO IRENE UNG


ii

REMERCIEMENTS

Nos vifs remerciements s’adressent :


 à Dieu Tout Puissant, pour votre amour ;
 au Dr MANIRIMBERE Corneille, vous êtes plus que le directeur de
mémoire votre humilité, votre richesse et rigueur scientifique, votre
courtoisie, votre amour pour le travail bien fait, votre encadrement précieux,
votre simplicité, font de vous un homme admiré de tous. Trouvez ici
l’expression de notre profonde gratitude.
 au Dr NDIHOKUBWAYO Xavier, veuillez accepter à travers ce travail
notre profond respect et notre sincère gratitude.
 aux membres du jury, pour avoir accepté de lire et de juger ce travail.
 à Madame la directrice de l’IUSS, BOYAYO Anne Marie, ainsi qu’à tous
nos enseignants qui nous ont encadré depuis nos premiers pas.
 à ma mère, ta bénédiction, ton souhait de jours et nuits pour une bonne
éducation de tes enfants, nous ont éblouis. Merci infiniment de votre effort.
 à mes tantes, en particulier Sr Monique NIKUZE, je n’oublierai jamais
votre soutien et encouragements.
 à ma grande mère, pour ta prière et ta présence avec moi dans les
moments difficiles.
 à la famille NYANDWI Onésime pour le soutien et les conseils.
 à la famille DUSABE Anicet et KAYUKU Nicolas.
 à M. MUSAVYI Eric, je suis reconnaissant pour votre amitié et pour
tout ce que vous avez fait pour moi.
 à mes camarades, collègues, qui, de près ou de loin, ont contribué à la
réalisation de ce travail.

OM RUKUNDO IRENE UNG


iii

LISTE DES ENSEIGNANTS

NOM ET PRENOM GRADE COURS


Prof. Antonio CEVESE PO Physiologie I
Prof. Antonina SERRA PO Ophthalmologie
Prof. Elda BAGGIO PO Pathologies Chirurgicale
Prof. Gian Carlo TASSINARI PO Physiologie II
Prof. Patricia KERRY PO Biologie Cellulaire et
Moléculaire
Prof.MITA Beltrodi PO Biochimie et Génétique
Prof. Pietro SOLERO PO Médecine de Laboratoire
Prof. Paolo BELLAVITE PO Physiopathologie
Prof. Sylvana MANSERVISI PO Hygiène
Prof. Aloys NIYONGABO PA Nutrition
Dr. Ir. Marc NGENDAKUMANA PA Statistiques Appliquées à la
Santé
Dr. Ivan DAROUI CC Anesthésie-Réanimation
Dr. Marc SOPRANA CC Endocrinologie
Hématologie
Dr. Anita CONFORTI CC Pharmacologie
Dr. Eugene NDIRAHISHA CC Cardiologie
Gastro-entérologie
Imagerie Médicale
Dr. Loris Mirri CC Oto-Rhino-Laryngologie
Dr. Venant BARATAKANWA CC Chimie

OM RUKUNDO IRENE UNG


iv

Dr. Monica FORTINI CC Histologie


Anatomie I

Dr. Pierre Célestin KARANGWA CC Biophysique


Physique Générale
Dr. Edouard NKURUNZIZA CE Epidémiologie
Administration et Gestion des
services de Santé
Dr. Pharaon NYAMURARA MA Traumatologie et Orthopédie
Dr. CUMA ZIHINDULA Moïse MA Gynécologie et Obstétrique
Dr. Stany NDUWIMANA MA Rhumatologie
Dr. Berchimans NKURUNZIZA MA Pathologies infectieuses et
parasitaires
Néphrologie
Dr. Joseph MUKARA MA Pneumologie
Dr. Célestin SIBOMANA MA Anatomie II
Dr. Corneille MANIRIMBERE MA Neurologie
Dermatologie
Dr. Michel NTWARI ZAHINDA MA Santé Maternelle et Infantile
Dr. Justin MASHATA MA Kiswahili
Pédagogie des Sciences de la
Santé et Education pour la Santé
Anthropologie Médicale
Soins Infirmiers en Pédiatrie et
Réanimations
Dr. Juvénal HABARUGIRA MA Pédiatrie et Néonatologie

OM RUKUNDO IRENE UNG


v

Sylvia LIGELLO MA Kinésithérapie


KINIGI Juvent MA Immunologie
Microbiologie
Abbé Daniel NIZIGIYIMANA MA Philosophie
Marie AlixForestière MA Français
Abbé Jean-Bosco HABARUGIRA MA Ethique Fondamentale
Albin NDENZAKO A Logiciel Epi-Informatique
Gabriel NKESHIMANA A Psychiatrie
Félicien BANDYATUYAGA A Stomatologie
Isaac GAPFUNSI A Psychologie Médicale
Lambert NDIKUMANA A ImprouveYour English Langage
AnglaisTechnique
Gervais HABONIMANA A Technique d'Expression Orale et
Ecrite
Pascal NZIRUBUSA A Soins Infirmiers en Chirurgie et
au Bloc Opératoire
Liliane SEMONDO A Informatique
Raymond BIZIMANA A Techniques Générales des Soins
Infirmiers
LibérateMANIRAKIZA A Soins Infirmiers en Gynécologie
et Obstétrique
Marie Thérèse BUCUMI A Méthodologie de Recherche et
Gestion des Projets

OM RUKUNDO IRENE UNG


vi

SYMBOLES, SIGLES ET ABBREVIATION

% : Pourcentage

( ) : Parenthèse

/ : Par

< : Inférieur

> : Supérieur

A : Assistant

GB : Globules Blanc

BGN : Bacille gram négatif

C.C : Chargé de cours

C.E : Chargé d’Enseignement

CHAP : Chapitre

Chirg. : Chirurgie

CHU : Centre Hospitalo-Universitaire

CHUK :Centre Hospitalo-Universitaire de KAMENGE

CHUHII F : Centre hospitalo-universitaire HADITH II de Fara

CHUY : Centre hospitalo-universitaire de Yopougon

Coll. : Collaborateur(s)

CRP : Protéine C Réactive

OM RUKUNDO IRENE UNG


vii

Dr Ir : Docteur Ingénieur

Dr : Docteur

Hb :Hémoglobine

HAN : Hôpital Autonome de Ngozi

HNL : Hôpital de NIAMEY -LIADE

HUY : Hôpital universitaire de Yaoundé

HMK : Hôpital Militaire de KAMENGE

HPRC : Hôpital Prince Régent Charles

IUSS : Institut Universitaire des Sciences de la Santé

Jr : journal

M. : Monsieur

M.A : Maître-Assistant

M.I : Membre Inférieur

M.O : Moelle osseuse

NFS : Numération Formule Sanguine

OM : Ostéomyélite

OMAH : Ostéomyélite aigüe hématogène

OMC : Ostéomyélite Chronique

OMH : Ostéomyélite Hématogène

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viii

ORL : Oto-Rhino-Laryngologie

Orthp. : Orthopédie

P : page

P.A : Professeur Associé

P.O : Professeur ordinaire

PEC : Prise en charge

Prof : Professeur

PVVIH : Personne Vivant avec le Virus d’Immunodéficience humaine

Rev : Revue

Rx : Radiographie

SPO2 : Saturation Périphérique en Oxygène

SV : Sonde Vésicale

VS : Vitesse de Sédimentation

OM RUKUNDO IRENE UNG


ix

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I : Antibiotherapie empirique initiale pour les OMAH ...................... 18

Tableau II : Répartition des patients selon le type de pathologie ....................... 28

Tableau III : Répartition des patients selon l’âge .............................................. 28

Tableau IV : Répartition des patients selon leur sexe ....................................... 29

Tableau V : Répartition des patients selon leur provenance (province) ............. 29

Tableau VI : Répartition des patients en fonction de leur profession ................ 30

TableauVII : Répartition des patients en fonction du mode d’admission .......... 30

Tableau VIII : Répartition des patients selon le motif de consultation .......... 31

Tableau IX : Répartition des patients selon la période écoulée entre le debut de la


maladie et la date de consultation ................................................ 31

Tableau X : Répartition des patients selon les signes géneraux ......................... 32

Tableau XI : Répartition des patients selon les signes locaux........................... 32

Tableau XII : Répartition des patients selon le caractère de douleur ................. 33

Tableau XIII : Répartition des patients en fonction de leur état général à l’entrée
..................................................................................................... 33

OM RUKUNDO IRENE UNG


x

Tableau XIV : Répartition des patients selon l’os atteint .................................. 34

Tableau XV : Répartition des patients en fonction du côté atteint par lésion .... 34

Tableau XVI : Répartition des patients selon les examens biologiques réalisés et
leurs résultats ............................................................................... 35

Tableau XVII : Répartition des patients en fonction des signes radiologiques.. 35

Tableau XVIII : Répartition des patients selon les gestes posés ........................ 36

Tableau XIX : Répartition des patients selon les produits utilisés ..................... 36

Tableau XX : Répartition des patients selon le rythme de changement des


pansements ................................................................................... 37

Tableau XXI: Répartition des patients selon le traitement médical instauré. . 37

Tableau XXII : Répartition des patients selon les antibiotiques reçus ............... 38

Tableau XXIII : Répartition des patients selon les gestes chirurgicaux et


orthopédique ................................................................................ 38

Tableau XXIV: Répartition des patients selon les paramètres vitaux après
l’intervention chirurgicale ........................................................... 39

Tableau XXV : Répartition des patients selon le remplissage vasculaire .......... 40

Tableau XXVI : Répartition des patients selon la durée d’hospitalisation ........ 40

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xi

Tableau XXVII: Répartition des patients en fonction du mode d’evolution .... 41

Tableau XXIII : Répartition des patients selon leur évolution ........................... 41

Tableau XXIX : Etude comparative du sex-ration ............................................. 43

OM RUKUNDO IRENE UNG


xii

TABLE DES MATIERES

DEDICACE…………. ......................................................................................... i
REMERCIEMENTS ......................................................................................... ii
LISTE DES PROFESSEURS…………. .......................................................... iii
ABREVIATIONS ET SIGNES ……….. ......................................................... vi
LISTE DES TABLEAUX ................................................................................. ix
LISTE DES FIGURES ..................................................................................... xi
TABLE DES MATIERES ................................................................................ xii

CHAP.0 : INTRODUCTION ............................................................................. 1

0.1. PROBLEMATIQUE ................................................................................... 1


0.2 INTERET DU SUJET………………………………………………….....2

0.3. OBJECTIFS ................................................................................................. 2

0.3.1. Objectif général.......................................................................................... 2

0.3.2. Objectifs specifiques .................................................................................. 3

CHAP. I : GENERALITES ............................................................................... 4

I.1. DEFINITIONS DES CONCEPTS ............................................................. 4

I.1.1. OS…………….. .......................................................................................... 4

I.1.2. Ostéite…………… ...................................................................................... 4

