Chapitre 4
Chapitre 4
Chapitre 4
LE LOGEMENT
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4.1. Introduction :
Notre objectif premier dans ce chapitre est d’analyser le logement sous ses aspects législatif et
institutionnel, d’une part, et ses aspects morphologique et organisationnel d’autre part. Pour
cela, nous développons d’abord le logement à travers ses paramètres sociaux, économiques,
politiques et environnementaux. Nous présentons également un bref aperçu historique sur la
genèse du logement. Une attention particulière est donnée à la politique du logement à partir
des années quatre vingt dix, où un éventail de formules possibles est exposé, ainsi que les
différents organismes intervenants, dans les opérations de logement en Algérie.
Quant à l’aspect morpho-organisationnel, nous mettons l’accent, en premier lieu, sur les
différentes typologies du logement : individuel, collectif et semi collectif, en second lieu, nous
mettons en évidence les éléments d’identification de chaque typologie : la morphologie
urbaine, la morphologie de l’immeuble et la division par étage. Par la suite, nous nous
focalisons sur les différentes organisations du logement et ses différents niveaux: spatiale,
fonctionnelle, et surfacique.
Depuis des décennies la question de l’habitat et du logement préoccupe les responsables des
gouvernements du monde entier. Cette préoccupation prend toute sa signification dans la
déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 qui stipule : «le droit à chaque individu
à disposer d’un logement décent». (ABBAD, 2000, P.6)
Le concept «habitat» est aussi ancien que l’homme. Depuis sa création et au fil des siècles
l’homme a toujours défini son espace habité, sans pour autant prendre une charge sémantique
immuable, le concept change avec l’évolution de l’être humain.
L'appartement de nos immeubles modernes n'est qu'un maillon au bout d'une longue chaîne
qui commence avant même que l'homme de l'âge de pierre aménage sa grotte en édifiant des
mûrs extérieurs et en cloisonnant et plafonnant l'intérieur de sa demeure à l'aide de peaux
tendues.
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La maison de bois, en troncs ou en planches, si commune dans le nord et l'est de l'Europe, en
Asie et en Amérique, a pour ancêtre ce cercle de branches que l'homme de l'âge de pierre
plantait dans le sol, puis recouvrait de feuillages et de peaux.
Le concept de logement est plus précis que celui d’habitation qui est une entité physique,
identifié à la maison, rural ou urbaine, avec ces dépendances et qui peut comprendre plusieurs
logements (ayant des accès et des équipements tel que la cuisine ou la salle d’eau, distinct),
sans qu’il s’agisse toujours, pour autant d’un immeuble collectif. (MERLIN, CHOAY, 2000,
P.65)
Un logement est un lieu d'habitation. C'est un local, un appartement ou une maison et plus
généralement tout endroit où une ou plusieurs personnes peuvent s'abriter, en particulier pour
se détendre, dormir et manger en privé.
Le logement, ce bien symbolique et affectif intègre une dimension d'ordre social. Robert
Leroux estime que celui-ci doit répondre à trois fonctions :
« La protection de l’individu contre les intempéries, protection contre des agressions et offrir
une certaine intimité contre les indiscrets. » (LEROUX, 1983, P.25)
Un Homme a besoin d'un toit, d'un logement pour se construire et participer à la vie
collective. Une adresse concourt à la représentation que l'on se fait d'une personne. Au fil du
temps, le logement acquiert une dimension affective de par les souvenirs qui s'y attachent.
Le logement est une unité fonctionnelle où l’organisation de l’espace répond aux normes
culturelles de la société et de l’époque. Mais la dimension, la forme, l’organisation interne, le
niveau d’équipement du logement sont également liés à la structure et au niveau économique
et social. (MERLIN, CHOAY, 2000, P.466)
Le logement est un enjeu qui dépasse largement le simple fait de répondre à un besoin. Il est
d’abord, bien sûr, un enjeu vital, considéré par beaucoup aujourd’hui comme devant être un
droit constitutionnel au même titre que la liberté ou l’égalité, celui pour tout résidant sur le
territoire national, de disposer d’un lieu décent pour se loger.
