TFE BAUDUIN Gilles
TFE BAUDUIN Gilles
TFE BAUDUIN Gilles
de nouvelles lignes
d’embouteillage avec un focus
sur les machines d’emballage
Gilles Bauduin
Université de Liège - Faculté des Sciences Appliquées
Année académique 2016-2017
Promoteurs académiques :
Pr. O. Brüls
Pr. P. Duysinx
Promoteur industriel :
Mr. J. Vandenbossche
Membre du jury :
Pr. P. Dewallef
Amélioration de la productivité de
nouvelles lignes d’embouteillage avec
un focus sur les machines
d’emballage
Gilles BAUDUIN
Promoteurs académiques : Pr. O. Brüls & Pr. P. Duysinx
Université de Liège - Année académique 2016 - 2017
8 juin 2017
Résumé
La mise en fonction de deux nouvelles lignes de production de bouteilles destinées à
l’exportation représente un réel défi pour le personnel du site de Jupille du leader mondial
brassicole AB InBev. En effet, les autres lignes de production du site étant vieilles de plus
de 20 ans, l’arrivée de nouvelles méthodes d’embouteillage ainsi que de leurs nouvelles
technologies représente un changement soudain à l’échelle du site en terme de méthodes
de travail.
L’exportation vers les États-Unis ou la France exige la mise en place d’un nouveau
type de machine, les machines d’emballage en carton. Celui-ci étant très peu connu sur
le site de Jupille, ce travail a pour but d’établir les fondamentaux en terme de normalisa-
tion interne d’AB InBev pour ces machines. Ce travail a été effectué dans le département
des services techniques du site. Les fondamentaux dont il est question ici représentent
principalement des documents de maintenance préventive, des procédures destinées aux
techniciens ou aux opérateurs ou encore de la gestion du stock de pièces.
i
Remerciements
Avant d’entrer dans les détails de ce travail de fin d’études, je tiens à remercier toutes
les personnes ayant apporté leur aide, de près ou de loin, à la réalisation de celui-ci. Je
tiens également à remercier AB InBev de m’avoir permis de réaliser mon stage et mon
travail de fin d’études dans leurs installations.
Tout d’abord, je tiens à remercier chaleureusement mon maître de stage, Jan Vanden-
bossche, FLM Méthode & Planning chez AB InBev, de la confiance qu’il m’a montrée en
me confiant un travail important au sein de l’entreprise. Je le remercie également pour
toutes les choses qu’il a pu m’apprendre au cours de ce stage.
Enfin, je tiens également à remercier les autres étudiants d’AB InBev ainsi que l’équipe
du département maintenance dans son ensemble, les opérateurs de la zone emballage ainsi
que les techniciens qui m’ont appris à avoir un regard plus pratique au sein de l’entreprise.
ii
Liste et définition des acronymes
iii
Période durant laquelle la brasserie n’est pas
NST Not Scheduled Time
exploitée (aucune activité ni aucune heure payée).
Occupational Health and Système de management britannique de la santé
OHSAS
Safety Management System et de la sécurité au travail.
Procédure destinée aux opérateur ou aux
OPL One Point Lesson techniciens pour la réalisation de manipulations
sur les machines de la brasserie.
Operational Work Vérification des documents réalisés pour
OWD
Diagnosis validation.
Perte de qualité, arrêts courts sur la ligne (moins
QSO Quality Short stops Others
de 3min) ou autres
Systems, Applications and Désigne un progiciel de gestion intégré (ERP )
SAP Products for data développé et commercialisé par l’éditeur SAP AG
processing et utilisé au sein d’AB InBev.
Codification interne des différents formats de
SKU Stock Keeping Unit
production
Procédure destinée aux opérateur ou aux
Standard Operating
SOP techniciens pour la réalisation de manipulations
Procedure
sur les machines de la brasserie.
ST Scheduled Time Période durant laquelle la brasserie est exploitée.
Procédure destinée aux opérateur ou aux
Standard Working
SWI techniciens pour la réalisation de manipulations
Instruction
sur les machines de la brasserie.
Temps en minutes d’une période (par exemple une
TT Total Time
semaine = 168 heures).
Voyager Plant
VPO Système de management interne à AB InBev.