I.1.3. Ostéomyélite ................................................................................................ 4

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xiii

I.1.4. Ostéo-arthrite ............................................................................................... 4

I.1.5. Arthrite………………… ............................................................................ 4

I.2. RAPPELS ANATOMIQUES ...................................................................... 5

I.2.1. Constitution de l’os...................................................................................... 5

I.2.2. Morphologie de l’os .................................................................................... 6

I.2.3. Tissu cartilagineux...................................................................................... 6

I.3. EPIDEMIOLOGIE ...................................................................................... 7

I.4. PHYSIOPATHOLOGIE ............................................................................. 8

I.5. FACTEURS FAVORISANTS................................................................... 10

I.6. ETIOLOGIE .............................................................................................. 11

I.7. DIAGNOSTIC POSITIF ........................................................................... 12

I.8. COMPLICATIONS .................................................................................. 13

I.9. BILAN PARACLINIQUE ......................................................................... 13

I.9.1. Examen de laboratoire .............................................................................. 13

I.9.1.1. Numération formule sanguine et vitesse de sédimentation ................. 13

OM RUKUNDO IRENE UNG


xiv

I.9.1.2. Protéine c-réactive .................................................................................. 13

I.9.1.3. Hémocultures et ponction à visée diagnostique ..................................... 14

I.9.2. Imagerie médicale .................................................................................... 14

I.9.2.1. Echographie ............................................................................................ 15

I.9.2.2. Scintigraphie osseuse.............................................................................. 15

I.9.2.3. Imagerie par résonance magnétique ...................................................... 15

I.9.2.4. Scanner .................................................................................................. 15

I.9.2.5. Tomographie par emission de positon.................................................... 16

I.10. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL .......................................................... 16

I.10.1. Syndrome SAPHO (Association de : Synovite, Acnée, Pustulose,


Hyperostose et Ostéite)................................................................ 16

I.10.2. Tumeurs osseuses ................................................................................... 17

I.11. TRAITEMENT........................................................................................ 17

I.12. ROLE DE L’INFIRMIER ....................................................................... 19

I.12.1. Préparation préopératoire ........................................................................ 19

I.12.2. Préparation péri-opératoire ...................................................................... 21

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xv

I.12.3. Préparation avant le retour de l’operé ..................................................... 21

I.12.3. Préparation post-opératoire ..................................................................... 22

I.12.4. Lors de la sortie du patient ...................................................................... 23

I.13. EVOLUTION ........................................................................................... 24

CHAP. II : METHODOLOGIE ...................................................................... 25

II.1. CADRE D'ETUDE .................................................................................. 25

II.2. TYPES D’ETUDE .................................................................................... 26

II.3. TAILLE ET ECHANTILLONNAGE .................................................... 26

II.4. CRITERE D’INCLUSION ...................................................................... 26

II.5. CRITERE D'EXCLUSION ..................................................................... 26

II.6. OUTILS DE RECUEIL DES DONNEES ............................................. 27

II.7. SAISI, ANALYSE ET TRAITEMENT DES DONNEES..................... 27

II.8. BIBLIOGRAPHIE .................................................................................. 27

CHAP. III : PRESENTATION DES RESULTATS ...................................... 28

III.1. LA PREVALENCE ................................................................................ 28

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xvi

III.2. L’IDENTIFICATION DU PATIENT ................................................... 28

III.2.1. L’âge………… ....................................................................................... 28

III.2.2. Le sexe ................................................................................................... 29

III.2.3. La provenance ......................................................................................... 29

III.2.4. La profession........................................................................................... 30

III.2.5. Le mode d'entrée .................................................................................... 30

III.3. LA CLINIQUE ....................................................................................... 31

III.3.1. Le motif de consultation ......................................................................... 31

III.3.2. Périodeécoulée entre le début de la maladie et la date de consultation .. 31

III.3.3. Les signes généraux .............................................................................. 32

III.3.4. Les signes locaux ................................................................................... 33

III.3.5. Les caractères de la douleur ................................................................... 33

III.3.6. Etat général ............................................................................................ 33

III.3.7. Les parties atteintes ................................................................................ 34

III.3.7.1. L’Os atteint .......................................................................................... 34

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xvii

III.3.7.2. Le côte atteint....................................................................................... 34

III.4. LA PARACLINIQUE ............................................................................. 35

III.4.1. L’examen biologique .............................................................................. 35

III.4.2. L’examen radiologique .......................................................................... 35

III.5. LE TRAITEMENT ................................................................................. 36

III.5.1. Gestes posés ............................................................................................ 36

III.5.3. Produits utilisés pour les soins locaux .................................................... 36

III.5.4. Rythme de changement des pansements (soins locaux) ......................... 37

III.5.5. Le traitement médical ............................................................................ 38

III.5.6. Le traitement chirurgical et orthopédique............................................... 38

III.5.7. Prise des paramètres vitaux après l’intervention chirurgicale ................ 39

III.5.8. Remplissage vasculaire ........................................................................... 40

III.6. L’EVOLUTION ...................................................................................... 40

III.6.1. La durée d’hospitalisation....................................................................... 40

III.6.2. Le mode d’évolution ............................................................................... 41

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xviii

CHAP IV. DISCUSSION ET COMMENTAIRES........................................ 42

CHAP.V : CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS ............................ 50

V.1. CONCLUSION ......................................................................................... 50

V.2. RECOMMANDATIONS ......................................................................... 52

BIBLIOGRAPHIE............................................................................................ 54

ANNEXES………….. ......................................................................................... I

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1

CHAP.0 : INTRODUCTION

0.1. PROBLEMATIQUE

L’ostéomyélite (OM) est une infection hématogène de l’os due à un germe


pathogène. Ce germe est dans l’immense majorité des cas le staphylocoque doré.
Les salmonelles, les streptocoques et les bacilles gram négatif peuvent aussi être en
cause de même que les bactéries plus rares comme Kingella kingae, les seraccia,
etc. [1].

Elle touche l’enfant préférentiellement entre 6 et 16 ans [1, 2]. L’ostéomyélite


touche tous les groupes d’âge et plus volontiers chez l’enfant que chez
l’adulte.L’OM atteint essentiellement l’enfant d’âge scolaire en pleine croissance
[3]. Il y a aussi une légère prédominance chez l’homme que chez la femme.

La prévalence de l’ostéomyélite dans les pays développés est devenue rare,


estimée à peu près à 1/5000 cas [2].L’OM reste fréquente dans les pays en voie de
développement, plus fréquemment en Afrique qu’en Europe et affecte souvent la
métaphyse des os long [4].

Au Burundi, l’ostéomyélite est un problème non négligeable de la santé publique


parmi les maladies infectieuses. L’OMH est fréquente et continue de poser de
sérieux problèmes sur le plan diagnostique et thérapeutique malgré le
développement de nouveaux techniques et l’événement de l’antibiothérapie[5,6].

Dans une étude faite dans les trois grands hôpitaux publics de Bujumbura, 42,1%
des patients étaient hospitalisées en chirurgie pour ostéomyélite dont 46% à
l’HPRC, 35% au CHUK et 19% à l’HMK [7].

OM RUKUNDO IRENE UNG


2

Si l’ostéomyélite aigue n’est pas prise en charge à temps par le retard à la


consultation, elle risque d’évoluer vers la chronicité. Sa prévalence de forme
chronique est de (90,70%), conséquences des oblongues évolutions autonomes
auxquelles l’affection est couramment obéissante avant la première visite médicale
[7].

0.2. INTERET DU SUJET

Notre étude se déroule à l̓’ Hôpital autonome de Ngozi, pour étudier les aspects
épidémiologies, cliniques et thérapeutique et évolutifs de l’ostéomyélite en raison
d’enrichir les banques des données sur cette pathologie et donner la connaissance
sur la prise en charge adéquate. Notre étude va éveiller aussi les lecteurs à
continuer les recherches sur les patients ayant l’ostéomyélite.

A travers cette étude, nous essayerons d’établir les objectifs suivant :

O.3. OBJECTIFS

0.3.1. Objectif général


Contribuer à l’étude épidémio-clinique, thérapeutique et évolutive de
l’ostéomyélite dans le service de chirurgie de l’Hôpital Autonome de Ngozi.

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3

0.3.2. Objectifs spécifiques

 Déterminer la fréquence de l’ostéomyélite dans le service de chirurgie de


l’Hôpital Autonome de Ngozi ;

 Déterminer les caractéristiques épidémiologiques des sujets atteints afin de


déterminer les facteurs de risques de l’ostéomyélite ;

 Décrire les signes cliniques et paracliniques de l’ostéomyélite ;

 Préciser le traitement de l’ostéomyélite dans le service de chirurgie de


l’Hôpital Autonome de Ngozi ;

 Evaluer l’évolution sous traitement de l’ostéomyélite dans le service de


chirurgie de l ’Hôpital Autonome de Ngozi.

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4

CHAP. I : GENERALITES

I.1. DEFINITIONS DES CONCEPTS [8,9]

I.1.1. Os
C’est un organe plus dur, constitué par le tissus osseux, qui lui-même est
formé des cellules osseuses logées à l’intérieur d’une substance dure appelée
« la substance fondamentale osseuse ».

I.1.2. Ostéite
L’ostéite est une inflammation du tissu osseux, causée le plus souvent par une
infection bactérienne mais qui ne concerne pas l’articulation. Elle peut être
aigüe ou chronique.

I.1.3. Ostéomyélite
C’est une infection osseuse par voie hématogène due à un germe pathogène.
Ce germe est le plus souvent un staphylocoque doré.

I.1.4. Ostéo-arthrite
C’est une infection articulaire associé à une atteinte osseuse.

I.1.5. Arthrite
L’arthrite est une inflammation aigüe ou chronique des articulations.

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5

I.2. RAPPELS ANATOMIQUES

I.2.1. Constitution de l’os [10, 11]


 La composition cellulaire

Dans le tissu osseux, on trouve :

 les ostéocytes, emprisonnés dans la matrice osseuse ;


 les ostéoblastes situés sur la surface des travées osseuses ;
 les ostéoclastes qui résorbent localement la surface des travées
osseuses.
 Variétés de tissu osseux
 Le tissu compact: est dense, épais, homogène et solide. La substance
fondamentale y est disposée en lamelles concentriques, autour des
canaux de Havers où circulent les vaisseaux nourriciers et les nerfs de
l'os.
 Le tissu spongieux : est moins dense et beaucoup plus léger. Les lamelles
de substances fondamentales y sont disposées en travées entre lesquelles se
trouvent des cavités (ou aréoles) remplies de moelle rouge.

