WP - France - 26-2018 - 08 - DDAU - Parc Éolien de Châtaignier - 4 - Etude D'impacts
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Dossier de Demande
d’Autorisation Unique
Bazolles (58)
4ème partie
Etude d’impact
sur l’environnement
1 INTRODUCTION ........................................................................................................................ 14
Il a été choisi de retenir un seul modèle d’éolienne (Nordex N117 – 2,4 MW).
L’étude d’impact a pour objet de situer le projet au regard des préoccupations environnementales.
Conçue comme un outil d’aménagement et d’aide à la décision, elle permet d’éclairer le maître
d’ouvrage sur la nature des contraintes à prendre en compte en lui assurant le contrôle continu de la
qualité environnementale du projet.
Le contenu de l’étude d’impact doit être en rapport avec l’importance des aménagements projetés et
leurs incidences prévisibles sur l’environnement.
Le contenu de l’étude d’impact respecte le décret du 29 décembre 2011 portant réforme des études
d’impact des projets de travaux, d’ouvrages ou d’aménagements. D’après ce texte, l’étude d’impact
doit présenter :
2° Une analyse de l’état initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet,
portant notamment sur la population, la faune et la flore, les habitats naturels, les sites et paysages,
les biens matériels, les continuités écologiques telles que définies par l’article L. 371-1, les équilibres
biologiques, les facteurs climatiques, le patrimoine culturel et archéologique, le sol, l’eau, l’air, le bruit,
les espaces naturels, agricoles, forestiers, maritimes ou de loisirs, ainsi que les interrelations entre ces
éléments ;
4° Une analyse des effets cumulés du projet avec d’autres projets connus. Ces projets sont ceux qui,
lors du dépôt de l’étude d’impact :
– ont fait l’objet d’un document d’incidences au titre de l’article R. 214-6 et d’une enquête publique ;
– ont fait l’objet d’une étude d’impact au titre du présent code et pour lesquels un avis de l’autorité
administrative de l’Etat compétente en matière d’environnement a été rendu public.
Sont exclus les projets ayant fait l’objet d’un arrêté au titre des articles R. 214-6 à R. 214-31
mentionnant un délai et devenu caduc, ceux dont la décision d’autorisation, d’approbation ou
d’exécution est devenue caduque, dont l’enquête publique n’est plus valable ainsi que ceux qui ont
été officiellement abandonnés par le pétitionnaire ou le maître d’ouvrage ;
5° Une esquisse des principales solutions de substitution examinées par le pétitionnaire ou le maître
d’ouvrage et les raisons pour lesquelles, eu égard aux effets sur l’environnement ou la santé humaine,
le projet présenté a été retenu ;
6° Les éléments permettant d’apprécier la compatibilité du projet avec l’affectation des sols définie par
le document d’urbanisme opposable, ainsi que, si nécessaire, son articulation avec les plans,
schémas et programmes mentionnés à l’article R. 122-17, et la prise en compte du schéma régional
de cohérence écologique dans les cas mentionnés à l’article L. 371-3 ;
8° Une présentation des méthodes utilisées pour établir l’état initial visé au 2° et évaluer les effets du
projet sur l’environnement et, lorsque plusieurs méthodes sont disponibles, une explication des
raisons ayant conduit au choix opéré ;
9° Une description des difficultés éventuelles, de nature technique ou scientifique, rencontrées par le
maître d’ouvrage pour réaliser cette étude ;
10° Les noms et qualités précises et complètes du ou des auteurs de l’étude d’impact et des études
qui ont contribué à sa réalisation ;
12° Lorsque le projet concourt à la réalisation d’un programme de travaux dont la réalisation est
échelonnée dans le temps, l’étude d’impact comprend une appréciation des impacts de l’ensemble du
programme. »
2.1 LOCALISATION
Le site du projet se trouve au Sud-Ouest du centre village de Bazolles (58), dans un secteur agricole.
Le site est traversé par la RD958, sur un axe Nord-Est / Sud-Ouest.
Le site est localisé à 43 km au nord-est de Nevers et à 12 km au sud-ouest de Corbigny.
Source : IGN
Les aires d’études sont définies selon le plan écologique. Cependant elles sont adaptées dans l’étude
paysagère afin de correspondre aux secteurs pour lesquels des enjeux ont été identifiés. Elles
permettent ainsi de déterminer les sensibilités et impacts du projet sur les alentours.
▪ Zone d’implantation potentielle (ZIP). Il s’agit de la zone où l’implantation des éoliennes est
théoriquement possible. La ZIP se situe en grande partie sur la commune de Bazolles et
partiellement sur la commune de Crux-la-Ville.
A noter que le parc éolien localisé à l’ouest du parc éolien de Châtaignier (parc de Saint-Sulpice) a fait
l’objet d’un refus. Il est représenté à titre informatif car ce projet était en cours d’instruction lors du
premier dépôt du présent dossier (décembre 2016).
2 rue Amedeo
Expertise Paysagère et Sandrine Lambert
Avogadro
Photomontages Paysagiste
49070 Beaucouzé
Eric Beudin
Chef de projet
Auddicé
Dimitri Davignon 6 place Sainte-Croix
Thomas Armand 51000 Châlons-en-
Corentin Morvan Champagne
Expertise du milieu Julien Luttun
naturel Ingénieurs écologues
EODD Ingénieurs
Conseils
Nicolas Degramont Le Parc Gratte-Ciel
Ecologue 15/19, rue Jean
Bourgey
69100 Villeurbanne
Delhom & Associés
Emmanuel Chiron 86 bis rue de la
Etude acoustique
Ingénieur acousticien République
92800 Puteaux
A4 Architecture
Documents d’urbanisme Blandine Gobert Route d’Epernay
51160 AY
4.1.1 CLIMATOLOGIE
4.1.1.1 Contexte
Le climat de la Nièvre est sous influence océanique à tendance semi-continentale. Cela se traduit par
un temps changeant et des pluies fréquentes en toute saison (avec un maximum observé en automne
et un minimum en été). L’amplitude thermique mensuelle est parmi la plus élevée de France (18°C
contre 15°C à Paris). Les hivers sont froids, accompagnés de fréquentes chutes de neige, tandis que
les étés sont chauds, avec parfois de violents orages.
Les données utilisées dans ce chapitre sont fournies par Météo France et proviennent de la station de
Nevers-Marzy (58). Elle se situe à environ 40 km du site d’étude et couvre la période 1981 – 2010.
Les valeurs moyennes de températures calculées sur ces dix dernières années (2005-2015) sur le
territoire de Bazolles et ses environs révèlent des minimas, pour la période estivale, situés entre 12°C
et 14°C et des maximas compris entre 26°C et 29°C. Les fourchettes de températures relatives à la
période hivernale affichent un minimum proche de 0°C et un maximum compris en 5°C (à Château-
Chinon) et 7°C (à Guérigny).
Sur une échelle de temps plus large (période de 1981 à 2010), les valeurs moyennes de
températures, de précipitations et d’ensoleillement sont présentées ci-après :
Janv. Fév. Mar. Avr. Mai Juin Jui. Août Sept. Oct. Nov. Déc.
Températures moy. (en °C) 3,5 4,1 7,1 9,7 13,7 16,9 19,2 18,8 15,3 11,9 6,7 4,0
Précipitations moy. (en mm) 62.0 57,8 54,3 68,7 80,1 70,1 61,8 60,9 67,5 77,6 70,1 73,2
Ensoleillement moy (en hr) 65,5 85,6 147,7 170,3 197,9 223,2 235 227,5 180 121 65,4 54,9
Le mois de janvier est le plus froid avec une moyenne de 3,5°C et les mois les plus chauds sont juillet
et août avec une moyenne respective de 19,2°C et 18,8°C. La température moyenne annuelle est de
10,9°C. L'amplitude thermique maximale, observée entre janvier et juillet, s'élève à 15,7°C.
4.1.1.3 Vents
La rose des vents ci-dessous présente les moyennes des relevés de vent à 10 m de hauteur
moyennés sur 10 minutes, sur la période 1991 – 2010, au niveau de la station météo de Nevers-
Marzy (58), distante de près de 35 km au Sud-Ouest du site. Les vents proviennent de deux directions
principales :
▪ les vents d’Ouest-Sud-Ouest : ce sont les vents les plus forts ;
▪ les vents du Sud-Est : ce sont les vents les plus fréquents.
Les vents faibles (5 à 16 km/h) sont les plus fréquents puisqu’ils représentent 73,8 % des vents. Les
vents moyens (16 à 29 km/h) suivent avec 25 % tandis que les vents forts (supérieurs à 29 km/h) sont
minoritaires, avec 1,2 %.
Le site du projet est soumis à un climat sous influence océanique à tendance semi-continentale.
Les simulations ont mis en évidence un bon potentiel éolien du parc de Châtaignier (selon le modèle
Nordex N117) :
Ces estimations intègrent les pertes techniques et les pertes par effet de sillage entre les éoliennes.
Le département de la Nièvre présente une déclivité Est-Ouest, avec un relief légèrement marqué à
l’Est par la présence du Morvan. En direction de l’Ouest, les pentes diminuent rapidement jusqu’à
rejoindre la Loire et l’Allier. Ce relief doux est propice à l’agriculture et aux prairies bocagères.
L’analyse de l’état initial est envisagée jusque dans un rayon d’environ 10 km autour du site du projet.
Le secteur d’étude se situe dans le Bazois, dédale de collines relâchées, quadrillé par des parcelles
agricoles et des haies. Cette entité paysagère se caractérise par des variations du relief qui
permettent d’offrir quelques vues lointaines sur les points hauts. Si on examine la carte IGN d’un tel
secteur d’étude, on peut noter que l’altitude varie entre 200 m et 400 m.
A l’échelle très locale du site du projet, l’altitude varie entre 275 m NGF et 291 m NGF. La
topographie du site n’est pas tout à fait plane, mais en pentes douces.
Le site du projet est marqué par des variations de relief, intégré dans un milieu paysager de collines
bocagères. L’altitude varie entre 275 m NGF et 291 m NGF.
4.1.3 GEOLOGIE
Le département de la Nièvre, situé à la charnière d’un massif cristallin et d’un bassin sédimentaire,
regroupe une palette géologique diversifiée, au croisement de trois logiques d’auréoles de roches :
▪ La première auréole, enfouie sous des roches plus récentes, ceinture le « Morvan initial »,
haute montagne granitique, qui a été d’abord entièrement décapée en une table bosselée.
Cette première aire de dépôt détritique est très ancienne, faite d’anciennes plages de sables,
de grès et d’argiles. Ces matériaux, compactés par la suite, n’affleurent que dans les horsts
(Decize) ou dans quelques bas de pente (Bazois).
▪ La seconde auréole, centrée sur Paris, est l’empilement des galettes sédimentaires
secondaire du bassin parisien. Les grès et argiles du Trias au pied du Morvan, les sables et
▪ La troisième auréole, à la fin du tertiaire, est centrée sur les Alpes. Elle résulte du choc des
plaques continentales à l’émergence des Alpes qui a chahuté cette croûte. Des failles NNE-
SSW rehaussent des blocs de plusieurs kilomètres de large : l’ensemble du sud Morvan,
plusieurs horsts (St Saulge, La Machine). D’autres blocs sont abaissés en fossés (Val de
Loire) ou glissent l’un contre l’autre par tranches, générant des sillons étroits (vallée de la
Nièvre). L’érosion dépose dans un premier temps une couronne de sables et d’argiles
arrachés aux flancs des blocs rehaussés, puis la décape partiellement. Le relief est souvent
estompé.
Secteur
d’étude
Situé dans les formations géologiques du Sud-Est du Bassin Parisien, le Bazois est une large
dépression bosselée taillée dans l’épaisse couche marneuse du Lias qui vient buter sur la bordure
ouest du socle morvandiau. Des glacis de plusieurs kilomètres relient des plateaux aux rebords
émoussés. La table calcaire de ces plateaux est recouverte d’argiles d’altération peu fertiles, vouées à
la forêt.
L’examen des cartes géologiques au 1/50 000ème indique que le site du projet est caractérisé par la
succession des terrains suivants, des plus récents aux plus anciens :
Crétacé
Principalement reconnue sur le flanc oriental du horst de Saint-Saulge et à sa terminaison sud, une
couverture limono-argileuse de couleur claire vient localement recouvrir et masquer les terrains
marneux du Lias. La couverture limoneuse beige clair ne dépasse souvent pas 5 m d’épaisseur et
présente un passage progressif avec les marnes du substratum liasique.
Sinémurien supérieur
Calcaire à Gryphées, calcaire noduleux et marnes noires. Le Sinémurien supérieur montre une
épaisseur d’une dizaine de mètres, mais le passage est progressif à une série composée d’une
alternance de calcaires et de marnes de 5 m d’épaisseur environ.
Sinémurien inférieur
Surmontant la surface perforée du toit de l’Hettangien, la série débute par des calcaires gris-bleu, très
caractéristiques, d’aspect grenu (à nombreux bioclastes fins) et à ciment micritique légèrement
marneux, localement riches en gryphées et à passées de marnes grises à noires fossilifères.
Hettangien
Calcaire argileux, calcaire blanc, calcaire dolomitique et argiles vertes. L’Hettangien aurait une
épaisseur variable de 10 m à 20 m, composée de calcaire noduleux, de calcaire en bancs plus ou
moins gréseux et de Lumachelle.
Les formations géologiques rencontrées au droit de la ZIP (350 m) sont localisées sur la figure
suivante.
Ajoutons que la réalisation d’une étude géotechnique détaillée ciblée sur les points
d’implantation des éoliennes ainsi que les routes d’accès apportera des informations
indispensables pour déterminer le design précis des fondations à effectuer. Cette étude sera
réalisée après obtention des autorisations et avant la construction du parc.
L’aire d’étude immédiate du projet n’est pas concernée par les forages pétroliers ni des titres miniers ;
les plus proches se trouvent à plus d’une vingtaine de kilomètres.
4.1.3.4 Pédologie
L’aire d’étude immédiate du projet repose sur des sols bruns eutrophes essentiellement. Les sols
bruns sont riches et relativement épais, ils assurent en théorie une protection efficace de la masse
d'eau souterraine, mais peuvent être utilisés pour l'agriculture intensive.
Le secteur d’étude repose sur des substrats liasiques : marnes, calcaires et argiles. Il se caractérise
par des sols limoneux sur argiles compactes. Les sols rencontrés sont des sols bruns eutrophes,
relativement fertiles.
Aucun forage ou titre minier n’est recensé dans l’aire d’étude immédiate, ni à proximité.
4.1.4 HYDROGEOLOGIE
4.1.4.1 Aquifères
Source : BRGM
Le site du projet est marqué par l’existence de la nappe d’eau souterraine « Grès, argiles et marnes
du Trias et Lias du Bazois ». Elle se situe au sud-est du bassin parisien, en bordure du Morvan entre
bassin de la Seine et bassin de la Loire, correspondant à la région naturelle de la plaine
prémorvandelle du Bazois et du Nivernais. Les terrains sont à l’origine d’un pays argileux, humide :
régions riches en eau de surface et pauvre en eaux souterraines.
Cette masse d’eau n’est aquifère que très localement (petits réservoirs calcaires gréseux du Domérien
supérieur), il s’agit avant tout d’une nappe d’eau souterraine imperméable.
La situation topographique du projet (sur une colline) explique la très faible sensibilité aux remontées
de nappe (voire inexistante) sur la ZIP du projet.
Source : BRGM
Vulnérabilité de la nappe
De manière globale, la masse d'eau souterraine « Grès, argiles et marnes du Trias et Lias du Bazois »
est peu vulnérable : les aquifères étant interstratifiés et assez protégés. Toutefois, au sein de la zone
d’implantation potentielle, la nappe est qualifiée de très vulnérable d’après les données de la
DREAL Bourgogne Franche-Comté (contamination par les produits phytosanitaires).
FIGURE 15 : VULNERABILITE INTRINSEQUE DES EAUX SOUTERRAINES DANS L’AIRE D’ETUDE DU PROJET
Les prélèvements d’eau souterraine de la masse d’eau « Grès, argiles et marnes du Trias et Lias du
Bazois » ne sont effectués que par les collectivités. Les sources des formations liasiques sont
nombreuses mais de faible débit et les émergences souvent diffuses. Elles ne suffisent pas à
alimenter les grandes agglomérations qui ont alors recours aux eaux souterraines du Jurassique
moyen.
L’Agence Régionale de Santé Bourgogne a été contactée pour connaître l’implantation des captages
à proximité du projet. L’aire d’étude immédiate du projet et sa proximité n’est concernée par
aucun captage d’alimentation en eau potable ni aucun périmètre de protection.
Source : L’eau dans la Nièvre. Des sources, des ressources. CG de la Nièvre, 2013
Trois masses d’eau souterraines se distinguent à l’échelle du département, dont la masse d’eau
« Grès, argiles et marnes du Trias et Lias du Bazois », qui intersecte le secteur de projet. Cette
masse d’eau n’est aquifère que très localement (petits réservoirs calcaires gréseux du Domérien
supérieur), il s’agit avant tout d’une nappe d’eau souterraine imperméable.
D’après les données transmises par la DREAL Bourgogne – Franche Comté, la nappe est qualifiée
de très vulnérable (contamination par les activités agricoles en particulier).
Au droit de la zone d’implantation potentielle, l’aléa de remontée de la nappe est très faible, voire
inexistante. Aucun captage AEP ni périmètre de protection d’AEP n’est rencontré dans le secteur
d’étude.
Le bassin Loire-Bretagne est l'un des six bassins hydrographiques de France métropolitaine. Il couvre
pour tout ou partie 8 régions (Bretagne, Pays de la Loire, Normandie, Centre-Val de Loire, Nouvelle-
Aquitaine, Auvergne-Rhône Alpes, Bourgogne-Franche Comté et Occitanie) et 36 départements. Le
bassin s’étend sur plus de 156 680 km², soit 28% du territoire national métropolitain.
Parfois appelé Pays des Eaux Vives, le département de la Nièvre possède deux grands fleuves la
Loire et l’Allier, près de 5 000 km de rivières et canaux, des grands lacs tels que les Settons et
Pannecière, 2 600 étangs recensés et 450 sources exploitées pour l’eau potable. Le département ne
connaît pas de conflit d’usage majeur et les principales pressions sur la ressource (production d’eau
potable, industrie et irrigation) sont concentrées sur le Val de Loire.
Secteur d’étude
Source : L’eau dans la Nièvre. Des sources, des ressources. CG de la Nièvre, 2013
Localement, le site de projet se situe dans le bassin versant de l’Aron. L’Aron est une rivière qui
prend sa source dans l’étang du même nom, dans les forêts du Morvan, à 313 m d’altitude. Son tracé
suit une direction Nord Sud contraint par la dépression du Bazois, avant de s’orienter vers l’Ouest au
niveau de Cercy-la-Tour. Il se jette dans la Loire à Decize après un parcours d’un peu plus de
110 kilomètres.
La commune de Bazolles est traversée par de nombreux ruisseaux et cours d’eau, dont le canal du
Nivernais qui relie la Loire à l’Yonne. Le canal du Nivernais ainsi que la rivière l’Alnain rejoignent
l’étang de Baye au nord de la commune. Ces deux cours d’eau se situent à environ 1 km à l’Est de
l’aire d’étude immédiate.
Autour du futur parc éolien, on rencontre deux petits cours d’eau à l’extrémité Est de l’aire d’étude
immédiate qui rejoignent les eaux de l’Alnain.
Le SDAGE Loire-Bretagne renseigne sur la qualité écologique et chimique des cours d’eau.
La qualité écologique du canal du Nivernais, de l’Alnain et de l’étang de Baye est jugée moyenne.
L’état chimique de ces cours d’eau et plan d’eau est encore indéterminé dans le SDAGE Loire-
Bretagne. Pour rappel, l’état chimique de l’Alnain était jugé bon dans le SDAGE 2010-2015.
Les cours d’eau du bassin versant de l’Aron ne sont pas utilisés comme eaux de surface prélevées à
destination d’une alimentation en eau potable. Ce type d’usage se retrouve principalement dans la
partie sud du Morvan et dans le nord-ouest du département (cf. Figure 16).
Le canal du Nivernais, tout comme l’Alnain, servent en outre pour l’irrigation des parcelles agricoles.
Le fonctionnement du canal du Nivernais nécessite l’utilisation d’eau captée dans le milieu naturel et
canalisée vers le canal. Les volumes prélevés peuvent ponctuellement mettre en difficulté certains
cours d’eau, lors des périodes d’étiage.
La pêche est une pratique exercée sur l’étang de Baye, l’Alnain et le canal. L’étang permet aussi
d’autres activités sportives et de loisirs tels que la baignade, voile, randonnée, etc.
Le site d’étude est localisé dans le bassin hydrographique Loire-Bretagne et plus localement dans le
bassin versant de l’Aron. On rencontre deux petits cours d’eau à l’extrémité Est de l’aire d’étude
immédiate qui rejoignent les eaux de l’Alnain.
La qualité écologique du canal du Nivernais, de l’Alnain et de l’étang de Baye est jugée moyenne par
le SDAGE Loire-Bretagne. L’état chimique de ces cours d’eau et plan d’eau est encore indéterminé
dans ce schéma directeur.
Les cours d’eau du bassin versant de l’Aron ne sont pas utilisés comme eaux de surface prélevées à
destination d’une alimentation en eau potable. Le canal du Nivernais, tout comme l’Alnain, sont
prélevés pour l’irrigation des parcelles agricoles. La pratique de la pêche et d’autres activités
nautiques sont exercées sur l’étang de Baye, l’Alnain et le canal.
Le site d’étude est concerné uniquement par le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion
des Eaux (SDAGE) Loire Bretagne.
Le SDAGE Loire-Bretagne est un document de planification élaboré par l’Agence de l’Eau Loire-
Bretagne suite à la loi sur l’eau du 3 janvier 1992. Adopté le 15 octobre 2009 sur le territoire du grand
bassin Loire-Bretagne, regroupant plusieurs sous-bassins versants, il définit sur une période de 6 ans
(2010-2015) les grandes orientations pour une gestion équilibrée de la ressource en eau ainsi que les
objectifs de qualité et de quantité des eaux à atteindre sur le bassin versant.
Le comité de bassin Loire-Bretagne a adopté le 4 novembre 2015 le SDAGE pour la période 2016-
2021 et a émis un avis favorable sur le programme de mesures correspondant. Le SDAGE a été
approuvé le 18 novembre 2015, par arrêté du préfet coordonnateur de bassin.
Le SDAGE Loire-Bretagne a vocation à encadrer les choix de tous les acteurs du bassin dont les
activités ou les aménagements ont un impact sur la ressource en eau. Ainsi, les programmes et
L’analyse de la compatibilité du projet avec le SDAGE Loire-Bretagne est présentée en ANNEXE 08.
Elle montre que le projet est compatible avec les orientations fondamentales du SDAGE. En effet, les
seuls rejets possibles sont ceux liés à la période de chantier qui seront récupérés et traités en filière
appropriée. De plus, le projet ne sera pas situé en zone humide, ni dans un périmètre de protection de
captages AEP ni en zone inondable et ne portera pas atteinte à des cours d’eaux.
4.1.7.1 Tempête
La fiche climatologique établie par METEO France à partir des données enregistrées à la station
météorologique de Nevers-Marzy durant la période 1981 – 2010, mentionne un record de vitesse du
vent qui s’est établi à 39 m/s (140,4 km/h) en Février 1984.
La fiche climatologique indique également que les jours avec rafales moyennées sur 10 mn, d’au
moins 3 m/s (> 10.8 km/h) se répartissent de Janvier à Avril inclus, mais tous les mois de l’année sont
susceptibles de connaître de telles conditions.
Deux paramètres permettent d’apprécier l’activité orageuse : le nombre de jours d’orage et la densité
d’arcs de foudre.
Sur la période de 1981-2010, le nombre moyen de jours d’orage est de 22.4 par an, d’après les
données enregistrées par la station météo de Nevers-Mazry.
4.1.7.3 Inondation
D’après le Dossier Départemental des Risques Majeurs de la Nièvre, la commune de Bazolles n’est
pas exposée au risque inondation et n’est donc pas concernée par un Plan de Prévention des
Risques Inondation (PPRI). Le site du projet se trouve en dehors de toute zone inondable.
Les mouvements de terrain regroupent un ensemble de déplacements, plus ou moins brutaux, du sol
ou du sous-sol, d'origine naturelle ou anthropique. Les volumes en jeux sont compris entre quelques
mètres-cube et quelques millions de mètres-cube. Les déplacements peuvent être lents (quelques
millimètres par an) ou très rapides (quelques centaines de mètres par jour) et sont fonction des
couches géologiques.
D’après les données issues du DDRM de la Nièvre et du BRGM, la commune de Bazolles se situe en
zone d’aléa faible de retrait-gonflement des argiles. Elle n’est pas concernée par les autres risques
de mouvement de terrain (glissements de terrain, affaissements et effondrements liés aux cavités
souterraines et aux activités minières, chutes de blocs et éboulements).
Le site du projet est uniquement concerné par l’aléa faible de retrait-gonflement des argiles.
4.1.7.5 Sismicité
Un séisme ou tremblement de terre se traduit en surface par des vibrations du sol, provenant de la
fracturation des roches en profondeur. Celle-ci est due à l'accumulation d'une grande énergie qui se
libère, créant des failles, au moment où le seuil de rupture mécanique des roches est atteint.
Depuis le 1er mai 2011, le territoire national est divisé en cinq zones de sismicité : les communes sont
réparties entre la zone de sismicité 1 (très faible), la zone de sismicité 2 (faible), la zone de sismicité 3
(modérée), la zone de sismicité 4 (moyenne) et la zone de sismicité 5 (forte).
Le département de la Nièvre figure en zone 0 dans sa totalité, ce qui signifie que le risque est
minimum mais pas inexistant.
Aucun épicentre n’a été recensé par le site SisFrance – BRGM dans une fenêtre de 35 km autour de
la commune de Bazolles.
Le site prim.net recense plusieurs évènements climatiques qui ont fait l’objet d’arrêtés portant
reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle :
Le secteur géographique de Bazolles est très peu exposé aux risques naturels. Le risque de chute de
foudre est jugé faible. Il se trouve en outre en dehors de toute zone inondable. En ce qui concerne le
risque mouvement de terrain, le site de projet se situe en zone d’aléa faible de retrait-gonflement des
argiles. Aucune cavité souterraine n’est identifiée dans l’aire d’étude immédiate. Enfin, le risque
sismique est très faible à l’échelle départementale.
La carte suivante présente une synthèse des enjeux liés au milieu physique.
FIGURE 21 : CARTE DE SYNTHESE DES ENJEUX LIES AU MILIEU PHYSIQUE : GEOLOGIE, RISQUE DE REMONTEE DE
NAPPE DANS LES SEDIMENTS ET RESEAU HYDROGRAPHIQUE
4.2.1 DEMOGRAPHIE
La population à Bazolles est de 284 habitants, en 2014, soit 10 hab/km². L’évolution de cette
population est positive entre 2009 et 2014 et nettement plus élevée que celle du département
(variation moyenne départementale de la population de -0.6 % entre 2009 et 2014).
En revanche, sur une échelle de temps plus grande (1968 à 2012), la courbe démographique de
Bazolles est continuellement en baisse entre 1968 et 1990 et se stabilise ensuite jusqu’en 2012. La
population a diminué de 44 % en 44 ans.
A l’échelle du département,
c’est la tranche d’âge des 45
à 59 ans qui est la plus
représentée.
La population active départementale a augmenté entre 2009 et 2014 : elle est passée de 62,7% à
65,1%. La population active ayant un emploi a, elle aussi, augmenté durant cette période, passant de
58,7% en 2009 à 59,1% en 2014. Ce sont les employés qui sont les plus représentés (27 488 pers.),
loin devant les agriculteurs (3 213 pers.).
La densité de population au sein de la commune est très faible par rapport à la moyenne
départementale (31,3 hab/km²) : 10 hab/km².
Le parc immobilier de Bazolles est presque exclusivement constitué d’habitations individuelles (97,3%
en 2013). Les résidences principales constituent seulement 56,4 % des logements en 2014 (contre
une moyenne départementale de 72,2%). Les résidences secondaires et les logements occasionnels
représentent quant à eux 30,4% (contre une moyenne de 15,1%), et 13,2% pour les logements
vacants (moyenne départementale de 12,7%).
Au sein de l’aire d’étude immédiat, l’habitat est très peu présent et se concentre sous forme de
différents hameaux, au Nord du site (Hameau Bussière), Sud-Est (Hameau Selins) et au Sud-Ouest
(Hameau la Bretonnière et Hameau Le Préau) (cf. Figure 3, page 19). Il s’agit de maisons
individuelles et de fermes agricoles.
Il n’y a aucun établissement recevant du public dans la zone d’implantation potentielle du projet.
L’établissement recevant du public le plus proche est l’école de Bazolles, située à environ 500 m de
l’aire d’étude immédiate. L’école élémentaire de Bazolles accueille 19 enfants en classe maternelle et
CP.
Pour les établissements d’enseignement secondaire, les jeunes doivent rejoindre Saint-Saulge pour
étudier dans le collège le plus proche, et Clamecy ou Nevers pour le lycée professionnel ou le lycée
général.
Concernant les établissements accueillant des personnes âgées, les communes du projet en sont
dépourvues. L’établissement le plus proche (EHPAD Maison de Retraite Les Blés d'Or) se trouve à
Achun (environ 5,5 km du site du projet).
La commune de Bazolles présente un caractère rural marqué et se caractérisée par une très faible
densité d’habitants au regard des chiffres départementaux. Depuis 2009, les tranches d’âges les plus
représentatives de la commune sont celles des 45-59 ans et des 60-74 ans.
Le parc immobilier de Bazolles est presque exclusivement constitué d’habitations individuelles.
Il n’y a pas d’établissement sensible à proximité immédiate du projet qu’il s’agisse d’établissements
scolaires ou maternels, de maisons de repos ou de centres médicaux.
4.2.2.1 Agriculture
La Nièvre est un département à dominante rurale. La surface agricole utilisée occupe plus de la moitié
de sa superficie totale (57%). L’agriculture mobilise près de 10% d’actifs et comptabilise 3 226
exploitations.
L’élevage, essentiellement bovin allaitant charolais mais également ovin, est l’activité principale avec
une domination très nette des prairies, sur les franges des reliefs et dans les vallées. Elles cèdent la
place lorsque les sols et la pente le permettent, aux cultures céréalières qui tendent à gagner en
superficie. Le cheptel de vaches nourrices était constitué en 2014 de 142 823 bovins sur un total de
365 328 dans le département. La Nièvre peut s’enorgueillir d’être le fief de la race charolaise. Le
département comprend en effet le siège du Herd-Book Charolais à Nevers et le Centre de Recherche
Génétique du Marault à Magny-Cours où est organisé le concours spécial de la race bovine
charolaise. Les retombées économiques sont importantes, dans la mesure où il s’agit d’un marché
d’importance européenne.
La Nièvre est aussi une terre de vignoble donnant naissance à des vins de grande qualité comme : le
Pouilly Fumé (AOC), les Côteaux du Giennois (AOC), les vins de pays des Côteaux de Tannay, des
Côteaux charitois, le vignoble du Clos de Riousse.
A Bazolles, l’agriculture est très présente puisque la surface agricole utile (SAU) occupe plus des
deux tiers du territoire (89%). Entre 1988 et 2010, le nombre d’exploitations a baissé de près de moitié
sur la commune. En revanche, la SAU a augmenté de plus de 220 ha en 20 ans. Les exploitations
restantes se sont agrandies au cours du temps.
L’aire d’étude immédiat inclus des zones en herbe (prairies temporaires, estives landes) et des
surfaces de cultures céréalières. Les principales cultures sont le blé, l’orge et le tournesol. Le reste du
secteur est occupé par des forêts (cf. chapitre suivant).
Dans la Nièvre, les bois et forêts représentent 34 % du territoire (peupleraies incluses), soit environ
237 055 ha (Agreste–2014). On les rencontre essentiellement à l’Est du département, dans le Morvan,
mais également dans le Bazois, et sur la partie Nord du département.
Sur l’ensemble du territoire départemental, les feuillus dominent, en particulier le chêne dont la qualité
est reconnue et le hêtre. Dans le Morvan, le douglas est l’espèce la plus courante (résineux).
La majorité des forêts nivernaise sont privées. Elles constituent 75% de la surface forestière
départementale.
Secteur d’étude
Feuillus Bois de
Bois
Production Conifères chauffage et
- dont chênes d’industrie
carbonisation
Nièvre 125 578 m3 103 482 m3 221 950 m3 186 033 m3 85 082 m3
% / région
25,9% 30,4% 32% 33,1% 46%
Bourgogne
Source : Conseil Départemental de la Nièvre, 2016
La partie Nord de la commune de Bazolles est majoritairement occupée par le Bois de Vaux, d’une
superficie de plus de 300 ha, entourant l’étang de Baye (classé Espace Naturel Sensible par le
Conseil Départemental de la Nièvre). Le reste de la commune est très agricole.
On observe toutefois quelques boisements dans le sud-ouest du territoire communal. Certains de ces
boisements se retrouvent dans l’aire d’étude immédiate du projet. Il s’agit de forêts privées
(forêts de feuillus et conifères), morcelées par les parcelles agricoles qui les entourent.
Ci-dessous sont présentés les établissements actifs par secteur d’activité sur la commune concernée
par le projet, au 31 décembre 2014 :
Les secteurs du commerce, des transports et services divers sont les plus représentés avec
l’agriculture sur le territoire communal de Bazolles (respectivement 48,7% et 30,8%).
L’INSEE identifie le bassin d’emploi du Morvan comme étant le plus proche de Bazolles (11 033
emplois totaux).
La Nièvre est un département à dominante rurale. A Bazolles, l’agriculture est très présente puisque
la surface agricole utile (SAU) occupe plus des deux tiers du territoire (élevage bovin allaitant et
culture céréalière). La commune est concernée par 3 IGP. L’aire d’étude immédiate inclus des zones
en herbe (prairies temporaires, estives landes) et des parcelles agricoles (céréales). Le reste du
secteur est occupé par des forêts (feuillus et conifères).
Les secteurs du commerce, des transports et services divers sont les plus représentés avec
l’agriculture sur le territoire communal (respectivement 48,7% et 30,8%).
Les risques industriels consistent en des évènements accidentels se produisant sur des sites
industriels (SEVESO, ICPE) et ayant des conséquences immédiates plus ou moins graves pour le
personnel, les riverains, les biens et l’environnement. Les établissements dits SEVESO donnent lieu à
des Plans Particuliers d’Intervention (PPI).
Les risques répertoriés dans le département de la Nièvre concernent quatre communes : Clamecy (43
km du site de projet), Gimouille (50 km du site de projet), Garchy (53 km du site de projet) et Imphy
(42 km du site de projet).
Deux sites Basias sont recensées sur la commune de Bazolles. Ces activités sont éloignées du site
du projet.
BOU5800894
BOU5800014
D’après le DDRM de la Nièvre, la commune de Bazolles n’est pas affectée par le risque de transport
de matières dangereuses.
Source : DDRM 58
FIGURE 33 : COMMUNES DE LA NIEVRE CONCERNEES PAR LE RISQUE TMD PAR VOIE FERREE ET ROUTES
Dans la Nièvre, il n'existe pas de centrale nucléaire. Toutefois, en raison de la présence dans le
département limitrophe du Cher du centre nucléaire de production électrique de Belleville-sur-Loire, et
à titre préventif, 8 communes de la Nièvre sont concernées. Bazolles n’en fait pas partie.
Le site du projet n’est pas concerné par un établissement présentant un risque industriel majeur, ni
par un risque nucléaire ou un risque associé au transport de matières dangereuses.
La composition moyenne de l'air sec est de 78% de diazote (N2), 21% de dioxygène (O2) et 1%
d'autres gaz, dont majoritairement l'Argon (Ar) puis le dioxyde de carbone (CO2). De nombreux autres
constituants sont présents à des concentrations très inférieures. Parmi ces constituants, un polluant
atmosphérique peut être défini comme une substance présente à une concentration suffisamment
supérieure à son niveau normal pour produire un effet néfaste mesurable sur l'homme, les animaux,
les végétaux ou les matériaux.
L'origine de la pollution atmosphérique peut être naturelle (éruptions volcaniques, émissions des
végétaux, zones humides...) où anthropique, c'est à dire liée à l'activité humaine (foyers fixes ou
mobiles de combustion, émissions industrielles...).
A l’échelle du département, aucune problématique industrielle majeure n’est relevée. Les deux
secteurs responsables en premier lieu de la dégradation de la qualité de l’air sont le secteur des
transports, dû à la combustion d’énergies fossiles, et le secteur du résidentiel, essentiellement à
cause des systèmes de chauffage.
L’indice ATMO est un indicateur de la qualité de l’air destiné en premier lieu à l’information du public, il
permet de décrire quotidiennement, et sous une forme simple, l’état global de la qualité de l’air dans
les agglomérations de plus de 100 000 habitants. L’indice ATMO est élaboré à partir des
concentrations journalières de 4 polluants réglementés typiques des phénomènes de pollution
atmosphérique : le dioxyde de soufre (SO2), le dioxyde d’azote (NO2), l’ozone (O3), les particules en
suspension (particules de taille médiane inférieure à 10 micromètres : PM10). En région Bourgogne,
seules les agglomérations de Dijon et de Chalon-sur-Saône sont concernées par cet indice.
