Cours Cristallographie Licence G
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Tous les solides, naturels ou artificiels, qui sont présents autour de nous, sont à l’origine d’une
composante microscopique élémentaire bien agencée appelée cristal.
La croissance, la synthèse et le maintien de toute matière cristalline sont liés aux atomes qui la
constituent et leurs dispositions bien ordonnées résultent des lois régissant leur stabilité et aussi les propriétés
physiques et chimiques qui caractérisent les cristaux entre eux. La science qui traite tout ce qui est lié aux
cristaux est appelée la cristallographie. Plusieurs domaines sont intéressés par l’étude des cristaux,
notamment, la chimie inorganique et organique, la physique, la géologie, la métallurgie, la biologie et la
médecine. Cela nous donne une idée claire de l’importance de l’étude des cristaux dans nos activités
quotidiennes car pratiquement tous nos produits et matières premières sont cristallines. La roche, par
exemple, est constituée de minéraux alors que le minéral est formé d’un ensemble de cristaux qui sont
composés d’atomes (motifs) schématisés dans des systèmes géométriques appelés réseaux réticulaires.
La minéralogie, science qui étudie les minéraux, dépend de la cristallographie car certaines propriétés
caractérisant certains minéraux sont liées de la mise en formation des cristaux dans son milieu de dépôt.
L’étudiant est censé connaitre tous les systèmes cristallin, leur géométrie, leurs éléments de symétrie
et les différents modes et classes auxquels ils appartiennent. L’étudiant doit connaitre les éléments de base de
la cristallographie, enseignés en 1ère année de Géologie.
La première partie du cours, intitulée la cristallographie géométrique, est consacrée à l’explication des
concepts fondamentaux de la cristallographie (lois, structures cristallines et ses composantes appropriés -
réseau, motif- et les différentes liaisons engendrées), à l’interprétation de la notion de symétries
d’orientation, les classes et les différentes opérations accompagnées et à la description de certaines propriétés
liées à l’agencement des atomes et molécules répartis dans une maille tridimensionnelle. La seconde partie
du cours, intitulée l’optique cristalline, privilégie la compréhension de la lumière en interaction avec le
corps cristallin d’une part. D’autre part, elle interprète l’instrumentation d’observation et de mesure utilisées
dans l’étude des cristaux à savoir la diffraction du rayon X.
Chargé du module :
Dr. SAADALI Badreddine
Année 2019
Contenu de la matière
Introduction 1
La cristallographie géométrique
I-1 Cristallographie et cristal 3
I-2 Définition des états géométriques de la matière 3
1/ L’état gazeux 3
2/ L’état liquide 4
3/ L’état solide 4
3-1/ État cristallin 4
3-2/ État amorphe 5
I-3 Lois fondamentales de la cristallisation 5
1/ Loi de la constance des angles 6
2/ Loi des indices rationnels «molécules intégrantes » 7
3/ Postulat de Bravais 8
I-4 Étude géométrique des réseaux de points 9
1/ Réseau uni périodique (unidimensionnel) 9
2/ Réseau di périodique (bidimensionnel) 9
2-1/ Notation des rangées réticulaires en 2D 11
2-2/ Multiplicité de la maille en 2D 11
3/ Réseau tri périodique (tridimensionnel) 12
3-1/ Notation des rangées réticulaires en 3D 13
3-2/ Notation des plans réticulaires (Indices de Miller) 13
3-3/ Multiplicité de la maille en 3D 14
I-5 Symétrie d’orientation 15
1/ Opération de symétrie 16
1-1/ Identité 16
1-2/ Réflexion 17
1-3/ Rotation 17
1-4/ Inversion 18
1-5/ Roto-inversion 18
2/ Figuration de la symétrie 18
I-6 Les 32 classes de symétrie 21
1/ Interprétation graphique d’un cristal 21
1-1/ Canevas de Wulff 25
I-7 Les 7 systèmes cristallins 28
I-8 les 14 modes de réseaux de Bravais 29
I-9 La structure cristalline 31
1/ Exemples de quelques structures cristallines 32
1-1/ Le chlorure de sodium (NaCl) 32
1-2/ Le chlorure du diamant et du graphite (C) 32
1-3/ La chalcopyrite (CuFeS2) 34
2/ Anomalies de la structure cristalline 34
2-1/ Lacunes et atomes étrangers 35
2-2/ Défauts dans les cristaux ioniques 36
3/ Types de liaisons cristallines 37
3-1/ Liaison covalente 37
3-2/ Liaison ionique 38
3-3/ Liaison métallique 38
3-4/ Liaison hydrogène 39
3-5/ Liaison de Van Der Waals 40
I-10 Autres propriétés vectorielles 41
1/ La compacité (C) 41
1-1/ Compacité pour une maille cubique centrée 42
2/ Sites interstitiels 43
2-1/ Rayon d’un site interstitiel 44
3/ Empilement 47
L’optique cristalline
II-1 Rappels d’optique 50
1/ Longueur d’onde 53
2/ Réflexion de la lumière 53
3/ Réfraction de la lumière 54
4/ Diffraction 54
II-2 Propagation de la lumière en milieu cristallin 55
1/ Théorie de Huygens-Fresnel 56
II-3 Indice de réfraction 57
II-4 Biréfringence 58
1/ Caractéristique de la biréfringence 58
II-5 Indicatrices 59
1/ Indicatrices uniaxe 60