Au plan social, l’organisation interne du logement traduit les normes culturelles dominantes,
mais aussi le fruit d’une évolution historique. On distingue les espaces collectifs (salle de
séjour) et les espaces privatifs (chambre à coucher), les pièces sèches des pièces humides
(cuisines, salle d’eau) mais l’organisation de l’espace du logement occidental ne correspond
pas nécessairement au mode de vie d’autres sociétés. (MERLIN, CHOAY, 2000, P.466)
Au plan de l’analyse économique, il est également, pour toute l’activité qu’il génère dans la
construction (GREPINET, 2006, P.7), Les investissements publics (de grande ampleur)
consentis pour le logement (40 milliards/DA/ en moyenne en crédits de paiements pour les
seuls programmes sociaux OPGI (ce qui représente un capital immobilier important).
(BOUSBAA, 2005, p 15).
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Le logement n’a aucune spécificité particulière : il s’agit d’un bien de consommation durable
répondant à un besoin de reproduction de la force de travail.
- gratuité du bien,
- location du bien,
- location / vente,
- acquisition du bien.
Tableau 4-1 : Les situations possibles dans la promotion immobilière par le croisement de
la consommation et la production. (BENACHENHOU, MAHIOU, 1977, P.59)
Dans chaque pays, en raison des orientations doctrinales mais aussi au nom de la productivité
économique, un choix doit être fait sur la forme de consommation du bien et sur la forme de
production.
Au plan politique, il est un enjeu dans la mesure où le pouvoir politique légifère, taxe et
subventionne tant pour la construction neuve que pour la réhabilitation. Il est également une
catégorie administrative et donc relève de normes (de construction, superficie, équipements,
occupation, équipement numérique).
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A un plan environnemental le logement et l'urbanisation ont une forte empreinte écologique
et une grande consommation énergétique.
Les habitants des pays riches tendent à rechercher un confort plus élevé dans leur logement.
De ce fait mais aussi à cause du vieillissement de la population, ils vivent moins nombreux
dans des surfaces plus grandes. De plus, ils possèdent parfois plusieurs logements, ce qui tend
à renforcer l'impact du logement et l'urbanisation sur l'environnement. Des approches telles
que la ville durable ou la HQE visent à tempérer ces impacts.
Durant la période de la révolution industrielle, des franges importantes de gens d’un milieu
rural ont été versées comme main d’œuvre au projet du secteur industriel. C’est ainsi qu’un
besoin énorme en logement s’est fait sentir en vue de rapprocher les nombreux travailleurs de
leur lieu de travail et de leur assurer de meilleures conditions de vie.
Dans ce même contexte et pour cette même période, il avait été enregistré de graves maladies
épidémiques (1832 le choléra fait 18602 victimes à Paris) dont la source résidait dans
l’insalubrité des taudis où vivaient ces personnes. Par ailleurs, il est important de noter que les
deux guerres mondiales ont pratiquement dévasté l’immense majorité des logements qui
existaient (1940-1944, 2ème Guerre Mondiale : destruction de plus de 500 000 logements
pendant cette période). Pour les raisons citées ci-dessus et dans le souci de satisfaire un
maximum de famille en matière d’hébergement, une véritable machine industrielle du
bâtiment est née pour atténuer la crise en la matière.
Dans cette optique, les pouvoirs publics concernés ont eu recours à d’éminents architectes et
d’urbaniste en vue de garantir la concrétisation d’une telle ambition à travers des réflexions
sur le type de logement, sa superficie, le choix du site, les matériaux utilisés, les délais de
livraison et surtout le coût de réalisation. C’est ainsi que de nouvelles formules de logement
sont apparues, à savoir le HBM (habitat à bon marché).
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En ce qui concerne notre pays, cette dernière méthode a été retenue dans le cadre de
l’application du plan de Constantine (1958). Après l’indépendance, les pouvoir publics ont
réalisés les ZHUN (grand ensemble de 1200 logements et plus) en maintenant la formule des
grands ensembles pour répondre à un besoin pressant en logements.
Les grands ensembles urbains réalisés depuis l’indépendance et ce à travers tout le territoire
national, on été érigés sous la pression de l’urgence. Ils se sont caractérisés par une répétitivité
des bâtiments. Les décideurs de l’époque pensaient que s’était le seul palliatif pour combler
l’énorme déficit enregistré dans le secteur de l’habitat. Il fallait répondre à un besoin afin
d’éviter une pression sociale.
