Polycopie AGGOUNE

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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE


UNIVERSITE 08 MAI 1945 -GUELMA-
FACULTE DES MATHEMATIQUES, INFORMATIQUE ET SCIENCES DE LA MATIERE
DEPARTEMENT D’INFORMATIQUE

Polycopié de cours

Bases de Données Avancées


Niveau : Master 2 Systèmes Informatiques

Réalisé par :

Dr. Aicha AGGOUNE

2019-2020
Préface
Ce polycopié du cours de bases de données avancées s’adresse aux étudiants de
deuxième années master systèmes informatiques qui est offert au département
d’informatique de la faculté de mathématiques, informatique et sciences de la matières
à l’université 08 Mai 1945, Guelma, Algérie.
Le module de bases de données avancées est programmé dans l’unité
d’enseignement fondamentale UEF3. Il est caractérisé par un coefficient égal à 3 et un
crédit soit 5. Ce module s’organise selon trois séances par semaine : un cours
magistral, une séance de travaux dirigés (TD) et une séance de travaux pratiques (TP),
complétées par un travail personnel de 5 heures qui englobe principalement sur la
micro interrogation et la validation de projet final du TP sur le SGBD Oracle. La durée
d’enseignement du module de bases de données avancées est environ 67h30. La
pondération de ce module est comme suit : 60% Examen final, 20% TD (inclus une
micro interrogation, l’assiduité et la participation), 20% TP (inclus un projet final,
l’assiduité et la moyenne des TPs fourni durant les séances de TP).

Les bases de données sont en effet des structures de stockage de données


inévitable en informatique et servant de support à une application de gestion. La
création et la manipulation de bases de données sont effectuées par un système de
gestion de base de données (SGBD) qui peut être vu comme un ensemble de logiciels et
de langages permettant aux utilisateurs de manipuler efficacement des données de la
base de données. L’évolution croissante des matériels informatique et de la taille de
données avec leur complexité ont induit des évolutions au niveau de modélisation et de
fonctionnement de bases de données. Les bases de données avancées sont apparues pour
d’une part, cohabiter avec l’évolution de technologie informatique et de la croissance de
taille et de complexité de données, et d’autre part, de combler les limites des bases de
données relationnelles.

L’objectif principal du cours de bases de données avancées est d’étudier les


notions et les fonctions avancées sur les bases de données. Il vise également à connaître
des nouveaux modèles de données tels que le modèle relationnel étendu, le modèle
orienté objet, le modèle sémantique, le modèle déductif, etc. Ce cours requiert des
prérequis suivants : une connaissance préalable au domaine de base de données
relationnelle, l'approche orientée objets, la programmation logique et les systèmes
répartis.

Le polycopié de ce cours est structuré en six chapitres, chacun se termine par des
séries d’exercices TD et TP. Ces chapitres sont décrits ci-après :

Le premier chapitre s’intitule « Le relationnel étendu » représente une extension


du modèle relationnel proposé par Edgar Frank CODD afin de combler ses limites.
Cette extension du modèle relationnel vise à intégrer les propriétés de l’approche
orientée objet dans le modèle relationnel. Les bases de données sont dites dans ce cas
« les bases de données objet-relationnelles » ou encore les bases de données
relationnelles-objet fondées sur le langage SQL3. Le SGBD Oracle 11g Express Edition
va être étudié dans les séances de TP.

Le deuxième chapitre « Les modèles sémantiques» présente les différents modèles


sémantiques utilisés pour définir des connaissances dans les bases de données. Les
ontologies est le modèle sémantique à apprendre pour exprimer la sémantique aux bases
de données. Ce chapitre présente quatre langages ontologiques : RDF, RDFS, OWL et
SPARQL. La manipulation des ontologies via l’éditeur Protégé sera l’objet de série TP.

Le troisième chapitre « Les bases de données orientées objet» présente une


deuxième solution aux limites du modèle relationnel. Cette solution est purement
orientée objet. Deux types de modélisation vont être décrits : UML et ODMG. Le
modèle ODMG va être étudie avec ses deux langages de définition et de manipulation
de données qui sont respectivement ODL et OQL.

Le quatrième chapitre « Les bases de données déductives » introduit un nouveau


type de base de données capable de définir des faits et un ensemble de règles déductives
qui peuvent inférer des nouvelles connaissances à partir des faits. Ce chapitre fait la
connaissance au langage de manipulation de BD déductives appelé Datalog. Une série
de TP est consacrée à la manipulation de SGBD déductif DES.

Le cinquième chapitre « Les bases de données réparties» illustre comment


manipuler les bases de données logiquement liées et physiquement localisées sur
différents sites et perçues par l'utilisateur comme une base unique. Ces bases de données
sont appelées "Bases de données réparties". Ce chapitre présent deux approches de
conception de BD réparties : une approche ascendante et une approche descendante. Il
focalise sur l’approche descendante par la présentation de deux principales fonctions : la
fragmentation et la réplication. Le chapitre termine par la définition de traitement des
requêtes réparties et la gestion des transactions réparties. Le SGBD Oracle 11g va être
étudié dans les séances de TP pour la manipulation de bases de données réparties.

Le sixième chapitre « Les bases de données multimédias » traite les bases de


données multimédias (BDMM). Nous nous focalisons sur l’utilisation de l’excellent
SGBD Oracle pour la définition et la manipulation de ce type de données par les types
large objet (LOB) tels que BLOB et BFILE.

Le présent polycopié se termine par une section qui regroupe les solutions de
toutes les séries de TD et TP proposées dans ce cours.

[email protected]
AVANT-PROPOS

Le présent polycopié du cours de bases de données avancées a été


rédigé par Dr. Aicha AGGOUNE, Maître de conférences à l’université 08
Mai 1945, Guelma, et membre du laboratoire LabSTIC, équipe TWSI,
Guelma. Dr. Aicha AGGOUNE commence à enseigner ce cours dans
l’année universitaire 2012/2013 au niveau du département d’informatique.

Ce polycopié est le fruit d’une expérience des années d’enseignement


du module bases de données avancées destiné particulièrement aux étudiants
de deuxième année master systèmes informatiques (anciennement master
académique). Il aborde toutes les dernières tendances dans le domaine de
bases de données suivant le canevas d’enseignement fourni par le
département d’informatique. Chaque chapitre traite un modèle de données
particulier. Les exemples donnés dans ce cours sont tous validés par un
SGBD le plus important est le SGBD Oracle. De même, les solutions des
séries de TD sont aussi validées et présentées par des captures d’écrans.

Finalement, ce polycopié de cours répondra très certainement à


l’attente des étudiants qui se destinent à l’informatique, aux ingénieurs, aux
informaticiens, aux enseignants en informatique et aux professionnels
utilisateurs et concepteurs des systèmes d’information avec une expérience
pratique et théorique en matière de bases de données avancées.
Table des Matières

Table des Matières

CHAPITRE 1. LE RELATIONNEL ÉTENDU

1. 06
Introduction ................................................................................................................................................................................
2. Bref rappel sur les bases de données ................................................................................................................................
06
3. Evolutions des SGBD.................................................................................................................................................................
07
4. Limites du modèle relationnel ............................................................................................................................................
07
5. Le modèle relationnel étendu ..............................................................................................................................................
08
5.1. Avantages du modèle relationnel................................................................................................................................
08
5.2. Définition d’une base de données objet-relationnelle ........................................................................................ 08
6. Les types abstraits de données (ADT) ...............................................................................................................................
09
6.1. Type OBJECT .......................................................................................................................................................................
09
6.2. Type VARRAY ......................................................................................................................................................................
10
6.3. Type NESTED TABLE ......................................................................................................................................................
10
6.4. Type REF ...............................................................................................................................................................................
11
7. Le schéma relationnel étendu ..............................................................................................................................................
12
8. Langages de définition et de manipulation de données objet-relationnelles ................................................... 12
8.1. Langage de définition de données .............................................................................................................................
12
8.2. Langage de manipulation de données ......................................................................................................................
13
8.2.1. Insertion de données ...........................................................................................................................................
13
8.2.2. Suppression de données .....................................................................................................................................
14
8.2.3. Modification de données ....................................................................................................................................
14
8.2.4. Recherche de données ........................................................................................................................................
15
9. Manipulations avancées de données objet-relationnelles ........................................................................................ 15
9.1. Utilisation des méthodes ...............................................................................................................................................
15
9.2. Programmation PL/SQL ................................................................................................................................................
17
9.3. Les curseurs ........................................................................................................................................................................
18
9.4. Les vues objet-relationnelles .......................................................................................................................................
18
9.5. Les triggers .........................................................................................................................................................................
19
Série TD 01. Le relationnel Etendu ..........................................................................................................................................
21
Série TP 01. Création d’une base de données ORACLE .................................................................................................... 22

CHAPITRE 2. LES MODÈLES SÉMANTIQUES

24
1. Introduction ................................................................................................................................................................................
2. Lacunes du modèle conceptuel ...........................................................................................................................................
24
3. Les modèles sémantiques pour la description des connaissances ........................................................................ 25
25
3.1. Les réseaux sémantiques ...............................................................................................................................................
25
3.2. Les graphes conceptuels ................................................................................................................................................

I
Table des Matières

25
3.3. Les thésaurus .....................................................................................................................................................................
25
3.4. Les topic maps ...................................................................................................................................................................
26
3.5. Les ontologies ....................................................................................................................................................................
4. Approches de conception de base de données à base ontologique ........................................................................ 27
27
4.1. Approche a posteriori .....................................................................................................................................................
28
4.2. Approche a priori .............................................................................................................................................................
28
5. Langages d’ontologie ...............................................................................................................................................................
28
5.1. RDF .........................................................................................................................................................................................
5.2. RDFS ......................................................................................................................................................................................
29
5.3. OWL .......................................................................................................................................................................................
30
31
5.4. SPARQL .................................................................................................................................................................................
Série TD 02. Les modèles sémantiques ..................................................................................................................................
33
Série TP 02. Manipulation des ontologies via Protégé 4.3.0 .......................................................................................... 34

CHAPITRE 3. LES BASES DE DONNÉES ORIENTÉES OBJET

35
1. Introduction ................................................................................................................................................................................
2. Définitions ...................................................................................................................................................................................
35
2.1. Base de données orientée objet ...............................................................................................................................
35
2.2. Système de gestion de base de données orienté objet .................................................................................... 36
3. Les éléments d’une BDOO .....................................................................................................................................................
36
3.1. Objet .....................................................................................................................................................................................
36
3.2. Classe d’objets ..................................................................................................................................................................
37
3.3. L’héritage ...........................................................................................................................................................................
37
3.4. Les constructeurs et les méthodes ...........................................................................................................................
38
3.5. Le polymorphisme ..........................................................................................................................................................
38
3.6. L’association "Relationship" .......................................................................................................................................
39
3.7. Le lien de composition ..................................................................................................................................................
39
4. Modélisation des BDOO par ODMG ....................................................................................................................................
40
5. Langages de définition et de manipulation des BDOO ............................................................................................... 40
5.1. ODL .......................................................................................................................................................................................
40
5.2. OQL ......................................................................................................................................................................................
41
Série TD 03. Les bases de données orientées objet ........................................................................................................... 45

CHAPITRE 4. LES BASES DE DONNÉES DÉDUCTIVES

1. 46
Introduction ................................................................................................................................................................................
2. Bref rappel sur la logique du premier ordre ..................................................................................................................
46
3. Base de données déductive ...................................................................................................................................................
47
4. SGBD déductif .............................................................................................................................................................................
48
5. Le langage DATALOG ...............................................................................................................................................................
49
5.1. Définition de données .....................................................................................................................................................
49
5.2. Evaluation de requêtes ...................................................................................................................................................
51

II
Table des Matières

5.2.1. Evaluation de requêtes non récursives ........................................................................................................


51
5.2.2. Evaluation de requêtes récursives .................................................................................................................
53
Série TD 04. Les bases de données déductives ...................................................................................................................
55
Série TP 03. Manipulation de base de données déductive par le SGBD DES v.6.1 .................................................
56

CHAPITRE 5. LES BASES DE DONNÉES RÉPARTIES

1. 57
Introduction ................................................................................................................................................................................
2. Base de données répartie ......................................................................................................................................................
57
3. SGBD Réparti ..............................................................................................................................................................................
57
4. Conception d’une base de données répartie ..................................................................................................................
59
59
4.1. Approche de conception ascendante ........................................................................................................................
59
4.2. Approche de conception descendante .....................................................................................................................
5. Fragmentation ............................................................................................................................................................................
60
5.1. Fragmentation par répartition des relations ......................................................................................................... 60
5.2. Fragmentation horizontale ...........................................................................................................................................
60
5.3. Fragmentation verticale ................................................................................................................................................
60
5.4. Fragmentation hybride ..................................................................................................................................................
61
5.5. Fragmentation horizontale dérivée ..........................................................................................................................
61
6. Réplication ...................................................................................................................................................................................
61
7. Traitement de requêtes réparties ......................................................................................................................................
61
8. Gestion des transactions concurrentes ............................................................................................................................
62
Série TD 05. Les bases de données réparties .......................................................................................................................
64
Série TP 04. Manipulation de base de données répartie sous ORACLE .................................................................... 65

CHAPITRE 6. LES BASES DE DONNÉES MULTIMÉDIAS

1. 67
Introduction ................................................................................................................................................................................
2.Les données multimédias ......................................................................................................................................................
67
3.Définition de base de données multimédia .................................................................................................................... 67
4.Types de données multimédias sous Oracle .................................................................................................................. 68
5.Manipulation de BDMM sous Oracle .................................................................................................................................
68
6.Les Bases de données NoSQL ...............................................................................................................................................
69
6.1. Les Bases de données MongoDB .................................................................................................................................
71
6.2. Manipulation de BD MongoDB ....................................................................................................................................
72
Série TD 06. Les bases de données multimédias ................................................................................................................ 73
Série TP 05. Manipulation de base de données multimédia sous ORACLE
JDeveloper .........................................................................................................................................................................................
74

III
Table des Matières

LES SOLUTIONS DES SÉRIES DE TD ET DE TP

75
Solution de la série TD 01 ...........................................................................................................................................................
Solution de la série TP 01 ............................................................................................................................................................
77
78
Solution de la série TD 02 ...........................................................................................................................................................
79
Solution de la série TP 02 ............................................................................................................................................................
Solution de la série TD 03 ...........................................................................................................................................................
80
Solution de la série TD 04 ...........................................................................................................................................................
81
Solution de la série TP 03 ............................................................................................................................................................
82
Solution de la série TD 05 ...........................................................................................................................................................
83
Solution de la série TP 04 ............................................................................................................................................................
84
Solution de la série TD 06 ...........................................................................................................................................................
85
Solution de la série TP 05 ............................................................................................................................................................
86

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES...........................................................................................................................................
87

IV
Liste des Figures

Liste des Figures


Figure 1.1. Evolutions des SGBD ...............................................................................................................................................
7
Figure 1.2. Exemple de création du type OBJECT ...............................................................................................................
9
Figure 1.3. Exemple de création du type NESTED TABLE ..............................................................................................
11
Figure 1.4. Exemple de création du type REF ......................................................................................................................
11
Figure 1.5. Exemple du schéma relationnel étendu ..........................................................................................................
12
Figure 1.6. Exemple de création et de validation de trigger .........................................................................................
20
Figure 2.1. Exemple d’une partie d’ontologie ONTARIS [1] ...........................................................................................
26
Figure 2.2. Structure d’une BDBO [2] ......................................................................................................................................
27
Figure 2.3. Approche à Posteriori .............................................................................................................................................
27
Figure 2.4. Approche à Priori .....................................................................................................................................................
28
Figure 2.5. Exemple de document RDF/XML .......................................................................................................................
29
Figure 2.6. Exemple de document RDFS ................................................................................................................................
30
Figure 2.7. Exemple de document OWL .................................................................................................................................
31
Figure 2.8. Exemple d’une requête SPARQL .........................................................................................................................
32
Figure 3.1. Exemple d’une Relationship entre classes .....................................................................................................
39
Figure 3.2. Exemple d’un lien de composition .....................................................................................................................
39
Figure 3.3. Exemple de diagramme ODMG ...........................................................................................................................
40
Figure 4.1. Exemple de définition de prédicats extensionnels et les faits sous DES ............................................. 50
Figure 4.2. Exemple de définition de prédicats intentionnels sous DES ................................................................... 50
Figure 4.3. Exemple d’arbre de recherche ............................................................................................................................
52
Figure 5.1. Architecture Client-Serveur d’un SGBD réparti [3] .....................................................................................
58
Figure 5.2. Approches de conception de base de données répartie ............................................................................ 59
Figure 6.1. Exemple de données NoSQL orientées Clé-Valeur ...................................................................................... 70
Figure 6.2. Exemple de données NoSQL orientées Document ...................................................................................... 70
Figure 6.3. Exemple de données NoSQL orientées Colonne ...........................................................................................71
Figure 6.4. Exemple de données NoSQL orientées Graphe .............................................................................................
71

V
Chapitre 01. Le Relationnel Etendu

CHAPITRE
LE RELATIONNEL ÉTENDU
1. Introduction

Dans ce premier chapitre, nous étudierons le modèle objet-relationnel qui vise à remédier les
limites du modèle relationnel. Il s'agit d’une extension du modèle relationnel intégrant les
caractéristiques de l’approche orientée objet.
Ce chapitre présente dans un premier temps un bref rappel sur les bases de données. Il
présente également les limites du modèle relationnel. Le reste du chapitre est consacré à la
présentation du modèle relationnel étendu (ou objet-relationnel). Ce cours est enrichi par des
exemples en utilisant le meilleur SGBD professionnel "Oracle" version 11g Express Edition.