2/ Indicatrices biaxe 60
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Introduction
Les matériaux qui sont autour de nous comme les métaux, les semi-conducteurs ou les
isolants possèdent une structure cristalline où les atomes occupent leur position d’équilibre et
sont réparties dans l’espace d’une façon particulière (Szwacki Nevil G, Szwacka T. 2010 & 2016). La
cristallographie concerne (1) les lois gouvernant l'état cristallin des corps solides (2)
l’agencement des atomes dans les cristaux et (3) leurs propriétés physiques et chimiques et
leur synthèse et leur croissance. Tous les solides naturels, à [Wikipédia]
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relation avec la découverte des rayons X en 1895. Les rayons de nature électromagnétique,
peut en effet donner naissance au phénomène de diffraction. C’est ce qu’on appelle
maintenant la radiocristallographie. William Henry Bragg et son fils Lawrence décrivaient la
première structure cristalline, celle de NaCl. Des dizaines de milliers de structures ont été
résolues et les données correspondantes, sous forme de banques de données. De multiples
innovations technologiques, en particulier l’automatisation croissante des appareils de
diffraction, et l’introduction dès les années 1970 d’une informatique de plus en plus
sophistiquée et performante ont aidé à l’évolution de cette science (Férey G. 2014).
[Wikipédia]
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Figure. 02 : L’entropie
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[Zoloto-Rus / traitement]
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La loi de Romé de l’Isle énonce l’invariance d’un faisceau de droites issues d’un point
quelconque et perpendiculaires aux faces de l’espèce cristalline (Bellat JP. 2016), le cas du Béryl
est montré dans la figure ci-dessous (Fig. 06).
Figure. 08 : La calcite rhomboédrique dans sa forme finale à partir d’un clivage d’un morceau d’une
calcite de forme prisme hexagonal (Tirés de la société française de minéralogie (SFM)-1945)
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qui n’est pas parallèle à ⃗⃗ pour un angle ou dit paramètre γ quelconque, dessinent le réseau.
C’est une association de deux familles de rangées parallèles et équidistantes et leurs
intersections donnent les nœuds du réseau (Fig. 12). Le réseau réticulaire est constitué par la
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juxtaposition de mailles élémentaires qui sont délimités par quatre nœuds occupant les
sommets. Le choix de l’origine O est aussi arbitraire alors que le réseau est définit par la
translation : ⃗⃗ ⃗ ⃗⃗ où u et υ sont entiers positifs, négatifs ou nuls et les périodicités ⃗
et ⃗⃗.
Une maille élémentaire est définie par les longueurs de ses périodicités et ses angles, et
représente le plus petit volume cristallin présentant les propriétés géométriques, physiques et
chimiques d’un cristal (Demange M. 2009). Une maille élémentaire (dite primitive ou simple)
d’un réseau est un parallélogramme construit sur les vecteurs constituants cette maille
possédant seulement quatre nœuds sur les sommets du parallélogramme. Si on a plus des
quatre nœuds des sommets (à l’intérieur ou sur les arêtes), la maille est appelé « maille
multiple ».
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D’après la figure 15, La maille (a) est une maille élémentaire donc de multiplicité 1, la
maille (b) est une maille multiple d'ordre 2 dite aussi « maille centrée », la maille (c) est
multiple d'ordre 3 appelée aussi « maille à arêtes centrées » et la maille (d) est de multiple
d’ordre 4.
Le réseau est composé par l’association de mailles élémentaires qui sont délimités par
huit nœuds occupant les sommets. Le choix de l’origine O est aussi arbitraire alors que le
réseau est définit par la translation : ⃗⃗ ⃗ ⃗⃗ ⃗ où u, υ et w sont entiers positifs,
négatifs ou nuls ; ⃗, ⃗⃗ et ⃗ sont les périodicités.
La maille élémentaire du réseau est un parallélépipède construit sur les vecteurs
constituants cette maille possédant seulement huit nœuds sur les sommets. Si on a plus des
huit nœuds des sommets (à l’intérieur, sur les faces ou sur les arêtes), la maille est dite
« multiple ».
Le volume de la maille est : |( ⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗)|
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Si l'un des trois indices de Miller est négatif, un signe moins est mis sur l'indice
concerné : ⇒ ̅ . Si le plan est parallèle à l'un des axes, le point d'intersection
entre le plan et l'axe est à l'infini; l'indice de Miller correspondant est zéro (Di Bartolo B, C.
Powell R. 2014).
Dans la figure 18, le plan coupe les deux axes X et Y en 6 et l’axe Z en 3. Donc le plan
est . Puis on a l’inverse des trois nombre et on multiplie par leur plus petit
Miller (IM).
