La Sanctification
La Sanctification
La Sanctification
Daniel Branger
Voyons maintenant plus avant en quoi consiste cette marche, avec cet autre point
conséquent qu’est la sanctification, la sainteté. Dieu est saint, trois fois saint et il ne peut
accepter en sa présence que des croyants qui lui ressemblent, qui soient à son image, à sa
parfaite ressemblance. Spurgeon a dit « Croyez vous pouvoir aller au ciel avec votre
impureté ? Dieu qui en a chassé un ange à cause de son péché, y laisserait-il entrer un homme
qui tient encore son péché dans sa main droite ?... »
Être saint, selon la Bible, signifie « être séparé, mis à part », ainsi que « pur ». La sainteté
divine consiste donc à être séparé du péché sans aucun compromis et à être d’une pureté
irréprochable. 2Co 7/1 dit : Ayant donc de telles promesses, bien-aimés, purifions-nous de
toute souillure de la chair et de l’esprit, en achevant notre sanctification dans la crainte de
Dieu.
Sanctification ne signifie pas perfection. Celle-ci sera réalisée lorsque nous serons avec le
Seigneur, cf. 1Jn 3/2 : Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous
serons n’a pas encore été manifesté ; mais nous savons que, lorsque cela sera manifesté, nous
serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est.
Nous sommes donc loin d’être parfaits et ne le serons jamais ici-bas. Il suffit pour nous en
convaincre de regarder la vie de tous les hommes de Dieu dans la Bible, y compris les plus
grands, hormis Jésus (Jn 8/46 : Qui de vous me convaincra de péché ?)
ils ont tous failli en quelque domaine [voyez David, pour ne pas le citer, pourtant « homme
selon le cœur de Dieu » (Ac 13/22), et malgré son horrible péché]. Donc la sanctification n’est
pas la perfection, mais l’inclinaison, l’aspiration du cœur et de toute une vie vers celle-ci.
Choisir la sanctification c’est rejeter le monde, son esprit (celui du malin) et ses pratiques
(le péché), c’est se détourner des œuvres de la chair, Ti 3/3 : Car nous aussi, nous étions
autrefois insensés, désobéissants, égarés, asservis à toute espèce de convoitises et de voluptés,
vivant dans la méchanceté et dans l’envie, dignes d’être haïs, et nous haïssant les uns les
autres.
La volupté nous parle de certains péchés, de certaines inclinaisons, naturels, charnels dont
nous avons du mal à nous détourner, voire dont nous ne voulons peut-être pas nous séparer
vraiment parce qu’elles nous procurent du plaisir. Sachons que la Parole ne tolère aucun
compromis, Ro 12/9 : Ayez le mal en horreur, attachez-vous fortement au bien.
Choisir la sanctification fera que les autres, le monde, nous rejetteront comme ils l’ont fait
pour Jésus. Il nous faut donc tout mettre en œuvre pour lutter contre les œuvres de la chair.
Nous ne triompherons pas plus d’elles par nous-mêmes à l’avenir que dans le passé. Il nous
faut pour y arriver compter sur l’assistance du St-Esprit dans la prière et la communion avec
Dieu.
Nous ne trouverons aucun prétexte dans la Parole pour nous relâcher. Pierre nous le
rappelle 1Pi 1/15-16 : Mais, puisque celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints
dans toute votre conduite, selon qu’il est écrit : Vous serez saints, car je suis saint. Ce n’est
pas une option facultative, mais un ordre, un commandement divin !
A notre conversion, nous avons connu l’amour de Dieu en ce qu’il a donné Jésus pour
nous pardonner et nous sauver. Nous avons aussi pris conscience de la sainteté divine et de
l’horreur de notre nature pécheresse devant Lui.
Nous avons ardemment désiré changer et lui ressembler. Nous devons renouveler et
entretenir constamment ce saint désir afin que tout péché soit réglé et que rien ne nous sépare
de la communion divine.
Es 59/1 et 2 dit : Non, la main de l’Eternel n’est pas trop courte pour sauver, ni son oreille
trop dure pour entendre. Mais ce sont vos crimes qui mettent une séparation entre vous et
votre Dieu ; ce sont vos péchés qui vous cachent sa face et l’empêchent de vous écouter.
Si nous sommes souvent surpris du peu de réponse de Dieu à nos prières, interrogeons-
nous sur la qualité de notre relation avec lui.