L’indice IQA (Indice de Qualité de l’Air simplifié) est calculé pour les agglomérations ne possédant
qu’une seule station de mesure ou ayant moins de 100 000 habitants, ce qui est le cas pour Nevers et
le Morvan. Il se base sur la même échelle que l’indice ATMO.
La qualité de l’air a été jugée bonne à très bonne 72 à 75% du temps sur l’année 2015.
Le site du projet n’est pas concerné par une pollution aérienne particulière.
Le volet sonore de l’étude d’impact est réalisé en regard de l'arrêté du 26 août 2011.
Depuis le 1er janvier 2012, les émissions sonores des parcs éoliens sont soumises à la
réglementation des Installations Classées pour la Protection de l'Environnement (établi notamment
par les arrêtés du 23 août 2011 (2011-984) et celui du 26 août 2011, notamment la section 6 de
l'arrêté) qui repose sur l'évaluation de l'émergence chez le voisin du bruit particulier. Les critères ci-
dessous proviennent de l'arrêté du 26 août 2011.
L'infraction n'est pas constituée lorsque :
▪ le bruit ambiant en présence du bruit particulier incriminé a un L50 inférieur à 35 dB(A) chez le
riverain considéré,
▪ pour un bruit ambiant avec un L50 supérieur à 35 dB(A) chez le riverain, l'émergence du bruit
incriminé est inférieure aux valeurs suivantes :
o 5 dB(A) pour la période de jour (7h - 22h),
o 3 dB(A) pour la période nuit (22h – 7h).
L’étude acoustique du projet du parc éolien de Châtaignier a été réalisée par la société DELHOM
ACOUSTIQUE qui a, dans un premier temps effectué un état des lieux sonore du site, avant de
modéliser la contribution sonore des éoliennes du projet afin de vérifier la compatibilité du projet avec
son environnement.
Le bruit résiduel, en zone à émergence réglementée (ZER), se définit comme étant le bruit ambiant en
l’absence du bruit particulier généré par le fonctionnement des éoliennes. Ce bruit va servir de
référence pour évaluer les émergences des niveaux sonores dues au fonctionnement de ces
installations.
Une campagne de mesurages a été réalisée pour ce secteur du 12 au 19 octobre 2016, à plusieurs
emplacements représentatifs de l’ensemble des zones concernées par les émissions sonores
générées par les éoliennes. Pour cela, plusieurs catégories de vitesses de vent (à la hauteur de
référence de 10 m) ont été retenues, vitesses de vent de sud-est et d’ouest comprises entre 3 et 8 m/s
inclus par pas de 1 m/s.
Ces mesures ont été réalisées conformément à la norme NF S 31-010 relative à la caractérisation et
au mesurage des bruits de l’environnement et à la norme NFS 31-114 par DELHOM ACOUSTIQUE.
Ces mesures ont pour objectif de caractériser au mieux l’ambiance sonore aux zones habitées jugées
comme étant potentiellement les plus exposées au bruit du projet.
Les valeurs de bruit résiduel mesurées par vent d’Est varient de 31,0 à 38,5 dB(A) pour la période
diurne et de 22,0 à 25,5 dB(A) en période nocturne. Celles-ci sont représentatives d’un environnement
calme par vent faible. Les valeurs les plus faibles ont été mesurées à « Domaine de Palmery » et
« Selins ». Ces points de mesures sont éloignés de toute végétation dense ou haute, ce qui explique
ces faibles valeurs.
En tout état de cause, compte tenu de l’environnement acoustique du site, pour cette étude,
l’hypothèse a été faite que quelle que soit la direction du vent, les valeurs résiduels sont similaires.
L’expérience du bureau Delhom Acoustique, permet d’assurer qu’en l’absence d’activités humaine
bruyantes et quelle que soit la direction du vent, les résiduels sont similaires.
Réseau routier
Le réseau routier sur le secteur d’étude est constitué de routes départementales, de routes
communales et de chemins agricoles. Les routes départementales RD256, RD135, RD25 entourent le
secteur d’étude. La RD958 traverse l’aire d’étude immédiate du nord-est au sud-ouest.
L’autoroute la plus proche se situe à 33 km à l’ouest, au niveau de Nevers.
Source : Géoportail
Cet axe n’est pas classé à grande circulation et n’est donc pas concerné par l’article L111-1-4 du
code de l’urbanisme prévoyant des distances d’éloignement pour les installations ou les constructions
par rapport aux axes routiers. Toutefois, le courrier reçu par le Conseil Départemental (cf.
ANNEXE 03) sur le projet du parc éolien de Châtaignier, demande de garder un éloignement des
routes départementales égal à la hauteur totale de l’éolienne (pale comprise) augmentée de 30
mètres. Il a été précisé par le Conseil Départemental qu’il s’agissait d’une préconisation générale
mais que les conclusions de l’étude de dangers s’appliquait en premier lieu (cf. partie 05 du présent
dossier de demande d’autorisation unique).
Réseau ferroviaire
Il n’existe aucun réseau ferroviaire sur le territoire de Bazolles. Aunay-en-Bazois est la commune la
plus proche traversée par une voie ferroviaire, utilisée pour le transport de marchandises.
Le canal du Nivernais, d’une longueur de 120 km, traverse Bazolles du Nord au Sud, permettant de
relier la Loire à l’étang de Baye située au nord de la commune. Le canal est classé comme voie
navigable du domaine public fluvial.
La zone d’étude n’est concernée par aucune servitude aéronautique et radio-électrique (courrier de la
DGAC). En revanche, elle est directement concernée par un couloir de survol à basse altitude (> 800
pieds) répertorié par le Schéma Régional Eolien.
Les servitudes spécifiques et consultations réalisées sont présentées en partie 7.6.2.5 (page 221).
L’eau potable à Bazolles est exploitée par la SAUR et distribuée par le Syndicat Intercommunal
d’Alimentation en Eau Potable du Bazois.
Aucune canalisation du réseau d’adduction en eau potable ne se trouve sur les terrains d’emprise du
projet.
Selon les données recueillies auprès du Conseil Général de la Nièvre, l’assainissement sur la
commune est majoritairement non collectif. Il se défini comme un système d'assainissement effectuant
Aucune ligne à Haute Tension aérienne et souterraine (ouvrage de tension supérieur à 50kV gérée
par RTE) ne parcourt l’aire d’étude immédiate.
Le réseau local de distribution d’électricité Moyenne et Basse Tension de ENEDIS traverse le secteur
d’étude : une ligne aérienne de 20 kV longe la RD 958, passe au sud du Bois du Coudray. La future
éolienne E6 est la plus proche de la ligne aérienne (500 m au Nord-Est).
Les distances d’éloignement préconisées par ENEDIS entre les éoliennes et la ligne électrique
(20 kV) sont les suivantes :
▪ La distance minimale d’éloignement du mât et de ses éventuels haubanages est fixée dans
tout plan horizontal à 2 mètres par rapport aux lignes nues HTA ;
▪ La distance minimale par rapport au gabarit cinématique des pales est fixée à 3 mètres pour
tous les types de lignes (lignes HTA et BT, nues et isolées).
Il n’est pas recensé d’autres réseaux de transport d’électricité sur le secteur d’étude.
FIGURE 40 : DISTANCE MINIMALE D’ELOIGNEMENT PAR RAPPORT AUX LIGNES HTA – PRECONISATIONS ENEDIS
L’aire d’étude immédiate est éloignée de plus de 3 km du premier ouvrage de transport de gaz naturel
à haute pression, gérée par GRT Gaz.
Des consultations ont été réalisées auprès des différentes sociétés de télécommunication (Bouygues,
Orange, SFR, ILIAD). Les courriers sont disponibles en ANNEXE 03.
D’après les informations transmises par Orange, deux de leurs faisceaux hertziens traversent la zone
et un site de faisceau hertzien est implanté au sud du bois des Brosses. Des zones de protection sont
à prendre en compte dans le projet.
Le site du projet n’est concerné par aucune servitude aéronautique et radio-électrique (courrier de la
DGAC). En revanche, il est situé dans un couloir de survol de basse altitude (> 800 pieds).
Une attention particulière devra être apportée pour les infrastructures de télécommunication et de
transport d’électricité.
4.2.7 DECHETS
Sur la commune de Bazolles, les déchets ménagers et assimilés sont collectés par la Communauté
de communes Cœur du Nivernais. Depuis 2008, le tonnage des ordures ménagères a nettement
diminué sur la Communauté de communes, passant de 687,22 t à 379,06 t en 2013.
FIGURE 41 : EVOLUTION DU TONNAGE DES ORDURES MENAGERES SUR LA COMMUNAUTE DE COMMUNES CŒUR
DU NIVERNAIS
De nombreuses actions ont été mises en place à l’échelle du territoire intercommunal en matière de
déchets : incitation au compostage individuel des déchets végétaux, mise en place de bio-conteneurs,
etc.
Le Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) est un document stratégique élaboré par les
collectivités locales afin de mettre en cohérence les différentes politiques sectorielles (habitat,
transport, urbanisme, économie, commerces et services) et de définir à l’échelle de tout le périmètre
un projet de développement, ainsi que les moyens d’urbanisme et d’aménagement susceptibles de
permettre de réaliser, à moyen terme, ce projet.
La commune de Bazolles n’est pas intégrée dans un périmètre de SCOT approuvé ou en cours
d’élaboration.
Le projet de parc éolien de Châtaignier doit être conforme au document d’urbanisme en vigueur de la
commune, à la date du dépôt du dossier de demande d’autorisation d’exploiter. Le projet doit
également respecter les distances d’implantation réglementaires (distance aux habitations
notamment) à la lecture du document d’urbanisme communale en vigueur, à la date du 13 juillet 2010,
selon l’article 3 de l’arrêté du 26 août 2011 (date de l’arrêté relatif aux installations de production
d’électricité utilisant l’énergie mécanique du vent au sein d’une installation soumise à autorisation au
titre de la rubrique 2980 de la législation des installations classées pour la protection de
l’environnement) :
« Art. 3. − L’installation est implantée de telle sorte que les aérogénérateurs sont situés à une
distance minimale de :
▪ 500 mètres de toute construction à usage d’habitation, de tout immeuble habité ou de toute
zone destinée à l’habitation telle que définie dans les documents d’urbanisme opposables en
vigueur au 13 juillet 2010 ;
▪ 300 mètres d’une installation nucléaire de base visée par l’article 28 de la loi n o 2006-686 du
13 juin 2006 relative à la transparence et à la sécurité en matière nucléaire ou d’une
installation classée pour l’environnement soumise à l’arrêté du 10 mai 2000 susvisé en raison
de la présence de produits toxiques, explosifs, comburants et inflammables.
Cette distance est mesurée à partir de la base du mât de chaque aérogénérateur. »
L’analyse de la conformité par rapport aux documents d’urbanisme est présentée en partie 7.3.1
(page 189).
La loi Grenelle 2 a remplacé les schémas régionaux éoliens (SRE) par les schémas régionaux du
climat, de l'air et de l'énergie (SRCAE), plus complets. Le schéma régional éolien constitue un volet
annexé à ce document (C. envir., art. L. 222-1 et R. 222-1).
L'autorisation d'exploiter tient compte des parties du territoire régional favorables au développement
de l'énergie éolienne définies par le schéma régional éolien, si ce schéma existe (C. envir., art. L. 553-
1).
Le schéma régional du climat de l’air et de l’énergie (SRCAE) de Bourgogne a été approuvé par arrêté
du Préfet de région le 6 mai 2015 et par délibération de l’assemblée plénière du Conseil Régional le
16 mars 2015. Le Schéma Régional Eolien de Bourgogne a été annexé au SRCAE.
Le secteur d’étude se situe dans le Bazois, entité paysagère caractérisée par un dédale de collines
relâchées, quadrillé par des parcelles agricoles et des haies. Cette unité paysagère est fortement
cadrée par ses unités voisines. Les reliefs boisés du Morvan et du horst boisé de Saint-Saulge
forment des barrières et des repères incontournables. Le Bazois apparaît comme une dépression en
creux, dominée depuis l’extérieur. Les reliefs de ses franges offrent plusieurs points de vue
panoramique sur son maillage de parcelles bocagères.
Il reste parfois difficile de s’orienter sur ce territoire. Parfois un clocher apparaît au loin, les villages et
les hameaux restent discrets se fondant dans un paysage de collines ondulantes. Le Bazois apparaît
comme un paysage calme sans événement particulier, formant un ensemble homogène aux paysages
paisibles, oscillant entre les prairies bocagères et les cultures.
Bien que la présence de l’eau reste discrète, le Bazois est parcouru par les affluents de l’Aron et de
l’Yonne ainsi que par le canal du Nivernais qui le traverse en totalité. Mais le canal enfoui dans un
ourlet de végétation parait déconnecté de son contexte : les vues restent rares malgré des situations
remarquables (courbes, perspectives, relief).
L’illustration suivante décrit les enjeux paysagers du Bazois et les éléments à préserver.
4.3.2.1 Paysage
L’aire d’étude immédiate se situe sur la sous-unité paysagère du centre du Bazois. Le territoire
d’étude présente un plateau encadré par le passage de deux vallées, celle de l’Aron à l’Ouest et celle
de l’Alnain à l’Est.
Sur cette portion, la vallée de l’Aron montre une ambiance intimiste avec un profil encaissé et
accompagné d’une végétation dense en fond de vallée humide et sur les coteaux qui ferment ou
cadrent les vues sur l’extérieur. Cette confidentialité du paysage se prolonge sur le plateau par un
bocage mêlé à quelques microboisements, qui forment une trame végétale assez dense à proximité
de la vallée.
La vallée de l’Alnain, à l’Est présente un contexte plus ouvert que celle de l’Aron. Son profil un peu
évasé permet notamment le passage du canal du Nivernais en fond de vallée. Ce canal rejoint l’étang
de Baye, calé en limite de boisement, plus au Nord de l’aire d’étude. Le seul bourg de la zone d’étude,
Bazolles, s’étage sur le flanc Ouest de cette vallée. Des vues depuis le coteau opposé, à l’Est, le
mettent ponctuellement en scène depuis la D958. La Zone Est du plateau central offre un paysage
plus dégagé, caractérisé par une trame bocagère lâche qui peut permettre des ouvertures visuelles en
direction de la zone d’implantation potentielle (ZIP).
La présence des grands boisements de Vaux et de Vorroux ferme les vues et marque la limite Nord
de l’aire. Cependant, le plateau de l’aire d’étude est aussi caractérisé par l’implantation ponctuelle de
petits boisements çà et là, qui participent à la mise en place d’un cloisonnement des espaces.
La zone d’implantation potentielle est située sur le plateau, légèrement en hauteur par rapport aux
vallées. Elle est composée d’un mélange de parcelles agricoles de parcelles boisées et est cadrée par
différents axes routiers : au Nord la D256, qui alterne entre ambiance ouverte et fermée, la D135 à
l’Est et la D25 au Sud, qui montrent des abords de voie relativement ouverts qui appellent des vues
moyenne à longues vers la ZIP. La D958, principal axe routier de l’aire d’étude, présente la
particularité de traverser la ZIP, séparant cette dernière en deux zones distinctes.
Le paysage de l’aire d’étude montre une ambiance plus confidentielle à l’Ouest, avec la vallée de
l’Aron, et une ouverture du paysage à l’Est du plateau, à proximité de la vallée d’Alnain. Ce contexte
induit des sensibilités par rapport au projet plus réduits à l’Ouest qu’à l’Est, du fait de la trame
végétale qui limite à des vues assez courtes sur le paysage.
A proximité de la vallée de l’Aron, l’ambiance confidentielle créée par le bocage et le fond de la vallée
concentrent les sensibilités de perception sur les secteurs de voies qui présentent une trame
végétale plus lâche en hauteur du coteau.
Le bourg de Bazolles se situe à moins d’un kilomètre de la zone d’implantation potentielle. Implanté à
mi-pente sur le coteau Ouest de la vallée de l’Alnain, Bazolles ne présente pas de vues depuis le
coeur de bourg. Néanmoins, il montre des vues dégagées en direction de la ZIP en sortie Ouest et
depuis la frange Sud du village (sentier). Sa silhouette surmontée du clocher de l’église est mise en
scène depuis le coteau Est de la vallée (RD958) et montre une possible intervisibilité avec le projet.
Les hameaux à moins de 1 km montrent des enjeux variables selon le contexte paysager dans lequel
ils s’insèrent et selon l’orientation des façades des maisons. Trois hameaux montrent un enjeu
appuyé. Il s’agit du domaine de Palmery, du Préau et de Selins.
De manière générale, les sensibilités portent sur les modifications des perceptions depuis les lieux
habités, les franges bâties et les entrées/sorties du bourg, ainsi que sur l'altération des mises en
scène du bourg dans le paysage.
A une échelle encore plus fine ces sensibilités de modification des perceptions et des mises en scène
paysagères s’appliquent également aux accès et au bâti des hameaux situés à moins de 1 km de la
ZIP.
Seul un édifice protégé est localisé sur l’aire rapprochée. L’église Saint-Symphorien (bâtiment
inscrit au titre de Monuments Historiques) à Bazolles a été identifiée comme partiellement
visible depuis les alentours et bénéficiant de deux ouvertures orientées.
Les sensibilités gravitant autour du seul édifice de l’aire d’étude immédiate, l’église Saint-Symphorien
de Bazolles, vont concerner à la fois les perceptions conjointes entre l’édifice et le projet depuis
l’entrée Est du bourg, mais aussi l’intervisibilité directe depuis les abords immédiats de l’édifice (place
de l’église). Ces sensibilités portent sur l’altération de la mise en scène de l’édifice protégé dans le
paysage et sur la modification des perceptions depuis le monument.
Le canal du Nivernais et sa voie verte longent le bourg de Bazolles et rejoint le hameau de Baye.
Encadrés dans un couloir végétal jusqu’à l’étang de Baye, cet axe touristique reconnu à l’échelle
régionale regroupe la navigation de plaisance et une partie le cyclotourisme sur l’aire d’étude
immédiate. A proximité de Bazolles, le couloir végétal s’interrompt ponctuellement et permet ainsi la
mise en scène du canal dans le paysage depuis la D978.
L’étang de Baye constitue un repère touristique majeur de l’aire d’étude. Plébiscité pour sa faune et sa
flore riches, il abrite aussi les activités nautiques et de pêche sur le territoire, avec la présence d’une
base de loisirs, d’un port et d’une aire de pique-nique. Situé en lisière du bois de Vaux, cette grande
étendue d’eau se fait discrète dans le paysage, mais offre depuis sa berge des ouvertures plus ou
moins longues, qui mettent en scène l’étang de Vaux au Nord, mais aussi le paysage au Sud de
Baye.
L’aire d’étude immédiate est parcouru par trois sentiers de petite randonnée, d’ordre local, qui
permettent de découvrir les bourgs de l’aire d’étude, de valoriser le paysage et de mettre en avant le
petit patrimoine architectural et culturel du territoire (écluses, châteaux, chapelles, fermes fortifiées et
lavoirs). Longeant majoritairement les deux vallées ou le canal, les sentiers offrent aussi des
passages sur les hauteurs des plateaux où des vues plus ouvertes peuvent se dégager selon le
contexte bocager qui les accompagne.
Dans l’aire d’étude immédiate et sa proximité, deux types de circuits vélo sont proposés :
▪ D’une part les circuits véloroute, qui empruntent les axes routiers majeurs de l’aire et ont pour
but la découverte des bourgs, des éléments emblématiques, de l’histoire et du patrimoine du
territoire (flottage du bois via le canal au XVIIIème siècle, patrimoine bâti du canal, église de
Bazolles, patrimoine naturel des étangs). Ces boucles montrent une ouverture sur le paysage
et des dégagements visuels plus fréquents, liés à l’utilisation des axes routiers sur l’itinéraire.
▪ D’autre part, les itinéraires VTT, destinés à une pratique plus sportive sur le territoire,
empruntent des chemins et sentiers plus confidentiels, en alternant les passages en fond de
vallée et sur les plateaux. De fait, ils proposent des vues aux ambiances fermées par la
végétation dense en fond de vallée et des vues plus ouvertes sur les passages en plateau, au
cœur des parcelles agricoles.
A noter qu’un circuit sur route (un petit tour à l’étang de Baye) passe par la D958 et un itinéraire VTT
(le n°4, autour du canal du Nivernais) traverse la zone Nord du site d’implantation potentielle. De plus,
deux autres itinéraires de cyclotourisme sur route passent par la D256, à proximité du projet.
A Bazolles, la chambre d’hôte « aux Etangs » montre un contexte fermé par les franges végétale de
Baye et les haies privées qui ne permettent pas d’offrir une ouverture orientée vers la zone
d’implantation potentielle.
La voie verte et le canal sont enfermés dans la végétation, mais un enjeu de préservation de l’image
du territoire véhiculé par ces itinéraires se pose au niveau de Bazolles, lorsqu’ils passent alors à
proximité du secteur d’étude. Les étangs de Baye et de Vaux montrent un contexte végétal qui ne
permet pas une mise en scène dans le paysage. Cependant, ces étangs de grande taille créent une
large trouée dans la végétation qui montre un enjeu par rapport au projet de préservation des
représentations touristiques du lieu depuis le sentier sur le barrage au Nord et depuis la zone à
proximité du canal.
Les itinéraires VTT parcourent aussi bien les petits sentiers que les axes routiers du territoire,
montrant une diversité d’ambiances. Les parcours peuvent cependant montrer plus particulièrement
une sensibilité par rapport au projet depuis les passages sur les grands axes routiers et en milieu
ouvert, qui offrent des vues longues, pouvant mettre en scène le projet de Châtaignier qui pose alors
un enjeu de lisibilité et de cohérence dans le paysage. Plus particulièrement, le sentier de VTT n°4
présente une sensibilité accrue, passant notamment par la ZIP.
Un certain nombre de petits sentiers de randonnée d’échelle locale parcourent l’aire d’étude, axés
sur la découverte des bourgs, du petit patrimoine et de l’histoire du territoire. Globalement,
l'ensemble de ces itinéraires offre aux randonneurs locaux la possibilité de découvrir les multiples
facettes de ce territoire vallonné, marqué par du bocage et des grands boisements. Ils montrent donc
un enjeu de préservation de l’image touristique véhiculée du territoire qui est variable, fonction de la
proximité au projet, de l’ouverture du paysage, et de la possible orientation des vues en direction du
projet.
Les enjeux paysagers se situent à différentes échelles paysagères (aire éloignée, rapproché et
immédiate). Les tableaux et cartes suivantes permettent de hiérarchiser les enjeux paysagers et de
les traduire spatialement.
Le diagnostic écologique pour le parc éolien des Châtaigniers a été réalisé conjointement par les
bureaux d’études Auddicé pour la partie diagnostic et par EODD Ingénieurs Conseil pour la partie
analyse des impacts sur le milieu naturel.
La synthèse des enjeux écologiques identifiés par Auddicé est présentée ci-dessous, la totalité de
l’étude est présentée en ANNEXE 06.
Le programme ZNIEFF a été initié par le ministère de l'Environnement en 1982. Il a pour objectif de se
doter d'un outil de connaissance permanente, aussi exhaustive que possible, des espaces naturels,
terrestres et marins, dont l'intérêt repose soit sur l'équilibre et la richesse de l'écosystème soit sur la
présence d'espèces de plantes ou d'animaux rares et menacées (on parle alors d’espèces et
d’habitats déterminants ZNIEFF).
L’aire d’étude éloigné abrite 51 zones d’inventaires : 40 ZNIEFF de type I et 11 ZNIEFF de type II,
présentées dans le tableau ci-dessous.
L’aire d’étude éloignée abrite 5 sites Natura 2000 : 4 Zones Spéciales de Conservation et 1 Zone de
Protection Spéciale.
Une zone réglementée, hors Natura 2000, est concernée par le périmètre éloigné : il s’agit du Parc
Naturel Régional (PNR) du Morvan situé à 10 kilomètres à l’Est du site d’étude (voir Figure 52).
Ce parc naturel régional a été créé en 1970, il s’agit d’un des parcs les plus anciens créés en France
et qui réunit aujourd’hui 117 communes classées, réparties sur les départements de la Nièvre, de la
Saône-et-Loire, de l’Yonne et de la Côte-d’Or, et 6 villes partenaires : Arnay-le-Duc, Autun, Corbigny,
Châtillon-en-Bazois, Saint-Brancher et Empury. Ce parc a une superficie de 281 400 hectares et
contribue à l'aménagement du territoire, et au développement économique, social et culturel dans le
respect de sa charte.
Le Morvan est un massif de moyenne montagne abondamment arrosé par la pluie venant de l’Ouest
et qui possède un réseau hydrographique particulièrement dense. En effet, plus de deux mille
kilomètres de cours d’eau irriguent le Morvan. Ils ont une grande importance dans l’alimentation du
bassin de la Seine et, dans une moindre mesure, du bassin de la Loire. Le parc est également connu
pour ces tourbières qui constituent des sites très discrets, souvent de superficie très restreinte,
autrefois pâturées par le bétail. Elles ont été progressivement abandonnées du fait des contraintes
fortes qui permettent mal une mise en valeur agricole ou sylvicole. Les tourbières du Morvan
présentent un grand intérêt écologique, mais aussi des potentialités économiques indirectes, si elles
sont entretenues et mises en valeur.
4.4.2.1 Habitats
▪ Les parcelles cultivees et milieux associes (code corine biotope 82.1, 87.1)
Les champs cultivés recouvrent une partie significative du secteur d’étude et de son périmètre d’étude
rapproché. Ils peuvent être rapportés au code Corine Biotope 82.1. Ce sont des parcelles occupées
par une seule espèce cultivée (blé, maïs, colza, …). La végétation spontanée est très faible voire
inexistante.
Les quelques espèces végétales observables dans les champs sont le Grand Coquelicot (Papaver
rhoeas), la Capselle bourse-à-pasteur (Capsella bursa-pastoris), le Vulpin des champs (Alopecurus
myosuroides), la Folle-avoine (Avenu fatua) ou encore le Cirse des champs (Cirsium arvense).
En bordure de champs, les accotements des chemins agricoles sont occupés par une flore plus
diversifiée mais composée d’espèces communes de friche herbacée et d’adventices des cultures
telles que l’Armoise commune (Artemisia vulgaris), le Dactyle aggloméré (Dactylis glomerata), le
Fromental (Arrhenaterum elatius) ou encore le Géranium découpé (Geranium dissectum), le Trèfle
rampant (Trifolium repens), la Vesce en épi (Vicia cracca), le Plantain lancéolé (Plantago
lancéolata),…
Les différentes communautés végétales identifiées relèvent des codes Corine Biotope 22.411, 22.432,
53.143, 53.213 ou 53.4.
Bien que le secteur d’étude abrite encore de nombreuses haies et prairies, ces dernières sont
fortement banalisées par les méthodes appliquées (surpâturage et amendements importants)
agricoles (cultures et élevage) qui ont provoqué un appauvrissement important des cortèges
végétaux.
Ainsi, les parcelles cultivées ne représentent pas d’enjeux particuliers en ce qui concerne les
habitats tandis que les secteurs bocagers et les boisements peuvent être considérés comme à
enjeux modérés et les mares en enjeux forts.
La liste des espèces floristiques recensées au sein du secteur d’étude est présentée dans le tableau
ci-après.
La très grande majorité des espèces inventoriées sont communes en Bourgogne. Les 2 espèces
ayant un statut notable sont quant à elle très localisées et non concernées par le projet.
Aucune espèce protégée, que ce soit au niveau national (arrêté du 20 janvier 1982), régional (arrêt du
8 février 1988 complétant la liste nationale), ou figurant sur les listes annexes de la Directive
européenne 92/43 (Directive Habitats) n’a été relevée dans la zone de projet.
Concernant la flore et les habitats, les résultats des inventaires menés en 2016 montrent que le
secteur d’étude, bien que présentant encore de belles superficies bocagères, abrite quasi
exclusivement des espèces communes du fait de la forte pression anthropique liée à l’agriculture
céréalière ou à la forte pression de pâturage exercée sur les prairies.
La diversité spécifique se concentre alors sur les parties délaissées (bords de chemins, mares, …).
Malgré la forte banalisation des prairies, ces dernières peuvent être qualifiées en enjeux
modérés tout comme les mares, les haies et les bois notamment pour leur rôle de support pour
la faune. Les parcelles cultivées sont en revanche en enjeux très faibles.
La liste des espèces patrimoniales recensées en période hivernale (hiver 2016) est détaillée ci-
dessous.
Plusieurs espèces sensibles mériteront une attention toute particulière lors de l’analyse des impacts et
des mesures, à savoir :
▪ l’Alouette des champs ;
▪ la Buse variable ;
▪ l’Epervier d’Europe ;
▪ le Faucon crécerelle ;
▪ la Grande Aigrette ;
▪ la Grue cendrée ;
▪ le Héron cendré ;
▪ le Milan royal ;
▪ l’Oie cendrée ;
▪ le Pigeon colombin ;
▪ le Pigeon ramier ;
▪ la Tourterelle turque.
A cette période de l’année, les champs servent principalement de zone d’alimentation pour les
passereaux : Alouette des champs, Etourneau sansonnet ainsi que les corvidés. Trois rapaces
utilisent également ces secteurs pour y chasser : la Buse variable, le Faucon crécerelle et le Milan
royal. Les boisements sont attractifs pour un nombre notable de passereaux (pinsons, grosbecs, etc.)
ainsi que pour le Pigeon ramier et les Pics.
Hormis la présence de groupes de passereaux comme la Grive litorne, l’Alouette des champs et le
Grosbec casse-noyaux; les observations réalisées n’ont pas démontré une forte densité d’oiseaux
hivernants. On notera le passage de quelques Grues cendrées ainsi que des mouvements de Milans
royaux, tous les deux considérés comme patrimoniaux.
A cette période de l’année, l’intérêt du secteur d’étude peut être qualifié de faible à modéré
dans son ensemble.
Plusieurs espèces sensibles mériteront une attention toute particulière lors de l’analyse des impacts et
des mesures, à savoir :
▪ l’Alouette des champs ;
▪ l’Alouette lulu ;
▪ la Bécasse des bois ;
▪ la Buse variable ;
▪ la Chouette hulotte ;
▪ l’Effraie des clochers ;
▪ l’Epervier d’Europe ;
▪ le Faucon crécerelle ;
▪ le Grand cormoran ;
▪ la Grande aigrette ;
▪ le Héron cendré ;
▪ l’Hirondelle rustique ;
La partie agricole de la zone d’étude reste plutôt pauvre, elle accueille principalement l’Alouette des
champs et la Corneille noire mais sert aussi de zone de chasse pour la Buse variable ou encore le
Faucon crécerelle. Quant aux boisements du site, ils sont bien plus riches et diversifiés, on retrouve
diverses espèces inféodées à ces milieux (dont 5 espèces de pics) mais également d’importants
groupes de fringilles venant se nourrir lors de la halte migratoire.
Le passage de migrateur est diffus et concerne principalement les fringilles (pinsons, bouvreuils,
grosbecs etc.), les grives (mauvis, musicienne, etc.), le Pigeon ramier ainsi que certains rapaces
comme les Milans noir et royal.
Chez les limicoles, aucune zone de halte n’a été détectée et le Vanneau huppé et Pluvier doré n’ont
été observé qu’en faibles effectifs.
Au final, le site présente un intérêt modéré pour les espèces en migration prénuptiale,
notamment du fait de la présence de rapaces tels les Milans. Les boisements du site sont
également d’un intérêt au vu de la diversité d’espèces présentes.
Parmi celles-ci l’Alouette lulu, la Cigogne noire, le Faucon pèlerin, la Grande aigrette et le Milan royal
sont également patrimoniaux
Le secteur d’étude n’est pas un lieu de concentration de la migration, mais celle-ci n’est pas non plus
anodine notamment chez le Pigeon ramier avec plus de 12 000 individus observés en transit sur une
seule matinée. Les autres espèces en migrations sont présents en plus faibles nombres et concernent
principalement les passereaux (pinsons, pipits, etc).
Le site est également bien fréquenté par le Milan royal en migration et on notera l’observation de 2
Cigognes noires en halte en limite Sud du site.
La présence de boisements et de linéaires de haies sur le secteur d’étude favorise la migration des
passereaux plutôt en petits groupes.
Le site peut être considéré comme ayant un intérêt modéré pour les oiseaux migrateurs pendant la
période postnuptiale. En effet, les effectifs observés sont intéressants et diversifiés en nombre
d’espèces et concernent des espèces patrimoniales et/ou sensibles.
La liste des espèces patrimoniales recensées pendant la nidification est détaillée ci-dessous.
Plusieurs espèces sensibles mériteront une attention toute particulière lors de l’analyse des impacts et
des mesures, à savoir :
▪ l’Alouette des champs ;
Parmi celles-ci l’Alouette des champs, l’Alouette lulu, la Bondrée apivore, le Faucon crécerelle,
l’Hirondelle rustique, l’Hirondelle de fenêtre, le Milan noir et la Tourterelle des bois sont également
patrimoniaux.
La période de nidification dévoile plusieurs espèces nicheuses patrimoniales, principalement dans les
secteurs de haies ainsi que les boisements.
Les secteurs de cultures restent pauvres en diversité et en effectif. L’Alouette des champs est une des
rares espèces patrimoniales nichant dans ces milieux. Les secteurs de haies sont plus attractifs et
montrent un intérêt pour des espèces telles l’Alouette lulu ou les Pie-grièches écorcheur et à tête
rousse. Les boisements sont également riches et attractifs, on y retrouve une diversité d’espèce dont
plusieurs patrimoniales. A noter la nidification d’au moins 4 espèces de pics ainsi que de la Tourterelle
des bois et de plusieurs rapaces.
Les autres espèces inventoriées en période de nidification restent plutôt communes dans la région.
L’intérêt du site pour l’avifaune nicheuse peut-être qualifié de faible au niveau de la plaine agricole, de
modéré au niveau des bois et des secteurs de haies et de bocages et de fort dans les zones
bocagères accueillant une diversité notable de passereaux, soit aux lieux-dits de « la Hâte Vivante »
et « les Gendarmes ».
Une synthèse des relevés avifaunistiques sur la période 2007-2017 a été réalisée par la Ligue de
Protection des Oiseau 57 à la demande de la société Global Wind Power sur un rayon d’étude de
15 km centré sur le projet éolien. Cette synthèse est présentée en ANNEXE 16.
Ces données ne sont pas précisément localisées dans cette synthèse mais il est précisé que les
relevés sont principalement réalisés sur deux site :
1 - Le complexe des étangs de Vaux (cf. Figure 53) à 2,1 km au nord du projet ;
2 – Etang de Fleury-la-Tour à Tintury à 15 km au sud du projet.
Cette synthèse est cohérente avec les relevés et les observations faites par le bureau d’études
Auddicé.
4.4.3.5 Conclusion
La région Bourgogne regroupe 23 espèces de chiroptères sur les 34 présentent sur le territoire
français. Les données régionales concernant ces mammifères proviennent essentiellement du travail
des associations comme la Société d’Histoire Naturelle d’Autun ou encore la LPO.
Une demande de données bibliographiques a été effectuée auprès de la Société d’Histoire Naturelle
d’Autun (SHNA). Cette dernière a fourni les données brutes pour des mailles de 2 km par 2 km sur un
périmètre de 2 km ainsi que les données brutes pour des mailles de 500 m par 500 m sur un
périmètre de 12 km qui permettent d’affiner les distances des données par rapport à la ZIP.
Ainsi, ce sont 18 espèces identifiées de manière certaine qui sont présentes dans un périmètre de 15
kilomètres autour de la zone potentielle d’implantation pour un effectif global de 8143 individus.
Les principales colonies (effectif supérieur à 50 individus pour une espèce) se répartissent comme suit
en ce qui concerne les mailles de 2 km par 2 km :
Ainsi, ce sont 12 mailles de 2 km par 2 km qui présentent des colonies supérieures ou égales à 50
individus pour au moins 1 espèce. Parmi les espèces sensibles à l’éolien, les noctules de Leisler ou
commune ne présentent aucun effectif comptabilisé dans les 15 kilomètres entourant la zone
d’implantation potentielle tandis dans le groupe des pipistrelles, une seule colonie d’importance
relative est connue au nord-nord-est à 12,7 km de la ZIP.
Quelques effectifs remarquables sont à signaler :
Les autres données correspondent à des effectifs plus modestes avec une distance minimale de
2,9 km pour des espèces peu sensibles à l’éolien.
Les enjeux mis en évidence par ces données bibliographiques apparaissent comme
relativement modérés. Aucune colonie d’importance élevée n’est située à moins de 10
kilomètres de la zone d’implantation potentielle et les colonies présentent à proximité
concernent des espèces peu sensibles à l’éolien.
Dans les secteurs immédiats et rapprochés, les boisements et les haies présentent l’activité
chiroptérologique la plus importante et liée à plusieurs espèces, notamment la Pipistrelle commune
toutes périodes confondues et la Sérotine commune et la noctule commune (sur 1 point d’écoute) en
période automnale.
Enfin, les secteurs agricoles montrent une activité très faible voire nulle, n'étant quasiment due qu'à
une seule espèce, à savoir la Pipistrelle commune.
Les inventaires ont permis de mettre en évidence la présence minimum de 14 espèces sur le secteur
d’étude.