2. Bref rappel sur les bases de données

Georges Gardarin, définit une base de données comme étant « un ensemble de données
modélisant les objets d’une partie du monde réel avec le moins de redondance possible et
servant de support à une application informatique» [4].
Le modèle le plus populaire pour la description de bases de données (BD) est le modèle
relationnel qui a été proposé en 1970, par l’informaticien britannique Edgar Frank Codd [5].
Le modèle relationnel est fondé essentiellement sur la théorie des ensembles dont les tables
relationnelles sont vues comme des ensembles et l’utilisation des opérateurs ensemblistes sur
ces tables (intersection, union, produit cartésien et la différence). Il utilise également des
opérateurs propres aux bases de données telles que la sélection, la projection, la jointure et la
division [6].
Le SQL (Structured Query Language) est un langage déclaratif de manipulation de bases de
données, doté de quatre sous langages [7, 8] :
1. Langage de définition de données (LDD) : il permet de créer et de modifier la
structure de données (BD, table relationnelle, vues, index, etc.) par l’utilisation de trois
commandes qui sont: CREATE (création), ALTER (modification) et DROP
(suppression).

~6~
Cours. Bases de Données Avancées Dr. Aicha AGGOUNE

2. Langage de manipulation de données (LMD) : il permet de rechercher (SELECT),


d'ajouter (INSERT), de modifier (UPDATE) ou de supprimer des données (DELETE).

3. Langage de contrôle de données (LCD) : il permet d'autoriser (GRANT) ou d'interdire


(REVOKE) l'accès à certaines données aux personnes précises.

4. Langage de contrôle des transactions (LCT) : il vise à valider ou annuler une


transaction (une suite d’opérations sur les données) en cours par les
commandes COMMIT et ROLLBACK respectivement.

Le SQL3 est une extension de SQL2 développée par le groupe de normalisation ANSI X3
H2 et internationalisé au niveau de l’ISO par le groupe ISO/IEC JTC1/SC21/WG3 [9]. Il est
adopté depuis 1999 des nouveaux aspects, tels que l’intégration de l’objet au relationnel et la
représentation de données multimédias via les types de larges objets, etc. [9].

3. Evolutions des SGBD


Un SGBD est un ensemble de programmes assurant le stockage, la modification, l’accès et la
maintenance de données de la BD indépendamment des programmes d’application [4].
Avec la croissance importante du volume de données et de la diversité de type de données,
des évolutions ont été apportées sur les SGBD sont illustrées dans la figure suivante.

Figure 1.1. Evolutions des SGBD

4. Limites du modèle relationnel

Le modèle relationnel bien que reste le modèle le plus puissant et le plus utiliser dans le
monde professionnel, des limites ont été relevées, les plus importantes sont [7, 9, 10]:

~7~
Chapitre 01. Le Relationnel Etendu

1. Structure de données simple : une BD relationnelle est un ensemble de tables reliées


entre elles par des relations et qui suivent la 1ère forme normale de Codd.
2. Pas de référence entre tables : le modèle relationnel est basé sur l’utilisation des tables
reliées entre elles via l’opération de jointure.
3. Pauvreté du système de typage : le modèle relationnel ne dispose pas un moyen de
définir des types de données propres à un utilisateur.
4. Programmation interdite dans le SGBD: le modèle relationnel est doté du langage
SQL qui ne permet pas de réaliser des programmes.
5. Sémantique insuffisante : La seule solution existante pour définir la sémantique de
données est d’utiliser les contraintes d’intégrités.

Pour pallier les lacunes du modèle relationnel, deux solutions ont été proposés : la
première appelée modèle relationnel étendu et la deuxième solution appelée le modèle
orientée objet qui sera présentée dans le chapitre 03.

5. Le modèle relationnel étendu

Le modèle relationnel étendu, souvent appelé modèle objet-relationnel, est une extension du
modèle relationnel qui a pour but de remédier aux limites du modèle relationnel. Il vise à
combiner les avantages du modèle relationnel avec ceux de l’approche orientée objet.

5.1. Avantages du modèle relationnel


Le modèle relationnel présente des limites, mais il a aussi des avantages, en particulier [7, 9]:
Bon support théorique, Simplicité des concepts et du schéma, Langage d’interrogation
déclaratif, Haut degré d’indépendance des données, Optimisation des accès à la BD, Bonnes
performances et la gestion de contraintes d’intégrité.

5.2. Définition d’une base de données objet-relationnelle


Une base de données objet-relationnelle (BDOR) se définit comme suit [4]:
 Les tables ou relations ne suivent pas la 1ère forme normale.

 Création de nouveaux types de données défini par l’utilisateur appelés ADT.

 Association aux types de données ADT des programmes.

 Identité d’objet et utilisation de référence.

 Héritage entre types objets.

 Compatibilité ascendante conservée.

~8~
Cours. Bases de Données Avancées Dr. Aicha AGGOUNE

6. Les types abstraits de données (ADT)

Le modèle relationnel étendu introduit la notion de type abstrait de données baptisé ADT
(Abstract Data Type) pour définir de nouveaux types dépendant de l’application [4, 9].
CREATE [OR REPLACE] TYPE [nom schema.]<nom ADT> <corps>;/

Le mot clé REPLACE est utilisé pour modifier un type existant sans le supprimer et le recréer
à nouveau. Le corps du type est représenté d’une manière générale comme suit :

AS <Type ADT> | UNDER <super type>


(<nom attribut1> type d’attribut1, <nom attribut2> type
d’attribut2, …
[<méthodes >
Spec sous-programmes, Spec constructeurs, Spec fonction
d’ordre map, Spec pragma ])
<FINAL | NOT FINAL> <INSTANTIABLE | NOT INSTANTIABLE>;

Il existe en général quatre types d’ADT : objet (OBJECT), tableau (VARRAY), table
imbriquée (NESTED TABLE) et type référence (REF).

6.1. Type OBJECT


Le type OBJECT permet de créer des valeurs structurées sous forme des couples <valeur,
oid> dont la valeur est une données et l’oid désigne l’identificateur d’objet [9].
La figure suivante illustre la création de type adresse.

Adresse_T
Num Rue Ville Pays

Figure 1.2. Exemple de création du type OBJECT

Un super type d’un sous type (Héritage), par exemple le type "Etudiant_T" hérite le type
"Personne_T".

~9~
Chapitre 01. Le Relationnel Etendu

Super type

Sous type

Remarque :
 Le type abstrait ne possède qu’un seul super type (héritage simple).
 Un type hérite les méthodes et les structures de données de son super type.
 On peut assurer des imbrications d’héritage de types (type2 hérite type1 et type 3
hérite le type 2, etc.)

6.2. Type VARRAY


Le type VARRAY (Variable size Array) ou tableau dynamique, permet de définir des
collections de taille limitée de données ordonnées, indexées avec les doubles [11]:

CREATE [OR REPLACE] TYPE <nom-type1> AS VARRAY (nb-max)

Exemple : La création de type Prenoms de chaîne de caractères est faite comme suit:

6.3. Type NESTED TABLE


Le type NESTED TABLE ou table imbriquée, correspond à des collections non ordonnées et
non limitées en taille avec des doubles [4, 11]. La création de type NESTED TABLE est faite
par le mot clé TABLE OF.
CREATE TYPE nom_type1 AS TABLE OF nom_type2

Exemple 01: on crée le type nested table "ens_diplomes" à partir le type "diplomes".

~ 10 ~
Cours. Bases de Données Avancées Dr. Aicha AGGOUNE

Exemple 02: création de table d’objets avec la table imbriquée Nested table.

Figure 1.3. Exemple de création du type NESTED TABLE

Remarque :
Une Nested Table n’est pas une table objet ; elle ne possède pas d’OID.

6.4. Type REF


Le type REF d’un attribut dit "attribut référence" ayant comme valeur l’identificateur d’objet
OID. Il permet de référencer une ou plusieurs instances d’un type objet afin de réduire les
jointures entre tables [4, 11]. Ce type conserve dans les tables une référence plutôt qu’une clé
étrangère.
Exemple :

Figure 1.4. Exemple de création du type REF

Dans la définition de l’attribut de type REF, on peut limiter la portée de référence à une table
particulière en utilisant la commande SCOPE IS ou REFERENCES le nom de la table
référencée [3].

~ 11 ~
Chapitre 01. Le Relationnel Etendu

7. Le schéma relationnel étendu

Le schéma relationnel étendu décrit les types ADT et les relations à travers le langage SQL
[4]. Nous distinguons deux modes d’associations [9, 10]:

 Association symétrique : assure une imbrication partielle entre types. Dans ce mode,
deux relations sont dominantes. Il produit deux tables avec des références entre elles.

 Association agrégation : dans ce mode d’association, l’un des types ADT domine
l’autre. Ce mode assure l’imbrication totale qui produit une seule table.

Dans ce cours, nous restreignons le choix d’une telle association (symétrique ou


agrégation) selon le problème et les données à modéliser.
Exemple : soit le modèle Entité/Association modélisant une personne et sa possession d’une
voiture. La figure suivante illustre la création de ce schéma étendu qui se définit par une
association symétrique entre une personne et sa voiture (création de deux tables).

Figure 1.5. Exemple du schéma relationnel étendu

8. Langages de définition et de manipulation de données objet-relationnelles


8.1.Langage de définition de données
Dans le modèle relationnel étendu, nous distinguons trois types de tables de données :
 Table relationnelle : une table classique qui contient des données simple (sans ADT).

~ 12 ~
Cours. Bases de Données Avancées Dr. Aicha AGGOUNE

 Table NF2: une table NF2 (Not First Normal Form) contenant des attributs complexes.

 Table d’objets : est une table créée à partir de type OBJECT.

La création d’une table d’objet est faite par la commande suivante [4] :

CREATE TABLE nom_table OF Type_objet (Contraintes d’intégrité)


[NESTED TABLE attribut-multivalué STORE AS Nom-Table-Annexe];

La modification d’une table relationnelle classique ou table NF2 est faite par la commande
ALTER TABLE nom-table <Action>. Sachant que <Action> peut être : renommer,
supprimer (drop), ajouter (ADD) et modifier (MODIFY) les éléments de la table.
Modifier les attributs et méthodes d’une table d’objet revient à modifier son type d’objet par
la commande ALTER TYPE nom-type <Action>. Avec <Action> permet de : Ajouter,
Modifier, Supprimer et Mettre à jour des attributs, méthodes [4].
Exemple : ajouter au type adresse_T deux attributs "CodePostal" et "Code".

La suppression d’une table est faite par la commande :


DROP TABLE nom_table ;

La suppression d’un type est faite par la commande :


DROP TYPE nom_type ;

8.2. Langage de manipulation de données


Le langage de manipulation de données LMD vise à effectuer les opérations d’insertion, de
suppression, de modification et de recherche de données [4, 6, 9].
8.2.1. Insertion de données
La syntaxe générale d’insertion de données est la suivante :
INSERT INTO nom_table1
[(nom-attribut1, nom-attribut2, ….)]
VALUES (valeur1, valeur2, …)| SELECT *| attributs
FROM nom-table2 WHERE conditions

Exemple : L’insertion de l’employé FAREH Ahmed dans la table employe est :

~ 13 ~
Chapitre 01. Le Relationnel Etendu

Dans cette expression, on peut insérer un nouvel objet sans utiliser son constructeur du
type d’objet (utilisation facultative) comme le constructeur Employe_T. Par contre,
l’utilisation du constructeur de type objet d’un attribut est obligatoire (cas de l’attribut
Adresse de type Adresse_T).
Dans le cas de l’insertion d’un tuple dans la table imbriquée, on utilise la clause TABLE.
Exemple : Ajouter à la personne "Djaber", une nouvelle voiture.

Dans le cas d’insertion d’un tuple dans une table contenant un attribut de type VARRAY, on
procède de la même manière que le NESTED TABLE.
Exemple :

L’insertion d’un n-uplet d’une table contenant un attribut référence (REF) sert à récupérer
l’OID de l’objet de la table référencée par l’utilisation d’une requête SELECT.

8.2.2. Suppression de données


La suppression de données est exprimée par la syntaxe générale suivante :
DELETE [FROM] [Nom-user.] nom_table1 [alias]
[WHERE conditions];

Exemple 01:

Exemple 02 : supprimer de personne Djaber les voitures de modèle "yaris".

8.2.3. Modification de données


La modification ou la mise à jour de valeur d’un tuple d’une table est faite comme suit :
UPDATE [Nom-user.] nom_table1 [alias] SET nom-attribut1=valeur1
[, nom-attribut2=valeur2,...] [WHERE condition];

~ 14 ~
Cours. Bases de Données Avancées Dr. Aicha AGGOUNE

Exemple :

8.2.4. Recherche de données


Le langage de manipulation de données est muni d’un langage d’interrogation de données
LID qui permet de rechercher et d’interroger les bases de données par l’utilisation de requêtes
SPJ (SLEECT PROJECT JOIN) exprimées par la syntaxe générale suivante :
SELECT [DISTINCT] {*|<Alias>.<nom type ADT>.<nom type>,[…]}
FROM <nom de table> <Alias> [,…]
[WHERE <conditions>]
[GROUP BY attribut [,…]
[HAVING <conditions>]
[{UNION [ALL]} |INTERSECT|MINUS requête SELECT]
[OREDER BY {attribut|numéro colonne} [{ASC|DESC}][,…]

Exemple : afficher la marque des voitures de toutes les personnes.

Pour la manipulation des attributs références, nous distinguons deux opérations :


 REF (objet) : permet de récupérer l’identificateur OID de cet objet.

 DEREF (OID) : opération inverse de REF, elle récupère la valeur d’objet à partir de son
identificateur OID.

9. Manipulations avancées de données objet-relationnelles


9.1. Utilisation des méthodes
Un type OBJECT dispose d’un sous-programme par défaut, permettant l’initialisation et
l’instanciation d’objet appelé constructeur qui ayant le même nom que le nom du type d’objet.
Le constructeur est composé de deux parties : la signature décrit le type du constructeur, son
nom et ses paramètres avec le type SELF comme résultat. Le corps (ou body) du constructeur
représente le code de ce constructeur. :

~ 15 ~
Chapitre 01. Le Relationnel Etendu

CREATE [OR REPLACE] TYPE BODY <nom type ADT>AS


Signature du méthode 1 IS
BEGIN
<code>
End Nom_méthode1;
Signature du méthode2 IS
BEGIN
<code>
End Nom_méthode2;
……
End;

La définition des méthodes se fait de la même façon que les constructeurs.


MEMEBER|STATIC FUNCTION nom_fonction [(paramètres)]
RETURN type_résultat

La spécification MEMBER permet de faire appel à un objet instancié en utilisant le


paramètre SELF, tandis que STATIC définit l’appel à un type d’objet sans besoins
d’instancier un objet appelant. De plus, l’utilisation de SELF dans le corps d’une méthode
STATIC est interdite puisqu’il n’y’a pas d’objet appelant.

Remarque :
Lors de définition des paramètres des méthodes, on utilise le mode IN pour les
fonctions et IN OUT pour les procédures.

Exemple :

Le corps de la fonction Get_Modele est défini comme suit :

~ 16 ~
Cours. Bases de Données Avancées Dr. Aicha AGGOUNE

Exemple : afficher la marque et le modèle de voiture du matricule 1234567 en invoquant la


fonction Get_Modele pour récupérer le modèle de voiture à partir de son matricule.

Pour supprimer une méthode, on utilise dans la commande ALTER TYPE et la clause DROP
suivie par la signature d’une méthode. Comme on peut supprimer le corps d’un type objet par
la commande suivante :
DROP TYPE BODY nom_Type objet;

9.2. Programmation PL/SQL


Le langage PL/SQL (Procedural Language/SQL) permet de manipuler une base de données en
utilisant des expressions de programmation procédurale telles que les boucles, les conditions,
la récursivité, etc. La syntaxe générale d’un programme PL/SQL est la suivante :

Exemple : un programme PL/SQL permet d’afficher les éléments d’un VARRAY nommée
"Numeros". Ces éléments sont des numéros de téléphones de type NUMBER.

~ 17 ~
Chapitre 01. Le Relationnel Etendu

9.3. Les curseurs


Le SGBD ORACLE dispose la notion de curseur permettant de créer des zones de travail pour
stocker et exécuter les requêtes SQL, puis parcourir leurs résultats ligne par ligne.

DECLARE CURSOR nom de curseur IS


Requête SELECT…FROM…WHERE
Declaration des variables
BEGIN
OPEN nom de curseur ;
LOOP
FETCH nom de curseur INTO Variables;
Traitement iteratif
EXIT WHEN nom de curseur%NOTFOUND
END LOOP;
CLOSE nom de curseur ;
END; /

Exemple :

9.4. Les vues objet-relationnelles

La vue est une table virtuelle créée à partir d’une requête.

CREATE VIEW nom de VOR OF type_objet [WITH OBJECT OID


(att_clé primaire)]
[UNDER nom_vue_mère] AS
SELECT *| att1, att2
[,CAST(MULTISET(<requête>) AS <type complexe>) AS Alias]
[, type_nuplet (att_np1, att_np2, …)]
[, REF(alias)]
[, MAKE_REF(nom_autre_vue, att_oid)]
FROM nom_table alias [, nom_table2 alias2]
WHERE conditions
[WITH CHECK OPTION];

~ 18 ~
Cours. Bases de Données Avancées Dr. Aicha AGGOUNE

Une vue objet-relationnelle offre la possibilité de créer des colonnes de types complexes tels
que le type NESTED TABLE, VARRAY et REF. Les opérateurs CAST et MULTISET
permettent de construire une colonne complexe (NESTED TABLE et VARRAY) à partir des
tables relationnelles ou NF2 par la syntaxe suivante :
CAST(MULTISET(SELECT…) AS <type>) AS <Alias>.

