Ds 2 Corrigé

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PCSI

Devoir Surveillé 2
Jeudi 22 novembre 2018

Cinétique formelle &


Mécanismes réactionnels

Le corrigé


L’usage des calculatrices est autorisé.
Le devoir dure 2 h.

PREMIER EXERCICE

OXYDATION DES CORPS GRAS


L’équation de la réaction d’oxydation du linoléate de méthyle peut s’écrire simplement :

1
LH + O2 = LOOH

Dans les conditions de l’étude réalisée, le mécanisme de cette oxydation des acides gras
insaturés, notés donc ici LH, par le dioxygène met en jeu les actes élémentaires suivants :



où A−N=N−A représente l’initiateur de radicaux et LH représente le corps gras insaturé
nommé linoléate de méthyle.

1) Justifier en quoi le suivi temporel de la concentration en dioxygène est une
mesure indirecte de la consommation de linoléate de méthyle au cours du temps.

Comme le dioxygène réagit avec le linoléate, suivre l’évolution de la concentration en
dioxygène permet de suivre indirectement celle en linoléate.




La vitesse v de la réaction est définie comme la vitesse de disparition du dioxygène.

2) Exprimer v = - d[O2]/dt à partir du mécanisme réactionnel.


D’après les étapes du mécanisme réactionnel :

𝒅 𝑶𝟐
− = 𝒌𝟐 𝑨 • 𝑶𝟐 + 𝒌𝟑 𝑨𝑶𝑶 • 𝑳𝑯 𝑶𝟐 + 𝒌𝟓 𝑳 • 𝑶𝟐
𝒅𝒕



3) En appliquant l’AEQS aux différents intermédiaires réactionnels A•, AOO•, LOO•
et L•, exprimer la vitesse v précédente.

𝒅 𝑨•
= 𝟎 = 𝟐𝒌𝟏 𝑨𝑵 = 𝑵𝑨 − 𝒌𝟐 𝑨 • 𝑶𝟐
𝒅𝒕

𝒅 𝑨𝑶𝑶 •
= 𝟎 = 𝒌𝟐 𝑨 • 𝑶𝟐 − 𝒌𝟑 𝑨𝑶𝑶 • 𝑳𝑯 𝑶𝟐
𝒅𝒕

2

𝒅 𝑳𝑶𝑶 •
= 𝟎 = 𝒌𝟑 𝑨𝑶𝑶 • 𝑳𝑯 𝑶𝟐 − 𝒌𝟒 𝑳𝑶𝑶 • 𝑳𝑯 + 𝒌𝟓 𝑳 • 𝑶𝟐 − 𝟐𝒌𝟔 𝑳𝑶𝑶 • 𝟐
𝒅𝒕

𝒅 𝑳•
= 𝟎 = 𝒌𝟒 𝑳𝑶𝑶 • 𝑳𝑯 − 𝒌𝟓 𝑳 • 𝑶𝟐
𝒅𝒕

Effectuons désormais l’AEQS globale en faisant la somme des 4 AEQS précédentes :

𝟎 = 𝟐𝒌𝟏 𝑨𝑵 = 𝑵𝑨 − 𝟐𝒌𝟔 𝑳𝑶𝑶 • 𝟐

Il vient ainsi :
𝒌𝟏 𝟏
𝑳𝑶𝑶 • = 𝑨𝑵 = 𝑵𝑨 𝟐
𝒌𝟔


Revenons à l’expression de la vitesse v de disparition du dioxygène :

𝒅 𝑶𝟐
− = 𝒌𝟐 𝑨 • 𝑶𝟐 + 𝒌𝟑 𝑨𝑶𝑶 • 𝑳𝑯 𝑶𝟐 + 𝒌𝟓 𝑳 • 𝑶𝟐
𝒅𝒕

de la première AEQS, nous en déduisons que :

𝒌𝟐 𝑨 • 𝑶𝟐 = 𝟐𝒌𝟏 𝑨𝑵 = 𝑵𝑨

en faisant la somme des deux premières AEQS :

