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Aventis FIÈVRES TYPHOÏDES ET PARATYPHOÏDES Dr S.

VIGNES
Internat Service de Médecine Interne
185 Épidémiologie, étiologie, physiopathologie, diagnostic, évolution, traitement
Hôpital Saint-Louis, Paris
AV E N T I S I N T E R N AT E S T D I R I G É PA R : W I L L I A M B E R R E B I , PAT R I C K G E P N E R , J E A N N A U

• Toute fièvre persistante sans hyperleucocytose doit faire évoquer


le diagnostic et faire pratiquer hémocultures, coprocultures et
sérodiagnostic de WIDAL-FÉLIX
• Une authentique typhoïde peut s’observer chez un sujet vacciné
• Faible prévalence en France mais fréquence des cas importés

CONTAMINATION INCUBATION 1er SEPTENAIRE 2ème SEPTENAIRE 3ème SEPTENAIRE


• Bacille Gram négatif : Salmonella 1 à 2 semaines = phase septicémique = phase d’état = complications
typhi, paratyphi A,B,C Silencieuse, parfois • Fièvre progressive, céphalées • Fièvre en plateau à 40°C • Digestives +++ : hémorragies,
• Maladie humaine, transmission diarrhée transitoire frontales, insomnie, épistaxis • Tuphos : encéphalite, torpeur, inversion du cycle perforations (augmentation de la
oro-fécale directe (manu-portée) • Pouls dissocié (trop lent par nycthéméral, céphalées fréquence cardiaque,
ou indirecte (eau, crudités, rapport à la fièvre) • Tâches rosées lenticulaires (30 %) hyperleucocytose à polynucléaires
crustacés, boissons) • Météorisme abdominal, • Angine de Duguet rare : ulcération du pilier antérieur neutrophiles)
• Déclaration obligatoire splénomégalie du voile du palais • Choc endotoxinique rare : libération
• Biologie : leucopénie ± • Diarrhée ocre, “jus de melon” par la lyse due aux antibiotiques
thrombopénie • Diagnostic : • Myocardite, cholécystite, ostéite,
PHYSIOPATHOLOGIE • Diagnostic : hémocultures +++ - hémocultures inconstamment positives, encéphalite, pneumopathie
= septicémie à point de départ (myéloculture) - coproculture positive dans 50 % des cas,
lymphatique mésentérique puis : - sérologie de WIDAL et FÉLIX :
- localisations septiques secondaires . anticorps anti-O : détection dès le 8ème jour et
- endotoxinémie disparition en 2 ou 3 mois
. anticorps anti-H : détection dès le 12ème jour et
persistance plusieurs années
. sérodiagnostic positif si : anti-O > 1/100 et anti-H
> 1/200 pour une seule des 3 espèces (T, A, B)
TRAITEMENT

PRÉVENTIF CURATIF
• Prévention du risque oro-fécal • Mesures hygiéno-diététiques : isolement (désinfection selles, linge, visites réduites)
(boissons embouteillées, cuisson) • Fluoroquinolones, ofloxacine (400 mg/j), péfloxacine (800 mg/j) pendant 7-10 jours
• Vaccin polysaccharidique, TYPHIM Vi®, ou ceftriaxone, 4 g/j, pendant 5 jours
actif contre S. typhi et S. paratyphi C, • En fin de traitement : 2 coprocultures négatives à 48 heures d’intervalle
bonne tolérance • Rechute dans 5-10 % des cas (amoxicilline), < 5 % (fluoroquinolones)
• Porteurs chroniques : éliminer lithiase biliaire
• Anciens traitements : amoxicilline, 100 mg/kg par jour pendant 14 jours

Comprimés sécables, solution buvable en gouttes


Mentions légales :
Etats psychotiques aigus et chroniques chez l’adulte cliquez sur le
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JUIN 1999
Aventis PALUDISME Dr S. VIGNES
Internat 187 Épidémiologie, étiologie, physiopathologie, diagnostic, évolution, Service de Médecine Interne
traitement, principes de la prévention individuelle Hôpital Saint-Louis, Paris
AV E N T I S I N T E R N AT E S T D I R I G É PA R : W I L L I A M B E R R E B I , PAT R I C K G E P N E R , J E A N N A U