Exemple : soit la vue objet-relationnelle nommée Virtual, créée à partir d’une table
relationnelle nommée Personne. Nous voulons créer une colonne complexe (NESTED
TABLE) formée des matricules d’une deuxième table nommée Voiture pour récupérer pour
chaque personne la liste des matricules de ses voitures. La création de vue est comme suit :

9.5. Les triggers

Un trigger ou déclencheur est une procédure stockée dans la base de données qui est
déclenchée automatiquement par des événements spécifiés par le programmeur et ne
s’exécutant que lorsqu’une condition est satisfaite.
CREATE [OR REPLACE] TRIGGER nom_trigger BEFORE | AFTER
INSERT| DELETE| UPDATE [OF attributs] ON nom_table
[REFERENCING [OLD [AS] Nom_old] [NEW [AS] Nom_new]]
[FOR EACH ROW] [WHEN (condition)]]
bloc_pl/sql (code, requêtes SQL, affichage, etc.) ;

Remarque :

Un seul trigger par évènement sur une table de la base de données.

On peut manipuler simultanément l’ancienne et la nouvelle valeur d’un attribut en utilisant la


clause REFRENCING OLD nom_ancien NEW nom_nouveau.
Exemple: création de trigger permettant de calculer et afficher le nombre de lignes de la table
"Personne" après l’insertion dans cette table.

~ 19 ~
Chapitre 01. Le Relationnel Etendu

Figure 1.6. Exemple de création et de validation de trigger

Finalement, plusieurs SGBD objet-relationnels ont été utilisés les plus importants sont:
Oracle, PostgreSQL, Informix et DB2. Une série d’exercices de TD et de TP en utilisant
Oracle 11g va être présentée dans les pages suivantes. Les corrections de ces exercices seront
décri à la fin de ce polycopié.

~ 20 ~
Série TD 01. Bases de données objet-relationnelles

Série TD N°1
(Bases de données Objet-Relationnelles)
Exercice 01.
Un centre de recherche veut stocker dans une base de données OR tous les documents qu'il
produit. Un document est caractérisé par un numéro, un titre, un type (rapport, article ou
livre), la date de création et le corps du document. Le corps est composé d'une suite de
paragraphes. Chaque paragraphe a un numéro, un titre et un contenu. Un document a été
rédigé par au moins un auteur. Un auteur est représenté par un identificateur, un nom, une
affiliation et l’adresse électronique.
Questions :
Définir le schéma objet relationnel (création des ADT et les tables).

Exercice 02. Requêtes SQL3


En se basant sur la base de données objet-relationnelle de l’exercice 1. Ecrire les requêtes
SQL3 suivantes :
1. Ajouter l’auteur Jiang Wang du département d’informatique et qui s’identifie par le
numéro 617. Cet auteur dispose d’une adresse e-mails suivante : [email protected].
2. Le document 5491 est un livre intitulé « Les bases de données ». Ce document a été
rédigé par l’auteur numéro 617 en 23/07/2010.
Exercice 03. Programmation PL/SQL, curseur
1. Ajouter une méthode qui donne le nombre de documents.
2. Ecrire un programme PL/SQL qui affiche le titre du livre de référence 5491.
3. Créer un curseur qui permet d’afficher le nom et l’email des auteurs.
Exercice 04. Les vues objets et les triggers
1. Créer la vue objet relationnelle qui donne les caractéristiques du document dont l’attribut
corps est une table imbriquée.
2. Afficher le titre de document après l’attribution de nouveau titre.

Corrigé page 75.

~ 21 ~
Série TP 01. Création d’une base de données ORACLE

TP 01.
(Création d’une base de données ORACLE)

Objectifs
L’objectif principal du TP est d’apprendre comment créer manuellement
une base de données oracle. Une configuration du système d’exploitation
doit être effectuée avec une préparation importante des paramètres de la
BD.

1. Caractéristiques générales de la base de données :


La base de données objet-relationnelle que nous voulons créer permet de modéliser
l’appartenance d’étudiant dans son université. Un étudiant ayant un numéro, un nom,
un prénom et un niveau d’étude. Une université est identifiée par le nom et la ville.
Ainsi, elle est caractérisée par l’année de création.
Cette BD s’appelle BDEU (ce nom est stocké dans DB_NAME), il ne doit pas
dépasser 8 caractères. Il est préférable de choisir un nom d’instance et un nom de
base de données identiques.

Remarque : L’instance par défaut du serveur est définie par la variable


d’environnement ORACLE_SID.

2. Configuration du système d’exploitation :


Une BD ORACLE comporte deux principaux répertoires : un répertoire ADMIN pour
les fichiers d’administration et un répertoire ORADATA contient les fichiers de base
de données (*.dbf). Pour faciliter la création de BDEU avec ses répertoires, on définit
dans un premier temps les variables d’environnement : ORACLE_HOME et
ORACLE _BASE.
- Consulter ces deux variables sous Windows.
- Définir ces deux variables par la commande SET de l’invite de commande (CMD).
Ces variables prennent les chemins : oraclexe…Server et oraclexe…oracle
respectivement.
La deuxième étape sert à créer les répertoires de BD. Au niveau d’ORACLE _BASE,
on crée deux répertoires :
ORADATA/BDEU et ADMIN/BDEU/. Ce dernier contient les répertoires suivants :
ADUMP (pour les fichiers d’audit), BDUMP, DPDUMP (pour les fichiers export),
UPDUMP et le répertoire PFILE qui contient les fichiers de paramètres.

Création du service windows pour le fonctionnement de l’instance :


Dans l’invite de commande : créer l’instance par la commande : ORADIM -NEW -SID
BDEU.
Vérifier l’état du service oracle via les outils windows.

~ 22 ~
Série TP 01. Création d’une base de données ORACLE

3. Création de la Base BDEU :


Préparation de fichiers oracle :
1. Préparer le fichier d’initialisation initBDEU.ORA dans le répertoire PFILE.
2. Pour se connecter à l’instance inactive (BDEU), utiliser le privilège SYSDBA
par la commande / as SYSDBA.
3. Démarrer l’instance par :
startup nomount pfile=’%ORACLE_BASE%/ADMIN/BDEU/pfile/initBDEU.ora’ ;
4. Créer la base de données BDEU : dans l’invite de commande SQL
5. Installer le dictionnaire de données et les packages par la commande :
@%ORACLE_HOME%/rdbms/admin/catalog.sql
6. Installer les objets du schéma :
@%ORACLE_HOME%/rdbms/admin/catproc.sql

4. Travail à faire :
La base de données BDEU est prête pour accueillir des objets de schéma.

1. Dans SQL*PLUS, assurer la connexion de la base BDEU.


2. A partir de la base BDEU, créer le schéma d’objet modélisant la relation entre
étudiant et l’université.
3. Remplir les tables obtenues et effectuer les requêtes de recherche, de
suppression et de mise à jour.

Remarque :
Les autres manipulations de données vues en cours (PL/SQL, trigger, séquences,
view, cursor, etc.) vont être étudiés dans le projet final de TP de ce module Bases de
données avancées.

Corrigé page 77.

~ 23 ~
Chapitre 02. Les Modèles Sémantiques

CHAPITRE
LES MODÈLES SÉMANTIQUES

1. Introduction

Le modèle Objet Relationnel représente le modèle de bases de données le plus répandu.


Néanmoins, il comporte des critiques importants notamment la difficulté d’intégrer la
sémantique aux données. Plusieurs modèles sémantiques ont été proposés pour exprimer le
sens de données, le plus important est les ontologies du web sémantique.
Dans ce chapitre nous évoquerons brièvement les différents modèles sémantiques et nous
focalisons sur l’utilisation du modèle sémantique le plus populaire appelé les ontologies afin
d’exprimer la sémantique aux bases de données. Ces bases de données sont dites Bases de
données à base ontologique (BDBO). Par la suite, nous définirons les approches de
conception de BDBO. Dans le reste de ce chapitre, nous présenterons les trois langages de
représentation des ontologies (RDF, RDFS et OWL) ainsi que le langage d’interrogation
d’ontologie SPARQL. Une série d’exercices sera présentée à la fin du chapitre avec une série
de travaux pratiques en utilisant l’éditeur Protégé.

2. Lacunes du modèle conceptuel

La définition du modèle relationnel (ou relationnel étendu) est basée sur des règles de passage
du modèle conceptuel vers le modèle logique [5]. Une grande partie de la sémantique portée
par le modèle conceptuel est disparu dans le modèle logique (cardinalités, la spécialisation, le
nom des associations, etc.). Le modèle relationnel (ou logique) résultant est alors devenu
incompréhensible surtout pour des grands modèles conceptuels.
Le modèle conceptuel étant une représentation de connaissance qui dépend à la fois les
besoins applicatifs pour lesquels il a été défini et les concepteurs qui ne produisent pas le
même modèle conceptuel adressé au même domaine. Les bases de données qui résulteront de
différents modèles conceptuels seront alors hétérogènes et s’engendrerons des conflits
sémantiques lors de toute tentative d’intégration des nouvelles données. Les principaux
conflits sont [12, 13] : les conflits de nommage (par exemple une table voiture et une table
véhicule), les conflits de structures (par exemple la table voiture peut être définie par des

~ 24 ~
Cours. Bases de Données Avancées Dr. Aicha AGGOUNE

propriétés de base et d’autre décrit par des propriétés détaillées), les conflits de granularité des
attributs (par exemple l’attribut adresse peut se définir par un type complexe ou une chaîne de
caractères), les conflits de type (par exemple l’attribut mois peut être défini par une chaîne de
caractères ou un entier entre 1 et 12), etc.
Pour pallier ces lacunes du modèle conceptuel, une solution consiste à attribuer aux bases
de données décrivant le même domaine, une description sémantique par l’utilisation d’un
modèle sémantique.

3. Les modèles sémantiques pour la description des connaissances

Pour tenir compte de la sémantique de données, des modèles sémantiques ont été proposés,
les plus connus sont [14]: les réseaux sémantiques, les graphes conceptuels, les thésaurus, les
topic maps et les ontologies.

3.1. Les réseaux sémantiques


Les réseaux sémantiques représentent le premier modèle sémantique qui montre comment
l'information pourrait être représentée en mémoire et comment on pourrait accéder à ces
informations [15]. Un réseau sémantique est un graphe orienté et étiqueté, composé d'un
ensemble de nœuds typés, dénotant des concepts du domaine modélisé, et d'arcs orientés
étiquetés représentant les relations sémantiques entre les concepts [15].

3.2. Les graphes conceptuels


Les graphes conceptuels ont été introduits pour pouvoir exprimer la langue naturelle avec le
formalisme de la logique par des nœuds qui peuvent être des concepts ou individus, des
relations conceptuelles entre nœuds. Des arcs entrants dans les relations et d’autres sortants de
nœuds sont représentés par des flèches [16].

3.3. Les thésaurus


Un thésaurus est une ressource sémantique qui garantit que la même terminologie est utilisée
d’une manière cohérente [17].

3.4. Les topic maps


Un topic map ou carte topique permet de regrouper les concepts concernant un sujet donné
« topic » [18]. Les relations entre les sujets sont représentées par des associations ainsi les
occurrences représentent les relations entre les sujets et les ressources informationnelles qui
s’y rapportent.

~ 25 ~
Chapitre 02. Les Modèles Sémantiques

3.5. Les ontologies


Les ontologies représentent une technique primordiale du web sémantique servant un
vocabulaire standard pour le partage et la réutilisabilité des connaissances [14].
En philosophie, l’ontologie (ontos=être et logos= études) désigne l'étude de ce qui existe en
général [19]. Ce terme est utilisé dans le domaine de l’ingénierie de connaissances pour
exprimer et structurer les connaissances du domaine par un ensemble de concepts [19]. La
définition la plus complète de l’ontologie est celle de Studer qui combine la définition de
Gruber avec celle de Borst. Selon Studer, l’ontologie se définit comme «une spécification
formelle et explicite d’une conceptualisation partagée» [20].
La spécification formelle et explicite: signifie que la conceptualisation est représentée par
un langage formel interprétable par une machine et elle définit d’une manière explicite [20].
La conceptualisation: représente les connaissances consensuelles d’une partie du monde
réel par un modèle abstrait de données [20].
Le partage: les connaissances consensuelles doivent être partagées par un groupe
d’individus [20].
Exemple: nous présentons une petite partie de l’ontologie ONTARIS (Ontology of
Alimentation Risks) [1]. Les concepts Fruit et Vegetable héritent le concept Food. Apple est
un type de fruit tandis que tomato est un type de vegetable.

Figure 2.1. Exemple d’une partie d’ontologie ONTARIS [1]

Une ontologie est donc une hiérarchie des concepts relient entre eux par des relations
prédéfinies telle que le lien de généralisation/spécialisation is-a, et d’autres relations
particulières à un domaine donné [21, 22]. Chaque concept se définit par un nom et un
ensemble de propriétés (ou slots) qui décrivent leur caractéristiques intéressantes [21, 22]. Ces
propriétés sont dotées des valeurs qui peuvent être restreindre par des restrictions appelées
facettes. Chaque concept est décrit par un ensemble d’individus (ou instances) représente les
connaissances.

~ 26 ~
Cours. Bases de Données Avancées Dr. Aicha AGGOUNE

4. Approches de conception de Base de données à base ontologique

Une base de données à base ontologique (BDBO) est une source de données composée de
deux structures différentes : une ou plusieurs ontologies décrivant la description sémantique
de données et une base de données contenant les instances ou individus des classes de ses
ontologies [23, 24].
Une BDBO est représentée par une table relationnelle contenant le schéma d’ontologie et
une ou plusieurs tables contenant les données tout en assurant le lien entre une donnée et sa
représentation sémantique à travers l’URI (Uniform Resource Identifier) de chaque élément
d’ontologies [2]. La figure suivante illustre la structure d’une BDBO.

Figure 2.2. Structure d’une BDBO [2]

4.1. Approche à posteriori


Cette approche commence par la définition d’un modèle conceptuel initial d’un domaine
donné et on essaye de mettre en correspondance entre ce modèle et des ontologies du domaine
d’application précédemment construites [25]. Dans cette étape, le concepteur peut mettre à
jour le modèle conceptuel initial par ajout des composants manquants ou suppression des
composants superflus. Le concepteur doit vérifier la consistance entre le modèle conceptuel
amélioré et les ontologies existantes [25].

Figure 2.3. Approche à Posteriori

~ 27 ~
Chapitre 02. Les Modèles Sémantiques

4.2. Approche à priori


A l’inverse de l’approche à postériori, l’approche à priori permet de construire le modèle
conceptuel de données à partir d’une ou plusieurs ontologies. Plusieurs concepteurs peuvent
intervenir pour définir une ontologie locale à partir d’un ensemble d’ontologies [26]. Cette
ontologie locale sert ensuite à générer le modèle conceptuel de la future base de données [26].

Figure 2.4. Approche à Priori

5. Langages d’ontologie
Plusieurs langages de représentation des ontologies ont été proposés afin d’en faire des
ontologies formelles facilement exploitables et partageables par des utilisateurs.
5.1. RDF
RDF (Resource Description Framework) est un langage de représentation d’ontologie qui a
été créé par le W3C1 pour décrire des ressources Web (document, site web, partie de page
web, page web, etc.) à l’aide d’une structure à base d’XML [27]. Ces ressources sont
représentées sous forme de triplet sujet-prédicat-objet, sachant que le sujet décrit la ressource
identifiée par son URI, le prédicat est une propriété ou relation entre deux sujets et l’objet est
une donnée (littéral) ou une autre ressource [27]. Un Sujet peut être objet dans un autre triplet.
Un ensemble de triplets forme un graphe RDF où les nœuds peuvent être des sujets ou des
objets et les arcs sont des prédicats [27].
Exemple: le graphe RDF modélisant la relation entre étudiant et le cours BDA est le suivant :

Est-inscrit rdf:type http://www.univ-


Etudiant Cours guelma.dz/cours/BDA.pdf

(Sujet , Prédicat, Objet) ⇒ ∀ Objet O, ∃ Sujet S tel que Prédicat(S, O)

1
W3C (World Wide Web Consortium) une communauté internationale de définition des standards pour les
technologies liées aux web.

~ 28 ~
Cours. Bases de Données Avancées Dr. Aicha AGGOUNE

Le prédicat Est_inscrit décrit une relation sémantique entre le sujet "Etudiant" et l’objet
Cours, tandis que le prédicat rdf: type est un prédicat prédéfini par RDF appelé aussi
constructeur. Le rdf: type présente l’appartenance d’une instance à une classe ou même la
définition de relation d’héritage entre classes.
La représentation RDF/XML de ce graphe RDF est représentée dans la figure suivante.

Figure 2.5. Exemple de document RDF/XML

Le document RDF/XML est une séquence d’éléments de type rdf :description permettant de
décrire les triplets d’ontologie sachant que [27]:
 Rdf:type décrit la relation entre une classe et son instance. Il peut avoir comme valeur
rdf:Resource ou rdf:Property.

 Rdf:resource permet de référencer un objet décrit dans le document.

 rdf:Property décrit une propriété d’une classe.

 Rdf:about : permet de définir des propriétés d’une ressource existante.

 Rdf:ID : définit une nouvelle ressource locale avec ses propriétés.

 Des balises définit par l’utilisateur par exemple, <Titre>BDA</Titre>.

 Rdf:datatype : décrit le domaine des valeurs en XSD, par exemple, le type chaîne de
caractères est exprimé par rdf :datatype=’&XSD :String’, ‘&xsd:Positiveinteger ’ pour
les entiers positifs, ‘&xsd:Boolean’ le type booléen, ‘&xsd:NonNegativeinteger’ pour
les entiers non négatifs, etc.