𝒌𝟑 𝑨𝑶𝑶 • 𝑳𝑯 𝑶𝟐 = 𝟐𝒌𝟏 𝑨𝑵 = 𝑵𝑨


Alors :
𝒅 𝑶𝟐
− = 𝟐𝒌𝟏 𝑨𝑵 = 𝑵𝑨 + 𝟐𝒌𝟏 𝑨𝑵 = 𝑵𝑨 + 𝒌𝟓 𝑳 • 𝑶𝟐
𝒅𝒕



𝒅 𝑶𝟐 𝒌𝟏 𝟏
− = 𝟐𝒌𝟏 𝑨𝑵 = 𝑵𝑨 + 𝟐𝒌𝟏 𝑨𝑵 = 𝑵𝑨 + 𝒌𝟒 𝑨𝑵 = 𝑵𝑨 𝟐 𝑳𝑯
𝒅𝒕 𝒌𝟔

En négligeant les deux premiers termes, provenant l’un de l’étape (1), l’autre de l’étape
(3), alors il vient :


𝒅 𝑶𝟐 𝒌𝟏 𝟏
𝒗= − = 𝒌𝟒 𝑨𝑵 = 𝑵𝑨 𝟐 𝑳𝑯
𝒅𝒕 𝒌𝟔

3


4) Montrer que v peut se mettre sous la forme

v = k[LH][A−N=N−A]1/2

si l’on néglige deux des termes de l’expression précédente. A quelles étapes
(initiation, propagation ou rupture) appartiennent ces deux termes dont la contribution
est négligée ?


𝒌𝟏 𝟏
𝒗 = 𝒌𝟓 𝑨𝑵 = 𝑵𝑨 𝟐 𝑳𝑯
𝒌𝟔

Les deux termes négligés appartiennent aux étapes avant la propagation, donc aux
étapes d’initiation, ou plus précisément à l’étape d’initiation et à une étape appelée
étape de transfert (pas attendu dans le devoir).



5) Donner l’expression de k en fonction des constantes de vitesse du mécanisme.



Par identification :

𝒌𝟏
𝒌 = 𝒌𝟒
𝒌𝟔



SECOND EXERCICE

CINÉTIQUE DE RÉACTION DE NO

On s'intéresse à la formation du dimère N2O4 à partir de NO, pour laquelle on propose le
mécanisme décrit figure 2. Les deux étapes sont des actes élémentaires.

L’étape (a) est un pré-équilibre rapide, de constante d’équilibre K°1.
L’étape (b) est l’étape cinétiquement déterminante (ou limitante).

1) Exprimer la vitesse de formation de N2O4 en fonction de kb, [NO] et [NO3].

4



Comme l’acte (2) est un acte élémentaire, alors la réaction obéit à la loi de Van’t Hoff :

𝒅 𝑵𝟐 𝑶𝟒
𝒗= = 𝒌𝒃 𝑵𝑶𝟑 𝑵𝑶
𝒅𝒕





2) Montrer que la vitesse de formation de N2O4 peut s’écrire v = γ.[NO] α.[O2]β.
Donner les expressions de α et β et expliciter γ en fonction des différentes
constantes de l’énoncé.




𝒅 𝑵𝟐 𝑶𝟒
𝒗= = 𝒌𝒃 𝑵𝑶𝟑 𝑵𝑶
𝒅𝒕


dans cette loi de vitesse, il apparaît la concentration en intermédiaire réactionnel NO3 ;
or on nous dit que l’équilibre initial est un pré-équilibre rapide, donc nous pouvons
utiliser la relation de Guldberg et Waage appliquée à cet équilibre :

𝑵𝑶𝟑
𝑲°𝟏 =
𝑵𝑶 𝑶𝟐

Alors :
𝑵𝑶𝟑 = 𝑲°𝟏 𝑵𝑶 𝑶𝟐

Ainsi :

𝒅 𝑵𝟐 𝑶𝟒
𝒗= = 𝒌𝒃 𝑲°𝟏 𝑵𝑶 𝑶𝟐 𝑵𝑶
𝒅𝒕

𝒅 𝑵𝟐 𝑶𝟒
𝒗= = 𝒌𝒃 𝑲°𝟏 𝑶𝟐 𝑵𝑶 𝟐
𝒅𝒕

5


On peut aussi dire que l’équilibre (1) s’établissant très vite : les vitesses des réactions
dans le sens direct et indirect sont les mêmes :