La possession d’un logement revêt une importance capitale pour ne pas dire vital pour le
citoyen à un tel point que l’état algérien en avait fait un droit constitutionnel, au même titre
que la sécurité social, le savoir, la santé et l’emploi. (SAHRAOUI, 2005, P.93)
Le résultat se traduit aujourd’hui par une uniformité dans la typologie des logements réalisés,
une concurrence acharnée dans l’absence d’imagination une reproduction à l’infini des
bâtiments, type HLM des années 70. (SAHRAOUI, 2005, P.93)
La situation du logement en Algérie est préoccupante (7.3 personnes par logement en 2005) et
alimente le mécontentement social.
La construction est plus particulièrement celle de logement est devenu un axe prioritaire de la
politique du développement du pays.
N.A. Benmatti disait que le logement est tout à la fois, un bien social, un capital collectif, un
patrimoine culturel, un élément stratégique de la mise en valeur d’un pays.
Le logement ne peut être simplement considéré comme un coût à assurer au moindre frais
pour des raisons sociales et économiques. Au contraire, le logement est un axe autour duquel
le développement social, économique et politique du pays peut trouver leur dynamisme
nouveau. (BENMATTI, 1982, P.10)
C’est pour cela que chaque pays trouve un ensemble de mesures publiques visant à permettre
à la population de se loger, dans des conditions de confort correspondant aux normes sociales
courantes.
En Algérie, le logement est l’un des domaines les plus sensibles qui caractérisent la crise
multidimensionnelle que vit actuellement le pays est assurément le secteur de l’habitat.
Les démarches initiées au cours des différents plans de développement et qui faisaient de
l’état l’unique producteur et distributeur de logements ont montré leur limites.
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1er plan quadriennal (1970-1973).
C’est pour cela que l’état a opté pour une nouvelle politique à partir des années 90 dont les
principaux facteurs sont les suivants :
- Soustraire le cycle de production des biens et des services de l’habitat à toute intrusion de
caractère administratif.
- Assurer la cohérence de l’utilisation des instruments de régulation tels que l’allocation des
budgets, crédits, subventions, aides, bonifications d’intérêts et les dépenses fiscales.
Dans le cadre du nouveau plan de relance initié par le gouvernement pour la période 2001-
2004, des crédits importants ont été alloué pour le développement du secteur BTHP dans son
ensemble. Ils s’élèvent à 237.1 milliards de dinars algérien (soit2.89 milliards d’€).
Les quelques chiffres approximatifs avancés par les experts, nous montrent parfaitement
l’ampleur et l’importance de ce grand investissement, ce méga projet mobilisera ainsi et selon
ces chiffres.
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- 25 milliards de dinars pour le réseau d’assainissement,
Au côté de l’aspect purement quantitatif qui fut souvent l’ambition première et unique des
politique de logement précédente, cette nouvelle politique a été marquée par la prise de
conscience de l’état de l’importance de l’aspect qualitatif, ce n’est qu’à la fin des années
quatre vingt dix que l’état prend conscience que l’offre n’était pas adaptée à la demande et
que la diversification des formules de logement contribuerait à améliorer la qualité de ce
dernier.
A cet effet, l’état a fait preuve d’imagination pour élargir sa gamme de formules de
financement pour répondre à la diversité des besoins exprimés par les citoyens (aides,
garanties d’accès aux crédits, financements budgétaire).
C’est pour cela que l’état opta pour des formules plus adaptées aux conditions socio-
économiques des futures bénéficiaires.
Les paragraphes suivants vont nous définir ses formules selon les articles de cette instruction.
Couplé à une politique de loyer permettant de recouvrir les coûts et assortie d’une aide
publique personnalisée.
Cette forme de promotion visera essentiellement les ménages ayants des ressources limitées
et ne pouvant pas accéder à la propriété de leur logement.
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Cette formule est mise en œuvre par les offices de promotion et de gestion immobilière OPGI.
Ces logements doivent avoir une surface moyenne de 52.25m² (45m² pour les F2 et 60m² pour
les F3).
Tableau 4-2: Livraison de logements sociaux locatifs entre 1998-2002. (BOUTA, 2002,
P.53)
Les logements aidés ou participatifs doivent avoir une consistance physique moyenne de 70
m² (entre 50 m² et 70 m² habitable).