 La composition chimique

L’os est constitué de deux éléments chimiques :

 L’osséine : est la matrice de l’os (matière organique) sur laquelle


viendront se déposer les éléments minéraux. L’osséine confère la
résistance, l’élasticité et la flexibilité à l’os.
 Les sels minéraux : confèrent aux os leur solidarité et leur rigidité. Ils
sont constitués de calcium à 98% apportés en parties par l’alimentation.

OM RUKUNDO IRENE UNG


6

I.2.2. Morphologie de l’os [10, 11]

On distingue trois grands types d’os :

 Les os longs comme le fémur, le tibia, l’humérus etc.; constitués de :


 une partie centrale, diaphyse formée par l’os compact avec une paroi
très épaisse ;
 deux régions métaphysaires, chacune étant située à une extrémité de la
diaphyse ;
 deux extrémités, appelées épiphyses, constituées d’os spongieux avec
une paroi mince dans la diaphyse, on trouve le canal médullaire dans
lequel se trouve la moelle jaune.
 Les os courts ou brefs, ils ont de largeur, de longueur et d’épaisseur
presque égale (par exemple l’astragale) et sont des os les plus robustes.
 Les os larges ou plats : ont une surface vaste mais leur épaisseur est
faible (omoplate).

I.2.3. Tissu cartilagineux [12]


Le tissu cartilagineux est un tissu provenant du mésenchyme primitif ou d’un tissu
conjonctif proprement dit. Le cartilage de croissance contribue à la morphologie et
à la congruence de l’os. Il est non minéralisé. Les vaisseaux sanguins ne pénètrent
pas dans le cartilage normal, qui se nourrit par imbibition.
On distingue :
 le cartilage hyalin (costal et articulaire),
 le cartilage fibreux (ligament et tendon) et
 le cartilage élastique (épiglotte ou pavillon de l’oreille).

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7

I.3. EPIDEMIOLOGIE

L’OMH, est une maladie en diminution de fréquence dans le monde développé


[9]. Au contraire, elle est l’apanage des pays en développement où elle entraîne
une morbidité significative à cause du diagnostic tardif et des traitements
approximatifs des formes aigües [13, 14, 15, 16].

Il peut se voir à tout âge mais touche principalement l’enfant et l’adolescent en


période de croissance [11, 16] :
 20% des cas se voient entre 2 et 5 ans ;
 70% des cas se voient entre 6 et 12 ans ;
 10% des cas se voient entre 13 et 16 ans.
Chez le nourrisson et le nouveau-né, elle évolue d’emblée sous forme d’ostéo-
arthrite. Les garçons sont touchés deux fois plus que les filles [17].
L’OMH, comme toute maladie infectieuse, attaque souvent des enfants issus de
milieux défavorisés où l’hygiène est défectueuse et le niveau socioéconomique bas
[18].
En effet, la pauvreté, la malnutrition, les maladies chroniques, l’anémie,
l’immunodépression sont autant de facteurs aggravants. De plus, les cas d’OMAH
ont été rapportés sur des terrains prédisposant comme les hémopathies notamment
la drépanocytose chez l’enfant et le diabète infantile [14, 15, 16, 17].

OM RUKUNDO IRENE UNG


8

I.4. PHYSIOPATHOLOGIE[19]

La pénétration du germe dans l’organisme se fait souvent par une porte d’entrée
cutanée. Les bactéries vont coloniser de préférence la région métaphysaire des os
longs. Les sites anatomiques les plus souvent atteints sont le genou, la cheville et
l’épaule.
Suite à un ralentissement de la circulation sanguine et grâce à la richesse vasculaire
de ces zones de croissance, les bactéries trouvent les conditions idéales pour se
développer.
Ces bactéries sont responsables de la formation de thromboses artérielles et
veineuses. Ainsi, l’infection, si elle n’est pas maîtrisée par l’organisme, peut
évoluer vers la formation d’un abcès sous-périosté ou d’un abcès intra-osseux,
voire une pandiaphysite en absence de traitement.

 Pathogénie [20, 21, 22]


La présence dans la métaphyse de l’agent pathogène, conduit par voie hématogène,
induit une inflammation locale avec œdème, thrombophlébite extensive puis la
formation de pus. Le processus peut être contenu au foyer initial en cas de
traitement précoce ou de germe peu agressif ou s’étendre rapidement.
L’extension peut se faire alors dans plusieurs directions :

 vers le périoste à travers l'os cortical donnant un abcès sous-périosté ;


 vers les parties molles à travers le périoste ;
 vers la diaphyse à travers l'os spongieux métaphysaire ;
 vers l'épiphyse à travers le cartilage de conjugaison ;
 vers l'articulation, soit directement, soit après atteinte épiphysaire.

OM RUKUNDO IRENE UNG


9

La survenue d’un abcès sous-périosté induit des phénomènes ischémiques


causant une nécrose corticale et la formation d’un fragment osseux séquestré ; il en
est de même de l’atteinte diaphysaire.

L’évolution des lésions associe plusieurs phénomènes. L’os adjacent réagit dans un
premier temps par une déminéralisation, puis une condensation osseuse est
possible en périphérie des lésions. L’os nécrosé se résorbe progressivement; une
résorption incomplète conduit à la formation d’un séquestre. Le décollement
périosté induit la production d’un os néoformé qui peut être séparé de l’os cortical
plus ou moins nécrosé.

L’atteinte du cartilage épiphysaire peut induire la destruction de la maquette


épiphysaire. Une reconstruction désordonnée est possible pouvant conduire à une
incongruence articulaire.

L’atteinte focale ou diffuse du cartilage de croissance conduit à la formation de


ponts osseux (épiphysiodèse) qui peuvent engendrer des troubles de croissance à
type de raccourcissement si le pont est central ou diffus, ou de désaxation si le
pont est périphérique ou asymétrique.

OM RUKUNDO IRENE UNG


10

I.5. FACTEURS FAVORISANTS [4, 23, 24]

Les facteurs favorisants sont les mêmes que pour toutes les infections ostéo-
articulaires tels que :

 facteurs locaux : une injection articulaire de corticoïdes, articulation siège


d’arthrite inflammatoire ou de prothèse, etc.
 facteurs généraux entraînant une immunodépression : alcoolisme, diabète,
insuffisance rénale ou hépatique, hémodialyse, toxicomanie intraveineuse,
polyarthrite rhumatoïde et rhumatisme inflammatoire, infection par le Virus
de l'Immunodéficience Humaine, thérapeutique immunosuppressive, etc.
 Il faut y ajouter un facteur particulier : la drépanocytose, au cours de
laquelle les ostéomyélites (notamment à salmonelles) sont particulièrement
fréquentes, le risque de développer une ostéomyélite serait multiplié par
cent.
Dans les pays développés, les infections osseuses sur matériel orthopédique
deviennent de plus en plus fréquentes. Ces infections sur matériel d’ostéosynthèse
impliquent habituellement des germes particuliers à croissance lente, souvent
difficiles à identifier, comme Staphylococcus epidermidis. Ces infections sur
prothèse posent de délicats problèmes de prise en charge, liés notamment à la
nécessaire ablation du matériel prothétique.

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11

I.6. ETIOLOGIES [19]

Chez le nouveau-né de moins de 4 mois les germes les plus souvent rencontrés
sont les Staphylocoques dorés, les entérobactéries, l’Escherichia coli et le
streptocoque de groupe A et B.

L’Haemophilus influenzae du type b et Kingella kingae sont des germes fréquents


chez les enfants entre 4 mois et 2 ans. Le staphylocoque doré se trouve sur la peau
et les muqueuses ; c’est souvent une infection comme un furoncle, une plaie
infectée, un panaris, une angine qui est le point de départ de l’essaimage par voie
sanguine des germes [25].

Dans la plupart des cas, ce point de départ reste indéterminé, la lésion cutanée ou
muqueuse qui leur sert de porte d’entrée étant vraisemblablement trop insignifiante
pour être reconnue [25].
Le staphylocoque doré est le germe le plus souvent associé aux infections ostéo-
articulaires chez l’enfant de plus de deux ans (80%). Les autres germes rencontrés
dans cette tranche d’âge sont le streptocoque du groupe A et le pneumocoque.
Chez le patient porteur de l’hémophilie influenza, la salmonella est le germe à
considérer en priorité [19].

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12

I.7. DIAGNOSTIC POSITIF [19]

Le tableau aigu est composé par des signes suivants :


 fièvre élevée et malaise ;
 irritabilité et limitation fonctionnelle ;
 boiterie ou refus d’appui ;
 douleur métaphysaire associée à une tuméfaction, rougeur et augmentation
de la température locale, spécifique d’infection ;
 céphalée ;
 altération de l’état général ;
 douleurs vives, localisée, pulsatiles ;
 l’examen recherche la douleur à la palpation douce.
Pour le tableau frustre ; la symptomatologie classique peut être diminuée par un
traitement avec une antibiothérapie préalable. La fièvre est peu élevée ou absente.
Les douleurs peu intenses et non accompagnées de signes locaux.

L’infection ostéo-articulaire néonatale est parfois trompeuse. En effet, 50% des


nouveau-nés n’ont pas de fièvre au début et ce n’est que la pseudo paralysie d’un
membre qui doit attirer l’attention du personnel soignant.

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13

I.8. COMPLICATIONS [26, 27]

Plusieurs localisations osseuses en même temps sont possibles (autres métaphyses,


vertèbres). En absence du traitement, l’OM peut provoquer des abcès à distance :
cerveau, poumon mais aussi une septicémie pouvant entraîner par exemple
l’endocardite infectieuse etc.
Les complications locales peuvent être : les fractures pathologiques, la
pandiaphysite( diffusion à toute la diaphyse),l’arthrite par la dissémination des
germes à travers le cartilage de croissance (destruction de l’articulation), le
cartilage de conjugaison peut être atteint avec épiphysiodèse (conséquences graves
sur la croissance), lesdéformations squelettiquesqui posent toujours de gros
problèmes thérapeutiques, lapseudarthrose suite à une perte de substance osseuse,
les ostéites chroniques.

I.9. BILAN PARACLINIQUE

I.9.1. Examen de laboratoire

I.9.1.1. Numération formule sanguine et vitesse de sédimentation


La numération formule sanguine peut être normale au début de l’infection. Cet
examen n’est pas spécifique. La VS augmente dans les premières 24 heures (90%)
mais sa normalisation, après un traitement efficace, n’est obtenue qu’après 6 à 8
jours, ce qui limite son utilisation pour le suivi du traitement [19, 23, 24].