Optimisation
iv
Table des matières
1 Introduction 1
1.1 Contexte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.2 Objectifs du stage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.3 Structure du TFE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
v
5.2.2 Solutions mises en place sur la Quikflex . . . . . . . . . . . . . . . 51
5.3 Analyse de la Wraparoundpacker . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
5.4 Résumé du chapitre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
8 Conclusion et perspectives 86
8.1 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
8.2 Perspectives d’avenir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88
Bibliographie 89
vi
G OPL pour la remise à niveau de la fourche du magasin de cartons de
la Wraparoundpacker 139
vii
Liste des tableaux
7.1 Calcul des impacts financiers de 1% de GLY sur une période d’un an pour
JB1 et JB3 [17]. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81
7.2 Évaluation du gain financier dû à un gain d’1% de GLY sur les lignes JB4
et JB5. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81
7.3 Tableau résumant le calcul du gain potentiel d’EPT suite à la mise en
place de solutions sur la Quikflex. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
7.4 Déduction du gain financier sur base du gain en EPT. . . . . . . . . . . . 82
7.5 Gains financiers potentiels annuels grâce aux actions prises sur la Quikflex. 83
viii
Table des figures
ix
4.6 Principe de fonctionnement du sélecteur de bouteilles [9]. . . . . . . . . . 35
4.7 Système de transport principal des packs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
4.8 Système de collage et de fermeture des rabats. . . . . . . . . . . . . . . . 37
4.9 Système de compression des packs de la Quikflex. . . . . . . . . . . . . . 38
4.10 Système d’éjection de la Quikflex. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
4.11 Système de séparation des packs de la Quikflex. . . . . . . . . . . . . . . 39
4.12 Système de rotation des packs de la Quikflex. . . . . . . . . . . . . . . . . 39
4.13 Diviseur de la Quikflex. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
4.14 Photo panoramique de la Wraparoundpacker. . . . . . . . . . . . . . . . . 40
4.15 Zones de la Wraparoundpacker [13] [15]. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
4.16 Photo panoramique de la Traypacker. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
4.17 Zones de la Traypacker [12] [14]. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
4.18 Photo panoramique de l’Automaxx. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
4.19 Pack de type "panier" de l’Automaxx [8]. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
4.20 Pack de type "wrap" de l’Automaxx [8]. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
4.21 Zones de l’Automaxx [8] [10]. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
x
5.17 Capteur de distance ultrasonique pour la détection du carton à la sortie
du magasin de la Wraparoundpacker. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
6.1 Exemple d’un point de contrôle hebdomadaire sous forme de check-list sur
la Quikflex. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
6.2 Exemple d’un point de contrôle mensuel sous forme de check-list sur la
Quikflex. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
6.3 Exemple d’un point de contrôle trimestriel sous forme de check-list sur la
Quikflex. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
6.4 Exemple d’illustration explicative en lien avec les check-lists de la Quikflex. 64
6.5 Exemple de référencement des courroies du dépileur carton de la Quikflex. 65
6.6 Capture d’écran du document Excel reprenant l’ensemble des plans de
maintenance réalisés de JB4 & JB5. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
6.7 Onglet "Historique des inspections" du document Excel reprenant l’en-
semble des plans de maintenance réalisés de JB4 & JB5. . . . . . . . . . 67
6.8 Ventouse de prise du carton déchirée sur la Quikflex. . . . . . . . . . . . 71
6.9 Courroie dégradée de l’évacuation de la Quikflex. . . . . . . . . . . . . . 71
6.10 Lug de transport principal plié et usé de la Quikflex. . . . . . . . . . . . 72
6.11 Chaîne sous-tendue (dû à l’allongement) du sélecteur de la Quikflex. . . . 72
6.12 Butée installée sous la fourche du magasin de cartons de la Wraparound-
packer. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