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D’après la figure 20, La maille (A) est une maille élémentaire donc de multiplicité égale
à 1, la maille (B) est une maille multiple d'ordre 2 appelée aussi « maille centrée », la maille
(C) est multiple d'ordre 4 appelée aussi « maille à faces centrées » et la maille (D) est une
maille à « arêtes centrées » de multiple d’ordre 4.
[Pierredaimant]
L’anisotropie est une caractéristique d’un cristal qui peut avoir différentes directions
identiques dites analogues et le cristal possède une symétrie. Certaines opérations de symétrie
modifient un arrangement spatial en un autre impossible de distinguer de l’original. Lors de la
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définition du réseau, la symétrie a été évoquée dans la translation entre les points du réseau
(nœuds) qui sont identiques et cette translation a pour effet de décaler l'origine.
Les éléments de symétrie définissent le mouvement (conceptuel) d'un objet dans
l'espace dont l'exécution, l'opération de symétrie, conduit à un arrangement indissociable de
l'agencement initial. Les principaux éléments de symétrie simples les plus importants en
cristallographie sont le point de symétrie (centre d’inversion : ̅ ), le plan miroir (m) et les axes
de rotation sont réalisables dans les cristaux (Fig. 22). Ces opérations simples peuvent être
couplées ou combinées les unes aux autres. Le couplage de deux opérations implique
qu’aucun d’entre elles n’existe indépendamment, seule leur application constitue un élément
de symétrie (Massa W. 2004).
I-5-1-1/ Identité
Est la simple opération qui transforme un point quelconque en lui-même. L’identité est
la seule transformation qui puisse superposer un objet asymétrique sur lui-même. Il s'agit
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d'une opération sans effet. Tout point R dans l’espace possède un point identique comme
image. Tout objet est invariant par l'application de l'identité.
I-5-1-2/ Réflexion
La réflexion, noté m, est un cas particulier de roto-inversion, impliquant une rotation
d’angle π immédiatement suivie d’une inversion. La transformation en réflexion se fait par
rapport à un plan miroir. Tout point R de l'espace correspond à un point R' qui est son image
par rapport à ce plan. La distance du point R' est la même que celle du point R et une droite
perpendiculaire au plan miroir (Fig. 23-A).
I-5-1-3/ Rotation
Les rotations sont caractérisées par un axe de rotation et par la valeur de l’angle de
rotation φ qui est exprimé en degrés. La rotation s'effectue dans le sens trigonométrique
autour de l'axe de rotation. Tout point R dans l’espace correspond à un point R' qui est tourné
suivant l’angle φ (Fig. 23-B).
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I-5-1-4/ Inversion
L’inversion est une opération de symétrie qui transforme un point en son opposé. Tout
point R de l'espace correspond à un point image R' qui lui est symétrique par rapport au centre
d'inversion situé sur l'origine O qui est au centre de l’axe. Le point R a pour coordonnées
(x,y,z) alors que R' a pour coordonnées (-x,-y,-z). Elle s'effectue par rapport à un centre
d'inversion (Fig. 23-C).
I-5-1-5/ Roto-inversion
Il s’agit d’une rotation suivant un axe et un l’angle de rotation φ immédiatement suivie
de l’inversion I. La roto-inversion n'est ni une rotation ni une inversion mais la composée de
ces deux opérations. L’ordre d’un axe de roto-inversion dépend de l’angle de rotation 2 π/ n :
Si n est pair, alors l’ordre de l’axe est n.
Si n est impair, alors l’ordre de l’axe est 2n.
L'ordre d'une roto-inversion est donc l'ordre de sa rotation associée. Il existe des cas
particuliers de la roto-inversion :
La roto-inversion d'ordre 1 est la composée d'une rotation d'angle 360° et d'une
inversion, il s'agit donc d'une inversion ;
La roto-inversion d'ordre 2 donnée en exemple est en fait une réflexion par rapport au
plan miroir perpendiculaire à l'axe de rotation et passant par le centre d'inversion : ̅
(Fig. 23-D).
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Les rotation est dite d’ordre n d’un axe dit de symétrie s’effectue suivant un angle :
pour n entier.
Si ainsi après n rotations successives on obtient l’image du départ. Donc n peut être 1, 2,
3, 4 et 6. Le tableau n°1 récapitule les ordres de rotations et leurs symboles :
ϕ 0 / 2π π / /π/ / /π/ /
Symbole
Une figure de point P de l’espace possède une symétrie par la combinaison de deux
opérations de symétrie à savoir la roto-inversion (Fig. 25) (rotation + inversion) et la roto-
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Symbole
Roto-
Indice
réflexion
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Rhomboédrique
3 ̅ 3m 32 ̅m
(Trigonal)
Quadratique
4 ̅ 4mm 4/m 422 ̅ m 4/mmm
(Tétragonal)
Monoclinique 2 m 2/m
Triclinique 1 ̅
graphique des 32 groupes ponctuels de symétrie est indiquée dans les figures 26 & 27. Les
différentes classes de symétrie symbolisées dans le tableau 03 et les figures 26 & 27 ont été
expliquées dans le tableau 04.