I.9.1.2. Protéine C-Réactive


La protéine C-Réactive (CRP) est le meilleur indicateur d’infection.
L’augmentation de la CRP commence environ 8 heures après le début de
l’infection et sa valeur diminue rapidement en cas de bonne réponse aux

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14

antibiotiques. La sensibilité de ce test est supérieure à celui de la VS et de la


numération formule pour le diagnostic et le suivi de l’infection [19, 28].

I.9.1.3. Hémocultures et ponction à visée diagnostique[19, 24]


Dans 40 à 60% des cas, l’identification du germe peut s’obtenir par les
hémocultures, surtout si la température dépasse 38,5°C.
En l’absence, l’abcès sous-périosté, une ponction de la métaphyse, réalisée sous
anesthésie générale sous contrôle de l’amplificateur de brillance permettra d’isoler
le germe.une ponction de la métaphyse, réalisée sous anesthésie générale et sous
contrôle de l'amplificateur de brillance, permettra d’isoler le germe (dans plus de
80% des cas).

I.9.2. Imagerie médicale

I.9.2.1. Echographie [19, 23, 24]


Cet examen très fiable permet le diagnostic d’abcès sous-périosté ou des parties
molles. Une ponction guidée par l’échographie peut être réalisée. Pour les arthrites
infectieuses, elle confirme le diagnostic d’épanchement surtout pour l’épaule et la
hanche. Néanmoins, elle ne permet pas de différencier les étiologies infectieuses et
inflammatoires. Elle n’évalue pas l’état osseux.
I.9.2.2. Radiographies
L’apparition de signes radiologiques d’infection sur l’os est retardée par rapport à
la symptomatologie clinique. Seul un œdème des parties molles apparaissant 4 à
6 jours après le début de symptômes peut faire évoquer le diagnostic.
Une réaction périostée et une ostéolyse radiologique apparaissent 7 à 15 jours
après le début de l’infection[19].

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15

En cas d’ostéomyélite chronique, on peut voir : l’abcès de Brodie,


l’Ostéocondensation avec corticale épaisse et une déformation de l’os
correspondant à la classique forme sclérosante, la pandiaphysite avec les petits
séquestres, la pandiaphysite avec gros séquestres et la fracture pathologique [12,
29].

I.9.2.2. Scintigraphie osseuse


Cet examen permet de confirmer le diagnostic devant un tableau clinique évocateur
et un bilan biologique perturbé (CRP et vitesse de sédimentations élevées). Dans
les processus infectieux, la scintigraphie montre une hyper fixation aux phases
vasculaire et osseuse. Elle ne différencie pas les infections de processus tumoraux.
L’isotope le plus souvent utilisé est le technétium 99. Pour certains cas cliniques à
diagnostic douteux, une scintigraphie osseuse avec leucocytes marqués avec
gallium 67 ou indium 111 permettra de confirmer l’infection [15, 30].

I.9.2.3. Imagerie par résonance magnétique

Cet examen permet une détection précoce de l’infection osseuse et facilite l’abord
chirurgical si cela s’avère nécessaire. La sensibilité de cet examen est supérieure
aux autres examens complémentaires, qui dépassent90% de vrais positifs. De plus,
l’IRM permet aussi la vérification de lésions cartilagineuses chez l’enfant [19].

I.9.2.4. Scanner

Le scanner est utile dans le bilan de localisations profondes comme le pelvis, le


calcanéum ou la colonne vertébrale.

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16

L’IRM, grâce à sa capacité d’évaluer la dynamique osseuse par les injections de


gadolinium, a remplacé cette méthode. Le scanner a néanmoins sa place dans le
bilan des infections chroniques pour l’évaluation du séquestre et de la nécrose
osseuse [19].

I.9.2.5. Tomographie par émission de positon

Cette technique prometteuse pour le diagnostic des infections osseuses est basée
sur la consommation intensive de glucose par les cellules et les granulocytes
mononucléaires lors d’une infection.
Le traceur utilisé est la 18F-FDG (fluorine-18 fluorodesoxyglucose), molécule
biologique analogue au sucre, présente dans l’organisme, dont un atome est
remplacé par un isotope émetteur de positon. Elle n’est pas spécifique car une
fracture augmente aussi la consommation de glucose donnant des faux positifs et
cela diminue la spécificité de la méthode. Néanmoins, la sensibilité de cette
technique semble être supérieure à la scintigraphie osseuse. Son utilisation est pour
l’instant restreinte [19,23,24].

I.10. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL

I.10.1. Syndrome SAPHO (Association de : Synovite, Acné, Pustulose,


Hyperostose et Ostéite)

C’est une affection rare de pronostic bénin touchant les os longs et parfois la
colonne vertébrale.Connue aussi comme ostéomyélite multifocale chronique
récidivante,elle associe des lésions cutanées d’acné et pustules, avec des lésions
articulaires et osseuses. Le diagnostic n’est pas toujours aisé devant une lésion
radiologique qui associe une sclérose, nécrose ethyperostose [19, 23, 24].

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17

Ceci est très évocateur d’une pathologie maligne. Ces lésions osseuses peuvent être
symétriques et une lésion claviculaire oriente le diagnostic [19, 23, 24].

I.10.2. Tumeurs osseuses

Le diagnostic différentiel de l’ostéomyélite inclut aussi les tumeurs. Le tableau


clinique peut être une symptomatologie subaigüe ou chronique. Ces lésions
peuvent être osseuses primitives comme l’ostéosarcome, le sarcome d’Ewing, le
granulome éosinophile et plus rarement secondaires à une tumeur du système
hématopoïétique comme le lymphome osseux.
Une biopsie est indispensable pour pouvoir diagnostiquer ces pathologies malignes
[19, 23, 24].

I.11. TRAITEMENT[18, 19]

Le traitement associe en pratique une prise en charge en milieu médico–


chirurgical par des antibiotiques et une immobilisation osseuses et articulaire.
La seule indication formelle de chirurgie est l’existence d’un abcès sous périosté.
Les antibiotiques sont administrés par voie intraveineuse au début du traitement en
bithérapie. Ils sont suivis d’un relais per os qui sera entrepris après 8 à 15 jours
selon la gravité et la localisation de l’infection.
Le choix thérapeutique de l’antibiotique initial est empirique :
 enfant < 3 ans : cefotaxime +fosfomycine (100mg/kg).
 enfant > 3 ans : oxacilline (150 à 200 mg/kg) + gentamycine.
Le traitement primaire peut associer une combinaison de pénicilline pénicillinase-
résistante et d’une céphalosporine de 3ème génération(CG3).

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18

Tableau I : Antibiothérapie empirique initiale pour les OMAH [31]


Patients Le germe suspecte L`ATB de choix
Nouveau-né Staphylocoque doré, Streptocoque ßLRP* et gentamycine
du groupe B, Bacille gram négatif. Ou ßLRP et CG3
Age < 5ans Staphylocoque doré, Haemophilus ßLRP si risque d`Hib
influenzae de type B(Hib) Ajouter une CG3
Age > 5ans Staphylocoque doré ßLRP
Patients avec Staphylocoque doré, salmonelles ßLRP et CG3
hémopathies
Plaies pénétrantes Pseudomonas aeruginosa ßLRP et APA et /ou
du pied Staphylocoques doré gentamycine
Immunodéprimé Plusieurs germes sont incriminés : ßLRP, APA et
Staphylocoque doré, gentamycine
Pseudomonas aeruginosa, ajouter un antifongique
Bacille à gram négatif… en de forte suspicion ou
en de non réponse

*ßLRP : ß-lactamines résistantes aux pénicillinases (exemples : cloxaciline,


flucloxaciline, oxacilline)
*APA : antibiotiqueanti-pseudomonas (ceftazidine, piperacilline, ticarcilline)
Le traitement chirurgical de l’ostéomyélite comprend :
 ablation des séquestres ;
 le curetage de tous les tissus nécrosés en ne laissant que l’os sain ;
 la trépanation osseuse en cas d’abcès Centro- médullaire ;
 la cicatrisation spontanée est dite« dirigée» : tulle gras, tissu de granulation,
rapprochement, épidérmisation.

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19

I.12. ROLE DE L’INFIRMIER

I.12.1. Préparation préopératoire

Une intervention chirurgicale est toujours une épreuve pour la personne et sa


famille. La préparation psychologique et physique est essentielle pour les patients
et leur famille[32].

Dans le cas de l’urgence,les patients ont peur : du diagnostic, des séquelles et


mutilations possibles, de l’anesthésie, d’être inconscient et de ne pas « contrôler la
situation », de la douleur, de la séparation d’avec le milieu familial, des
complications et de la mort[32].

Ainsi, le rôle de l’infirmier est de donner aux patients des mots rassurants et de
renouveler les explications des médecins ou chirurgiens.

 Préparation lors de l’arrivée du patient dans le service

L’infirmier accueille le patienten trouvant des mots rassurants, sourire ; se


montrant calme et accompagnant le patient dans sa chambre en lui faisant
découvrir les divers aménagements et voisins éventuels.L’entretien de la chambre
est quotidien. La réfection des lits avec changement des draps aussi souvent que
nécessaire.Une désinfection terminale est effectuée en fin de séjour de chaque
patient[32,33].

 La veille de l’intervention

Le rôle de l’infirmier à la veille de l’intervention chirurgicale est de :

 effectuer les prises de sang,


 expliquer ou réexpliquer au patient la nécessité de l’intervention,

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20

 coordonner la réalisation des examens et prendre rendez vous avec les


autres services prestataires,
 vérifier que le chirurgien et l’anesthésiste ont pris connaissance des
éléments de cette préparation et qu’ils sont venus voir la personne,
 vérifier que les résultats sont placés dans le dossier,
 effectuer la prémédication (administration par voie injectable, per os ou par
voie intra rectale de substances visant à décontracter la personne avant
l’intervention ou à diminuer les risques per opératoires) selon la prescription
de l’anesthésiste [32,33].

Chez un sujet en bon état général, l’alimentation est normale, équilibrée et la


veille d’une intervention avec un repas à digestion facile le soir.

L’infirmier explique à la personne la nécessité de respecter un jeûn après le repas


du soir au moins 6 heures avant l’intervention. En règle générale, le malade est à
jeun strict à partir de minuit (ne pas manger, pas boire, pas fumer) si l’intervention
est prévue le matin.La vacuité intestinale est demandée par de nombreux
chirurgiens même si l’intervention ne se situe pas en zone digestive.

L’infirmier doit surveiller les paramètres vitaux systématiquement (pouls, TA,


T° et respiration). Il doit faire la vérification (traitement éventuel) de l’état bucco
dentaire, la préparation physique et la douche préopératoire (obligatoire). La
toilette est faite par la personne elle même chaque fois qu’elle le peut.