𝒌𝒂 = 𝑵𝑶 𝑶𝟐 = 𝒌′𝒂 𝑵𝑶𝟑



Alors :
𝒌𝒂 𝑵𝑶𝟑
=
𝒌′𝒂 𝑵𝑶 𝑶𝟐
et v peut aussi s’écrire :

𝒅 𝑵𝟐 𝑶𝟒 𝒌𝒂
𝒗= = 𝒌𝒃 𝑶 𝑵𝑶 𝟐
𝒅𝒕 𝒌′𝒂 𝟐


Alors on peut en déduire :

𝒌𝒂
𝜶 = 𝟐 ; 𝜷 = 𝟏 ; 𝜸 = 𝒌𝒃 = 𝒌𝒃 𝑲°𝟏
𝒌′𝒂



TROISIEME EXERCICE

OXYDATION DU GLUCOSE

Cinétique de la réaction d’oxydation du glucose catalysée par la glucose
oxydase
Les enzymes sont des catalyseurs biologiques qui comportent un site actif sur lequel se
fixe le substrat (réactif) et s’opère la transformation en produit. La structure du site
actif est spécifique de la réaction qu’il catalyse et elle retrouve sa forme initiale après
libération du (ou des) produits formés. L’enzyme glucose oxydase catalyse l’oxydation
par le dioxygène du D-glucose en acide D-gluconique, appelés par la suite glucose et
acide gluconique.

HO H H OH O HO H H OH O
HO HO
H OH
H OH H OH H OH H OH
D-glucose acide D-gluconique

Figure 1 pour information, structures spatiales des formes linéaires du D-glucose et de l’acide D-

6
gluconique

Rôle d’un catalyseur

Le profil réactionnel d’une réaction est reproduit figure A du document réponse que
vous n’oublierez pas de rendre avec votre copie.

1) Quelle(s) information(s) fournit ce profil réactionnel sur la réaction : s’agit-il du
profil d’un acte élémentaire ? Y placer l’énergie d’activation (ou les énergies
d’activation) ? Y faire figurer le(s) intermédiaires réactionnel(s) et de même pour
le(s) état(s) de transition.



Comme il y a passage par un maximum d’énergie potentiel unique, il s’agit là du profil
énergétique d’un acte élémentaire.
L’énergie d’activation y figure : elle représente la différence d’énergie entre celle de l’état
de transition et celle des réactifs.

État de
transition

Ea





2) Tracer, sur cette figure, l’allure d’un profil réactionnel de cette même réaction
catalysée. Y faire figurer le(s) intermédiaires réactionnel(s) et de même pour le(s)

7
état(s) de transition.



Si la réaction est catalysée, elle se déroule en au moins deux étapes. Le catalyseur permet
d’augmenter la vitesse de la réaction en abaissant l’énergie d’activation : l’énergie
d’activation du premier acte (conduisant à l’intermédiaire réactionnel) et celle du
second (à partir de l’intermédiaire réactionnel) sont plus petites que celle de l’acte
élémentaire représentant la même réaction sans catalyseur.

État de État de
transition 1 transition 2

Ea2
Ea1

Intermédiaire
Réactionnel




3) Expliciter l’influence de la catalyse sur la thermodynamique (bilans de matière
finaux) et la cinétique d’une réaction.



La catalyse ne modifie en rien l’aspect thermodynamique d’une réaction ;
La catalyse augmente juste la vitesse d’une réaction : il n’intervient que sur l’aspect
cinétique d’une réaction.


Modélisation de l’oxydation du glucose par le modèle de Michaelis-Menten
À 20 °C et en solution à pH tamponné égal à 7, on détermine expérimentalement, pour
différentes concentrations initiales en glucose, la vitesse initiale v0 de la réaction
d’oxydation du glucose par le dioxygène catalysée par la glucose oxydase ; la glucose

8
oxydase est introduite en proportions catalytiques par rapport au glucose. La courbe
tracée figure 2 représente l’évolution de la vitesse initiale de cette réaction. La
concentration en dioxygène dissous reste constante.