La ligne ne serait-elle pas franchement brouillée, voire parfois coupée par les scories, les
imperfections qui entachent notre relation avec le Père ? Le silence de Dieu a rarement pour
but de tester notre patience, mais est plutôt dû au fait que Dieu ne peut plus nous atteindre et
nous bénir à du fait de ce qui nous sépare de lui.
À ne plus nous séparer du monde, nous nous séparons de Dieu ! Réalisons tout à nouveau
que c’est notre péché qui est à l’origine des souffrances de Christ (couronne d’épines, mains
et pieds et côté percés) à Gethsémané.
De plus en plus le monde devient tolérant et appelle le bien mal et le mal bien ? Gardons-
nous de le suivre dans cette voie ! Faisons attention car l’évolution est insidieuse. La
séduction aveugle facilement. De plus en plus, par exemple nous remarquons des tenues plus
ou moins légères dans les milieux chrétiens, et peu osent s’en offusquer publiquement.
On en vient aussi à tolérer les relations avant mariage, le mensonge (on parle même de
mensonge pieux, pourquoi le mensonge d’Ananias et Saphira dans les Actes a-t-il donc été
jugé si sévèrement ?), les calomnies, médisances à l’encontre des autres croyants.
Hé 10/26 et 27 dit même que si nous péchons volontairement après avoir reçu la
connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés, mais une attente terrible
du jugement et l’ardeur d’un feu qui dévorera les rebelles. Qu’est-ce que le péché volontaire ?
Je n’en ai pas la définition précise, mais ces versets doivent nous inciter à ne pas abuser de
la patience, ni de la grâce divine, mais à veiller sérieusement à notre marche chrétienne dans
la sanctification.
Un jour un chrétien tomba malade à la mort. Sur son lit d’hôpital il demanda à Dieu de
prolonger ses jours. Dieu lui dit audiblement qu’il allait lui donner un sursaut de vie pour qu’il
règle une affaire avec un autre chrétien et qu’il lui demande pardon, ensuite il le prendrait.
Effectivement, à la surprise de tous, des médecins en 1er, la santé de cet homme s‘est
améliorée au point qu’on lui permit de quitter l’hôpital.
Il se rendit auprès de la personne offensée et lui demanda pardon. Dans les heures qui
suivirent sa santé se dégrada et il partit avec le Seigneur ! Quelle grâce Dieu a fait à cet
homme, n’est-ce pas ?
Est-ce que cela se produira aussi pour nous ? Ne le présumons pas, mais tenons notre vie
en règle et en sainteté devant Dieu. Dieu alors, qui parle tantôt d’une manière, tantôt d’une
autre, guidera nos pas et prendra soin de nous.
Quoi qu’il en sera donc, faisons attention à la séduction du péché. Si nous n’y prenons pas
garde, celui-ci s’infiltre dans nos vies, nous susurre comme Satan à Êve : Dieu a-t-il
réellement dit, etc. Nous pouvons même trouver des versets pour excuser et justifier certains
penchants. Satan les a bien trouvés pour essayer de séduire Jésus lui-même.
Résistons-lui donc, soumettons-nous à Dieu et l’adversaire fuira loin de nous (Ja 4/7).
C’est ce que Satan à fini par faire avec Jésus, attendant un autre moment plus favorable, car il
ne démissionne jamais. Mais la victoire finale est à Dieu. Ja 1/12 : Heureux l’homme qui
supporte patiemment la tentation ; car, après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie,
que le Seigneur a promise à ceux qui l’aiment.
Sinon nous allons nous habituer aux alertes de la Parole et négliger de réagir, endurcir
ainsi notre cœur et voir le mal devenir bien et le bien devenir mal dans nos vies. Il nous faudra
alors un sérieux réveil de nos consciences au travers d’épreuves dures et inévitables.
Est-il nécessaire d’en arriver là, ne vaut-il pas mieux veiller ? Que Dieu nous y aide
puissamment !
LA SANCTIFICATION 02
Branger
Ex 3/5 : Dieu dit : N’approche pas d’ici, ôte tes souliers de tes pieds, car le lieu sur
lequel tu te tiens est une terre sainte.
Nous devons faire attention à la façon dont nous nous approchons de Dieu, soit seul, soit en
assemblée. On n’entre pas dans la présence de Dieu comme dans un moulin, mais en réalisant
sérieusement qu’il est le Dieu trois fois saint et que nous ne pouvons pas nous comporter
n’importe comment en sa présence. Cf. Soyez saints car je suis saint ! (Ex 19/2).
