Règles Dans La Communication Écrite
Règles Dans La Communication Écrite
Règles Dans La Communication Écrite
de la communication écrite
Ne pas multiplier les objets :sauf rares exceptions un même courrier ne devra traiter
qu’une seule affaire; mais une même affaire pourra nécessiter de rapporter plusieurs faits.
Faire un plan, pour aider à choisir et hiérarchiser les informations : ordre chronologique,
du particulier au général, des faits aux opinions, des observations au diagnostic, de
l'essentiel au détail.
- L'introduction rappelle l'objet de la correspondance (courrier précédent ou affaire
concernée),
- Le développement fournit des explications ou expose les arguments ou la
réglementation,
- La conclusion fait apparaître la décision prise, la solution adoptée ou une proposition
énoncée clairement.
Reformuler sa demande, dans le cas d'une réponse. Replacer les informations dans leur
contexte.
Quand vous écrivez pour convaincre ou pour faire des recommandations, commencez
par lister les arguments que vous allez développer. C'est un bon moyen de ne pas en
oublier, de pouvoir les situer dans la hiérarchie du plan, pour vous apercevoir que
certains d'entre eux sont hors sujet ou peu valides.
En fonction de votre récepteur, vous choisirez les mots qui font a priori partie de son
langage. Vous éviterez en général les termes techniques, ainsi que les sigles non
développés (sauf s’ils entrent dans le champ professionnel direct de l’interlocuteur).
Respecter les règles de lisibilité
- Bannir le jargon de spécialiste et les mots savants,
- Donner la signification d'un sigle dès la première utilisation,
- Faire des phrases courtes et développer une idée par phrase,
- Alléger les phrases en réduisant le nombre des subordonnées,
- Veiller à l'équilibre des paragraphes,
- Si la correspondance comporte plusieurs pages, veiller à le faire apparaître
clairement (pagination, .../...).
Évitez le ton affectif ou le ton péremptoire. Vous pouvez utiliser le conditionnel, des
adverbe .D’une manière générale il conviendra de respecter d’une part les règles
générales de rédaction de l’administration de l’Etat,(charte graphique) et d’autre part le
ton voulu par l’autorité hiérarchique au nom de laquelle vous agissez.
Aller à l'essentiel
Dans un écrit professionnel, l'objectif visé est l'efficacité qui exige que l'on aille
rapidement à l'essentiel.
Citez toujours les faits tels que vous les avez observés ou qu'ils vous ont été rapportés.
Donnez des chiffres, des dates, des statistiques chaque fois que possible.
Dans le cadre de son action, l’administration est amenée à donner des ordres, des avis
des conseils, des autorisations etc. En conséquence on privilégiera la forme affirmative
plutôt que les formes négatives: la forme interrogative sera d’usage exceptionnel.
Limiter la redondance
La répétition des informations peut parfois être utile et délibérée. La plupart du temps,
elle est involontaire et dénote un manque de rigueur. En vous relisant, supprimez les
répétitions ou les redondances.
L’usage du français correct; ponctuation, majuscule
1)° La ponctuation
Le point (.)
Le point-virgule (;)
Il sépare et relie les parties d'une "phrase composée", à la suite d'une proposition
ayant un sens complet, mais aussi un rapport avec la suivante (qui introduit par
exemple un fait nouveau).
La virgule (,)
Elle sépare des éléments semblables (énumérations) ou dissemblables (termes en
apposition, propositions incises).
Elle s'utilise également devant les conjonctions de coordination : car, mais, donc, or...
mais ne figure pas, en général, devant «et» et «ou».
Il termine les phrases ou les parties de phrases dans lesquelles se trouve une
interrogation.
N.B. Le point d'interrogation n'est pas nécessaire après une interrogation indirecte.
Par trois, ils marquent que le message est inachevé ou interrompu, que la phrase
pourrait se poursuivre.
On ne peut employer «etc + trois points de suspension». Il faut choisir : soit «etc»,
soit «...».