▪ La Pipistrelle commune : inventoriée sur l’ensemble du site et tout au long de l’année, elle
représente la majeure partie du nombre total de contacts ;
▪ La Pipistrelle de Kuhl : recensée en période de parturition au point ∆ 2 et au niveau de
l’enregistreur automatique au sol au sud du bois du Deffend et en période de transit automnal
aux points ∆ 7 et 10 ainsi qu’au niveau de l’enregistreur automatique au sol ;
▪ La Pipistrelle Nathusius : un contact authentifié au niveau de l’enregistreur automatique au
sol au sud du bois du Deffend ;
▪ La Pipistrelle pygmée : 2 contacts en été et 3 contacts en automne au niveau de
l’enregistreur automatique au sol au sud du bois du Deffend ;
▪ La Sérotine commune : inventoriée sur l’ensemble des périodes et sur une grande partie des
points d’écoute. Sa présence est nettement plus marquée en période automnale notamment
au sud du bois du Deffend ainsi que le long de la D135 menant vers le lieu-dit « Selins » ;
▪ La Noctule commune : inventoriée sur l’ensemble des périodes, principalement aux points ∆
6, 9 et 10.
▪ La Noctule de Leisler : contactée uniquement au niveau de l’enregistreur automatique au sol
au sud du bois du Deffend avec 5 contacts en été et 1 contact en automne.
▪ La Barbastelle d’Europe : recensée sur les périodes de parturition et de transit printanier aux
points ∆ 9, 10 et 11 ainsi qu’au printemps et en automne au niveau de l’enregistreur
automatique au sol au sud du bois du Deffend avec 1 seul contact pour chaque période ;
▪ Le Grand murin : recensée sur les périodes de parturition et de transit automnal aux points ∆
6 et 8 ainsi qu’au niveau de l’enregistreur automatique au sol au sud du bois du Deffend avec
2 contacts en automne ;
▪ Le Murin de Daubenton : recensé uniquement en période de transit printanier aux points ∆ 8
et 9 ;
▪ Murin de Natterer : contacté uniquement au niveau de l’enregistreur automatique au sol au
sud du bois du Deffend avec 3 contacts en été ;
▪ Murin d’Alcahoe : contacté uniquement au niveau de l’enregistreur automatique au sol au
sud du bois du Deffend avec 5 contacts en automne ;
▪ Petit rhinolophe : contacté uniquement au niveau de l’enregistreur automatique au sol au sud
du bois du Deffend avec 2 contacts en été et 1 contact en automne ;
▪ Oreillard gris : contacté uniquement au niveau de l’enregistreur automatique au sol au sud du
bois du Deffend avec 2 contacts en été.
Les parcelles agricoles et les milieux ouverts, font l’objet d’une activité faible. L’activité est modérée à
forte au niveau des boisements, des haies et des hameaux présents sur l’ensemble du secteur
d’étude. Cette activité concerne les territoires de chasse et les zone de déplacements. Les zones de
transit et de chasse se font le long des linéaires de haies et des lisières de boisements.
On peut donc affirmer que les chauves-souris fréquentent préférentiellement les zones boisées, les
secteurs de parcelles avec haies et les hameaux.
La première carte présentée ci-dessous rappelle les enjeux chiroptérologiques par rapport à l’analyse
des habitats présents sur le site. Elle ne tient pas compte de l’activité chiroptérologique enregistrée.
Les cartes qui suivent présentent les contacts enregistrés avec les différentes espèces de chauve-
souris. L’analyse croisée de ces deux informations permet de définir plus finement les enjeux
chiroptérologiques.
Les tableaux ci-dessous listent les espèces d’insectes observées sur le secteur d’étude.
Listes rouges nationale et européenne : UICN France, MNHN, OPIE & SEF (2014). La liste rouge
des espèces menacées en France – Chapitre Papillons de jour de France métropolitaine. Paris,
France
TABLEAU 19 : ESPECES DE RHOPALOCERES OBSERVEES SUR LE SECTEUR D'ETUDE
L’enjeu entomologique est globalement modéré à faible mais intimement lié aux habitats et à la
flore qui constituent des zones refuges et comprennent les plantes nourricières nécessaires à
l’entomofaune.
Le tableau ci-dessous liste les espèces d’amphibiens observées sur le secteur d’étude.
Statut régional (Bourgogne) Atlas des amphibiens de Bourgogne, Bourgogne-Nature Hors-série 11-
2012
Liste rouge nationale – UICN France, MNHN & SHF (2015). La Liste rouge des espèces
menacées en France - Chapitre Reptiles et Amphibiens de France métropolitaine. Paris, France
RE : Espèce disparue, CR : En danger critique d'extinction, EN : En danger, VU : vulnérable, NT:
Quasi menacée, LC : Préoccupation mineure, DD : Données insuffisantes, NE : Non évaluée
Protection :
Arrêté du 19 novembre 2007 fixant les listes des amphibiens et des reptiles protégés sur l'ensemble
du territoire et les modalités de leur protection
Art 2 : Espèce, aire de repos et de reproduction strictement protégées,
Art 3 : Espèce strictement protégée,
Art 5 : Espèce dont la mutilation, la naturalisation, le colportage, la mise en vente, la vente ou
l'achat, l'utilisation, commerciale ou non, des spécimens prélevés.
TABLEAU 23 : ESPECES D'AMPHIBIENS OBSERVEES SUR LE SECTEUR D'ETUDE
Le tableau ci-dessous liste les espèces de reptiles observées sur le secteur d’étude.
Seules deux espèces ont été rencontrées sur le site, il s’agit de la Couleuvre à collier et du Lézard des
murailles. Cependant ces espèces restent communes à l’échelle régionale et nationale, malgré le fait
qu’elles soient protégées.
Le tableau ci-dessous liste les espèces de mammifères terrestres observées sur le secteur d’étude.
Deux espèces protégées ont été rencontrées sur le site d’étude, il s’agit du Chat forestier et de
l’Écureuil roux.
On notera également la présence du Lapin de Garenne, considéré comme quasi-menacé au niveau
régional et national mais qui reste commun en Bourgogne.
Le diagnostic écologique pour le parc éolien des Châtaigniers a été réalisé conjointement par les
bureaux d’études Auddicé pour la partie diagnostic et par EODD Ingénieurs Conseil pour la partie
analyse des impacts sur le milieu naturel.
La synthèse des enjeux écologiques identifiés par Auddicé est présentée ci-dessous, la totalité de
l’étude est présentée en ANNEXE 06.
Concernant la flore et les habitats, la zone d’étude se divise en 3 grands types d’habitats, les
boisements, le bocage et les parcelles cultivées. Ces dernières ne présentent pas ou très peu d’enjeu
envers la flore et les habitats. La flore spontanée y est en effet très réduite, souvent cantonnée aux
bordures de parcelles et les espèces concernées sont toutes communes en Bourgogne – Franche-
Comté. Les boisements ne présentent quant à eux qu’un intérêt relativement faible au regard des
habitats et des espèces qui y ont été inventoriées tandis que le bocage, mosaïque de haies et de
prairies pouvant accueillir des ruisseaux ou des mares est nettement plus diversifié. Néanmoins, les
espèces inventoriées sont, pour la très grande majorité, communes et très communes tandis que les
prairies sont pour une grande part fortement dégradées par le surpâturage et les amendements. De
fait, ces secteurs présentent un enjeu faible à modéré pour la flore et les habitats mais ont un rôle
important dans le cycle de vie de certaines espèces animales à très forte valeur patrimoniale.
Malgré la forte banalisation des prairies, ces dernières peuvent être qualifiées en enjeux
modérés tout comme les mares, les haies et les bois notamment pour leur rôle de support pour
la faune. Les parcelles cultivées sont en revanche en enjeux très faibles.
Concernant l’avifaune, le caractère boisé et prairial de la zone lui confère un niveau d’enjeu
globalement modéré. Cependant certains secteurs présentent des enjeux plus élevés, en fonction des
espèces qui les fréquentent et de leur usage par les espèces patrimoniales et sensibles.
On notera des secteurs de prairies bordées de haies accueillant une diversité de passereaux
nicheurs, avec plusieurs considérées comme patrimoniales comme les Pie-grièche écorcheur et à tête
rousse, le Bruant jaune, le Tarier pâtre, l’Alouette lulu ou encore la Linotte mélodieuse.
Les boisements du site montrent également un intérêt lors de la nidification et de la migration,
notamment pour les passereaux. On y retrouve une diversité de Pics notable avec 5 espèces : les
Pics épeiche, épeichette, mar, noir, et vert.
Lors de la migration, aucun couloir migratoire marqué n’a été mis en évidence. Les passereaux et les
Pigeons ramiers passent en nombre modéré sur le site mais de façon diffuse. Quant aux rapaces,
leurs nombres restent plutôt faibles sur les périodes de migration et d’hivernage malgré la présence
d’un dortoir de Milan royal à moins d’une dizaine de kilomètres au Nord-Est du site. Quelques Grues
cendrées ont également transité sur le site mais leur nombre reste très faible pour la région.
Concernant les chiroptères, le même constat peut être fait. Les secteurs boisés et les linéaires de
haies constituent les zones de chasse, de déplacements et de reproduction qui concentrent le plus
d’activités, que ce soit en nombre de contacts ou en nombre d’espèces. De même pour les hameaux
de Selins et de Bussière, qui de plus pourraient abriter des colonies de chiroptères. Un minimum de
16 espèces a été recensé avec les quatre espèces de pipistrelle (la Pipistrelle commune, la Pipistrelle
de Kühl, la Pipistrelle de Nathusius, la Pipistrelle pygmée), la Sérotine commune, les trois espèces de
noctule (la Noctule commune, la Noctule de Leisler et la Grande Noctule), la Barbastelle d’Europe, le
Grand murin, le Murin de Daubenton, le Murin de Natterer, le Murin d’Alcathoe, le Petit rhinolophe et
les deux oreillards de plaine (l’Oreillard gris et Oreillard roux).
Les parcelles agricoles et les milieux ouverts, font l’objet d’une activité faible. L’activité est modérée à
forte au niveau des boisements, des haies et des hameaux présents sur l’ensemble du secteur
d’étude. Cette activité concerne les territoires de chasse et les zones de déplacements. Les zones de
transit et de chasse se font le long des linéaires de haies et des lisières de boisements.
On peut donc affirmer que les chauves-souris fréquentent préférentiellement les zones boisées, les
secteurs de parcelles avec haies et les hameaux.
Concernant l’entomofaune la plupart des espèces d’insectes observés sur le site d’étude sont
communes à très communes en région Bourgogne. Cependant quatre espèces sont classées à
l’annexe II de la directive habitat, 2 odonates : l’Agrion de Mercure et l’Agrion orné et deux
coléoptères : le Grand capricorne et la Lucane. De plus, les Agrions de Mercure et l’Agrion orné sont
classés sur la liste rouge européenne comme quasi-menacés, ce dernier étant également considéré
comme quasi-menacé au niveau régional et national.
L’enjeu entomologique est globalement modéré à faible mais intimement lié aux habitats et à la
flore qui constituent des zones refuges et comprennent les plantes nourricières nécessaires à
l’entomofaune.
Six espèces d’amphibiens ont été rencontrées sur le site d’étude et aux abords immédiats. Il s’agit de
la Grenouille verte notée dans le plan d’eau du hameau de Bussière, de la Grenouille rousse, du
Crapaud commun et des Tritons palmé et alpestre observés dans la mare à l’Est du bois de « le
Deffend » ainsi que de la Rainette verte présente sur la majeure partie du site. Ces espèces sont
communes à l’échelle régionale et nationale.
Concernant les reptiles, seules deux espèces ont été rencontrées sur le site, il s’agit de la Couleuvre
à collier et du Lézard des murailles. Cependant ces espèces restent communes à l’échelle régionale
et nationale, malgré le fait qu’elles soient protégées.
Concernant les mammifères terrestres (hors chiroptères), deux espèces protégées ont été
rencontrées sur le site d’étude, il s’agit du Chat forestier et de l’Écureuil roux.
On notera également la présence du Lapin de Garenne, considéré comme quasi-menacé au niveau
régional et national mais qui reste commun en Bourgogne.
Nous pouvons en conclure que les sensibilités sont surtout localisées dans des zones où
l’activité des oiseaux (nidification, déplacement local, halte migratoire) et des chiroptères (zone
de chasse, zones de déplacements) est la plus importante, donc principalement au niveau des
boisements et des haies qui parcourent le secteur d’étude. Les prairies de fauches et de pâture
montrent également un intérêt pour l’entomofaune. Le cours d’eau au sud du bois de « le
Deffend » étant particulièrement intéressant pour les odonates.
Géologie
FIGURE 64 : CARTE DE SYNTHESE DES ENJEUX PHYSIQUES : GEOLOGIE, RISQUE DE REMONTEE DE NAPPE DANS LES SEDIMENTS ET RESEAU HYDROGRAPHIQUE
FIGURE 65 : EMPLACEMENT DES POINTS DE MESURE DU BRUIT RESIDUEL ET LOCALISATION DES ZONES A EMERGENCE REGLEMENTEES PROCHES
Un parc éolien est une centrale de production d’électricité à partir de l’énergie du vent.
Il est composé de :
▪ Plusieurs éoliennes fixées sur une fondation adaptée, accompagnée d’une aire stabilisée
appelée « plateforme » ou « aire de grutage » ;
▪ Éventuellement des éléments annexes type mât de mesure de vent, aire d’accueil du public,
aire de stationnement, etc.
▪ Le rotor qui est composé de trois pales (pour la grande majorité des éoliennes actuelles)
construites en matériaux composites et réunies au niveau du moyeu. Il se prolonge dans la
nacelle pour constituer l’arbre lent.
o Fonction : capter l’énergie mécanique du vent et la transmettre à la génératrice.
Les pales se mettent en mouvement lorsque l’anémomètre (positionné sur la nacelle) indique une
vitesse de vent d’environ 10 km/h et c’est seulement à partir de 13 km/h que l’éolienne peut être
couplée au réseau électrique. Le rotor et l’arbre dit « lent » transmettent alors l’énergie mécanique à
basse vitesse (entre 5 et 20 tr/min) aux engrenages du multiplicateur, dont l’arbre dit « rapide » tourne
environ 100 fois plus vite que l’arbre lent. Certaines éoliennes sont dépourvues de multiplicateur et la
génératrice est entraînée directement par l’arbre « lent » lié au rotor. La génératrice transforme
l’énergie mécanique captée par les pales en énergie électrique.
La puissance électrique produite varie en fonction de la vitesse de rotation du rotor. Dès que le vent
atteint environ 50 km/h à hauteur de nacelle, l’éolienne fournit sa puissance maximale. Cette
puissance est dite « nominale ».
Pour un aérogénérateur de 2,5 MW par exemple, la production électrique atteint 2 500 kW dès que le
vent atteint environ 50 km/h. L’électricité produite par la génératrice correspond à un courant alternatif
de fréquence 50 Hz avec une tension de 400 à 690 V. La tension est ensuite élevée jusqu’à 20 000 V
par un transformateur placé dans chaque éolienne pour être ensuite injectée dans le réseau électrique
public.
Lorsque la mesure de vent, indiquée par l’anémomètre, atteint des vitesses de plus de 100 km/h
(variable selon le type d’éoliennes), l’éolienne cesse de fonctionner pour des raisons de sécurité.
▪ le premier par la mise en drapeau des pales, c’est-à-dire un freinage aérodynamique : les
pales prennent alors une orientation parallèle au vent ;
▪ le second par un frein mécanique sur l’arbre de transmission à l’intérieur de la nacelle.
Plusieurs emprises au sol sont nécessaires pour la construction et l’exploitation des parcs éoliens :
▪ La surface de chantier est une surface temporaire, durant la phase de construction, destinée
aux manœuvres des engins et au stockage au sol des éléments constitutifs des éoliennes.
▪ La fondation de l’éolienne est recouverte de terre végétale. Ses dimensions exactes sont
calculées en fonction des aérogénérateurs et des propriétés du sol.
Pour le projet de parc éolien de Châtaignier la surface de la plateforme sera d’environ 1 900 m².
Pour accéder à chaque aérogénérateur, des pistes d’accès sont aménagées pour permettre aux
véhicules d’accéder aux éoliennes aussi bien pour les opérations de construction du parc éolien que
pour les opérations de maintenance liées à l’exploitation du parc éolien.
Durant la phase de construction et de démantèlement, les engins empruntent ces chemins pour
acheminer les éléments constituant les éoliennes et leurs annexes.
Durant la phase d’exploitation, les chemins sont utilisés par des véhicules légers (maintenance
régulière) ou par des engins permettant d’importantes opérations de maintenance (ex : changement
de pale).
L’activité principale du parc éolien de Châtaignier est la production d’électricité à partir de l’énergie
mécanique du vent. Cette installation est donc soumise à la rubrique 2980 des installations classées
pour la protection de l’environnement.
Le tableau suivant indique l’implantation cadastrale des aérogénérateurs et des postes de livraison :
C 422 74 475
E4 Bazolles C 422 74 475
C 423 94 260
ZC 15 60 410
E5 Bazolles ZC 15 60 410
C 423 94 260
ZC 7 53 980
E8 Bazolles ZC 7 53 980 ZC 21 25 880
ZC 9 12 050
Infrastructures
Commune Implantation Surface (m²) Parcelles Surface (m²)
temporaires
d’implantation cadastrale des parcelles survolées des parcelles
pour travaux
Bazolles ZC 7 53 980
Bazolles ZC 7 53 980
Bazolles ZC 15 60 410
Commune
Chemins utilisés Dénomination
d’implantation
La nacelle est le lieu de production d’électricité. Elle est l’élément sur lequel repose le palier principal.
Ce palier supporte le poids ainsi que la pression de poussée du rotor. Ce mouvement rotatif est
transféré par le biais de l’arbre dans le multiplicateur.
Le multiplicateur convertit la faible vitesse de rotation en une forte vitesse de rotation. La génératrice
tourne à cette vitesse de rotation élevée et génère finalement du courant électrique.
La nacelle est posée sur un roulement en haut de la tour, afin qu’elle puisse toujours s’orienter dans la
direction du vent.
Données techniques
Puissance nominale 2 400 kW
Vitesse de démarrage 3 m/s
Vitesse de vent nominale 12 m/s
Vitesse de décrochage 25 m/s
Plage de température de fonctionnement - 20 / + 40 °C
Certification
Classe vent IEC IIA
DIBt Wind zone WZ 3
Rotor
Diamètre 117 m
Surface balayée par le rotor 10 715 m²
Pale
Longueur 57,3 m
Longueur max. de la corde 2,4 m
Le réseau routier sur le secteur d’étude est constitué de routes départementales, de routes
communales et de chemins agricoles. Les routes départementales RD256, RD135, RD25 entourent le
secteur d’étude. La RD958 traverse l’aire d’étude immédiate du nord-est au sud-ouest.
L’autoroute la plus proche se situe à 33 km à l’ouest, au niveau de Nevers.
L’accès au parc éolien est à ce stade non défini. Il se fera sur les voies principales d’accès au site.
Le tracé des chemins d’accès à chaque éolienne a été optimisé de manière à épouser au plus près
les chemins et routes déjà existants tout en évitant les zones à enjeu important. Certaines voies
d’accès devront être créées. Les voies d’accès seront toutes terrassées et empierrées.
La tension de l’électricité produite par chaque éolienne est du triphasé. Pour être raccordée au
réseau, cette tension est élevée à 10-33 kV par un transformateur dans chaque éolienne (à l’intérieur
même du mât).
Un réseau câblé en souterrain au départ de chaque éolienne rejoint ensuite le poste de livraison. Ce
poste de livraison permet le raccordement au réseau électrique ERDF via un poste source qui
redistribue l’électricité vers le réseau public.
Deux postes source sont identifiés au sein de l’aire d’étude éloignée. Le plus proche est situé à
15,6 km au Nord-Est du projet de Châtaignier, il s’agit du poste de Corbigny. La capacité disponible
de ce poste est de 10,3 MW, des travaux de renforcement sont donc nécessaires en vue du
raccordement du parc éolien de Châtaignier.
Le parc éolien de Châtaignier ne comporte aucun réseau d’alimentation en eau potable ni aucun
réseau d’assainissement. De même, les éoliennes ne sont reliées à aucun réseau de gaz.
L’ancienne région de Bourgogne, aujourd’hui incluse dans la région Bourgogne – Franche Comté,
possède un important gisement de vent. La zone d’implantation du projet Châtaignier présente une
ressource en vent très favorable au développement de l’énergie éolienne (gisement compris entre 5
m/s et 6 m/s à 80 m au-dessus du sol).
Dans le cadre du Grenelle de l’Environnement, fixé par les lois Grenelle, le schéma régional du climat,
de l'air et de l'énergie a été approuvé par arrêté préfectoral le 26 juin 2012. L’un des volets de ce
schéma très général est constitué par un Schéma Régional Éolien (SRE), qui détermine les zones
favorables à l’accueil des parcs et les puissances qui pourront y être installées en vue de remplir
l’objectif régional d’ici à 2020.
A l’échelle de l’aire rapprochée, le bourg de Bazolles et son église Saint-Symphorien classée au titre
des monuments historiques montrent tous deux une sensibilité forte portant sur la modification des
perceptions depuis les abords du bourg et depuis le monument, ainsi que sur l’altération de la mise en
scène du bourg et du clocher de l’église depuis l’entrée Est de Bazolles.
Il est donc préconisé de mettre en place une stratégie d’évitement de certaines zones, dont le respect
favorise les espaces d’aération entre les éoliennes et les points considérés comme sensibles. Ainsi le
point prioritaire étant d’éviter une superposition avec le patrimoine protégé, le secteur le plus au Nord,
posant de fortes sensibilités serait donc à éviter.
La zone de respiration par rapport à l’assise du bourg reste secondaire. Dans tous les cas, il s’avère
également qu’une superposition entre la silhouette du bourg et les éoliennes semble inévitable. Il est
alors conseillé de concentrer autant que possible l’implantation des machines dans la zone Sud afin
de limiter leur superposition avec le bâti.
D’autre part, il est préconisé d’avoir un projet harmonieux depuis la vue en entrée Est du bourg, afin
de mettre en valeur le clocher.
A l’échelle de l’aire rapprochée, des sensibilités fortes se posent depuis la RD958 qui passent entre
les deux zones du projet et sur les deux circuits touristiques, passant respectivement au Nord du
projet pour le circuit VTT n°4 et le long de la RD958 pour le circuit véloroute « autour de l’étang de
Baye ». Il s’agit ici de limiter la modification des perceptions touristiques depuis ces chemins et
d’intégrer le projet de manière harmonieuse dans le paysage afin de garder une représentation
paysagère qualitative.
Cette phase d’analyse permet d’aboutir, après un processus d’élimination, à un projet final de moindre
impact sur les plans environnemental, paysager et patrimonial mais aussi techniquement et
économiquement réalisable.
L’insertion d’un nouvel élément paysager doit répondre à une stratégie de composition d’un nouveau
paysage.
La variante 1 s’appuie sur la Zone d’implantation potentielle et maximise le nombre d’éoliennes avec
une implantation en bouquet. Elle privilégie une orientation Nord-Est/Sud-Ouest, suivant également
l’orientation de la RD958.
Cette variante se compose de onze éoliennes, réparties sur les deux zones de la ZIP, avec trois
éoliennes sur le secteur Nord implantées dans les boisements et huit éoliennes sur le secteur Sud,
positionnées selon une double courbe.
Cette variante, maximisante d’un point de vue rendement, ne s’inscrit cependant pas dans une
recherche d’intégration paysagère, avec une implantation dissymétrique entre les deux portions de la
ZIP, une mutualisation limitée des voies d’accès et une diminution de la lisibilité du parc du fait du
grand nombre de machines.
La variante 2 se compose de 6 éoliennes, implantées selon une double courbe plus ou moins
régulière. Cette disposition uniquement sur la Zone Sud de la ZIP permet notamment de respecter les
préconisations paysagères, en laissant libre l’assise paysagère du bourg de Bazolles et de son église.
Un espace de respiration est également conservé.
Le nombre réduit de machines (suppression des éoliennes au nord de la D958) suppose également
une meilleure lisibilité du projet dans le paysage et un effet porte au niveau de la D958, le projet
s’inscrivant suivant l’orientation de cette voie.
La variante 1 impacte des milieux boisés et de lisière et confère au parc éolien un aspect peu compact
augmentant ainsi les effets de barrière.
La variante 2 est celle présentant le moindre impact pour la faune (avifaune et chiroptères
principalement). Dans cette configuration les éoliennes sont plus éloignées des lisières forestières,
des haies et des milieux humides et aquatiques. Ces dernières zones accueillent très souvent une
entomofaune riche, ressource alimentaire importante pour les chiroptères et l’avifaune, et favorisent le
déplacement des chiroptères ce qui risque d’augmenter le risque de collisions.
Par ailleurs, dans cette configuration toutes les éoliennes sont implantées sur des parcelles cultivées.
Depuis le démarrage des études, le projet éolien de Châtaignier a connu des évolutions. Seules deux
grandes étapes sont ici présentées.
Dans la limite du périmètre de la zone d’implantation (polygone au-delà de 500 m des premières
habitations, intégrant d’autres contraintes techniques telles que les distances minimales aux routes, le
réseau de gaz, les distances inter-éoliennes, etc.), un premier scénario a été proposé pour tenir
compte des enjeux paysagers, patrimoniaux, humains et écologiques et ainsi réduire les impacts sur
les éléments les plus sensibles.
Cette première implantation (variante 1) comprenait 11 éoliennes réparties sur les deux zones du
projet et implantées en bouquet.
Cette variante, bien que maximisante d’un point de vue rendement énergétique, n’a pas été retenue
pour les raisons suivantes :
▪ éoliennes au Nord de la D958 supprimées car trop proches des habitations (éolienne la plus
au nord) ainsi qu’en raison de trop forts enjeux avifaunes (éoliennes implantées dans le Bois
de Coudray) ;
▪ deux éoliennes au Sud supprimées ainsi qu’un rapprochement des deux lignes des trois
éoliennes en raison des enjeux écologiques (résultats des inventaires naturalistes) (cf. Figure
83, page 174) ;
▪ intégration paysagère faible (implantation dissymétrique), mutualisation limitée des voies
d’accès et diminution de la lisibilité du parc du fait du grand nombre de machines.
Une seconde variante (variante 2) a été envisagée. Elle comprend 6 éoliennes sur la partie Sud de la
zone d’étude et uniquement sur la commune de Bazolles. Implantées selon une double courbe, cette
disposition permet une meilleure lisibilité du projet dans la paysage. L’assise paysagère du bourg de
Suite au premier dépôt du présent dossier d’autorisation unique (décembre 2016) et au regard des
résultats obtenus lors des différentes phases du diagnostic de la faune et de la flore du site, le projet
de réalisation des deux éoliennes E1 et E2 a été abandonné du fait de l’impact important en ce qui
concerne le groupe des chiroptères et celui des oiseaux. Cette mesure a permis de réduire de
manière importante les impacts du parc éolien de Châtaignier.
Cette suppression permet également d’offrir une plus grande lisibilité paysagère.
Au regard des différents critères étudiés (intégration paysagère, émergences acoustiques, effets de
sillage et de production attendue, recommandations éco-environnementales, zone de survol aérien,
etc.), la variante 2 est celle qui est retenue pour le projet de Châtaignier.
- Fort impact sur l'avifaune et les - Réduction des impacts sur l'avifaune
Ecologie
chiroptères et les chiroptères
Le projet final permet ainsi d’atteindre les deux objectifs qui guident l'implantation des
aérogénérateurs :
▪ Maîtriser l'impact sur l'environnement naturel et humain en évitant, en réduisant ou en
compensant cet impact.
▪ Construire un projet le plus ambitieux possible, permettant de produire un maximum
d’énergie renouvelable et ainsi de lutter au mieux contre l’effet de serre.
Eolienne déplacée
L’énergie éolienne est une source d’origine solaire, créée par les différences de température entre la
mer, la terre et l’air ainsi que par les gradients de température entre l’équateur et les pôles de la
planète. Environ 0,25 % du rayonnement solaire est converti en énergie éolienne.
L’éolien permet une grande réduction des émissions de gaz à effet de serre. Les émissions relatives
aux éoliennes sont en effet très faibles – elles sont liées essentiellement à l’énergie utilisée pour leur
fabrication, leur transport et leur montage – et évaluées à moins de 1 % de celles des centrales à
charbon
Ainsi, l’éolien permet d’éviter l‘émission de 300 g 1 à 320 g2 de CO2 par kWh produit.
Source : External costs – Research results on socio-environmental damages due to electricity and transport – Directorate General for Research,
Commission Européenne – 2003)3
D’autres émissions polluant l’atmosphère, comme le dioxyde de soufre, sont aussi évitées avec
l’énergie éolienne. Aussi, le projet d’implanter 6 éoliennes de 2,4MW devrait, compte tenu des
caractéristiques de vent à proximité du site, produire environ 5 à 6 GWh nets/an/éolienne (après effets
de sillage et différentes pertes, soit environ moins 20%). Il permettra d’éviter, au minimum, l’émission
de près de 1500 tonnes de CO2 par an par éolienne (selon valeur indiquée par l’ADEME : diminution
1
Note d’information MEDAD-ADEME du 15 février 2008 : « L’éolien contribue à la diminution des émissions de CO2 »
2
D’après le Syndicat des Energies Renouvelables (www.ser-fra.com)
Note : De manière générale, la production d’électricité à partir d’une source d’énergie renouvelable vient se substituer à un
moyen de semi-base ou de pointe, typiquement une turbine à gaz, qui produit environ 400 g de CO 2 par kWh. Par prudence,
cette valeur est ramenée à 320g de CO2 par kWh d’électricité « verte » produite, valeur utilisée dans le Plan national de lutte
contre le changement climatique.
3 Cité dans le Rapport au Parlement du 9 juin 2006 relatif à la Programmation Pluriannuelle d’Investissements d’électricité
Ce projet est l’aboutissement d’une stratégie mondiale (Protocole de Kyoto), d’une politique
nationale (Grenelle de l’Environnement) et d’un intérêt local (ZDE) confirmé par les SRE des
schémas Régionaux Climat Air Energie.
L’évaluation des incidences sur l’environnement produites par une éolienne pendant toute sa vie se
mesure au travers d’une analyse du cycle de vie ou ACV (Life Cycle Assessment : LCA). La méthode
de calcul utilisée est basée sur les normes internationales ISO 14040-14043. Elles apprécient les
incidences sur l’environnement du produit, de l’extraction des matières premières nécessaires à la
fabrication de l’éolienne à son démantèlement et au recyclage des matériaux.
Au cours de ce cycle, on peut dresser un bilan des consommations et des productions d’énergie. Ce
bilan est retracté dans le graphique suivant :
Il apparaît que l’énergie produite par une éolienne compense donc rapidement (généralement en
moins d’une année) les coûts énergétiques liés à sa production, et sa durée de vie (une vingtaine
d’années) permet de garantir une production d’énergie nette non négligeable.
Si l’on analyse dans le détail ce bilan, on remarque que l’utilisation des ressources, la préparation des
matériaux et la mise en œuvre de procédés pour la construction d’une éolienne ont un impact négatif
sur les ressources énergétiques.
A l’inverse, l’énergie produite par l’aérogénérateur et la part importante des matériaux pouvant être
recyclés lors de son démantèlement (estimation à environ 88 % pour une éolienne de type Vestas
V80 – 2 MW avec une tour de 100 m) ont un effet positif, comme le montrent les tableaux suivants :
Fabrication et
Consommation d’énergie démantèlement des Opérations Transport Total
éoliennes
Eolienne V80 -2 MW terrestre –
3 283 MWh 334 MWh 19 MWh 3 636 MWh
TJAEREBORG (Danemark)
Eolienne V90 – 3 MW terrestre - - - 4 304 MWh
Eolienne V80 – 2MW offshore –
5 452 MWh 570 MWh 53 MWh 6 075 MWh
HORNS REEF (Danemark)
Eolienne V90 – 3 MW offshore - - - 8 063 MWh
Source : Vestas
Ainsi, on estime qu’une éolienne terrestre produit à titre d’exemple en un peu moins de 8 mois (7,7
mois) pour la V80 – 2 MW et 6,6 mois pour la V90 – 3 MW suffisamment d’électricité pour compenser
le coût énergétique lié à son cycle de vie (de l’extraction des matières premières à son
démantèlement).
L’analyse des impacts s’appuie sur le projet présenté dans la 3 ème partie du présent dossier de
demande d’autorisation unique « Projet Technique ». Les phases travaux et démantèlement sont
présentées en 2ème partie de ce document.
Il a été choisi de retenir au stade du dépôt du dossier d’autorisation unique et du permis de construire
le modèle d’éolienne Nordex N117.
Nous présentons également dans ce chapitre l’ensemble des mesures prévues pour éviter ou réduire
les incidences négatives. Une synthèse présentée en fin de chapitre reprendra les effets résiduels
prévisibles du projet.
7.2.1 CLIMATOLOGIE
Les effets du parc éolien sur le climat se résument aux turbulences générées par le rotor. L’aspect sur
les émissions atmosphériques sera traité dans le chapitre relatif à la qualité de l’air.
La fonction première d’une éolienne est de transformer l’énergie cinétique du vent en énergie
électrique. Le brassage de l’air par les pales en mouvement, induit principalement deux effets :
▪ Une diminution de la vitesse moyenne du vent ;
▪ Une augmentation du niveau de turbulences à l’arrière du rotor.
La figure suivante illustre la vitesse de vent au niveau du rotor à un moment donné. La vitesse
moyenne est indiquée en vert (12 m/s). Les zones en rouge sont des zones où la vitesse de vent est
élevée (17 m/s), tandis que les zones en bleu sont les zones de faible vitesse de vent (7 m/s). Cette
répartition des vitesses varie d’un moment à l’autre.
FIGURE 88 : REPARTITION DES VITESSES AU NIVEAU DU ROTOR (A GAUCHE) ET PROFILS DE VITESSE EN AMONT
ET EN AVAL DU ROTOR, EN FONCTION DE L’ALTITUDE
Concernant les turbulences, des études ont indiqué qu’au passage de l’air brassé par le rotor,
l’intensité de la turbulence de l’écoulement augmente d’environ 2 à 5 %. Ceci peut conduire à une
modification comparable des coefficients de transport (échange de chaleur, humidité, ...).
L’augmentation des turbulences se limite cependant à un volume confiné appelé le « sillage » (cf.
figure suivante, image de gauche). Par ailleurs, ces turbulences diminuent de 40 % au-delà d’une
distance de 500 m à l’arrière du rotor, de 80 % à plus de 1 km et sont nulles à partir d’une distance de
1,5 à 2,0 km4.
4 Sources: J. Vermeera, J.N. Sörensenb, A. Crespoc. Wind turbine wake aerodynamics. Edition Elsevier Ltd.,
2003 & www.windenergie.de
Si les turbulences créées dans le sillage du rotor nécessitent le respect d’une interdistance suffisante
entre éoliennes pour limiter les vibrations et donc la fatigue des matériaux (la plupart des fournisseurs
acceptent aujourd’hui une interdistance minimale de l’ordre de 3 à 4 fois le diamètre du rotor), il n’en
résulte aucun effet notable sur l’environnement. En effet, la modification de l’écoulement de l’air se
limite à une zone située au niveau du rotor (soit entre 40 et 160 m d’altitude, cf. image de droite de la
figure précédente) d’une longueur d’environ 1 km. Aucun effet ne peut par contre être ressenti au
niveau du sol.
Les deux effets attendus concernent une modification locale de la vitesse du vent et la
création de turbulences. Ces deux effets sont sans conséquence significative.
Les effets relatifs aux émissions atmosphériques seront abordés dans le chapitre relatif à la qualité
de l’air.
7.2.2 GEOLOGIE
La mise en place des éoliennes induira un remaniement très localisé au droit des fondations sur les
formations affleurantes. Les matériaux utilisés seront inertes et sans incidence sur les formations
atteintes.
Notons qu’un tassement des couches géologiques supérieures pourrait s’observer. Cependant, celui-
ci sera limité dans l’espace par l’emprise des éoliennes (environ 300 m² par unité).
Aucune incidence significative n’est attendue sur le contexte géologique local au vu des faibles
emprises du projet.
Des études géotechniques seront réalisées en amont de la réalisation du parc éolien afin de
dimensionner les fondations de chaque éolienne.
Les risques de pollution des sols sont associés à d’éventuelles fuites du circuit hydraulique des engins
et du renversement d’hydrocarbures lors du ravitaillement d’une machine.
Ces risques sont jugés faibles et comparables à d’autres chantiers de construction dans la mesure où
les quantités concernées des polluants seront faibles et que des précautions seront prises pour éviter
tout écoulement accidentel.
Ajoutons que les déchets seront triés et stockés de manière à éviter toute contamination du sol par
fuite ou ruissellement d’eau de pluie.
De plus, les entreprises disposeront sur place de matériaux absorbants en cas de déversement
accidentel d’huile ou de produits polluants. Toute pollution sera immédiatement déclarée aux autorités
compétentes (Police de l’eau, hydrogéologue agréé, …) afin qu’il y soit rapidement, efficacement et
règlementairement remédié.
En ce qui concerne l’érosion, le risque associé aux terres momentanément dénudées est peu
significatif en raison des superficies limitées et du fait que les travaux auront lieu sur un terrain
relativement plat.
Les risques de pollution des sols découlent de sa contamination par des lubrifiants et huiles minérales
utilisées dans la nacelle (systèmes hydrauliques de freinage, huiles de la boîte de vitesse). Ces
risques seront limités compte tenu de leur localisation dans la nacelle et de la présence d’un réseau
▪ Multiplicateur :
▪ Lubrifiant des roulements principaux : environ 80 kg ;
▪ Huile hydraulique de la boîte de vitesses : environ 700 l ;
▪ Huile hydraulique du système hydraulique de freinage : environ 2,5 l ;
▪ Huile hydraulique du système de blocage du rotor : environ 35 l ;
▪ Générateur : Huile hydraulique : environ 25 l ;
▪ Pitch hydraulique : Huile hydraulique : 3,5 l.