Ça ne signifie pas que nous devons venir à l’église avec des têtes d’enterrement, mais au
moins, une fois ensemble pour prier Dieu, gardons nos conversations et nos comportements
inappropriés pour d’autres circonstances.
On ne se rencontre pas avec Dieu comme entre "potes" dans un bar, où au spectacle, mais
avec la notion que Dieu, celui qui est comme un feu dévorant, est présent et que nous devons
manifester retenue et crainte à son égard, sinon, si nous ne nous montrons pas du tout gênés
devant sa face, alors lui le sera, quittera la place et nous n’aurons pas à nous étonner s’il ne
nous parle pas, ni ne nous écoute.
Cela doit nous amener à nous interroger sur la situation d’églises qui apparaissent
davantage comme des salles de spectacles avec des groupes musicaux et des orchestres qui se
"produisent" comme dans le monde, et avec des gens qui applaudissent, se contorsionnent, qui
rient et s’exclament sans réserve à la moindre occasion.
Sans parler de ceux qui regardent les mouches ou leur Smartphone. Où est le côté sacré
et saint dans de telles circonstances ?
Comment les gens viendront-ils à l’église, si l’église se comporte comme eux dans le
monde, avec les mêmes pratiques, la même musique, la même décontraction, pour ne pas dire
la même désinvolture ? Cf. 2Ch 29/5 : et il (Ézéchias) leur dit : Écoutez-moi, Lévites !
Maintenant sanctifiez-vous, sanctifiez la maison de l’Eternel, le Dieu de vos pères, et mettez
ce qui est impur hors du sanctuaire.
Une autre chose doit nous interpeller : le sabbat de Dieu, cf. Ex 20/8-11 : Souviens-toi du
jour du repos, pour le sanctifier.
Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage. Mais le septième jour est le jour du
repos de l’Eternel, ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton
serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l’étranger qui est dans tes portes.
Car en six jours l’Eternel a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu, et
il s’est reposé le septième jour : c’est pourquoi l’Eternel a béni le jour du repos et l’a sanctifié.
J’ai personnellement enseigné, à tort, je le réalise maintenant, que respecter un jour de repos
était un principe de l’Ancien Testament qui n’avait plus lieu d’être sous la grâce.
C’est vrai que Jésus est ressuscité un dimanche matin, inaugurant un jour nouveau, celui
de la grâce qui dure désormais perpétuellement, jusqu’en vie éternelle.
Ainsi je pensais, et à juste titre qu’il nous fallait glorifier Dieu continuellement, à chaque
instant et pas seulement un jour par semaine.
Nous pouvons d’ailleurs nous poser la question de savoir si nous mettons vraiment la chose
en pratique, où si cela n’est pas devenu une excuse pour faire tout et le reste, loisirs, bricolage
et autres travaux, à longueur de temps, y compris lors du jour institué initialement par Dieu.
Je réalise aussi que, bien qu’en période de grâce, notre corps a toujours autant besoin de
repos, ce qui justifie donc toujours et encore la 1ère partie du commandement divin (le repos
institué), et ce qui sous-entend que la 2ème partie a elle aussi toujours cours, à savoir le fait de
sanctifier une journée dans la semaine, c'est-à-dire de la réserver pour nous tenir dans la
présence divine.
J’ai réalisé cela depuis peu et je me suis décidé à le remettre en pratique. La chose supporte
certes des exceptions, voire des aménagements : certains sont tenus de travailler le dimanche,
d’autres mettront à part un autre jour que le dimanche, peu importe lequel, la règle n’étant pas
le légalisme, mais le respect du principe divin.
Celui qui veut vivre saintement ne fera pas que respecter le repos dominical, il réservera
aussi un moment parmi les 24 heures de la journée pour s’approcher de Dieu et le servir.
Nous trouvons bien le temps pour toutes sortes d’obligations plus ou moins légitimes,
voire de loisirs et distractions plus ou moins utiles.
Certes nous avons bien le droit de nous occuper et de nous distraire, mais nous approcher
du grand Dieu, celui qui nous attend au-delà du grand passage, est une occupation de première
importance que nous ne devrions jamais négliger ?
De plus que peut-on comparer à la richesse d’un moment d’intimité avec Dieu ? Le fiancé
renoncerait à tout pour être avec sa bien-aimée, Dieu mériterait-il moins ? Comment pouvons-
nous faire le point sur notre journée et confesser à Dieu nos manquements du jour, si nous
n’en prenons pas le temps, au risque de ne pas être sauvés, ou du moins d’être laissés si Jésus
revient.