Les parenthèses ()
Elles isolent une explication ou une réflexion, une référence, une digression du texte
principal.
Les tirets
Ils sont utilisés de préférence aux parenthèses -en marquant une séparation moins
tranchante- dans une phrase administrative où ils jouent le même rôle.
Les guillemets (« »)
Ils encadrent une citation, isolent un terme pour le mettre en valeur, marquent l'usage
insolite d'un mot. Ils sont employés également pour citer des titres d'ouvrages ou de
journaux.
Les blancs
Ils servent à séparer les mots. On les trouve aussi après la virgule, le point et les
points de suspension ainsi qu'avant et après pour tous les autres signes de
ponctuation.
Les parenthèses, les guillemets : ouverts : jamais en fin de ligne ; fermés : jamais en
début de ligne.
L'alinéa
L'alinéa correspond à une pause très marquée et s'emploie surtout quand on passe
d'un groupe d'idées à un autre.
2° L'emploi de la majuscule
- Il y a lieu d'utiliser une majuscule :
Ex : Monsieur le Proviseur,
Je vous prie de bien vouloir...
Mais l'adjectif dérivé d'un nom de lieu prend une minuscule - ex : le peuple
français.
On met d'ordinaire une majuscule aux noms désignant le domaine traité par
un ministre, un ministère...
Ex : jeudi 15 janvier
L'article prend une majuscule quand il fait partie d'un nom propre.
Ex : Le Havre, La Haye..
L'usage est plus hésitant en ce qui concerne les noms de famille. Les articles
la, du, des, prennent généralement une majuscule.
Ex : La Fayette, Du Barry...
Être courtois
Être objectif
Les réactions personnelles n'ont aucune place dans les documents officiels.
Le signataire (qui peut être différent du rédacteur) incarne l'État ; il agit, par conséquent,
dans le cadre des lois et règlements. Tout ce qui est écrit doit pouvoir être vérifié,
notamment grâce aux références faites aux textes officiels.
Être clair
L'Administration ayant pour rôle de préparer ou de prendre des décisions, il faut que
l'action soit exprimée avec clarté pour être comprise de son destinataire( privilégier les
mots simples).
Chaque phrase doit être utile, donc apporter une information nouvelle : il vaudra mieux
faire deux phrases d’une proposition qu’une phrase de deux propositions.
Être logique
L'écrit doit être construit comme une démonstration (voir pages précédentes "faire un
plan").
Être responsable
Formules introductives
- Faisant référence à un élément précédent :
J'ai l'honneur d'accuser réception de votre lettre du...
Comme suite à votre lettre du..., à votre demande du...
En réponse à votre lettre du..., à votre demande du...
Par lettre du...
Par lettre rappelée en référence...
Par votre communication téléphonique du...
Conformément à la circulaire n°... du...
Vous avez attiré mon attention sur...
Vous avez bien voulu appeler mon attention, me signaler...
J'ai été saisi de...
J'ai été tenu informé de...
Vous m'avez signalé que...
- Ne faisant pas référence à un élément précédent :
La lettre peut être introduite par "J'ai l'honneur..." suivie, selon le destinataire par :
de vous adresser...
de vous rappeler...
de vous demander de vouloir bien...
de vous faire connaître que....
Formules de demandes
- le supérieur...
informe demande à
fait savoir à prie de vouloir bien
fait connaître à engage...
fait observer à
- le subordonné...
rend compte de propose de
expose à prie de bien vouloir...
sollicite de
Formules générales
2) La conclusion
attacher du prix à... prier de veiller à l'application... je vous serais obligé de...
Autres locutions
Ex : Je vous prie de bien vouloir me rendre compte, pour le..., des dispositions que
vous aurez prises.
Exemple erroné/ :Restant à votre entière disposition, veuillez agréer, Madame, mes
sincères salutations. ("Restant" n'a pas le même sujet que "veuillez").