Figure 2 Évolution de la vitesse initiale d’oxydation du glucose

Le modèle choisi pour rendre compte de la cinétique de la réaction d’oxydation du
glucose par le dioxygène, catalysée par la glucose oxydase, est celui de Michaelis-Menten
qui est un des modèles de mécanisme réactionnel les plus couramment utilisés pour les
réactions catalysées par une enzyme. Ce mécanisme s’écrit :

!!
𝐸 + 𝑆 𝐸𝑆
!!!

!!
𝐸𝑆 𝑃 + 𝐸

où E désigne l’enzyme (glucose oxydase), S le substrat (glucose), ES le complexe enzyme-
substrat formé et P le produit (acide gluconique) et où ka, k'a et kb sont les constantes
cinétiques des différentes étapes.

Le volume réactionnel est supposé constant au cours de la transformation du glucose en
acide gluconique. On note [X] la concentration de l’espèce X dans le milieu réactionnel à
un instant t donné et [X]0 cette concentration à l’instant initial. Le schéma de la figure 3
représente l’évolution temporelle des concentrations du substrat (S), du produit (P), de
l’enzyme (E) et du complexe enzyme-substrat formé (ES) au cours de la réaction pour
des valeurs relatives de constantes de vitesse ka, k'a et kb.

9

Figure 3 Évolution de la concentration des espèces mises en oeuvre dans le modèle de
Michaelis-Menten

Le modèle de Michaelis-Menten présente trois caractéristiques principales au niveau
cinétique :

− pour une concentration initiale donnée de substrat, notée [S]0, la vitesse initiale
de formation du produit est proportionnelle à la concentration totale de l’enzyme,
[E]0 ;
− pour une concentration totale de l’enzyme [E]0 et une faible concentration initiale
de substrat [S]0, la vitesse initiale de formation du produit est proportionnelle à
[S]0 ;
− pour une concentration totale de l’enzyme [E]0 et une forte concentration initiale
de substrat [S]0, la vitesse initiale de formation du produit devient indépendante
de [S]0 et atteint une valeur maximale vmax.


À propos des résultats expérimentaux

L’équation de la réaction d’oxydation du glucose par le dioxygène catalysée par la
glucose oxydase est :

C6H12O6(aq) + 6 O2(aq) = 6 CO2(g) + 6 H2O(aq)


4) Comment obtenir expérimentalement la valeur de la vitesse initiale ? La réponse
pourra s’appuyer sur un schéma.



On peut calculer la vitesse initiale à partir de la détermination de la tangente à la courbe
en t = 0 : la vitesse initiale est l’opposée de cette dérivée :

10






À propos du modèle

Le modèle choisi pour rendre compte de la cinétique de la réaction d’oxydation du
glucose par le dioxygène est celui de Michaelis-Menten et il s’écrit :

!!
𝐸 + 𝑆 𝐸𝑆
!!!

!!
𝐸𝑆 𝑃 + 𝐸


5) Préciser pourquoi l’approximation des états quasi-stationnaires est applicable à
l’espèce ES et sur quel intervalle de temps. Justifier.




L’approximation des états quasi-stationnaires est applicable à l’Intermédiaire
Réactionnel ES car excepté les premiers instants de la réaction, sa concentration est très
très faible au cours du temps, et presque constante : on peut donc lui appliquer l’AEQS :

𝒅 𝑬𝑺
= 𝟎
𝒅𝒕






A chaque instant t, on peut écrire pour l’enzyme E :

[E]0 = [E] + [ES]

11
6) Que traduit cette égalité ?




Cette égalité ne traduit rien d’autre que la conservation de la matière, à savoir la
conservation de l’enzyme qui, à la date t, est soit engagée dans le complexe ES, soit libre.




7) Sachant que l’enzyme est introduite en proportions catalytiques (donc en très
très petite quantité) par rapport au glucose, que peut-on dire de la concentration
du glucose libre [S] par rapport à la concentration totale du glucose, notée [S]0 ?