6.13 Ventouse usée du magasin de cartons de la Wraparoundpacker. . . . . . . 73
7.1 Contribution des temps sur JB4 entre le 01/11/2016 et le 01/02/2017 [7]. 75
7.2 Contribution des temps sur JB3 entre le 01/11/2016 et le 01/02/2017 [7]. 75
7.3 Évolution du GLY sur JB3 et JB4 du 01/08/2016 au 05/02/2017 [7]. . 76
7.4 Évolution du LEF sur JB3 et JB4 du 01/08/2016 au 05/02/2017 [7]. . . 77
7.5 Évolution du LEF sur JB4 jusqu’à la fin du stage (Target LEF = 62, 1%,
Moyenne = 68, 58% & R2 = 0, 425)[7]. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
7.6 Évolution du GLY sur JB4 jusqu’à la fin du stage (Target GLY = 51%,
Moyenne = 55, 22% & R2 = 0, 417)[7]. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
7.7 Évolution de l’influence des machines d’emballage sur la production de la
ligne JB4.[4][7] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80
7.8 État de la documentation et du stock pour les machines d’emballage de
JB4 et JB5 avant le début de ce travail. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84
7.9 État de la documentation et du stock pour les machines d’emballage de
JB4 et JB5 à la clôture de ce travail. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84
xi
xii
CHAPITRE 1. INTRODUCTION
Chapitre 1
Introduction
1.1 Contexte
La SA Anheuser-Busch InBev, le leader mondial de la bière, produit chaque année
quelques centaines de millions d’hectolitres de bières à travers le monde, dont environ
13 millions en Belgique grâce à ses 5 sites de production que sont Belle-Vue, Bosteels,
Hoegaarden, Jupille et Leuven.
C’est dans les installations de la brasserie de Jupille que quelques étudiants de l’Uni-
versité de Liège réalisent chaque année un stage d’insertion professionnelle en parallèle
avec un travail de fin d’études. Un tel stage d’insertion est une occasion parfaite pour
découvrir et apprendre à évoluer et à travailler dans un milieu de production industrielle
où le maître mot est : produire.
Le site de Jupille est composé des départements fabrication, énergie & fluides, services
techniques, conditionnement, logistique et support. Ce TFE a été réalisé au sein du dépar-
tement des services techniques (aussi appelé département maintenance) en collaboration
très proche avec le département conditionnement. Ce dernier est constitué de 2 lignes de
mise en fûts JK1 et JK3 1 , 3 lignes d’embouteillages JB1, JB2 (constituée de JB2.1
et JB2.2) et JB3 2 ayant chacune plus de 20 ans et 2 nouvelles lignes d’embouteillages
JB4 (qui a commencé à produire en avril 2016) et JB5 (qui a commencé à produire en
mars 2017). Les caractéristiques des lignes varient en fonction du produit :
– JK1 : Production de fûts de 30l ou 50l. Vitesse de production : 820 à 900 fûts/h.
– JK3 : Production de fûts de 20l, 30l ou 50l. Vitesse de production : 400 fûts/h.
– JB3 : Production multi-formats (Jupiler 33cl, Hertog Jan, Stella Artois et Leffe en
casier). Vitesse de production : 110.000 bouteilles/heure.
– JB4 : Production one-way multi-formats (Stella Artois, Leffe blonde 25cl & 33cl,
Hoegaarden) pour l’exportation. Vitesse de production nominale : 60.000 bou-
teilles/heure.
– JB5 : Production one-way multi-formats (Stella Artois, Leffe blonde 25cl, Hoegaar-
den) pour l’exportation. Vitesse de production nominale : 60.000 bouteilles/heure.
Dans le cadre de ce travail, il nous a été proposé d’étudier les machines d’emballage
en carton des deux lignes JB4 (4 machines) et JB5 (2 machines) et de travailler selon
le système de normalisation interne à AB InBev (appelé VPO et décrit plus loin dans
ce travail) afin de réaliser des plans de maintenance et des procédures clairs et détaillés
destinés aux opérateurs et aux techniciens. Ces plans de maintenance et ces procédures
devraient faciliter l’utilisation de ces machines relativement complexes en comparaison
avec les machines des lignes plus anciennes du site. Lors de ce TFE nous discuterons
également de la gestion du stock de pièces pour ces machines.
La probabilité qu’un incident survienne sur une machine évolue en fonction du temps,
cette évolution est souvent représentée suivant le diagramme en baignoire (voir figure
1.2). Ce diagramme décompose la durée de vie de la machine en trois périodes :
1. Une période de rodage, caractérisée par la nouveauté de l’équipement.
2. Une période de maturité, durant laquelle l’équipement subit peu de pannes.
3. Une période de vieillesse, caractérisée par une croissance du nombre de pannes liées
à l’usure de l’équipement.