Le transformateur à liquide de silicone est quant à lui muni d’un bac de rétention capable de collecter
tout le liquide en cas de fuite.
Concernant l’érosion, le projet n’induira pas de risque. La fondation en béton sera recouverte de
50 cm de terres permettant le développement rapide d’un couvert végétal. Quant à l’aire de montage,
la présence d’une couche de matériaux de remblai sains et naturels (calcaires ou schistes concassés)
réduira fortement les risques.
La pollution des sols peut provenir soit des fuites issues des engins de chantier ou de liquides
stockés dans l’éolienne. Dans le premier cas, les quantités sont faibles tandis que dans le second,
des dispositifs spécifiques sont prévus pour récupérer les liquides en cas de fuite. Le dispositif de
rétention est d’une contenance suffisante (dispositif technique décrit en ANNEXE 14). Les effets
attendus sont non significatifs.
L’emprise au sol des plateformes de montage et des éoliennes étant relativement réduits, il n’y aura
pas non plus d’effet significatif sur l’érosion des sols (environ 1 925 m² par plateforme de montage).
Le compactage des couches supérieures engendré par les éoliennes n’aura pas d’impact sur
l’écoulement des eaux souterraines ni sur le régime d’alimentation de la nappe au vu de leurs faibles
emprises.
Ce tassement ne devrait pas atteindre la nappe d’eau « Grès, argiles et marnes du Trias et Lias du
Bazois ». Ajoutons que la nappe ne sera pas sollicitée lors des différentes étapes de réalisation du
projet (chantier, exploitation et démantèlement).
Rappelons que le projet se situe en dehors de tout périmètre de protection de captage AEP. Les
risques de pollution des eaux souterraines sont similaires à ceux qui concernent les sols. Se référer
au chapitre ad hoc.
Concernant l’aléa très faible de remontée de la nappe, cet élément sera pris en compte dans le cadre
de l’étude géotechnique et dans la conception des fondations.
Bien qu’il ne soit pas prévu de dépôt de terres à proximité du ru s’écoulant à environ 100 m au Nord
de l’éolienne E7, tout dépôt de terres excavées pour la fondation du mât de l’éolienne E7 se fera à au
moins 35 m des berges de ce cours d’eau.
Des mesures de prévention du risque de pollution (kit anti-pollution) seront mises en place lors du
dépôt de terres.
De plus, des mesures d’analyse de l’eau du ruisseau seront réalisées avant, pendant et après les
travaux afin de prendre en compte la cinétique de migration de la pollution.
Les futures éoliennes, situées en majorité sur des terrains agricoles, n’induiront pas de baisse
significative des surfaces d’infiltration pour les eaux pluviales. La surface perdue correspond à leur
emprise au sol qui est de l’ordre de 225 m² par unité. Les eaux s’infiltreront au pied des fondations. De
plus, les chemins d’accès ne seront pas étanchéifiés (une membrane géotextile perméable sera
posée). Il n’y aura pas d’incidence significative à l’échelle du bassin versant.
Rappelons qu’aucune pollution des eaux superficielles n’est attendue puisque le projet ne prévoit
aucun rejet et que les risques de pollution sont similaires à ceux décrits pour les sols (et les eaux
souterraines).
Ajoutons que les seuls besoins en eau attendus seront limités à la préparation du béton, qui sera
acheminé par camion pour être coulé directement. Le réseau hydrologique local ne sera donc pas
sollicité.
7.2.6.1 Foudroiement
Sur la base de la consultation des différentes sources bibliographiques (BRGM, etc.), il n’existe a
priori pas d’élément pouvant induire un risque à ce niveau. De plus, le projet n’induira pas l’apparition
de nouveaux risques géotechniques.
7.2.6.4 Sismicité
Aucune incidence significative n’est attendue en ce qui concerne les risques naturels.
La carte suivante présente une synthèse des enjeux liés au milieu physique.
FIGURE 90 : CARTE DE SYNTHESE DES ENJEUX LIES AU MILIEU PHYSIQUE : GEOLOGIE, RISQUE DE REMONTEE DE
NAPPE DANS LES SEDIMENTS ET RESEAU HYDROGRAPHIQUE
Afin d’éviter toute pollution des sols les déchets seront triés et collectés selon un règlement à suivre
sur le site pendant toute la phase chantier. Aussi, le personnel sera sensibilisé afin de limiter les actes
mettant en péril le bon état des sols.
Des mesures de prévention du risque anti-pollution seront mises en place lors de dépôt de terres.
Tout dépôt de terre ce sera à plus de 35m des berges du cours d’eau situé entre E7 et E8. Des
mesures d’analyses seront réalisées dans ce même cours d’eau, avant pendant et après travaux afin
de suivre la pollution éventuelle de l’eau.
Vis-à-vis du risque d’aléa remontée de nappe et retrait-gonflement des argiles, des études
géotechniques seront réalisées de manière préventive.
7.3.1 URBANISME
Le projet est conforme vis-à-vis du RNU applicable à la commune de Bazolles depuis le 1er
janvier 2016. Il n’y aura pas d’impact du projet sur les documents d’urbanisme.
Malgré leur absence de portée réglementaire, notons que le projet est également conforme au
Schéma régional éolien de Bourgogne.
Le projet est conforme aux différents documents d’urbanisme et de planification territoriale existants.
Bazolles est soumis au règlement national d’urbanisme (RNU). Le projet est conforme vis-à-vis du
RNU au 13 juillet 2010.
L’article 3 de l’arrêté du 26 août 2011 impose une distance minimale de 500 m par rapport aux
habitations ou zones destinées à l’habitation. Comme le montre la carte ci-après, le projet est
conforme à cet arrêté puisque la zone d’habitations la plus proche est localisée à 595 m au sud-est
(hameau Selins situé au sud de l’éolienne E4). L’éolienne E7 est localisée à 510 m d’un bâtiment à
vocation agricole. Une carte de synthèse est présentée en partie 4.2.1.4 (page 49).
Ces distances seront validées lors de l’implantation des éoliennes en phase travaux sur la base de
relevés géomètres.
La phase de construction du parc aura une durée estimée à 8 à 12 mois. Le montage des éoliennes
est une opération assez rapide (quelques jours) mais il faut tenir compte du socle en béton qui doit
sécher et peut prendre jusqu’à plusieurs semaines.
La principale gêne qui concerne les riverains sera le trafic associé à ce chantier :
▪ les camions qui acheminent le matériel,
▪ les camions-toupies pour le béton,
▪ les engins de terrassement pour la préparation des plateformes de montage.
La phase de démantèlement induira le même type de nuisances que lors de la construction (durée et
transports).
Durant la phase d’exploitation, le trafic généré pour la maintenance et le contrôle sera très faible (2 à
3 visites par mois).
La principale gêne qui concerne les riverains sera l’impact visuel de ce parc sur le paysage local, qui
peut être perçu de façon très diverse selon les sensibilités.
Rappelons que le projet, compte tenu de sa localisation, a intégré des contraintes liées aux
trajectoires de transmission de signaux électromagnétiques (émissions radio, TV et communications
hertziennes). La consultation des différents services concernés le confirme (cf. partie 7.6, page 216).
7.3.2.3 Conclusion
Au final, aucun impact significatif n’est attendu sur le voisinage compte tenu des éléments suivants :
▪ trafic limité en regard du trafic existant de 963 vl/j au niveau de la RD958 ;
▪ horaires de chantier restreints :
o du lundi au vendredi : 7h-12h et 13h30-16h30 (ou de 08h à 17h30 sur la période de fin
février à début mars pour éviter les impacts sur les amphibiens – cf. partie 7.8.3.4.1,
page 349),
o Toutefois pour réduire la durée du chantier et ses nuisances associées, celui-ci pourra
se dérouler autant que nécessaire lors des week-end et jours fériés ainsi que sur une
plage horaire plus étendue (prise en compte des contraintes liées aux intempéries).
▪ d’une distance minimale de 595 m avec l’habitation la plus proche (cf. Figure 27- page 50).
7.3.3.1 Agriculture
Au total, ce sont près de 2 ha (surface plateformes et chemins créés) de terres agricoles qui seront
transformées temporairement par le projet. La remise en état du site permettra en effet un retour à la
vocation agricole des différents sites d’implantation. Cette perte sera compensée financièrement
auprès des agriculteurs selon le barème fixé par la Chambre d’Agriculture.
L’implantation des éoliennes et des chemins d’accès a été étudiée pour prendre en compte les
contraintes d’exploitation (sens de cultures notamment).
En ce qui concerne les pertes de récoltes associées aux phases de chantier, elles seront de faible
ampleur et ponctuelles.
Le parc éolien comprend quelques pâturages. Signalons que si l’on s’appuie sur les différentes études
réalisées au cours des 30 dernières années 5 dans le but de mesurer les effets sanitaires des champs
électromagnétiques sur le bétail, on peut dire que le champ magnétique développé par les lignes de
transport d’électricité aériennes de 400 kV à 765 kV ne produit pas d’effet significatif sur la santé du
bétail.
Dans ces conditions, on peut raisonnablement penser que s’agissant de lignes de bien plus faible
tension (moins de 1 kV dans l’éolienne puis 20kV en sortie d’éolienne vers les postes de livraison pour
le cas du projet concerné), les effets sur la santé des animaux du bétail ne seront pas significatifs.
Aucun impact n’est donc attendu sur l’élevage.
En conclusion, les différents impacts sont jugés négligeables d’autant plus que le renforcement des
chemins d’accès représente un point plutôt positif pour l’agriculteur. Ces chemins seront remis en état
après la période d’exploitation du parc et l’entretien annuel permettra le passage des engins agricoles
sur toute la durée d’exploitation.
Ajoutons qu’une rémunération des agriculteurs est transcrite dans le texte même des contrats passés
avec les propriétaires et exploitants. Conformément aux préconisations de la Chambre d’Agriculture
de la Nièvre, la rémunération annuelle est répartie entre le propriétaire et l’exploitant.
5Résumé des études des effets sanitaires des champs magnétiques sur les animaux du bétail. Hydro-Québec,
1999.
De manière générale et comme cela a été confirmé par un sondage réalisé par l’ADEME, l’énergie
éolienne est souvent perçue positivement par le public, au vu de son caractère « durable » et
respectueux de l’environnement.
Les parcs éoliens peuvent même devenir des attractions touristiques et participer à la réputation
écologique d’une région. Les parcs éoliens qui, à l’échelle régionale ou départementale, auront acquis
un caractère emblématique, pourront ainsi être valorisés via un tourisme « pérenne » (ex : « circuit
des énergies renouvelables », …).
Aucun impact négatif significatif n’est attendu sur le tourisme, les parcs éoliens pouvant, au contraire,
donner une « plus-value positive » à l’image du territoire.
Les éoliennes concourent généralement à développer une image « écologique et durable » d’une
région, ce qui peut inciter certaines entreprises à s’y installer.
Lors du chantier, des entreprises locales peuvent également être sollicitées (centrales à béton, …), ce
qui permet au projet de faire fonctionner l’économie locale.
Comme déjà expliqué plus haut dans le chapitre spécifique, les éoliennes peuvent participer aux
attractions touristiques locales et indirectement avoir un impact positif sur les commerces locaux. Cet
effet est cependant difficilement quantifiable.
6Impact potentiel des éoliennes sur le tourisme en Languedoc-Roussillon – Synthèse du sondage de l’Institut
CSA, 2003
Aucun impact négatif significatif n’est attendu sur l’économie. De manière générale, le projet participe
à la revitalisation de l’activité économique de la zone rurale dans laquelle il est implanté.
Les éoliennes permettent de générer des recettes fiscales et des indemnités pour les collectivités
locales.
Les ressources fiscales au profit des collectivités locales sont les suivantes :
▪ La cotisation foncière des entreprises (CFE) qui concerne les biens passibles d’une taxe
foncière (socle en béton). La CFE est perçue par l’établissement public de coopération
intercommunale (EPCI).
▪ La cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises exploitant les éoliennes (CVAE), répartie
entre les communes d’implantation des éoliennes, dès que le chiffre d’affaires est supérieur à
500 000 euros.
▪ S’ajoute un impôt forfaitaire sur les entreprises de réseaux (IFER) qui s’applique également
aux éoliennes. Cet impôt est dû par l’exploitant pour toutes les installations supérieures à
100 kW. Le produit est réparti à concurrence de 50% au bloc communal (communes et EPCI)
et 50% au département.
Par ailleurs, les propriétaires des parcelles et les exploitants percevront un loyer annuel versé par la
société d’exploitation.
Le parc éolien permettra de générer des recettes auprès des collectivités locales et des agriculteurs
accueillant les éoliennes sur leurs terres.
Pour limiter la gêne occasionnée sur les riverains, les déplacements ne pourront se faire que durant
les jours ouvrés et aux horaires de travail fixés.
Des visites de contrôle permettront d’identifier toute vibration anormale et de mettre en place les
opérations de maintenance nécessaires.
L’impact du balisage des éoliennes se fera durant la phase d’exploitation du parc. Ce balisage se fera
en respect des normes de sécurité aérienne et des codes de transport de l’aviation civile. L’objectif est
de garantir la sécurité du transport aérien et des exercices militaires.
Les parcs éoliens sont en effet tenus, depuis le 1er mars 2010, de respecter l’arrêté du 13 novembre
2009 relatif à la réalisation du balisage des éoliennes situées en dehors des zones grevées de
servitudes aéronautiques. Le balisage devra faire l’objet d’un certificat de conformité délivré par le
service technique de l’aviation civile.
Balisage de Chaque éolienne est dotée d’un balisage de jour assuré par des feux d’obstacle moyenne
jour intensité de type A (feux à éclats blanc de 20 000 candelas), installés sur le sommet de la nacelle
Balisage de Chaque éolienne est dotée d’un balisage de nuit assuré par des feux d’obstacle moyenne
nuit intensité de type B (feux à éclats rouges de 200 candelas), installés sur le sommet de la nacelle.
Des flashs seront émis toutes les 5 secondes en haut de chaque éolienne. Ils auront dès lors un
caractère discontinu. Les feux d’obstacles devront assurer la visibilité du parc dans tous les azimuts
(360°).
Le balisage diurne n’occasionnera pas de gêne au voisinage humain. Les flashs nocturnes peuvent
constituer une gêne ou un point de repère pour le voisinage du parc éolien. La nuit, le balisage de
couleur rouge, imposée par la réglementation, est moins source d’impact que le balisage blanc.
Cependant, les habitations n’étant pas forcément orientées vers les éoliennes, l’impact est jugé non
significatif.
L’étude des ombres portées a été réalisée par GWP. L’intégralité de cette étude est présentée en
ANNEXE 10.
Par temps ensoleillé et particulièrement en condition de lumière rasante (soleil bas), l’ombre produite
par les éoliennes et notamment la rotation des pales peut induire un effet dit « stroboscopique ».
Cette intermittence ombre/lumière peut constituer une gêne, voir porter atteinte aux personnes
sensibles.
Lorsque le soleil est visible, une éolienne projette une ombre sur le terrain qui l’entoure. A l’intérieur
d’une habitation très proche d’une éolienne, une gêne peut se faire sentir, de temps à autre, lorsque
les pales traversent la lumière du soleil, la coupant en morceaux et provoquant ce que l’on appelle un
effet stroboscopique
Les effets stroboscopiques engendrés par une éolienne en fonctionnement peuvent se manifester de
plusieurs façons :
▪ création de contrastes entre une zone dans l'ombre et une zone éclairée au niveau du sol, en
fonction de la position du soleil,
▪ exposition de reflets sur le rebord des pales lorsque l'on regarde en direction d'une éolienne
en fonctionnement et que l'on se trouve avec le soleil dans le dos,
▪ « coupures » de la lumière du soleil par les pales lorsque l'on regarde en direction d'une
éolienne en fonctionnement et que l'on se trouve en situation de contre-jour (situation
opposée à la précédente).
Lorsque le soleil est visible, une éolienne projette une ombre sur le terrain qui l'entoure. Lorsque les
pales traversent la lumière du soleil, cela provoque un effet stroboscopique, ce qui peut engendrer
une certaine gêne. Les périodes pendant lesquelles ce phénomène apparait sont très courtes et
varient en fonction de la taille de l’éolienne, de la hauteur du soleil dans le ciel et de la durée
d'ensoleillement. Les habitations localisées à l’est et à l’ouest des éoliennes sont davantage
susceptibles d’être concernées par ces phénomènes que les habitations situées au nord et au sud.
Avec l’éloignement, ces phénomènes de gêne diminuent assez rapidement. La gêne n'est plus
perceptible a une distance de 1 000 m au-delà des éoliennes.
Cependant, l'effet stroboscopique peut occasionner une gêne. Néanmoins, au-dessus d’une
distance de 300 mètres vers le nord et de 700 mètres vers l'est et l’ouest, l'influence de l’ombre
des éoliennes sur l'environnement humain peut être considérée comme négligeable (valeur
référence considérée par le Ministère de la région wallonne — Cadre de référence pour l'implantation
Il est à noter qu’une étude de la durée annuelle et journalière de projection d’ombre de l’éolienne n’est
obligatoire que lorsqu’elle est implantée à moins de 250 m d’un bâtiment à usage de bureaux (arrêté
du 26 août 2011 relatif aux installations de production d’énergie via l’énergie mécanique du vent
soumises à autorisation).
Le seuil de tolérance des ombres portées est de 30 heures cumulées par an et de 30 minutes par
jour, calculé sur la base du nombre réel d’heures pendant lesquelles le soleil brille et pendant
lesquelles l’ombre est susceptible d’être projetée sur l’habitation.
Ces effets sont rapportés le plus souvent dans la littérature sous la forme de témoignages dont il est
difficile de vérifier la fiabilité.
Le plus souvent, il n'est fait référence à aucune étude qui ait été menée selon une démarche
scientifique. Il n'est fait référence à aucune étude qui ait été réalisée dans un schéma d'exposition
sub-chronique ou chronique, et les informations dont on dispose sont pour beaucoup le fait d'avis
émis par des organisations ou associations dans un climat d'opposition à l'énergie éolienne.
Il semble que les effets stroboscopiques soient une cause réelle possible de certains troubles, en tout
cas recensée dans le Manifeste de Darmstadt sur l'exploitation de l'énergie en Allemagne (Conférence
de presse d’un groupe d’éminents scientifiques, Septembre 1998). Il semble que des troubles
convulsifs puissent apparaître chez certains sujets et que l'apparition de ces troubles soit liée à une
prédisposition génétique.
Dans une étude récente, l’Académie Nationale de Médecine affirme que l’effet stroboscopique
n’engendre aucun risque pour la santé humaine, contrairement à certaines informations parfois
diffusées, même en cas d’observation soutenue de la rotation des pales dans la direction d’un soleil
bas sur l’horizon. L’Académie Nationale de Médecine (Source : « Le retentissement du
fonctionnement des éoliennes sur la santé de l’homme » - Claude Henri Chouard, ANM – mars 2006)
estime qu’il n’y a pas de risques neurologiques, épileptogènes avérés dus à la stimulation visuelle
stroboscopique engendrée par la rotation des pales des éoliennes.
Ainsi l'interruption lumineuse provoquée par les pales n'engendre aucun risque sur la santé. En effet,
le risque de crises d’épilepsie suite à ce phénomène est parfois invoqué à tort. Une réaction du corps
humain ne peut apparaitre que si la vitesse de clignotement est supérieure à 2,5 Hertz ce qui
correspondrait pour une éolienne à 3 pales à une vitesse de rotation de 50 tours par minute. Les
éoliennes actuelles tournent à une vitesse de 9 à 19 tours par minute soit bien en deçà de ces
fréquences (source : ADEME).
L’étude acoustique a été réalisée par la société Delhom Acoustique. L’intégralité de cette étude est
présentée en ANNEXE 04. Seules les conclusions de cette étude sont présentées ci-après.
La plupart des points de contrôle ont été déterminés dans des zones à émergence réglementées
(ZER), afin d’être représentatifs des voisinages habités les plus exposés en fonction des différentes
conditions météorologiques.
Deux types de point de contrôles sont à distinguer : les points de mesures (sur fond vert sur la carte
suivante) et les points pour lesquels uniquement des simulations sont effectuées (en rose sur la carte
suivante). L’émergence y est calculée sur la base d'extrapolations des mesures de bruit résiduel, à
partir de points de mesures présentant un environnement acoustique comparable.
Des points de contrôle (Point SE, Point O, Point OSO et Point NNO) ont également été retenus sur
chaque zone pour évaluer les niveaux de bruit ambiant maximums sur le périmètre de mesure du bruit
de l’installation. Ces différents points de mesures et les positions des éoliennes sont présentés sur le
plan suivant. Ces dernières sont numérotées d’E3 à E8 pour le parc en projet.
Des calculs des niveaux de bruit ambiant maximums, induits par le modèle d’éolienne étudiée, ont été
réalisés par Delhom Acoustique sur les périmètres de mesure de bruit soit, à la distance de 179,4 m
d’une éolienne. Ces calculs ont été réalisés pour la puissance acoustique maximale atteinte pour les
vitesses de vent de 8 m/s (de jour) (qui est également la puissance maximale acoustique de
l’éolienne) et à 6m/s (de nuit) pour à la hauteur de référence de 10 m (calculs basés sur les résiduels
calculés).
Le bruit résiduel retenu pour le calcul du niveau de bruit ambiant est le niveau de bruit résiduel
maximum mesuré sur le périmètre pour chaque cas étudié. Le tableau suivant rend compte des
résultats obtenus.
Pour les classes des vitesses de vent étudiées, les niveaux de bruit ambiant maximums calculés sur
le périmètre de mesure de bruit respectent les limites imposées par la réglementation aussi bien en
période diurne (inférieur à 70 dB(A)) qu’en période nocturne (inférieur à 60 dB(A)).
Le respect de ces limites dans les cas les plus critiques (points les plus exposés, bruits induits par les
éoliennes et bruit résiduels maximum) implique la conformité dans les autres cas étudiés. De plus, au-
delà de 7 m/s à hauteur de référence de 10 m, les puissances acoustiques des éoliennes restent
stables (ou inférieures), donc une éventuelle augmentation du niveau de bruit ambiant ne pourrait
provenir que de l’accroissement du bruit résiduel avec la vitesse du vent.
Les premiers calculs réalisés ont été réalisés en considérant les 6 éoliennes en fonctionnement
standard (noté std). Des dépassements d’émergences ont été constatés et un plan de gestion a été
envisagé pour chaque type d’éolienne. Pour chaque catégorie de vent (vitesse et orientation), un plan
de gestion sonore des éoliennes a été définit, permettant de respecter la réglementation en termes
d’émergence et/ou de niveaux de bruit ambiant.
Les modes 1 à 7 correspondent aux différents bridages possibles du modèle étudié permettant de
réduire les niveaux de bruit.
Vents de Sud-Est
Lors du fonctionnement des éoliennes du parc du « Châtaignier » pour un vent de Sud-Est, on
constate un risque de dépassement des exigences réglementaires pour les périodes diurne et
nocturne. Pour chaque catégorie de vent (vitesse et orientation de sud-est), nous avons donc défini le
plan de gestion sonore des éoliennes qui permet de respecter la réglementation en termes
d’émergence et/ou de niveaux de bruit ambiant. Le plan de gestion étudié est indiqué ci-dessous.
Ce plan de gestion permet d’obtenir le respect des valeurs réglementaires aux niveaux des ZER
retenues pour un vent de Sud-Est.
Vents d’Ouest
Lors du fonctionnement des éoliennes du parc du « Châtaignier » pour un vent de d’Ouest, on
constate un risque de dépassement des exigences réglementaires pour les périodes diurne et
nocturne. Pour chaque catégorie de vent (vitesse et orientation d’ouest), nous avons donc défini le
plan de gestion sonore des éoliennes qui permet de respecter la réglementation en termes
d’émergence et/ou de niveaux de bruit ambiant. Le plan de gestion étudié est indiqué ci-dessous.
Ce plan de gestion permet d’obtenir le respect des valeurs réglementaires aux niveaux des ZER
retenues pour un vent d’Ouest.
Vents d’Ouest-Sud-Ouest
Lors du fonctionnement des éoliennes du parc du « Châtaignier » pour un vent d’Ouest-Sud-Ouest, on
constate un risque de dépassement des exigences réglementaires pour les périodes diurne et
nocturne. Pour chaque catégorie de vent (vitesse et orientation d’Ouest-Sud-Ouest), nous avons donc
défini le plan de gestion sonore des éoliennes qui permet de respecter la réglementation en termes
d’émergence et/ou de niveaux de bruit ambiant. Le plan de gestion étudié est indiqué ci-dessous.
Ce plan de gestion permet d’obtenir le respect des valeurs réglementaires aux niveaux des ZER
retenues pour un vent d’Ouest-Sud-Ouest.
Vents de Nord-Nord-Ouest
Lors du fonctionnement des éoliennes du parc du « Châtaignier » pour un vent de Nord-Nord-Ouest,
on constate un risque de dépassement des exigences réglementaires pour les périodes diurne et
nocturne. Pour chaque catégorie de vent (vitesse et orientation de Nord-Nord-Ouest), nous avons
donc défini le plan de gestion sonore des éoliennes qui permet de respecter la réglementation en
termes d’émergence et/ou de niveaux de bruit ambiant. Le plan de gestion étudié est indiqué ci-
dessous.
Ce plan de gestion permet d’obtenir le respect des valeurs réglementaires aux niveaux des ZER
retenues pour un vent de Nord-Nord-Ouest.
7.4.3.4 Conclusions
A l’aide de notre modèle de calcul prévisionnel, des simulations de l’impact sonore de l’activité
éolienne ont été réalisées pour différentes conditions météorologiques. Dans les premiers calculs
réalisés, nous avons considéré toutes les éoliennes en fonctionnement normal. Des risques de
dépassement des émergences réglementaires apparaissaient dans certains cas.
Nous avons donc défini des plans de gestion sonore qui permettent de respecter la réglementation en
termes d’émergence et/ou de niveaux de bruit ambiant.
L’estimation des niveaux sonores générés aux voisinages par le fonctionnement des éoliennes du
parc seul et des projets cumulés indique que la réglementation applicable (arrêté du 26 août 2011)
sera respectée en zones à émergences règlementées et sur le périmètre de mesure avec le plan de
gestion défini au préalable (l’ensemble des résultats est présenté à l’intérieur de ce rapport).
Néanmoins, pour valider de façon définitive la conformité et le plan de gestion du fonctionnement des
éoliennes indiqué dans cette étude, le Maître d'ouvrage réalisera une campagne de mesures
acoustiques au niveau des différentes zones à émergence réglementée lors de la mise en
fonctionnement des installations. Conformément à l’article 28 de l’arrêté du 26 août 2011, cette
campagne de mesures devra se faire selon les dispositions de la norme NF S 31-114 dans sa version
en vigueur ou à défaut selon la version de juillet 2011. Les résultats des mesures permettront, le cas
échéant, d’adapter le fonctionnement des éoliennes aux conditions réelles de l’exploitation.
Pour les 4 orientations de vent choisies (qui sont des directions fréquentes pour la région), l’estimation
des niveaux sonores générés aux voisinages par le fonctionnement des éoliennes du parc du
« Châtaignier » indique que la réglementation applicable (arrêté du 26 août 2011) sera respectée en
zones à émergences réglementées et sur les périmètres de mesures avec le plan de gestion défini au
préalable.
Concernant les vibrations, seul le passage des poids lourds dans les zones habitées est à considérer
en phase de construction. En phase d’exploitation, le projet n’est pas susceptible d’induire de
vibrations notables.
Lors du chantier, les deux types de trafic attendus sont les suivants :
Ajoutons que des dysfonctionnements au niveau du rotor (déséquilibre à la masse) ou des pales
(déséquilibre aérodynamique) des éoliennes peuvent entraîner d’éventuelles vibrations anormales qui
devront être réglées lors des visites de maintenance.
Aucune incidence significative n’est attendue en ce qui concerne les vibrations. Les effets seront
temporaires et liés à la phase de chantier.
Les différents travaux (VRD, ...) sont susceptibles d’être à l’origine d’émissions de poussières,
notamment lors du creusement des tranchées et lors de la rotation des camions.
La mise en suspension des poussières sera fonction des conditions climatiques (plus forte par temps
sec). L’envol de poussières pourrait par moment être important le long du chemin reliant les
différentes éoliennes, principalement en été. En raison de l’éloignement des zones de travail par
rapport aux zones habitées, et de la quantité limitée d’émissions, cet effet est jugé négligeable.
Notons également que les engins de chantier généreront l’émission de polluants atmosphériques.
Ces rejets de gaz d’échappement seront faibles et limités dans le temps. Ils n’induisent pas d’impact
significatif sur la qualité de l’air.
Le parc éolien ne génèrera aucun rejet atmosphérique direct, ni d’odeur. Le refroidisseur du système
hydraulique et les systèmes de ventilation destinés à refroidir l’air ambiant dans la nacelle sont fondés
uniquement sur le principe du circuit fermé recirculé avec un échange thermique eau/air extérieur.
Au contraire, le parc éolien permettra d’éviter les rejets de polluants issus de centrales de production
d’électricité utilisant des sources d’énergie non renouvelables.
Le projet permettra d’éviter l’émission de 300 g7 à 320 g de CO2 par kWh produit8, soit 2 370 à
2 530 tonnes par éolienne ou 18 960 à 20 240 tonnes pour le parc de 6 éoliennes dans les conditions
de production estimées à partir des caractéristiques des vents observés dans le secteur du projet.
Notons que l’énergie grise nécessaire à la fabrication est récupérée après quelques mois de
production du parc éolien (Source : ADEME).
Comme pour la phase de chantier, les engins généreront l’émission de polluants atmosphériques.
Ces rejets de gaz d’échappement seront faibles et limités dans le temps. Ils n’induisent pas d’impact
significatif sur la qualité de l’air.
Le parc éolien ne génère directement aucun rejet atmosphérique, ni odeurs. Les seuls rejets
concernent les engins de chantier utilisés lors de la phase de conception et de démantèlement qui
relâchent des gaz d’échappement ainsi que des poussières. Ces rejets sont jugés non significatifs.
Rappelons que le projet permettra en outre d’éviter l’émission d’au moins 9 000 tonnes de CO2.
7.4.6 RAYONNEMENTS
Le champ électrique traduit un effet d’attraction ou de répulsion exercé par une charge électrique sur
une autre. Tout objet sous tension génère un champ électrique, même s’il n’est pas parcouru par un
courant et l’intensité du champ (en Volts/m) dépend du voltage.
Le champ magnétique traduit quant à lui la force exercée par une charge électrique en mouvement
(ou un aimant permanent). Il faut une circulation de courant pour qu’il apparaisse. Son intensité (en
Ampères/m) ou en Tesla, dépend de l’ampérage.
Parmi les manifestations de ce champ, on cite souvent la perturbation d’appareils électriques (écran
d’ordinateurs, …).
L’intensité de ces champs diminue rapidement avec l’éloignement de la source. Par ailleurs, l’intensité
du champ électrique est fortement diminuée par tout obstacle interposé entre la source et le
récepteur, ce qui n’est pas le cas du champ magnétique.
Source : Elia
FIGURE 97 : INTENSITE DU CHAMP ELECTRIQUE GENERE PAR UNE LIGNE AERIENNE HAUTE TENSION
FIGURE 98 : INTENSITE DU CHAMP MAGNETIQUE GENERE PAR UNE LIGNE AERIENNE HAUTE TENSION
La majorité des champs électriques et magnétiques, qu’ils soient naturels ou générés par l’homme,
varient rapidement dans le temps et de façon régulière. En effet, à une certaine distance de la source,
ils se comportent comme des ondes régulières. On parle alors de « champs alternatifs » qui se
caractérisent par leur fréquence (nombre de variation par seconde, en Hertz).
Les champs électriques et magnétiques générés par les infrastructures de transport et de distribution
d’électricité et leurs équipements présentent en Europe une fréquence de 50 Hz. Il s’agit d’une
fréquence très basse. A l’opposé, on retrouve les champs de fréquences plus élevées (ondes radio,
micro-ondes, rayons X, …) dont les propriétés et effets sont différents puisque plus la fréquence d’un
champ est élevée, plus il dégage de l’énergie.
A une distance de la source supérieure à leur longueur d’onde (distance parcourue par une onde lors
d’une oscillation complète), les ondes électriques et magnétiques évoluent ensemble dans un plan
perpendiculaire. On parle alors d’ondes électromagnétiques. Ces ondes se déplacent. A la vitesse de
la lumière, à une fréquence de 50 Hz, leur longueur d’onde est d’environ 6000 km. En deçà de cette
distance, les champs évoluent indépendamment et il faut les analyser séparément, c’est ce que l’on
qualifie de « champ proche ». Le présent projet est concerné par cette situation.
Les champs électriques et magnétiques de très basse fréquence génèrent un courant électrique dans
le corps humain en exerçant une force sur les particules chargées électriquement. Les effets de ces
champs sur la santé dépendent de l’intensité locale du courant induit dans le tissu et peuvent induire
une perturbation du fonctionnement des systèmes visuel, nerveux et musculaire. Une étude sur des
volontaires a montré que le seuil de perception se situe à environ 20 KV/m et celui de sensations
désagréables vers 25 KV/m.
Le transformateur électrique associé à chaque éolienne sera situé dans les nacelles et le
cheminement du câble se fera dans le mât jusqu’au sol. L’installation proprement dite ne comprend
pas d’installations ou de câbles aériens. Le champ électrique induit par les éoliennes sera donc non
significatif puisque les conducteurs seront entourés d’une gaine de polymère et le mode enfoui des
câbles s’opposent à l’expression d’un champ électrique. Il en va de même pour les câbles souterrains
permettant le raccordement au réseau.
Au niveau du poste de livraison, une partie des câbles sera non enterrée mais l‘exposition sera non
significative en raison de la tension limitée (~20kV), de la présence d’obstacle (bâtiment du poste) et
de l’absence d’habitation à proximité immédiate du poste.
Pour les champs magnétiques, leur apparition repose, comme pour les champs électriques, sur les
équipements électriques logés à l'intérieur de la nacelle, et à la ligne électrique qui sera déployée à
l’intérieur de la tour, pour permettre le raccordement au réseau de distribution ainsi que les champs
associés au câblage électrique permettant le raccordement au réseau. Les champs magnétiques ne
seront pas annulés par l’enfouissement sous terre des conducteurs. Cependant, le champ décroît
beaucoup plus rapidement avec la distance que dans le cas d’une ligne aérienne.
9
Recommandation 1999/519/CE du Conseil du 12 juillet 1999 relative à la limitation de l'exposition du public aux champs électromagnétiques (de
0 Hz à 300 GHz) et Directive 2004/40/CE du Parlement européen et du Conseil du 29 avril 2004 concernant les prescriptions minimales de
sécurité et de santé relatives à l'exposition des travailleurs aux risques dus aux agents physiques (champs électromagnétiques).
FIGURE 99 : CHAMPS MAGNETIQUES GENERES PAR UNE LIGNE AERIENNE ET PAR UN CABLE SOUTERRAIN 150KV
Les valeurs des caractéristiques électriques d’une éolienne sont très en dessous de celles
caractérisant une ligne électrique très haute tension. Cette dernière peut en effet véhiculer un courant
à une tension de 225 000 volts et plus. Or EDF, dans sa politique de développement durable et ses
programmes de recherche, informe le public que sous une ligne très haute tension de 225 000 V, le
champ magnétique a une valeur de 20 µT et de 0.3 µT à 100 mètres de l’axe des pylônes. Selon
l’OMS, cette valeur est de 30 µT.
Pour une éolienne d’une fréquence de 50 Hz, la densité du flux magnétique en espace libre et dans
les matières biologiques est de 0,1 μT.
Ces valeurs sont toutes nettement inférieures aux seuils d’exposition réglementaires définis par
l’ICNIRP (Commission Internationale de Protection contre les Rayonnements Non Ionisants) de
100 µT pour une exposition continue au champ magnétique et de 1000 µT pour une exposition de
quelques heures par jour.
Le champ magnétique généré par l’installation du parc éolien sera donc très fortement limité et en
dessous des seuils d’exposition préconisés. Cette très faible valeur à la source sera d’autant plus
négligeable à 595 m, distance à laquelle se situe la première habitation.
Aucun impact significatif du champ magnétique généré par le parc n’est dès lors attendu.
Les champs électriques et magnétiques générés par le parc éolien n’induiront pas d’impact significatif
sur la santé des personnes (agriculteurs, riverains, promeneurs, …). Les valeurs attendues seront
bien en-deçà des seuils de référence fournis par la Commission Internationale de Protection contre
les Rayonnements Non Ionisants. Aucune mesure spécifique n’est prévue.
Des bennes de collecte sélectives seront mises en place autour des emprises de chantier (benne pour
les déchets banals, recyclables ou dangereux).
Pour tous ces déchets, des filières de traitement adaptées seront retenues :
▪ Les déchets spéciaux seront collectés et éliminés dans les conditions adéquates,
▪ Les déchets inertes seront évacués vers une installation de stockage de déchets inertes ou
une centrale de recyclage des inertes selon les possibilités locales,
▪ Les déchets banals comme les résidus de câbles seront triés et valorisés tandis que tout ce
qui n’est pas repris en métaux sera dirigé vers un centre de tri des DIB, soit éliminé en centre
de stockage de déchets non dangereux ou amené vers une déchetterie locale selon les
quantités concernées.