I.12.2. Préparation péri-opératoire [34, 35]

La flore endogène : (la flore du patient) de différents sites (ORL, digestifs,


gynécologique) peut être directement responsable d’infections du site opératoire

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21

alors que les interventions sont sur un autre site.Les réservoirs exogènes : le
personnel et l’environnement inanimé (surface, sols, tables…) et l’air élément
contaminant. L’infirmier doit désinfecter le lieu du site opératoire.

I.12.3. Préparation avant le retour de l’opéré[34]

La chambre doit être correctement aérée, éclairée suffisamment mais pas de


manière aveuglante pour l’opéré et à température optimale entre 19 et 20°C.

Le lit : refait proprement et en fonction de l’intervention prévue ; couverture,


oreillers et traversins ; avec parfois des protections.

A proximité, on rassemble : un thermomètre, un appareil à tension, un


stéthoscope, un bassin réniforme (haricot), une potence porte sérum, des systèmes
d’attache pour des drains et sondes éventuelles, matériel spécifique en fonction de
l’intervention (arceaux, bocal à drain thoracique…) et la feuille de surveillance
post opératoire.

Le rôle de l’infirmier est de s’assurer du parfait fonctionnement du matériel


d’oxygénation et du matériel d’aspiration et de prévoir le passage du brancard de
salle d’opération auprès du lit de l’opéré.

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22

Pour le retour de l’opéré :

 Il faut installer le patient avec précaution sur son lit en décubitus dorsal, tête
sur le côté ou en décubitus latéral s’il n’y a pas de contre indication.
 Couvrir l’opéré car le réveil est très souvent frileux mais en proscrivant les
bouillottes.
 Immobiliser le bras perfusé en le maintenant.

I.12.3. Préparation post-opératoire

La période post opératoire commence à la sortie de la salle de bloc et au niveau de


la salle de réveil ou salle de surveillance post interventionnelle (période
obligatoire minimum de 2 heures après une anesthésie générale). Elle
dure jusqu’à : dissipation des effets de l’anesthésie, retour à la normale des
réflexes et à la stabilisation des constantes physiologiques [32,33].

L’infirmier programme une surveillance horaire à partir du retour du bloc. La


surveillance urinaire est importante car il faut qu’il y ait émission d’urine au grand
maximum dans les 6 heures qui suivent l’intervention. Il peut y avoir un risque
d’anurie ou de globe vésical [32,33].

On fait un bilan des entrées et des sorties (perfusions, drains, sondes à demeures et
gastrique). Ainsi que la surveillance de la zone opérée. Tous les drainages peuvent
se remplir très rapidement de sang [32,33].

La douleur post opératoire est bien surveillée et traitée. Il faut repérer les positions
antalgiques. Surveiller le type de vomissement.

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23

Pour la reprise alimentaire, on attend les premiers gaz. Les risques


thromboemboliques, la phlébite apparaît très souvent.

Le lavage de la plaie au sérum physiologique, la désinfection, le pansement


occlusif voire compressif sont nécessaires.

L’infirmier doit confectionner le pansement qui a un rôle dans l’immobilisation


(diminuant l’amplitude, la vitesse et la force des mouvements pour améliorer
certaines situations ; cela par la mise en place des bandes, renforcées de sparadrap
élastique ou l’utilisation d’autre matériel à pansement) et rôle protecteur [36].

L’infirmier doit suivre les médicaments prescrits par le médecin car c’est une
fonction non négligeable qui est attribuée aux pansements. Il doit suivre aussi les
principes de la règle d’asepsie qui fait appel à des “ moyens appropriés ” pour
empêcher l’infection iatrogène et ou nosocomiale.

La surveillance régulière des paramètres vitaux doit être adaptée en fonction des
éléments de priorisation : pouls, pression artérielle, fréquence respiratoire, SpO2,
cyanose ; recherche de pâleur, sueurs, marbrures ; état de conscience ; état de la
plaie (saignement etc.)[37,38].

I.12.4. Lors de la sortie du patient [38]

Le rôle éducatif de l’infirmierest prioritaire.L’infirmier remet à la personne ses


documents personnels, un rendez vous pour la visite post opératoire .Il prévoit un
moyen de transport si utile. Il s’assure de l’existence du suivi post opératoire à
domicile.

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24

I.13. EVOLUTION[39]

Correctement traité à un stade précoce, l’OMAH guérit avec séquelles mineures. Si


l’infection respecte le cartilage de conjugaison, la croissance osseuse n’est pas
perturbée si ce n’est que l'hyperhémie inflammatoire pouvant entraîner une
accélération de la croissance en longueur qui excédera rarement 1 à 2 centimètres.
La destruction du cartilage de conjugaison, ou d'une partie de celui-ci, est une
complication redoutable qui entraîne des troubles de la croissance osseuses
particulièrement difficiles à traiter.
Le pronostic vital peut être en jeu lorsque l’infection n’est pas maîtrisée. Lorsque
le diagnostic a été fait avec retard, ou si le traitement n’est que partiellement
efficace, les séquelles orthopédiques peuvent être sévères : raccourcissement et
désaxation. La guérison est obtenue grâce au traitement chirurgical et au
traitement antibiotique prolongé. Les récidives sont fréquentes, avec des périodes
de rétention (fièvre, abcès).

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25

CHAP. II : METHODOLOGIE

II.1. CADRE D'ETUDE

Notre étude s'est déroulée à l’Hôpital Autonome de Ngozi dans le service de


chirurgie. Ledit hôpital a été créé en 1930.

L’Hôpital Autonome de Ngozi se situe au chef-lieu de la commune et de la


province de Ngozi.
 A l'est, il y a le camp de la 310ème brigade ;
 Au sud, il y a l’école paramédicale de Ngozi ;
 Au Nord-ouest, il y a la communauté des sœurs BENE -MARIYA et la
cathédrale Cœur Immaculée de Marie ;
 Au Sud-est se trouve la cour d'appel, le bureau de la commune et la province
de Ngozi.

Les services de l’Hôpital Autonome de Ngozi sont : Chirurgie, Consultations


externes, Urgences, Médecine Interne, Imagerie médicales, Laboratoire, Soins
Intensifs, Obstétrique et gynécologie, Pédiatrie et nutrition, Kinésithérapie,
Stomatologie, Bloc opératoire, Service administratif , Services généraux et PEC
des PVVIH.

Le service de chirurgie de l’Hôpital Autonome de Ngozi compte 11 infirmiers et 2


médecins. Il compte 75 lits et 7 salles mais aussi il existe une possibilité
d'hospitalisation dans les chambres individuelles et qui sont communes à tous les
services.

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26

II.2. TYPES D’ETUDE

Il s'agit d'une étude rétrospective et descriptive réalisée dans le service de chirurgie


de l’Hôpital Autonome de Ngozi sur une période de 10 mois (du 1 er Janvier au 31
Octobre 2014).

II.3. TAILLE ET ECHANTILLONNAGE

Notre étude a porté sur tous les cas admis pour ostéomyélite pendant la période
d’étude. Au total, nous avons retenu 32 cas par enregistrement systématique non
exhaustif.

II.4. CRITERES D’INCLUSION

Etait inclus dans notre étude, tout patient admis dans le service de chirurgie pour
ostéomyélite pendant la période de notre étude.

II.5. CRITERES D'EXCLUSION

Etait exclus dans notre étude :


 tout patient admis dans le service de chirurgie de l’Hôpital Autonome de
Ngozi pour d'autres pathologies.
 tout patient hospitalisé pour l’ostéomyélite en dehors de la période de
l’étude.

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27

II.6. OUTILS DE RECUEIL DES DONNEES

Pour réaliser notre étude, les outils suivants, nous ont servi de guide :
 Dossier du malade ;
 la fiche de recueil des données ;
 le registre d'hospitalisation des malades en chirurgie.

II.7. SAISI, ANALYSE ET TRAITEMENT DES DONNEES

Le traitement, le saisie, l’analyse et l’interprétation des données ont été faits dans
un logiciel épi-info et à l’aide du Logiciel Excel et Word 2007. Nous avons utilisé
comme nom de police « Times New Roman » et l’interligne est de 1,5.

II.8. BIBLIOGRAPHIE

Dans notre étude, le système utilisé est celui de VANCOUVER, appelé également
numérique. Ce système montre les références selon leur apparition dans l’article,
sans se soucier de l’alphabet.

Lorsqu’une référence est citée plusieurs fois, elle garde la même numérotation. Ce
système est souvent recommandé pour la publication biomédicale.

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28

CHAP. III : PRESENTATION DES RESULTATS

III.1. LA PREVALENCE

Tableau II : Répartition des patients selon le type de pathologie


Type de pathologie Effectif %
Ostéomyélite 32 3,88
Autres pathologies 793 96,12
Total 825 100,00

Durant notre période d’étude, 825 patients ont été hospitalisés dans le service de
chirurgie et parmi eux 32 patients souffraient d’ostéomyélite, soit une prévalence
de 3,88%.

III.2. L’IDENTIFICATION DU PATIENT

III.2.1.L’âge

Tableau III : Répartition des patients selon l’âge


Tranche d’âge Effectif %
0-5 ans 3 9,37
6-10 ans 11 34,38
11-15 ans 8 25,00
16-20 ans 2 6,25
20 ans et plus 8 25,00
Total 32 100,00

La tranche d’âge la plus touchée est de 6-10 représentée par 11 patients soit
34,38%. L’âge moyen de nos patients est de 16,3 ans avec des extrêmes allant
de2 ans à 63 ans.

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III.2.2. Le sexe

Tableau IV : Répartition des patients selon leur sexe

Sexe Effectif %
Féminin 15 46,88
Masculin 17 53,12
Total 32 100,00

Notre échantillon est fait de 15 patients de sexe féminin (46,88%) et 17 patients de


sexe Masculin (53,12%) soit un sex ratio de 1,13 en faveur des patients du sexe
Masculin.

III.2.3. La provenance

Tableau V : Répartition des patients selon leur provenance (Province)

Provenance (Province) Effectif %


Cibitoke 3 9,37
Kayanza 8 25,00
Kirundo 3 9,37
Muyinga 3 9,38
Ngozi 15 46,88
Total 32 100,00

La majorité de nos patients provenaient de la province Ngozi, soit 46,88% des


cas.

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30

III.2.4. La Profession

Tableau VI : Répartition des patients en fonction de leur profession

Profession Effectif %
Chauffeur 2 6,25
Cultivateur 5 15,62
Élève 17 53,13
Sans 8 25,00
Total 32 100,00

Environ la moitié de nos malades étaient représentées par les élèves avec 17 cas,
soit 53,13%.