TRANSMISSION CYCLE PARASITAIRE


• L’agent du paludisme est un parasite protozoaire du genre
PLASMODIUM - Les 4 espèces transmissibles à l’homme • Par piqure de moustique (anophèle femelle), avec • Sous forme asexuée chez l’homme avec cycle hépatique (6 à
sont : P. FALCIPARUM (risque d’accés pernicieux +++), risque maximum en saison chaude et humide 10 jours) puis cycle érythrocytaire (48 à 72 h), avec trophozoïtes,
P. Malariae, P. Vivax et P. Ovale • Répartition géographique = ceinture intertropicale schizontes ou gamétocytes - Pas de cycle hépatique pour
• L’isolement de P. Falciparum chez un sujet fébrile au retour P. Falciparum ⇒ pas de reviviscence à distance (+++)
d’une zone d’endémie impose l’hospitalisation et la mise en INCUBATION • Sous forme sexuée chez le moustique (cycle de 15 à 20 jours) :
route immédiate d’une chimiothérapie anti-palustre (risque (5 à 20 jours) gamétocytes, oocystes et sporozoïtes
d’accés pernicieux palustre)
• Prévalence : 200 millions/an - Mortalité : 1 à 2 millions/an PRIMO-INVASION
• Extension épidémique des zones chloroquino-résistantes ACCES PALUSTRE GRAVE
• Embarras gastrique, céphalées un seul des signes suivants ⇒ traitement intraveineux urgent par quinine +++
• Hépatomégalie sensible, subictère, fièvre
• Neuropaludisme (Glasgow < 9) = chez l’enfant) en relation possible avec
• Thrombopénie +++, anémie, hyperleucocytose,
paludisme pernicieux (coma un sepsis bactérien surajouté à bacilles
cytolyse hépatique
hypotonique, confusion, troubles de Gram négatif
conscience, convulsions) • Vomissements, diarrhée
PALUDISME CHRONIQUE Répétition ACCES PALUSTRE SIMPLE
• Patients à risque (enfant, femme • Parasitémie > 5 %
(absence de signe de gravité +++) enceinte, sujet âgé) • Syndrome hémorragique, coagulation
• Paludisme viscéral évolutif
(splénomégalie +++) • Fièvre tierce (48 h pour P. falciparum) ou quarte (72 h pour P. • Insuffisance rénale aiguë (créatininémie intravasculaire disséminée
• Fièvre bilieuse hémoglobinurique malariae) : présentation typique mais rare > 265 µmol/l) oligurique (diurèse • Acidose métabolique (pH < 7,25)
• Début brutal < 400 ml/24 h) • Anémie grave (hémoglobine < 5 g/l)
• Fièvre > 39 °C • Œdème pulmonaire lésionnel • Hypoglycémie < 2,2 mmol/l
ÉLÉMENTS DU DIAGNOSTIC • Frissons, sueurs, céphalées, myalgies (crépitants pulmonaires) ou syndrome • Hémoglobinurie
• Frottis sanguin en urgence +++, difficile à lire : • Formes atypiques : fièvre en plateau, modérée, asthénie, de détresse respiratoire de l’adulte • Fièvre > 40°5 C
% d’hématies parasitées, polyparasitisme, syndrome grippal • État de choc (TA systolique ≤ • Hyperbilirubinémie > 50 µmol/l
espèces plasmodiales 70 mmHg chez l’adulte, ≤ 50 mmHg
• Goutte épaisse d’obtention retardée
• Technique plus sensible : test à l’acridine oange : ACCÈS SIMPLE
QBC (Quantitative Buffy Coat), parasight test méfloquine, LARIAM® 25 mg/kg en 3 prises à 8 heures
• Sérologie : intérêt rétrospectif TRAITEMENT d’intervalle, halofantrine (HALFAN®), 24 mg/kg en 3 prises
CURATIF à 8 heures d’intervalle, sulfate de quinine oral, 25 mg/kg/j
pendant 5 jours, pas de chloroquine en traitement curatif
PRÉVENTIF à P. falciparum chez un sujet non immun
PAYS GROUPE III
niveau élévé de chloroquino-résistance : ACCÈS GRAVE
PAYS GROUPE I PAYS GROUPE II
méfloquine, LARIAM® 250 mg/semaine à débuter 8-10 jours • Quinine IV 16 mg/kg en dose de charge en 4 heures, puis 8 mg/kg en 4 heures
pas de chloroquino-résistance : présence de chloroquino- avant le départ (tolérance) jusqu’à 3 semaines après le retour toutes les 8 heures pendant 7 jours
chloroquine (NIVAQUINE®), résistance : pour les séjours de moins de 3 mois. Chez l’enfant, posologie • Surveillance clinique, glycémique (HGT : risque d’hypoglycémie mortelle),
100 mg/j (enfant 1,5 mg/kg/j), chloroquine, 100 mg/j et adaptée au poids, contre-indication si poids < 5 kg, femme parasitémique, dosage quinine à H8 et tous les jours (10-12 mg/l)
à débuter le jour du départ paludrine (PROGUANIL®), enceinte. Autre choix : SAVARINE®, avec présomptif d’urgence • Traitement des complications infectieuses bactériennes, de l’insuffisance rénale,
jusqu’à 4 semaines après 200 mg/j (enfant 3 mg/kg/j) ou (halofantrine, quinine), cyclines (100 mg/j) dans les zones du syndrome de détresse respiratoire
le retour combinaison , SAVARINE®, 1 cp/j forestières frontière Thaïlande-Birmanie-Cambodge • Relais par prophylaxie après traitement curatif non indispensable