Retrouvons aussi cette habitude en famille. Faisons en sorte que la Bible, le chant, la prière,
le témoignage nous rassemblent quotidiennement, plutôt que la télé, ou plutôt que d’être
séparés, chacun devant son Smartphone, ses textos et ses mèls…
Un chrétien fera attention aux endroits qu’il fréquente afin de ne pas se souiller. Ainsi il
n’a rien à faire en boîte de nuit, ou dans les endroits qui vantent la débauche et l’adultère.
Il fuira les lieux et occasions de licence et fera attention à ce qu’il regarde sur Internet ou
ailleurs. Cf. Co 3/5-7 : Faites donc mourir les membres qui sont sur la terre, l’impudicité,
l’impureté, les passions, les mauvais désirs, et la cupidité, qui est une idolâtrie.
C’est à cause de ces choses que la colère de Dieu vient sur les fils de la rébellion, parmi
lesquels vous marchiez autrefois, lorsque vous viviez dans ces péchés.
Le chrétien n’est pas non plus esclave de la mode dans ce qu’elle a d’impudique ou de par
trop fantaisiste, il, elle, s’habille correctement afin de ne pas être une occasion de chute pour
le prochain. "Les autres n’ont qu’à pas regarder" s’exclameront certain(e)s.
Ecoutez plutôt ce que Paul leur répond dans 1Co 8/4-13, v 9 : Prenez garde, toutefois, que
votre liberté ne devienne une pierre d’achoppement pour les faibles.
Certes ce passage concerne l’alimentation d’une certaine époque, mais il peut facilement
être transposé à d’autres domaines, comme celui qui nous préoccupe : la sainteté dans
l’habillement : ce n’est pas parce que je ne suis pas tenté dans tel ou tel domaine que les
autres ne le sont pas.
En ce qui concerne le maquillage, une touche discrète et propre n’est pas interdite, mais
certaines personnes présentent des tableaux qui rappellent les prostituées provocantes des
générations passées. Alors n’exagérons rien, restons dans le bon ton et fuyons les excès de la
mode à outrance pour ne pas dire outrancière.
Pour se garder pur et saint, le disciple de Jésus fuira aussi les mauvaises fréquentations,
cf. Ps 1/1 : Heureux l’homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants, qui ne s’arrête
pas sur la voie des pécheurs, et qui ne s’assied pas en compagnie des moqueurs.
Il n’est pas questions de ne plus fréquenter personne ni de se réfugier dans des monastères
ou des couvents, cf. 1Co 5/9-10 : Je vous ai écrit dans ma lettre de ne pas avoir des relations
avec les impudiques, –non pas d’une manière absolue avec les impudiques de ce monde, ou
avec les cupides et les ravisseurs, ou avec les idolâtres ; autrement, il vous faudrait sortir du
monde.
Fuyons aussi les « chrétiens » fauteurs de troubles, ceux qui notamment critiquent l’église,
les serviteurs et qui cherchent à faire des divisions…
Paul rajoute au v 11 : Maintenant, ce que je vous ai écrit, c’est de ne pas avoir des
relations avec quelqu’un qui, se nommant frère, est impudique, ou cupide, ou idolâtre, ou
outrageux, ou ivrogne, ou ravisseur, de ne pas même manger avec un tel homme.
Nous venons de voir beaucoup de préceptes et de règles qui sans doute nous dépassent
quelque peu et devant lesquels nous pouvons nous sentir bien faibles. Comment mettre tout ça
en pratique, me direz-vous ? En comptant sur le secours divin (prière, Parole, Esprit).
Nous ne sommes ni seuls ni abandonnés, Dieu est à nos côtés non pas pour marquer des
points contre nous, mais, dans son amour, pour nous secourir, nous pardonner dans nos
manquements et nous relever dans nos chutes. Nous verrons tout cela par le détail la
prochaine fois.
LA SANCTIFICATION 03
DANIEL BRANGER
Tout d’abord David est désigné, appelé par Dieu pour marcher avec lui et régner, comme
chacun d’entre nous l’avons été au jour de notre salut pour devenir fils et filles de roi. Cf. 1Sa
16/12 : Isaï l’envoya chercher.
