Détermination de La Section Des Conducteurs 2
Détermination de La Section Des Conducteurs 2
Détermination de La Section Des Conducteurs 2
3.1 Méthodologie
L’ensemble d’un circuit électrique (conducteurs et protections associées) est déterminé de manière à
satisfaire à toutes les contraintes de fonctionnement.
Chaque ensemble constitué par la canalisation et sa protection doit répondre simultanément à plusieurs
conditions qui assurent la sûreté de l’installation :
3.2 Définitions
♦ Courant d’emploi IB :
- au niveau des circuits terminaux, c’est le courant qui correspond à la puissance apparente des
récepteurs.
♦ Courant admissible IZ : c’est le courant maximal que la canalisation peut véhiculer en permanence
sans préjudice pour sa durée de vie. Ce courant pour une section donnée dépend de plusieurs
paramètres :
- constitution du câble (cuivre, aluminium, isolation PVC ou PR, nombre de conducteurs actifs)
- température ambiante
- mode de pose
- influence des circuits voisins (effets de proximité).
♦ Surintensité : il y a surintensité chaque fois que le courant traversant un circuit est supérieur à son
intensité admissible. On distingue 2 types de surintensité :
- les courants de court-circuit : ils sont consécutifs à un défaut dans un circuit entre plusieurs
conducteurs.
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3.3 Détermination pratique de la section minimale d’une canalisation
La section d’un conducteur de phase dépend du mode de pose et d’un coefficient d’influence noté K. Le
coefficient K caractérise l’influence des différentes conditions de l’installation.
K = K1 × K2 × K3
Les valeurs des coefficients K1, K2, K3 sont données dans les tableaux suivants.
La lettre de sélection de B à F dépend du conducteur utilisé et de son mode de pose. Les modes de pose
sont très nombreux. La norme NFC 15 – 100 les a groupés en méthodes de référence et ils sont désignés
par une lettre de sélection.
♦ Facteur de correction K1 :
♦ Facteur de correction K2 :
Le facteur K2 mesure l’influence mutuelle des circuits placés côte à côte. Une pose est jointive lorsque la
distance entre 2 conducteurs est inférieure au double du diamètre d’un conducteur.
Lorsque les câbles sont disposés en plusieurs couches, appliquer en plus le facteur de correction suivant
(facteur multiplicatif de K2) : 2 couches (0,8), 3 couches (0,73), 4 ou 5 couches (0,7).
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♦ Facteur de correction K3 :
♦ Exemple :
Un câble PR triphasé est installé sur un chemin de câbles perforé, jointivement avec 3 autres circuits
constitués :
- de 6 câbles unipolaires (3ème circuit). Ce circuit est constitué de 2 conducteurs par phase - c
Il y a donc 5 groupements triphasés (1 à 5 sur la figure), la température ambiante est considérée égale à
40°C.
Les tableaux précédents indiquent : lettre de sélection E, K1 = 1, K2 = 0,75, K3 = 0,91, donc K = 0,68.
Connaissant le courant admissible IZ (sinon choisir IB, courant d’emploi), on calcule l’intensité fictive
IZ
I’Z =
K
Le tableau suivant permet de déterminer la section minimale en fonction de la lettre de sélection, du type
de conducteur (nombre de phases et nature de l’isolant) et de l’intensité fictive : I’Z.
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Dans l’exemple précédent, K = 0,68.
En se plaçant sur la ligne correspondant à la lettre de sélection E, dans la colonne PR3, on choisit la
valeur immédiatement supérieure à 36,8 A, c’est-à-dire ici, 42 A.
Dans ce cas, la section d’un conducteur de phase du câble PR sera de 4mm² pour le cuivre ou de 6mm²
pour l’aluminium.
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3.4 Détermination de la chute de tension
♦ La norme NFC15-100 impose que la chute de tension entre l’origine de l’installation BT et tout point
d’utilisation n’excède pas les valeurs suivantes :
Eclairage Autres usages
(forces motrices)
Alimentation par le réseau BT 3% 5%
de distribution publique
Alimentation par poste privé 6% 8%
HT / BT
Cette chute de tension s’entend en service normal (en dehors des appels de courant au démarrage des
moteurs) et lorsque les appareils susceptibles de fonctionner simultanément sont alimentés.
Lorsque la chute de tension est supérieure à ces valeurs, il sera nécessaire d’augmenter la section de
certains circuits jusqu’à ce que l’on arrive à des valeurs inférieures à ces limites.