III.2.5. Le mode d'entrée

TableauVII : Répartition des patients en fonction du mode d’admission

Mode d’admission Effectif %


Consultation Externe 7 21,88
Références 25 78,12
Total 32 100,00

La majorité des cas sont référés des autres structures de soins : 25 cas (78,12%),
parmi eux 14 patients (56%) venaient des CDS et 11 patients (44%) venaient
d’autres hôpitaux.

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31

III.3. LA CLINIQUE

III.3.1. Le motif de consultation

Tableau VIII : Répartition des patients selon le motif de Consultation


Motif de consultation Effectif %
Douleur 32 100,00
Plaie suppurée 15 46,88
Boiterie 12 37,50
Impotence fonctionnelle 7 21,88

Tous nos patients se plaignaient sans exception des douleurs. La plaie suppurée et
la boiterie représentant respectivement 46,88% et 37,50%.

III.3.2. Durée écoulée entre le début de la maladie et la date de consultation

Tableau IX : Répartition des patients selon le période écoulée entre le début


de la maladie et la date de consultation

Durée écoulée entre le début de la Effectif %


maladie et la date de consultation
0-4 semaines 0 0,00
5-9 semaines 9 28,13
10 semaines et plus 23 71,87
Total 32 100,00

Plus de la moitié des patients (23 patients soit 71,87%) venaient consulter plus
d’un mois après le début de la maladie.

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32

III.3.3. Les signes généraux

Tableau X : Répartition des patients selon les signes généraux

Signes généraux Effectif %


Présence de fièvre 14 43,75
Absence de fièvre 18 56,25
Total 9 100,00

Parmi les signes généraux, la fièvre est présente chez 14 cas, soit 43,75%.

III.3.4.Les Signes locaux

Tableau XI : Répartition des patients selon les signes locaux


Signes locaux Effectif %
Abcès 9 28,13
Signes inflammatoires locaux 20 62,50
Fistules 28 87,50
Amyotrophie du membre 16 50,00
Chaleur locale 11 34,38
Pâleur conjonctivale 9 28,13

Pour nos malades, les signes locaux étaient représentés en première position les
fistules dans 87,50% des cas, les signes inflammatoires locaux dans 62,50% et
l’amyotrophie du membre avec 50,00% des cas. L’abcès est observé dans 28,13%
des cas.D’autres signes importants sont la chaleur locale et pâleur conjonctivale
(respectivement dans 34,38 et 28,13%).

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33

III.3.5. Les caractères de la douleur

Tableau XII : Répartition des patients selon le caractère de douleur


Caractère de douleur Effectif %
Modérée 24 75,00
Intense 6 18,75
Faible 2 6,25
Total 32 100,00

La majorité des patients avaient une douleur modérée avec 24 cas, soit 75,00%. La
douleur est intense dans 18,75% des cas.

III.3.6. Etat général

Tableau XIII : Répartition des patients en fonction de leur état général à


l’entrée
Etat général Effectif %
Bon 18 56,25
Mauvais 14 43,75
Total 32 100,00

18 patients soit 56,25% avaient un bon état général et 14 patients soit 43,75%
avaient un mauvais état.

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34

III.3.7. Les parties atteintes

III.3.7.1.L’os atteint

Tableau XIV : Répartition des patients selon l’os atteint

Os Effectif %
Fémur 12 37,50
Péroné 8 25,00
Tibia 16 50,00
Gros orteil 1 3,13

Les os les plus atteints appartiennent à la catégorie des os longs ; par ordre
d’importance : Tibia (50,00% des cas), Fémur (37,50% des cas), Péroné (25,00%
des cas).

III.3.7.2. Le côté atteint

Tableau XV : Répartition des patients en fonction de la côte atteint par lésion


Partie Effectif %
Droit 14 56,25
Gauche 18 43,75
Total 32 100,00

Les lésions ont été retrouvées en prédominance sur la côté droit soit 56,25%.

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35

III.4. LA PARACLINIQUE

III.4.1. L’examen biologique

Tableau XVI : Répartition des patients selon les examens biologiques réalisés
et leurs résultats
Examen Résultats de l`examen Effectif %

NFS Anémie 6 18,75

Hyperleucocytose 32 100

La NFS a été demandée chez tous les patients et a révélé une hyperleucocytose.
L’Hb inférieur à 7 a été retrouvée chez 6 patients soit 18,75% dont 4 patients
avaient des signes de décompensation.

III.4.2. L’examen radiologique

Tableau XVII : Répartition des patients en fonction des signes radiologiques

Signes radiologiques Effectif %


Séquestre 32 100,00
Abcès de Brodie 0 0,00
Géode 0 0,00
Total 32 100,00

Dans la majorité de nos cas, la présence des séquestres était l’image la plus
fréquente chez tous les patients soit 100%.

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36

III.5. LE TRAITEMENT

III.5.1. Gestes posés

Tableau XVIII : Répartition des patients selon les gestes posés


Gestes posés Effectif %
VV 32 100
SV 4 12,5
SL 32 100
Surveillance des paramètres vitaux 32 100
Administration des médicaments 32 100

La VV, SL, SPV, AM sont les gestes posés qui ont été fait chez tous les patients.

III.5.3.Produit utilisées pour les soins locaux

Tableau XIX : Répartition des patients selon les produits utilisés

Produit utilisées Effectif Pourcentage

Dettol 32 100,00

Bétadine et/ou Polyvidone 32 100,00

Eau oxygénée 15 46,88

Sérum physiologique 10 31,25

Dettol et Bétadine et/ou Polyvidone sont des produits utilisés chez tous nos
patients. L’eau oxygénée et le Sérum physiologique ont été utilisé respectivement
chez 15 patients soit 46,88% et chez 10 patients soit 31,25%.

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37

III.5.4.Rythme de changement des pansements (Soins locaux)

Tableau XX: Répartition des patients selon la rythme de changement


desPansements

Durée de changement des pansements Effectif Pourcentage

Tous les jours 15 46,87

Toutes les 48 heures 17 53,13

Au-delà de 48 heures 0 0,00

15 patients soit 46,87% ont bénéficiés un changement de pansement de tous les


jours. 17 patients soit 53,13% ont bénéficiés un changement de pansement toutes
les 48 heures.

III.5.5. Le traitement médical

 Tableau XXI: Répartition des patients selon le traitement médical


instauré.
Médicament Effectif %
Antibiotique 32 100
Antalgique 32 100
Antiseptique 32 100

Tous nos patients étaient mis sous l’association antalgique, antibiotique et


antiseptique.

 Les antibiotiques reçus

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38

Tableau XXII : Répartition des patients selon les antibiotiques reçus en post
opératoire
Antibiotiques Effectif %
Cloxacilline : 90mg/kg /J 32 100,00
Ampicilline : 100mg/kg/J 24 75,00
Gentamycine : 5mg/kg/J 12 37,50
Metronidazole:10mg/kg/J 4 12,50
Amoxycilline : 50mg/kg/J 3 9,38
Claforan :100mg/kg/J 6 18,75

Les antibiotiques les plus administrés sont : Cloxacilline (32 cas, soit 100%) et
Ampicilline (24 cas soit 75,00%) administré surtout aux urgences avant
l’adaptation du traitement.

III.5.6. Le traitement chirurgical et orthopédique

Tableau XXIII : Répartition des patients selon les gestes chirurgicaux et


orthopédiques

Gestes Effectif %
Séquestrectomie+curetage 32 100,00
Drainage 10 31,25
Immobilisation 32 100,00

Tous nos patients ont été pris en charge chirurgicalement par l’intervention de
séquestrectomie et par l’immobilisation.

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39

III.5.7. Prise des paramètres vitaux après l’intervention chirurgicale

Tableau XXIV: Répartition des patients selon les paramètres vitaux après
l’intervention chirurgicale

Paramètres vitaux Normal Pourcentage Anormale Pourcentage

Température 18 56,25 14 43,75

FC 30 93,75 2 6,25

FR 29 90,63 3 9,37

TA 27 84,38 5 15,62

La température est le seul paramètre qui est le plus perturbé observé chez 18
patients soit 56,25% des cas.

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III.5.8. Remplissage vasculaire

Tableau XXV: Répartition des patients selon le remplissage vasculaire

Remplissage vasculaire Effectif Pourcentage


G5 32 100,00
RL 32 100,00
Nacl 6 18,75
Transfusion 4 12,5

Le G5 et le RL ont été administrés chez tous les patients. Signalons qu’il y a 6


patients soit 18,75% qui ont bénéficié du Nacl et 4 patients soit 12,5% qui ont été
transfusés.

III.6. L’EVOLUTION

III.6.1. La durée d’hospitalisation

Tableau XXVI : Répartition des patients selon la durée d’hospitalisation


Durée (mois) Effectif %
≤1 mois 4 12,50
] >1-2] 7 21,88
]>2-3] 15 46,87
> 3 mois 6 18,75
Total 32 100,00

La majorité de nos patients ont passé en hospitalisation une période variant entre
2 et 3 mois, soit 15 cas (46,87%).

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41

III.6.2. Le mode d’évolution

Tableau XXVII : Répartition des patients en fonction du mode d’évolution

Mode d’évolution Effectif %


Evolution favorable 26 81,25
Complication 6 18,75
Total 32 100

L’évolution a été favorable dans la majorité des cas, soit 81,25%.

 Les complications au cours de lʹévolution

Tableau XXIII : Répartition des patients selon les complicationsévolutives

Complication Effectif %
Inégalités de longueur des M.I 2 33,33
Déformation de squelette 1 16,67
Raideur Articulaire 3 50,00
Total 6 100,00

La complication la plus fréquente était la raideur articulaire, soit 50% des cas ;
suivi par l’inégalité de longueur des M.I dans 33,33%.

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42

CHAP IV. DISCUSSION ET COMMENTAIRES

IV.1. LA PREVALENCE

Durant la période de notre étude menée du 1er Janvier 2014 au 31 Octobre 2014 à
l’Hôpital Autonome de Ngozi dans le service de chirurgie, 32 cas d’ostéomyélite
ont été colligés parmi 825 patients, soit une prévalence de 3,88%.

L’estimation touchant la fréquence varie d’un auteur à l’autre suivant les régions
(pays et hôpital) ainsi que les années d’études[9, 24, 27, 29].

IV.2. L’IDENTIFICATION DU PATIENT

IV.2.1. L’âge et le sexe

Dans notre série, la moyenne d’âge de nos patients est de 16,3 ans avec des
extrêmes allant de 2 ans à 63 ans. La majorité de nos cas se situent dans la
tranche d’âge de 6 à 10 ans.