Or il était blond, avec de beaux yeux et une belle figure. L’Eternel dit à Samuel : Lève-toi,
oins-le, car c’est lui !
Il agit au nom de l’Eternel, mandaté, envoyé par lui. Cf. sa victoire contre Goliath, 1S
17/45 : David dit au Philistin : Tu marches contre moi avec l’épée, la lance et le javelot ; et
moi, je marche contre toi au nom de l’Eternel des armées, du Dieu de l’armée d’Israël, que
tu as insultée.
Dieu l’approuve et lui donne du succès dans toutes ses entreprises : 1S 18/30 : Les princes
des Philistins faisaient des excursions ; et chaque fois qu’ils sortaient, David avait plus de
succès que tous les serviteurs de Saül, et son nom devint très célèbre.
Avant chaque bataille, il prie et consulte Dieu, cf. 1S 23 : On vint dire à David : Voici, les
Philistins ont attaqué Keïla, et ils pillent les aires. David consulta l’Eternel, en disant : Irai-je,
et battrai-je ces Philistins ? Et l’Eternel lui répondit : Va, tu battras les Philistins, et tu
délivreras Keïla. Le faisons-nous systématiquement ou au moins pour les événements
importants de notre vie ?
Malgré le service rendu, une rumeur dit que les habitants de Keïla veulent livrer David à
Saül, son ennemi. David demande de nouveau conseil à Dieu, v 12 : David dit encore : Les
habitants de Keïla me livreront-ils, moi et mes gens, entre les mains de Saül ? Et l’Eternel
répondit : Ils te livreront.
Puis, plus tard, on analyse un certain fléchissement dans la relation de David avec Dieu,
dans 1S 27. Sans consulter Dieu, sans cesse poursuivi par Saül, il décide de passer chez les
Philistins, des païens idolâtres de l’époque.
Dieu certes va le protéger lors de toute cette période, cependant nous ne notons pas de
référence de David à l’Eternel pour cette prise de décision ; peut-être ne s’est-il pas agi du
meilleur choix, Cf 1S 27 : David dit en lui-même : je périrai un jour par la main de Saül ; il
n’y a rien de mieux pour moi que de me réfugier au pays des Philistins, afin que Saül renonce
à me chercher encore dans tout le territoire d’Israël ; ainsi j’échapperai à sa main.
On peut notamment remarquer que dès lors David ne consulte plus Dieu pour les
escapades militaires qu’il entreprend au service des Philistins.
Un jour les Philistins s’apprêtant à attaquer Saül et Israël, Dieu ne permit pas que David
les suive (cf. 1S 29). Les alliés Philistins David n’ont pas tous confiance en David et le
renvoient temporairement chez lui à Tsiklag.
Or il découvre que sa ville a été détruite par les Amalécites et que les siens ont été
déportés. Ses compagnons qui avaient subi le même sort parlent même de le lapider.
Dans cette épreuve, David consulte de nouveau l’Eternel (comme quoi les épreuves ont du
bon) qui lui donne son va-tout pour qu’il aille attaquer les Amalécites et délivrer les captifs.
Puis David passe encore par bien des péripéties, plus ou moins sanglantes et tragiques,
jusqu’au jour ou tout Israël le reconnaît comme roi. Il poursuit alors l’extension et
l’affermissement de son royaume et il est dit 2S 5/10 et 12 : David devenait de plus en plus
grand, et l’Eternel, le Dieu des armées, était avec lui… David reconnut que l’Eternel
l’affermissait comme roi d’Israël, et qu’il élevait son royaume à cause de son peuple d’Israël.
Et cela grâce au fait que David est resté fidèle à Dieu et en communion avec Lui dans sa
marche et ses activités : cf. vv17-25.
Mais la bénédiction et le succès ne sont pas des garanties de tous les instants. La marche
avec Dieu n’est pas un acquis définitif, mais le fruit d’une attention et d’un progrès constant.
Sinon, si nous ne veillons pas à chaque pas, nous manquerons des marches, avec des
conséquences plus ou moins douloureuses et désastreuses pour nous et même pour nos
proches.
Ainsi David veut ramener l’arche à Jérusalem. L’intention est bonne, mais la démarche est
hâtive.
On transporte l’arche sur un char tracté par des bœufs, alors que jusque là elle l’avait
toujours été à épaules d’hommes (Dieu n’est pas le Dieu des bœufs, symboles idolâtres des
religions païennes de l’époque, cf. le bœuf Apis des Égyptiens).