Il peut être réalisé ou acquis dans le cadre d’un programme de logements collectifs, semi-
collectifs ou en individuels.
Cette forme de promotion devra s’adresser en priorité aux jeunes ménages ayant une forte
capacité contributive mais ne disposant pas dans l’immédiat d’apport ou d’épargne, cette
formule récente, mise en œuvre par les pouvoirs publics pour répondre à la demande émanant
des catégories sociales moyennes.
Pour soutenir l’offre de ce type de logement, l’AADL a également finalisé une convention
avec la caisse nationale d’épargne et de prévoyance, la CNEP jouera le rôle du promoteur.
Il va être réalisé par la commune (APC), ou l’office de promotion immobilière, financé par le
fond commun aux collectivités locales (FCCL) de la wilaya sur un terrain cédé par l’APC.
Au côté de ces formules précédemment citées l’état dans un souci d’absorber l’habitat
précaire et améliorer l’image urbaine, opta pour deux formules spécifiques.
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4.4.2.9. La réhabilitation de l’habitat vétuste :
Il s’agira à travers cette action d’apporter le concours approprié aux citoyens désireux
d’assurer la maintenance et l’amélioration de leur cadre bâti.
Les opérations de promotion immobilière doivent favoriser l’habitat de type collectif et semi-
collectif, particulièrement en milieu urbain.
Les opérations de promotion immobilière sont des opérations commerciales.
Ce type de formule correspond à 10% de la demande globale. Son coût est de 18000 et
20000DA/m².
Le tableau 4-4 ci-dessous suivit par la figure 4-1 représentent les chiffres (pourcentages)
des programmes d'habitat inscrits au titre du plan quinquennal 2005-2009.
Lors de la définition des différentes formules nous nous sommes aperçus de la diversification
des organismes responsables, cela nous impose donc de nous arrêter à ce point et de réserver
quelques paragraphes au cadre institutionnel du secteur du logement à travers la définition des
organismes intervenants et l’analyse de leurs rôles respectifs.
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• entreprendre toutes actions en vue de l’amélioration du cadre bâti et du développement d’un
habitat conforme aux exigences sociales et climatiques et d’aménagement foncier,
• veiller à la maîtrise des technologies et des coûts de construction, en rapport avec le contexte
local,
• donner des avis techniques pour l’établissement des divers actes d’urbanisme et d’en assurer
le contrôle,
• suivre, en relation avec les structures concernées, les études d’aménagement et d’urbanisme
visant la maîtrise du développement du territoire communal,
• soutenir et suivre les opérations de rénovation urbaine et d’aménagement foncier,
• procéder à l’inventaire des éléments constitutifs marquant des architectures locales en vue
de leur préservation et de leur intégration,
• promouvoir des actions d’intégration des tissus spontanés et des grands ensembles en
matière d’urbanisme et d’architecture. (BENMESSAOUD, 2006, P.13-14)
L’office de promotion et de gestion immobilière est un établissement public soumis aux règles
de droit commercial. Il est chargé principalement de promouvoir le service public en matière
de logement social. Il est en charge de l’exécution des programmes de logements; lancement
d’appels d’offre pour les études et les réalisations, suivi des travaux et suivi financier. A titre
secondaire, il est chargé de:
la promotion immobilière
la maîtrise d'ouvrage déléguée pour le compte de tout autre opérateur,
la promotion foncière,
les actions de prestation de services en vue d'assurer l'entretien, la maintenance, la
réhabilitation et la restauration des biens immobiliers.
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L’office de promotion et de gestion immobilière est, en outre, chargé de gérer les biens
immobiliers qui lui sont confiés.
En matière de gestion immobilière, l’OPGI est chargé :
de la location et/ou de la cession des logements et locaux à usage professionnel,
commercial et artisanal,
de la gestion locative ainsi que des produits de la cession des biens immobiliers qu'ils
gèrent,
du contrôle du statut juridique des occupants des logements et locaux,
de l'organisation et de la coordination de toutes les actions destinées à permettre une
utilisation optimale des ensembles immobiliers qu'ils gèrent, toute autre action entrant
dans le cadre de la gestion immobilière. (BENMESSAOUD, 2006, P.13)
restauration urbaine,
L'observatoire est chargé de recueillir, analyser, traiter et diffuser les informations nécessaires
pour éclairer et/ou appuyer les prises de décisions en matière de politique du logement.