Si l’enzyme est en très très petite quantité, il est possible de dire que la concentration en
glucose est à peu près constante et donc la concentration en glucose libre est presque
égale à celle en glucose initial :

[S] = [S]0





8) Montrer que l’expression de la vitesse v dans le cadre de ce modèle peut s’écrire :

𝑣!"# . [𝑆]
𝑣=
𝐾! + [𝑆]



Exprimons la vitesse v de formation du produit P :


𝒅𝑷
𝒗= = 𝒌𝒃 𝑬𝑺
𝒅𝒕

Or : [E] + [ES] = [E]0

Et l’AEQS a donné :
𝒅 𝑬𝑺
= 𝟎 = 𝒌𝒂 𝑬 𝑺 − 𝒌′𝒂 𝑬𝑺 − 𝒌𝒃 𝑬𝑺
𝒅𝒕

Utilisons la conservation de la matière pour exprimer [E] en fonction de [E]0 et de [ES] :

12

𝒅 𝑬𝑺
= 𝟎 = 𝒌𝒂 𝑬 𝟎 − 𝑬𝑺 𝑺 − 𝒌′𝒂 𝑬𝑺 − 𝒌𝒃 𝑬𝑺
𝒅𝒕

𝒅 𝑬𝑺
= 𝟎 = 𝒌𝒂 𝑬 𝟎 𝑺 − 𝒌𝒂 𝑬𝑺 𝑺 − 𝒌′𝒂 𝑬𝑺 − 𝒌𝒃 𝑬𝑺
𝒅𝒕

Alors :

𝒌𝒂 𝑬 𝟎 𝑺
𝑬𝑺 =
𝒌𝒂 𝑺 + 𝒌′𝒂 + 𝒌𝒃

Soit aussi, pour avoir une expression commençant à ressembler à celle de l’énoncé :

𝒌𝒂 𝑬 𝟎 𝑺
𝑬𝑺 =
𝒌′𝒂 + 𝒌𝒃 + 𝒌𝒂 𝑺


Ainsi reportée dans l’expression de v, nous pouvons écrire :

𝒅𝑷 𝒌𝒃 𝒌𝒂 𝑬 𝟎 𝑺
𝒗= = 𝒌𝒃 𝑬𝑺 =
𝒅𝒕 𝒌′𝒂 + 𝒌𝒃 + 𝒌𝒂 𝑺

Cela peut se simplifier par ka :

𝒅𝑷 𝒌𝒃 𝑬 𝟎 𝑺
𝒗= = 𝒌𝒃 𝑬𝑺 = 𝒌! !𝒌
𝒅𝒕 𝒂 𝒃
+ 𝑺
𝒌𝒂

𝒅𝑷 𝒌𝒃 𝑬 𝟎 𝑺
𝒗= = 𝒌! !𝒌
𝒅𝒕 𝒂 𝒃
+ 𝑺
𝒌𝒂

Ainsi, par identification, nous avons bien une loi de vitesse de la forme de la loi
proposée.







9) Préciser l’expression de vmax et de Km en fonction des constantes de vitesses ka, k'a
et kb.


13
𝒅𝑷 𝒌𝒃 𝑬 𝟎 𝑺
𝒗= = 𝒌! !𝒌
𝒅𝒕 𝒂 𝒃
+ 𝑺
𝒌𝒂

Ainsi, par identification, nous avons bien une loi de vitesse de la forme de la loi
proposée en posant :

𝒗𝒎𝒂𝒙 = 𝒌𝒃 𝑬 𝟎

𝒌′𝒂 + 𝒌𝒃
𝑲𝒎 =
𝒌𝒂





Confrontation des résultats expérimentaux et du modèle

10) Quelle(s) caractéristique(s) cinétique(s) du modèle de Michaelis-Menten


rend(ent) compte des résultats expérimentaux obtenus ?