Nous trouvons que ces résultats sont comparables à ceux des autres études :Pour
J.BAHEBECK et coll. [13], l’âge moyen est de 13 ans avec la majorité des cas
dans la tranche d’âge de 13 à 14 ans.

Dans la série d’A. HABIBOU et coll. [12], l’âge moyen est de 10 ans avec la
majorité des cas se trouvent dans la tranche d’âge de 10 à 15 ans.

Nos résultats ainsi que ceux des auteurs cités ci-haut sont en accord avec les
données de la littérature qui fixent l’âge moyen de cette maladie autour de 16 ans
[9, 12].

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43

Notre échantillon est fait de 17 patients de sexe Masculin (53,12%), soit un sex-
ration de 1,13 en faveur du sexe Masculin. Ces résultats ont été comparés à ceux
des autres auteurs qui ont également signalé une prédominance masculine.

Tableau XXIX : Etude comparative du sex-ration

Série Pays Sex-ration


J.BAHERCK [13] Cameroun 3,4
F. JIRA [40] Maroc 1,7
S.TISMSIT et coll. [41] France 1,4
BERTIN DIDI OKOUME [42] Côte d’Ivoire 1
Notre série Hôpital de Ngozi 1,13

IV.2.2. La provenance

Dans notre série, la majorité de nos malades provenaient de la province de Ngozi


avec un taux de 46,88% ; cette prédominance peut expliquer par le fait que le
lieu d’étude se trouve dans cette dernière. Cette constatation est semblable de celle
de MAIGA. A. [26] qui ont retrouvé 43% des cas venant proche de l’hôpital où
s’est réalisée leur étude.

IV.3. LA CLINIQUE

IV.3.1. Le motif de Consultation

Dans notre série, tous nos patients ont consulté pour une douleur. Plusieurs auteurs
signalent l’existence de la douleur en cas d’ostéomyélite [9, 13, 43]. Ainsi au stade
d’ostéomyélite aigüe hématogène, la douleur apparaît brutalement [43] tandis que
la douleur peut être intense ou modérée, voire absente pour OMC [16, 43]

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44

Nos résultats sont comparables à ceux deCHAMBERS et coll.


[44],BONHOEFFER et coll. [45], KIM et coll. [46] qui trouvent dans leur séries
des taux supérieurs à 75% pour la douleur.

Les autres signes comme l’impotence fonctionnelle représentent 21,9% ; celle-


ci varie en fonction de l’intensité de la douleur ou de la localisation de
l’ostéomyélite. Chez le nouveau-né, l’immobilité d’un membre constitue un
élément important d’orientation diagnostique [9, 13, 16].

Nos résultats sont différents à ceux de BONHOEFFR et Coll. en Suisse [36],


VIRGINIE en France [47] KIM et coll. au Canada [46] dans leurs études trouvent
respectivement 72%,73% et 100% pour l’impotence fonctionnelle.

IV.3.2.Durée écoulée entre le début de la maladie et la date de consultation

Dans notre série, plus de la moitie des patients (23 patients soit 71,87%) venaient
consulter plus d’un mois après le début de la maladie.

Nos résultats sont semblables à ceux de MAIGA [26], car dans son étude menée au
Mali, 53% des patients avaient mis plus de 60 jours avant de consulter.

IV.3.3. L’état général des patients

Dans notre étude, 18 patients soit 56,25% avaient un bon état général et 14 patients
soit 43,75% avaient un mauvais état.

Dans la série de MAIGA [26] chez qui 52% de ses patients avaient un état de santé
passable, 45% avaient un bon état de santé et 3% avaient un mauvais état de santé.

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45

IV.3.4. La porte d’entrée

Dans notre étude, aucune porte d’entrée n’a été trouvée pour tous nos patients.
Nos résultats sont semblables à ceux de B. DIDI OKOUAME [42] mais
différent à ceux d’ AGUEHOUNDE et coll. [39] a trouvé une porte d’entrée
dans 32.2% des cas et dans la majorité des cas cette porte est cutanée (17,7%) et F.
JIRA [40] l’a trouvé dans 17,2% des cas.

IV.3.5. Les signes généraux

Dans notre série, le signe le plus enregistré est la fièvre, qui est présenté dans
43,75% des cas au cours de l’hospitalisation.

Nous constatons une apyrexie dans plusieurs cas, soit un taux de 56,25%. Ces
résultats sont légèrement supérieurs à ceux de certains auteurs : MAIGA A. [26] et
K. DIARRA [3] qui ont trouvé respectivement 44% et 36,8% des cas apyrétiques.

IV.3.6. Les signes locaux

Dans notre série, les signes locaux trouvés sont : Abcès, signes inflammatoires
locaux, fistules et amyotrophie des membres. La fistule est le signe qui vient en
tête dans 87,50% des cas.

Nos résultats sont semblables à ceux des différents auteurs : BERENDT A. [47]
dans leur série de 42 malades, trouvent un taux de fistulisation de 76% des cas. S.I.
NACOULMA et coll. [48] trouvent un taux de 80,7% des cas. La présence de
fistule ou coexistence de nombreuse fistule avec cicatrice ancienne sont les
caractéristiques de l’OMC [13, 16, 49].

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46

IV.3.7. L’os et lecôté atteint

Dans notre série, le tibia, le fémur et le péroné représentent respectivement


50,00%, 37,50% et 25,00%.

Nos résultats ressemblent à ceux de MAIGA A. [26], K. DIARRA [3] et H.


ESSADAM [43] qui ont trouvé respectivement les taux de 60%, 71,69% et de
75% des cas.

Il ressort de cette étude la notion classique disant que « L’Ostéomyélite est proche
du genou et loin du coude» [50].

Nous avons trouvé une prédominance de l'atteinte du côté droit dans 56,25% des
cas. Ces résultats sont différents de ceux de NDAYISABA.G et coll. [6] qui ont
trouvé que, c’est le côté gauche le plus atteint dans 60% des cas. Mais il n’y a pas
de consentement pour tous les auteurs et pas d’explication scientifique y relative.

IV.4. LA PARACLINIQUE

IV.4.1. L’examen biologique

Dans notre série, la NFS montre une hyperleucocytose pour tous nos patients.

Nos résultats sont semblables à ceux de MAIGA A. [26] dans sa série sur 100
patients, a trouvé une hyperleucocytose chez 81 patients soit 81%.

IV.4.2. Les germes

Dans notre série, nous n’avons pas identifié les germes responsables
d’ostéomyélite par manque de moyen de laboratoire bactériologique mais tous les
auteurs s’accordent sur la prédominance du Staphylocoque doré [8, 48, 52].

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47

Dans la littérature, certains germes peuvent être identifiés : Chez le drépanocytaire,


ce sont les salmonelles qui sont prédominants [44] ; les BGN se rencontrent
surtout chez les immunodéprimés [53]. Chez les jeunes enfants de moins de deux
ans, on trouve l’Haemophilus influenzae [40, 47]. Kingella kingae serait le germe
le plus fréquent dans l’infection ostéo-articulaire chez le petit enfant et dont la mise
en évidence nécessite des techniques de prélèvement d’ensemencement plus
poussées [21, 26, 54, 55].

IV.4.3. Les signes radiologiques

Sur les différents clichés réalisés pour nos patients, l’image de séquestre est la plus
prédominante dans 81,25% des cas. Ces résultats sont différents de celui de
MAIGA A. [26], qui a trouvé les images de séquestres dans 42% des cas ; mais
similaire à ceux de JARDIN .F et coll. [56] et TRAORE I. [57] qui ont trouvé 83%
des cas dans leurs séries respectives.

IV.5. LE TRAITEMENT

IV.5.1. Le traitement médical

Dans notre étude, l’antibiothérapie est prescrite pour tous les patients de façon
probabiliste, sans antibiogramme et c’est la Cloxacilline (active sur le
staphylocoque) qui est la plus prescrite.

Dans l’étude de COHEN R. [58] et GRIMPEL E. [59], c’est l’antibiothérapie à


large spectre anti-staphylococcique recommandée dans le traitement
d’ostéomyélite.

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48

IV.5.2. Le traitement orthopédique

Il peut être envisagé à titre antalgique chez un patient présentant des douleurs
intenses, en postopératoire ou comme protection d’un os fragilisé par un acte
chirurgical [23, 27]. La mise au repos du foyer ostéomyélitique est réalisée par
l'immobilisation du segment osseux atteint par une attelle plâtrée qui prendra les
articulations sus- et sous-jacentes, et qui sera gardée pendant une durée minimale
de 4 semaines [60].

Dans notre étude, l’immobilisation est réalisée chez 32 patients, soit 100% par
attelle plâtrée.

IV.4.3 Le traitement chirurgical

Dans notre série, 32 patients, soit 100 % ont subi un traitement chirurgical.

Dans la littérature, l’attitude thérapeutique est conditionnée par un faisceau


d’arguments cliniques et radiologiques [27, 61].

Nos résultats sont semblables à ceux de ZIADI. T [53] chez qui, dans une étude sur
ostéomyélite chronique à propos de 60 cas, 98% ont subi une séquestrectomie.

IV.6. L’EVOLUTION

IV.6.1. La durée d’hospitalisation

Dans notre série, la durée moyenne de l’hospitalisation est 78,1 jours et la


majorité de nos patients avaient passé en hospitalisation une période variant entre
2-3 mois dans 46,87%.

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49

Ce résultat est comparable de celui de COULIBALY et Coll. [62] qui trouvent


une moyenne de 98 jours. Dans notre série la durée d’hospitalisation est égale
à la durée de l’antibiothérapie. La durée des antibiotiques pour la plupart
d’auteurs varient de 4 à 6 semaines [9, 13, 20] mais aucun accord international sur
la durée du traitement antibiotique de l’ostéomyélite [19, 23, 45, 46].

IV.6.2. Le mode d’évolution

L’évolution a été bonne dans la majorité des cas (81,25%) suite aux traitements
médical, chirurgical et orthopédique.

Dans la série de MAIGA. A [26] qui trouve, dans une série de 100 malades, une
évolution favorable dans 71%. ABDELGHANI M. [63] dans sa série, a trouvé
77% de cas de bonne évolution.

Les complications qu’on pouvait trouver telle que les inégalités des membres
inférieur (2 cas) et déformation de squelette (1cas), raideur articulaire (3 cas)
pourraient s’expliquer par le retard du diagnostique et la mauvaise prise en
charge ; nous n’avons enregistré aucun cas de létalité.

Plusieurs auteurs africains [7, 12,26], dans leur série ont trouvés les complications
différentes telles que amyotrophie, troubles statiques, raideur articulaire, fracture
pathologique, persistance de l’infection, déformation squelettique, pseudo arthrose
etc.