Les travaux de l'observatoire ont pour objectif, la mise à disposition de tous les opérateurs
(État, collectivités, promoteurs, public, etc.) des informations fiables et régulièrement mises à
jour.
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Pour la mise en place de la banque de données, les études suivantes sont engagées ou
programmées :
L’EPLF est une entreprise dont la vocation est la promotion immobilière publique. En
réalisant des projets diversifiés pour différentes couches sociales. Elle s’occupe notamment de
la réalisation et de la vente de logements promotionnels, d’hôtels, de centres commerciaux et
d’espaces pour bureaux.
Elle pratique tous types de vente : vente sur plan, vente par facilité de paiement et vente cash.
Elle réalise aussi son propre programme location-vente indépendamment du programme
AADL de l’État. S’est lancé dans la reprise des anciens programmes de logements
Communes-CNEP.
Son champ d'intervention touche toutes les étapes liées à cette activité et notamment :
l'acquisition du foncier,
L'EPLF attache une grande importance au cadre bâti, afin qu'il corresponde au mieux, aux
exigences et à l'attente des futurs occupants.
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L'EPLF, c'est une société par actions (SPA), leader dans la promotion immobilière en Algérie.
Elle réalise 700 à 800 logements par an, en plus des locaux commerciaux et des bureaux. Elle
consacre 20% de ses effectifs à l'activité commerciale.
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Pour les gestionnaires du secteur du logement « la meilleure architecture est celle qui réduira
au maximum le gaspillage inutile de matériaux et l’effort superflu de main d’œuvre, qui
permettra au machinisme et à la grande production de remplir leur rôle économique :
diminuer le prix de revient », (SELLIER, 1980, P.90) cela afin d’accélérer, par la
rationalisation du travail et la production en série, cette production augmentera la capacité de
construction des logements et cela les rendra plus accessible d’une part vu leur disponibilités
et d’autre part par leur prix relativement abordables que se soit pour une accession ou une
location.
Aujourd’hui, le système de distribution des appartements, les dimensions et les surfaces des
pièces, la réglementation de sécurité et de confort, servent de référence -et le plus souvent de
programme- pour l’ensemble de la construction de logements.
On peut ainsi parler d’une typologie du logement qui intègre dans ces règles distributives et
techniques les modes de vie des habitants. Elle correspond à leur modèle culturel.
(BREITMAN. M, BREITMAN. N, 1996, P.16)
Certes, le recours à des modèles donc à une typologie particulière fut le mot d’ordre, mais une
diversification dans les formes, la morphologie de ces constructions nous conduit à les
classifier selon trois catégories :
C’est une organisation tout à la fois proche de la maison individuelle par certaines qualités
spatiales, et proche de l’immeuble par l’organisation en appartement et leur regroupement.
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Ce sont des formes architecturales souvent désignées du terme « d’habitat intermédiaire »
très en vogue les années 1960/1970, ce mot couvrait alors un large pan de la production.
C.Moley qui, dans le cadre du «plan-construction» faisait un bilan des projets et des
opérations de logement proposées entre 1972 et 1978, précisait :
- «une échelle proche de celle de la maison individuelle, par une hauteur de bâtiment limitée»,
- «un accès individuel au logement, situé en façade, analogue à celui du pavillon, de façon à
créer un seuil, espace montré, permettant un marquage personnel»,
- «un espace privatif extérieur pour chaque logement. Il constitue un substitue de jardin
notamment lorsque la terrasse est plantée ; il est conçu aussi de façon à préserver des vues
depuis les étages supérieurs ; enfin il offre en tant que surface supplémentaire une liberté
d’appropriation».
Ces trois typologies revêtent de certaines caractéristiques communes et que nous nous devons
d’éclaircir, c’est pour cette raison que nous classons ces caractéristiques en trois grandes
parties :
La morphologie urbaine.
La morphologie de l’immeuble.
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Ainsi, qu’il s’agit de maisons individuelles, d’habitat intermédiaire ou d’immeubles, la
majorité des bâtiments ne s’éloignent pas des franges de la ville.