𝒅𝑷 𝒌𝒃 𝑬 𝟎 𝑺
𝒗= = 𝒌! !𝒌
𝒅𝒕 𝒂 𝒃
+ 𝑺
𝒌𝒂

Ainsi, par identification, nous avons bien une loi de vitesse de la forme de la loi
proposée en posant :

𝒗𝒎𝒂𝒙 = 𝒌𝒃 𝑬 𝟎

𝒌′𝒂 + 𝒌𝒃
𝑲𝒎 =
𝒌𝒂

Les trois caractéristiques données dans l’énoncé sont :

Le modèle de Michaelis-Menten présente trois caractéristiques principales au
niveau cinétique :

− pour une concentration initiale donnée de substrat, notée [S]0, la vitesse
initiale de formation du produit est proportionnelle à la concentration
totale de l’enzyme, [E]0 ;

14
𝒅𝑷 𝒌𝒃 𝑬 𝟎 𝑺
𝒗= = 𝒌! !𝒌
𝒅𝒕 𝒂 𝒃
+ 𝑺
𝒌𝒂
Lorsque nous sommes proches de t =0 :

𝒌𝒃 𝑬 𝟎 𝑺 ! 𝒌𝒃 𝑺 !
𝒗𝟎 = 𝒌! !𝒌 = 𝒌! !𝒌 𝑬 𝟎 = 𝐶𝑠𝑡𝑒 × 𝑬 𝟎
𝒂 𝒃 𝒂 𝒃
𝒌
+ 𝑺! 𝒌
+ 𝑺 !
𝒂 𝒂
OK


− pour une concentration totale de l’enzyme [E]0 et une faible concentration
initiale de substrat [S]0, la vitesse initiale de formation du produit est
proportionnelle à [S]0 ;
La concentration en substrat est faible : alors au dénominateur, [S]0 est négligeable :

𝒌𝒃 𝑬 𝟎 𝑺 ! 𝒌𝒃 𝑬 𝟎 𝑺 ! 𝒌𝒃 𝑬 𝟎 𝑺 ! 𝒌𝒃 𝑬 𝟎
𝒗𝟎 = 𝒌! !𝒌 ≈ 𝒌! !𝒌 = !
𝒌 𝒂 !𝒌𝒃
= 𝒌!𝒂 !𝒌𝒃
× 𝑺 !
𝒂 𝒃
𝒌
+ 𝑺 !
𝒂 𝒃
𝒌
𝒂 𝒌𝒂 𝒌𝒂 𝒂
OK

− pour une concentration totale de l’enzyme [E]0 et une forte concentration
initiale de substrat [S]0, la vitesse initiale de formation du produit devient
indépendante de [S]0 et atteint une valeur maximale vmax.

La concentration en substrat est forte : alors au dénominateur, [S]0 très grand :

𝒌𝒃 𝑬 𝟎 𝑺 ! 𝒌𝒃 𝑬 𝟎 𝑺 !
𝒗𝟎 = 𝒌! !𝒌 ≈ = 𝒌𝒃 𝑬 𝟎 = 𝑣!"#
𝒂 𝒃
+ 𝑺! 𝑺!
𝒌𝒂
OK : la vitesse est cette fois limitée par la concentration totale en enzyme E.


11) Proposer une estimation de la valeur expérimentale de vmax pour la réaction


d’oxydation du glucose catalysée par la glucose oxydase.




Plaçons nous à l’instant initial, alors [S] = [S]0 et dans ce cas :


𝒅𝑷 𝒌𝒃 𝑬 𝟎 𝑺 𝟎
𝒗𝟎 = = 𝒌! !𝒌
𝒅𝒕 𝟎 𝒂 𝒃
+ 𝑺𝟎
𝒌𝒂

soit :

15
𝒅𝑷 𝒗𝒎𝒂𝒙 𝑺 𝟎
𝒗𝟎 = =
𝒅𝒕 𝟎
𝑲𝒎 + 𝑺 𝟎


𝒗𝒎𝒂𝒙 𝑺 𝟎
𝒗𝟎 =
𝑲𝒎 + 𝑺 𝟎
Si [S]0 est très grand alors cela devient :

𝒗𝒎𝒂𝒙 𝑺 𝟎 𝒗𝒎𝒂𝒙 𝑺 𝟎
𝒗𝟎 = = = 𝒗𝒎𝒂𝒙
𝜺+ 𝑺 𝟎 𝑺𝟎

Alors vmax est la limite horizontale de la courbe représentée figure 2 :
vmax est voisine de 3,7 – 3,8 µmol.L-1.min-1.