Soudain dans un virage l’arche bascule, le sacrificateur Uzza tente de la retenir et meurt
pour l’avoir touchée.
La fête est gâchée, mais David après un temps d’affliction se ressaisit et reprend le projet
correctement, en sacrifiant un bœuf et un veau gras tous les 6 pas des porteurs.
Ce jugement divin peut paraître dur, voire excessif, mais pas en proportion du sacrifice
consenti par Jésus, dont nous devons nous souvenir à chaque pas de notre marche et pas
uniquement lors d’un culte du dimanche matin.
Cela nous rappelle aussi, comme nous l’avons déjà vu la fois précédente, que nous ne
pouvons pas nous approcher de Dieu n’importe comment, sans respecter les règles de sainteté
et de consécration attendues par Lui.
David veut construire un temple à l’Eternel, 2S7/2 : il dit à Nathan le prophète : Vois
donc ! j’habite dans une maison de cèdre, et l’arche de Dieu habite au milieu d’une tente.
Mais, consultant Dieu par l’intermédiaire du prophète Nathan, il en restera au projet, car Dieu
lui apprendra que ce ne sera pas lui qui bâtira le temple, mais son fils. David se plie au refus
divin sans murmurer. Au contraire il va bénir Dieu dans une magnifique prière (vv18ss).
Hélas, tout n’est pas parfait chez David, pas plus que chez tout homme pécheur. Un soir,
alors que ses troupes combattent les Ammonites, David, séduit, va commettre l’adultère avec
Bath-Schéba et un crime horrible à l’encontre d’Urie son mari.
Que fait-il donc sur la terrasse de son palais à une heure tardive (2S 11) ? On dit que
l’oisiveté est mère de tous les vices, et là encore la chose est bien vérifiée.
Il est démasqué par la suite par le prophète Nathan, il prend aussitôt conscience de
l’horreur de son acte et se repent sincèrement, contrairement à Saül et à beaucoup de pécheurs
à qui il faut arracher des sentiments et des paroles de repentir.
Dieu pardonne, mais David paiera par la mort prématurée de l’enfant qui naîtra, et ceci
malgré ses supplications.
Cette faute eut aussi des conséquences dans sa famille proche. Amnon, l’un de ses fils
convoite Tamar, une belle-sœur et la déshonore. Peu après le frère de Tamar, Absalom venge
celle-ci en tuant Amnon.
Ces épisodes furent de grandes souffrances pour David, qui a pu réaliser sa part de
responsabilité du fait de du mauvais exemple induit par sa conduite à l’égard de Bath-Schéba
et d’Urie.
Pire encore : David pardonne à Absalom après 3 ans d’exil, mais celui-ci, homme
ambitieux, veut s’emparer du trône de son père. Il fomente une révolte dans tout le pays
contre David, au point où celui-ci doit prendre la fuite.
Une partie du peuple le suit, mais beaucoup le conspuent et le traite comme moins que
rien, comme Schiméi, qui l’insulte et jette des pierres à son passage (2S 16/5ss) ! Quelle
humiliation pour le roi !
Mais pire encore, Absalom parvient à Jérusalem et, sur le conseil d’un autre conjuré, il va
déshonorer publiquement, sur le toit du palais, les concubines de son père ! Quelle
humiliation, quelle déchéance pour le roi !
Mais David accepte ces circonstances comme permises par Dieu, cf. 2S 16/9-12 : Alors
Abischaï, fils de Tseruja, dit au roi : Pourquoi ce chien mort maudit-il le roi mon seigneur ?
Laisse-moi, je te prie, aller lui couper la tête
Mais le roi dit : Qu’ai-je affaire avec vous, fils de Tseruja ? S’il maudit, c’est que l’Eternel
lui a dit : Maudis David ! Qui donc lui dira : Pourquoi agis-tu ainsi ? Et David dit à Abischaï
et à tous ses serviteurs : Voici, mon fils, qui est sorti de mes entrailles, en veut à ma vie ; à
plus forte raison ce Benjamite ! Laissez-le, et qu’il maudisse, car l’Eternel le lui a dit.
Les cantiques de David témoignent de sa fidélité à l’égard de Dieu (cf. 2S 22, les
Psaumes…), malgré toutes les péripéties dont la dernière fut le recensement qu’il se crut
autorisé d’entreprendre malgré l’opposition divine.
Cette désobéissance fut très lourdement sanctionnée par une peste qui fit 70 000 victimes
en Israël.