5.2. RDFS
Le RDFS (RDF Schema) ou RDF Schéma est une extension du RDF qui utilise ses
constructeurs et offre la possibilité de définir les classes par rdfs:Class, l’héritage entre classes
par rdfs:subClassOf, les propriétés par rdfs:Property, etc. [28]. Il offre aussi d’autre

~ 29 ~
Chapitre 02. Les Modèles Sémantiques

constructeurs tels que rdfs:comment pour documenter une ressource, et rdfs:label pour définir
un nom à une ressource [28].
Exemple :

Figure 2.6. Exemple de document RDFS

5.3. OWL
Le langage OWL (Web Ontology Language) a été recommandé par le groupe WebOnt de
W3C dont le but d’étendre le RDFS par l’ajout des constructeurs permettant de décrire des
ontologies complexes tels que la définition des cardinalités entre relations, les relations
d’équivalence, de la symétrie, de l’inverse, etc. [29]. Le contenu du document OWL est défini
par les triplets RDF avec une description utilisant des mots-clés préfixés OWL [29]. OWL se
compose de trois sous-langages [29]: OWL-Lite (une version légère et moins complexe
d’OWL), OWL-DL (un vocabulaire riche basé sur la logique de description DL) et OWL-Full
(une version la plus complète et la plus expressive).
OWL demeure le langage le plus représentatif d’ontologies. Le graphe OWL contient :
 Une super classe de tout appelée owl:Thing

 Une classe vide (sans instances) définit par owl:Nothing

 ObjectProperty sont des relations entre les ressources uniquement.

 DatatypeProperty ont pour valeur un littéral possiblement typé.

 Relation d’inverse, par exemple, <rdfs:Property rdf:ID="hasChild"> <owl:inverseOf


rdf:resource="#hasParent"/> </rdfs:Property>

 D’autres constructeurs tels que la définition des restrictions, l’union, l’intersection, etc.

~ 30 ~
Cours. Bases de Données Avancées Dr. Aicha AGGOUNE

Exemple: le document OWL du graphe RDF ci-dessous est le suivant.

Figure 2.7. Exemple de document OWL

Les ontologies sont comme les bases de données, possèdent un langage de manipulation
appelé SPARQL permettant d’interroger le contenu d’ontologie.

5.4. SPARQL
SPARQL (SPARQL Protocol And RDF Query Language) est un langage proche de SQL,
permet de manipuler les ontologies à travers des requêtes [30].
Une requête SPARQL est composée de deux parties principales [30]:
 Partie déclaration : est composée d’un ensemble des espaces de noms (name space) ou
encore des adresses IRI (Internationalized Resource Identifiers) qui généralisent et
internationalisent les adresses URI. Chaque espace de nom est préfixé par le mot-clé
PREFIX pour simplifier son utilisation dans la partie interrogation.

 Partie interrogation : comprend un ensemble de commandes à effectuer sur les motifs


de triplet (triple pattern).

Les requêtes SPARQL sont définies par la clause SELECT qui contient soit le symbole *
pour sélectionner tous les composants du graphe ou bien un certain nombre de variables
préfixées par le symbole ‘?’ [30]. Elles peuvent contenir la clause WHERE délimitée par des
accolades et contient un ensemble de motifs séparés par un point et un certain nombre des

~ 31 ~
Chapitre 02. Les Modèles Sémantiques

conditions telles que: UNION entre deux conditions, FILTER pour filtrer les réponses selon
un critère donné, ORDER BY pour trier selon une variable, LIMIT pour limiter le nombre de
réponses, OFFSET indique à partir de quelle position dans la séquence on démarre, les
fonctions d’agrégat (COUNT, SUM, MIN, MAX, etc.), et la négation par le symbole ’!’, etc.
Exemple : chercher dix étudiants âgés de plus de 20 ans des facultés MISM et STECH, triés
par nom. Ces étudiants vont être sélectionnés à partir de 16ème réponse.
La requête SPARQL qui corresponde à cette question est illustrée dans la figure suivante.

Figure 2.8. Exemple d’une requête SPARQL

Il existe plusieurs outils de gestion d’ontologies le plus important est Protégé 2000. Pour
implémenter et utiliser les BDBO, des outils doivent mettre en place dans des SGBD offrant
le stockage des métadonnées des ontologies dans les bases de données. Parmi ces outils, on
cite [2]: Jena, Sesame, RDFSuite, etc. Dans les séances de TP, nous nous focalisons sur
l’utilisation de l’éditeur Protégé 4.3.0 pour la création et la manipulation des ontologies.

~ 32 ~
Série TD 02. Les modèles sémantiques

Série TD N°2
(Les modèles sémantiques)

Exercice 01. RDF et RDFS


Soit donné le graphe RDF suivant :

Parent Enfant
Nom Personne

Nom Habite Nom Age

Ville Nom (&xsd:String) Age (&xsd:PositiveInteger)

Questions :
Traduisez ce graphe

1. En code RDF-XML.

2. En code RDFS.

Exercice 02. OWL et SPARQL


En se basant sur le graphe RDF de l’exercice .1.
Questions :
1. Créez le document OWL correspondant.
2. Exprimez les requêtes suivantes en SPARQL :
2.1. Les personnes qui habitent à Constantine.
2.2. L’âge de Said.

Corrigé page 78

~ 33 ~
Série TP 02. Manipulation des ontologies via Protégé 4.3.0

TP 02.
(Manipulation des ontologies via Protégé 4.3.0)

Objectifs
L’objectif de ce TP est de créer à l’aide du l’éditeur Protégé 4.3.0 un modèle
sémantique de type ontologie. Ce TP permet d’apprendre comment
construire un schéma ontologique et comment l’interroger par SPARQL.

1. Création de l’ontologie OntoTP :


En exploitant les menus de protégé, créer les classes d’OntoTP suivantes :
Personne, Ville, Conducteur et Voiture.
Créer les propriétés suivantes :
- Dans la classe Personne : Nom, Age et genre (Masculin ou Féminin).
- Dans la classe Ville : NomVille.
- Dans la classe Conducteur : NumP (Numéro du permis de conduite).
- Dans la classe Voiture : Immatricule, Type (Type de voiture).
Créer les relations suivantes :
- Une personne habite dans une ville.
- Une personne est un parent d’une autre personne.
- Une personne est un enfant d’une autre personne. Cette relation étant l’inverse
de la relation Parent.
- Un conducteur conduit une voiture.

2. Travail demandé :

1.1. Le Protégé permet de vérifier la cohérence et la consistance de l’ontologie


créée via des raisonneurs tels que FaCT++ et HermiT. Vérifier que l’ontologie
OntoTP ne contient pas des définitions contradictoires à l’aide de raisonneur
HermiT.

1.2. Définir le name space OntoTP qui contient l’URI de l’ontologie OntoTP et
traduire les questions suivantes en requêtes SPARQL :

a. Les parents avec leurs enfants.


b. Les personnes avec la ville où elles habitent.

Corrigé page 79.

~ 34 ~
Chapitre 3. Les Bases de Données Orientées Objet

CHAPITRE
LES BASES DE DONNÉES ORIENTÉES OBJET

1. Introduction

Dans le premier chapitre de ce polycopié de cours, nous avons dit qu’il existe deux solutions
pour combler les limites du modèle relationnel ; la première a été présentée dans le premier
chapitre appelée modèle relationnel étendu. La deuxième solution est purement orientée objet
qui sera l’objet de ce chapitre.
Nous définirons dans un premier temps la notion de base de données orientée objet
(BDOO) et les caractéristiques des SGBD orientés objet puis nous présenterons les éléments
d’une BDOO. Nous présenterons la modélisation ODMG qui dispose deux langages de
définition et de manipulations d’objets : ODL et OQL.

2. Définitions

Le modèle relationnel étendu bien qu’il conserve les caractéristiques du modèle relationnel,
son inconvénient majeur réside dans le fait qu’il présent deux niveaux d'abstraction différents:
le niveau relation et le niveau objet. Ces deux niveaux apportent des problèmes notamment la
perte de compatibilité relationnelle et le manque de compatibilité avec les langages de
programmation, etc.

2.1. Base de données orientée objet


Une base de données orientée objet (BDOO) est une base de données dont son contenu est un
ensemble d’objets ou instances des classes plutôt que des n-uplets des relations [31]. Elle est
caractérisée par des propriétés dérivées de l’approche orientée objet telles que:
1. La représentation des structures de données complexes.
2. L’encapsulation de données et de traitements.
3. L'héritage des classes.
4. Le polymorphisme de méthodes.
5. L’identificateur d’objet pour différencier entre objets mêmes s’ils ont la même valeur.

~ 35 ~
Cours. Bases de Données Avancées Dr. Aicha AGGOUNE

6. La compatibilité avec les langages de programmation orienté objet tels que Java, C++.

2.2.Système de gestion de base de données orienté objet


La gestion des BDOO est faite à travers un SGBD orienté objet (SGBDOO) qui est obtenu par
la fusion de SGBD et de langage de programmation orienté objet (LPOO) [32]. Le SGBDOO
offre un ensemble de fonctionnalités qui n’existent pas dans le LPOO [32, 33]:
 La persistance des données : un objet continue d'exister après que son créateur ait cessé
d'exister ou que l'emplacement où l'objet a été créé change l'adresse.

 Langage de manipulation déclaratif : un langage de manipulation de données LMD


permet d’interroger les objets d’une façon déclarative.

 Optimisation par le SGBD : le SGBOO permet d’optimiser ses requêtes.

 Intégrité des données : les objets persistants respectent les contraintes d’intégrité.

 Gestion de transactions : le SGBDOO assure le partage, la gestion de concurrence et de


transaction d’objets avec toute confidentialité, fiabilité et sécurité.

3. Les éléments d’une BDOO


Ce cours emploie une syntaxe tirée de celle d'ODMG2 (cf. section 4). Nous nous basons sur
les références [32, 33] pour présenter ces éléments.

3.1. Objet
L’objet est la structure principale qui définit les données d’une BDOO. Il est composé d’un
identificateur unique OID (Object Identifier), un ensemble d’attributs décrivant l’état d’objet
et une collection de méthodes forme le comportement d’objet.
Objet = OID + Etat (attributs) + Comportement (méthodes).

Un objet atomique est défini par des types littéraux atomiques. Un littéral est une donnée qui
n’a pas d’identificateur d’objet. Il ne peut être stocké directement de manière persistante. Les
littéraux atomiques sont: Long, Short, Float, Double, Char, String, Boolean, Enum
(énumération).
Un objet collection représente des attributs multivalués tels que ; Set<t>, Bag<t>, List<t>,
Array<t>, Dictionary<t, k>. Avec : t, k sont des types d’objets ou des types de littéraux.
Un objet structuré est un objet qui peut utiliser des types littéraux structurés tels que Date,
Interval, Time ou une série d’attributs définie par le constructeur "STRUCT" comme suit :
2
ODMG (Object Database Management Group) groupe de normalisation des systèmes de gestion de base de
données orientés objet.

~ 36 ~
Chapitre 3. Les Bases de Données Orientées Objet

STRUCT {Type_attribut1 Nom_attribute1, Type_attribut2


Nom_attribute2, …}

On peut créer un type d’objet structuré par la commande TYPEDEF suivante :


TYPEDEF Nom_type-structuré STRUCT
{Type_attribut1 Nom_attribute1, Type_attribut2 Nom_attribute2,
…} ;

Exemple :
TYPEDEF T_Affiliation STRUCT {STRING Depart, STRING Univ, STRING Lab, STRING
Pays, SHORT BP};

3.2. Classe d’objets


Un ensemble d’objets ayant les mêmes états et comportements forme une classe d’objets. La
classe permet de créer des objets appelés souvent instances. La création de classe d’objets se
fait par la commande suivante :
CLASS Nom_class [: super_class] (EXTENT Nom_collection [KEY
Nom_attributs])
{ATTRIBUTE Type_attribut1 Nom_attribute1 ; ATTRIBUTE
Type_attribut2 Nom_attribute2 ; … ; Relationships entre
classes ; Signature des Méthodes et constructeurs;}

Exemple : on utilisant le type structuré T_Affiliation présenté dans la sous-section précédente


pour la création de classe Chercheur suivante :
CLASS Chercheur ATTRIBUTE ENUM Grade {'Attaché',
(EXTENT LesChercheurs KEY ORCID) 'Chargé', 'Maitre', ‘Directeur'};
{ATTRIBUTE LONG ORCID; ATTRIBUTE STRING Email;
ATTRIBUTE STRING Nom ; }
ATTRIBUTE STRING Prenom;
ATTRIBUTE T_Affiliation Affiliation;

Remarque :
Une interface est une classe particulière qui ne peut être instanciée. Elle est
composée d’un ensemble d’attributs et une liste de méthodes sans implémentation.

3.3. L’héritage
L’héritage des classes permet de construire une hiérarchie des classes relient entre elles par
une relation de généralisation/spécialisation ou le lien IS_A ou encore relation de
subsomption.

~ 37 ~
Cours. Bases de Données Avancées Dr. Aicha AGGOUNE

Remarque :
La majorité des SGBD OO n'autorise que l'héritage simple (une seule classe mère).

Exemple : la classe "Chercheur-permanent" hérite la classe "Chercheur" qui a été présentée


dans la sous-section 3.2.
Class Chercher_permanent : Chercheur
EXTENT LesChercheursPermanents
{ATTRIBUTE DOUBLE Salaire;}

3.4. Les constructeurs et les méthodes


Chaque classe possède au moins une méthode appelée Constructeur permettant de créer des
instances des classes.

<Type de résultat>/VOID <nom de méthode> (type_param1 param1,


…)

Une méthode peut être une procédure avec le mot clé VOID qui indique que la méthode ne
rend pas de résultat ou une fonction en spécifiant le type de résultat.
Exemple : la méthode NouveauChercheur de la classe "Chercheur" permet d’ajouter un
nouveau chercheur. VOID NouveauChercheur(Chercheur C) ;
Le corps d’une méthode peut contenir des instructions de LPOO, des requêtes, invocation
de méthodes sur d'autres objets.
La création du corps d’une méthode se fait par la syntaxe suivante :
METHOD BODY <Type de résultat>/VOID <nom de méthode>
(type_param1 param1, …) IN CLASS <Nom_class> {
Code LPOO, requêtes, appels méthodes ;}

Exemple : le corps de la méthode NouveauChercheur de l’exemple précédent est la suivante :


METHOD BODY VOID NouveauChercheur(Chercheur C) IN CLASS Chercheur
{Chercheur Nchercheur;
Nchercheur = Chercheur (Nom: C. Nom, Prenom: C.Prenom, Affiliation: C.Affiliation,
Grade: C.Grade, Email:C.Email, ORCID: C. ORCID);}

3.5. Le polymorphisme
Le polymorphisme permet de surcharger un nom de méthode dans le sens où plusieurs
méthodes ayant le même nom mais de corps et des types d’arguments différents [34].

~ 38 ~
Chapitre 3. Les Bases de Données Orientées Objet

3.6. L’association "Relationship"


L’association Relationship est une relation binaire, nommée, sans attributs, avec de cardinalité
qui peut être (1:1), (1:N), (N:M) [35]. La définition de relationship se fait comme suit :
RELATIONSHIP [SET|LIST] nom-classe nom-de-la-relation INVERSE
nom-classe :: nom de la relation inversée;

Exemple :
Rédiger Auteurs
Chercheur Article
1:N 1:N

Figure 3.1. Exemple d’une Relationship entre classes

La définition de relationship entre ces deux classes est exprimée comme suit :
Class Chercheur Class Articles
(Extent LesChercheurs) { ... , (Extent LesArticles) { ...,
RELATIONSHIP SET Article Rédiger RELATIONSHIP SET Chercheur Auteurs
INVERSE Article::Auteurs; } INVERSE Chercheur::Rédiger ; }

3.7. Le lien de composition


Le lien de composition est un lien orienté de la classe composée vers la classe composante
avec des cardinalités. La destruction d’une classe composée implique également la destruction
de la classe composante.
Exemple : la classe Article est composée de plusieurs sections.

Article Section

ID Titre Sections 1:N N° Titre

Figure 3.2. Exemple d’un lien de composition

La représentation textuelle de ce diagramme est la suivante :


Class Articles Class Section
(Extent LesArticles) {ATTRIBUTE (Extent LesSections) {ATTRIBUTE
SHORT ID ; ATTRIBUTE STRING SHORT N°; ATTRIBUTE STRING
Titre ; ATTRIBUTE Section Sections;} Titre;}

~ 39 ~
Cours. Bases de Données Avancées Dr. Aicha AGGOUNE

4. Modélisation des BDOO par ODMG

L’OMG3 propose un standard permettant la portabilité des schémas de base de données et des
programmes développés sur des SGBDOO appelé ODMG (Object Database Management
Group) [36]. L’ODMG dispose un langage graphique pour modéliser les bases de données
orientées objet dont les classes sont représentées par un rectangle associé avec le nom de
collection et la clé de classe. Les attributs et les méthodes sont attachés dans les classes par
des tirés.
Exemple : les classes Chercheur-permanent, Chercheur-Doctorant héritent la classe chercheur.
La classe 'Article' est liée avec la classe 'Chercheur'. La classe 'Article' est composée de
plusieurs objets de la classe 'Section'.

LesChercheurs Depart
Nom Univ
Affiliation Lab
Prénom Chercheur
ID (Key) Pays
Rédiger 0:N BP

LesChercheursP LesChercheursD
Chercheur-Permanent Chercheur-Doctorant Inscription

Auteurs
Prime () : double
Article Section
1:N LesArticles

ID Titre Sections 1:N N° Titre

Figure 3.3. Exemple de diagramme ODMG

5. Langages de définition et de manipulation des BDOO

La norme ODMG dispose des langages de définition et de manipulation de données les plus
importants sont: ODL et OQL. Nous nous basons sur les références [36-38].

5.1. ODL
Le langage ODL (Object Definition Language) permet de créer un schéma ODL décrivant une
BDOO par la création des classes, des interfaces, des objets et implémentations des méthodes.
Il permet aussi de compiler le schéma d’objets et de générer les données de la BDOO.

3
OMG : Object Management Group

~ 40 ~
Chapitre 3. Les Bases de Données Orientées Objet

Exemple : le schéma ODL du diagramme ODMG de la figure 3.5 est le suivant.