À partir des résultats expérimentaux (figure 2), on réalise le tracé de Lineweaver-Burk,
! !
courbe représentative de ! en fonction de [!"#$%&'] (figure 4). La courbe est ajustée
! !
par une fonction de référence affine, le carré du coefficient de corrélation linéaire
associé r2 est 0,9988.

12)En déduire une seconde estimation de la valeur de vmax. Commenter ce résultat et
discuter de la donnée du carré du coefficient de corrélation linéaire r2 pour la
validation du modèle de Michaelis-Menten pour cette réaction.

Figure 4 Tracé de Lineweaver-Burk pour la réaction d’oxydation du glucose

16

Reprenons :

𝒗𝒎𝒂𝒙 𝑺 𝟎
𝒗𝟎 =
𝑲𝒎 + 𝑺 𝟎

Et prenons l’inverse des membres de gauche et de droite :

𝟏 𝑲𝒎 + 𝑺 𝟎
=
𝒗𝟎 𝒗𝒎𝒂𝒙 𝑺 𝟎

𝟏 𝑲𝒎 𝑺𝟎
= +
𝒗𝟎 𝒗𝒎𝒂𝒙 𝑺 𝟎 𝒗𝒎𝒂𝒙 𝑺 𝟎


𝟏 𝑲𝒎 𝟏
= +
𝒗𝟎 𝒗𝒎𝒂𝒙 𝑺 𝟎 𝒗𝒎𝒂𝒙

Visiblement, l’ordonnée à l’origine de la droite tracée est l’inverse de vmax :

𝟏
= 𝟎, 𝟏𝟖𝟔𝟑
𝒗𝒎𝒂𝒙



vmax = 5,37 µmol.L-1.min-1.

La valeur est assez éloignée de la première proposition, mais le coefficient de régression
au carré valide ce modèle linéaire. Nous donnerons plus de poids à cette détermination
qu’à la première, qui reposait sur le tracé d’une asymptote encore incertaine.






QUATRIÈME EXERCICE

REACTION DE SAPONIFICATION


On souhaite déterminer par conductimétrie, l'ordre global de la réaction de
saponification du propanoate d'éthyle, ainsi que l'énergie d'activation de la réaction.
Cette réaction de saponification a pour équation :

17
C2H5CO2Et + HO- = C2H5CO2- + EtOH

Étude théorique : résolution de l’équation différentielle

On note :

a la concentration initiale en ester et b la concentration initiale en ion hydroxyde ;
x l'avancement volumique de la réaction : x = [C2H5CO2-] à la date t ;
α l'ordre partiel en ester et β l'ordre partiel en ion hydroxyde ;
n l'ordre global de la réaction ;
k la constante de vitesse ;

1) Exprimer la vitesse volumique de la réaction en fonction de la constante de
vitesse, des concentrations initiales, de l'avancement volumique et des ordres
partiels.



En utilisant les notations du texte, nous aurons donc :


𝜶
𝑣 = 𝒌. 𝑪𝟐 𝑯𝟓 𝑪𝑶𝟐 𝑬𝒕 𝑶𝑯! 𝜷

𝑣 = 𝒌. 𝒂 − 𝒙 𝜶 𝒃 − 𝒙 𝜷
or :
𝒅 𝑪𝟐 𝑯𝟓 𝑪𝑶! 𝟐 𝒅𝒙
𝑣= =
𝒅𝒕 𝒅𝒕

Donc finalement :

𝒅𝒙
𝑣= = 𝒌. 𝒂 − 𝒙 𝜶 𝒃 − 𝒙 𝜷
𝒅𝒕




2) Établir l'équation différentielle sur x en fonction de k, a, b, α et β.



C’est ce que nous venons de faire :

𝒅𝒙
𝒗= = 𝒌. 𝒂 − 𝒙 𝜶 𝒃 − 𝒙 𝜷
𝒅𝒕



Cette équation se simplifie en supposant que l'ester et l'ion hydroxyde sont introduits en

18
proportions stœchiométriques.