Mais là encore David sut s’humilier, selon la droiture de cœur qui était sienne et que Dieu
apprécia tout au long de la vie de son serviteur, cf. 2S 24/17 : David, voyant l’ange qui
frappait parmi le peuple, dit à l’Eternel : Voici, j’ai péché ! C’est moi qui suis coupable ; mais
ces brebis, qu’ont-elles fait ? Que ta main soit donc sur moi et sur la maison de mon père !
En conclusion retenons la nécessité de veiller à chaque pas de notre marche afin que nous
discernions la volonté divine et sachions lui obéir.
Retenons encore que plusieurs fois David a frôlé la mort, ce qui veut dire que nous ne
devons pas préjuger de la patience de Dieu, ni le tenter, mais aspirer toujours à plus de
progrès (fidélité, sainteté, consécration…) dans notre marche afin de tenir ferme jusqu’au
bout.
D.Branger
LA SANCTIFICATION 04
D.Branger
Les précédents partages sur la sanctification ont reçu notre adhésion. Tout le monde
conçoit que Dieu est un Dieu saint et que c’est à nous de progresser à sa ressemblance,
manifestée parfaitement en Jésus-Christ, et non pas lui de se compromettre en abaissant son
niveau de sainteté pour nous rejoindre, chose d’ailleurs, s’il en est, qui lui serait impossible
sans se renier lui-même !
Sauf une exception : Dieu s’est effectivement déjà abaissé lui-même jusqu’à nous, non pas
en tant que pécheur, mais en tant que Sauveur, venu, lui l’innocent et le juste, prendre notre
condamnation et se livrer à notre place au terrible châtiment de la croix !
Toutefois plus nous essayons de marcher dans le chemin de l’obéissance, plus nous nous
apercevons que le défi qui se dresse devant nous est grand, voire impossible à relever. En
effet nous sommes humainement limités par notre nature pécheresse et si Dieu ne peut pas se
mettre à nous ressembler, c’est la même chose en retour pour nous : ressembler à Dieu est une
gageure.
Cette perspective mène le croyant à un combat contre lui-même, contre sa vieille nature,
ce qui n’est pas le bon combat.
En effet la Parole nous dit, Ép 6/12 : Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang,
mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres,
contre les esprits méchants dans les lieux célestes.
Pour réussir il nous faut des armes qui ne soient pas simplement humaines, mais
spirituelles, c'est-à-dire, celles de Dieu, les armes de l’Esprit, les armes que Dieu nous donne !
Elles sont mentionnées dans Ép 6/13-18 : C’est pourquoi, prenez toutes les armes de Dieu,
afin de pouvoir résister dans le mauvais jour, et tenir ferme après avoir tout surmonté.
Tenez donc ferme : ayez à vos reins la vérité pour ceinture ; revêtez la cuirasse de la
justice ; mettez pour chaussure à vos pieds le zèle que donne l’Évangile de paix ; prenez par-
dessus tout cela le bouclier de la foi, avec lequel vous pourrez éteindre tous les traits
enflammés du malin ; prenez aussi le casque du salut, et l’épée de l’Esprit, qui est la parole de
Dieu.
Faites en tout temps par l’Esprit toutes sortes de prières et de supplications. Veillez à cela
avec une entière persévérance, et priez pour tous les saints.
La vérité donne de l’assurance, comme la ceinture qui fortifie les reins et assure le
travailleur de force. Soyons droits et vrais, notre assurance sera alors pleine et entière.
Comme la cuirasse qui protège le corps, le fait de nous savoir justes ou justifiés nous
protège des accusations d’autrui, et notamment de celles du diable, l’accusateur des frères (Ap
12/10).
L’amour des âmes et la connaissance de l’Évangile nous chaussent de zèle et nous
procurent courage et hardiesse pour témoigner non pas avec hargne mais avec une persuasion
douce, paisible et efficace.
L’adversaire est plus fort que nous, mais notre foi dans la présence et la puissance divine
nous permet de contrer, tel un bouclier, ses assauts subits, quels qu’ils soient.
L’assurance de notre salut fondée sur l’œuvre incontestable de la croix empêche, tel un
casque, tout doute et tout raisonnement faussé que l’adversaire pourrait glisser dans notre
entendement.
Notre vie doit être transformée en profondeur pour qu’un résultat extérieur soit bien
visible. La lecture et la méditation de la Parole permet ce profond éclairage et cette profonde
transformation en nous-mêmes. La Parole nous dévoile et nous transforme.