Class Chercheur (Extend LesArticles Key {DOUBLE Prime(); }
ID) {ATTRIBUTE SHORT ID; Class Chercheur-Doctorant: Chercheur
ATTRIBUTE STRING Nom; (Extend LesChercheursD)
ATTRIBUTE STRING Prenom; {Attribute DA TE Inscription; }
ATTRIBUTE STRUCT Affiliation_type Class Article (Extend LesArticles Key
{STRING Depart, STRING Univ, ID)
STRING Lab, STRING Pays, SHORT BP} {ATTRIBUTE SHORT ID;
Affiliation; ATTRIBUTE STRING Titre;
RELATIONSHIP SET Article Rédiger ATTRIBUTE SET SECTION Sections ;
INVERSE Article::Auteurs;} RELATIONSHIP SET Chercheur Auteurs
Class Chercheur-Permanent: Chercheur INVERSE Chercheur::Rédiger;}
(Extend LesChercheursP)

5.2. OQL
L’OQL (Object Query Language) est un langage déclaratif de requêtes proche de SQL mais
non compatible avec SQL [37]. L’OQL fournit des primitives de haut niveau qui manipulent
les collections et les types structurés.
Exemple : on crée un objet persistant nommé de la classe Chercheur:
NAME SERIDI : Chercheur ; //déclaration d’une variable permanente nommée SERIDI

SERIDI=Chercheur (ID :12754324, Nom : 'Séridi', Prenom : 'Hamid', Affiliation : STRUCT


(Depart: 'Informatique', Univ: '08 mai 45 Guelma', Lab : 'LabSTIC Guelma', Pays : 'Algérie',
BP : 401), Rédiger : SET (Article(….), Article(….))) ;
Dans cet exemple, nous avons créé une variable permanente nommée "SERIDI" de type
"Chercheur" en spécifiant ses valeurs par le constructeur de classe. Concernant les attributs de
type structuré comme dans le cas de l’attribut "affiliation", on utilise le mot clé STRUCT
suivi par des valeurs associées à ses attributs.
On peut créer une valeur structurée comme dans l’attribut Affiliation:
Affiliation_Séridi=STRUCT (Depart: 'Informatique', Univ: '08 mai 45 Guelma', Lab :
'LabSTIC Guelma', Pays : 'Algérie', BP : 401).
L’attribut "Rédiger" de la classe chercheur est une relation avec plusieurs objets de type
"Article".
L’OQL permet d’accéder directement aux données de BDOO à partir d’un objet nommé ou
collection d’objets, par exemple, SERIDI.Nom ; SERIDI.Prenom ;

~ 41 ~
Cours. Bases de Données Avancées Dr. Aicha AGGOUNE

On peut accéder aux données structurées par l’utilisation de la notation pointée, par exemple,
SERIDI. Affiliation.Lab ;
L’OQL fournit un appel direct aux méthodes à travers l’objet nommé, par exemple
SERIDI.Age() ;.

De plus, l’OQL supporte l’affichage de tous les objets d’une collection via son nom, par
exemple, afficher tous les chercheurs par le nom de collection : LesChercheurs ;

Remarque :
La notation pointée est interdite pour accéder aux attributs d’une relation. L’accès
se fait via des requêtes OQL.

Exemple :
SERIDI. Rédiger. Titre N'EST PAS CORRECT

La requête OQL interroge via la clause FROM les collections d’objets définies par le mot clé
EXTENT plutôt que des classes d’objets et cela par l’utilisation du mot clé "IN".

Exemple : afficher le nom de tous les chercheurs


SELECT C.Nom
FROM C IN LesChercheurs ;
==Littéral BAG String

Le SGBDOO affiche automatiquement le type de résultat de requête OQL.

Exemple 01: Afficher le nom et le prénom de tous les chercheurs.


SELECT C.Nom, C.Prenom
FROM C IN LesChercheurs;
==Littéral BAGSTRUCTNom: STRING, Prenom:STRING

Exemple 02: afficher la prime de chercheur Chantal Reynaud sachant que Prime() est une
fonction. L’invocation de cette méthode s’effectue par la notation pointée.
SELECT C.Prime()
FROM C IN LesChercheurs;
WHERE C.Nom='Reynaud' AND C.Prenom='Chantal';
== DOUBLE

~ 42 ~
Chapitre 3. Les Bases de Données Orientées Objet

L’OQL offre un mécanisme de nommage de requêtes par la commande DEFINE suivante :


DEFINE <nom> AS requête;

Exemple : on définit une requête qui retourne l’ensemble des chercheurs algériens.
DEFINE Chercheur-Algérien AS
SELECT C
FROM C IN LesChercheurs
WHERE C. Affiliation.Pays='Algérie'.
Remarque :
On peut utiliser l’opérateur IN dans la clause WHERE comme dans le SQL.

Les quantificateurs logiques : on peut utiliser dans une requête OQL les quantificateurs
logiques qui sont : le quantificateur existentiel EXISTS…IN… et le quantificateur universel
FOR ALL…IN.... Ces opérateurs sont utilisés dans une clause conditionnelle telle que la
clause WHERE.
Exemple 01: afficher les titres des articles s’il y’a au moins une section dénommée Résumé.
SELECT A.Titre
FROM A IN LesArticles
WHERE EXISTS S IN A.Section: S.Titre='Résumé';
==Littéral SET STRING

Exemple 02 : afficher les chercheurs bénéficiaires d’une prime supérieure à 50000DA.


SELECT C
FROM C IN LesChercheurs
WHERE FOR ALL C IN LesChercheurs: C. Prime()>50000;
==Littéral SET Chercheur

L’OQL supporte la fonction GROUP BY de SQL qui permet de subdiviser le résultat de


requête en groupes appelés PARTITION selon un certain nombre de critères. Le type de
résultat d’une requête avec GROUP BY est toujours SET STRUCT(….). Le mot clé
PARTITION va être utilisé comme une collection d’objet et il peut être utilisé dans une clause
FROM d’une sous-requête.

Exemple : Afficher le nom et le nombre de chercheurs par département.


SELECT department, NomC: (P.Nom FROM P IN PARTITION), Nbre: (SELECT
COUNT(P) FROM P IN PARTITION)
FROM C IN Chercheur
GROUP BY (department: C.Affiliation.Depart);

~ 43 ~
Cours. Bases de données avancées

==Littéral SETSTRUCTdepartement: STRING, NomC: STRING: Nbre:SHORT

D’autres fonctions sont disponibles dans l’OQL. Dans ce cours, nous avons étudié les
fonctions les plus importantes citées précédemment. L’utilisation de SGBDOO est limitée
dans des applications du point de vue objet (CAO, SIG, etc.) et ils sont complètement absents
du monde professionnel. De plus, la majorité des SGBDOO sont commerciaux tels que
ObjectStore, Versant Object Technology, etc.

~ 44 ~
Série TD 03. Bases de données orientées objet

Série TD N°3
(Base de données orientée objet)

Exercice 01. Schéma ODMG, ODL


La modélisation orientée-objet d’une base de données de gestion d’un Cyber Café est donnée
par le diagramme ODMG suivant :

N° Rue LesPersonnes LesSegments


Prénom NumP ID-Réseau
Rue Adresse Personne NomP Segment
Longueur
Ville 1 :1 utilise Liste 1 : N relie
LesMachines 1 :1 est_utilisée LesLogiciels
Num est_reliée NomL
Machine 1 :1 Code Logiciel
Nom Version
1 :N logiciels 1 :N est_installé
LesInstallations
1 :1
Mac
Installer 1 :1 Log

Question :
Traduire ce diagramme ODMG en schéma ODL.

Exercice 02. Méthodes et OQL


En utilisant le schéma ODL de l’exercice 01 pour la manipulation d’objets via le langage
OQL.

Questions :
1. Ecrire le corps des méthodes suivantes :
1.1. NbrSeg permet de connaitre le nombre de segments existants.
1.2. Initialiser la longueur de segment par 1.
2. Ecrire en OQL les requêtes suivantes :
2.1. Affecter la personne suivante à la machine nommée MacJeux du numéro 18: Omar
Tahi du numéro 19, habitant à Guelma, rue 19 Juin, numéro 25.
2.2. Les noms des logiciels qui sont installés sur la machine 5.

Corrigé page 80.

~ 45 ~
Chapitre 04. Les Bases de Données Déductives

CHAPITRE
LES BASES DE DONNÉES DÉDUCTIVES

1. Introduction

Le succès des modèles relationnels résident dans le fait qu’ils reposent sur deux théories
mathématiques : la théorie des ensembles et la logique mathématique. Néanmoins, utiliser le
modèle relationnel pour faire des raisonnements et exprimer des règles déductives demeure
l’une de ses limites. De ce fait, une base de données déductive est apparue pour la
modélisation des bases de données relationnelles par la logique du premier ordre.
Ce chapitre se présente dans un premier temps un bref rappel sur la logique du premier
ordre puis il étudie les BD déductives en introduisant le langage standard appelé DATALOG.
Finalement, nous présenterons des séries de TD et TP en utilisant le SGBD déductif DES,
version 6.1.

2. Bref rappel sur la logique du premier ordre

La logique du premier ordre ou calcul de prédicats permet de représenter les connaissances


par la spécification des relations entre objets et de déduire des nouvelles connaissances en
appliquant des règles d’inférence [39]. Un prédicat de longueur n, est une fonction P à n
arguments décrivant une relation particulière entre les objets qui peut être vraie ou fausse
[40]. Les arguments sont des termes qui peuvent être des constantes généralement notées a, b,
c, etc. ou des variables notées x, y, z, etc. [40]. Le prédicat P à n termes P(t1,t2,…tn) est
appelé une formule atomique, par exemple, Père (x, y) signifie que x est le père de y [41]. Un
littéral est une formule atomique ou la négation d’une formule atomique [41].
La logique du premier ordre utilise des connecteurs logiques entre prédicats qui sont [41]:
la conjonction "", la disjonction "" et l’implication "". On peut aussi définir la négation
d’un prédicat par le symbole "".
De plus, une formule de la forme : P1P2P3 …Pn  Q1Q2Q3 …Qm avec Pi et
Qj sont des littéraux positifs (sans négation) est appelée clause [40]. Les Pi sont appelés les

~ 46 ~
Cours. Bases de Données Avancées Dr. Aicha AGGOUNE

antécédents (les littéraux situés avant l’implication) et les Qj sont les conséquents ou la tête de
la clause.
Une clause ayant un seul littéral en tête est dite clause de Horn de la forme [42]:
P1P2P3 …Pn  Q
Exemple : soient x, y deux employés et s est un service. Si l’employé x est responsable à
l’employé y et que ces deux employés travaillent dans le même service alors x est le chef
service. Cette phrase est exprimée comme suit :
Responsable (x, y)  Service (s, x)  Service (s, y)  Chef_Service(x).
On peut transformer l’implication d’une clause par la disjonction des négations de littéraux
qui forment la tête de clause [42]. La clause de Horn devient donc: P1P2P3 …PnQ.
Une règle d’inférence aussi appelée règle déductive est une application qui à partir de n>=1
expressions on déduit une formule bien formé. Elle est de la forme [43]:
∀t (h(t) ← ∃y(b1 (y)∧ · · · ∧ bn (y) ))
Exemple : la clause précédente s’écrit sous forme d’une règle déductive comme suit :
∀x Chef_Service(x) ←∃y ∃s (Responsable (x, y)  Service (s, x)  Service (s, y)).
Nous terminons cette section par quelques propriétés entre prédicats [43]:
 P dépend directement de Q si Q est un antécédent et P est un conséquent.
 P est récursif si P dépend de P.
 P dépend strictement de Q si P dépend de Q et Q ne dépend pas de P.
 Une règle déductive est récursive si son antécédent contient un prédicat qui dépend du
conséquent.
 Une règle déductive est stricte si les littéraux figurants dans l’antécédent sont tous
positifs.
 Une règle déductive stricte est équivalente à une clause de Horn : h(t) ∨ ¬b1 ∨ · · ∨ ¬bn.

3. Base de données déductive

Les bases de données déductives sont vues comme le résultat du couplage entre deux
domaines ; les bases de données et l’intelligence artificielle [43]. L'idée est d’intégrer dans
une base de données un ensemble de règles logiques (règles déductives) qui permettent d'en
déduire de l'information [43]. Une BD déductive se compose de deux types de prédicats :
 Les prédicats extensionnels : ils correspondent aux relations du modèle relationnel
comme la relation Personne est un prédicat extensionnel. Les extensions des prédicats
sont souvent appelées les faits (Ex. Omar) qui sont des tuples de BD. L’ensemble de

~ 47 ~
Chapitre 04. Les Bases de Données Déductives

prédicats extensionnels avec leurs extensions forment une base de données


extensionnelle (BE).
 Les prédicats intentionnels : sont des règles déductives exprimées par une
programmation logique sous forme d’une suite de clause de Horn en utilisant un
langage logique comme Datalog. Ils correspondent aux vues dans le modèle relationnel.
L’ensemble de prédicats intentionnels forme une base de données intentionnelle (BI).

Alors, on peut définir une base de données déductive à partir d’une base de données
relationnelle comme suit : les prédicats extensionnels et leurs extensions sont le contenu de
cette base de données relationnelle avec la création des vues relationnelles qui vont être vues
comme des prédicats intentionnels sous forme des clauses de Horn permettant de déduire ou
d’inférer des informations à partir de faits stockés dans une base de données.
L’ensemble de règles déductives forme un graphe de dépendances dont les nœuds sont des
prédicats et les arcs entre prédicats représentent les règles déductives. S’il existe une règle
récursive alors le graphe de dépendances dispose un cycle. L’exemple le plus connu est
certainement la description des relations de parenté :
Ancêtre (x, y) ←Parent (x, y).
Ancêtre (x, y) ←Parent (x, z) Ancêtre (z, y).
Le graphe de dépendance qui correspond ces règles d’inférences est :

4. SGBD déductif

A la fin des années 70, Gallaire, Minker et Nicolas ont fait des travaux visant à rendre les
SGBD capables de : Définir des faits, Faire des raisonnements et Exprimer des règles
déductives en logique du premier ordre. Il s’agit d’un SGBD déductif qui comporte les
fonctionnalités d’un SGBD classique pour gérer les faits avec des opérateurs dérivés de la
logique du premier ordre pour assurer la définition et la manipulation de connaissances [44].
Il possède trois langages [44]:
 Un langage de définition de base de données extensionnelle.

 Un langage de requêtes SQL.

 Un langage de règles pour définir la base de données intensionnelles.

~ 48 ~
Cours. Bases de Données Avancées Dr. Aicha AGGOUNE

Le SGBD déductif intègre donc un moteur d’inférence et un langage intégré de définition


et manipulation de connaissances [45].
Les SGBD déductifs sont utiles dans des applications avancées nécessitant la gestion
efficace de connaissance telles que la fouille de données (data mining) et l’extraction de
connaissances dans les données (ECD). Ces SGBD déductifs sont souvent basés sur le modèle
relationnel pour gérer les connaissances à titre d’exemple, le SGBD DES (Datalog
Educational System) fondé sur l’utilisation de langage logique Datalog et le SQL [10].

5. Le langage DATALOG

Le langage DATALOG (Data base Logic) signifie la logique pour les données, est un langage
déclaratif de requête et de règles pour les bases de données déductives.
DATALOG est un sous ensemble de langage de programmation logique PROLOG, dédié à la
description et à la manipulation de connaissances. Le DATALOG est composé des symboles
suivants [10, 46, 47]:

 Des variables en majuscule (obligatoire) dénotées X, Y, Z … ;


 Des constantes qui peuvent être les tuples de la BDR, des entiers, etc.;
 Des prédicats ;
 Les opérateurs de comparaison arithmétiques : <, ≤, >, ≥, =, ≠.
 Les opérateurs de comparaison lexicographiques : = = (l’égalité), \= = (la différence).
 Les connecteurs logiques "et" dénoté par une virgule "," et "ou" exprimé par deux
clauses de Horn ou on utilise le symbole " ;" dans une seule règle. L’implication est
désigné par le symbole ":-" qui s’interprète de la droite vers la gauche.
 La négation de prédicat par le mot clé "not".

5.1. Définition de données


La déclaration de prédicats extensionnels se fait comme suit :
:-type (nom-prédicat (argument 1 : type 1, …)).

A partir de cette déclaration, on peut créer les extensions de prédicats comme suit :
nom-prédicat (valeur1, valeur2, …)).

Exemple : on utilise la BD déductive de SGBD DES qui décrit les relations de parenté.
La définition de prédicats Father et Mother se résume dans la figure suivante :

~ 49 ~
Chapitre 04. Les Bases de Données Déductives

Figure 4.1. Exemple de définition de prédicats extensionnels et les faits sous DES

Remarque :

On peut définir des commentaires dans un programme DATALOG en utilisant


le symbole "%".

La création des prédicats intensionnels sous forme des clauses de Horn se fait comme suit :
nom-prédicat :-nomPredicat1 (variables), nomPredicat2
(variables), opérations de comparaison.

Exemple : la figure suivante présente la définition de deux prédicats intentionnels Parent (x,y)
et Ancestor (x,y).

Figure 4.2. Exemple de définition de prédicats intentionnels sous DES

Comme dans le SQL, on peut définir des contraintes d’intégrité en DATALOG par le prédicat
INCORRECT_DB qui contient des règles incorrectes qui ne doivent pas figurer dans le
programme DATALOG.

~ 50 ~
Cours. Bases de Données Avancées Dr. Aicha AGGOUNE

Exemple : soit le prédicat personne défini comme suit :


% personne avec trois arguments.
:-type (Personne (Num: integer, Nom: String, Prénom : String).
Pour assurer qu’une personne ne doit pas avoir deux numéros, on définit cette contrainte (clé
primaire) comme suit :
INCORRECT_DB:- Personne (N1, Nom, Pre), Personne (N2, Nom, Pre), N1\== N2.

5.2. Evaluation de requêtes


L’évaluation ou l’exécution de requêtes se fait suivant la stratégie de chaînage avant "bottom-
up" [48], où on part des faits de la base de données extensionnelle BE pour déduire de
nouveaux faits en utilisant les règles déductives de la base de données intentionnelle BI.
L’évaluation de requêtes s’appuie sur la théorie du point fixe et le calcul des ensembles de
faits en appliquant les opérateurs de l’algèbre relationnelle (sélection, projection, etc.).
La théorie du point fixe consiste à continuer de déduire des nouveaux faits à partir d’une
requête jusqu’à ne plus pouvoir générer aucun fait nouveau.