Enfin, la gestion du stock des pièces détachées des machines permettra, à terme,
d’allonger la durée de vie grâce au remplacement de certains équipements au moment
opportun et ainsi de diminuer le nombre de pannes lors de leur période de vieillesse.
Ce stage a été effectué dans le département des services techniques (ou maintenance)
du site de Jupille. Les machines d’emballage seront analysées afin de comprendre leur
fonctionnement, mais également et surtout afin d’analyser les problèmes pouvant survenir.
Ce stage traitera donc d’une partie maintenance associée à une partie production.
En partie sur base de ces analyses, les premiers plans de maintenance des machines
seront élaborés et quelques procédures seront également mises en place afin de faciliter le
travail des opérateurs et des techniciens.
Une section sera dédiée au stock des pièces de rechange des machines. La constitution
d’un stock de pièces permet, en effet, une réaction rapide en cas de panne, cette partie
ne doit donc pas être négligée.
Chapitre 2
dans le monde entier (l’entreprise est présente sur les 5 continents). Les différences de
culture peuvent donc entraîner une méthode de travail différente, ce qu’AB InBev veut
absolument éviter. Mais cela se justifie également par le fait qu’il est le premier produc-
teur de bière au monde et qu’il désire conserver son statut de leader mondial. Ce système
de management est représenté par l’entreprise sous forme d’une maison constituée d’une
base, de piliers et d’un toit :
Le toit représente les résultats ultimes à atteindre, soutenus par une première base
horizontale, le pilier "Management". Celui-ci recouvre tous les piliers verticaux, qui re-
présentent les moyens mis en œuvre pour atteindre les résultats (aussi décrits comme la
connaissance technique pour chaque secteur). Ceux-ci sont au nombre de 5 :
Table 2.1 – Correspondance entre les piliers de VPO et les normes internationales.
Le pilier management est donc le lien entre les différentes connaissances techniques
et les résultats. Ensuite viennent les fondations, le pilier "People", et représente donc la
façon de gérer le personnel au sein de l’entreprise.
Le pilier sur lequel ce TFE va se concentrer est le pilier maintenance. Celui-ci permet
d’avoir une standardisation de la maintenance, de ses procédés et de sa planification au
travers de toutes les organisations d’AB InBev dans le monde.
Le pilier "Maintenance" est divisé en trois niveaux dans lesquels plusieurs domaines
sont répertoriés, comme le montre la figure 2.2. Les 3 niveaux principaux sont les suivants :
– les fondamentaux ("Fundamentals"),
– la gestion du maintien ("Manage to sustain"),
– la gestion de l’amélioration ("Manage to improve").
Il est également important d’inclure, dans les plans de maintenance, le matériel néces-
saire à leur réalisation. Lors d’une inspection périodique, le technicien doit pouvoir avoir
un accès rapide aux références des pièces qu’il doit remplacer sur la machine. Toutes les
pièces à vérifier, inclues dans la maintenance périodique, doivent donc idéalement être
symbolisées au sein de l’entreprise et listées sur le plan de maintenance même.
Une fois qu’un plan de maintenance préventif a été établi par le département mainte-
nance il doit être testé avec les techniciens et les opérateurs afin de s’assurer que celui-ci
est suffisamment clair et compris pour permettre la bonne réalisation de la maintenance.
Fréquences :
La fréquence des inspections de routines périodiques est basée sur la criticité de cer-
taines pièces de la machine et sur les recommandations du fournisseur. La fréquence peut
évoluer avec le temps. Lorsque les techniciens contrôlent une pièce avec une fréquence
relativement élevée et que celle-ci n’est que très rarement en défaut, la fréquence d’ins-
pection de cette pièce pourra être réduite. A l’inverse, lorsqu’une pièce de la machine
tend à provoquer des pannes récurrentes lors de la production à cause de son usure (ou
autre cause), le département maintenance doit en augmenter la fréquence d’inspection
sur le plan de maintenance préventif.