Antibiotique spécifiquement bucco-dentaire Mentions légales :


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JUIN 1999
Aventis RAGE Dr S. VIGNES
Internat Service de Médecine Interne
190 Épidémiologie, prévention
Hôpital Saint-Louis, Paris
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• Virus neurotrope à ARN simple brin, TRANSMISSION INCUBATION RAGE DÉCLARÉE


famille des Rhabdoviridae • Inoculation à l’homme par la salive • Longue (3 semaines à 4 mois) • Toujours mortelle
• Anthropozoonose pathogène chez d’un animal infecté (en France, le chien), permettant un traitement vaccinal • Tableau clinique d’encéphalomyélite : fièvre, agitation,
tous les mammifères avec effraction cutanée obligatoire • Plus courte si morsure profonde hypersalivation, dysphagie, spasmes pharyngo-laryngés,
• Rage canine : responsable de 90% (plaie, morsure, griffure) ou contact avec ou en zone richement innervée hydrophobie +++, troubles de conscience, coma, détresse
des cas de rage humaine dans le muqueuses. Virus fragile, détruit par respiratoire, décès
monde (chiens domestiques, savon et antiseptiques. • Diagnostic : anticorps spécifiques sang, LCR,
sauvages, autres espèces : loup) • Principaux réservoirs : renard roux en immunofluorescence directe sur salive, biopsie cérébrale
• Rage des animaux sauvages Europe, rongeurs et chauve-souris en en phase terminale
(selvatique) : renards, chats sauvages Amérique, chiens errants en pays CONDUITE À TENIR en cas de griffures
• Rage interhumaine : exceptionnelle, tropicaux
possible par contact salivaire • Animaux contaminants seulement ou morsures :
• Maladie à déclaration obligatoire 5 à 7 jours avant leur mort. • Désinfection par antiseptiques virucide (virus
fragile) : eau de javel, ammonium quaternaire
• Pas de suture (dissémination à distance)
• Antibiothérapie pour autres germes
(pasteurellose, anaérobies, streptocoques)
• Rappel vaccin anti-tétanique ± Ig spécifiques
• Consultation au centre anti-rabique
(circonstances, nature exposition, région
endémique ou non) PRÉVENTION

MOYENS INDICATIONS
• Protocoles de vaccination curative ÉTAT DE L’ANIMAL AU ÉTAT DE L’ANIMAL PENDANT
EXPOSITION MOMENT DE L’EXPOSITION LA SURVEILLANCE VÉTÉRINAIRE TRAITEMENT
- 5 injections IM (deltoïde) : J0, J3, J7, J14 et J30
- 2 injections : J0 (2 deltoïdes), J7, J21 Contact sans blessure, – – Aucun
• Vaccination préventive (tout médecin) léchage sur peau saine
- Professions exposées (vétérinaires, gardes-chasse) Léchage sur peau lésée, Sain Sain Aucun
- 1 injection IM J0, J28, 1 an, rappel tous les 3 ans morsures ou griffures Sain Signes de rage confirmée Traitement vaccinal complet
• Morsures graves bégnines Suspect de rage Sain Traitement vaccinal arrêté à J7
- Immunoglobulines (Ig) humaines anti-rabiques si animal sain*
- 20 UI/kg, demi-dose autour de la plaie, demi-dose Suspect de rage Rage confirmée Traitement vaccinal complet
Enragé, inconnu, sauvage, ne – Traitement vaccinal complet
dans le muscle fessier pouvant être mis en surveillance
Morsures ou griffures Sain Sain Ig + traitement vaccinal arrêté à J7
graves, profondes, si animal sain
siégeant aux visage, Sain Signes de rage confirmée Ig + traitement vaccinal complet
cou, mains, léchage Suspect de rage Sain Ig + traitement vaccinal arrêté à J7
des muqueuses si animal sain*
Suspect de rage Rage confirmée Ig + traitement vaccinal complet
Enragé, inconnu, sauvage, ne – Ig + traitement vaccinal complet
pouvant être mis en surveillance
* ou si l’examen du cerveau de l’animal en immunofluorescence est négatif.

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Antibiotique spécifiquement bucco-dentaire nom du produit
JUIN 1999

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