2.méthodes de Séparation Et de Purification Des Protéines
2.méthodes de Séparation Et de Purification Des Protéines
2.méthodes de Séparation Et de Purification Des Protéines
Introduction
1-Extraction
B. Techniques d’extraction
B.1.Etape préliminaire
B.2.Etape additive
2-Séparation et purification
A-Techniques chromatographiques
B-Techniques électrophorétiques
IV/ Conclusion
Bibliographie
Introduction :
1-Extraction :
C’est une étape importante, qui consiste en l’extraction de la protéine de son emplacement
d’origine et de la séparer des contaminants susceptibles de gêner la purification.
B. Techniques d’extraction :
L’extraction se déroule généralement en deux étapes :
B.1.Etape préliminaire :
Consiste à soumettre le matériel biologique brut (tissus, cellules), à différents procédés
physiques ou chimiques afin d’éclater les cellules et libérer les protéines.
B.1.1.Moyens physiques:
L’utilisation d’homogenéiseurs est indispensable pour libérer les protéines liées aux fractions
subcellulaires, ex:
Dounce: le passage des cellules dans l’espace extrêmement petit entre le piston
et la paroi interne du tube entraine leur bris.
Potter: ressemble au dounce.
Système à billes en verre: le tourbillonnement des billes a un effet abrasif et
réduit les cellules en bouillie.
2. Choc par pression :
- Les cellules sont mises en contact avec de l’azote gazeux sous pression.
- Sous l’effet de la pression, l’azote se solubilise dans les liquides.
- Après abaissement de la pression, l’azote reprend son état gazeux, et fait éclater les cellules.
- Il lyse les cellules et préserve les organites.
3. Sonication :
C’est l’utilisation d’ultrasons pour rompre les membranes des cellules.
- Les ultrasons provoquent la croissance de bulles par un phénomène appelé
Cavitation, ces bulles se contractent et subissent une implosion induisant la destruction des
cellules.
4. Centrifugation différentielle :
- Une fois le lysat obtenu, il doit être filtré ou centrifugé.
- Si la protéine recherchée est un constituant subcellulaire: la centrifugation différentielle est
obligatoire : basée sur le principe qu’un organite soumis à une force centrifuge, sédimente à
une vitesse qui lui est propre, permettant ainsi son isolement .
R! il est impératif de tamponner le milieu à pH 7-8, et d’y ajouter des inhibiteurs de protéases
afin d’éviter la dégradation de la protéine suite à la libération d’enzymes protéolytiques.
B.1.2.Moyens chimiques:
B.2.1. Relargage :
- La plupart des protéines sont insolubles aux concentrations élevées en sels , cet effet est
appelé Relargage = Salting out
- Il est lié à la compétition pour les molécules d’eau entre les ions du sel et les protéines
- On utilise surtout le sulfate d’ammonium en solution saturée :4mol/l.
- Les zones de précipitation ne sont pas les mêmes pour toutes les protéines; ex:
o Fibrinogène : 0,8M / Sérum albumine : 2,4M
- La dialyse peut être utilisée pour éliminer le sel lorsque cela est nécessaire.
Mélange de protéines
dans un tampon:
A: précipite à [ ] sel = 15%
Ajoute (lentement) (NH4)2SO4 à
B: précipite à [ ]20%
sel = 25 %
Culot: protéine A
C: précipite à [ ]Centrifuge
sel = 35% pour récupérer les
Surnageant: protéines B + C
protéines précipitées
Ajoute (lentement) (NH4)2SO4 à
Culot: protéine B 30%
Centrifuge
Surnageant: protéinepour
C récupérer les
protéines précipitées
B.2.2.Dialyse :
- Les protéines peuvent être séparées des petites molécules par dialyse à travers une
membrane semi-perméable, tel qu’une membrane de cellulose pourvue de pores.
- Les molécules ayant des dimensions plus grandes que le diamètre des pores sont
retenues à l’intérieur du sac de dialyse,
- tandis que les plus petites molécules et les ions traversent les pores de la membrane
et apparaissent dans le dialysat à l’extérieur du sac.
