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1.5 Étude de la monter: 1. Une première approche précédent: 1.3
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Sous-sections
1.4.1 Approximation de la dérivée première
1.4.2 Approximation de la dérivée seconde
1.4.3 Un premier schéma aux différences finies: le schéma explicite
1.4 Méthode des différences finies
Pour trouver une solution approchée du problème ou , nous allons
construire une approximation par différences finies de l'équation de la chaleur (1.1).
Pour cela, le domaine de calcul est divisé en intervalles, chacun de
longueur . Pour calculer la solution sur un temps , on découpe
l'intervalle avec un pas . On calcul alors la solution approchée sur un
maillage où chaque point d'indice est repéré sur l'axe par sa
position et sur l'axe par comme le montre la figure 1.4
Figure 1.4: maillage différences finies
La solution approchée aux noeuds du maillage sera notée:
(1.22)
Pour approximer l'équation (1.1), nous allons chercher une approximation de la
dérivée première en temps et de la dérivée seconde en espace
1.4.1 Approximation de la dérivée première
L'idée de base de la méthode des différences finies peut être décrite en partant de la
définition de la dérivée première au point et à l'instant :
(1.23)
Si la fonction est régulière, on peut construire, à partir de cette relation
(1.23), une approximation “raisonnable” de si est suffisamment petit.
(1.24)
Pour préciser cette approximation, nous utiliserons le développement en série de
Taylor de autour du point à l'ordre m:
(1.25)
(1.26)
où est un point dans l'intervalle . Le dernier terme de ce
développement peut être identifié à un reste d'ordre . En utilisant ce
développement à l'ordre , nous pouvons en déduire l'approximation par
différences finies de la dérivée première:
(1.27)
Dans le second membre de cette équation, on retrouve l'approximation par
différences finies (1.24) plus un terme qui représente l'erreur liée à cette
approximation, que l'on appelle erreur de troncature ( ). En passant à une
notation nous pouvons écrire :
(1.28)
que l'on notera:
(1.29)
On obtiens ainsi une approximation de la dérivée première par différences
finies à l'ordre 1:
(1.30)
L'erreur d'approximation de la dérivée première par la formule de différences
finies (1.29) est une approximation d'ordre 1 en , ce qu'indique la
notation . Cette notation implique que pour .
Remarque : La notation ne nous indique pas le comportement exact de la
solution (la dérivée première dans ce cas), mais seulement la tendance
lorsque
D'autres représentations de la dérivée première peuvent être obtenues à partir de
développements en série de Taylor. C'est ce que nous étudierons dans le chapitre
suivant.
1.4.2 Approximation de la dérivée seconde
Pour calculer l'approximation de la dérivée seconde, nous allons utiliser deux
développements en série de Taylor de au voisinage de :
1. le développement avancé en série de Taylor de :
(1.31)
2.
3. le développement retardé en série de Taylor de :
(1.32)
4.
La somme de ces deux développements (1.30) et (1.31) nous donne l'approximation
recherchée :
que l'on note aussi:
(1.33)
ce qui fournit l'approximation de la dérivée seconde par différences finies à
l'ordre 2:
(1.34)
1.4.3 Un premier schéma aux différences finies: le schéma
explicite
En remplaçant dans l'équation (1.1), la dérivée première en temps par son
approximation par différences finies (1.29) et la dérivée seconde en espace par son
approximation par différences finies (1.33), on obtient le schéma aux différences
finies explicite:
(1.35)
qui s'écrit:
(1.36)
en notant
(1.37)
La relation (1.35) permet de calculer explicitement la solution au
temps en fonction de la solution au temps aux noeuds du
maillage, sauf pour les 2 noeuds extrémités et . Pour ces deux noeuds,
on utilise les conditions aux limites de :
Pour initialiser le calcul, on a besoin de la valeur de à aux noeuds du
maillage , qui est donnée par la condition initiale du problème
Nous pouvons des à présent effectuer une simulation numérique en utilisant un
tableur de type Excel. Pour cela on utilise un tableau de 5 colonnes et de 10 lignes,
dont les cases sont repérées par des lettres pour les colonnes et des chiffres pour les
lignes:
E1
A1 B1 C1 D1
A2
Le principe d'un tableur est de permettre des calculs en utilisant des relations entre
les cases voisines qui, lorsque l'on les duplique ,sont automatiquement décalées
(notation relative).