3) En faisant l'hypothèse d'un ordre global de 2, montrer que la solution de
l’équation différentielle conduit au résultat suivant :

x
= a.k.t
a−x


Si a = b (proportions stoechiométriques) :

𝒅𝒙
𝒗= = 𝒌. 𝒂 − 𝒙 𝜶 𝒂 − 𝒙 𝜷 = 𝒌. 𝒂 − 𝒙 𝜶!𝜷
𝒅𝒕

Comme elle est d’ordre 2 :

𝒅𝒙
𝒗= = 𝒌 𝒂 − 𝒙 𝟐
𝒅𝒕

Séparons les variables et intégrons :

𝒅𝒙
𝒗= = 𝒌. 𝒅𝒕
𝒂−𝒙 𝟐

𝒙
𝒕
𝒅𝒙
𝟐
= 𝒌. 𝒅𝒕
𝒂−𝒙 𝟎
𝒙!𝟎
soit :

𝟏 𝟏
− = 𝒌. 𝒕
𝒂−𝒙 𝒂

Réduisons au même dénominateur :
𝒂 𝒂−𝒙
– = 𝒌. 𝒕
𝒂(𝒂 − 𝒙) 𝒂(𝒂 − 𝒙)

𝒙
= 𝒌. 𝒕
𝒂(𝒂 − 𝒙)
Ce qui donne bien aussi :

𝒙
= 𝒂. 𝒌. 𝒕
𝒂−𝒙






Détermination de l’énergie d’activation

19

On réalise plusieurs manipulations dans les conditions décrites ci-dessus pour quatre
températures différentes : 35°C, 40°C et 50°C.

4) Rappeler l'expression de la constante de vitesse k selon la loi d'Arrhenius.



Loi d’Arrhénius :
𝒅𝑳𝒏(𝒌) 𝑬𝒂
=
𝒅𝒕 𝑹𝑻𝟐


ce qui, intégrée, donne :
𝑬𝒂
𝒌 𝑻 = 𝑨. 𝒆!𝑹𝑻




5) Quelle signification physique peut-on donner à l'énergie d'activation ?



L’énergie d’activation est l’énergie minimale que doivent posséder les réactifs afin d’être
transformer en produits ; elle permet ainsi au système initial de passer le col
correspond à l’état de transition (ou complexe activé).




Les valeurs de la constante de vitesse selon la température sont rapportées dans le
tableau suivant :

θ (°C) 35 40 50
k (mol .L.s )
-1 -1 0,188 0,257 0,477

6) Calculer l'énergie d'activation Ea de la réaction.


𝑬𝒂
𝒌 𝑻 = 𝑨. 𝒆!𝑹𝑻
Passons à la forme logarithmique de cette expression :

𝑬𝒂
𝑳𝒏 𝒌 𝑻 = 𝑳𝒏 𝑨 −
𝑹𝑻

𝟏
𝑳𝒏 𝒌 𝑻 = 𝑳𝒏 𝑨 − .𝑬
𝑹𝑻 𝒂

20
Ainsi, le tracé de Ln(k(T)) en fonction de 1/T conduit à une droite dont le
!𝑬
coefficient directeur est égal à 𝑹 𝒂
Effectuons ce tracé en même temps que nous rechercherons l’équation de la
droite de régression :



θ /°C k T / K 1/T Ln(k)
35 0,188 308 0,003246753 -1,6713133
40 0,257 313 0,003194888 -1,3586791
50 0,477 323 0,003095975 -0,7402387


Ln(k) = f(1/T)
0
0,00305 0,0031 0,00315 0,0032 0,00325 0,0033
-0,2

-0,4 y = -6185,3x + 18,408


R² = 0,99992
-0,6

-0,8
Ln(k)

Ln(k)
-1
Linéaire (Ln(k))
-1,2

-1,4

-1,6

-1,8
1/T



Ainsi la pente est : -Ea/R = - 6 185,3

On en déduit :

Ea = 51,4.103 kJ.mol-1






21

Données :

R = 8,314 J.K-1.mol-1

On prendra ici : T/K = θ/°C + 273

22

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