I-6-1/ Interprétation graphique d’un cristal
La représentation graphique de n’importe quelle forme cristalline est faire suivant un
système de projection appelé la projection stéréographique qui est un système de projection
polaire où on interprète les faces du cristal étudié (Fig. 28). La projection stéréographique est
la plus utilisée en cristallographie où le cercle de de projection correspond au plan équatorial
(plan de base) alors que le point de vision noté PS est indiqué par le pôle Sud de la sphère.
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Tableau. 04 : Explication des symboles utilisés dans les 32 groupes ponctuels de symétrie
Symb
Explication
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géographique. Sone principe consiste à rapporter à une demi-sphère de référence les rapporter
d’éléments parallèlement à eux-mêmes. La projection se fait sur un plan au moyen d’une
inversion conservant ainsi les angles (C.S.R.P.P.G.N 1976).
Supposons un cristal placé au centre de la sphère. Le cristal est orienté où l’axe Z coïncide
avec le pôle Nord de la sphère. Le pôle de la face (110) est tracé d’une façon qu’elle coupe la
sphère, une droite est tracée du point d’intersection du pôle (110) et la sphère avec le pôle Sud
de la sphère. Cette droite coupe le plan équatorial en un point, indiqué en point (•) ou en croix
(×), qui représente la projection stéréographique de la face (110) sur le plan équatorial.
Les points localisés dans l’hémisphère nord sont projetés sur le plan équatorial quand en
utilise le point de vue sur le pôle sud, les points localisés dans l’hémisphère sud sont projetés
sur le plan équatorial quand en utilise le point de vue sur le pôle nord. Donc, on obtient des
indices différents à partir du point de vue correspond (Fig. 29).
Face (010)
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premier ensemble représente les projections de grands cercles de même diamètre que la
sphère de projection. Ces grands cercles par degré et chaque dixième cercle est tracé avec une
ligne légèrement plus épaisse. Le deuxième ensemble correspond à la projection d'un
ensemble de plans parallèles croisent la sphère de projection en cercles. Ces plans sont
perpendiculaires au plan équatorial (De Graef M. 2003).
[Wikipédia]
Le canevas de Wulff est une interprétation graphique qui prend des mesures angulaires
sur des formes géométriques dans l’espace projetées dans un plan. Il consiste à positionner ce
canevas sous un stéréogramme dessiné sur un papier calque transparent. On fixe les deux
feuilles par une punaise au centre des cercles ce qui nous permet de tourner le stéréogramme
de façon à ce que les deux pôles NS se trouvent sur le même grand cercle alors que la distance
angulaire peut être mesurée entre deux points localisés n’importe où sur la projection(Fig. 31)
(Kelly A et al. 2000).
A l’origine, nous avons une demi-sphère supérieure au plan horizontal qui est coupé par
un plan traversant par son diamètre N-S incliné par rapport à l’horizontal. Son intersection est
un arc de cercle et si nous répétons la procédure avec une série de plans inclinés de 2° en 2°
nous obtiendrons une suite d’arcs de cercles appelés les grands cercles (Fig. 32). Le plan
vertical projeté coïncide avec le diamètre N-S, tandis que le plan horizontal projeté coïncide
avec le cercle extérieur de la figure. Si la même demi-sphère est recoupée par un plan vertical
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parallèle au plan vertical E-W, son intersection donne un arc de cercle. Une série de plans
verticaux recoupent le méridien N-S de 2° en 2° donnent un ensemble d'arcs de cercles
appelés les petits cercles (Fig. 33). La projection d’un plan vertical est confondue avec le
diamètre E-O traversé alors que la projection de ce plan qui passe par les pôles N-S de la
demi-sphère est représentée par deux points aux deux pôles de la figure. Le plan vertical
passant par le diamètre Est-Ouest aura sa projection confondue avec ce diamètre. Les plans
verticaux passant par les pôles Nord et Sud de la demi-sphère se projetteront comme deux
points aux deux pôles de la figure. Ces arcs sont désignés comme des cercles. On appelle
diamètres principaux les deux diamètres E-W et N-S (C.S.R.P.P.G.N 1976).
Figure. 32 : Construction d’un grand cercle Figure. 33 : Construction d’un petit cercle
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Les formes obtenues des parallélépipèdes sont, donc, fonction de la variation de leurs
dimensions suivant la longueur (⃐⃗⃗⃗⃗), la largeur (⃐⃗⃗⃗⃗) et la hauteur (⃐⃗⃗⃗⃗) d'une maille
élémentaire.
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Chaque atome de Cl est entouré de six atomes de Na et vice versa. Ainsi la distribution
de l’atome de Cl et de Na dans la maille représentative est donc :
Cl (0 0 0 ) => Na (½ 0 0) (0 ½ 0) (0 0 ½) (½ ½ ½).
graphite ((Fig. 39). Le diamant est définit dans un réseau cubique à faces centrées (CFC). Le
motif est formé d’atomes de C qui occupent les sommets + le centre des faces et à l’intérieur
du cube de coordonnées : ( )( )( )( ).