5.2.1. Evaluation de requêtes non récursives


L’évaluation de requêtes non récursives se fait par la transformation de la requête sous forme
d’algèbre relationnelle puis le calcul des opérations de l’algèbre relationnelle suivantes :
La sélection : si la relation personne définit par trois attributs: nom, prénom et âge. Nous
voulons afficher les personnes âgées de 50 ans.
En SQL: SELECT * FROM Personne P WHERE P.Age=50.
En DATALOG : Personne(X, Y, 50) ou bien Personne(X, Y, Z), Z=50 avec les variables : X
signifie le nom, Y le prénom et Z l’âge. Le résultat de l’évaluation de cette requête
DATALOG est une suite de valeurs de X et Y par exemple :
X= Seridi Y=Hamid ;
X=Kolladi Y= Khiereddine ;
no

La projection : par exemple: quels sont les noms et les prénoms des personnes.
En SQL: SELECT Distinct P.Nom, P.Prenom FROM Personne P.
En DATALOG : Personne(X, Y, _).

L’intersection: Supposons qu’on a deux relations ayant le même schéma: Etudiant et


Employé. Ces deux relations possèdent les attributs suivants : Nom, Prénom, Age, Salaire.
Nous voulons afficher les étudiants salariés comme suit :

~ 51 ~
Chapitre 04. Les Bases de Données Déductives

En DATALOG : on définit un nouveau prédicat intentionnel nommé "Intersection".


Intersection (X, Y, Z, T):- Etudiant (X, Y, Z, T), Employé (X, Y, Z, T).
L’union: on utilise les relations de l’exemple précédent pour afficher tous les étudiants
salariés ou non.
En DATALOG, l’union se traduit par l’opération de disjonction présentée par ";".
Union (X, Y, Z, T):- Etudiant (X, Y, Z, T); Employé (X, Y, Z, T).

On peut aussi créer deux règles déductives ayant la même tête nommé "Union".
Union (X, Y, Z, T):- Etudiant (X, Y, Z, T).
Union (X, Y, Z, T):- Employé (X, Y, Z, T).
La différence: par exemple, quels sont les étudiants non-salariés ?
On crée un prédicat intentionnel nommé "Différence" avec :
Différence (X, Y, Z, T) :- Etudiant (X, Y, Z, T), not (Employé (X, Y, Z, T)).

La jointure: soient Personne (num, nom, prenom) et Voiture (immatricule, marque, modèle,
num) deux relations. Soit la question suivante : qui possédait de voiture ?.
On crée un prédicat intentionnel dénommé "Joint" :
Joint (X, Y, Z, T, V, W) :- Personne (X, Y, Z), Voiture (T, V, W, X). Sachant que x désigne
l’argument numéro de personne.

Le produit cartésien: soient deux relations : Thésard (nom, prenom) et Thèse (intitulé,
domaine). Afficher tous les thésards et les thèses existants :
On crée un prédicat intentionnel dénommé "Produit" :
Produit (X, Y, Z, T) :- Thésard (X, Y), Thèse (Z, T).

Par ailleurs, le DATALOG supporte l’utilisation des fonctions d’agrégats telles que SUM,
MAX, MIN, AVG, COUNT, COUNT-DISTINCT. Pour résoudre une requête non récursive,
on construit l’arbre de recherche comme dans le PROLOG.
Exemple : Le but est : Parent(X, Fred). L’arbre de recherche donné par la figure suivante :

Parent (X, Fred)

Father (A, Fred) Mother (A, Fred)


A-Jack A-Amy
Succès
X=A= Jack
X=A= Amy

Figure 4.3. Exemple d’arbre de recherche

~ 52 ~
Cours. Bases de Données Avancées Dr. Aicha AGGOUNE

5.2.2. Evaluation de requêtes récursives


Le principe utilisé pour évaluer les règles récursives consiste à créer successivement des
tables intermédiaires en commençant par une table vide puis en appliquant la règle déductive
jusqu’à l’arrive au point fixe.
Exemple : La règle récursive Ancestor est la suivante :
Ancestor (X, Y):-Parent (X, Y). ……………………………..…R1
Ancestor (X, Y):-Parent (X, Z), Ancestor (Z, Y). … ..….…R2

Etape 1: création d’une table vide Ancestor 0: Ancestor 0


X Y

Etape 2: création d’une table Ancestor 1 en appliquant la règle R1 avec :


Parent (X, Y):-Father (X, Y); Mother(X, Y).
Ancestor 1
X Y
Tom Amy
Jack Fred
Tony CaroIII
Fred CaroIIII
Grace Amy
Amy Fred
CaroII CaroIII
CaroIII CaroIIII

Etape 3: création d’une table Ancestor 2 en utilisant la règle R2. Ancestor 2


X Y
Tom Fred
Jack CaroIIII
Tony CaroIIII
Grace Fred
Amy CaroIIII
CaroII CaroIIII

Etape 4: création d’une table Ancestor 3 en utilisant la règle R2 Ancestor 3


X Y
Tom CaroIIII
Grace CaroIIII
Cet étape représente le point fixe car il n’y’a plus de possibilités
d’appliquer la règle récursive. Le résultat final est la fusion de toutes les tables intermédiaires.
Concernant les autres manipulations de données telles que l’ajout, la suppression et la mise à
jour, le DATALOG dispose deux fonctions : ASSERT pour l’ajout d’un fait et RETRACT

~ 53 ~
Chapitre 04. Les Bases de Données Déductives

pour la suppression d’un fait. Pour la mise à jour, DATALOG ne dispose pas une fonction de
mise à jour mais elle peut être interprétée par une suppression suivie par un ajout.
Exemple : Pour ajouter au père Tom le fils Anne, on exécute la règle suivante :

/ASSERT(Father (Tom, Anne)).

Finalement, malgré que le DATALOG permet de faire des raisonnements et déduire des
nouveaux faits à partir d’une grande base de données, il avait montré des limites telles que
l’expression des clauses GROUP BY et HAVING, etc. Le SQL reste toujours le langage le
plus professionnel et le plus performant pour la gestion efficace de bases de données.

~ 54 ~
Série TD 04. Bases de Données Déductives

Série TD N°4
(Bases de données déductives)

Exercice 01. Création d’une BD déductive


Soit le schéma relationnel relatif à la gestion de commandes :
Fournisseur (Id, Nom, Prénom)
Commande (Num, Date, Total, Num-fournisseur)
Article (Code, Désignation, Prix, commande)

Questions :
Supposons que cette BD relationnelle dispose les n-uplets suivants :
Les n-uplets de fournisseur Les n-uplets de commande Les n-uplets d’Article
123, Fathi, Karim 0001, 01/09/2018,40.000, 456 485, bureau, 20.000, 0001
456, Ramdani, Said 0013, 19/10/2018,80.000, 101 361, imprimante, 30.000, 0013
789, Dridi, Yacine 0151, 22/08/2018,35.000, 123 211, PC, 80.000, 501
101, Kara, Hamza 501, 30/05/2018,97.000, 789 432, Onduleur, 10.000, 0151

1. Ecrire un programme DATALOG qui permet de créer une BD déductive sachant que
cette base contient le prédicat "Acceptation" décrivant les commandes acceptées par les
fournisseurs.

2. Assurer-vous que : Id du fournisseur, Num de commande et Code de l’article sont


uniques.

Exercice 02. Interprétation et évaluation de requêtes


Soient deux prédicats extensionnels baptisés "Arc" et "Chemin". Ces deux prédicats ayant les
mêmes arguments (NumSource, NumDestination). Un chemin est un ensemble d’arcs.

1. Définir le prédicat intentionnel Chemin.

2. Evaluer le prédicat Chemin si les extensions du prédicat Arc sont représentées ci-
dessous.
Arc
3. Quel est le nombre d’extensions du prédicat Chemin ? 1 2
1 3
2 4
Corrigé page 81. 4 5
3 6

~ 55 ~
Série TP 03. Manipulation de base de données déductive par le SGBD DES v. 6.1

TP 03.
(Manipulation de base de données déductive par le SGBD
DES version 6.1)

Objectifs
L’objectif du TP est de vous amener à manipuler les bases de données
déductives via le SGBD DES, d’afficher le graphe de dépendance, de créer
des tables relationnelles et d’exprimer des requêtes en SQL et en DATALOG.

1. Travail demandé :
Le projet TPBDA comporte la base de données déductive de relations de parenté.
1. Afficher les tables relationnelles, les vues et les contraintes d’intégrités s’il
existe.
2. Afficher le graphe de dépendance du fichier Family.dl (sachant que dl est
l’extension du fichier datalog).
3. Ajouter les faits suivants : Father(peter, marck), Father (Marck, Bob), Mother
(Jina, Marck), Mother(Lila, bob).
4. Calculer les extensions de prédicats father et mother.
5. Exprimer les questions suivantes en DATALOG :
5.1. Qui sont les parents de marck ?
5.2. Quelles sont les familles existantes dans cette base ?

Corrigé page 82

~ 56 ~
Chapitre 05. Les Bases de Données Réparties

CHAPITRE
LES BASES DE DONNÉES RÉPARTIES

1. Introduction

Avec la croissance exponentielle du volume de bases de données rend leur gestion un travail
fastidieux. En effet, les utilisateurs ont besoin de partager les données d’une base de données
sur plusieurs sites tout en assurant la transparence et la disponibilité de données. L’objectif de
ce chapitre est donc de présenter les bases de données réparties en utilisant le SGBD Oracle.

2. Base de données répartie

Une base de données Répartie (Distributed database) est un ensemble de bases de données
logiquement liées et physiquement localisées sur différents sites (machines) et perçues par
l'utilisateur comme une base unique. Chaque base de données possède son schéma local. Le
schéma de la BD répartie constitue le schéma global qui n'est généralement pas matérialisé et
il peut servir du support de conception et d’expression de requêtes [49, 50].

Remarque :
Une base de données répartie ce n’est pas une base de données centralisée
accessible via le réseau.

3. SGBD Réparti

Un SGBD réparti permet de gérer les bases de données réparties en fournissant un moyen
d’accès rendant la distribution transparente [66]. Les principales fonctionnalités fournissant
par le SGBD réparti sont [49, 50]:
 La fragmentation d’une base de données en plusieurs fragments.
 La distribution et la localisation de fragments sur plusieurs sites.
 La réplication (ou duplication) de données pour assurer la disponibilité en cas de panne.
 La reconstruction de fragments.
 Le traitement de requêtes réparties.
 La gestion de transactions réparties.

~ 57 ~
Cours. Bases de Données Avancées Dr. Aicha AGGOUNE

 L’indépendance vis à vis du système d’exploitation, du réseau et du SGBD.

Prenons l’exemple de l’architecture client-serveur où chaque machine d'un réseau est un


nœud qui pouvant héberger une ou plusieurs bases de données. Chaque nœud peut agir en tant
que client, serveur ou les deux, en fonction de la situation [3]. Dans ce cours, nous nous
focalisons sur l’utilisation de SGBD Oracle pour faire nos exemples.

Réseau

DATABASE LINK

BD1 BD2
Table 1 Table 2

Select * from table2@BD2

Figure 5.1. Architecture Client-Serveur d’un SGBD réparti [3]

Le SGBD réparti oracle assure la liaison des bases de données par la création d’un lien
unidirectionnel "DATABASE LINK" d’un serveur à un client via la commande suivante :
CREATE [SHARED|PUBLIC|PRIVATE] DATABASE LINK Nom_du_Lien
CONNECT TO {CURRENT_USER | Nom-utilisateur IDENTIFIED BY
mot_de_passe}
USING nom_de_service;

Le mot clé USING nom_de_service spécifie le nom de service d’une base distante qui se
trouve dans le fichier de configuration tnsnames.ora du serveur distant.
Exemple : Sur le site Serveur, on crée un DATABASE LINK nommé ServeurClient qui lie le
Serveur avec le client du compte Client avec le mot de passe C20182019 et le nom du service
est SITE1.

Pour référencer une base de données distante, on utilise le nom global ou le lien de base de
données défini par database link ou rendre la localisation purement transparente par
l’utilisation des synonymes.

~ 58 ~
Chapitre 05. Les Bases de Données Réparties

Exemple : création du synonyme de la table distante Projet@ServeurClient.

Pour supprimer un lien entre deux bases de données, on exécute la commande suivante :
DROP DATABASE LINK nom_du_lien;

4. Conception d’une base de données répartie

Il existe deux approches de conceptions de base de données réparties : une approche


ascendante (Bottom up design) ou approche par intégration et une approche descendante (top
down design) aussi appelée approche par décomposition.

Figure 5.2. Approches de conception de base de données répartie

4.1. Approche de conception ascendante


Cette approche se base sur le fait que la répartition est déjà faite, et on intègre les schémas
locaux de différentes BD existantes en un seul schéma conceptuel global [51]. Cette approche
nécessite des traitements d’hétérogénéités sémantiques et syntaxiques des schémas locaux
pour assurer leur intégration dans un seul schéma [51].

4.2. Approche de conception descendante


Cette approche assume que le schéma global de BD répartie est préexistant et à partir de ce
schéma, on définit les schémas locaux des bases de données locales [51].
Le schéma global est pris en charge de complexité de la répartition (fragmentation et
allocation sur sites avec réplication). Le choix d’une telle approche de conception dépend le
problème à étudier. On utilise la conception descendante si on part de néant sinon on utilise la
conception ascendante.

~ 59 ~
Cours. Bases de Données Avancées Dr. Aicha AGGOUNE

5. Fragmentation

La fragmentation est le processus de décomposition d'une base de données en un ensemble de


petites bases de données dites bases de données locales [51]. Le processus de fragmentation
doit assurer la réplication (ou la duplication) de fragments sur plusieurs sites afin de favoriser
les accès locaux, diminuer du coût imposé par les transmissions, assurer l’équilibrage de la
charge de travail entre les sites et augmenter la disponibilité des données.

5.1. Fragmentation par répartition des relations


Ce type de fragmentation consiste à distribuer les relations (ou classes) sur différents sites. La
reconstruction du schéma global est basée sur la réunion de différents schémas locaux.
Exemple : le schéma global contient deux relations : Etudiant et Groupe.
En appliquant ce type de fragmentation, on obtient :
Sur le site 1 : fragment 1= Etudiant (nEtudiant, nom, prénom, âge, NGroupe).
Sur le site 2 : fragment 2= Groupe (Numéro, Intitule).

5.2. Fragmentation horizontale


Ce type de fragmentation consiste à partitionner les données d’une relation selon un certain
nombre de critères. Ce type de fragmentation se fait par l’opération de sélection et la
reconstruction est donc faite par l’union de fragments.
Exemple : la relation Etudiant peut être fragmentée en deux fragments selon l’attribut âge:
En algèbre relationnelle : Etudiant20= σâge20 (Etudiant) et Etudiantsup20= σ âge≥20 (Etudiant).
La reconstruction de la relation Etudiant est comme suit :
Etudiant = Etudiant20 Etudiantsup20.

5.3. Fragmentation verticale


La fragmentation verticale consiste à partitionner les données d’une relation en fragments
selon un certain nombre d’attributs par la projection et l’utilisation d’un attribut commun
entre les fragments pour permettre la reconstruction de relation initiale en utilisant la jointure
entre fragments. Cet attribut commun est souvent la clé primaire de la relation.
Exemple : Etudiant1=  nEtudiant, nom, NGroupe (Etudiant).
Etudiant2=  nEtudiant, Prénom, âge (Etudiant).
La reconstruction de la relation Etudiant est comme suit : Etudiant= Etudiant1 Etudiant2.

~ 60 ~
Chapitre 05. Les Bases de Données Réparties

5.4. Fragmentation hybride


Elle combine la fragmentation horizontale et la fragmentation verticale. La répartition est
donc faite par la combinaison de projection et de sélection. Ainsi, la reconstruction se fait par
la combinaison de jointure et d'union.

5.5. Fragmentation horizontale dérivée


Cette fragmentation consiste à définir des fragments d’une relation par une semi jointure avec
un fragment d’une autre relation.

6. Réplication

La réplication consiste à dupliquer et maintenir les fragments sur différents sites pour
augmenter la disponibilité de données, réduire la charge du réseau [51, 52].
Il existe plusieurs techniques de réplication de fragments telles que la commande Copy, la
création de clichés (Snapshot) et les vues matérialisées. Dans ce cours, nous nous focalisons
sur l’utilisation de vues matérialisées pour la réplication de fragments.
Les vues matérialisées (materialized views) est la technique la plus récente et la plus
utilisée pour la réplication de fragments [53].

CREATE MATERIALIZED VIEW nom de vue matérialisée


[TABLESPACE … STORAGE …]
[REFRESH FAST|COMPLETE|FORCE]
START WITH sysdate
NEXT sysdate [+valeur] // fixer les dates de mise à jour
WITH PRIMARY KEY // si possible …
ENABLE QUERY REWRITE …
AS requête SELECT ;

7. Traitement de requêtes réparties

Il existe trois types d’accès aux bases de données réparties [51-53] :

1. SGBD Réparti : Le SGBD réparti pris en charge à l’exécution et à l’optimisation de


requêtes réparties d’une façon implicite sans intervention d’utilisateur.
2. Les vues réparties : Au niveau du serveur, on peut créer des vues réparties dont leurs
tables sont réparties sur différents sites.
3. Les connecteurs: l’accès aux BD réparties peut être fait par le biais des connecteurs tels
que JDBC (Java Database Connection), ODBC (Open Database Connectivity) et RDA
(Remote Data Access).
~ 61 ~
Cours. Bases de Données Avancées Dr. Aicha AGGOUNE

8. Gestion des transactions concurrentes

Une transaction est une suite d’opérations menée sur une base de données qui doit être soit
validée par un COMMIT, soit annulée par un ROLLBACK.
Remarque :
Les opérations de mise à jour de données (insert, delete et update) démarrent par
défaut une transaction implicite avec un commit, sans une annulation rollback.