Un point particulier concerne les terres excavées qui seront en grande partie réutilisées sur site pour
consolider les fondations et remblayer les cheminements et servitudes. L’objectif est d’assurer un
équilibre entre les déblais et les remblais.
Différents déchets sont susceptibles d’être produits lors de l’exploitation du parc. Ils seront récupérés
dans des contenants adaptés et traités par une société spécialisée. L’obligation de reprise et
d’évacuation des déchets par la société de maintenance selon un schéma de bonne pratique
environnementale sera inscrite dans le contrat de maintenance.
Le tableau suivant présente l’inventaire des déchets générés lors de l’exploitation (données issues de
plusieurs fournisseurs).
Le modèle d’éolienne choisi dans le cadre de ce projet est conçu pour fonctionner 20 ans.
Conformément à la loi du 26 août 2011, les éoliennes en fin de vie seront toutes démantelées, afin
qu’il n’en résulte aucun dommage pour l’environnement.
Viennent s’y ajouter les fondations qui comprennent du béton (250 à 500m 3/unité – entre 500 et
1000 T/unité) et de la ferraille (25 à 50 T/unité) ainsi que les câbles électriques et le transformateur
(caoutchouc et cuivre). Une grande partie des fondations sera maintenue sur place et recouverte de
terre.
Ces déchets seront facilement valorisables via des filières adaptées. Seules les pâles, composées de
fibres de verre, n’ont à ce jour pas de voie de recyclage préférentielle, même si des pistes sont à
l’étude.
Les déchets générés par le projet seront majoritairement traités par des filières adaptées. Pour les
terres, un équilibre entre les déblais et remblais visera le maintien des terres in situ. Enfin, lors du
démantèlement, les différents éléments composant les éoliennes seront dans la mesure du possible
valorisés et recyclés.
Les déchets générés par le projet seront majoritairement traités et valorisées en filières adaptées.
Le site du projet est desservi par des routes départementales et des chemins d’exploitants existants.
Les points d’implantation des éoliennes seront accessibles depuis la D958 et la D135. Au final, le
projet devra aboutir à la création de 2 030 ml de desserte.
Les voies d’accès seront pensées pour utiliser au maximum les voies publiques existantes. Elles
présenteront une largeur de 5 m qui restera constante.
A chaque éolienne sera associée une aire de 1 925 m² aménagée en zone de grutage pour que les
engins puissent manœuvrer durant le chantier. Cette zone fera également office de parking durant
l’exploitation.
Les chemins d’accès seront revêtus d’une couche de graves concassées ou équivalent, assurant une
meilleure intégration visuelle dans l’environnement agricole local.
Les chemins d’accès coïncideront avec les limites des parcelles agricoles, quand il s’agit de chemins
d’exploitation non carrossables, afin de limiter la perte en cultures.
L’aménagement de ces dessertes et zones de grutage sera confié à une société spécialisée en VRD.
Le Conseil Départemental de la Nièvre a été consulté afin de recueillir ses préconisations en matière
de création des accès. Une demande de permission de voirie accompagnée de plans détaillés (1/500)
Plusieurs mesures seront mises en place afin de réduire les impacts du projet sur le réseau routier.
Elles sont détaillées ci-dessous :
▪ Optimalisation des approvisionnements de matériaux et d’équipements pour réduire le trafic
sur le site,
▪ Vérification de la conformité de tous les véhicules et engins, des compétences des
conducteurs (permis, …), des équipements de sécurité obligatoires associés aux engins
utilisés et leur bonne utilisation, des convois exceptionnels qui respecteront la réglementation
en vigueur.
▪ Un plan de circulation sera défini sur le chantier (panneaux, sens de circulation, limitations de
vitesse qui ne dépassera pas 30 km/h, …),
▪ Organisation du chantier :
o Assurer la communication entre le chantier et le trafic extérieur, sur le respect de la
réglementation, les horaires de travail, …
o Les accidents ou incidents routiers feront l’objet d’une enquête et éventuellement d’un
plan d’action et de suivis.
o La circulation sur la voie publique sera organisée en concertation avec la commune si
besoin.
o Les voiries empruntées par le camion seront stabilisées pour limiter les dépôts de
boues sur les voies riveraines. Ces dernières seront en outre remises en état et
nettoyées si elles sont salies.
o L’emprise de chantier sera isolée des voies de circulation publique par des dispositifs
adaptés, notamment les accès et itinéraires de chantier et les risques inhérents (sortie
de camions, route barrée, …).
Enfin, le maître d’ouvrage assurera un nettoyage annuel des chemins d’exploitation (empruntés lors
du chantier et de la maintenance) pour permettre le passage des engins agricoles durant l’exploitation
du parc.
Soit 70 camions par éolienne, c’est-à-dire pour 6 éoliennes, un total de 420 camions.
Ce trafic de camions restera localisé essentiellement sur les RD958 et RD135 donnant directement
accès au parc éolien. La hauteur libre nécessaire sur les voies publiques est supérieure à 4,50 m. Elle
est de 5 à 6 m à partir de l’entrée du chantier (selon la technique de transport utilisée et les conditions
locales). En répartissant ce trafic sur une durée de 8 mois, on obtient un trafic moyen journalier
inférieur à 2 camions par jour.
L’impact sur la circulation de ces voies sera non significatif puisque le trafic supplémentaire généré
sera échelonné dans le temps durant toute la période des travaux, soit sur une période de 8 à
12 mois.
Le projet de parc éolien générera un trafic estimé à 420 camions lors de la phase de chantier et de
démantèlement. Cependant, l’impact sur les voies départementales est jugé non significatif au vu de
l’étalement du chantier dans le temps (8 à 12 mois) et du faible trafic que ces routes supportent
actuellement.
7.6.2 RESEAUX
Le site du projet n’est concerné par aucun réseau de distribution d’eau approvisionnant la commune
de Bazolles. Aucun impact n’est attendu sur ce réseau (cf. consultations en ANNEXE 03).
7.6.2.2 Assainissement
Le projet n’est pas concerné par des éléments associés au réseau d’assainissement des eaux usées.
Les effluents des toilettes durant le chantier seront stockés sur place dans une cuve étanche avant
d’être évacués et traités par une filière adaptée. Le projet n’aura pas d’impact sur ce réseau.
7.6.2.3 Gaz
Aucune canalisation de transport de gaz n’est recensée sur le projet ou à proximité (cf. consultations
en ANNEXE 03). Le projet n’a pas besoin de s’approvisionner en gaz. Aucun impact n’est attendu sur
ce réseau.
Global Wind Power s’engage à respecter les préconisations d’ENEDIS (cf. chapitre 4.2.6.5), bien
qu’aucune zone de survol des éoliennes n’impacte la ligne électrique aérienne de 20 kV.
Les postes de livraison seront localisés à proximité des éoliennes et permettront de comptabiliser la
puissance globale transmise au réseau. Ils joueront aussi le rôle de filtre pour réduire les
perturbations. Leurs dimensions approximatives sont de 9,80 (L) x 2,60 (l) x 2,50 (h) m. Ces postes
seront les seuls éléments extérieurs ajoutés.
Le raccordement depuis les éoliennes jusqu’aux postes de livraison se fera via des lignes enterrées.
Le raccordement depuis les postes de livraison jusqu’au réseau ENEDIS se fera selon le plan de
raccordement du gestionnaire. Global Wind Power prévoit un raccordement des postes de livraison
vers le poste de source de Corbigny ou de Doudoy utilisant des câbles enterrés. Ce raccordement ne
sera définitivement connu qu’une fois les autorisations accordées, à la demande d’ENEDIS.
Les lignes posées pour acheminer le courant en domaine public jusqu’au poste source intégreront le
réseau des infrastructures publiques.
Le faisceau hertzien peut être décrit par l’ellipsoïde de Fresnel (voir figure suivante). Le rayon de cet
ellipsoïde varie en fonction de la distance par rapport à l’antenne émettrice et prend sa valeur
maximale à mi-distance entre l’émetteur et le récepteur. L’implantation d’une éolienne trop proche de
ce faisceau peut dans certains cas aboutir à une perturbation des transmissions. On recommande
généralement de respecter une distance de trois fois le rayon de Fresnel.
Une consultation de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) avec qui le porteur de projet a
échangé a été réalisée (cf. ANNEXE 03).
Selon les retours de la DGAC le projet de Châtaignier se conformera à ses prescriptions. Notons que
dans le cadre de la procédure d’Autorisation d’exploiter, la DGAC sera consultée par les services de
l’Etat.
L’armée de l’air a également été consultée : le projet ne fait l’objet d’aucune prescription locale.
7.6.2.6 Télécommunications
Des consultations ont été réalisées auprès des différentes sociétés de télécommunication (Bouygues,
Orange, SFR, ILIAD). Les courriers sont disponibles en ANNEXE 03.
Le maître d’ouvrage prendra toutes les dispositions recommandées par les gestionnaires de réseaux
pour mener à bien ses travaux sans nuire aux réseaux existants en particulier lors de l’acheminement
du matériel sur le site. Il mettre en place des protections, déterminées en accord avec le gestionnaire,
en cas de croisement de réseau par les engins.
Des Déclarations d'Intention de Commencement de Travaux (DICT) seront adressées aux différents
gestionnaires avant le début des travaux.
Le parc éolien n’interfère avec aucun réseau d’adduction d’eau, d’assainissement des eaux ou de
transport de gaz. Il prévoit un raccordement au réseau d’électricité HTA via deux postes de livraison
puis un poste source relié au réseau public.
Enfin, plusieurs servitudes associées aux réseaux de télécommunication sont présentes sur le site.
Elles ont été prises en compte par le projet.
Dans la mesure où la maîtrise d’ouvrage a intégré lors de la phase de conception du projet toutes les
recommandations et contraintes des différents concessionnaires, l’aménagement n’aura aucun
impact significatif sur les infrastructures de transport et les réseaux.
Dans l’optique de perturber le moins possible le réseau routier local, le trafic lié au parc éolien sera
optimisé et limité aux jours ouvrés et à des horaires fixés.
Les chemins d’exploitation seront régulièrement entretenus.
La stratégie d’implantation paysagère, les différentes variantes d’implantation envisagées ainsi que
l’évaluation des impacts sont présentées en détail dans l’étude paysagère en ANNEXE 05.
L’évaluation des impacts paysagers est présentée dans cette partie de manière synthétique.
Le projet est constitué de 6 éoliennes disposées sous forme d’un groupe, selon une double courbe.
Cette morphologie permet au parc de jouer un rôle de ponctuation dans le paysage, avec une
configuration qui reste assez compacte.
Selon les angles de vue, lorsque le projet est visible dans son entier, il apparaît comme un groupe
unitaire, comme une ligne d’éoliennes plus ou moins équidistantes entre elles dans le champ visuel ou
comme un ensemble plus hétérogène avec des superpositions de machines., soit plus rarement un
projet découpé en plusieurs petits groupes de 2-3 éoliennes.
Si sa perception est majoritairement qualitative (implantation lisible et bonne lecture depuis certains
points de vue clef), quelques points de vue font l’objet de superpositions qui peuvent nuire à la qualité
de lecture.
7.7.1.2.1 Le Bazois
L’unité paysagère du Bazois est celle qui est la plus impactée par le projet de Châtaignier, notamment
du fait de la proximité du projet, qui est donc visible à l’échelle de l’aire d’étude immédiate.
A l’échelle rapprochée et éloignée, les impacts décelés par les photomontages sont concentrés au
Sud de l’unité paysagère, avec un projet dont les éoliennes sont bien visibles sur plusieurs vues (vues
23, 24, 25, 27 et 28). Elles se perçoivent soit sous forme d’une ligne ou d’un groupe compact depuis
ces points de vue, permettant donc une bonne intégration du parc dans le paysage. Par ailleurs, la
distance au projet assez importante le rend bien souvent peu visible et atténue son impact. Le Nord
de l’unité, malgré des enjeux ciblés depuis les coteaux des vallées, ne montre finalement que peu
d’impacts. Les éoliennes se perçoivent sous forme d’un groupe hétérogène (vues 41, 46, 47). Depuis
les autres points de vue réalisés, le projet est soit non visible, soit seulement partiellement visible
(bout de pales dépassant des boisements).
Un bourg est présent à proximité immédiate de la zone de projet : il s’agit de Bazolles. Le bourg est
moyennement impacté par le projet :
▪ Depuis la RD958 et le canal du Nivernais à l’Est du bourg (vues 1 à 3), les éoliennes
respectent un espace de respiration avec la silhouette du bourg et ne sont que partiellement
visibles, cachées par une végétation assez dense, qui atténue la covisibilité entre le projet, la
silhouette du bourg et son patrimoine (église Saint-Symphorien). Depuis ces points de vue, le
parc reste lisible avec peu de superposition d’éoliennes, ce qui permet une bonne intégration
paysagère ;
▪ Le centre bourg de Bazolles ne montre pas d’impact (vue 5);
▪ Les abords du bourg sont peu impactés. Seule la frange Ouest de Bazolles montre une forte
visibilité du projet, en sortie de bourg, depuis la RD958 (vue 6). La proximité du projet entraîne
un effet de prégnance des éoliennes dans le paysage et la superposition des éoliennes E4 et
E5 tend à diminuer la lisibilité du projet. Cependant, le confinement des machines au Sud de
la voie permet d’optimiser la lecture du projet depuis la voie.
Les bourgs de Crux-la-Ville et de Montapas montrent tous les deux une visibilité du projet depuis le
centre ou les habitations étagées (vues 25 et 27) et une covisibilité de leur silhouette avec le projet
depuis leurs abords (vues 24 et 28).
Les hameaux situés dans la vallée de l’Aron montrent globalement un impact faible du projet, les
machines étant toujours au moins partiellement cachées par la végétation ou la topographie du coteau
de la vallée (vues 9, 10, 11, 12, 13 et 14).
Les hameaux des Bussières et de Selins montrent quant à eux un impact faible depuis le hameau
(vues 7 et 16), mais une visibilité plus forte des éoliennes depuis leur abords, notamment en sortie de
Selins (vue 17) ou à proximité du hameau de Poujeux (vue 8).
A l’exception de la RD958 qui passe par la zone du projet et de la RD38, les principales
infrastructures du territoire sont de manière générale peu impactées par le projet. La RD978 et
RD977bis, qui passent respectivement au Sud et au Nord du projet ne montre pas d’impact vis-à-vis
de ce dernier (vues 29, 42 et 56).
La RD958 montre un impact au niveau de l’aire d’étude immédiate (vues 1, 6 et 15) du fait de sa
proximité avec les éoliennes. Celles-ci restent cependant que partiellement visibles dans le paysage
depuis la plupart des vues (vues 1 et 15) et lorsqu’elles sont bien visibles, elles marquent un effet
porte (en sortie de Bazolles), malgré une lisibilité du projet moyenne (vue 6).
Depuis la RD34, le projet reste peu visible à l’échelle de l’aire intermédiaire (vue 23) mais montre un
impact depuis l’aire d’étude éloignée (vue 54) du fait de l’éloignement.
A l’échelle rapprochée, la RD38, passant en hauteur de plateau à découvert montre un impact depuis
les points hauts (vues 28 et 30). Le projet forme une ligne avec des interdistances entre les éoliennes
homogènes, qui permettent une bonne intégration du projet depuis cette voie.
Les simulations ont permis d’établir les relations visuelles avec les édifices et sites protégés reconnus
comme « à enjeux » suivants :
▪ Le château de Coulon, le château d’Aunay-en-Bazois, l’église Saint-Barthélémy, l’église
Saint-Pierre et Saint-Paul, le patrimoine de Corbigny et l’église Saint-Hilaire montrent
tous les six un impact faible ou peu marquant, du fait notamment de la distance (faible
visibilité des éoliennes sur l’horizon), d’un décalage des éoliennes et de l’édifice dans le
champ visuel, et du rôle intégrateur de la végétation qui dissimulent partiellement les
éoliennes.
o Ainsi le premier édifice cité montre une covisibilité indirecte depuis la RD945 avec les
éoliennes en projet (vue 37) et une faible covisibilité depuis l’accès au monument (vue
38).
o Le second, montre une faible covisibilité indirecte depuis la sortie du bourg (vue 33), le
troisième une faible covisibilité indirecte depuis la RD945 à l’Est de Cervon, le
quatrième une faible covisibilité indirecte avec les éoliennes en projet depuis la RD10,
au Sud d’Alluy (vue 55) et le cinquième, une covisibilité indirecte avec le projet depuis la
RD128 au Nord de Challement (vue 29).
o Le patrimoine de Corbigny montre une covisibilité indirecte avec les éoliennes en projet
depuis le coteau Nord-Est de la vallée de l’Anguisson (vue 41).
▪ L’église Saint-Symphorien : la vue depuis les abords de l’édifice (vue 4) montre une visibilité
partielle et restreinte du projet qui entraîne un impact faible de covisibilité depuis l’édifice
protégé. Cependant, le monument est également mis en covisibilité avec le projet depuis l’Est
du bourg (vues 1, 2 et 3). Les éoliennes, visibles partiellement montrent une hauteur
décroissante vers le monument et respectent un espace de respiration qui permet de ne pas
générer un effet d’écrasement du clocher de l’église. L’impact du projet depuis cette vue reste
moyen, du fait d’un effet intégrateur de la végétation qui cache partiellement les machines.
FIGURE 108 : PHOTOMONTAGE SUR BAZOLLES – AIRE IMMEDIATE – DEPUIS LA ED958, ENTREE EST DE BAZOLLES
FIGURE 109 : PHOTOMONTAGE SUR BAZOLLES – AIRE IMMEDIATE – DEPUIS LE CANAL DU NIVERNAIS, AU SUD DE BAZOLLES
FIGURE 110 : PHOTOMONTAGE SUR BAZOLLES - AIRE IMMEDIATE – DEPUIS LA RD958 EN SORTIE DE BAZOLLES
FIGURE 111 : PHOTOMONTAGE SUR LE CANAL DU NIVERNAIS - AIRE IMMEDIATE - DEPUIS LA D25, AU NIVEAU DU PONT DE L'ECLUSE
FIGURE 112 : PHOTOMONTAGE SUR L'ETANG DU BAYE ET DE VAUX - AIRE RAPPROCHEE - DEPUIS LA RD135, AU NIVEAU DE LA DIGUE DE LA CHEVRE
FIGURE 113 : PHOTOMONTAGE SUR LES HAMEUX - AIRE IMMEDIATE - DEPUIS LA SORTIE DU HAMEAU DE POUJEUX
FIGURE 114 : PHOMONTAGE SUR LES HAMEAUX - AIRE IMMEDIATE - DEPUIS L'ACCES AU PRE ROND
FIGURE 115 : PHOTOMONTAGE SUR LES HAMEUX - AIRE IMMEDIATE - DEPUIS LE HAMEAU DU PREAU
FIGURE 116 : PHOTOMONTAGE SUR LES HAMEAUX - AIRE IMMEDIATE - DEPUIS LA SORTIE DU HAMEAU DE SELINS
FIGURE 117 : PHOTOMONTAGE SUR LES BOURGS - AIRE RAPPROCHEE - DEPUIS LA RD256, AUX ABORDS DE CRUX-LA-VILLE
FIGURE 118 : PHOTOMONTAGE SUR LES BOURGS - AIRE RAPPROCHEE - DEPUIS MONTAPAS, SUR LE COTEAU SUD DE LA VALLEE DE L'ARON
FIGURE 119 : PHOTOMONTAGE SUR LES BOURGS - AIRE RAPPROCHEE - DEPUIS LA RD259, EN ENTREE DU BOURD DE MARRE
FIGURE 120 : PHOTOMONTAGE SUR LE PNR - AIRE ELOIGNEE - DEPUIS LA RD25, EN SORTIE DU PNR DU MORVAN
FIGURE 121 : PHOTOMONTAGE SUR CORBIGNY - AIRE ELOIGNEE - DEPUIS LE COTEAU, AU NORD-EST DE CORBIGNY
FIGURE 122 : PHOTOMONTAGE SUR L'EGLISE DE MORACHES - AIRE ELOIGNEE - DEPUIS LA RD128 EN ENTREE DU HAMEAU DE MOUCHY
FIGURE 123 : PHOTOMONTAGE SUR MONTENOISON - AIRE ELOIGNEE - DEPUIS LA BUTTE DE MONTENOISON
FIGURE 124 : PHOTOMONTAGE SUR L'EGLISE SAINT-SYLVESTRE DE JAILLY - AIRE ELOIGNEE - DEPUIS LE CROISEMENT ENTRE LA RD958 ET RD202
FIGURE 125 : PHOTOMONTAGE SUR LE CHATEAU DE VESVRES ET L'EGLISE DE ROUY - AIRE ELOIGNEE - DEPUIS LA RD334, EN ENTREE NORD DU BOURG DE FRESNAY-REUGNY
La première mesure a consisté à limiter l’emprise du projet en supprimant les éoliennes E1 et E2.
L’implantation se limite ainsi à la partie Sud de la Zone d’Implantation Potentielle.
7.7.3.1 Mesures concernant les chemins d’accès et leur impact sur le maintien des haies
Le projet s'implante sur un secteur comprenant des parcelles boisées et une agriculture mixte entre
grandes cultures et prairies. Les parcelles cultivées et de pâturage peuvent être entourées de haies
parfois remarquables, parfois en cours de dégradation. Les enjeux de création des accès dépendent
de cette typologie de paysage.
Dans tous les cas, lors de la réalisation des accès, il sera nécessaire de veiller à ne pas endommager
le houppier et le tronc des arbres et arbustes conservés afin de ne pas compromettre leur état de
santé. Pour les arbres le nécessitant, un élagage hivernal sera également réalisé après diagnostic
pour permettre un bon développement ultérieur des houppiers et notamment limiter les effets du
passage des véhicules de transport des éoliennes et de leur contenu.
L’intégration visuelle des éoliennes depuis les hameaux proches constitue un critère important dans la
prise en compte des perceptions paysagères locales, en gardant à l’esprit que chacun dispose de sa
propre sensibilité.
Les hameaux situés à proximité du site présentant une ouverture visuelle en direction du parc
pourront faire l'objet d'une mesure de plantation participant au renforcement de la maille végétale. Ces
plantations seront proposées aux propriétaires des parcelles concernées. Elles seront ainsi réalisées
au cas par cas, en fonction des retours des propriétaires, si ces derniers sont intéressés, et de
l'impact identifié.
Cette mesure bénéficiera également aux espèces avifaunistiques de bocage ainsi qu’au cortège
chiroptérologique impacté par le projet.
Cette mesure pourra être mutualisée (paysage et écologie) si l’implantation des haies bénéficie bien
aux espèces impactées (distance de plus de 200 m des éoliennes) tout en répondant aux enjeux
paysagers. Cette mutualisation des mesures écologique/paysage devra faire l’objet d’une validation
par un écologue.
FIGURE 127 : LOCALISATION DES HAMEAUX RIVERAINS POTENTIELLEMENT CONCERNES PAR DES PLANTATIONS
Le projet est situé dans un contexte environnemental dominé par la culture, des zones de pâtures,
des complexes bocagers et des éléments boisés. Ce sont des milieux à perméabilité écologique
globalement forte.
Le projet est parsemé d’un réseau d’espaces relais constitué de bosquets et d’un complexe
bocager fonctionnel et utilisé par une biodiversité active (voir le volet Avifaune du résultat des
inventaires).
Les enjeux portent sur les éoliennes les plus proches des boisements et des zones utilisées
activement par la biodiversité. Les éoliennes se situent sur le plateau considéré comme faisant partie
d’un paysage de bocage dominant, considéré par le SRCE comme une zone à capacité forte de
déplacement des espèces.
D’après le Schéma régional éolien de 2010 qui s’est basé sur les sensibilités écologiques du territoire
pour identifier les zones favorables au développement de l’éolien, la plus grande partie du site montre
une sensibilité avifaunistique modérée. La partie Ouest du site étant la zone ou la sensibilité
avifaunsitique est la plus forte.
A noter également que le département de la Nièvre se trouve dans l’axe migratoire des chiroptères
migrateurs de France. De plus, selon le Schéma régional Climat Air Energie de Bourgogne, la région
est située sur une voie migratoire importante traversant la France de Nord-Est au Sud-Ouest. Plus
spécifiquement, l’ensemble des périmètres d’étude rapprochés, intermédiaires et éloignés se trouve
sur un couloir migratoire de Grue cendré (Grus grus).
Les éoliennes se situent globalement sur des habitats à faible valeur écologique, elles sont aussi
éloignées de façon significative des stations d’espèces végétales patrimoniales. Des précautions en
phase de travaux permettront de ne pas impacter les milieux et les espèces les plus patrimoniales.
Nous pouvons donc conclure sur une absence d’impact significatif du projet sur les stations
végétales patrimoniales sur l’ensemble des éoliennes.
Plusieurs critères ont été pris en compte pour l’analyse des impacts présentés dans le tableau
suivant :
▪ La nature de l’habitat concerné et de l’intérêt floristique associé ;
▪ La présence ou l’absence d’éléments remarquables ou règlementés ;
▪ L’état de conservation des habitats ;
▪ L’intérêt de l’habitat pour le maintien de la biodiversité sur le site ;
▪ La fréquence de l’habitat sur le site, localement et dans le département ;
▪ La surface détruite ou dégradée.
Le tableau suivant présente les surfaces d’habitats impactés (chemin créés, plateformes, implantation
des éoliennes, postes de livraison, etc.).
TABLEAU 45 : SURFACES DES HABITATS IMPACTES
Habitats impactés Surfaces
Prairie pâturée CB 38.11 1,10 ha
Cultures CB 82.11 1,70 ha
Route/Chemin 0,45 ha
Le tableau suivant synthétise les niveaux d’impacts sur la flore et les milieux naturels.
Permanents :
- Suppression de l’habitat au droit des → Très faibles pour les voies
structures. d’accès, virages et passage
Création des voies d’accès aux Cultures intensives, Destruction permanente :
- Réduction de la superficie des habitats de câbles. → Négligeable pour toutes les
éoliennes, création des virages bords de chemin surface minime dédiée à
concernés. Les milieux concernés sont éoliennes.
et raccordement électrique (bermes) l’installation de chemins
Les voies d’accès et les virages à créer des cultures intensives sans
ne jouxtent pas de station d’espèces intérêt floristique.
remarquables.
Permanents :
Stabilisation des chemins
- Perte de milieux et de surface prairiale
existants partiellement enherbés Destruction permanente : → Faible. La surface de milieux
jouant un rôle de refuge pour diverses
ou enherbés, enfouissement des Perte de linéaire enherbé → Faibles de type prairial perdue est faible
espèces en secteur de cultures
câbles électriques au droit de d’une surface négligeable et les végétations communes.
intensives.
ces chemins à stabiliser.
- Risque de baisse de diversité.
Cultures intensives, Destruction permanente :
Construction de postes de Permanents : Suppression de l’habitat → Négligeable.
bords de chemins 50 m² (25 m² par poste de → Très faibles
livraison. au droit des structures
(bermes) livraison)
Globalement, on peut distinguer 3 phases dans la mise en place et l’exploitation d’un parc éolien :
▪ La phase d’installation
▪ La phase d’exploitation
▪ La phase de démantèlement
La phase d’installation va entrainer la disparition définitivement des milieux aux emplacements des
éoliennes, des constructions annexes ou des chemins d’accès pour les véhicules d’entretien.
L’impact principal pour la faune est donc la disparition de milieux servant d’habitats.
7.8.3.1 Avifaune
Oiseaux nicheurs
Les guides méthodologiques préconisent de définir le niveau de vulnérabilité des espèces par rapport
aux projets éoliens.
Le niveau de vulnérabilité est issu du croisement des niveaux d’enjeu et de sensibilité estimés.
Niveaux d’enjeux
Les niveaux d’enjeu sont définis en fonction du statut réglementaire des espèces.
Statuts
Notation
Liste rouge FR Liste rouge régionale Dir. Ois
LC LC 0
NT et DD NT et DD An 1 0,5
VU, EN et CR VU, EN et CR 1
0 Enjeu faible
0,5 Enjeu modéré
1 Enjeu fort
1,5 et 2 Enjeu très fort
Note : La notation finale s’obtient par addition des statuts de liste rouge française ET liste rouge régionale.
Ce niveau de sensibilité est ensuite associé à une note utilisée lors du calcul de la vulnérabilité
de l’espèce aux parcs éoliens.
Niveaux de vulnérabilité
Ce niveau de vulnérabilité est issu du croisement des niveaux d’enjeu et de sensibilité estimés
(somme). Nous avons réalisé deux calculs, l’un sur la base de l’étude en Pays de la Loire et le second
sur la base de l’étude wallonne.
TABLEAU 50 : LISTE DES OISEAUX NICHEURS CONSIDERES COMME VULNERABLES AU PROJET EOLIEN
Il n’existe pas de documents de référence fiable pour connaitre les statuts régionaux en Bourgogne
des oiseaux hivernants ou en migration.
La même analyse que pour les oiseaux nicheurs est donc réalisée sur la base de la sensibilité des
espèces, ainsi que des statuts en période d’hivernation de migration des différentes espèces.
Niveaux de sensibilité
Le niveau de sensibilité correspond à une évaluation des impacts directs (risque de collision) et
indirects (dérangement, …) de l’éolien sur chaque espèce ou groupe d’espèces. Cette note se base
sur la bibliographie disponible au moment de l’étude.
Le niveau de sensibilité a été évalué par l’étude en Pays de la Loire, par une étude wallonne (Simar et
Paquet) et par le Protocole de suivi environnemental des parcs éoliens terrestres.
TABLEAU 52 : LISTE DES OISEAUX MIGRATEURS OU HIVERNANTS CONSIDERES COMME VULNERABLES AU PROJET EOLIEN
Selon les espèces, les effets sur les oiseaux sont de deux types :
▪ La mortalité directe par collision avec les pales d’éoliennes ;
▪ Les perturbations et dérangements, qui se traduisent par un « effet barrière » et entraine un
éloignement voire parfois dans les situations critiques d’une perte d’habitats.
La collision apparaît comme l’impact prépondérant, alors qu’elle est en réalité souvent ponctuelle et
liée à des situations climatiques particulières. En revanche une perte d’habitat, qui présente un
caractère permanent, constitue un enjeu plus fort en termes de dynamique des populations et donc de
conservation des espèces.
S’il convient d’être prudent pour certains cas particuliers, les espèces d’oiseaux sensibles aux
éoliennes se répartissent globalement en deux catégories :
▪ Les espèces peu sensibles au dérangement, qui exploitent facilement le secteur des
éoliennes et sont donc davantage concernées par le risque de collision. Il s’agit des rapaces,
des laridés, etc. ;
▪ Les espèces plus farouches qui gardent leurs distances vis-à-vis d’un parc éolien et réduisent
ainsi le risque de collision mais augmentent celui de la perte d’habitat. C’est le cas des oies,
pigeons, échassiers, oiseaux d’eau, etc.
La mortalité liée aux éoliennes reste globalement faible au regard des autres activités humaines mais
des risques de collision existent cependant.
Plusieurs facteurs principaux jouent sur le risque de collision. Il s’agit de la densité des oiseaux qui
fréquentent le site éolien, des caractéristiques du site éolien (topographie, végétation, habitats, ou
encore exposition favorisent certaines voies de passages, l’utilisation d’ascendances thermiques, ou
la réduction des hauteurs de vols), des conditions météorologiques défavorables (brouillard, brumes,
plafond nuageux bas, vent fort, etc.), de la densité des éoliennes ou de leur implantation dans des
zones d’ascendance thermique.
En vol, les oiseaux évitent naturellement les obstacles érigés qu’ils repèrent grâce à un système
sensoriel particulièrement efficace. En conditions normales, les éoliennes ne constituent pas des
obstacles dangereux responsables d’une forte mortalité des oiseaux en comparaison d’autres sources
de mortalité d’origine anthropique (cf. figure et tableau suivant). Toutefois, elles peuvent
théoriquement le devenir dans le cas où les conditions écologiques et météorologiques modifient leur
perception par les oiseaux en vol.
Au niveau d’un parc éolien, les déplacements en vol concernent, d’une part, les espèces occupant le
site pendant une période prolongée (espèces sédentaires, nicheuses et hivernantes) et, d’autre part,
les espèces de passage pendant une courte ou très courte période (espèces migratrices).
Cet impact sera analysé dans le cadre de cette étude, en fonction des espèces détectées.
Risque de dérangement
La perte d’habitat résulte d’un comportement d’éloignement des oiseaux des éoliennes en raison soit
du mouvement des pâles ou de leurs ombres portées, soit des sources d’émissions sonores des
éoliennes, qui pourraient parfois couvrir les chants territoriaux des mâles reproducteurs (par exemple
les cailles). Cet éloignement varie, en l’état actuel des connaissances, de quelques dizaines de
mètres du mât de l’éolienne en fonctionnement jusqu’à 400 ou 500 m. Certains auteurs témoignent de
distances maximales avoisinant les 800 m. De telles distances varient selon les espèces et la période
du cycle biologique considérée.
Les animaux les plus sensibles sont les oiseaux nicheurs, mais la perte d’habitat affecte également la
période d’hivernage, ou de haltes migratoires, en réduisant la disponibilité des zones de dortoirs ou
d’alimentation. Les comportements sont variables selon les espèces : si les passereaux et certains
rapaces ont peu de réactions d’évitement à l’approche des éoliennes, l’éloignement est fréquemment
constaté pour les canards et limicoles.
Certaines espèces peuvent faire preuve d’accoutumance, en réduisant progressivement les distances
d’éloignement. L’accoutumance pourrait ainsi s’étaler sur plusieurs années, et profiterait d’abord aux
espèces sédentaires qui exploitent le secteur en permanence.
Le dérangement induit par les parcs éoliens concerne également les oiseaux en halte migratoire.
Ainsi, une enquête menée sur le parc éolien d'Oosterbierum (Pays-Bas) a montré des perturbations
sur certaines espèces, se traduisant par des baisses de fréquentation en halte migratoire. Il s’agit des
taxons suivants :
Cette même étude constate l'absence d'effet sur l'Étourneau sansonnet et les corvidés.
« L’effet barrière » est une variante des dérangements et perturbations dans la mesure où il
concerne les oiseaux en vol. Il s’exprime généralement par des réactions de contournement en vol
des éoliennes à des distances variables. Pour les grues, on a pu ainsi observer des distances
d’évitement de l’ordre de 300 à 1000 m. Les anatidés et les pigeons sont également généralement
assez sensibles à l’effet barrière, alors que les laridés et les passereaux le sont beaucoup moins.
L’effet barrière est plus ou moins marqué selon les conditions de visibilité, le relief et la configuration
du parc, qui permettent d’anticiper les réactions.
Ce comportement d’évitement présente l’avantage de réduire les risques de collision pour les espèces
concernées. En revanche, il peut avoir des conséquences notables si l’obstacle ainsi créé fragmente
un habitat en séparant par exemple une zone de reproduction d’une zone principale d’alimentation. Il
est possible que certaines espèces développent une accoutumance progressive, mais les données
sont encore lacunaires à ce sujet. L’effet barrière peut aussi générer une dépense énergétique
supplémentaire lors de vols migratoires, lorsque le contournement prend des proportions importantes
avec l’effet cumulatif de plusieurs obstacles successifs, ou lorsque pour diverses raisons
(mouvements de panique, demi-tours, éclatement des groupes) la réaction est trop tardive à
l’approche des éoliennes.
Ces impacts seront analysés dans le cadre de cette étude, en fonction des espèces détectées.
Pour la période de reproduction et la période d’hivernage/migration, seules les espèces présentant un niveau de vulnérabilité aux parcs éoliens au moins
modéré ont été retenues.
Protection National : PN3 : Protection des individus, des œufs, des nids, des sites de reproduction et des aires de repos.
Directive Oiseaux : AI : Espèce devant faire l’objet de mesures de conservation spéciales en particulier en ce qui concerne leur habitat, afin d’assurer leur survie et leur
reproduction dans les aires de distribution.
Liste Rouge Nationale : LC : préoccupation mineure ; NT : quasiment menacée ; VU : vulnérable.
TABLEAU 55 : LISTE DE L’AVIFAUNE NICHEUSE JUGEE VULNERABLE DE FAÇON MODEREE A FORTE AU PROJET
Milan noir
L’évaluation des impacts est assez complexe car les données disponibles dans la littérature ou
récoltées au niveau de parcs existants sont rares. Bien qu’il n’existe que peu de données relatives à
leur réaction envers l’implantation d’éoliennes à proximité d’un site de nidification, ces espèces ne
semblent pas particulièrement dérangées par ces infrastructures (suivis télémétriques en
Allemagne…).
La bibliographie
(http://www.lorraine.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/fiches_esp_ces_habitats_cle0a3fd4.pdf)
indique que ce dernier est sensiblement moins impacté que le Milan royal, espèce pourtant proche. Le
Milan noir est toutefois impliqué dans des cas de mortalité par collision (Dürr, 2009 - non publié). Des
précautions particulières sont cependant à prendre à proximité des zones de nourrissage qui
concentrent les couples nicheurs, mais également près des rassemblements postnuptiaux se formant
en début d’été, avant le départ en migration.
Perte d’habitats
Les Milans sont des rapaces liés aux paysages agricoles ouverts à caractère herbager. Ils installent
leur nid en lisière, dans des arbres isolés ou des petits bosquets. Ils chassent dans les milieux
agricoles et en particulier au-dessus des prairies pâturées et des prés venant d’être fauchés.