Phrase correcte : Restant à votre entière disposition, je vous prie d'agréer...
Attention à l'expression «ci-joint» !
--- la convocation
--- le bordereau
--- le rapport
Lieu - Date angle supérieur droit – Ville, suivie de la date d'expédition (en entier)
Quelle soit de forme administrative ou personnelle, la lettre obéit aux mêmes règles de
rédaction.
L'introduction
Le développement
- examine sur le fond, l'affaire, la question ou le problème traité. C'est dire l'importance
de l'argumentation qui s'appuiera sur les textes réglementaires et législatifs mais
aussi sur les faits réels,
- expose les faits et les arguments de manière progressive (c'est-à-dire des moins
importants à ceux qui justifient la décision),
- est équilibré entre ses différentes parties, séparées par des transitions qui permettent
de respecter l'unité et la progression.
- respecte la lettre des cinq "C" : clair, complet, concis, convaincant (objectifs), correct
(poli, d'une bonne tenue).
La conclusion
- est l'aboutissement logique de l'introduction et du développement,
- fait connaître, d'une manière précise et sans ambiguïté possible, la décision de
l'administration (que la réponse soit affirmative, négative ou d'attente),
Les expressions "vouloir bien" et "bien vouloir" sont souvent employées dans les formules de
conclusion. Il est bon de préciser que :
- l'expression bien vouloir donne une idée de déférence, de courtoisie. Elle est utilisée
par le subordonné s'adressant à son supérieur,
- vouloir bien est un commandement caché. Celui qui l'utilise veut obtenir gain de
cause. Ainsi, c'est le supérieur qui l'emploie en s'adressant à un subordonné. En
effet, l'adverbe "bien" suivant le verbe accentue la signification de celui-ci.
La formule de politesse
NB 1 : un homme n'adresse jamais ses sentiments à une femme, à moins qu'ils ne soient
«respectueux», mais présente :
- à une dame (mariée, veuve, divorcée) : ses hommages,
- à une jeune fille, à une femme célibataire : son respect,
- à une célibataire âgée : l'hommage de son (profond) respect.
NB 2 : la lettre administrative n'est jamais adressée directement à un fonctionnaire
subordonné, mais à l'autorité responsable. Elle fait apparaître la marque de la voie
hiérarchique. Tout courrier à une autorité supérieure doit être transmis par l'intermédiaire de
l'autorité hiérarchique directe dont dépend l'auteur de la lettre.
Exemples :
Il n'est fait exception à cette règle que pour des circonstances graves ou urgentes ; dans ce
cas, l'original de la lettre est transmis par la voie hiérarchique et une copie du document est
directement adressée au destinataire avec la mention : "Copie transmise directement vu
l'urgence".
Lettre en forme administrative
SUSCRIPTION
(Adresse, téléphone
Objet :
INTRODUCTION
2 cm mini 2 cm mini
DEVELOPPEMENT
CONCLUSION
SIGNATURE
PIECES JOINTES
Lettre en forme personnelle
Suscription
APPEL
INTRODUCTION
2 cm mini 2 cm mini
DEVELOPPEMENT
CONCLUSION
FORMULE DE POLITESSE
SIGNATURE
PIECES JOINTES
(ADRESSE)
La note
Elle comporte le timbre, l’objet, la référence, la suscription : "note à l’attention de…" suivi du
destinataire qualifié par son titre.
Traitant d'une affaire courante, la note a pour but de clarifier une question ou de provoquer
des instructions. Elle se caractérise par sa brièveté et sa concision.
La convocation
C'est un document destiné à convier une ou plusieurs personnes à une réunion. Il prend la
forme d'une lettre administrative à forme personnelle ou d'une note.
Il comporte : l’objet de la réunion, l’ordre du jour, la date et l’heure, le lieu exact, la personne
qui présidera, les personnes invitées. Il peut indiquer les travaux préparatoires à exécuter ou
les documents à apporter.