L’architecture adoptée doit apporter les nuances, la souplesse, la variété qui permettront de
satisfaire au mieux les exigences des habitants en termes d’esthétique et de confort et rendront
le quartier agréable à habiter.
La constante du repère doit être toujours présente, l’environnement urbain créé doit permettre
à chacun de retrouver son lieu, de reconnaître et de s’approprier son espace.
Quelques paramètres particuliers qui doivent être pris en considération selon les prescriptions
techniques et fonctionnelles applicables aux logements émis par le ministère de l’habitat.
Rechercher la notion de quartier dans le projet en renforçant ses limites et ses espaces
privés en lui créant ses propres portes virtuelles.
Tenir compte du bâti existant, dans son architecture, sa disposition et son contexte
(contraste-intégration).
Valoriser l’espace extérieur en créant la relation entre le bâti et l’environnement immédiat,
cette relation doit être clairement matérialisée par des espaces hiérarchisés.
Les candidats devront rechercher et imprégner à leurs travaux un caractère urbain propre, ils
devront prévoir des espaces de transition assurant un passage graduel du public au privé.
Rechercher, selon la taille du programme une variété et une richesse à travers une
architecture, des traitements et des agencements différenciés par îlot et/ou par entité.
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Viser, comme objectif à obtenir une architecture aboutie, devant être perçue comme une
réponse parfaitement concluante à une demande clairement dimensionnée et énoncée ;
cette notion doit se traduire par l’adoption d’un agencement et d’une architecture qui
dissuadent les occupants à procéder aux transformations de leur logement.
Une attention particulière, doit être apportée, lors de la conception, à l’économie du projet.
Celle-ci doit être en adéquation avec les attendus la nature et la destination des
constructions.
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4.6.2. 4. Façades et alignement :
En majorité situés en milieu urbain ou préurbain, les projets portent un regard sur la ville dont
ils retiennent certaines caractéristiques; alignements, gabarits ou composition de façades sont
des thèmes fréquemment abordées, et que ce soit pour y adhérer ou pour les réfuter. (ELEB-
VIDAL, CHATELET, MANDOUL, 1990, P.15)
Les façades doivent tenir compte des orientations, du niveau d’ensoleillement et des vents
dominants.
Pour une meilleure réussite de la volumétrie du projet, il est souhaitable de jouer avec les
terrasses, les toitures et les décrochements. Le jeu de pleins et de vides, d’avances et de
reculs, les ouvertures des fenêtres, les séchoirs, la forme des toitures et des cages d’escaliers
peuvent faire varier l’aspect des édifices et valoriser le paysage urbain.
Le traitement des façades doit dans tout les cas de figure se référer à l’architecture locale,
(matériaux, traitement, forme et représentation). Les matériaux devront participer de manière
significative au traitement des façades par leur texture, leur teinte, leur appareillage et leur
mise en œuvre.
La dimension et le traitement des ouvertures doivent tenir compte du niveau d’ensoleillement
selon l’orientation des façades et les autres caractéristiques du climat.
Le compartiment haut ou le corps de l’immeuble, constituant les logements, doit fournir des
espaces accueillants, ensoleillés, intimes et sécurisés.
Un traitement particulier, intégré à l’ensemble, doit être réservé aux soubassements afin
d’éviter leur usure et salissure.
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- réaliser les raccordements des eaux usées et des eaux vannes par l’intermédiaire de regards
de chute sur la hauteur comprise entre le niveau du sol et la plate forme du bâtiment.
Les raccordements réalisés à l’aide de coudes au niveau des vides sanitaires sont à bannir.
Dans le cas des entrées surélevées par rapport au trottoir, l’accès à l’immeuble doit comporter
une rampe d’accès n’excédant pas 4% de pente avec une largeur d’au moins 0.70 m destinée à
l’usage des personnes à mobilité réduite.
L’aménagement des terrasses accessibles communes peut être toléré, dans ce cas, l’architecte
devra prévoir l’organisation et les adaptations nécessaires.
Dans le cas d’une conception offrant un recul par rapport au trottoir, l’espace intermédiaire
peut être annexé aux logements du rez-de-chaussée. Cet espace, planté devra être protégé par
une clôture légère dont la partie en dur ne doit pas dépasser 60cm de hauteur.