Le graphite, quant à lui, est représenté dans une structure plus complexe composée de
chaînons de carbone hexagonaux en feuillets arrangés parallèlement et distants entre eux. Il
est définit dans un réseau hexagonal à base d’un losange d’un angle de 120° ( .
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Les sommets, le centre et les faces du parallélépipède sont occupés par les atomes de
Cu, alors que les atomes de Fe se trouvent positionner au milieu des arêtes d’axe oz et dans
les faces du parallélépipède. Les atomes du sulfure se trouvent à l’intérieur de la structure de
coordonnées : ( )( )( )( )( )( )( )( ).
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d’un solide normalement en équilibre stable pour une structure cristalline périodique (Tolédano
JC. 2007).Les défauts dits de structure sont de trois catégories (Mercier JP et al. 1999):
Les défauts ponctuels sont de l’ordre de grandeur du volume d'un atome ;
Les défauts linéaires ou dislocations sont des perturbations de la structure du cristal
situées le long d'une ligne d'atomes ou d'une rangée réticulaire ;
Les défauts bidimensionnels ou défauts plans incitent principalement en jeu des
imperfections comme celles situées à l'interface séparant deux cristaux.
Le plus important pour nous est d’étudier le premier type traité par Mercier JP et al.
(1999) concernant les défauts ponctuels quand un défaut occupant un certain volume et existe
à l’échelle d’un atome dans (1) des lacunes et atomes étrangers (2) des solides ioniques :
Figure. 41 : Type de défauts ponctuels : (A) Lacune ; (B) Atome étranger interstitiel ;
(B') Atome auto-interstitiel ; (C, C') Atomes étranger en substitution. Mercier JP et al. (1999)
La lacune se caractérise par l'absence d'un atome dans d'un site normal du réseau cris-
tallin (A) ;
Quand un atome étranger d’une taille petite (B) s'insère dans les espaces vides du
réseau, l’interstitiel apparaît. Lorsqu'un atome constitutif du cristal est placé en insertion,
on parle d’auto-interstitiel (B').
Quand un atome étranger (C, C’) remplace un atome constitutif d’un cristal positionné
régulièrement, on parle d’atome en substitution.
La lacune est l’une des types de défaut ponctuel très important car elle facilite le
déplacement des atomes du cristal, on parle de « diffusion » qui contrôle dans une large
mesure le comportement des matériaux à haute température (Fig. 42).
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Figure. 42 : Migration lacunaire des atomes dans un réseau cristallin: changement de position entre
atomes (A, B, C, D, E) et lacunes.
Figure. 43 : Défauts ponctuels dans un cristal ionique du NaCl: (a) Présence de deux lacunes de charges
opposées (Défaut de Schottky); (b) Formation d'une paire lacune-atome interstitiel (Défaut de Frenkel).
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La liaison covalente est aussi appelée double lorsque deux atomes partagent leurs deux
paires d'électrons comme pour le cas de la molécule du dioxyde de carbone (CO2) (Fig. 45)
dont les quatre électrons de la couche externe du carbone s’unissent avec les deux atomes
d’oxygène qui se disposent chacun de deux électrons.
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La liaison covalente est dite triple quand deux atomes partagent leurs trois paires
d’électrons comme pour le cas de la molécule d’azote (N2) (Fig. 44c). Les molécules de H2,
CH4, CO2, N2 et celle d’O2 (Fig. 44b) sont électriquement neutres et sont appelées les liaisons
covalentes non polaires. La liaison est dite polaire quand les électrons ne sont pas encore
partagés et le produit est électriquement chargé comme pour le cas de la molécule de l’eau
(H20) (Fig. 44e). Dans cette liaison, les atomes se contribuent en commun leurs électrons dans
la molécule et on dit que c’est une liaison intramoléculaire.
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ions positifs et les électrons négatifs (Noté FA) (Baïlon JP, Dorlot JM. 2000). Il faut noter que cette
liaison est une liaison chimique de forte intensité.
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Cette liaison est à-peu-près dix fois moins forte qu’une liaison de covalence (Schott MA et
al. 2015). La liaison hydrogène une liaison de faible intensité de type intermoléculaire d’une
liaison entre molécules.
Nous avons le doublet liant (en flèche rouge) entre l’atome de chlore et celui du fluor.
Ce doublet liant est attiré par l’atome du fluor que par l’atome du chlore vue que ce dernier
possède une électronégativité plus faible que celle du fluor (Voir électronégativité dans le
tableau périodique des éléments), ce qui traduit le mouvement d’électron vers le fluor au sein
de la molécule du ClF. Donc, on aura un déficit d’électron pour le chlore avec l’apparition
une charge partielle positive (δ+) et autour du fluor apparait une charge partielle négative (δ-),
c’est pour cette raison que la flèche rouge est orienté du positif (+) vers le négatif (-). On dit
que la molécule est polaire et le monofluorure de chlore a un caractère dipolaire présentant
deux charges l’une positive et l’autre négative.