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50

CHAP.V : CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

V.1. CONCLUSION
Notre travail est une étude descriptive et rétrospective réalisée au sein de l’Hôpital
Autonome de Ngozi dans le service de Chirurgie. Ainsi, un effectif de 32 cas
d’ostéomyélite a été collecté durant la période du 1 er Janvier au 31 Octobre 2014,
soit 10 mois. L’objectif général de cette étude est de connaître les aspects
épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et évolutifs de l’ostéomyélite.

Sur le plan épidémiologique, la moyenne d’âge de nos patients était de 16,3 ans
avec des extrêmes allant de 2 à 63 ans. Le sexe masculin était représenté à
53,12%. La majorité de nos patients provenaient de la province de Ngozi avec un
taux de 46,88%.

Le diagnostic se fait généralement grâce à l’interrogatoire, à l’examen clinique et à


la radiologie. Les motifs de consultations pour tous nos patients étaient
représentés par la douleur ; la plaie suppurée et la boiterie représentant
respectivement 46,88% et 37,50%. Plus de la moitie des patients (71,87%)
venaient consulter plus d’un mois après le début de la maladie. 56,25% avaient un
bon état général et 43,75% avaient un mauvais état. Le tibia était atteint dans 50%
des cas.

Le bilan biologique comprend la Numération Formule Sanguine qui a montré la


une hyperleucocytose. L’Hb inférieur à 7 a été retrouvée dans 18,75% dont 4
patients avaient de signes de décompensation. Par ailleurs, l’isolement du germe en
cause n’a pas été possible dans notre étude.

La radiographie standard reste l’examen clé, elle a été réalisée chez tous les
patients avec prédominance de l’image de séquestre (100%).

OM RUKUNDO IRENE UNG


51

Concernant la prise en charge, la VV, SL, SPV, AM sont les gestes posés qui ont
été fait chez tous les patients. Dettol et Bétadine et/ou Polyvidone sont des produits
utilisés chez tous nos patients dans SL. L’eau oxygénée et le Sérum physiologique
ont été utilisés respectivement dans 46,88% et dans 31,25%.

46,87% ont bénéficiés d’un changement de pansement de tous les jours. 53,13%
ont bénéficiés un changement de pansement toutes les 48 heures. Tous nos
patients étaient mis sous l’association antalgique, antibiotique et antiseptique.
Les antibiotiques les plus administrés sont : Cloxacilline (100%) et Ampicilline
(75,00%).

Le traitement était essentiellement chirurgical et médical. Le G5 et le RL ont été


administrés chez tous les patients. Signalons qu’il y a 6 patients soit 18,75% qui
ont bénéficié le Nacl et 4 patients soit 12,5% qui ont été transfusés.

Traitée correctement et suffisamment tôt, l’ostéomyélite guérissait sans séquelle.


L’évolution a été bonne dans la majorité de cas. Le séjour moyen en hospitalisation
est de 78,1 jours et en général les complications étaient rares.

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52

V.2. RECOMMANDATIONS

L’ostéomyélite constitue un problème de santé publique. La baisse de leur


prévalence et l’amélioration de leur prise en charge nécessitent certains
nombres de mesures.

Nous suggérons :

V.2.1. Au gouvernement du Burundi, par le biais du Ministère de la Santé


Publique et de la lutte contre le SIDA
 Doter les hôpitaux des moyens diagnostiques d’imagerie moderne(IRM,
Scanner, radiographie numérique) ;
 Promouvoir des séances d’éducation pour la santé au niveau des
communautés.

V.2.2. A la Direction de l’hôpital Autonome de Ngozi


 Doter du laboratoire du matériel de bactériologie pour pouvoir adapter le
traitement aux germes ;
 Former et recycler le personnel sur la prise en charge de l’ostéomyélite en
collaboration avec le district de santé et les partenaires techniques et
financiers.
 Créer un système d’archive et de conservation des dossiers médicaux car
certains données parfois indispensables ont été manqués au cours de notre
étude.
V.2.3. Au personnel de la santé
 Transférer ou référer rapidement tous les patients présentant des signes d’
ostéomyélite vers un centre de soins capable de les traiter correctement ;

OM RUKUNDO IRENE UNG


53

 Restaurer une surveillance régulière chez les patients avec ostéomyélites


afin d'assurer une mise à jour continue de sa sensibilité au traitement.

.V.2.4. A la population
 Se faire une consultation précoce pour éviter la complication tardive ;
 Eviter l’automédication.

.V.2.5. Aux chercheurs


Continuer de faire et d’étendre les recherches sur les patients avec ostéomyélite
pour améliorer leur prise en charge et de diminuer les infections des os voire les
éradiquer.

OM RUKUNDO IRENE UNG


54

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OM RUKUNDO IRENE UNG


I

ANNEXES

I. FICHE DE RECUEIL DES DONNEES

I.1. IDENTIFICATION

 Nom :…………………………..
 Prénom : ……………………….
 Sexe F M
 Age (en année) : ………….
 Résidence : Province ………………….
 profession : …………………………
 Mode d`admission : …………………
 Date d`entrée :………………………..
 Date de sortie…………………………

I.2.TERRAIN :

 Diabète
 HTA
 Infection
 Autres (à préciser) : …………………….

I.3. MOTIF DE CONSULATATION

 Douleur
 plaie suppurée
 Boiterie
 Autres (à préciser) : …………………….

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II

I.3.1.Durée écoulée entre le début de la maladie et la date de consultation

 0-4 semaine
 5-9 semaines □
 10 semaines et plus □

I.3.2. Signes généraux

 Fièvre Oui N Non


 Conjonctive :
- Bien colorée
- Colorée
- Pale
 Etat général
- bon
- altère

I.3.3. Signes locaux :

 Tuméfaction
 Amyotrophie d’une partie
 fistule
 Signes inflammatoires
 Autres (à préciser) : ……………………

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III

I.3.4. les Signes biologiques :

 NFS : ………………Hb… ..GB


 CRP : …………………
 VS : …………………..
 Autres (à préciser) : …………………….

I.4. ASPECTS RADIOLOGIQUES

 Présence de séquestre
 Abcès de Brodie
 Géode
 Autres (à préciser) : …………………….

I.5. ASPECTS THERAPEUTIQUES

 Gestes posés

VV

SV

SL

Surveillance des paramètres vitaux

Administration des médicaments

 Produits utilisés pour les soins locaux

Déttol

Bétadine et Polyvidone

Eau oxygénée

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IV

Sérum physiologique

 Durée de changement des pansements (Soins locaux)

Tous les jours

Toutes les 48 heures

Au-delà de 48 heures

 Traitement médical
 Antibiotique lesquels…………….
 Antalgique
 Antiseptique
 Gestes chirurgicaux et orthopédiques
 Séquestrectomie
 curetage
 drainage
 Immobilisation
 Autres (à préciser) : …………………….

 Prise des paramètres vitaux après l’intervention chirurgicale


 Température……………
 FC ………….
 FR……………
 TA……………..
 Remplissage vasculaire après l’intervention chirurgicale
 G5
 RL
 Nacl
 Transfusion

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V

I.6. ASPECTS EVOLUTIFS

 Bonne évolution sous antibiotique

OUI NON

 Bonne évolution Sous Séquestrectomie

OUI NON

I.7. COMPLICATION EVOLUTIVES:

 septicémie
 raideur articulaire
 déformation squelettique
 inégalités de membre inferieur
 autres (à préciser) : …………………….

I.8.DUREE D’HOSPITALISATION

Séjours:…………………

OM RUKUNDO IRENE UNG


VI

II. SERMENT DE FLORENCE NIGHTINGALE

Je promets devant Dieu et en présence de cette assemblée de vivre dignement et


d’exercer fidèlement ma profession.

Je m’abstiendrai de tout ce qui est nuisible et je ne prendrai ni administrera


sciemment aucune drogue nocive.

Je ferai de tout ce qui est à mon pouvoir pour élever le niveau de ma profession et
je garderai en confiance toutes les informations personnelles qui me seront
confiées et toutes les affaires des familles dont j’aurai connaissance à travers la
pratique de ma vocation.

J’aiderai loyalement le médecin dans son travail et je me dévouerai au service de


ceux qui me seront confiés pour que je les soigne.

OM RUKUNDO IRENE UNG


I

RESUME

Il s’agit d’une étude rétrospective et descriptive menée dans le service de


chirurgie à l’Hôpital Autonome de Ngozi pendant 10 mois sur un échantillon de
32 patients.

La prévalence était de 3,8% des hospitalisés durant la période d’étude.


L’ostéomyélite prédominait dans la tranche d’âge de 6-10 ans avec une moyenne
de 16,3 ans. Le sexe masculin prédominait avec 53,1%. La province de Ngozi était
la plus concernée dans 46,9% des cas et les élèves étaient la catégorie la plus
touchée dans 53.1% des cas.

La douleur était le principal motif de consultation (100% de nos cas) et la fistule


est le signe local le plus dominant avec un taux de 87,5% des cas. Le tibia est l’os
le plus atteint (43,24% des cas). La majorité de nos patients ont consulté
tardivement au-delà d’un mois.

Les séquestres radiologiques constituent l’image la plus fréquente (100,00%).


La NFS a révélé un hyperleucyotose chez tous nos patients. L’antibiothérapie
probabiliste active sur le staphylocoque doré a été le traitement de première
intention. La séquestrectomie a été réalisée chez tous nos patients. Les soins
infirmiers sont d’une importance capitale dans la prise en charge de nos patients.
L’évolution a été favorable dans 81,5% et les complications évolutives (raideur
articulaire, inégalité des membres, déformation squelettique) sont rares (18,7% des
cas). Le séjour moyen en hospitalisation était de 78,1 jours.

OM RUKUNDO IRENE UNG


UNIVERSITE DE NGOZI

INSTITUT UNIVERSITAIRE DES SCIENCES DE LA SANTE

(IUSS)
«CONTRIBUTION A L’ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE,
THERAPEUTIQUE ET EVOLUTIVE DE
L’OSTEOMYELITE »

Etude rétrospective et descriptive réalisée dans le service


de chirurgie de l’Hôpital Autonome de NGOZI sur une
période de 10 mois (du 1erJanvier au 31 Octobre 2014), à
propos de 32 cas.

Par
RUKUNDO Irené

Directeur :
Dr MANIRIMBERE Corneille Mémoireprésenté et
Co-directeur: défendupubliquement en
Dr NDIHOKUBWAYO Xavier vue de l'obtention du grade
Membres du jury de Licencié en Sciences de la
Président :Dr NYAMURARA Pharaon santé
Assesseur : Dr BUCUMI Jean Baptiste
de la santé.
Ngozi, Mars 2015

OM RUKUNDO IRENE UNG

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