On choisit les paramètres du problème et on
discrétise le domaine en intervalles. La valeur du paramètre est
choisie égale à .
Sur la première ligne du tableur (A1-E1), on rentre les coordonnées des points de
maillage, et sur la deuxième ligne la condition initiale dans la colonne A avec la
formule A2=sin(PI()*A1) , que l'on duplique dans les colonnes C à E. Sur la
troisième ligne on calcule la solution au premier pas en temps en utilisant la
formule déduite du schéma différences finies (1.35): B3=B2+0,2*(A2-2*B2+C2)
pour la colonne B que l'on duplique dans les colonnes C à D. Pour les colonnes A
et E on applique les conditions aux limites: A3=0 et E3=0 . Pour obtenir la solution
aux pas en temps suivant, on duplique simplement les formules de la ligne 3 dans
les lignes suivantes.
Le résultat des formules utilisées dans ce tableur est donnée dans le tableau ci-
dessous:
1
0 1/4 1/2 3/4
sin(PI()*A1)
On obtient ainsi un tableau de valeurs qui fournit par ligne la solution numérique
aux différents pas en temps. Le tableau (1.1) donne la valeur numérique de la
solution calculée avec sur pas en temps.
Tableau 1.1: solution calculée pour
t
1
X 0 1/4 1/2 3/4
0
Pour comparaison, on a donné la valeur de la solution
exacte aux mêmes points de maillage et aux mêmes
instants dans le tableau (1.2). En comparant les valeurs des deux tableaux, on
constate que la solution par différences finies approxime bien la solution exacte
(précision de 2 chiffres après la virgule).
Tableau 1.2: solution exacte
t
1
X 0 1/4 1/2 3/4
0,000
0,013 0,000 0,625 0,884 0,625 0,000
0,025 0,000 0,552 0,781 0,552 0,000
0,038 0,000 0,488 0,691 0,488 0,000
0,050 0,000 0,432 0,610 0,432 0,000
0,063 0,000 0,382 0,540 0,382 0,000
0,075 0,000 0,337 0,477 0,337 0,000
0,088 0,000 0,298 0,422 0,298 0,000
0,100 0,000 0,264 0,373 0,264 0,000
0,113 0,000 0,233 0,329 0,233 0,000
Par contre, si on refait le même calcul, mais avec une valeur de plus grande, par
exemple on obtient le résultat donné dans le tableau (1.3).
Tableau 1.3: solution calculée pour
t
1
X 0 1/4 1/2 3/4
0,000
0,313 0,000 -1,364 -1,929 -1,364 0
0,625 0,000 2,631 3,721 2,631 0
0,938 0,000 -5,075 -7,177 -5,075 0
1,250 0,000 9,789 13,844 9,789 0
1,563 0,000 -18,883 -26,705 -18,883 0
1,875 0,000 36,424 51,511 36,424 0
2,188 0,000 -70,259 -99,362 -70,259 0
2,500 0,000 135,525 191,662 135,525 0
2,813 0,000 -261,419 -369,703 -261,419 0
On constate que pour cette valeur de , la solution numérique diverge avec des
valeurs de plus en plus grandes. De ces essais numériques, on peut en déduire
que pour les petites valeurs de , la solution numérique converge vers la solution
exacte, mais que pour les grandes valeurs de la solution numérique diverge.
Cette approche expérimentale est démonstrative et empirique. Une approche
systèmatique consiste à faire une analyse numérique des schémas aux différences
finies pour connaître à priori les conditions de convergence et les propriétés de la
solution numérique.
suivant: 1.5 Étude de la monter: 1. Une première approche précédent: 1.3
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Pr. Marc BUFFAT
[email protected]2008-04-07