1. Les audits sont forcément réalisés en interne étant donné que le système de management VPO est
uniquement réservé à AB InBev et qu’il est confidentiel.
Outre la certification VPO, une série de points et de questions a été établie pour
chaque pilier afin de déterminer à quel point la brasserie est conforme à celle-ci. Pour
chaque point, la brasserie reçoit une note de 0 à 5 selon qu’elle répond plus ou moins bien
à la question. La figure 2.3 représente une partie du fichier utilisé afin de déterminer la
conformité d’une brasserie au pilier maintenance de VPO.
Figure 2.3 – Exemple des questions auxquelles la brasserie doit répondre pour déterminer
sa conformité à VPO[3].
La figure 2.3 illustre notamment les questions concernant l’existence des plans de
maintenance et l’identification des pièces à avoir de stock pour ces machines. Ces questions
font donc partie du niveau "fondamentaux" et c’est sur ce niveau du pilier maintenance
définit par VPO que ce TFE va se concentrer.
AB InBev a réalisé une classification de ces différents types d’arrêts d’une ligne de
production et a également définit différentes façons de déterminer la performance de pro-
duction d’une ligne [16].
Figure 2.4 – Définition des différents temps caractéristiques d’une ligne de production.
La figure 2.4 donne une illustration graphique de ces différents types d’arrêts de pro-
duction où :
– TT = Le temps total d’une période (168h pour une semaine par exemple)
– NST = Période durant laquelle la brasserie n’est pas exploitée (aucune activité ni
aucune heure payée)
– ST = TT - NST
– DPA = Période durant laquelle l’équipe management de la brasserie a volontaire-
ment prévu d’arrêter le fonctionnement de l’équipement. C’est durant cette période
que les machines sont nettoyées ou que les changements de formats sont effectués.
– LT = Temps durant lequel l’équipement est censé fonctionner.
– Causes externes = Arrêt de la ligne d’embouteillage à cause d’un arrêt indépen-
dant de la ligne. Par exemple : Brassage, Logistique, Qualité,...
– LET = Temps durant lequel l’équipement est censé fonctionner, sans prendre en
compte les causes externes
– EPT = Temps durant lequel la ligne fonctionne à sa capacité nominale, sans perte
de vitesse, ni de qualité et sans pannes.
Sur base des différents temps définis ci-dessus, AB InBev a défini différents indices de
performances. Nous ne détaillerons que ceux ayant un réel intérêt pour ce travail.
Ces outils ne sont cependant pas destinés à analyser le fonctionnement propre des ma-
chines. C’est pourquoi, en plus des outils d’analyse et de suivi, ce TFE se base également
sur différentes sources d’informations propres aux machines.
EIT SIGMA
Enregistrement des messages Automatique Par les opérateurs/tech-
d’erreur niciens
Chute d’une bouteille dans la Message d’erreur enregistré
machine
Si la machine a un capteur pour "chute bouteille" "chute bouteille"
détecter les chutes
Si la machine a un capteur et que "chute bouteille" "guide plié en entrée
l’opérateur peu identifer la cause machine bloque les bou-
de l’arrêt teilles et les font tom-
ber"
Si la machine n’a pas de capteur "porte de sécurité ou- "chute bouteille"
et que l’opérateur doit ouvrir la verte"
porte de sécurité pour arrêter la
machine
Table 2.2 – Comparaison de l’encodage des messages d’erreur sur EIT et SIGMA
Le message d’erreur encodé dans EIT dépend donc directement de la capacité qu’a
la machine à détecter ou non la source de l’erreur. Tandis que le message d’erreur encodé
dans SIGMA dépend directement de l’expérience qu’un opérateur a sur la machine. En
effet, un opérateur connaissant bien la machine entrera un message d’erreur clair avec,
parfois, une première analyse de l’erreur, tandis qu’un opérateur peu expérimenté peut se
tromper de message d’erreur. Une analyse a été effectuée par un chef du département afin
d’évaluer le pourcentage de pannes correctement encodées dans SIGMA. Ce pourcentage
varie entre 50% et 70%.