Figure 8 : principe de la dialyse.
B.2.3.Lyophilisation :
B.2.4.Ultracentrifugation :
- Une méthode physique permettant de séparer les différentes classes de protéines dans un
mélange.
- Utile pour la séparation (la préparative) et l’analyse des protéines (masse, densité,
forme)
- Une ultracentrifugeuse: une machine tournant à vitesse élevée( plusieurs dizaines de
milliers de tours/min) développant au fond des rotors de grandes forces gravitationnelles .
1. ultracentrifugation de zone : selon le coefficient de sédimentation.
2. ultracentrifugation iso pycnique : selon un gradient de densité.
Centrifugation de ZONE
A-Techniques chromatographiques :
- L'adsorption est la fixation plus ou moins énergique d'un gaz, d'un liquide ou d'un soluté sur
une surface solide.
- l'adsorption doit être réversible. poour être utilisable à des fins séparatives.
- Elle met en jeu des liaisons à faible énergie : liaisons hydrogène, interactions électrostatiques.
- L'élution ou désorption consiste à extraire le soluté adsorbé à l'aide d'un solva nt appelé éluant.
- Les différents solutés sont plus ou moins adsorbés sur la phase stationnaire, et plus ou moins
solubles dans la phase mobile;
Il en résulte une migration différentielle des solutés en fonction de la résultante entre les deux
forces (de rétention et d'entraînement) et donc une séparation de ces solutés.
- Les molécules trop polaires risquent d'être adsorbées de façon irréversible, et ne sont donc pas éluées.
On distingue principalement deux types selon la charge des groupements portés par la phase
stationnaire :
Les échangeurs de cations, échangeurs sous forme anionique:
Une résine cationique portent des groupements chargée négativement.
les échangeurs d'anions, échangeurs sous forme cationique
Une résine anionique portent des groupements chargée positivement.
.
Applications: Séparation des molécules ionisables, quelle que soit leur taille :
- Acides aminés, peptides, protéines.
- Nucléotides, acides nucléiques.
- Glucides ionisés et lipides ionisés.
- Une paire d'ions est une entité formée par l'association de deux ions de charge opposée.
- La paire d'ions a donc une charge nette nulle et peut dans ce cas présenter des propriétés ±
hydrophobes permettant de l'analyser sur une colonne de chromatographie en phase inverse.
- Pour arriver à cette utilisation, on emploie des phases mobiles qui contiennent un détergent
anionique ou cationique.
- Ces détergents sont des molécules ionisées qui comportent des chaînes carbonées
hydrophobes (ex : tétrabutylammonium, laurylsulfonate,…) et forment avec les composés à
séparer des paires d'ions hydrophobes.
On peut dans ce mode chromatographique jouer sur un très grand nombre de paramètres :
Nature et concentration du détergent
PH et force ionique du tampon
Température
Plus performants que les systèmes d'échange d'ions et ont des capacités plus grandes
(ils permettent d'injecter de plus grandes quantités d'échantillon sur une colonne de même
dimension).
Principe:
C’est une séparation selon la masse moléculaire des protéines:
A - La phase stationnaire:
- La phase stationnaire est constituée de billes de gel pourvus de pores de diamètres variables,
permettant la diffusion des solutés de masses moléculaires déterminées.
- Les plus petites molécules sont plus retenues car elles peuvent pénétrer à l'intérieur des pores
car leur diamètre est inférieur à celui des pores du gel.
- Les grosses molécules ne sont pas retenues car elles ne peuvent pas pénétrer a l’intérieur des pores en
raison de leur grande taille; elles sont donc exclues du gel (d'où le nom de chromatographie d'exclusion).
- Une protéine de taille moyenne pénètre dans une partie des pores.
Applications:
- Très utilisée pour la séparation ou l'élimination de sels ou de petites molécules dans les
solutions protéiques: dessalage, échange de tampons.
- Fractionnement de mélange de macromolécules
- La détermination (approximative) de la MM des protéines.