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1/ La maille cubique simple est constituée de huit atomes, donc un atome par sommet du
cube. La multiplicité qui représente la contribution au volume de la maille de chaque atome,
interprétée antérieurement (Voir page 14), correspond à : (Il y a donc une fois
d’atome, donc :
On remplace soit le a par Rat ou Rat par a. On va choisir le premier cas, et on aura la
compacité : C = = =
On peut conclure que 52% est le volume de la maille cubique occupé par les atomes
alors que le reste, soit 48%, correspond aux vides ou aux interstices dans lesquelles d’autres
éléments peuvent être placés particulièrement sur les interstices.
deux fois le volume d’un atome dans une maille Cubique Centrée.
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2/ Suivant le paramètre (a), le rayon atomique (Rat) peut être exprimé en choisissant une
longueur (L2) qui met en contact l’atome du centre avec les atomes situés sur le sommet du
cube, cette longueur est déterminée suivant Rat par la relation :
Les deux longueurs (L1) (L2) sont déterminées en appliquant le théorème de Pythagore qui
s’exprime par la relation : (L’hypoténuse)2 = (L’opposé)2 + (L’adjacent)2
Soit : Alors : √
Et : Alors : donc : √
√
Comme : √ ⇒
Ça veut dire que 68% du volume de la maille cubique est occupé par les atomes alors
que le reste, soit 32%, correspond aux vides ou aux interstices dans lesquelles d’autres corps
peuvent être placés notamment sur les interstices.
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Un site tétraédrique est formé par un atome raccordé à trois autres atomes dessinant un
tétraèdre de forme, alors que le site octaédrique correspond à deux triangles de trois atomes
pour chacun posés l’un sur l’autre dessinant ainsi un octaèdre de forme (Jacoboni C, Courbion G.
2013).
Après, on va traiter l’habitabilité d’un site dans ce cube (tangence entre atomes plus
poches voisins préservés) ; on va choisir le site le plus simple qui est celui du centre avec un
plan de coupe médiateur du cube, en couleur bleue, entre atomes proches du site choisi (Fig.
53c). L’indice de Miller du plan (0 0 ½) est (0 0 2). On va déterminer la taille du site étudié et
de déduire son rayon interstitiel (RI) en relation avec le rayon atomique (Rat) des atomes
constituants le plan su site.
Nous avons l’axe médian (L) est d’une longueur égale à a et aussi égale à deux fois
Rayon atomique plus deux fois le rayon interstitiel (Fig. 53d), soit :
L = a et L = 2 ×Rat + 2× RI
Selon le théorème de Pythagore, √ pour un diagonal égal à 4×Rat
√
√ ⇒ ( )
C'est-à-dire que le rayon interstitiel maximal, d’un atome placé dans un site octaédrique,
est à peu près égal à 41,42% du rayon atomique ce qui est relativement petit.
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Figure. 53 : Rayon interstitiel d’un site octaédrique dans une structure CFC
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atomes du centre de faces et un atome du sommet du grand cube (Fig. 54b). Ce cube possède
une arête .
Ensuite, on étudie l’habitabilité du site localisé au centre du cube avec un plan de coupe du
cube, en couleur bleue, entre atomes proches du site choisi (Fig. 54c). L’indice de Miller du
plan (½½ 0) est donc (2 2 0). Le rayon interstitiel (RI) est déduit de la même manière que
celui du site octaédrique alors que l’axe (L) correspond au diagonal de ce plan qui est d’une
√
longueur de et d’une largeur (diagonal du côté ) (Fig. 54d).
Figure. 54 : Rayon interstitiel d’un site tétraédrique dans une structure CFC
√ √
Selon le théorème de Pythagore : donc :
C'est-à-dire que le rayon interstitiel maximal, d’un atome placé dans un site tétraédrique,
est à peu près égal à 22,5% du rayon atomique ce qui est relativement plus petit.
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I-10-3/ Empilement
Un cristal est construit suivant une disposition optée par les atomes schématisés par des
sphères en structure simple d’un solide métallique ou ionique. Une structure de sphères
identiques est dite compacte quand on a une superposition des couches les unes sur les autres
compactes où l’un des sphères de la deuxième couche se place dans le creux entre trois
sphères en contact de la première couche alors qu’une troisième couche, identique à celle de
la première, se place au-dessus de celle-ci (Shriver DF, Atkins PW. 2001) ; on parle d’un
empilement compact d’agencement AB AB… Comme nous pouvons avoir une autre
troisième couche différente des deux premières et qui se place dans le trou de la deuxième
couche alors qu’une quatrième couche, identique à celle de la première, se place au-dessus de
celle-ci. On parle d’un empilement compact d’agencement ABC ABC…
Nous prenons des exemples de structures atomiques adoptées pour des métaux simples
et réalisées à partir d’un empilement compact d’atomes identiques sous forme de sphères en
contact. Il faut noter que les couleurs sont utilisées pour distinguer les couches les unes par
rapport aux autres alors qu’il n’existe aucune différence entre les atomes constituants ces
couches. Les deux premiers exemples (Fig. 55&56) présentent deux structures plus
compactes. Dans la figure 55, nous avons un premier plan ou couche (A) avec un arrangement
hexagonal compact de sphères en contact représentés en bleu. On pose une seconde couche
identique appelée B, où les sphères sont en couleur orange, sur la couche A. chaque sphère de
la couche B est placée à la verticale du centre d’un triangle formé par trois sphères de la
première couche, donc chaque sphère de la couche B est en contact de trois sphères de la
couche A et vice versa. Après, nous avons une troisième couche analogue à celle de la
première couche A et elle est donc déposée à la verticale de cette dernière et va porter le
même nom et la même couleur que celle de la couche A.