Les emplacements prévus pour les éoliennes sont des cultures intensives et de bocages utilisés
ponctuellement par les milans noirs.
Le projet n’est pas à proximité de lieux importants de nidification ou d’une zone de rassemblements
importants, le nombre d’individus concernés reste faible. En matière d’aire vitale, une étude dans la
région de Cruseilles (74) donne une valeur de 16 km² (soit pour un habitat circulaire, un rayon de près
de 2,25 km mais généralement les territoires suivent les vallées alluviales) par couple.
De fait, l’impact sur les habitats du Milan noir est modéré.
« Effets barrière »
D’après les données disponibles, la présence d’éoliennes ne perturbe pas les déplacements locaux
de Milans royaux nicheurs, ils ne cherchent pas à les éviter, probablement car le voisinage de
l’Homme et des zones à caractère anthropique lui est familier (voir entre autres « EU Guidance on
wind energy »). L’effet barrière sur le Milan noir, espèce très proche du Milan royal génétiquement et
dans une moindre mesure d’un point de vue comportemental, est considéré comme faible également.
L’écartement minimal entre les éoliennes (entre E4 du projet et E5) est de 356,4 m soit au moins une
distance minimale de 239,4 m entre les pales de ces deux éoliennes.
Collision
Les cas de collision surviennent le plus souvent lorsqu’un individu est en activité de chasse autour
d’une éolienne en mouvement lorsqu’il focalise son attention sur une proie potentielle au détriment
des pales en mouvement.
Le secteur d’implantation peut être utilisé pour la chasse par le Milan noir en raison de la présence de
grandes cultures et de massifs boisés les encadrant.
En raison de l’attractivité du site et de la proximité des forêts alluviales de l’Avre, le risque de collision
du Milan noir sur les éoliennes est considéré comme modéré.
Conclusions
Le projet ne porte pas atteinte à des habitats privilégiés du Milan noir qui n’est donc pas
particulièrement menacé par le projet éolien de la commune de Bazolles. Sa sensibilité élevée à
l’éolien et sa présence ponctuelle sur le site entraîne un impact faible à modéré pour l’espèce sur le
site.
Ces espèces sont avant tout associées aux haies, fourrés des prairies et systèmes bocagers. Elles
ont été observées dans l’aire d’étude rapprochée.
Les deux Pie-grièche constituent les espèces les plus sensibles de ce cortège. La Pie-grièche
écorcheur (inscrite à l’Annexe I de le Directive Oiseaux) est bien présente sur l’ensemble du site et
de l’Aire d’Etude Immédiate. Plusieurs territoires de l’espèce ont été identifiés à proximité des zones
d’implantation des futures éoliennes, en particulier à proximité des éoliennes E7 et E8.
Un seul couple de Pie-grièche à tête rousse a été observé au Nord de l’Aire d’Etude immédiate dans
le système bocager de « la Hâte Vivante », c’est-à-dire à plus de 500 mètres de l’éolienne la plus
proche. On ne peut cependant pas écarter l’hypothèse de l’utilisation des systèmes bocagers plus au
sud (au sein du futur parc) par cette espèce lors de ses retours sur le site après chaque migration.
Perte d’habitats
Pour ces espèces, l’impact en matière de pertes d’habitats est considéré comme modéré à fort car
plusieurs éoliennes se trouvent dans un rayon de moins de 200 m de systèmes bocagers favorables à
ces espèces où elles ont été observées (à l’exception de la Pie-grièche à tête rousse plus au nord).
La perte d’habitat utilisable par le phénomène d’effarouchement lié aux éoliennes, mal connu au
regard de ces espèces, ne peut être ignoré.
« Effets barrière »
Les hauteurs de vol de ces espèces en période de reproduction sont en-dessous des pâles. Ces
espèces suivent également les éléments linéaires boisés.
Au regard de ces éléments, il n’est pas retenu d’impact en matière de « barrières » pour ces espèces.
Collision
Les suivis de mortalité mettent en avant des cas de collision concernant plusieurs espèces de
passereaux. La Pie-grièche écorcheur est notamment concernée.
Conclusions
L’implantation des éoliennes par rapport aux éléments linéaires (haies), boisements et fourrés ainsi
que des prairies pâturées permet de conclure à une perte de fonctionnalité d’habitat liée au
dérangement estimée à 2,14 hectares de bocages (à l’aplomb des pâles de E7 et E8) pour ces
espèces. Ce calcul est basé sur la longueur des pâles (58,5 m), sans prendre en compte un effet
d’effarouchement de la part des éoliennes qui n’a pas été clairement prouvé sur ces espèces. De
plus, l’effet barrière et le risque de collision sont considérés comme négligeable en raison de la
biologie des espèces.
L’impact est considéré comme fort pour ces espèces.
Espèce de milieux ouverts : Bruant jaune, Alouette des champs, Alouette lulu,
Tarier pâtre, Linotte mélodieuse…
Ces espèces sont associées aux milieux ouverts soit dans les milieux prairiaux et les pâturages, soit
dans les cultures.
Les quatre espèces qui apparaissent comme plus sensibles à cette perte sèche sont l’Alouette des
champs, l’Alouette lulu, le Tarier pâtre et le Bruant jaune. Nous les considérons ici comme « espèces
parapluies » pour tout le cortège des espèces de cultures.
Ses espèces sont encore relativement bien représentées sur le périmètre d’étude. Elles font parties
des espèces les plus couramment observées lors de visites de terrain. Dès lors, nous jugeons l’impact
sur la population locale modéré pour l’Alouette des champs en particulier, qui voit son habitat se
réduire dans toute la France et qui fait figure de cas d’école en matière d’avifaune de milieux agricole
en déclin. Son espèce sœur, l’Alouette lulu, du fait de sa répartition éclectique en France et de son
statut défavorable en Bourgogne (Vulnérable à l’extinction) est également considérée comme
subissant un impact modéré par l’implantation du projet éolien dans son habitat.
Perte d’habitats
Les habitats en place correspondent aux sites de nidification de ces espèces, présentes près des
éoliennes en place. Au regard des données bibliographiques notamment des suivis sur les parcs
éoliens, on considérera une dégradation possible de l’habitat sans remettre en cause le maintien de
ces espèces dans l’aire d’étude.
Lors du suivi des parcs de Garrigues Haute (Aude), ABIES et la LPO Aude ont relevé que certaines
espèces ne fuyaient pas la proximité du parc éolien : Faucon crécerelle, Busard des roseaux, Buse
variable, Coucou gris, Alouette lulu, Tourterelle des bois, Étourneau sansonnet, Alouette des champs,
Bruant proyer, Cochevis huppé, Perdrix rouge, Pie bavarde, Linotte mélodieuse et le Rossignol
philomèle10. Battisti & al dans leur article « Lack of evidence for short-term structural changes in bird
assemblages breeding in Mediterranean mosaics moderately perforated by a wind farm. » n’ont
également pas pu conclure sur un impact significatif des parcs éoliens sur ces espèces (et sur
l’Alouette lulu).
« Effets barrière »
L’écartement minimal entre les éoliennes (entre E4 du projet et E5) est de 356,4 m soit au moins une
distance minimale de 239,4 m entre les pales de ces deux éoliennes, un espace suffisant pour le
passage en vol de ces espèces.
10 Source : Étude des enjeux faunistiques et paysagers liés à l'installation de parcs éoliens en Beauce.
Conclusions
La présence d’éoliennes ne semble pas remettre en cause les populations des espèces de milieux
ouverts, nous ne retiendrons donc pas d’impacts significatifs pour ce cortège d’espèces.
Le Pic noir (Dryocopus martius) est la plus grande espèce de pic d’Europe, très attaché à l’élément
forestier de son habitat et particulièrement à la présence de hêtres (Fagus sylvatica, en particulier) de
haut jet, même s’il peut s’accommoder d’autres espèces et certaines populations sont même
attachées aux grands conifères dans les Alpes. De taille plus modeste, le Pic mar (Dendrocopos
medius) est une espèce également inféodée aux bois de feuillus, il est quant à lui plus attaché aux
vieux chênes et aux charmes de nos forêts.
Plusieurs éoliennes sont placées à moins de 200 m des éléments boisés, et présentent donc un
risque pour ces espèces inscrites à l’annexe 1 de la Directive Oiseaux.
Perte d’habitats
C’est la principale menace posée par le projet éolien pour ces deux espèces de pic, liés à la forêt et
aux arbres d’un âge avancé.
Il n’existe pas de problématique de défrichement dans l’Aire d’Etude Immédiate de ces deux espèces,
mais l’implantation des éoliennes E3 et E8, à proximité des Bois « des Brosses » et de « le Deffend »
peut également induire à une perte d’habitat utilisable par effarouchement ou par occupation de
l’espace sonore.
Notons cependant que l’éolienne E3 se situe à proximité d’une plantation de conifères, espèces que
ces deux espèces de pics patrimoniales n’utilisent que rarement. De plus, la composition forestière
d’une plantation ne contient pas d’arbres âgés au tronc large qu’ils affectionnent.
« Effets barrière »
L’écartement minimal entre les éoliennes (entre E4 du projet et E5) est de 356,4 m soit au moins une
distance minimale de 239,4 m entre les pales de ces deux éoliennes, un espace suffisant pour le
passage en vol de ces espèces. Au vu de l’utilisation principalement forestière du paysage par ces
deux espèces, et de l’écartement suffisant des éoliennes entre elles, il n’est pas retenu d’effet barrière
significatif pour les espèces de pics utilisant le site (le Pic noir et le Pic mar, mais également la Pic
vert, le Pic épeiche et le Pic épeichette).
Conclusions
La présence d’éoliennes ne semble pas remettre en cause la présence des populations de pics
de l’aire d’étude, on retiendra un risque très faible de collision avec les pâles en activité et un impact
faible lié à la perte d’habitat utilisable par les pics.
Perte d’habitats
La Bondrée apivore et le Faucon crécerelle s’adaptent facilement à la présence des éoliennes sur leur
territoire de chasse, il a été constaté que certains faucons vont jusqu’à se poser sur les refroidisseurs
installés sur les mats alors que les éoliennes sont en fonctionnement. A Perwez (Belgique), c’est sur
les lampes de balisage accrochées aux mats que les faucons se posent parfois.
On retiendra potentielle dégradation de leur habitat sans remettre en cause leur présence sur le site.
« Effets barrière »
Ces espèces fréquentant régulièrement les parcs éoliens, il n’est pas retenu d’impact en matière de
« barrières » pour ces espèces.
Collision
La présence de ces espèces au sein des parcs éoliens explique pourquoi des cadavres de Bondrée
apivore et de Faucon crécerelle sont assez régulièrement retrouvés au pied des éoliennes en
exploitation un peu partout en Europe.
Ces deux espèces sont donc jugées sensibles aux éoliennes. Toutefois, il s’agit de deux espèces
communes à l’échelle nationale et régionale. Notons cependant que le statut de conservation du
Faucon crécerelle à récemment été dégradée sur le territoire national de « Préoccupation mineure » à
« Quasi-menacée ».
Il est possible que le projet induise de la mortalité sur ces espèces. Toutefois, au vu du faible effectif
local rencontré, du statut peu inquiétant et de la bonne représentation de ces deux espèces à l’échelle
du territoire régional, nous considérons un impact faible.
Conclusions
On retiendra que ces espèces peuvent se maintenir au sein des parcs éoliens mais que des risques
de collision existent.
L’Hirondelle rustique et l’Hirondelle de fenêtre se reproduisent dans les bâtis mais viennent chasser
en vol les insectes dans les milieux ouverts (prairies), et affectionnent les grandes plaines agricoles
lorsqu’elles ne sont pas stérilisées par l’utilisation d’insecticides. Ces secteurs constituent un corridor
notamment pour ces espèces nicheuses et migratrices (présentes uniquement au printemps et en
été).
Perte d’habitats
Le projet ne porte pas atteinte à des sites de nidification de l’espèce. Cette dernière chasse avant tout
les territoires riches en insectes comme les prairies, les cultures étant beaucoup moins attrayantes.
L’impact du projet sera donc faible sur l’habitat des espèces.
« Effets barrière »
L’écartement minimal entre les éoliennes (entre E3 du projet et E4) est de 358 m soit au moins une
distance minimale de 241 m entre les pales des deux éoliennes, un espace suffisant pour le passage
en vol des espèces considérées.
Collision
Ces espèces sont considérées d’une sensibilité modérée par rapport aux éoliennes, le risque de
collision est possible.
Conclusions
Les habitats présents sur le site du projet étant assez peu attractifs pour ces espèces, l’impact est
considéré comme faible.
Parmi toutes les autres espèces d’oiseaux répertoriées sur le site d’étude et au sein de ses environs
proches, il est probable que la plupart n’entreront pas en interaction avec les éoliennes. En effet, les
impacts du projet en phase d’exploitation sur les Paridés (mésanges), les Sylvidés (fauvettes et
pouillots), les Troglodytidés (troglodytes), les Sittidés (sittelles), les Certhiidés (grimpereaux), les
Passeridés (moineaux), les Fringillidés (pinsons, bouvreuils …) seront généralement faibles.
Perte d’habitats
Concernant le risque de dérangement, les études ayant évalué l’impact d’un parc existant sur
l’avifaune ont généralement conclu à une baisse de densité des couples nicheurs, toutes espèces
confondues, dans un périmètre de 200 m autour des éoliennes. Rappelons que de tels éléments
(boisements, bocages) se trouvent justement dans un périmètre de 200 m autour de plusieurs
Pour les petites espèces, l’impact sera globalement faible et non problématique compte tenu du
nombre limité d’individus concernés et des observations réalisées sur des parcs existants à proximité
en Wallonie par exemple résumées ci-dessous.
« Effets barrière »
L’écartement minimal entre les éoliennes (entre E4 du projet et E5) est de 356,4 m soit au moins une
distance minimale de 239,4 m entre les pales de ces deux éoliennes, un espace suffisant pour le
passage en vol de l’avifaune.
Collision
Concernant le risque de mortalité par collision, il peut être affirmé que toutes les espèces y sont
soumises mais dans des proportions différentes compte tenu de leur comportement de vol.
La plupart des espèces nicheuses non traitées précédemment sont des espèces communes dont
plusieurs individus fréquentent quotidiennement le site étudié et se déplacent régulièrement dans la
zone aérienne qui sera brassée par les pales.
Ces espèces étant communes et bien présentes dans la région ou de faible sensibilité aux éoliennes,
l’impact dû à ces collisions sur leur état de conservation sera non significatif en ce qu’il ne menacera
pas l’équilibre des populations locales.
Conclusions
Le projet ne remet pas en cause les populations de ces espèces, nous ne retiendrons donc pas
d’impact significatif.
Collision
La plupart des données issues de la littérature témoignent de la faible occurrence des collisions et de
l’aptitude de l’avifaune à éviter les parcs composés de peu d’éoliennes qui ne sont pas installés au
niveau des détroits, des bords de mer et/ou au travers de couloirs de migration importants et reconnus
(cf. figure suivante).
Un parc éolien peut être considéré comme une véritable barrière par les migrateurs. A l’approche des
éoliennes, les oiseaux peuvent présenter plusieurs types de réaction : évitement du parc par
bifurcation, passage au travers, survol du parc ou plongeon (Abies, 1997, figure suivante). Ces deux
dernières stratégies d’évitement sont plus rares, la plus fréquemment observée restant la bifurcation
(Abies, 1997, Galien, 2010). Le contournement du parc peut présenter un risque pour les migrateurs.
En effet, cette déviation peut engendrer une dépense énergétique accrue, voire entraîner les oiseaux
dans des secteurs inconnus et dangereux (lignes à haute tension, axes de circulation fréquentés…).
La taille du parc (nombre d’éoliennes en linéaire) et son emprise sur l’axe de migration des oiseaux
sont des facteurs importants à prendre en considération. La plupart du temps, les contournements
d’un parc sont de l’ordre de plusieurs centaines de mètres. Pour les grands migrateurs, ce détour est
insignifiant sur la totalité d’un parcours comportant plusieurs milliers de kilomètres. Cependant, la
multiplication des parcs sur une voie migratoire peut aboutir à un réel dérangement des populations
migratrices (Masden et al, 2009).
Source : Abies
Sachant cela, au vu des observations effectuées, il apparaît que l’exploitation du parc aura un impact
lié au risque de collision sur la plupart des oiseaux migrateurs tant nocturnes que diurnes. La majorité
des espèces à prendre particulièrement en compte ne subiront pas d’impact important de la part du
projet durant sa phase d’exploitation lorsqu’ils traverseront la région durant les périodes migratoires.
La faible intensité de l’impact ne signifie cependant pas qu‘il sera nul puisque certains cas de mortalité
seront probablement mis en évidence lors des périodes de passage les plus intenses et par
mauvaises conditions météorologiques (visibilité, vents violents, etc.). Ces cas seront rares et ne
Ainsi, l’impact sur les passereaux en migration est jugé non significatif en raison de leur faible
sensibilité aux parcs éoliens. La bibliographie mentionne que les passereaux ont un front migratoire
relativement large mais recherchent des voies de passage particulières (franges littorales, linéaires
boisés, col.). Dans notre cas, les investigations de terrain n’ont pas mis en évidence la présence de
voies migratoires préférentielles de passereaux. Il est plus probable qu’ils empruntent les vallées qui
constituent des voies de passage particulières.
On notera cependant une utilisation du site importante par les Columbinae, particulièrement par le
Pigeon ramier (Columbus palumbus), dont un vol de 12 000 individus a été observé en migration sur
le site.
Notons cependant que le Milan royal a été observé en migration sur le site, et que 2 Cigognes
noires ont été vues en halte migratoire au Sud du site (rappelons qu’on estime à une soixantaine le
nombre de couples nicheurs en France pour cette espèce).
« Effet de barrière »
L’ensemble du parc éolien (éoliennes actuelles et éoliennes futures) s’étendra en prenant en compte
une bande de 200 m autour des éoliennes sur un front d’environ 1 100 m dans le sens des migrations.
Ses dimensions peuvent être assez significatives pour créer des effets barrière.
La majorité des oiseaux observés en migration passe à hauteur de pâles et sont donc potentiellement
sensibles à l’effet barrière. Ainsi, ces oiseaux, qui migrent principalement à basse altitude (< 200 m),
effectuent des contournements afin d’éviter les parcs éoliens qui se présentent devant eux. Ce
comportement d’évitement pourrait à terme, suite à la multiplication des parcs tout au long du trajet
migratoire, avoir des répercussions sur le bon déroulement de la migration (perte d’énergie,
impossibilité de retrouver les lieux de haltes importants pour l’espèce…).
L’impact dû à l’effet barrière que provoquera la présence des éoliennes projetées est à relativiser en
raison du positionnement du site en dehors des principaux flux de migration identifiés en Bourgogne.
De plus la distance entre les pales étant supérieure à 200 m, le parc sera franchissable et/ou
contournable (même si ses dimensions sont non négligeables).
En conclusion, le secteur se situant dans un front de migration large et diffus, présentant des
effectifs en migrateurs plutôt faible, on considèrera que l’implantation du parc entrainera un
impact globalement faible à modéré sur l’avifaune migratrice, en vue du nombre de certaines
espèces non patrimoniales (Notamment le Pigeon ramier, le Gros-bec casse-noyaux …).
2 Cigognes noires ont été vues an halte migratoire au Sud du site, rappelons l’extrême rareté de
cette espèce en France. Ces deux Cigognes noires ont été observées en passage mais ne sont pas
considérées comme nicheuses sur site.
Cette espèce est considérée comme fortement impactée par les éoliennes, aussi bien en ce qui
concerne les collisions ou le dérangement (source : définition et cartographie des enjeux
avifaunistiques vis-à-vis du développement de l’énergie éolienne en Bourgogne – Direction régionale
de l’Environnement Bourgogne. 46p. Août 2007).
Toutefois, même ramené à sa faible présence en France, les suivis de parcs éoliens montrent que les
cas de mortalité de cette espèce sont très rares.
Ainsi, deux cigognes parmi 1 102 cadavres découverts entre 1997 et 2015 dans un suivi réalisé par la
LPO, une Cigogne blanche et une Cigogne noire. Pour ces espèces à risque (migratrices, à grande
envergure), ce même rapport de suivi précise que, dans l’ensemble, l’impact a bien été évité sur le
territoire français (source : Le parc éolien français et ses impacts sur l’avifaune, Etude des suivis de
mortalité réalisés en France de 1997 à 2015 – Etude actualisée en 2017, LPO France).
Un autre suivi d’un parc éolien rapport également ce cas en précisant qu’il s’agit du « seul cas de
mortalité d’un juvénile rapporté à ce jour en France sous une éolienne à Is-en-Bassigny en Meuse (25
juillet 2009) à une trentaine de kilomètres de Roche Bettancourt » (Suivi Cigogne noire sur la zone
d’un projet éolien en Haute-Marne, 2016, ONF).
Espèces hivernantes
Sur les 48 espèces aviennes recensées en période hivernale au sein des AEI et leurs abords, 4
présentent un intérêt patrimonial et sont inscrites à l’annexe 1 de la Directive Oiseaux. Il s’agit
de la Grande Aigrette, de la Grue cendrée, du Milan royal et du Pic mar.
Les enjeux patrimoniaux relatifs aux espèces hivernantes ne sont pas développés ici de la même
manière que les oiseaux nicheurs compte tenu du fait qu’il s’agit d’espèces non reproductrices au sein
des Aire d’étude Immédiate (AEI) et leurs abords (espèces hivernantes venant de l’ensemble du nord
de la France et/ou de l’Europe). Contrairement aux espèces nicheuses, nous ne pouvons donc pas
prendre en considération dans notre évaluation les indices de rareté (IR) ou les degrés de menace
(DM).
Cependant, nous ne pouvons conclure avec certitude quant à l’intérêt du site pour les oiseaux
hivernants, étant donné que les conditions météorologiques influent considérablement sur la présence
ou non de certaines espèces d’oiseaux d’une année sur l’autre. D’autant plus que le département de
la Nièvre, et le centre de la France en général est favorable à l’hivernage de deux espèces
patrimoniales : la Grue cendrée et le Milan royal.
Des mouvements de Grues cendrée en faible nombre ont été observés au-dessus du site en
période hivernale, ce qui laisse supposer des places d’hivernage en périphérie du site.
L’espèce est fortement sujette aux collisions avec les pâles.
Sur la base de ces inventaires, l’Aire d’Etude Immédiate du projet éolien présente un enjeu
modéré pour l’avifaune en période hivernale notamment en raison de la présence du Milan
royal.
7.8.3.1.5 Récapitulatif de l’impact du projet sur les oiseaux durant la phase d’exploitation
En conclusion, chaque espèce réagira différemment face aux différents risques induits par la
présence des éoliennes projetées. L’impact lié à l’exploitation du parc éolien variera donc d’une
espèce à l’autre en fonction de leur sensibilité et de l’état de conservation des populations locales
concernées mais aussi en fonction de l’attractivité du site éolien et de sa localisation par rapport aux
zones de nidification et/ou de nourrissage.
Pour la majorité des espèces associées au bocage (Chardonneret élégant, Gobemouche gris mais
surtout la Pie-grièche écorcheur et la Pie-grièche à tête rousse …) ou aux éléments boisés ou
arbustifs, un nombre significatif d’éoliennes sont placés à moins de 200 m d’éléments
11 l’étude un peu ancienne « Définition et cartographie des enjeux avifaunistiques vis à vis du développement de l’énergie
éolienne en Bourgogne, DIREN Bourgogne 2007 » décrivait une sensibilité maximale dans un rayon de 5 km autour des sites
de nidifications ou des dortoirs.
Les espèces de rapaces communes que sont le Faucon crécerelle, la Bondrée apivore et la Buse
variable peuvent se maintenir au sein des parcs éoliens. Les risques de collision pour ces espèces
ne remettent pas en cause les populations locales. Rappelons encore cependant la récente
dégradation de l’état de conservation du Faucon crécerelle au niveau national.
Pour le Milan noir, les effets du projet seront limités puisque ce dernier ne porte pas atteinte à des
habitats utilisés par des effectifs important. Le site sera moins accessible à l’espèce. Néanmoins le
risque de collision est bien présent et la sensibilité élevée de l’espèce à l’encontre des éoliennes
entraine un impact modéré sur l’espèce.
Pour les espèces des milieux ouverts, on retiendra la présence de l’Alouette des champs et de
l’Alouette lulu, respectivement Quasi-menacée en France et Vulnérable dans la région Bourgogne.
En raison du statut ou de la sensibilité aux éoliennes des espèces des milieux ouverts présentes sur
le site, il est attendu des impacts faibles sur leurs populations. Notons cependant la présence de
l’Alouette des champs sur le site, récemment classée comme « Quasi-menacée » en France et
dont les populations ne cessent de diminuer partout en Europe. Sa proche cousine l’Alouette lulu est
présente sur le site et justifie d’un statut plus défavorable que l’Alouette des champs dans le région
Bourgogne. Elle est pour sa part à la fois liée aux milieux ouverts et au couvert forestier, deux
biotopes disponibles sur le site pour elle.
La majorité des éoliennes présentes sur le site impacteront les espèces des milieux ouverts, l’impact
est cependant considéré comme faible.
Deux espèces patrimoniale liées à la forêt et aux boisements ont également été détectées sur le site,
il s’agit du Pic noir et du Pic mar. Ces deux espèces ne seront pas impactées par l’implantation
du fait de l’absence d’éolienne dans les boisements, ce qui évite la diminution d’une part de leur
habitat.
Le projet se situe en limite d’un front de migration large et diffus, il est considéré que l’impact est non
significatif pour la majorité des espèces.
Trois espèces particulièrement sensibles ont été détectées lors des suivis migratoires et hivernaux, le
Le Milan royal a été observé principalement en hivernage sur le site et dans une moindre mesure en
migration. Cette espèce endémique à l’Europe est extrêmement sensible aux parcs éoliens est
connue pour hiverner dans le centre de la France. L’espèce est présente et active sur le site en
période hivernale, avec des effectifs de l’ordre d’une vingtaine d’individus durant toute la période
d’hivernation et de migration post et prénuptiale. L’impact du projet éolien sur cette espèce est
jugé modéré.
La Grue cendrée, n’a été notée qu’en faible effectifs sur le site bien que le parc se situe dans un axe
de migratoire important pour cette espèce, et que la région accueille des oiseaux en halte migratoire
et en hivernage en grand nombre chaque hiver. L’impact du projet éolien sur cette espèce est
jugé modéré.
2 Cigognes noires ont été observées en halte migratoire au lieu-dit « Les Milouses » le 28
Septembre 2016. Cette espèce d’intérêt communautaire et hautement sensible est très rare en
France et est particulièrement sensible à la collision avec l’éolien. L’impact du projet éolien sur
cette espèce est jugé modéré.
Un effet de « barrière » est possible en raison des dimensions du parc (> 1 km sur ses côtés) mais il
n’a pas été observé de vols d’oiseaux à caractère patrimonial de grande envergure qui sont les plus
touchés par ce phénomène. Un vol de plus de 12 000 Pigeons ramiers a cependant été observé lors
des suivis de la migration.
La distance entre les pales étant supérieure à 200 m (minimum de 241 m entre les pâles), le parc
sera facilement franchissable et/ou contournable (même si ses dimensions ne sont pas
négligeables).
Le niveau de vulnérabilité est issu du croisement des niveaux d’enjeu et de sensibilité estimés.
▪ Niveaux d’enjeux
Les niveaux d’enjeu spécifiques utilisés lors du processus d’évaluation de la vulnérabilité des espèces
à l’éolien (différent des enjeux spécifiques régionaux, qui sont déterminés par des organismes
indépendants en fonction du statut des populations locales par des experts régionaux) sont
définis en fonction des statuts régionaux et nationaux des espèces. En fonction de la notation, un
niveau d’enjeu est attribué à chaque espèce :
Statuts
Notation
Liste rouge FR Liste rouge régionale Dir. Hab
LC LC 0
NT et DD NT et DD An 2 0,5
VU, EN et CR VU, EN et CR 1
0 Enjeu faible
0,5 Enjeu modéré
1 Enjeu fort
1,5 et 2 Enjeu très fort
TABLEAU 58 : NIVEAUX D’ENJEUX
Le niveau de sensibilité de chaque espèce a été estimé à partir des informations figurant dans
la publication européenne d’Eurobats (RODRIGUES et al., 2008) en prenant notamment en
compte le risque de collision, la perte d’habitat et le type de vol. Nous avons repris les mêmes niveaux
de sensibilité que l’étude « Protocole de suivi environnemental des parcs éoliens terrestres ».
Niveau de sensibilité Notation
Pas de sensibilité avérée ou sensibilité faible 0
Sensibilité moyenne 1
Sensibilité forte 2
TABLEAU 59 : NIVEAUX DE SENSIBILITE
▪ Niveaux de vulnérabilité
Le croisement des niveaux d’enjeu et de sensibilité estimés permet d’évaluer le niveau de vulnérabilité
potentiel de chaque espèce (en sommant). 4 niveaux ont été identifiés (ci-dessous) le classement de
l’espèce est obtenu par addition des notes d’enjeux et des notes de sensibilité.
Barbastella
Barbastelle
barbastellus LC NT II + IV x x x Fort (1) Faible (0) Modéré (1)
d'Europe
(Schreber, 1774)
Myotis myotis
(Borkhausen, Grand Murin LC NT II + IV x x Fort (1) Modéré (1) Fort (2)
1797)
Nyctalus
lasiopterus Grande Noctule VU Absent IV x Fort (1) Fort (2) Très fort (3)
(Schreber, 1780)
Myotis alcathoe
Murin Modéré
Helversen & LC DD IV x Faible (0) Faible (0,5)
d'Alcathoe (0,5)
Heller, 2001
Myotis
Murin de
daubentonii LC LC IV x x Faible (0) Faible (0) Faible (0)
Daubenton
(Kuhl, 1817)
Myotis nattereri Murin de
LC VU IV x x Fort (1) Faible (0) Modéré (1)
(Kuhl, 1817) Natterer
Nyctalus noctula Noctule Très
VU DD IV x x x Fort (2) Très fort (3,5)
(Schreber, 1774) commune fort(1,5)
Nyctalus leisleri Noctule de
NT NT IV x x x Fort (1) Fort (2) Très fort (3)
(Kuhl, 1817) Leisler
Plecotus
Modéré
austriacus (J.B. Oreillard gris LC DD IV x x Faible (0) Faible (0,5)
(0,5)
Fischer, 1829)
Plecotus auritus Modéré
Oreillard roux LC DD IV x Faible (0) Faible (0,5)
(Linnaeus, 1758) (0,5)
Rhinolophus
hipposideros Petit rhinolophe LC NT II + IV x x Fort (1) Faible (0) Modéré (1)
(Bechstein, 1800)
Pipistrellus
Pipistrelle Modéré
pipistrellus NT LC IV x x x Fort (2) Fort (2,5)
commune (0,5)
(Schreber, 1774)
Pipistrellus kuhlii Pipistrelle de
LC LC IV x x Faible (0) Fort (2) Fort (2)
(Kuhl, 1817) Kuhl
Pipistrellus
nathusii Pipistrelle de
NT DD IV x x Fort (1) Fort (2) Très fort (3)
(Keyserling & Nathusius
Blasius, 1839)
Pipistrellus
Pipistrelle Modéré
pygmaeus LC DD IV x x Fort (2) Fort (2,5)
pygmée (0,5)
(Leach, 1825)
Eptesicus
Sérotine Modéré
serotinus NT LC IV x x x Modéré (1) Modéré (1,5)
commune (0,5)
(Schreber, 1774)
Pipistrelle de
Pipistrellus cf. Modéré
type Kuhl/P. de x x x Fort (2) Fort (2,5)
kuhlii/nathusii (0,5)
Nathusius
Faible à
Serotine/Noctule x x x Fort (2) Modéré à Fort
Modéré
Faible à
Plecotus sp Oreillard sp x x x Fort (2) Modéré à Fort
Modéré
Murin Modéré à Faible à
Myotis sp x x x Modéré à Fort
indéterminés Fort Modéré
Chiroptères
x x
indéterminés
▪ Collisions
Les espèces les plus touchées sont celles qui chassent en vol dans un espace dégagé, ou qui
entreprennent à un moment donné de grands déplacements. On distingue ainsi :
- Les espèces migratrices (noctules, Sérotines de Nilsson et bicolore, Pipistrelle de Nathusius,
Minioptère de Schreibers) ;
- Les espèces qui chassent en plein ciel (noctules, Sérotines, Molosse de Cestoni) ;
- Certaines pipistrelles en particulier (genres Pipistrellus et Hypsugo).
Même si les chiroptères migrateurs sont les plus sensibles aux collisions, les autres espèces ne sont
pas protégées de ce risque. Le guide de l’étude d’impact sur l’environnement des parcs éoliens
(Actualisation 2016 –SFEPM) indique les espèces sensibles aux éoliennes :
Figure 132: Statut biologique pour la France des espèces Figure 133: Bilan des cas de mortalité de chauves-
de chauves-souris sensibles aux éoliennes 2009 (source : souris liées aux éoliennes en France et en Europe à la
SFEPM) fin 2015 (Source : Synthèse Dubourg-Savage pour la
SFEPM, 2016)
Les gîtes de repos ou de reproduction, les corridors de déplacement et les milieux de chasse peuvent
être détruits ou perturbés lors de la phase de travaux et des opérations de défrichement, d’excavation,
de terrassement, de création de chemins d’accès, ou encore de pose de câblage.
Aucun gîte n’ayant été détecté lors des inventaires, il n’est pas retenu d’impacts significatifs sur les
gîtes de chiroptères.
▪ Emission d’ultrasons
Les émissions d’ultrasons par les éoliennes sont variables et peu étudiées. Les effets de ces ultrasons
varient également selon les espèces considérées12. Certaines éoliennes émettent des ultrasons dans
une gamme de fréquence allant de 20 à 50 kHz13. La plupart des émissions se situent entre 22 et 30
kHz, ce qui interfère avec les fréquences d’écholocations de plusieurs espèces de chiroptères parmi
lesquelles la Sérotine commune, la Noctule de Leiser et la Noctule commune. Ces interférences
pourraient perturber la détection des pales par les chauves-souris, ce qui augmente le risque de
collision.
▪ Autres facteurs
Les autres facteurs d’impacts sur les chauves-souris sont encore peu connus et mal renseignés. Ils
sont donc difficiles à prendre en compte dans les études d’impacts.
Il s’agit :
- de « l’effet barrière » sur les voies de déplacement des espèces résidentes ;
- de l’attraction indirecte par les insectes que chassent les chauves-souris, eux-mêmes
attirés par la chaleur dégagée par la nacelle ou l’éclairage du site ;
- de la curiosité supposée des pipistrelles. Horn et al. (2008) décrit suite à une étude
menée à l’aide d’un radar, que les pipistrelles qui ont montré des comportements
d’évitements vis-à-vis de pâles, ne s’en sont pas éloignées mais ont continué à tourner
autour pour les « inspecter » ;
- de l’inefficacité de l’écholocalisation vis-à-vis des pâles des éoliennes, ce qui rendent les
chiroptères plus vulnérable que les oiseaux aux collisions. DIETZ et al. (2009) explique
que le faisceau étroit leur permet une meilleure compréhension directionnelle de leur
espace. En contrepartie, il est probable que ce faisceau étroit ne leur permet pas de
« percevoir » les pâles ayant un mouvement de rotation verticale de haut en bas. De
même l’écholocalisation ne permet pas de percevoir les turbulences engendrées par le
mouvement des pâles, engendrant des effets de barotraumatismes chez les chiroptères.
LONG et al. (2009, In JONES) et MILLIKIN (in JONES, 2009), indique que l’écho d’un cri
12 LONG, C.V., LEPPER, P.A. and FLINT, J.A., 2011. Ultrasonic noise emissions from wind turbines: potential effects on bat
species. IN: 10th International Congress on Noise as a Public Health Problem (ICBEN2011), 24th-28th July 2011, London.
Proceedings of the Institute of Acoustics, 33 (3), pp. 907 - 913
13 Schröder, T. (1997) ‘[Ultrasound measurements around wind turbine sites: A study of wind energy sites in Niedersachsen
and Schleswig-Holstein.]’ Thesis, University of Frankfurt, pp. 1-11.
Ces impacts ne seront pas analysés spécifiquement. Ils sont tous de même considérés à dire d’expert
dans l’évaluation des sensibilités.
Les impacts potentiels concernent les 16 espèces présentes sur le site (toutes les chauves-souris
étant protégées) :
▪ La Barbastelle d’Europe ;
▪ Le Grand Murin ;
▪ Le Murin de Daubenton ;
▪ Le Murin de Natterer ;
▪ Le Murin d’Alctahoé
▪ L’Oreillard gris ;
▪ L’Oreillard roux ;
▪ La Noctule commune ;
▪ La Noctule de Leisler ;
▪ La Grande Noctule ;
▪ Le Petit Rhinolophe ;
▪ La Pipistrelle de Nathusius ;
▪ La Pipistrelle de Kuhl ;
▪ La Pipistrelle commune ;
▪ La Pipistrelle pygmée ;
▪ Sérotine commune.
Le périmètre du projet offre plusieurs zones de chasse attractive pour l’espèce qui a montré une
activité soutenue à proximité du bois de « le Deffend », et du « Bois des Brosses », en période de
parturition et de transit printanier.
Bien que son niveau de sensibilité à l’éolien soit considéré comme faible, deux facteurs doivent être
pris en compte :
▪ La perte de zone de chasse pour l’espèce qu’entrainerait potentiellement les éoliennes E8 et
E3 ;
▪ Le statut défavorable de l’espèce sur la liste rouge de Bourgogne (NT).