Il est recommandé de ne pas atteindre la chute de tension maximale autorisée pour les raisons suivantes :
- Le bon fonctionnement des moteurs est garanti pour leur tension nominale (plus ou moins 5 % en
régime permanent).
- La chute de tension peut être importante lors du démarrage d’un moteur (si l’intensité de démarrage
est importante).
- La chute de tension est synonyme de pertes en ligne, ce qui va à l’encontre des économies d’énergie.
Le tableau ci-dessous donne la chute de tension par km de câbles pour un courant de 1A en fonction :
- Du type d’utilisation : force motrice avec Cos ϕ voisin de 0,8 ou éclairage avec Cos ϕ voisin de 1.
- Du type de câble monophasé ou triphasé.
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300 500 0.21 0.19 0.15 0.18 0.16 0.13
Les résultats inscrits dans les tableaux ci-dessous sont issus des formules vues au paragraphe 2.1.
Scc U(V) Ω)
Ra (mΩ Ω)
Xa (mΩ
In
Rappel : S = U × In × 3 Icc =
Ucc / 100
En pratique, le courant de court-circuit réel est légèrement inférieur aux valeurs calculées car la puissance
du réseau amont n’est jamais infinie.
Le tableau ci-dessous donne Icc au secondaire d’un transformateur en tenant compte de l’impédance d’un
réseau amont de 500 MVA de puissance de court-circuit.
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S(kVA) 15 25 40 50 63 80 100 160 250 315 400 500 530 800 1000 1250 1600 2000 2500 3150
U=237V
In(A) 39 61 97 122 153 195 244 390 609 767 974 1218 1535 1949 2436 3045 3899 4872 6090 7673
Icc(A) 973 1521 2431 3038 3825 4853 6060 9667 15038 18887 23883 29708 37197 41821 42738 48721 57151 65840 76127 94330
U=410V
In(A) 23 35 56 70 89 103 141 225 352 444 563 704 887 1127 1408 1760 2253 2816 3520 4435
Icc(A) 563 879 1405 1756 2210 2907 3503 5588 8692 10917 13806 17173 21501 24175 27080 30612 35650 40817 46949 58130
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♦ Impédance d’un transformateur ramenée au secondaire
Distribution basse tension d’un atelier de production : On donne le schéma unifilaire de l’atelier.
Transformateur
HT/BT
Sn = 160 kVA
U secondaire = 410 V
. Câble C1
Q1
Jeu de barres
Q2 Q3 Q4
Câble C2
z
Vers Vers
Ligne L1 récepteurs récepteurs
Moteur
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♦ Le transformateur HT/BT est un transformateur client (poste privé) et la tension entre 2 phases au
secondaire est de 410 V.
♦ Le choix de la nature des câbles (en cuivre) s’est porté sur le polyéthylène réticulé.
♦ Le câble C1 est formé de 3 câbles monoconducteurs (considérés ici comme 3 circuits distincts) posés
sur un chemin de câble perforé.
Question 1 :
La puissance du transformateur triphasé étant de 160 kVA, calculer la valeur du courant nominal fourni
au secondaire (prendre cette valeur pour le choix des éléments suivants).
Question 2 :
Question 3 :
Question 4 :
Question 5 :
Calculer la valeur de la chute de tension en régime permanent provoquée par C1 (calcul à exprimer en V
et en %).
Question 6 :
On considère que l’intensité nominale du moteur est de 137,5 A. La canalisation C2 et la ligne L1 sont
choisies avec les mêmes caractéristiques que la canalisation C1. Calculer le courant équivalent I’Z
permettant de choisir la canalisation C2.
Question 7 :
Question 8 :
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Question 9 :
Calculer la chute de tension en régime permanent provoquée par cette canalisation (calcul à exprimer en
V et en %).
Question 10 :
Le courant équivalent calculé précédemment étant le même pour la ligne L1, on obtient la même section
pour cette ligne. Préciser alors la valeur de la résistance et la valeur de la réactance de la ligne L1.
Question 11 :
Question 12 :
A partir de tous les éléments précédemment calculés, on cherche à définir les courants de courts-circuits
pour le choix du disjoncteur Q1.
Les données à prendre en compte pour le calcul des courants de courts-circuits sont :
12.1 – A partir des tableaux récapitulatifs, déterminer les valeurs des résistances et réactances du réseau
amont et du transformateur ramenées au secondaire.
12.4 – Calculer la valeur du courant de court-circuit dans le câble C1 lors d’un court-circuit triphasé à
l’entrée du moteur M1.
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