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Les deux derniers exemples (Fig. 57&58) présentent deux structures moins compactes.
Dans la figure 57, nous avons une première couche (a) avec un arrangement carré moins
compact de sphères voisines en contact représentés en bleu. Cette couche est limitée à quatre
atomes mais se poursuit dans l’espace jusqu’à l’infini. Une deuxième couche, appelée (b),
vienne se poser sur la couche (a) et plus précisément dans les creux entre les quatre sphères de
cette première couche.
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Dans la figure, nous avons représenté un seul atome en couleur orange pour la couche
(b). Une autre couche analogue à la première couche se pose à la verticale de celle-ci et va
porter le même nom et la même couleur que celle de la couche (a). Une fois l’arrangement
entre les couches est homogénéisé dans les trois directions de l’espace, on obtient une maille
cubique avec les huit atomes occupants les sommets de la maille et un autre atome qui se
trouve au centre de la maille elle-même, la maille est donc cubique centrée (cc).
Dans la figure 58, nous avons la même couche (a) que celle dans l’exemple précédent
avec un arrangement carré de sphères, représentés en bleu, moins compacts et très rares. Une
seconde couche analogue à celle de la couche (a) se pose sur. La maille est cubique primitive
d’où le nom de l’empilement d’une structure cubique primitive (cP).
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Figure. 59 : Réflexion et réfraction d’une lumière incidente sur une surface plastique ou de verre clair
L’optique est une science du rayonnement lumineux qui existait depuis 2000 ans et les
grecs sont les premiers à exposer ce concept. Les miroirs plans construits avec des plaques
métalliques ou des miroirs en obsidienne sont les instruments d’optique les premiers apparus.
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Les romains ont pu allumer le feu en focalisant par un verre transparent les rayons du soleil.
Le grec Claude Ptolémée a mesuré les angles d'incidence (i) et de réfraction (r) en
déterminant la déviation du rayon dans divers cas mais il n’a pas pu découvrir des lois
relatives à la réfraction du rayonnement lumineux à la surface de séparation de milieux
transparents. L’autre grec Héron d'Alexandrie a travaillé sur les phénomènes de réflexion de
la lumière et a déduit que la lumière emprunte toujours le trajet le plus court. Nous avons
toujours une propagation rectiligne de la lumière et sa réflexion sur un miroir donnant ainsi à
la lumière une structure corpusculaire. Le physicien arabe, Ibn Al-Haytham, a montré que la
lumière a une origine extérieure à l'œil et a interprété la formation des images dans l'œil au
niveau de la pupille. Dès le 13e siècle, l’optique commença à se développer en occident.
Vincent de Beauvais est le premier à parler des miroirs étamés avec du plomb ; Raymond
Lulle décrit longuement les procédés de leur fabrication. Salvino Degli Armati invente les
besicles ou lunettes à nez. Roger Bacon propose une explication de l'arc-en-ciel et détermine
le foyer des miroirs sphériques. La loi de la réfraction n'est réellement trouvée qu'au début du
17e siècle. L'astronome et physicien allemand Johannes Kepler est le premier à travailler sur
ce sujet. Willebrordus Snellius, astronome et mathématicien hollandais, est le premier à
[acuite]
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énoncer la loi de la réfraction de la lumière en insistant sur le fait que ce n'est pas le rapport
des angles i et r qui est constant, mais le rapport du sinus des angles. L'astronome danois Ole
Christensen Romer détermine la vitesse de la lumière en utilisant les immersions et les
émersions des satellites de Jupiter (découverts par Galilée en 1610) dans le cône d'ombre de
la planète. Il constata que l'intervalle de temps séparant les éclipses des satellites ne peut
s'interpréter qu'en attribuant à la lumière une vitesse de propagation finie, même dans le vide.
Durant ses expériences sur l’optique, Isaac Newton, reconnu comme le défenseur de la théorie
corpusculaire, a bâti un télescope à réflexions multiples. Il entama une étude approfondie de
la couleur pour expliquer l’existence d’une frange floue et colorée qui entoure l’image créée
par la lentille du télescope et, par ses expériences ingénieuses sur la dispersion de la lumière
solaire, il propose une théorie sur la nature de la couleur. Newton, en 1675, développa sa
théorie corpusculaire sur la lumière en concluant que « les corps lumineux (sources de
lumière) émettent des particules ou corpuscules de lumière (grains de nature imprécise) qui,
dans un milieu isotrope, se propagent en ligne droite avec une vitesse finie, en frappant nos
yeux, ils produisent la sensation de lumière » visualisant la loi de la réflexion des objets.