On retiendra un impact faible pour l’espèce en raison du nombre de contacts important lors du
transit printanier et de la localisation de certaines des éoliennes à proximité de haies ou de
boisements (E8, E3) ou les inventaires ont montré la présence de cette espèce tous le long de
l’année.
Nous rappelons que très peu de contacts ont eu lieu pour cette espèce au sein de l’AEI. La présence
de l’espèce a cependant été détectée en période de parturition et de transit automnal, ce qui laisse
supposer une présence annuelle mais discrète de l’espèce sur le site.
Le Murin de Daubenton, le Murin d’Alcathoe, l’Oreillard roux et l’Oreillard gris sont des espèces
ou il n’a pas encore été détecté de sensibilité particulièrement aux éoliennes, leurs modes de chasse
les préservant probablement contre les collisions avec les pâles en mouvement. De plus, la période et
le nombre de contact sont faible, laissant penser une faible occupation du site par ces trois espèces.
En raison du faible nombre de contacts sur le site et de sa faible sensibilité aux éoliennes, on
retiendra un impact faible pour ces espèces.
Un impact modéré du projet est retenu pour le Murin de Natterer et pour la Sérotine Commune.
14 Source : http://inpn.mnhn.fr/docs/cahab/fiches/1324.pdf
La Noctule commune fait partie des espèces les plus impactées par les éoliennes d’après les suivis
mortalités. Plusieurs raisons peuvent expliquer son abondance dans les relevés :
▪ Sa grande taille la rend plus facilement repérable que les petites espèces ;
▪ C’est une espèce de haut vol, qui est capable de voler sur de longue distance uniquement à
vue ;
▪ Une partie de la population est migratrice, ce qui rend ces individus plus sujets aux collisions.
L’espèce est extrêmement bien représentée sur le site et a été détectée aussi bien en période de
parturition qu’en période de transit printanier et automnal.
En raison du nombre de contacts élevés sur le site, de la présence de zones de chasse favorables à
l’espèce et de sa sensibilité forte aux parcs éoliens, on retiendra un impact très fort du projet pour
cette espèce.
En raison de sa sensibilité forte aux parcs éoliens mais du faible nombre de contacts sur le site, on
retiendra un impact modéré du projet pour cette espèce.
En raison de sa sensibilité forte aux parcs éoliens mais du faible nombre de contacts sur le site, on
retiendra un impact modéré du projet pour cette espèce.
Le petit Rhinolophe est une espèce patrimoniale, mais en raison de sa faible sensibilité aux parcs
éoliens et au faible nombre de contacts sur le site, on retiendra un impact faible du projet pour cette
espèce.
La Pipistrelle de Khul semble assez discrète sur le site, présente en période de parturition au Nord
de l’Aire d’étude et en faible densité (en termes de nombre de contacts) lors du transit automnal à
proximité du bois de « le Deffend » et dans le système bocager à l’est de l’AEI, à relative proximité de
l’éolienne E7.
La Pipistrelle commune est l’espèce la plus abondante sur le site d’étude. Elle a été contactée sur
tous les points d’écoute et quel que soit la période d’inventaire, avec parfois des densités relative (en
termes de contacts) importantes.
La Pipistrelle pygmée a quant à elle, n’était contactée uniquement sur le point d’enregistrement
automatique, que ce soit en période de parturition ou durant la saison automnale. Le nombre de
contact enregistré est faible.
Sur les 16 espèces de chiroptères identifiés, un espèces est considéré comme impactée très
fortement, il s’agit de la Noctule commune. On retient par ailleurs un impact fort pour la Pipistrelle
commune.
Les 13 autres espèces se partagent équitablement les critères d’impact modéré et faible.
L’impact du parc sur les espèces moins sensibles ou présentant moins d’enjeu est globalement
faible à modéré en rapport avec l’implantation des éoliennes dans le paysage, notamment par la
position de plusieurs éoliennes placées dans un rayon de moins de 200 mètres autour d’éléments
favorables aux chiroptères.
En l’absence de mesures, l’impact est considéré comme fort sur le cortège chiroptérologique. Les
mesures proposées dans le chapitre 7.8.7 permettront de réduire cet impact.
Il est étudié l’impact lié au positionnement de chaque éolienne par rapport aux habitats en place et
aux espèces de chiroptères associées.
La SFEPM préconise une distance d’éloignement entre éolienne et habitats favorables (ou zone
d’enjeu) d’au minimum une hauteur d’éolienne en bout de pale + 50 m (soit 199,5 m pour le
modèle Nordex N117) ou d’au moins 200m par rapport au mat.
L’analyse croisée de habitats favorables, des contacts enregistrées pour les chiroptères ainsi que
l’emplacement des éoliennes permet de définir les enjeux chiroptérologiques pour chaque éolienne.
15
Pour le modèle N117 utilisé ici, les pâles mesures 58,5m.
Les éoliennes E5 et E6 présentent des impacts modérés pour les chiroptères en raison :
▪ D’une implantation sur des zones de corridor de vol avérés à probables ;
▪ D’une proximité importante avec des zones utilisées par les chiroptères.
En conclusion, seule l’éolienne E4 ne semble pas présenter d’impact significatif pour les chiroptères,
les éoliennes E5 et E6 présentent un impact mais qui reste modéré dans la prise en compte des
chauves-souris dans leur implantation.
On retiendra un impact fort à très fort pour toutes les autres éoliennes en raison de leur
proximité avec des éléments favorables aux chiroptères, et par la représentation importante de
plusieurs espèces très sensible aux éoliennes, (les trois espèces de noctules et des espèces de
pipistrelles), ainsi que de la présence de plusieurs espèces inscrites à l’annexe II de la Directive
« Habitats », comme le Grand Murin, la Barbastelle d’Europe et le Petit Rhinolophe.
Dans une moindre mesure, on peut également prendre en compte les espèces à grande capacité de
déplacement ou de « haut vol » :
▪ Murin à oreilles échancrées,
▪ Murin de Bechstein,
▪ Grand murin,
▪ Sérotine commune.
En matière d’habitats et de zones de chasse le projet étant implanté sur des cultures, l’impact est
globalement faible mais la présence d’éléments bocagers et de bosquets à proximité des
implantations des éoliennes peut cependant induire un impact plus fort sur ces espèces.
On retiendra un impact modéré à fort (en raison de l’activité potentielle du Murin à Oreilles
échancrées) pour les espèces migratrices ou à forte capacité de déplacement.
Sensibilité vis-
Enjeux de l'espèce Risque Niveau
à-vis de l'éolien
d’impact
Destruction
Nom latin Nom vernaculaire Gite Activité Collision Perte d'habitat Collision global16
de gites
Barbastella barbastellus (Schreber, 1774) Barbastelle d'Europe Très faible Faible Faible Très faible Modéré Faible Faible
Myotis myotis (Borkhausen, 1797) Grand Murin Très faible Très faible Modérée Très faible Faible Modéré Modéré
Myotis alcathoe Helversen & Heller, 2001 Murin d'Alcathoe Très faible Très faible Faible Très faible Faible Faible Faible
Myotis daubentonii (Kuhl, 1817) Murin de Daubenton Très faible Très faible Faible Très faible Faible Faible Faible
Myotis nattereri (Kuhl, 1817) Murin de Natterer Très faible Très faible Faible Très faible Faible Faible Faible
Nyctalus noctula (Schreber, 1774) Noctule commune Très faible Fort Forte Très faible Modérée Très fort Très fort
Nyctalus lasiopterus (Schreber, 1780) Grande Noctule Très faible Modéré Forte Très faible Modérée Très fort Modéré
Faible à
Nyctalus leisleri (Kuhl, 1817) Noctule de Leisler Très faible Très faible Forte Très faible Faible Faible à modéré
modéré
Plecotus austriacus (J.B. Fischer, 1829) Oreillard gris Très faible Très faible Faible Très faible Faible Faible Faible
Plecotus auritus (Linnaeus, 1758) Oreillard roux Très faible Très faible Faible Très faible Faible Faible Faible
Rhinolophus hipposideros (Bechstein, 1800) Petit rhinolophe Très faible Très faible Faible Très faible Faible Faible Faible
Pipistrellus pipistrellus (Schreber, 1774) Pipistrelle commune Très faible Fort Forte Très faible Modérée Fort Fort
Pipistrellus kuhlii (Kuhl, 1817) Pipistrelle de Kuhl Très faible Très faible Modérée Très faible Faible Modéré Modéré
Pipistrellus nathusii Faible à
Pipistrelle de Nathusius Très faible Très faible Forte Très faible Faible Faible à modéré
(Keyserling & Blasius, 1839) modéré
Pipistrellus pygmaeus (Leach, 1825) Pipistrelle pygmée Très faible Très faible Forte Très faible Faible Faible à modéré Faible à
16
Niveau d’impact sur les populations locales. L’impact sur les populations en déplacement est traité séparément.
Le bois de « le Deffend », est fréquenté par des espèces à enjeu comme la Noctule commune, la
Sérotine commune et la Barbastelle d’Europe. Le recul de moins de 200 m de l’éolienne E8 risque
d’entrainer un impact non négligeable sur les populations de chiroptères utilisant ce boisement.
Pour la Noctule commune dont la sensibilité est forte, l’impact est considéré comme très fort en
raison d’une activité importante notamment au niveau du bois de « le Deffend » sur le site.
Pour les espèces avec de faibles activités relevées, comme les trois espèces de murins (Murin de
Daubenton, de Natterer et d’Alcathoe), le Petit Rhinolophe et l’Oreillard gris et roux, le projet ne
portera pas atteinte à ses habitats et à ses gîtes et l’implantation des éoliennes limite les risques de
collision. L’impact global sur ces espèces est donc faible à nul selon les implantations des
éoliennes.
Pour les espèces migratrices et/ou à forte capacité de déplacement, la présence de la Noctule
commune (déjà mentionnée), de la Noctule de Leisler, de la Grande Noctule, de la Pipistrelle de
Nathusius, de la Sérotine commune et du Grand Murin prouve globalement une bonne attractivité du
site pour une partie au moins de ces espèces. La proximité de la majorité des éoliennes par rapport
aux habitats favorables augmente le risque, les impacts sont considérés comme modérés à forts
(cf. partie 7.8.3.2.5, page 343).
Les éoliennes ayant un impact très fort sur les chiroptères sont E7 et E8, pour leur proximité
importante avec des zones extrêmement utilisées par les chiroptères et pour leur positionnement à
proximité de ces éléments paysagers. E3 présente également un impact fort car elle recoupe
également des espaces favorables aux chiroptères.
E4 ne présente pas d’impact significatif. E5 et E6 présentent un impact modéré.
Le projet d’implantation est situé au sein d’une zone riche en habitats exploitables pour
l’entomofaune, qui se manifeste par la présence de plusieurs espèces patrimoniales et
protégées. Le principal impact du projet aura lieu lors de l’implantation des éoliennes et des travaux
associés (défrichement, déplacement des engins de chantiers …) qui pourrait dégrader ces habitats.
Aucune étude ne montre l’existence d’un impact néfaste des éoliennes sur l’entomofaune en général
une fois qu’elles sont installées.
L’impact du projet éolien sur les populations locales de l’entomofaune est considéré comme faible à
modéré en phase de travaux, et comme nul en phase d’exploitation.
7.8.3.4.1 Amphibiens
Six espèces d’amphibiens ont été inventoriées sur le secteur d’étude, parmi ces espèces, quatre sont
protégées :
▪ Le Crapaud commun (Bufo bufo) ;
▪ Le Triton alpestre (Ichthyosaura alpestris) ;
▪ Le Triton palmé (Lissotriton helveticus) ;
▪ La Rainette verte (Hyla arborea).
L’impact principal pour ce taxon est la destruction ou l’altération d’habitats de reproduction en phase
de chantier (phase d‘installation et de déconstruction).
Les espèces présentes sur le site se reproduisent dans les quelques points d’eau ou dans les
abreuvoirs destinés au bétail. Elles fréquentent les prairies et boisements en phase terrestre.
Les éoliennes E5, E3 et E4 sont implantées dans des cultures intensives qui ne constituent pas des
habitats terrestres ou de reproduction pour ces espèces, l’impact est donc nul. Les éoliennes E6, E7
et E8 sont en revanche implantées dans des prairies plus favorables à leur utilisation par les
amphibiens en période estivale. L’utilisation de ces milieux restent pour la moins ponctuel, pour
l’alimentation ou le transit.
L’implantation des éoliennes n’est donc pas de nature à détruire les biotopes vitaux aux amphibiens.
Des destructions d’individus en phase de chantier sont envisageable si des mesures spécifiques ne
sont pas prises.
Ces espèces sont particulièrement sensibles en période de migration nuptiale, soit avant et après leur
période de reproduction. La migration prénuptiale se déroule classiquement à partir des premières
soirées douces en fin l’hiver, de fin février à début mars. Durant cette période, des mouvements
parfois impressionnants d’amphibiens peuvent se dérouler sur quelques soirées propices. Pour éviter
toute mortalité au sein des populations locales lors de cette période cruciale, un soin
particulier doit être apporté pour éviter le déplacement des engins pendant la nuit et tôt le
matin. Si des travaux sont réalisés de fin février à début mars, ils auront lieu de 08h à 17h30. La
période de migration postnuptiale est plus étalée dans le temps et présente des enjeux moins forts.
Elle a globalement lieu d’août à fin septembre.
La Rainette verte est présente en phase terrestre sur la majorité des éléments boisés de l’Aire
d’Etude Immédiate. L’absence de mesure suppression de haie et de déboisement permettras de
conserver son habitat.
7.8.3.4.2 Reptiles
Deux espèces de reptiles ont été contactées sur le site : le Lézard des murailles (Podarcis muralis) et
la Couleuvre à collier (Natrix natrix). Ce sont deux espèces communes à l’échelle régionale et
Les principaux enjeux en ce qui concerne ce taxon est la destruction de milieux de reproductions et la
destruction involontaire d’individus en phase de chantier.
L’impact est cependant considéré comme nul à très faible pour ce groupe.
L’impact du fonctionnement des éoliennes sur ces deux taxons est considéré comme non
significatif. Lors de la phase de construction, l’acheminement et le montage des éoliennes, il
conviendra cependant de ne pas perturber le fonctionnement écologique de la mare à l’Est du
bois « le Deffend » (cf. Figure 139) et du cours d’eau situé au sud de ce même boisement,
notamment durant les périodes de migrations nuptiales, qui concentre une bonne partie des
enjeux concernant les amphibiens sur le site.
Dix espèces ont été observées lors des inventaires, deux d’entre elles sont protégées au niveau
national. Il s’agit :
▪ Du Chat forestier (Felis silvestris), considéré comme Quasi-menacé sur la liste rouge
régionale ;
▪ De l’Ecureuil roux (Sciurus vulgaris).
L’Ecureuil roux est avant tout inféodé aux bois et aux forêts et n’est pas attiré par les espaces de
cultures qui ne lui offre ni nourriture ni possibilité de gîte. L’espèce ne sera donc pas impactée par le
parc éolien.
Le Chat forestier a été détecté à l’Est du bois « le Deffend », l’espèce utilise préférentiellement les
bois et forêts, mais chasse également régulièrement en milieux ouvert, les prairies pâturées et les
prairies de fauche du site constituent autant de terrains de chasses potentiels pour cette espèce.
Cette espèce est très discrète. En l’état de nos connaissances actuelles, il évite les zones trop
occupées par l’Homme. L’implantation des éoliennes pourrait de fait entrainer un phénomène
d’effarouchement à l’égard de cette espèce sensible. L’absence de données concernant la réaction de
cette espèce particulière aux éoliennes nous empêche cependant de conclure, les mammifères
terrestres s’accommodant bien aux parcs éoliens.
Pour les autres espèces associées aux cultures comme le Lièvre d’Europe (Lepus europaeus) et le
Lapin de Garenne (Oryctolagus cuniculus) notamment (notons que le Lapin de Garenne est
considéré comme « Quasi menacé » au niveau national), l’impact sera temporaire pendant la période
de chantier et nul après la mise en place des éoliennes.
L’impact du fonctionnement des éoliennes sur les mammifères terrestres est considéré comme très
faible : il conviendra cependant de respecter les bosquets et les haies lors de la phase de
construction, d’acheminement et de montage des éoliennes. La suppression des éoliennes E1 et E2
a permis de limiter cet impact. Ainsi l’impact pour le parc est considéré comme globalement faible
sur les espèces de mammifères terrestres à enjeux du site.
Nous rappelons que l’étude prend bien en compte l’effet cumulé des éoliennes existantes du parc et
celles qui font l’objet du présent dossier.
Ce chapitre concerne les impacts cumulés avec les autres parcs éoliens du système local.
A noter que le parc éolien localisé à l’ouest (Parc éolien de Saint-Sulpice) du parc éolien de
Châtaignier a fait l’objet d’un refus. Il est représenté à titre informatif car ce projet était en cours
d’instruction lors du premier dépôt du présent dossier (décembre 2016).
FIGURE 69 : LOCALISATION DES PARCS ET PROJETS EOLIENS DANS L’AIRE D’ETUDE ELOIGNEE
Le Parc éolien de Fertrève n’a pas encore fait l’objet d’une autorisation, cependant étant localisé dans
l’aire d’étude éloignée il est pris en compte. Distant de 19 km du parc de Châtaignier, aucun impact
cumulé n’est recensé.
Pour rappel, le projet est localisé en dehors des axes majeurs de migration de la majorité des espèces
qui traversent la région. Toutefois, il est localisé sur un axe migratoire très utilisé par la Grue cendrée,
même si l’espèce n’a pas été observée en effectifs importants sur le site.
La LPO dans une « Synthèse des impacts de l'éolien sur l'avifaune migratrice sur cinq parcs en
Champagne-Ardenne » (novembre 2010) propose une lecture possible des impacts cumulatifs entre
parc éoliens.
« Dans le cas de concentration de parcs sur une même zone, il est important d'avoir une vision
d'ensemble et de tenir compte des interactions entre les différents parcs. Plusieurs parcs implantés
linéairement dans le sens parallèle à la migration n'empêcheront pas la circulation des migrateurs
pour peu qu'ils soient implantés à plus d'1,5 km les uns des autres. Tandis que s'ils se superposent
perpendiculairement à l'axe migratoire, même éloignés de plus de 2 km les uns des autres, ils risquent
d'interdire la zone aux migrateurs. La mise en place de schémas de développement à petite échelle
permettrait de limiter ce type d'impact rien qu'en tenant compte des risques potentiels. Ils
permettraient au moins de définir des échappatoires théoriques pour les migrateurs, et de cette
manière optimiser le développement de l'éolien. »
FIGURE 70 : STRATEGIES D’EVITEMENT AUX ABORDS DE PARCS EOLIENS LORS DE VOLS MIGRATOIRES
Le parc éolien dit « des Châtaigniers » n’est pas implanté dans un axe migratoire de forte importance
pour l’avifaune en Bourgogne.
Au regard du retour d’expérience des LPO régionales sur les impacts cumulatifs de parc éoliens,
l’implantation du futur parc éolien respecte bien la distance d’éloignement des parcs en excédant
largement les 1,5 km recommandés.
7.8.4.1.4 Chiroptères
La mise en place du parc dit « des Châtaigniers » n’entrainera pas l’impact supplémentaire sur les
populations des espèces de chiroptères occupant les secteurs des parcs éoliens proches. Le seul
impact cumulatif que l’on pourrait imaginer est la réduction en surface de territoires de chasse
utilisables par les Chiroptères au niveau régional. L’effet cumulé est plutôt faible.
7.8.4.1.5 Avifaune
Par ailleurs, en ce qui concerne le dérangement, le projet s’inscrivant dans un contexte où localement
un seul parc éolien est présent à une distance de plus de 3 km, les possibilités de déplacement des
espèces même sensibles à l’effarouchement ne seront pas impactées. La multiplication des éoliennes
s’ajoutera ainsi à la compétition inter et intra spécifique et pourrait les faire fuir plus durablement de ce
secteur du plateau en réduisant la disponibilité d’habitats favorables à leur reproduction. L’effet
cumulé sera faible à modéré.
Enfin, il est précisé que le parc le plus proche est situé à plus de 3 km. A titre d’information, la LPO
Champagne-Ardennes préconise généralement un espacement inter-parcs d’au moins 1,5 km. Par
conséquent les effets cumulés sont jugés négligeables à très faibles.
26 projets ont fait l’objet d’un avis de l’autorité environnementale depuis 2009 à décembre 2016 17. Le
tableau suivant présente synthétiquement les caractéristiques des différents projets.
TABLEAU 65 : PROJETS AYANT FAIT L’OBJET D’UN AVIS DE L’AUTORITE ENVIRNNEMENTALE DANS LE
DEPARTEMENT DE LA NIEVRE
17
Date du dépôt du présent dossier de demande d’autorisation unique.
Bien que l’implantation des éoliennes se fasse sur des terrains de biodiversité globalement
modérément riches, les travaux de mise en place génèreront des perturbations transitoires non
négligeables sur l’ensemble du site.
▪ Les destructions pour les besoins du chantier ou les besoins d’emprise des éoliennes et des
infrastructures annexes : dans le cas de ce projet, l’espace consommé pour l’implantation des
éoliennes reste faible. Les seuls milieux touchés seront des terrains cultivés et des bords de
chemins d’exploitation. Si la zone utilisée pour les travaux se limite à ces parcelles, l’impact
du chantier devrait être faible.
▪ Des effets collatéraux au travers de la modification des écoulements hydriques liés aux voies
d’accès et au soubassement de l’éolienne.
▪ Une éventuelle pollution liée à l’entretien des éoliennes (déchets, huiles…).
7.8.6.1 Objet
La démarche Natura 2000 n’exclut pas la mise en œuvre de projets d’aménagements et/ou la
poursuite des différentes activités humaines sur les sites et/ou leurs alentours. Toutefois, ces actions
doivent être compatibles avec les objectifs de conservation des habitats naturels et des espèces,
inscrits aux Formulaires Standards de Données (FSD) et ayant justifié de la désignation des sites.
L’article 6 de la directive « Habitats » précise cependant que tout projet susceptible d’affecter les
habitats et/ou les espèces inscrits aux directives « Habitats » et/ou « Oiseaux » doit faire l’objet d’une
évaluation de ses incidences au regard de l'effet du projet sur l’état de conservation du ou des sites
Natura 2000 considérés.
Pour être en conformité avec l’article 6 de la directive « Habitats », l’État français a précisé le champ
d’application du régime d’évaluation des incidences au travers des lois du 1 er août 2008 relative à la
responsabilité environnementale et du 12 juillet 2010 portant engagement national pour
l’environnement, dite loi « Grenelle II » et leurs décrets d’application.
Les modalités d’application du régime d’évaluation des incidences sont définies à l’article L414-4 du
code de l’environnement et précisées par le décret n°2010-365 du 9 avril 2010.
Suite au décret du 9 avril 2010,
▪ L’article R414-19 du code de l’environnement définit la liste nationale des documents de
planification, programmes ou projets, ainsi que les manifestations et interventions soumis à
approbation, autorisation ou déclaration qui doivent faire l’objet d’une évaluation de leurs
incidences sur les sites Natura 2000 (Liste 1) ;
▪ L’article R414-20, quant à lui, précise les modalités d’élaboration des listes locales
d’activités, plans et/ou programmes soumis à approbation, autorisation ou déclaration (par
département) complémentaires à la liste nationale. Elles sont arrêtées par le préfet de
département ou le préfet maritime après une phase de concertation auprès des acteurs du
Territoire, consultation de la commission départementale de la nature, des paysages et des
sites réunis en formation « nature » (CDNPS) et avis du conseil scientifique régional du
patrimoine naturel (CSRPN) (Liste 2) (cf. Arrêté du 17 décembre 2010 fixant la liste locale
pour le département de l'Aisne).
Suite au décret du 16 août 2011,
▪ L’article R414-27 du code de l’environnement établit une liste de référence d’activités ne
relevant actuellement d’aucun régime d’encadrement, c’est-à-dire d’activités non soumises à
autorisation, approbation ou déclaration mais susceptibles d’affecter de façon notable un ou
plusieurs sites Natura 2000. Dans chaque département, une liste locale (Liste 3) est établie
par le Préfet à partir d’une liste nationale de référence ;
7.8.6.2 Démarche
Une méthodologie des évaluations des incidences Natura 2000 pour la région Bourgogne a été créée
en janvier 2011 Cette méthodologie s’est traduite au travers des documents de cadrage et des
éléments méthodologiques du document de guidance. La méthodologie générale est synthétisée dans
la Figure 71.
La démarche d’incidence Natura 2000 évalue :
▪ La nécessité d’une évaluation des incidences Natura 2000 en fonction de la nature du projet
et de sa localisation ;
▪ La localisation du projet et sa distance par rapport aux sites Natura 2000 ;
▪ Les espèces et habitats présents sur ce/ces sites Natura 2000 ;
▪ La liste des espèces et habitats qui sont potentiellement impactés par le projet.
L’aire d’étude immédiate n’est intégrée dans aucun site Natura 2000. Dans un rayon de 20 km
autour, il existe quatre Zones Spéciales de Conservation (ZSC) et une Zone de Protection Spéciale
(ZPS) :
- La ZSC FR 2600994, nommée « Complexe des étangs du Bazois » (à 2,1 km). Ce site
présente des groupements végétaux variés, organisés en ceintures de végétation autour des
plans d'eau. En effet, les variations du niveau d'eau liées au rôle de réservoir des étangs
permettent l'expression de différents habitats naturels en fonction de la proximité de l'eau :
végétation aquatique, végétation de berges exondées, roselière, saulaie, forêt, etc. La variété
de ces habitats naturels, l'importance des milieux humides et les variations du niveau d'eau
expliquent la présence d'habitats et d'espèces adaptés et souvent rares. Ainsi le site comporte
plusieurs habitats naturels d'intérêt communautaire. Les tunnels ou voûtes de la Collancelle
accueillent également 11 espèces de chauves-souris en hivernage dont six d'intérêt
communautaire. Ils abritent notamment 20 % de la population de Barbastelle d'Europe connue
en hiver en Bourgogne, ce qui en fait un site d'intérêt régional majeur pour cette espèce. Les
capacités d'accueil en saison estivale paraissent aussi très favorables aux chiroptères. Enfin,
c'est une zone privilégiée pour l'avifaune et plus particulièrement les oiseaux d'eau. En effet,
de nombreuses espèces nichent dans les roselières. Les vasières et prairies humides
accueillent des limicoles comme la bécassine sourde. Le site est aussi une halte migratoire
importante et un lieu d'hivernage pour de nombreuses espèces migratrices ;
Rappelons que le principe de tri consiste à ne retenir que les espèces et/ou habitats naturels des divers sites Natura 2000 pour lesquels l’emprise de l’aire d’étude
immédiate est comprise dans leurs aires d'évaluation spécifiques ou qui ont été contactées sur le site.
La phase de triage, réalisée en ligne, permet de retenir plusieurs espèces animales et des habitats présents au sein des ZSC FR2600994 « Complexe des étangs
du Bazois » ainsi que de la ZSC FR2601014 et de la ZPS FR2612009 du même nom « Bocage, Forêts et milieux humides des Amonges et du bassin de La
Machine ».
Les tableaux suivants présentent la phase de triage des espèces animales et des habitats naturels ayant justifié de la désignation des sites Natura 2000, en gras,
les espèces et les habitats également identifiés sur le site.
Petit rhinolophe (Rhinolophus hipposideros), Grand rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum), Barbastelle d’Europe (Barbastella barbastellus), Murin à oreilles échancrées
(Myotis emarginatus), Murin de Bechstein (Myotis bechsteinii), Grand murin (Myotis myotis).
Rivières des étages planitiaire à montagnard avec végétation du Ranunculion fluitantis et du Callitricho-Batrachion
Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae)
Petit rhinolophe (Rhinolophus hipposideros), Grand rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum), Barbastelle d’Europe (Barbastella barbastellus), Murin à oreilles échancrées
(Myotis emarginatus), Murin de Bechstein (Myotis bechsteinii), Grand murin (Myotis myotis) et Castor d’Eurasie (Castor fiber)
Rivières avec berges vaseuses avec végétation du Chenopodion rubri p.p. et du Bidention
Hêtraies du Luzulo-Fagetum
Une entité à 12 km au Sud-Ouest
Hêtraies acidophiles atlantiques à sous-bois à Ilex et parfois à Taxus (Quercion robori-petraeae ou Ilici-Fagenion)
Hêtraies de l'Asperulo-Fagetum
Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae)
ZPS FR2612009 « Bocage, Bihoreau gris (Nycticorax nycticorax), Aigrette garzette (Egretta garzetta), Grande aigrette (Egretta alba), Cigogne noire (Ciconia nigra), Cigogne blanche (Ciconia ciconia),
Forêts et milieux humides Bondrée apivore (Pernis apivorus), Milan noir (Milvus migrans), Milan royal (Milvus milvus), Circaéte Jean-le-blanc (Circaetus gallicus), Busard des roseaux (Circus
des Amonges et du bassin aeruginosus), Busard cendré (Circus pygargus), Busard Saint-Martin (Circus cyaneus), Aigle botté (Hieraaetus pennatus), Balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus), Faucon
de La Machine » émerillon (Falco columbarius), Faucon pèlerin (Falco peregrinus), Grue cendrée (Grus grus), Pluvier doré (Pluvialis apricaria), Combattant varié (Philomachus pugnax),
Chevalier sylvain (Tringa glareola), Sterne pierragarin (Sterna hirundo), Sterne naine (Sterna albifrons), Guifette noire (Chlidonias niger), Hibou des marais (Asio flammeus),
Une entité à 12 km au Sud- Engoulevent d’Europe (Caprimulgus europaeus), Martin-pêcheur d’Europe (Alcedo atthis), Pic cendré (Picus canus), Pic noir (Dryocopus martius), Pic mar (Dendrocopos
Ouest medius), Alouette lulu (Lullula arborea), Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio)
L’objectif est de déterminer si des incidences « notables » sont à attendre en fonction de la nature des
travaux considérés. Il s’agit ainsi d’appliquer les règles précitées consistant à croiser les atteintes
potentielles de la zone considérée en fonction des priorités de conservations, de la faune et de la
flore, ainsi que les enjeux de conservations des habitats naturels des directives « Oiseaux » et
« Habitats ».
Les espèces et les habitats naturels retenus à l'issue de la phase de triage doivent par conséquent
faire l'objet d'une analyse des incidences plus précise.
L'aire d'influence des travaux correspond au périmètre d'emprise des travaux et à la zone dans
laquelle les éventuels effets et risques liés aux travaux sont potentiellement pressentis. Dans notre
cas, compte tenu de la nature des travaux, l'aire d'influence équivaut au périmètre immédiat de
l’emprise des travaux.
Les différents types d’incidences potentielles indirectes à prendre en compte reposent ainsi
essentiellement sur :
▪ La destruction des habitats et des espèces ;
▪ La perturbation directe ou indirecte des espèces et des habitats ;
▪ La perturbation des conditions permettant l'hibernation et/ou la parturition et/ou des sites de
swarming ;
▪ La perturbation des domaines vitaux des espèces ;
▪ L’altération des habitats de chasse (perte de surface, fonctionnalité…)
L’aire d’étude éloignée du projet éolien est comprise dans l’aire d’évaluation spécifique de 15 espèces
animales présents au sein des ZSC FR2600994 « Complexe des étangs du Bazois » ainsi que de la
ZSC FR2601014 et de la ZPS FR2612009 du même nom « Bocage, Forêts et milieux humides des
Amonges et du bassin de La Machine ». Il s’agit majoritairement d’espèces et d’habitats naturels
étroitement dépendants des conditions d’humidité qui sont localisés au des étangs du Bazois et des
milieux humides des Amonges ou du couvert forestier du bassin de la Machine. Compte tenu de la
localisation et des caractéristiques du projet éolien, celui-ci ne générera aucune incidence sur les
conditions hydrologiques, déterminantes pour ces espèces et habitats naturels. S’agissant des
habitats, aucun ne se situent dans les environs du site, et le projet ne présente aucune menace à leur
encontre. Aucune incidence n’est à attendre.
Enfin, compte tenu du rayon d’action Murin à oreilles échancrées, une fréquentation de l’aire d’étude
immédiate demeure possible. Cependant, compte tenu du faible intérêt de l’aire d’étude en tant que
territoire de chasse (grandes cultures), cette fréquentation est à considérer comme faible, même si la
cavité naturelle connue la plus proche se situe à 1 kilomètre de l’AEInt. Même dans cette éventualité,
les éoliennes sont, par ailleurs, suffisamment éloignées des structures ligneuses pour pouvoir affirmer
que les incidences potentielles à envisager sont très faibles, voire nulles.
Les sept espèces Natura 2000 potentiellement affectés par le projet sur le site sont l’Agrion orné, la
Barbastelle d’Europe, le Grand Murin, la Pic noir, le Pic mar, l’Alouette lulu et la Pie-grièche
écorcheur. Des mesures sont prises visant ces espèces, et au regard de ces mesures, les incidences
potentielles les concernant ne sont pas considérées comme significatives.
Ainsi, à l’issue de l’évaluation des incidences Natura 2000, le projet ne générera donc aucune
incidence notable significative sur ces espèces et habitats naturels et ne remettra donc pas en
cause leur état de conservation à l’échelle des zones Natura 2000 suivantes : ZSC FR2600994
« Complexe des étangs du Bazois », ZSC FR 2601012 « Gites et habitats à Chauve-souris en
Bourgogne », ZSC FR2601014 et ZPS FR2612009 (du même nom) « Bocage, Forêts et milieux
humides des Amonges et du bassin de La Machine ».
7.8.7.1 Introduction
Au vu des enjeux environnementaux identifiés et du type de projet prévu, des mesures suppressives
et réductrices d’impacts ainsi que des mesures de précaution plutôt que des mesures compensatoires
proprement dites ont majoritairement été retenues.
Cependant, en raison de la présence des nombreuses espèces de chiroptères et d’oiseaux
patrimoniaux, directement sur le périmètre du projet, certaines mesures compensatoires ont
également été retenues dans le cas de ces espèces particulières.
La principale problématique d’un projet éolien est le positionnement des éoliennes par rapport à
l’intérêt écologique des habitats (risques de destruction, perturbations) et aux aires de dépendance
d’espèces sensibles (dérangement et collisions).
Les enjeux écologiques ont été clairement identifiés. Le site est globalement favorable à une
biodiversité spécialisée dans les milieux ouverts et les boisements, des enjeux en termes de
reproduction pour certaines espèces d’oiseaux sensibles et une problématique de
franchissement/contournement des parcs par les migrateurs (effets cumulatifs avec les parcs existants
et en projet) ont été identifiés, ainsi qu’une problématique générale liée aux chiroptères en activité sur
le site.
Le Lucane cerf-volant et le Grand Capricorne sont tous deux des coléoptères saproxyliques
(dépendant du processus de décomposition du bois mort). Le Lucane cerf-volant a été observé sur
l’ensemble du site, à proximité des boisements, et le Grand Capricorne a été contacté via
l’observation de vieux chênes parsemés de trous. L’ensemble des arbres a ainsi été pris en compte
lors de la conception du projet (tracé des pistes et implantation des éoliennes et leur plateforme). Ainsi
en phase travaux comme en phase d’exploitation aucun vieil arbre ne sera impacté. Ces deux
espèces ne seront pas impactées par le projet.
Les mesures visent essentiellement à réduire les impacts du chantier sur l’avifaune, les chiroptères
et les amphibiens. En effet, au vu des milieux concernés, les autres groupes faunistiques seront peu
ou pas impactés par cette phase qui est réalisée quasi exclusivement en milieu cultivé.
La date de début des travaux sera soigneusement choisie et correspondra à une période non sensible
pour la reproduction de la faune afin de réduire au maximum les impacts sur le succès reproducteur
des différentes espèces présentes sur le site.
La période située entre mars et fin juillet sera évitée pour la phase de travaux.
Au regard des inventaires réalisés, les enjeux majeurs portent sur la nidification des oiseaux et
notamment celle des pie-grièches et des alouettes.
Les travaux seront réalisés en dehors des périodes les plus sensible pour la faune. Ainsi, la période
de fin des travaux correspondra au début de la période de reproduction des oiseaux. Ainsi, les
espèces qui fréquentent habituellement le site pourront trouver de nouveaux sites de reproduction, ce
qui ne devrait pas significativement impacter leurs succès reproductifs à une échelle locale.
Une perte de l’intérêt écologique de l’habitat est cependant à prévoir au regard des pie-grièches à
l’aplomb du rayon d’action des pâles des éoliennes E7 et E8, soit un total de 2,14 hectares de
bocages rendus inexploitables. Des mesures compensatoires sont à prévoir en réponse à cette
destruction d’habitats exploitables.
Le milieu concerné par l’implantation est globalement favorable à la biodiversité. Il est ainsi important
de préserver les éléments particulièrement riches en biodiversité et certaines espèces rares ou
sensibles, notamment les linéaires de haies, les vieux arbres favorables aux coléoptères et le cours
d’eau.
L’ensemble des chemins d’accès a été étudié de manière à limiter au maximum les impacts. Les vieux
arbres de la zone d’implantation potentielle (ZIP) ont notamment été évités. Aucun cours d’eau n’est
par ailleurs impacté par les pistes créées.
Lors des travaux mais également durant la phase opérationnelle, toutes les précautions seront prises
pour éviter les risques de fuite de produits polluants (hydrocarbures, huiles, détergents…), de
contamination du milieu naturel et de destruction des habitats.