Cet imprimé est destiné à l'acheminement des pièces d'un service administratif à un autre,
chaque fois que cette transmission n'implique pas de commentaires qui justifieraient la
rédaction d'une lettre d'accompagnement.
BORDEREAU D'ENVOI
20 boulevard XXX
BP 2609
P... B...
Inspecteur de l'Éducation nationale
Secrétariat IEN
à
: 03 22 …
PB/WX n°/98-99
OBJET :
A X, le
P… B…
Le compte rendu
Parfois appelé improprement «procès-verbal», il décrit des faits écoulés. C'est un document
qui restitue tout ou partie du contenu d'une réunion ou d'une activité. Le compte rendu est à
la fois la mémoire individuelle et la mémoire du groupe. En cas de nécessité, on peut s'y
référer pour vérifier ce qui s'est passé.
Le compte rendu sélectif, ou relevé de conclusions, note les décisions prises et rend compte
des informations les plus importantes à retenir. Cette sélection se fait en fonction d'un
objectif et des besoins du destinataire.
L'introduction
Elle comprend :
- la date, le lieu et l'heure de la réunion,
- l'objet ou l'ordre du jour,
- les nom et qualité du président,
- les noms et qualités des participants,
- les noms et qualités des personnes excusées ou représentées.
Le plan chronologique
Il rend compte des événements dans l'ordre exact où ils se sont déroulés.
Le plan thématique
Il est le plus utile pour rendre compte d'une réunion. En effet, quand une réunion a un
thème précis, il est inutile de rapporter les digressions et les répétitions difficilement
évitables dans une discussion.
La conclusion
Elle utilise habituellement la formule suivante : «L'ordre du jour étant épuisé, la séance
est levée à ... heures».
Le rédacteur doit s'imposer un maximum d'objectivité, même s'il opère des sélections.
C'est une des manières dont on rend compte à une autorité responsable d'une question
importante en lui proposant des solutions. C'est un document qui sert, à partir de l'étude d'un
problème ou de l'analyse d'une situation, à donner un avis motivé, à proposer une action.
Il se différencie de la note, qui expose toujours brièvement des affaires courantes, comme du
compte rendu et du procès-verbal, qui se bornent à décrire ce qui s'est passé. Le rapport
s'appuie sur des faits, événements ou actions décrits pour dégager certaines informations
qui permettront au rédacteur de donner un avis motivé et de conseiller une action.
Présentation du document
On retrouve les mentions habituelles des autres documents administratifs : timbre, date
et lieu, objet, référence. Il arrive parfois que l'on trouve l'objet du rapport incorporé dans
le titre.
Schéma
Les idées et les faits rapportés doivent s'enchaîner dans un ordre logique.
Qualités requises
Le rapport doit reposer sur des faits précis, des idées rationnelles et proposer des
solutions recevables.
Le rédacteur, relatant des faits ou des idées, doit s'efforcer de produire un document :
- objectif : en ne se fondant que sur des données vérifiées et tenues pour exactes (on
n'affirme rien qu'on ne puisse justifier),
- complet : en n'omettant aucun aspect de la question traitée,
- synthétique : en examinant les différentes données de la question pour les
présenter sous la forme d'un ensemble cohérent.
Il est établi par un (ou des) participant(s). Il permet de légitimer les décisions prises au
cours de la réunion
Il doit comporter un certain nombre d'éléments comme : nom, date, lieu de réunion, nom
de la collectivité qui s'est réunie, nom et qualité des participants, ordre du jour...
S’agissant d’instances ayant voix délibérative les réunions comportant des votes sont
soumises à des conditions de quorum/
Pour être valide, le procès-verbal doit être approuvé par les participants. La plupart du
temps en début de la séance suivante.
Le procès-verbal de constatation
Il fait la description d'un fait ou d'un événement qui pourrait être ultérieurement contesté.
C'est sur la base de procès-verbaux de constatation que des actions en justice peuvent
être intentées.
Sources et bibliographie