Les transactions permettent de résoudre les problèmes de la concurrence d’accès aux BD en


rendant invisible aux clients le partage simultané des données.

Remarque :
La gestion des transactions concurrentes permet d’assurer que l’exécution simultanée
des transactions produit le même résultat que leur exécution séquentielle

Un ensemble de transactions concurrentes {T1, …, Tn} pose des conflits sur les opérations de
Read et Write qui sont:
 Perte de mise à jour lorsque deux transactions modifient simultanément la même valeur.
 Lecture impropre lorsque une transaction annule l’écriture. Ex : r1(x), w1(x), r2(x),
w2(y), Rollback1, commit2. La transaction 2 lit une valeur de x mise à jour par la
transaction 1 mais qui ne sera finalement pas validée (Rollback1).
 Lecture non reproductible lorsque une transaction lit deux valeurs différentes pour la
même variable. Ex : r1(x), r2(x), w1(x), r2(x). T2 lit deux valeurs de A différentes.
 Objets fantômes destinées aux variables de type collection (liste, ensemble, table, etc.):
après la lecture deux fois de même collection, on observe des objets supplémentaires à
cause de mise à jour.

Exemple : Les transactions T1 et T2 modifient simultanément la valeur de A initialement égale à 10

Les modifications effectuées par T1 sont perdues.

~ 62 ~
Chapitre 05. Les Bases de Données Réparties

Pour éviter les anomalies présentées précédemment, plusieurs solutions ont été proposées
telles que le verrouillage à travers un Verrou qui représente la technique la plus classique et
l’ordonnancement (scheduling) des transactions. Nous nous focalisons dans ce cours sur la
technique d’ordonnancement.
Un ordonnancement O est un ordre d’exécution des opérations aij des transactions Ti.
Exemple : Soit l’ordonnancement O suivant:
O=R1(A) W2(A)R2(A)R1(A) W1(A).
Donner le résultat de O pour la valeur initiale A=10 et W=A+1.
Réponse :
1) T1: A=10
2) T2: A=11
3) T2: A=11
4) T1: A=11
5) T1: A=12 Alors le résultat de O est A=12.

Remarque :
Un ordonnancement est Sérialisable si elle donne pour chaque transaction
participante, le même résultat que l’exécution en série de ces mêmes transactions.

Dans l’exemple précédent, O n’est pas sérailisable car A=11 (T1) et A=12 (T2) alors que dans
O A=12 (T1) et A=11 (T2).

Dans ce cours, nous avons présenté les notions fondamentales sur les bases de données
réparties et les SGBD réparti notamment le SGBD Oracle. Des exemples des SGBD répartis
comme : DB2, SQL Server, Sybase, Informix, Ingres.

Malgré les avantages des bases de données réparties notamment l’accroissement de vitesse
de traitement et la disponibilité de données, on trouve des inconvénients les plus importants
sont : administration complexe, distribution du contrôle, difficulté de migration et coût
important.

~ 63 ~
Série TD 05. Les bases de données réparties

Série TD N°5
(Bases de données réparties)

Exercice 01. Conception descendante d’une BD répartie


Soit le schéma global de la base de données répartie de gestion des projets de recherche
scientifique des enseignants sur trois universités algériennes: Guelma, Constantine, Annaba.
Enseignant (Enum, Nom, Prénom, Grade, Université, Pcode).
Projet (Pcode, Titre, description, PUniversité, année).

Questions :
1. Proposer une bonne conception descendante (top down design) de la base de données
sur ces trois universités en s’appuyant sur les deux hypothèses suivantes :
H1. Chaque université gère ses propres projets de recherche.
H2. Le numéro d’enseignant, son nom et son prénom sont des informations connues
dans toutes les universités comme informations d’un chercheur par contre les
attributs le grade, l’université et le code du projet sont privés.
2. Assurez-vous qu’on peut reconstruire le schéma global à partir de ces fragments.
3. Créer la vue matérialisée Ens-projet pour rendre disponible les données suivantes : pour
chaque titre de projet de l’université de Guelma, afficher la description du projet et la
liste des enseignants (le nom, le prénom). Assurer la mise à jour de données tous les
trois jours.

Exercice 02. Traitement de requêtes réparties


Reprendre la base de données répartie de l’exercice 01 et traduire la question suivante en
requêtes réparties selon les types d’accès suivant : Vues réparties et le connecteur RDA.
Au niveau de l’université de Guelma, chercher tous les projets faits en 2018.

Exercice 03. Gestion des transactions concurrentes


Soient les transactions T1, T2 suivantes : T1 T2
R1(a1A)
1. Etant donnés A=4 B=8, quel est le résultat correct a1 a1-2
d’exécution simultané de T1T2. R2(a2A)
A2 a2+3
2. Soit l’ordonnancement O suivant avec W(A)=A-2, W1(A a1)
W1(B)=B+2 et W2(B)=B+1: R1(b1B)
R1(A)R2(B)W1(A)W2(B)W1(B)R2(A)R1(B). W2(A a2)
a) Donner le résultat de O. b1 b1+2
b) O est-il sérialisable? W1(B b1)

Corrigé page 83.

~ 64 ~
Série TP 04. Manipulation de Base de données répartie sous Oracle 11g

TP 04.
(Manipulation de base de données répartie sous ORACLE)

Objectifs
L’objectif principal du TP est de manipuler les bases de données réparties
sur plusieurs machines. De ce fait, on utilise le logiciel de virtualisation de
machines VMWare pour la création des sites clients. Une configuration
correcte du réseau entre machines est un travail principal pour réussir
l’accès à une base de données distante (remote database).

1. Les outils nécessaires :


1.1. SGBD Oracle database 11g Express Edition.
1.2. VMware : un logiciel de virtualisation qui permet d'émuler plusieurs systèmes
d'exploitation sur la même machine.
2. Configuration entre un serveur et un client:
2.1. Utiliser VMware et créer une machine virtuelle baptisée Site1 (assurez-vous
que l’option du BIOS intel (R) virtualization technology est Enable).
2.2. Installer Oracle 11g sur les deux machines (machine physique « Serveur » et
machine virtuelle « client » Site1.
2.3. Sur le site1, récupérer l’adresse IPv4 et rendre cette adresse statique.
2.4. Tester par la commande Ping la bonne connexion entre les machines.
2.5. Le processus d'écoute Oracle (LISTENER) est un service permettant à des
clients d'utiliser le protocole TCP pour accéder à une base de données
distante.
- Sur le site 1, aller au répertoire $ORACLE_HOME/Network/Admin/ et ouvrir
le fichier listener.ora. Ajouter dans SID_LIST_LISTENER le code suivant :
(SID_DESC =
(SID_NAME = XE)
(ORACLE_HOME=
C:\oraclexe\app\oracle\product\11.2.0\server))

2.6. Configuration du fichier tnsnames.ora du serveur : ouvrir le fichier


tnsnames.ora qui se trouve dans le répertoire :
$ORACLE_HOME/Network/Admin/ et ajouter le code suivant:
SITE1 =
(DESCRIPTION =
(ADDRESS = (PROTOCOL = TCP)(HOST = 192.168.1.5)(PORT =
1521))
(CONNECT_DATA =(SID = XE)))

~ 65 ~
Série TP 04. Manipulation de Base de données répartie sous Oracle 11g

3. Création de DATABASE LINK entre le serveur et le client:


3.1. Sur le SITE1: Créer un compte utilisateur avec username= Client et le mot de
passe est C20182019 et l’accorder tous les privilèges.
3.2. Sur le Serveur: Créer le compte utilisateur username=Serveur et le mot de
passe est S20182019 et l’accorder tous les privilèges.
3.3. Sur le Serveur: Créer un database link nommé ServeurClient entre le serveur
et le client. Sur le SITE1: Créer un database link nommé ClientServeur entre
le client et le serveur.

4. Création de base de données répartie :


4.1. Connecter en tant qu’utilisateur et créer sur le serveur la table Projet vue en
TD qui contient les projets de recherche de l’université de Guelma.
Projet (Pcode, Titre, description, PUniversité, année).
- Créer sur le site1, la table Projet qui contient les projets de Constantine.
- Insérer 7 projets sur le serveur et 2 projets sur le client.
4.2. Sur le site Serveur, afficher le nombre de projets du site Client.
4.3. Sur le site Serveur, créer une réplication par une vue matérialisée des projets
de site 1 avec une mise à jour chaque semaine.

Corrigé page 84.

~ 66 ~
Chapitre 06. Les Bases de Données Multimédias

CHAPITRE
LES BASES DE DONNÉES MULTIMÉDIAS

1. Introduction

L’utilisation quotidienne de données multimédias et le besoin de les stocker, les organiser et


les manipuler ont fait apparaître une nouvelle génération de bases de données appelées base
de données multimédias (BDMM).
Ce dernier chapitre de ce polycopié de cours présente dans un premier temps la notion de
multimédia puis nous allons définir la base de données multimédia par l’utilisation de type
large object (LOB). Par la suite, nous présenterons les bases de données NoSQL, plus
précisément les bases de données orientées document de MongoDB.

2. Les données multimédias

Le média désigne un moyen de transmission, de stockage ou de présentation des informations


[54]. De telles données comportent plusieurs types de média utilisés conjointement sont
appelées données multimédias [55]. Ces données peuvent être rendues accessibles via le web
ou stockées dans des bases de données.
Les données multimédias sont par nature volumineuses qui sont caractérisées par les
propriétés suivantes [54]: Capacité de stockage importante, Utilisation de formats de
représentations différents, Utilisation des outils particuliers de production et de création,
Interrogation particulière et la recherche par le contenu, Utilisation des outils de traitement
(indexation, segmentation, compression), Besoins de la distribution (serveur de streaming).
Il existe deux catégories de médias [54]: les médias statiques (texte et image) et les médias
dynamiques (audio et vidéo).

3. Définition de base de données multimédia

Les bases de données multimédias (BDMM) s’appuient le plus souvent sur des architectures
de base de données existantes, les plus utilisées étant le modèle relationnel et le modèle

~ 67 ~
Cours. Bases de Données Avancées Dr. Aicha AGGOUNE

orienté objet. Elles ont la capacité de stocker les descripteurs de données multimédias à savoir
les histogrammes de couleur pour les images.
Exemple : Dans une BD des films définie par des données classiques, telles que les titres de
films, des noms des acteurs, le nom du producteur, année de sortie, etc. et les films eux-
mêmes stockés dans un répertoire et représentés par le chemin de stockage de ces films. Cette
BD permet de représenter ce qu’on veut d’une manière atomique, par contre dans une
BDMM, ce qu’on veut, c’est travailler sur des éléments multimédia, par exemple, dans quel
film on a telle image d’acteur?
Le SGBD multimédias doit offrir les mêmes caractéristiques qu’un SGBD classique
(persistance, gestion des transactions, interrogation …) avec les fonctions suivantes [4]:
1. Le stockage de tous les types de données multimédia.
2. La manipulation de données multimédias.
3. La gestion efficace de données volumineuses.
4. La recherche par le contenu dont la requête peut contenir des objets multimédias.

4. Types de données multimédias sous Oracle

C’est à partir de SQL3 qu’on peut manipuler les données multimédias par les types de large
objets, appelés les types LOB (Large OBject). Selon la localisation des LOB au niveau de la
BDMM, nous pouvons distinguer deux types de LOB [4, 12, 55] :

 Les LOB internes sont stockés directement dans la table de la BDMM et référencés par
un pointeur logique appelé Locator qui pointe vers les données. Le type binaire BLOB
(Binary Large OBject) pour stocker les données binaires (vidéo, image et audio) et le
type de caractères longs CLOB (Character Large Object) pour stocker les données
textuelles. Le NCLOB (National CLOB) pour les chaînes de caractères Unicode.

 Les LOB externe comme son nom l’indique, les données sont stockées dans un fichier
externe et référencées à l’aide d’un pointeur. Le BFILE (Binary File) est un LOB
externe où les données se trouvent dans un fichier externe à la base de données (sur
disque dure, etc.) et relient avec elle à travers Locator qui pointe vers ce fichier.

5. Manipulation de BDMM sous Oracle

La déclaration d’un attribut de type LOB se fait comme une déclaration d’attribut de type
simple.

~ 68 ~
Chapitre 06. Les Bases de Données Multimédias

Exemple : Soit la table Fruit définit par un identificateur id, un nom du fichier image et
l’image de type Blob. La création de cette table se fait comme suit :

Dans l’attribut de type BLOB (attribut image), les valeurs qui sont des fichiers images sont
stockés dans un répertoire nommé DirFruit qui a été créé comme suit :

Quel que soit le type de LOB (LOB externe ou interne), sa manipulation nécessite
l’utilisation de programme PL/SQL et des méthodes du package DBMS_LOB telles que
empty_blob() pour initialiser le type blob, Loadfromfile() pour le chargement de données
multimédias à partir de fichier BFILE, etc.
Exemple. L’insertion de données BFILE se fait comme suit :

La recherche d’image par le contenu CBIR (Content-Based Image Retrieval) consiste à


rechercher des images à partir de leurs descripteurs (signatures ou vecteurs de
caractéristiques) représentant leurs contenus visuels.
Oracle dispose la bibliothèque ORDVIR (Object Relational Data Visual Information
Retrieval) pour la recherche par le contenu de base d’images définie par le type ORDImage.

6. Les bases de données NoSQL

Les bases de données actuelles sont souvent volumineuses et qui ne suivent pas le même
modèle de données (XML, BDR, etc.). La gestion de ces grosses données (Big data) est
impossible via les SGBD existants. Le Bases de données NoSQL (Not Only SQL) ou non
seulement SQL, représente une alternative de bases de données SQL pour le stockage et le
traitement de Big data [56].

~ 69 ~
Cours. Bases de Données Avancées Dr. Aicha AGGOUNE

Les données NoSQL ne suivent pas tous le même schéma « SchemaLess ou Schema free ».
Le stockage de données est faite d’une manière souple contrairement aux données SQL qui
faite avec précaution selon un schéma fixé avec contraintes.

Propriétés de données NoSQL:


 Consistency: tous les nœuds voient la même version de données.
 Availability: chaque requête obtient une réponse par la réplication de données sur le
réseau.
 Partition tolerance: la perte de messages n'empêche pas le système de continuer à
fonctionner.
 Scalability : La possibilité d’ajouter des nœuds sans problème.
 Gestion des informations incomplètes.
 Traitement parallèle de données

Il existe quatre types de Bases de données NoSQL [57] :


1. Clé / valeur: (Redis, Riak et Voldemort de LinkedIn…).
Domaines: gestion de fichiers log, gestion de cache, de fraude, etc.

Figure 6.1. Exemple de données NoSQL orientées Clé-Valeur.

2. Document: (MongoDB, CouchBD , DynamoDB ...).


Domaines: manipulation de données web (document json, javascript, etc.).

Figure 6.2. Exemple de données NoSQL orientées Document.

3. Colonne: (Cassandra, HBASE de Hadoop, Accumulo...).

~ 70 ~
Chapitre 06. Les Bases de Données Multimédias

Domaines: comptage, moyennes, gestion de stocks, etc.

Figure 6.3. Exemple de données NoSQL orientées Colonne.

4. Orientées graphe: (Neo4J, ArangoDB, Hyper GraphDB...)


Domaines: gestion de réseaux sociaux, réseau électrique, recommandation, etc.

Figure 6.4. Exemple de données NoSQL orientées Graphe.

Dans ce polycopié de cours, nous nous focalisons sur l’une des bases de données NoSQL les
plus populaires qui est la base de données orientée document du système MongoDB.

6.1. Les bases de données MongoDB

MongoDB est un SGBD orienté documents qui se compose de:


 Mongo: interpréteur des commandes
 Mongod: le moteur de base de données.
 Mongos: est le service de partitionnement (sharding).
 MongoDB est très pratique lorsqu’on travaille sur le web. Il n’a pas un schéma fixé
comme SGBDR.
Une BD orientée documents est un ensemble de collections. Une collection est composée
d’un ensemble de documents JSON identifiés par un identifiant unique _id de type ObjectId
(12-byte BSON).

~ 71 ~
Cours. Bases de Données Avancées Dr. Aicha AGGOUNE

La gestion de BD MongoDB est faite via des commandes shell, par exemple, Afficher la BD
courante en écrivant le mot clé db.

6.2. Manipulation de BD MongoDB

- Créer ou sélectionner une BD: use <name>. Exemple :


- Suppression d’une BD: db.dropDatabase(). Exemple de suppression de la base de
données nommée BDD.

- La création d’une collection de BD courante:


- Création d’un document: Exemple de création de document module1:

- Insertion des documents par la commande db.collection.insert ou insertMany([<doc>


]*). Exemple : insertion de document nommé module1 est faite comme suit :

- Afficher les collections par la commande show collections. Exemple :

- Modification de données : db.collection.update({condition}, {$Set: {field:valeur}})

- Suppression d’un document: db.collection.remove(condition)

- Interrogation:
1. db.collection.find() pour afficher tous les documents.
2. db.collection.find().pretty() est comme 1 avec une amélioration d’affichage.
- Opérateur in:

- Condition:

- Recherche avec OR :

~ 72 ~
Série TD 06. Bases de Données Multimédias

Série TD N°6
(Bases de données multimédias)

Exercice 01. Manipulation de Base de données multimédias


Nous voulons construire une base d’image botanique contenant la description des plantes et
des fleurs. Une plante se définit par un code unique et un nom. Elle peut être de type fleure,
plante d’intérieur ou plante d’extérieur. Chaque plante ayant une image de plante de type
BFILE.