Les mesures similaires à celles retenues pour la phase de construction seront appliquées lors du
démantèlement.
Les mesures de réhabilitation/restauration des milieux tiendront compte de l’état initial du site mais
également de ses nouvelles fonctionnalités (inventaires mis à jour avant travaux et réalisés en période
favorable à l’observation des différents groupes floristiques et faunistiques).
Il sera donc proscrit toute plantation ou semis de prairie ou de jachère, sous le champ de rotation des
pâles soit environs 50 à 55 m de rayon autour du mat de l’éolienne. Les pieds d’éolienne seront donc
aménagés de manière artificielle avec des revêtements inertes (gravillons), afin d’éviter la repousse
des végétaux. La végétation sera entretenue par coupe mécanique et l’utilisation de pesticides sera
proscrite.
Les mesures compensatoires de création de haies ou d’autres types de plantation ne seront pas mise
en place dans un périmètre inférieur au 200 m préconisé.
Les haies pré-existantes et inscrites dans un rayon de 80 m devront être maintenues à l’état arbustif
par coupe annuelle.
Une mesure qui n’entrainera aucun coût ni aucune perte de production sera dans un premier
temps d’arrêter les pales ou de les mettre en drapeau lorsque la vitesse du vent est trop faible
(vent < 5 m/s ou 5,5m/s suivant la période) ou en dessous du seuil de productivité. C’est en
effet lors de ces faibles vitesses de vent que l’activité des chauves-souris est la plus
importante d’après l’étude issue du mat de mesure réalisée entre 20 mai et 30 novembre 2017.
Des mesures de bridage seront mises en place en fonction des conditions suivantes qui
doivent être réunies simultanément pour déclencher le bridage. Les éoliennes seront ainsi
équipées de « bat protection module » développé par la société Nordex et permettant le suivi
des paramètres souhaités.
Paramètres Conditions
Période
avril à octobre inclus
annuelle
dans les 4 heures qui suivent le coucher du soleil (activité globale majeure) et dans
Heure
l’heure qui précède le lever du soleil (pic d’activité à 80 m relevé)
Vitesse du ▪ période de parturition (moins de 91% de l’activité au-delà) : vent < 5 m/s
vent ▪ période de transit automnal (moins de 95% de l’activité au-delà) : vent < 5.5 m/s
▪ période de parturition (98% de l’activité au-delà de 12°C) entre 12 et 26 °C
Température
▪ période de transit automnal (95% de l’activité au-delà de 10°C) entre 9°C et 26°C
TABLEAU : PARAMETRES DE BRIDAGE CHIROPTERES
Pour rappel nous reprenons quelques résultats de l’enregistreur automatique en altitude pour les
chiroptères. Ces résultats sont présentés de manière détaillée en ANNEXE 06.
Les éoliennes E3, E7, E8 ainsi que E5 et E6 seront concernées par ces mesures de bridages.
A ce jour aucun des systèmes existants (Safe Wind, DTBird, ProBird, etc.) ne bénéficie d’un retour
d’expérience satisfaisant pour garantir son niveau de performance (déclenchement du bridage
opportun pour le spectre d’espèces à enjeu).
Il a donc été préféré de réaliser un suivi spécifique de ces espèces (cf. partie 7.8.7.4.2, page 408).
7.8.7.2.4 Conclusion relative aux impacts résiduels significatifs après mises en place des mesures
d’évitement et de réduction
Les mesures détaillées précédemment permettent de réduire très fortement l’impact du projet sur le
milieu naturel. Néanmoins la présence de plusieurs éoliennes à proximité de linéaires boisés n’a pas
pu être évitée. La réduction de l’attractivité de ces milieux entraine un impact résiduel négatif notable.
Cet impact résiduel implique la mise en place de mesures compensatoires.
L’implantation d’une partie des éoliennes doit être suivie de mesures compensatoires en réponse à la
dégradation des milieux naturels. Les mesures compensatoires spécifiques aux éoliennes qui
nécessitent de telles mesures sont détaillées ci-dessous.
A ce jour, la localisation des mesures compensatoires n’est pas encore définie. Les recherches
foncières (prairies et implantation des futures haies) sont en cours. Des éléments garantissant la
pérennité des mesures envisagées seront transmis aux Services de l’Etat. Une note présentée en
ANNEXE 15 fait état de cet avancement. La description détaillée de cette mesure est présentée en
partie 7.8.7.3.1 (page 389).
Il est donc proposé un conventionnement avec des agriculteurs locaux pour une surface au moins
équivalente à celle où la Pie-grièche écorcheur a été observée sous les éoliennes soit 2,14 hectares
de haies bocagères structurantes en lien avec les parcelles agricoles. Nous rappelons que cette
mesure bénéficiera à toutes les espèces bocagères dont la Pie-grièche écorcheur (espèce parapluie).
Le conventionnement ne pourra pas se faire pour des parcelles inférieures à 0,5 ha.
Le conventionnement indiquera la période pendant laquelle toute intervention mécanique est interdite,
de manière à être compatible avec le respect de la faune et la flore visée par l’entretien des systèmes
de haies.
Cette période sera comprise à minima entre le 15 avril et le 1er août.
Le conventionnement indiquera également la nécessité de réaliser :
- Réaliser l’enregistrement des interventions d’entretien sur les surfaces engagées (type
d’intervention, localisation, outils et date).
- Interdire les apports en fertilisants azotés.
- Respecter l’interdiction des traitements phytosanitaires :
Les prescriptions suivantes devront être respectées dans le processus de recréation de bocages afin
de favoriser les Pie-grièches :
- Utilisation d’espèces indigènes en cas de création de bocages
- Privilégier les espèces suivantes :
• Prunellier (Prunus spinosa)
• Aubépines (Crataegus monogyna, Crataegus laevigata)
Les éoliennes à proximité d’éléments bocagers feront ainsi l’objet de mesures de compensation
adaptées en l’état de recréation et d’entretien de linéaire de haies.
Des discussions sont en cours avec la commune de Vitry-Laché, afin d’envisager la réalisation de
cette mesure sur des parcelles du domaine privé de la commune.
Deux types de placettes peuvent être réalisées en faveur du Milan royal, la placette au sol (avec ou
sans dalle de béton) et la placette surélevée.
Le type de placette ainsi que sa localisation seront définis ultérieurement. Quelque soit le choix de la
placette, l’aire sur laquelle les cadavres sont déposés ne doit pas permettre l’infiltration des eaux et
jus d’égouttages des produits déposés dans le sol. La placette doit aussi être grillagée afin d’éviter
que les animaux ne sortent les morceaux déposés.
La procédure suivante devra être réalisée pour mener à bien la réalisation de la placette :
▪ Détermination de la localisation : en fonction des points précédents ;
▪ Rencontre avec les personnes concernées : propriétaires de la parcelle, abattoirs, éleveurs,
mairies et Direction Départementale des Services Vétérinaires (DDSV) ;
▪ Demande d’autorisation auprès de la DDSV selon l’arrêté du 7 août 1998 relatif à l'élimination
des cadavres d'animaux et au nourrissage des rapaces nécrophages ;
▪ Suite à l’obtention de l’autorisation, les conventions pourront être signées, la placette
construite puis mise en service.
Le coût de mise en place de la placette a été évalué à 4000€. Le coût du suivi dépendra des
modalités de suivi qui seront déterminées ultérieurement.
L’échec de cette mesure serait constitué par l’absence d’utilisation de la placette par le Milan royal. Ce
cas de figure est possible en cas de mauvais placement de la placette, qui pourrait être trop à
découvert ce qui risque de rebuter les milans qui sont très sensibles au dérangement. Le risque
d’échec est également présent si la placette est trop enclavée dans un boisement, ce qui ne
permettrait pas au Milan de prendre son envol correctement.
La conception de la placette est également importante. Afin d’éviter que la viande déposée à
l’attention du Milan soit consommée par des mammifères terrestres (mustélidés), il est nécessaire de
mettre en place des systèmes de protection, comme des planches en dévers afin d’empêcher l’accès
à la viande par les mustélidés.
Objectif de la mesure
Les prairies naturelles caractéristiques du système de pâture du bétail sont généralement associées à
un réseau d’arbres et de haies champêtres ainsi que de zones humides comme des mares. Elles
forment un paysage de bocage riche en biodiversité. Ces milieux accueillent des espèces
remarquables comme des amphibiens et des chiroptères. Cependant, la transformation structurelle
des exploitations au cours des 50 dernières années s’est accompagnée d’une régression du linéaire
de haies dont les réseaux sont devenus plus lâches et de moins en moins interconnectés. Certaines
espèces typiques des prairies bocagères comme la Pie-grièche écorcheur, présente sur le site, ont
ainsi décliné et les services écosystémiques fournis par ces milieux se sont dégradés (lutte contre
l’érosion des sols, ombrage pour le bétail et la grande faune sauvage, production de bois …)
Les haies à moins de 200 mètres des mâts perdront de leurs attraits pour la faune en général. C’est
donc 2055 m de linéaire de haies qui va perdre de sa fonctionnalité. Le linéaire de haie impacté est
décliné de la façon suivante :
▪ 455 m de haies arborées ;
▪ 1600 m de haie arbustives.
En compensation de cette perte de fonctionnalité 2 005 ml de haie sera planté.
Cette mesure bénéficiera également au cortège chiroptérologique impacté par le projet ainsi qu’au
maintien d’un paysage bocager. Cette mesure sera mutualisée (paysage et écologie) si l’implantation
des haies bénéficie bien aux espèces impactées (distance de plus de 200 m des éoliennes) tout en
répondant aux enjeux paysagers.
Gestion
Les modalités de gestion concernent les haies plantées et les haies existantes.
Travail du sol d’Août à Septembre avec désherbage mécanique, labour, passage avec un outil à dents
permettant un travail de la couche de surface.
Paillage permettant de limiter la concurrence des herbacées notamment pour l’alimentation en eau. Le
paillage doit être maintenu efficace pendant 3 à 4 ans. Paillage en PVC ou bâches interdit au profit
d’un paillage naturel (ex : copeaux de bois, paille …)
Recommandations
▪ Maintien des arbres morts, à cavités ou à fissures ou en mauvais état sanitaire sauf en cas de
danger pour des biens ou des personnes ;
▪ Maintien des arbres à lierre ;
▪ Absence de brûlage des résidus de taille à proximité de la haie ;
▪ Respect de la largeur et/ou de la hauteur de haie préconisée dans le diagnostic d’exploitation ;
▪ Le cas échéant : respect des conditions de réhabilitation précisées dans le cadre du
diagnostic initial individualisé.
▪ Remplacement des plants manquants ou n’ayant pas pris par des jeunes plants (de moins de
4 ans) d’essences locales autorisées ;
▪ Plantation sous paillis végétal ou biodégradable (pas de paillage plastique).
En cas de forte pression par le bétail il est indispensable de placer une clôture à 1,5 m de
distance. Une clôture électrique mobile peut être une solution économique ; de plus, elle peut
être retirée pour permettre un entretien aisé de la haie.
Le coût de cette mesure est évalué à 57250€, comprenant 40100€ pour la replantation de 2005
ml de haies, 4400€ pour la création de 440 ml de haies et la plantation de 511 arbres pour une
somme de 12750€.
De nombreux aléas peuvent entrainer l’échec de cette mesure, ou au minimum réduire son efficacité.
Lors de la replantation d’une haie, Il est possible que de nombreux arbres peinent à s’épanouir, et finir
par mourir en fonction du contexte pédo-géologique et des aléas climatiques. Afin de palier à ce
risque, un suivi de l’état sanitaire des plantations sera réalisé et les sujets morts seront remplacés.
Plus les plants sont jeunes, plus ls ont de chance de s’implanter mais plus ils sont sensibles aux aléas
météorologiques.
La consommation du feuillage et l’écorcement des jeunes plants par les macro-mammifères peut
également causer des dégâts importants dans les plantations. Afin de réduire ce risque, les plants
seront équipés d’une gaine de protection au niveau du tronc.
L’outillage utilisé pour l’entretien a également une part de responsabilité importante dans la pérennité
des plantations. En effet, un entretien à l’épareuse entraine un éclatement des branches qui favorise
l’installation de champignons et de maladies pouvant entrainer la mort des arbres. On privilégiera
donc un entretien au lamier.
Le linéaire de haie impacté représente 2055 ml dont l’intérêt et la fonctionnalité écologique sont
variables selon la structure des haies concernées. Bien que leur attrait écologique diminue par la
proximité des éolienne, ces milieux demeurent cependant favorables à l’avifaune.
Les 2005 ml de haies replantées seront structurés de manière à offrir une qualité d’habitat optimale à
l’avifaune, de ce fait ce linéaire associé au linéaire déjà présent induit un gain écologique.
Le contrat conclu entre la société AgroSolutions et WP France 26 pourra, sur demande, être présenté
au service instructeur. Il s’agit d’un document confidentiel.
Dès lors qu’une mesure de compensation est mise en œuvre sur une parcelle n’appartenant ni au
maître d’ouvrage ni à l’opérateur de compensation un contrat de compensation des atteintes à la
biodiversité doit être conclu entre ces personnes et le tiers propriétaire, et s’il y a lieu l’exploitant
agricole de la parcelle. Dans ces conditions, et pour permettre la mise en œuvre des mesures de
compensation des atteintes à la biodiversité, un contrat de compensation des atteintes à la
biodiversité devra donc être conclu entre :
▪ le(s) propriétaire(s) des parcelles identifiées et, s’il y a lieu, les agriculteurs qui exploitent ces
parcelles,
▪ WP FRANCE 26 en sa qualité de personne soumise à des obligations de compensation des
atteintes à la biodiversité
▪ Agrosolutions en sa qualité d’opérateur de compensation.
En l’espèce la conclusion d’un contrat de compensation n’interviendra qu’une fois le projet de parc
éolien Le Châtaignier (58) autorisé par un arrêté préfectoral comportant la mesure de compensation et
que le Client aura obtenu les fonds nécessaires au financement de la réalisation de son projet éolien.
La conclusion d’un contrat de compensation a pour finalité la mise en œuvre la mesure de
compensation conformément aux exigences posées par l’arrêté préfectoral d’autorisation.
Tout contrat de compensation passé par des personnes de droit privé est un contrat de droit privé. Le
droit des contrats privés régira les relations entre les cocontractants, et ce alors même que le contrat
de compensation exprime sa conformité avec l’arrêté préfectoral autorisant le parc éolien Le
Châtaignier (58) qui est un acte de droit public.
L’administration n’est pas partie au contrat de compensation. C’est pourquoi, l’article L. 163-1 du
Code de l’environnement précise bien que « Dans tous les cas, le maître d'ouvrage reste seul
responsable à l'égard de l'autorité administrative qui a prescrit ces mesures de compensation. » Le
lien qui lie le maître d’ouvrage et l’administration est bien un lien de droit public via l’arrêté préfectoral
La réalisation des diagnostics agricoles et juridiques donne lieu à l’établissement d’une fiche de
faisabilité qui synthétise les opportunités de conclure des contrats de compensation avec des
propriétaires fonciers et le cas échéant leurs exploitants agricoles.
Le diagnostic agricole est réalisé à partir de la parcelle et des pratiques de l’exploitant agricole. Ce
diagnostic a vocation à analyser les pratiques actuelles d’un exploitant agricole sur une parcelle
identifiée. L’objectif étant d’évaluer le gain de biodiversité que va procurer la mise en œuvre de la
mesure de compensation, à savoir le changement de pratiques.
Le diagnostic juridique porte à la fois sur la parcelle, son propriétaire, et s’il y a lieu l’exploitant agricole
(locataire). Ce diagnostic juridique analyse l’ensemble des actes juridiques ayant pour support la
parcelle (les baux ruraux ; les contrats existants ; les servitudes ; les hypothèques ; les MAEC ; etc.).
Ce diagnostic juridique analyse également la situation juridique du propriétaire et le cas échéant de
l’exploitant agricole de la parcelle (locataire).
Un contrat de compensation ne peut être conclu qu’après une analyse juridique approfondie de la
situation des cocontractants. Ce contrat doit s’articuler avec les autres actes juridiques ayant pour
support la parcelle que le propriétaire et/ou l’exploitant agricole (locataire) ont pu souscrire. En effet, le
contrat de compensation ne peut s’imposer et donc modifier les contrats lui préexistants. Il ne peut les
abroger.
Ainsi à titre d’exemple le contrat de compensation des atteintes à la biodiversité doit notamment
s’articuler avec un bail rural. Le contrat de compensation ne peut en aucun cas modifier le bail rural
qui lie le bailleur (propriétaire de la parcelle) au preneur (exploitant agricole locataire). Ce contrat se
superpose au bail rural soumis aux règles d’ordre public du statut du fermage.
L’articulation avec le bail rural sera également anticipée si les mesures de compensation sont mises
en œuvre par le biais des obligations réelles environnementales (ORE). L’article L.132-3 du Code de
l’environnement précise que « les obligations réelles environnementales peuvent être utilisées à des
fins de compensation », il ajoute immédiatement que l’accord du preneur à bail rural est requis à peine
de nullité absolue.
WP FRANCE 26, conscient que le contexte juridique actuel oblige à une réelle prise en compte des
enjeux en matière de biodiversité, a tenu à prévoir dans le contrat d’opérateur de compensation la
possibilité de conclure des contrats préalables de compensation (de type promesse unilatérale). WP
FRANCE 26 pourra en faire la demande auprès d’Agrosolutions dans un délai de un mois à compter
de la réception de l’avis de l’autorité environnemental.
Là encore, des contrats préalables de compensation ne peuvent être souscrits qu’après la réalisation
de diagnostics agricoles et juridiques ayant donnés lieu à l’établissement d’une fiche de faisabilité
synthétisant les possibilités de conclure des contrats préalables de compensation.
La signature de contrats préalables de compensation assure à WP FRANCE 26 une réserve certaine
de contractants le moment venu.
Nous ne connaissons pas précisément les pratiques agricoles des exploitant car le diagnostic agricole
des exploitations n’a pas encore été réalisé. Cependant au regard de l’état des habitats (diversité
végétale relativement pauvre, état des mares …), de véritables améliorations écologiques sont
possibles.
Les prairies pourront être gérées soit par pâturage soit par fauchage. Les modifications des pratiques
agricoles doivent permettre d’améliorer la qualité écologique du site notamment :
▪ D’augmenter la qualité générale des habitats en adaptant les pratiques agricoles ;
Gestion
Objectif de la mesure : Cet engagement vise à retarder la période de fauche des prairies afin
d’augmenter le succès des nichées d’oiseaux associés au paysage bocager et notamment aux
prairies. Elle permet également d’améliorer la qualité des eaux, d’offrir des habitats plus favorables
aux amphibiens, insectes et chiroptères.
Conditions d’éligibilité : Parcelles de prairies naturelles ou temporaires de plus de 3 ans à la date
d’engagement, situées à l’extérieur du périmètre de parc éolien.
Le principale risque d’échec relatif à cette mesure est le risque de refus de signer la convention par
les propriétaires des parcelles concernées. Afin de réduire ce risque, les démarches de
contractualisation sont réalisées le plus en amont possible afin de trouver un compromis entre les
différents acteurs des conventions.
Comme exigé par l’article 12 de l’arrêté du 26 août 2011 « au moins une fois au cours des trois
premières années de fonctionnement de l’installation puis une fois tous les dix ans, l’exploitant mettra
en place un suivi environnemental permettant notamment d’estimer la mortalité de l’avifaune et des
chiroptères due à la présence des aérogénérateurs. Le suivi sera mis en place au minimum les trois
premières années consécutives puis sera reconduit 1 fois tous les 10 ans.
Périodes de suivis :
Les prospections seront réalisées tous les 3 jours, tous le long de l’année sur une période comprise
entre la fin février et la fin octobre.
Parcours de prospection : Des transects seront mis en place au pied de chacune des éoliennes, afin
d’avoir une pression de prospection égale pour chacune des éoliennes et permettre des
comparaisons.
La surface minimale prospectée est un carré de 1ha (100m de côté), l’éolienne étant située au centre.
Idéalement le rayon de recherche devra être équivalant à la hauteur totale de l’éolienne. Ce carré sera
prospecté le long de 10 transects situés à 10 m de distances les uns des autres dans le cas d’une
zone dégagée. La distance idéale étant de 5 m. La prospection sera réalisée à vitesse lente et
régulière, de préférence 1 h après le lever du soleil afin de minimiser les impacts de la prédation, et
Récolte des données : Une fiche de terrain sera mise en place pour chaque session avec les
éléments suivants : date, heure de début et de fin de recherche, météo, direction du vent, activité des
éoliennes, état de la végétation, conditions de visibilité.
Pour chaque cadavre découvert, sont prises les informations suivantes : coordonnées GPS, espèces,
photos, sexe, âge, état de décomposition ou de prédation, heure de découverte, estimation de la date
de la mort, hauteur de la végétation. Les cadavres seront prélevés pour des vérifications à postériori.
Pour les individus ou l’identification ne fait pas de toute, les cadavres pourront être laissé sur le terrain
afin de calculer les tests de l’efficacité des chercheurs ou de détection des cadavres.
Taux de détections : ce test nécessite la mise en place aléatoire de plusieurs cadavres de tailles
différentes géo-référencés par une personne « disperseuse ». Les cadavres sont ensuite recherchés
par une autre personne « chercheuse », dans les mêmes conditions de recherche de cadavre que lors
Taux de prédations : cela consiste à chercher les cadavres préalablement inventoriés et géolocalisés
afin de remarquer les déplacements ou la disparition des cadavres. Ce test doit être réalisé au moins
3 fois dans l’année, de préférence avec des chauves-souris. D’autres petits cadavres pourront être
utilisés (poussins de 1 jour, micromammifères). Les cadavres ne devront pas être congelés.
Le test dure 10 jours :
▪ 7 session de recherche consécutifs, des jours 1 à 7 ;
▪ Une session le jour 14 ;
▪ Et une session le 21ème jour.
FIGURE 152 : ZONE DE COUVERTURE ACUSTIQUE DU BATCORDERS SOUS LES NACELLES D'EOLIENNES
(BEUCHER, KELM 2013)
Les éoliennes ayant un impact fort à très fort sur le cortège chiroptérologique seront équipées de ce
matériel (E3, E5, E6, E7, E8).
L’ensemble de ce programme de suivi chiroptérologique est adapté aux spécificités du site et permet
de répondre aux exigences de l’article 12 de l’arrêté ministériel du 26 août 2011 portant sur la mise en
œuvre des suivis environnementaux à réaliser au titre de la réglementation ICPE.
Le suivi est prévu sur les 3 années consécutives à la mise en service du parc.
Pour le suivi des espèces nicheuses, un accent particulier sera porté à l’étude de la dynamique des
populations des espèces patrimoniales détectées lors de l’état initial et côtoyant le site et ses abords
notamment :
▪ la Pie-grièche écorcheur, la Pie-grièche à tête rousse, l’Alouette lulu, le Pic noir et le Pic
mar afin de mesurer les éventuels effets d’effarouchement du parc sur les populations
nicheuses des zones boisées attenantes qui le borde ;
▪ le Milan noir, le Milan royal, le Cigogne noire, la Grue cendré afin de surveiller
d’éventuelles traces de collisions et les effets d’effarouchement des populations locales et
Pour chaque machine, l’observateur prospectera une aire de 100 * 100 m² soit 1 ha par éolienne au
centre de laquelle sera située l’éolienne. Les prospections qui s’effectuent à pied seront guidées par
un quadrillage de la surface à couvrir par matérialisation de transects.
Source : LPO
Le suivi est prévu sur les 3 années consécutives à la mise en service du parc.
L’ensemble de ce programme de suivi ornithologique est adapté aux spécificités du site et permet de
répondre aux exigences de l’article 12 de l’arrêté ministériel du 26 août 2011 portant sur la mise en
œuvre des suivis environnementaux à réaliser au titre de la réglementation ICPE, dans la mesure où il
permettra notamment d’estimer la mortalité de l’avifaune due à la présence des aérogénérateurs.
EVALUATION
NIVEAU NIVEAU D’IMPACT MESURES MESURES IMPACT
ENTITE MESURES ER
D’ENJEU GLOBAL D’ACCOMPAGNEMENT COMPENSATOIRES RESIDUEL
SIGNIFICATIF
- Perte de l’intérêt écologique Mesure de
de l’habitat de 2,14 ha (jugé compensation :
Mesure d’évitement :
Avifaune des modéré) Mesure d’accompagnement -Conventionnement
- Pas de travaux entre Mars et fin Juillet.
milieux bocagers - Effarouchement, perte (suivi) : d’entretien et de
Mesures de réduction :
(Pie-grièches, Fort d’habitat exploitable (jugé - Missionner un ornithologue replantation de
Non attractivité écologique des
Verdier d’Europe modéré, plus encore si le pour réaliser un suivi de l’impact linéaires bocagers
plateformes des éoliennes
…) chantier a lieu en période de des éoliennes sur l’avifaune en zone agricole
reproduction) locales.
- Collisions (jugé faible) Aucun impact
Mesure d’accompagnement résiduel
-Effarouchement, perte (suivi) : significatif
Avifaune des
d’habitat exploitable sous les Mesure d’évitement : -Missionner un ornithologue pour n’est attendu
milieux ouverts
Fort éoliennes (jugé faible à -Pas de travaux entre Mars et fin Juillet. réaliser un suivi de l’avifaune sur les
(Alouettes,
modéré en fonction des dont l'objectif sera de rechercher populations
Bruant jaune …)
périodes de chantier) et de protéger les sites de locales de ces
nidification. espèces.
Mesure de
Mesure de réduction : Mesure d’accompagnement
Avifaune compensation :
-Limitation de l’effet barrière (suivi) :
migratrice -Collisions pendant la période - Création d’une
(suppression de E1 et E2) la « largeur » - Missionner un ornithologue
sensible (Grue de migration (jugé modéré) placette
Fort du parc est réduite (passage de 1 300 pour réaliser un suivi de
cendrée, d’alimentation pour
m à 700 m) l’avifaune migratrice dont
Cigogne noire, le Milan Royal
- Bridage des éoliennes lors des l'objectif sera de suivre la
Milan royal …) -Effarouchement et effet
moissons et fenaisons (pour le Milan fréquentation du site en période
barrière (jugé modéré)
Les critères pris en compte dans cette synthèse sont présentés dans le tableau ci-dessous :
Critères Niveau
Pas d’impact
Négligeable
Faible
Intensité de l’impact
Moyen
Fort
Positif
TABLEAU 70 : CRITERES PRIS EN COMPTE POUR L’EVALUATION DES IMPACTS
Etude de l’itinéraire
Incidence sur d’accès et horaires de
Temporair
trafic, bruit, et Fort chantier à adapter pour - Négligeable
e
vibrations occasionner le minimum de
gêne aux riverains.
Démantèleme
Gestion des déchets
nt Déversement
Disposition de matériaux
accidentelle de Temporair Pas d’impact
Faible - absorbants sur site en cas
polluants (huile, e résiduel
de déversements
produits polluants)
accidentels
Matériaux de Temporair Négligeable Matériaux recyclés Pas d’impact
Milieu
physique
Modification de la Permanen
Négligeable - - Négligeable
vitesse du vent t
Climatologie
Génération de Permanen
Négligeable - - Négligeable
turbulences t
Tri et collecte des déchets,
Règles à suivre lors du
Pollution des sols Temporair
Sols Négligeable chantier, - Négligeable
et érosion e
Sensibilisation du
personnel.
Léger tassement
Permanen
Géologie des couches Négligeable - - Négligeable
t
superficielles
Pollution des Temporair Pas d’impact
Pas d’impact - -
Hydrogéologi nappes e résiduel
e Modification des Permanen Pas d’impact
Pas d’impact - -
écoulements t résiduel
Temporair Pas d’impact
Pollution des eaux Pas d’impact - -
e résiduel
Hydrologie
Modification des Permanen Pas d’impact
Pas d’impact - -
écoulements t résiduel
Risques Aléa remontée de Permanen Réalisation d’études
Négligeable Négligeable
naturels nappe et retrait- t géotechniques
Une analyse des effets cumulés du projet avec d’autres projets doit être réalisée. L’article R122-5-II-4°
du code de l’environnement précise les projets à intégrer dans cette analyse. Il s’agit des projets qui :
▪ ont fait l’objet d’un document d’incidences au titre de l’article R214-6 du code de
l’environnement et d’une enquête publique,
▪ ont fait l’objet d’une étude d’impact et d’un avis de l’Autorité Environnementale (AE) publié.
Le volet impact de l’étude paysagère en ANNEXE 05 présente les impacts cumulés liés au paysage.
Par ailleurs la partie 7.8.4 (page 354 ) présente les impacts cumulés liés aux enjeux écologiques.
Mesures
Accompagnement
diverses
du chantier
communes
(délimitation des
à la flore, 1 500 € 1 500 €
stations
aux habitats
d’espèces
et à la
protégées...)
faune
Suivi
Suivi
Avifaune 10 800 € 10 800 € 10 800 € 10 800 € 43 200 €
comportemental
Pose d’une balise
sur Cigogne Noire 4 000 € 12 000 €
(3*3 ans)
Suivi activité /
Chiroptères 40 000 € 40 000 € 80 000 €
mortalité
Total 186 700 €
Mesures compensatoires
COMMEN
Thématiques UNITE PU QTE Total
TAIRES
Adaptation des
pratiques
Pie-grièche agricoles / 500
écorcheur Gestion des €/ha/an
€HT/an 1 070 € 20 21 400 €
et espèces prairies soit : 1070
de bocages 500 €/ha/an (2,14 €/an
ha à compenser)
sur 20ans
Le parc éolien de Châtaignier totalisant une puissance de 14,4 MW devrait produire 33 millions de
kWh par an. Sachant que la consommation électrique moyenne d’un habitant français se situe entre
1 000 et 2 500 kWh/an (selon les sources : INSEE, ADEME, développeurs éoliens), cette production
couvrirait les besoins de 13 200 personnes dans la meilleure des configurations.
Dans le même temps, chaque éolienne consommera de l’électricité sous 400 V et/ou 230 V pour
assurer le fonctionnement des auxiliaires (instrumentation, pompes, ventilateurs,…).
Lors de l’arrêt ou de la mise en route, l’éolienne utilisera l’électricité du réseau avant de devenir
autosuffisante.
Les différentes phases du cycle de vie d’une éolienne sont les suivantes :
▪ La préparation des matières premières et des ressources,
▪ La production des composants,
▪ La génération d’énergie de la turbine,
▪ La disposition de la turbine,
▪ Le démantèlement et le recyclage.
Source : Vestas
FIGURE 154 : CYCLE DE VIE D’UN PARC EOLIEN ET BILAN ENERGETIQUE D’UNE EOLIENNE NORDEX SUR SA DUREE
DE VIE ESTIMEE
A titre d’illustration les estimations sont présentées ci-dessous pour le modèle Vestas V80.
CONSOMMATION FABRICATION ET
MAINTENANCE TRANSPORT TOTAL
D’ENERGIE DEMANTELEMENT
Vestas V80 - -2MW
3 283 MWh 334 MWh 19 MWH 3 636 MWh
(onshore)
PRODUCTION PRODUCTION ANNUELLE PRODUCTION SUR
BALANCE ENERGETIQUE
D’ENERGIE D’ELECTRICITE 25 ANS
Vestas V80 - -2MW
5 634 MWh 140 850 MWh 7,7 mois
(onshore)
Vestas, 2004
FIGURE 155 : ENERGIE CONSOMMEE, PRODUCTION D’ELECTRICITE ET BALANCE ENERGETIQUE D’UNE EOLIENNE
VESTAS
On estime généralement qu’une éolienne onshore produit en un peu moins de 7 mois, suffisamment
d’électricité pour compenser le coût énergétique lié à son cycle de vie.
Cette norme fixe des prescriptions relatives à la sécurité de la structure de l’éolienne, de ses parties
mécaniques et électriques et de son système de commande. Elles sont détaillées selon les phases
suivantes : conception, fabrication, installation et maintenance.
La norme comprend aussi des dispositions relatives à l’assurance de la qualité et définit des
« classes » d’éoliennes selon les vents que l’éolienne est capable de supporter.
Pour les autres paramètres environnementaux, la norme précise que les éoliennes doivent pouvoir
fonctionner entre -20°C et +50°C. La conception doit prendre en compte l’influence du givre, de la
glace ou de la neige, voire, le cas échant, de la sismicité, sans fixer de valeurs seuils.
Toutes ces informations sont disponibles dans la fiche technique du modèle choisi, qui est fournie par
le constructeur.
La remise en état du terrain et le démantèlement des installations doivent être réalisés en cas de
cessation d’activité de façon à permettre au site de retrouver sa destination antérieure (art. R 553-6 du
CE et Arr. min. du 26/08/2011).
GWP France respectera les conditions particulières de démantèlement présentes dans les promesses
de bail signées avec les différents propriétaires des parcelles, et les conditions fixées par l’arrêté du
26/08/2011 « relatif à la remise en état et à la constitution des garanties financières pour les
installations de production d’électricité utilisant l’énergie mécanique du vent », à savoir :
▪ le démantèlement des éoliennes et du système de raccordement électrique (câbles et
transformateurs). Les câbles seront excavés dès lors que leur maintien sera susceptible de
poser problème à l’usage des terrains. Selon la Direction Générale de Prévention des Risques
(DGPR), les installations électriques seront enlevées dans un rayon de 10 m autour des mâts
et des points de raccordement.
▪ L’excavation des fondations et le remplacement par des terres aux caractéristiques similaires
au terrain voisin, avec excavation sur une profondeur de 1 mètre minimum, excepté dans le
cas d’un terrain non repris en zone agricole, sur lequel de la roche massive est présente ou
repris en zone forestière (profondeur minimale de 2 mètres dans les terrains à usage
forestier). Le choix de l’arasement de la fondation se fera au cas par cas, selon les contraintes
techniques et la vocation future du site (profondeur réglementaire, plus profondément ou
entièrement retirée).
▪ Le décaissement et remplacement par des terres similaires des aires de grutage, des chemins
d'accès et du poste de livraison sur une épaisseur de 40 cm, sauf si le propriétaire souhaite
les maintenir en l’état.
▪ La valorisation ou l’élimination des déchets de démolition ou de démantèlement dans les
filières dûment autorisées à cet effet (recyclage).
Le coût engendré par le démantèlement est très bien compensé par le gain généré par la revente des
matériaux récupérés (acier notamment).
L’avis des propriétaires des terrains et du responsable urbanisme (maire ou président de l’EPCI)
permet d’affiner le projet de démantèlement. Ces avis sont cependant réputés si les personnes
consultées ne se sont pas prononcées dans un délai de 45 jours suivant leur saisine par le
demandeur (art. R 512-6 CE).
Lors de l’élaboration du montage juridique et financier, des garanties bancaires sont exigées (Arr. min.
26/08/2011). Elles permettent de provisionner un fond en cas de difficulté financière qui sera destiné
au démantèlement éventuel.
L’exploitant doit ainsi prévoir un montant initial de garantie financière calculé sur la base de la formule
suivante :
Le calcul des garanties financières est présenté dans la première partie du présent dossier de
demande d’autorisation unique « Dossier Administratif ».
Les intervenants ayant participés aux différentes études thématiques sont présentés dans le chapitre
3 Auteurs des études.
▪ ANFR ;
▪ Armée de l’air ;
▪ ARS Bourgogne Franche-Comté ;
▪ Bouygues Telecom ;
▪ Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) ;
▪ Agreste ;
▪ INSEE ;
▪ Conseil départemental de la Nièvre ;
▪ Direction Départementale des Territoires (DDT) de la Nièvre ;
▪ Direction générale de l'Aviation civile (DGAC) ;
▪ Direction Interdépartementale des Routes Centre-Est.
▪ Direction régionale des Affaires culturelles (DRAC) ;
▪ DREAL Bourgogne Franche Comté ;
▪ ÉNEDIS ;
▪ GRDF ;
▪ GRT gaz ;
▪ Iliad ;
▪ Mairie de Bazolles ;
Pour la localisation des parcs éoliens proches du site d’étude, la DDT 58 et la DREAL Bourgogne
Franche Comté ont été contactées.
Une campagne de mesurages a été réalisée pour ce secteur du 12 au 19 octobre 2016. Ces mesures
ont été réalisées conformément à la norme NF S 31-010 relative à la caractérisation et au mesurage
des bruits de l’environnement et à la norme NFS 31-114.
Enfin, il vise à réduire l’impact visuel des aménagements annexes : tracé éventuel des chemins
d’accès, traitement des structures de livraison et des abords de piste…
Seule l’analyse paysagère du territoire d’étude est présentée au sein du présent document,
présentant une approche sensible du paysage au regard du projet éolien envisagé appuyée pour
l’essentiel sur des visites de terrain.
Cette analyse du contexte paysager dans lequel s’intègre le site d’implantation du projet éolien servira
de base de réflexion pour la définition du parti d’implantation des éoliennes au sein du parc, complété
par la réalisation de photomontages préliminaires en vue de définir la sensibilité générale du site.
Pour répondre aux objectifs présentés précédemment, l’analyse paysagère se déroulera en plusieurs
étapes. Suite à la définition des composantes paysagères, les caractéristiques paysagères des aires
éloignée, intermédiaire et rapprochée paysager seront expliquées. Cette analyse paysagère s’appuie
sur plusieurs visites de terrain ainsi que sur le « Guide de l’étude d’impact sur l’environnement des
parcs éoliens » (MEEDDM, 2010).