Le hall d’entrée de l’immeuble doit être conçu comme un espace d’accueil convenablement
dimensionné en hauteur et en largeur ; l’accès à la cage d’escalier sous le pallier intermédiaire
est à bannir.
La porte d’accès à l’immeuble doit être un élément d’appel jouissant d’un traitement décoratif
adapté.
A l’étage, le concepteur doit distinguer le palier de repos de l’espace de distribution des
logements. (MHU, 2007, P.6)
Une attention particulière doit être accordée au traitement des parties communes se traduisant
notamment par :
- La réalisation d’une entrée d’immeuble avec des dimensions en harmonie avec
l’envergure et le traitement de la façade.
- La mise en œuvre, au niveau des halls et cages d’escaliers, de revêtements appropriés et
de qualité.
- L’installation des boîtes aux lettres à l’emplacement adéquat.
- La pose de rampe d’escalier de qualité, restituant l’agrément à cette partie de l’immeuble.
- L’aménagement de terrasses accessibles lorsque cela est possible.
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Les dimensions minimales à respecter pour les circulations communes sont données au
tableau 4-5 :
Désignation Distance
Largeur hall d’entrée 3.00 m
Distance de la porte d’entrée de l’immeuble à la première 4.00 m
marche d’escalier ou à l’arrivée de la rampe d’accès
Largeur porte d’accès de l’immeuble 1.50 m
Les dimensions internes nettes des éléments 1à7 constituent la surface habitable du logement.
Les espaces fonctionnels du logement doivent être totalement indépendants et avoir une
communication directe avec le hall de distribution.
La conception doit optimiser l’utilisation des espaces par un agencement judicieux en
rentabilisant les espaces communs, en limitant les aires de circulations et en évitant les
espaces résiduels.
Il est nécessaire de pouvoir isoler, dans la conception, la partie susceptible de recevoir des
visites de celle réservée à la vie intime du ménage.
Certains espaces doivent être réfléchis et conçus en fonction des utilisations et des usages
locaux tout en répondant à la logique de l’organisation des espaces et de leurs articulations.
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Prévoir à chaque fois que possible, en vertu des spécifications locales et des possibilités
offertes par la conception elle-même, mais toujours dans le respect des règles d’aménagement
prévues par la réglementation, l’utilisation la plus rationnelle des espaces.
Séjour : Il doit être disposé à l’entrée, de façon qu’un visiteur éventuel puisse y accéder
directement, sans passer par des espaces réservés à la vie intime du ménage. Sa surface
moyenne varie de 19m² à 21m² selon la taille du logement.
Cuisine : En plus de ses fonctions habituelles, elle doit permettre la prise des repas ; sa
surface est de l’ordre de 10m².
Toilette : Sa surface minimale est de 1 m², conçue de manière à ne constituer aucune gêne
quant à son fonctionnement, notamment à l’ouverture de la porte et à l’accès.
Les salles d’eau doivent être conçues de manière à recevoir un éclairage et une ventilation
naturelle.
La surface habitable moyenne du logement de type F3 est de 67m² avec une tolérance de (+
ou -) 3%. Le tableau suivant (Tableau 5-2) représente répartitions précédemment citées par
surfaces.
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Désignation Logement de type F3 (en m²)
Séjour 20
Chambre 1 11
Chambre 2 13
Cuisine 10
Salle de bain 3.5
Toilettes 1.5
Rangement 1
Hall de distribution ou dégagement 7
Total 67 m²
Séchoir 5 m²
Tableau 4-6 : Répartition des surfaces d’un logement de type F3. (MHU, 2007, P.11)
Nous nous sommes attelé dans ce chapitre à donner une synthèse sur les principaux
organismes intervenants dans le secteur du logement, ainsi que la législation et les
règlementations en vigueur qui les régissent. Il faut noter qu’une gamme de formules de
logement, dans un souci qualitatif, a été initiée par la nouvelle politique du logement en
Algérie (le logement : socio-locatif, participatif, promotionnel, etc.) A noter également que
chacun des organismes est responsable d’une ou de plusieurs formules de logement.
Ces éléments d’analyse sont une des clés aux données pertinentes de notre question de
recherche. Ils permettent d’orienter la collecte des données avant de se lancer dans l'étude
de projets réels. La partie suivante du mémoire sera dédiée à cet objectif.
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