Jésus l’affirme lui-même dans Jn 17/17 : Sanctifie-les par ta vérité : ta parole est la vérité.
Hé 4/12 confirme : la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu’une épée
quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu’à partager âme et esprit, jointures et moelles ;
elle juge les sentiments et les pensées du cœur.
Un psaume, le 119, magnifie la Parole et toutes les qualités, les éclairages qui s’en
dégagent et qu’elle peut nous transmettre, méditons-le et pratiquons-le régulièrement, cf. vv
9-11 : Comment le jeune homme rendra-t-il pur son sentier ? En se dirigeant d’après ta parole.
Je te cherche de tout mon cœur : ne me laisse pas égarer loin de tes commandements ! Je
serre ta parole dans mon cœur, afin de ne pas pécher contre toi.
Comprenons tout d’abord que sanctification n’est pas synonyme de perfection atteinte.
Peut-être chuterons-nous de nombreuses fois, mais si, à chaque fois nous revenons à Dieu
avec un cœur authentiquement brisé et sincèrement repentant, alors ce Dieu qui ne se lasse
pas de pardonner (Es 55/7) nous relèvera encore et encore, béni soit son nom !
Certes comme vu plus haut il nous faudra le secours de Dieu, car nos efforts ne suffiront
pas. Cependant notre nature humaine est capable d’efforts, il faut donc, non pas tenter de
réussir par nous-mêmes ou espérer seulement dans l’action divine, mais conjuguer les deux
actions.
1Pi 1/5-11 nous enjoint de faire tous nos efforts dans la marche, et Ro 8/13 nous encourage
à compter sur l’œuvre du Saint-Esprit : Si vous vivez selon la chair, vous mourrez ; mais si
par l’Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez.
Nous avons vu plus haut l’importance de la méditation de la Parole, il faut lui rajouter la
nécessité de la prière ! Jésus nous y invite dans Mt 26/41 : Veillez et priez, afin que vous ne
tombiez pas dans la tentation ; l’esprit est bien disposé, mais la chair est faible.
La prière nous met en relation, en communication, en communion avec le Dieu parfait.
1Co 15/33 affirme que les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs. À l’inverse
nous pouvons en déduire que la fréquentation de quelqu’un de bien a une influence positive.
À plus forte raison, la prière nous mettant en relation avec le Dieu trois fois saint, le Saint
Esprit divin en personne, sa pratique permet la transmission du fruit et de la sainteté divine
dans nos vies.
Le contact avec Dieu par la prière, comme le contact de la branche avec l’arbre et qui en
aspire la sève, permet donc à Dieu de produire de bons fruits dans nos vies, à commencer par
tout ce qui caractérise la sainteté et la sanctification, c'est-à-dire la croissance à sa
ressemblance.
Ne manquons donc pas de passer du temps avec Dieu, ce que nous permet par
excellence la prière !
Pour terminer il nous faut aussi veiller à ne pas nous laisser piéger par certaines activités,
en apparence utiles, voire parfois indispensables.
Autrefois les prédicateurs étaient très stricts sur le sujet, puis un certain libéralisme a fini
par gagner du terrain, ridiculisant presque ceux qui professaient ces restrictions.
La réponse appartient à chacun, ne laissons pas le diable nous séduire et nous tromper par
de faux raisonnements ! Cf. 1Ti 6/11 et 14 : Pour toi, homme de Dieu, fuis ces choses, et
recherche la justice, la piété, la foi, la charité, la patience, la douceur.
Paul ajoute dans 1Th 5/23 et 24 : Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entiers,
et que tout votre être, l’esprit, l’âme et le corps, soit conservé irrépréhensible, lors de
l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ ! Celui qui vous a appelés est fidèle, et c’est lui
qui le fera.
Donc nous devrons être irréprochables pour pouvoir entrer dans le royaume, c’est là une
exigence incontournable.
Ce qui nous rassure c’est que c’est principalement l’œuvre de Dieu : c’est lui qui le fera.
D’ailleurs 1Jn 3/2 précise : nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il
est. Le fait de voir Dieu nous rendra donc semblable à lui.
Commençons à pratiquer la chose dès maintenant en observant Dieu dans tout ce qu’il
est, par le moyen de la piété et de l’adoration, en lisant sa Parole, en le priant, en demeurant
dans la communion fraternelle, etc.