En conclusion :
– Les données de EIT sont précises mais dépendent du niveau d’équipement en cap-
teurs de la machine. Les pannes revenant le plus souvent sont "arrêt manuel" ou
"porte de sécurité ouverte", ce qui n’est pas exploitable pour une analyse des causes
des arrêts.
– Les données de SIGMA sont mieux exploitables mais dépendent de l’encodage des
opérateurs, elles ne sont donc pas totalement fiables mais peuvent être utilisées pour
réaliser une analyse assez générale des causes des arrêts. Les messages n’étant pas
standardisés, le post-traitement de ces données peut être long et fastidieux 2 .
Ensuite, toutes les actions prises pour réparer cette panne ou toutes les analyses de
causes qui ont été faites sont ajoutées les unes à la suite des autres pour permettre
un suivi de la panne, de sa cause et des actions qui ont été prises pour la réparer. Le
crashesfile est très utile car il améliore la communication entre les équipes des différentes
pauses et également entre les différents départements. La lecture du crashesfile est une
des premières choses à faire en arrivant sur site afin de s’informer de ce qu’il s’est passé
à tout moment.
Ce système a été mis en place pour certaines machines sur certaines lignes mais est,
à ce jour, inexistant sur les machines d’emballage de JB4. Sauf pour la Quikflex, qui est
la seule machine ayant un stock suffisamment conséquent pour que cette liste de pièces
puisse être réalisée.
2.6.4 SAP
AB InBev utilise un progiciel de gestion intégrée de type ERP 4 appelé SAP. Il permet
à AB InBev de gérer tout ce qui touche à l’organisation de l’entreprise. Dans le cadre de
ce travail, cela concerne l’arrivée ou la sortie des pièces de stock, de son coût, la gestion
du temps et les ordres envoyés aux techniciens ou encore la gestion de la maintenance
préventive.
– Dans un premier temps il est nécessaire de passer du temps directement sur les lignes
avec les opérateurs et les techniciens car ils ont la connaissance la plus pratique. Ils
pourront donc transmettre le fonctionnement pratique des différents équipements,
les arrêts fréquents et parfois fournir une piste d’analyse de cause.
– Ensuite vient la lecture des manuels d’utilisation. Même si ceux-ci font souvent
quelques centaines de pages, ils contiennent des informations importantes concer-
nant les machines que les opérateurs ou les techniciens peuvent ignorer.
– L’interaction avec les techniciens des fournisseurs des différents équipements consti-
tue certainement la meilleure source d’information car ces personnes connaissent
leur équipement dans les moindres détails. Ils connaissent leurs faiblesses et les
points à surveiller avec attention. Malheureusement ils sont rarement présents sur
site en raison de leur coût élevé.
L’influence des machines d’emballage représentait presque un tiers des arrêts de LB4,
c’est pourquoi, à Leuven, une attention toute particulière a été portée sur ces machines.
Nous avons également présenté les deux indices de performances principaux définis
par VPO, le GLY et le LEF.
Enfin, nous avons discuté des outils d’analyse à notre disposition (SIGMA, EIT, Cra-
shesfile,BOM ) et des différentes sources d’informations exploitables à la réalisation de ce
travail.
Chapitre 3
Depuis avril 2016, AB InBev a lancé une nouvelle ligne de production sur le site de
Jupille, JB4, suivie un an plus tard, en mars 2017, par JB5. Ces deux nouvelles lignes
ont des caractéristiques très semblables et ont été intégrées dans le même but, celui d’aug-
menter la capacité à l’exportation du site de Jupille. Étant donné que la production est
exportée, les bouteilles ne sont pas retournées, il s’agit donc de lignes "one-way".
JB4 et JB5 fonctionnent en étroite collaboration. Il n’y par exemple qu’un seul
pasteurisateur pour les deux lignes. Elles sont destinées à produire les mêmes produits
d’exportations, à savoir :
– de la Leffe blonde en 25cl et 33cl,
– de la Stella Artois en 33cl,
– et de la Hoegaarden en 25cl.
Cependant, la ligne JB5 sera destinée dans le futur à être une ligne "mono-format" en
Stella Artois 33cl tandis que JB4 sera la ligne "multi-formats" censée suivre la demande
du marché. De plus, la ligne JB4 permet également de produire des bouteilles en alu-
minium pour les Jupiler de type Tomorrowland ou encore des bouteilles à "stickers" de
type Corona ou Cubanisto.