Figure 11 : Chromatographie d'exclusion-diffusion
Exemples:
p-aminobenzamidine: pour la purification de la trypsine.
- L'échantillon à analyser est poussé par un liquide (phase mobile) dans une colonne très
efficace et résistante, remplie d'une phase stationnaire de fine granulométrie.
- Le débit d'écoulement de la phase mobile doit être élevé ce qui implique la nécessité des
pompes à haute pression pour pousser les solvants
- Ce débit élevé de la phase mobile diminue le temps nécessaire pour la séparation des composants
le long de la phase stationnaire.
- La fine granulométrie de la phase stationnaire permet une meilleure séparation des
composants .
- Les pics obtenus sont plus étroits donc la résolution est améliorée , le seuil de détection est
également plus bas (des pics étroits et hauts sont plus faciles à isoler du bruit de fond )
- La combinaison de ces caractéristiques - rapidité et résolution élevées - conduit à l'appellation
« haute performance » : C.L.H.P. - ou HPLC en anglais.
- Elle est considérée actuellement comme la méthode de choix.
B-Techniques électrophorétiques :
B.1. SDS-PAGE : (électrophorèse en gel de polyacrylamide contenant du dodécysulfate de sodium)
- Séparation des protéines en fonction de leurs masses dans des conditions dénaturantes.
(dissolution préalable du mélange de protéines par SDS).
Le SDS (dodécylsulfate de sodium) est un détergent anionique, utilisé à forte concentration,
dénature les protéines globulaire en s’y fixant par interaction hydrophobes entre les carbones
de sa chaine (SDS) et les carbones des chaines latérales des résidus hydrophobes (protéines),
les charges négatives apportées par les sulfates se repoussent entre elle, conduisant la
destruction successive des structures quaternaires, tertiaire et secondaire.
- La charge globale de la protéine ne dépend plus de son pHi, mais de la longueur de sa chaine
polypeptidique (fixation d’un anion SDS sur deux résidus AA)
- Soumettre le complexe - SDS-protéine dénaturée - à une Electrophorèse,
- Visualiser les protéines par l’argent ou Bleu de Coomassie.
Donc, le seul facteur limitant est la longueur du polypeptide (la migration est inversement
proportionnel à la taille).
its (cm)
Distance migrée à partir d
Log Mr
Figure 14 : Résultats de la SDS PAGE
B.2.Isoélectrofocalisation :
B.3.Immunoélectrophorèse :
1-Critère de solubilité :
2-Critère d’ultracentrifugation :
Une protéine pure apparait dans le diagramme d’ultracentrifugation sous forme d’un pic
unique et symétrique.
3-Critère chromatographique :
Une protéine pure apparait sur le chromatogramme sous forme d’un pic unique, symétrique
et de base étroite.
4-Critère électrophorétique :
5-Critère immunologique :
- Une protéine pure apparait sous forme d’un arc unique et nette .
- Technique utilisée : immunoélectrophorèse ’IEP ‘.
- Ce critère repose sur la spécificité des réactions antigène-anticorps.
6-Critère biologique :
7-Critère chimique :
2 .Techniques utilisées :
b-Une fois la protéine libérée, éliminer partiellement des contaminants par des méthodes
additives :
précipitation par les sels
dialyse ou ultrafiltration
techniques chromatographiques, les plus utilisées sont : chromatographie d’exclusion et
chromatographie échangeuse d’ions.
1. objectifs :
- éliminer la majeure partie des contaminants.
- Stabiliser et concentrer la protéine.
Protéines + contaminants protéines purifiées + traces de contaminants
2. Techniques utilisées :
Les méthodes chromatographiques :
III.Phase finale :
1. Objectifs :
- Eliminer toute trace de contaminants afin d’obtenir un produit final ayant un degré de
pureté le plus élevé possible .
- Donner un conditionnement final à la protéine.
R !
L’HPLC-SM et les techniques électrophoretiques permettent de vérifier le degré de pureté
d’une protéine, ainsi que sa quantité.
La conservation d’une protéine se fait sous forme lyophilisée.
IV/ Conclusion :