Newton a expliqué que des rayons hétérogènes forment la lumière solaire blanche qui est un
mélange de divers corpuscules. Lorsque la lumière traverse un milieu transparent dans un
autre, chaque corpuscule est dévié de sa trajectoire suivant la réfrangibilité qui la concerne ;
on parle de dispersion quand les corpuscules se divisent. Le terme « spectre continu » est
utilisé par Newton pour montrer la décomposition d’un faisceau d’une lumière solaire blanche
en une multitude de lumières colorées en traversant un prisme quelconque (Fig. 60). Si on fait
passer ces lumières colorées à travers un deuxième prisme analogue à celui du premier prisme
mais inversé et bien déposé, on obtient une lumière blanche qui s’est reconstituée. La théorie
électromagnétique de la lumière rend bien compte de la propagation el des phénomènes de
diffraction, de réflexion, d'interférences. Au contraire, la lumière se voie insuffisante pour
monter entièrement les échanges d'énergie entre matière et rayons. Comme la lumière
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où :
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La première loi de Snell-Descartes de la réfraction indique que dans le plan qui est
définit par le rayon incident et la normale au dioptre au point d’incidence se situe le rayon
réfracté. La deuxième loi montre que les deux angles d’incidence et de réfraction sont liés aux
indices des milieux de propagations par : avec n1 n2 indices des premiers
et secondes milieux respectivement. i1 et i2 (en degré-ou rad) les angles d’incidence et de
réfraction respectivement. Le milieu est moins réfringent lorsque l’indice de ce milieu est
faible et donc les rayons réfractés sont éloignés de la normale, l’angle de réfraction ne devrait
pas dépasser 90° sinon le dioptre se comporte comme un miroir (MC, Souchère. 2005).
II-1-4/ Diffraction
La diffraction lumineuse est définit comme étant une déflexion fortuite et incompatible
devant un avec une théorie uniquement géométrique de la lumière et de l'ombre. Les vagues
qui se propagent à la surface de l'eau changent de direction au passage d’un quai ou n’importe
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quel obstacle (Zuppiroli L, Bussac MN. 2009). « Le phénomène de diffraction apparait lorsque
l’onde lumineuse rencontre une ouverture ou obstacle de petite dimension. Celle-ci se
comporte alors comme une source secondaire, réémettant dans toutes les directions qui lui
sont offertes » (MC, Souchère. 2005). Dans la figure n° 63, on voie qu’une ouverture a permis de
diffracter la lumière émise du laser et on observe sur l’écran une image de diffraction.
[web-sciences]
dimension caractéristique d est de l’ordre de . La diffraction est plus marquée que λ est
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Les ondes et leur propagation peuvent être représentées si nous projetons une pierre
dans une marre d’eau calme où se trouve un morceau de bois flottant, des rides circulaires
apparaissent puis progressent vers la périphérie : ce sont des ondes. Le morceau de bois
flottant s’élève et descend en vibration de haut en bas transversalement à la direction de
l’onde : c’est le sens de propagation de ces ondes représenté suivant une vibration transversal
d’une corde représentative d’une onde avec son amplitude et sa longueur d’onde (Fig. 64).
Les vibrations représentent le mouvement de la matière tandis que l’onde est de l’énergie qui
se propage.
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les vitesses sont à nouveau les mêmes en tous ces points. L’onde reste parallèle à la nouvelle
direction. En général, les vitesses de propagation de la lumière sont inversement
proportionnelles aux indices de réfraction des milieux m1 (air) - m2 (exemple: verre) (Fig. 65).
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[odpf]
II-4/ Biréfringence
La biréfringence est une propriété de certains
cristaux transparents anisotropes qui peuvent
décomposer la lumière en deux rayons de
polarisation croisée. Cette double réfraction est liée
à la présence d’une direction particulière dans le
cristal (axe de biréfringence) où l'indice
extraordinaire ne est diffèrent de l'indice dit Figure. 66 : Spath d'Islande
ordinaire no dans les directions perpendiculaires. Le rayon ne est polarisé dans le plan
contenant l'axe de biréfringence et le rayon no orthogonalement à l'axe. Les deux indices
dépendent de la longueur d’onde λ de la lumière (Gastebois G).
En 1669, le danois Rasmus Bartholin déduit qu'en regardant [revolvy]
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II-5/ Indicatrices
Dans un milieu anisotrope, comme la vitesse des rayons dépond de la direction de ce
rayon, la surface d'onde n'est pas une sphère et elle est appelée un ellipsoïde des
indices ou indicatrice qui a trois axes orthogonaux, un grand axe noté Ng, un petit axe noté
Np et un axe Nm intermédiaire perpendiculaire aux Ng et Np (Dubois M. 2006).
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