Questions :
1. Donner le schéma objet-relationnel de cette base d’images et assurez-vous que
l’attribut Type ne doit prendre que les valeurs suivantes : Fleure, Plante externe et
Plante interne.
2. Créer le répertoire RMM du chemin C:\botanique pour stocker les images de plantes.
3. Ecrire une requête SQL3 qui permet d’insérer la plante d’intérieur AleoVera ayant le
code 113 avec un fichier image baptisé AleoVera.jpg.
4. Soient Q une image exemple donnée en requête représentée par le vecteur Q= (2, 0, 3,
5) et B1 et B2 deux images représentées par les vecteurs D1 = (2.6, 0, 3, 5) et D2 = (2,
0, 2.75, 5) respectivement. En utilisant la distance Euclidienne, quelle est l’image la
plus similaire à Q ?

Exercice 02. Manipulation de Base de données NoSQL


Soit donné le schéma objet-relationnel suivant:

Questions :

1. Créer la base de données orientée documents nommée BDP, qui comporte la


collection Pièces. Cette collection contient deux pièces.
2. Traduire les requêtes ci-après en des commandes Mongo shell:
2.1. Les pièces ayant une quantité plus de 1000.
2.2. Le nom des pièces dont la largeur est entre 15 et 25 et la hauteur est égal à 50.

Corrigé page 85.

~ 73 ~
Série TP 05. Manipulation de Bases de données multimédias sous Oracle JDeveloper

TP 05.
(Manipulation de base de données multimédia sous
ORACLE JDeveloper)

Objectifs
Le but de ce TP est d’apprendre comment manipuler les bases de données
multimédias en utilisant le SGBD Oracle 11g et l’IDE Oracle JDeveloper
11g. Nous nous focalisons sur les données images afin de montrer
comment visualiser ce type de données dans un navigateur par le biais du
connecteur JDBC qui permet de connecter une base de données avec une
application, un applet ou servlet.

1. Création de base de données multimédia sous SQL Developer:


Utiliser l’outil Oracle SQL Developer et créer la table relationnelle nommée Botanique
vue en TD qui contient la description des plantes et des fleurs avec leurs images.
Botanique (Code, Nom, Type, Photo). Avec l’attribut Photo de type BLOB.

2. Création de code java de la page JSP:


2.1. Double clic sur le bouton upload image et ajouter une classe java nommée
uploadImage et écrire le code qui se trouve dans le fichier codeupload.txt.
2.2. Dans la propriété Value d’input file, sélectionner Expression Builder puis
choisir ADF Managed Bean et sélectionner UploadImageBean puis la variable
file.
2.3. Dans le bouton Commit, supprimer le text qui se trouve dans la propriété
Disable..
2.4. Dans l’arborescence ViewController, cliquer avec le bouton droit sur View puis
New et ajouter une nouvelle Servlet baptisée VisualisationBLOB. Dans les
propriétés de l’image, ajouter l’URL : /visualisationblob.
2.5. Dans le fichier visualisationblob.java, écrire le code dans le fichier
codeimage.txt.
2.6. Dans la propriété d’image Source URL, ajouter la source suivante :
?codej=#{bindings.Code.inputValue}.
2.7. Exécuter la page JSP par le bouton Run.

Corrigé page 86.

~ 74 ~
Solution de Série TD 01.

Solution de Série TD N°1


Exercice 01.

Exercice 02.
1.

2.

~ 75 ~
Solution de Série TD 01.

Exercice 03.
1.

2.

3.

Exercice 04.

1.

2.

~ 76 ~
Solution de Série TP 01.

Solution de Série TP N°1

Configuration du système d’exploitation :


- Consultation de variables d’oracle : Regedit – Software -- Oracle --
- Définition de variables d’orcale:

- Création de l’instance BDEU :

Création de la Base BDEU :

Connexion avec la base de données BDEU :

Création du schéma d’objets :

Remplissage des tables :

~ 77 ~
Solution de Série TD 02.

Solution de Série TD N°2


Exercice 01. <rdfs:domain rdf:resource="#Personne"/>
<rdfs:range rdf:resource=’#Personne’/>
1. Le code RDF-XML: </rdf:Property>
<rdf:Property rdf:ID="Enfant">
<?xml version="1.0"?>
<rdfs:domain rdf:resource="#Personne"/>
<rdf:RDF xmlns: <rdfs:range rdf:resource="#Personne"/>
rdf="http://www.w3.org/1999/02/22-rdf-syntax- </rdf:Property>
ns#"> <rdf:Property rdf:ID="Habite">
<rdf:Description rdf:ID="Ville"> <rdfs:domain rdf:resource="#Personne"/>
<nom rdf :datatype="&xsd :string"/> <rdfs:range rdf:resource="#Ville"/>
</rdf:Description> </rdf:Property>
<rdf:Description rdf:ID="Personne "> </rdf:RDF>
<Parent>
<rdf:Description rdf:Resource="#Personne"> Exercice 02.
</Parent>
<Enfant> 1. Document OWL
<rdf:Description rdf:Resource="#Personne">
< owl:Class rdf:ID="Personne"/>
</Enfant>
< owl:Class rdf:ID="Ville"/>
<nom rdf :datatype="&xsd :string"/> <!-- Propriétés d'objet -->
<Age rdf :datatype="&xsd :PostiveInteger"/> < owl:ObjectProperty rdf:ID="Habite">
<Habite> <rdfs:domain rdf:resource="#Personne"/>
<rdf:Description rdf:Resource="#Ville"> <rdfs:range rdf:resource="#Ville"/>
</Habite> </owl:ObjectProperty>
< owl:ObjectProperty rdf:ID="Parent">
</rdf:Description>
<rdfs:domain rdf:resource="#Personne"/>
</rdf:RDF> <rdfs:range rdf:resource="# Personne"/>
</owl:ObjectProperty>
2. Le code RDFS < owl:ObjectProperty rdf:ID="Enfant">
<rdf: RDF <owl : InverseOF rdf:resource="#Parent"/>
xmlns: rdf="http://www.w3.org/1999/02/22-rdf- </owl:ObjectProperty>
syntax-ns#" <!-- Propriétés de type de donnée -->
<owl:DataTypeProperty rdf:ID="nom">
xmlns: rdfs= "http://www.w3.org/2000/01/rdf-
<rdfs:domain rdf:resource="#Personne"/>
schema#" > <rdfs:domain rdf:resource="#Ville"/>
<rdfs: comment> définition des classes </rdfs: <rdfs:range rdf:resource="&xsd :string"/>
comment> </owl: DataTypeProperty>
<rdfs:Class rdf:ID="Ville"/> <owl:DataTypeProperty rdf:ID="Age">
<rdfs:Class rdf:ID="Personne"/> <rdfs:domain rdf:resource="#Personne"/>
<rdfs: comment> définition des propriétés <rdfs:range
rdf:resource="&xsd :PositiveInteger"/>
</rdfs: comment>
</owl: DataTypeProperty>
<rdf:Property rdf:ID="Nom">
<rdfs:domain rdf:resource="#Personne"/> 2. Les requêtes SPARQL
<rdfs:domain rdf:resource="#Ville"/> 2.1 SELECT ?P ?Y
<rdfs:range rdf:resource="&xsd :string"/> . WHERE { ?P :Habite ?V. ?V :Nom ?Y.
</rdf:Property> Filter(?Y="Constantine").}
<rdf:Property rdf:ID="Age"> 2.2 SELECT ?AgeK
<rdfs:domain rdf:resource="Personne"/>
. WHERE {?A :Nom ?X . ?A :Age ? AgeK.
<rdfs:range rdf:resource="&xsd :PostiveInteger"/>
</rdf:Property> Filter(?X ="Said").}
<rdfs: comment> définition des relations </rdfs:
comment>
<rdf:Property rdf:ID="Parent">

~ 78 ~
Solution de Série TP 02.

Solution de Série TP N°2

1. Création d’ontologie OntoTP :

2. Vérification de consistance d’ontologie OntoTP via le raisonneur HermiT.

3. Les requêtes SPARQL


1.

2.

~ 79 ~
Solution de Série TD 03.

Solution de Série TD N°3


Exercice 01. Schéma ODMG, ODL
CLASS Personne (EXTENT Les personnes KEY NumP)
{ATTRIBUTE SHORT NumP ; ATTRIBUTE STRING NomP; ATTRIBUTE STRING Prénom ;
ATTRIBUTE STRUCT {SHORT N°Rue, STRING Rue, STRING Ville} Adresse
RELATIONSHIP Machine utilise INVERSE Machine :: Est_utilisée;}
CLASS Machine (EXTENT Lesmachines KEY Num)
{ATTRIBUTE SHORT Num; ATTRIBUTE STRING Nom;
RELATIONSHIP Segment est_reliée INVERSE Segment:: relie;
RELATIONSHIP SET(Installer) logiciels INVERSE Installer :: Mac;
RELATIONSHIP Personne Est_utilisée INVERSE Personne:: utilise; }

CLASS Installer (EXTENT Lesinstallations)


{ATTRIBUTE DATE Date_Installation ;
RELATIONSHIP Machine Mac INVERSE Machine :: logiciels ;
RELATIONSHIP Logiciel Log INVERSE Logiciel:: est_installé; }

CLASS Logiciel (EXTENT Leslogiciels KEY code)


{ATTRIBUTE SHORT code; ATTRIBUTE STRING NomL; ATTRIBUTE STRING Version;
RELATIONSHIP SET (Installer) est_installé INVERSE Installer ::Log; }

CLASS Segment (EXTENT LesSegments KEY ID_Réseau)


{ATTRIBUTE STRING ID_Réseau; ATTRIBUTE SHORT Longueur;
RELATIONSHIP LIST (Machine) relie INVERSE Machine::est_reliée; }

Exercice 02. Méthodes et OQL


1. Les méthodes :
1.1 METHOD BODY SHORT NbrSeg() IN CLASS Segment
{SHORT N ;
SELECT COUNT (S) INTO N
FROM S IN LesSegments;
RETURN N ;
}

1.2 METHOD BODY VOID Segment() IN CLASS Segment


{Segment S;
S. Longueur:=1;
}

2. Les requêtes OQL :


2.1 NAME OMAR=Personne ;
OMAR=Personne (NumP : 19, NomP :'Tahi', Prénom : 'Omar', Adresse : STRUCT(N°
Rue :25, Rue : '19 Juin', Ville : 'Guelma'), Utilise : Machine(Num : 18, Nom :
'MacJeux', Logiciels : SET(Installer()), est_reliée : Segment())) ;

2.2 SELECT L.NomL FROM I IN Lesinstallations, L IN I.Log, M IN I.Mac


WHERE M.Num=5
==Littéral BAGSTRING

~ 80 ~
Solution de Série TD 04.

Solution de Série TD N°4

Exercice 01. (Code2, Désignation, Prix, Commande),


Code1\== Code2.
1. Programme DATALOG :
Exercice 02.
:-type (Fournisseur (Id : Integer, Nom : String,
Prénom : String)). 1. Définition du prédicat Chemin.
Fournisseur (123, Fathi, Karim). Fournisseur Chemin (S, D):- Arc (S, D).
(456, Ramdani, Said). Fournisseur (789, Dridi, Chemin (S, D):- Arc (S, A), Chemin (A, D).

Yacine). Fournisseur (101, Kara, Hamza). 2. Evaluation du prédicat récursif Chemin.


:-type (Commande (Num: Integer, Date : Date,
Etape 01 : table vide
Total : double, Num-fournisseur : integer)).
Chemin 0
Commande (0001, 01/09/2018, 40.000, 456). S D
Commande (0013, 19/10/2018, 80.000, 101). Etape 2 : appliquer la règle 1.
Commande (0151, 22/08/2018, 35.000, 123).
Chemin 1
Commande (501, 30/05/2018, 97.000, 789).
S D
:-type (Article (Code : Integer, Désignation : 1 2
1 3
String, Prix : double, Commande : Integer)). 2 4
Article (485, bureau, 20.000, 0001). Article 4 5
3 6
(361, imprimante, 30.000, 0013). Article (211,
PC, 80.000, 501). Article (432, Onduleur,
10.000, 0151). Etape 3 : appliquer la règle 2.
Chemin 2
% prédicat intentionnel
S D
Acceptation (x, y, z, t) :- Commande (x, y, 1 4
z, t), Fournisseur (t, v, w). 1 6
2 5
2. Contraintes d’unicité:
Etape 4 : appliquer la règle 2.
INCORRECT_DB:- Fournisseur (Id1, Nom,
Prénom), Fournisseur (Id2, Nom, Prénom), Chemin 3
S D
Id1\== Id2.
1 5
INCORRECT_DB:- Commande (Num1, Date,
Le nombre d’extension du prédicat Chemin
Total, Num-fournisseur), Commande (Num2,
Date, Total, Num-fournisseur), Num1\== est : 09

Num2.
INCORRECT_DB:- Article (Code1,
Désignation, Prix, Commande), Article

~ 81 ~
Solution de Série TP 03.

Solution de Série TP N°3

1. Affichage de tables relationnelles, 4. Calcul des extensions de prédicats


vues et les contraintes d’intégrités father et mother
existantes.

2. Affichage de graphe de dépendance


de la BD déductive

5. Les requêtes DATALOG :

5.1

5.2

3. Ajouter des faits

~ 82 ~
Solution de Série TD 05.

Solution de Série TD N°5

Exercice 01. SELECT * FROM Projet Guelma UNION


SELECT * FROM Projet Constantine@site2
1. Les fragments nécessaires :
UNION SELECT * FROM Projet
Selon H1 : fragmentation horizontale :
Annaba@site3;
Projet Guelma=Luniversité= Guelma (Projet).
Projet Constantine =Luniversité= Constantine La requête répartie est: SELECT *
(Projet). FROM V1 WHERE Année=2018;
Projet Annaba =Luniversité= Annaba (Projet). b. Le connecteur RDA:
Selon H2 : fragmentation verticale : Sur le site 2 : SELECT * INTO temp1
Chercheur= (Enum, Nom, Prénom) FROM Projet Constantine;
(Enseignant). Sur le site 3 : SELECT * INTO temp2
Fragmentation hybride : FROM Projet Annaba;
Prof Guelma = Enum, grade, université, Pcode Sur le site 1: la requête repartie: SELECT
(Luniversité= Guelma (Enseignant)). P1.*, P2.*, P3.* FROM Projet Guelma P1,
Prof Constantine = Enum, grade, université, Pcode temp1 P2, temp2 P3;
(Luniversité= Constantine (Enseignant)).
Exercice 03. Gestion des transactions
Prof Annaba = Enum, grade, université, Pcode
concurrentes
(Luniversité= Annaba (Enseignant)).
T1 T2 A B
R1(a1A) 4
2. Reconstruction du schéma global: 2
a1 a1-2
Projet= Projet Guelma  Projet Constantine  Projet R2(a2A) 4
Annaba. A2 a2+3 7
Enseignant= Chercheur (Prof Guelma  W1(A a1) 2
Prof Constantine  Prof Annaba) R1(b1B) 8
W2(A a2) 7
3. La vue matérialisée: b1 b1+2 10
W1(B b1) 10
CREATE MATERIALIZED VIEW Ens-
Le résultat obtenu est : A=7 et B=10 et le
projet
résultat correct est A=5 et B=10
REFRESH COMPLETE START WITH
Sysdate NEXT Sysdate + 3 T1 :A=4
Enable QUERY REWRITE 2.A)
T2 :B=8
AS T1 :A-2=2
SELECT P.titre, P. Description, C.Nom, C. T2 :B+1=9
NOM, C.Prénom T1 :B+2=10
FROM Projet@site1 P, Chercheur@site1 C T2 :A=2
GROUP BY P.titre; T1 :B=10

2.B) si on applique T1;T2 : on obtient :


Exercice 02. T1 : A=4, A=2, B=10, T2 :B=10, B=11,
a. Les vues réparties : A=2 Donc O n’est pas sérialisable.
CREATE VIEW V1 (Pcode, Titre,
description, PUniversité, année) AS

~ 83 ~
Solution de Série TP 04.

Solution de Série TP N°4


1. Configuration de Listener d’ORACLE :

2. Configuration du fichier tnsnames du Serveur

3. Création de lien DATABASE LINK ServeurClient et ClientServeur.

4. Création des tables et des tuples :

4. Requête répartie :

5. La vue matérialisée

~ 84 ~
Solution de Série TD 05.

Solution de Série TD N°6


Exercice 01. Manipulation de données LOB
1. La création du schéma relationnel.

2. Création du répertoire RMM.

3. Insertion de l’attribut Image de type BFILE.

4. Calculer la similarité entre deux images B1 et B2 :

Distance (Q, B1)= √∑ =√



Distance (Q, B2)= √ √
Alors : Similarité (Q, B1)= 1- et Similarité (Q, B2)= 1-
L’image B2 est la plus similaire à Q.

Exercice 02. Manipulation de Base de données NoSQL


1. Création de BDP

2. Les requêtes :
2.1.

2.2.

~ 85 ~
Solution de Série TP 05.

Solution de Série TP N°5


Ajout de code Upload :

Ajout de Servlet VisualisationBLOB

Code java :

Exécution de page JSP

~ 86 ~
Références Bibliographiques

Références Bibliographiques

1. Aggoune, A., A. Bouramoul, and M.K. Kholladi, Mediation system for dealing with
semantic problems in databases. International Journal of Data Mining, Modelling and
Management, 2017. 9(2): p. 99-121.
2. Dehainsala, H., Explicitation de la sémantique dans les bases de données: Base de
données á base ontologique et le modéle OntoDB. 2007, Université de Poitiers.
3. Oracle. 25/07/2018]; Available from:
https://docs.oracle.com/cd/B28359_01/appdev.111/b28370/create_type.htm#LNPLS0137
5.
4. Gardarin, G., Bases de données. 2003: Editions Eyrolles.
5. Codd, E.F., A relational model of data for large shared data banks. Communications of
the ACM, 1970. 13(6): p. 377-387.
6. Connolly, T.M. and C.E. Begg, Database systems: a practical approach to design,
implementation, and management. 2005: Pearson Education.
7. Elmasri, R. and S. Navathe, Fundamentals of database systems. 2010: Addison-Wesley
Publishing Company.
8. Nijssen, G.M. and T.A. Halpin, Conceptual Schema and Relational Database Design: a
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