Mises à part les machines d’emballage qui diffèrent légèrement d’une ligne à l’autre, la
ligne JB5 est une copie (presque) conforme de JB4. En effet, à l’exception de quelques
détails, le processus de production est identique d’une ligne à l’autre ce qui permet à
la brasserie de réaliser une connexion entre les convoyeurs des deux lignes. Cela permet,
lorsqu’une panne de grande ampleur survient sur une ligne, d’envoyer la production de
cette ligne vers sa ligne jumelle.
Les palettes qui sortent de la filmeuse sont convoyées vers la zone logistique qui les
prend en charge.
Étant donné que JB5 n’est pas destinée à produire des packs de Leffe Blonde 33cl
(pack de 12 ou 20) ni les "paniers" ou "wraps", elle ne dispose pas ni de la Wraparoundpa-
cker, ni de l’Automaxx comme JB4. De plus, la machine d’emballage principale de JB5
étant arrivée seulement en mars 2017, elle dispose d’une version plus récente que celle
installée sur JB4. On parlera ainsi de la Quikflex Reshape pour JB5 et de la Quikflex
seulement pour JB4.
Les packs de même taille empilés sur palettes ou demi-palettes sont produits par
la même machine, la différence palette/demi-palette se situe uniquement au niveau du
palettiseur (voir section 3.1). La figure 3.2 représente les différents temps de production
planifiés pour les différents formats sur JB4 entre janvier et avril 2017 (période de 3 mois).
2. Il n’est pas possible d’avoir accès à la production de JB4 depuis son commencement car le pro-
gramme permettant un suivi de la production et des arrêts des lignes (SIGMA) a été mis en place en
aout 2016 seulement.
3. Ce format-là n’a cependant commencé à être produit que la semaine du 15/05/2017 car la machine
d’emballage pour les barquettes ou le film plastique (la Traypacker ) n’était pas prête avant.
Table 3.1 – Formats produits par JB4 et JB5 jusqu’au 21/05/2017 2017[6].
Figure 3.2 – Temps planifiés par format sur JB4 entre janvier et avril 2017 [6].
Table 3.2 – Mise en relation des machines d’emballage avec les formats produits entre
aout 2016 et mai 2017 sur JB4
La Quikflex est utilisée pour tous les formats sauf pour les formats des bouteilles de
Leffe de 33cl et les bouteilles en aluminium type "Tomorrowland ". Cela est dû au modèle
d’emballage en carton utilisé. En effet, les cartons de la Quikflex sont déjà formés (voir
figures 3.3 et 3.4), contrairement aux cartons utilisés pour les bouteilles de Leffe blonde
de 33cl qui sont dépliés et doivent encore être formés (voir figures 3.5 et 3.6).
On remarquera qu’une machine d’emballage de JB4 n’est pas reprise dans le tableau
3.2. En effet, l’Automaxx sert uniquement pour les emballages de type "panier" ou "wrap"
(voir figure 4.19) pour la Stella Artois ou la Jupiler type Tomorrowland malheureusement,
celle-ci n’a pas produit durant la période de ce travail.
Figure 3.3 – Découpe en carton d’un pack Figure 3.4 – Découpe en carton
de 20 bouteilles de Leffe au format 25cl pour d’un pack de 12 bouteilles de Leffe
la Quikflex. au format 25cl.
Figure 3.5 – Découpe en carton d’un pack Figure 3.6 – Pack de 12 bouteilles
de 12 bouteilles de Leffe au format 33cl uti- de Leffe au format 33cl à la sortie
lisé dans la Wraparoundpacker. de la Wraparoundpacker.
La figure 3.9 représente les temps planifiés (ST ) et de production efficace (EPT ) des
machines d’emballage sur JB4 de janvier à avril 2017. Nous pouvons constater que la
Quikflex représente à elle seule près de 65% du temps planifié tandis que la Wraparound-
packer et la Traypacker ne représentent que 20% et 15% respectivement sur une période
de 4 mois de production. Il est normal que la Quikflex soit la machine d’emballage qui
ait produit le plus par rapport aux autres étant donné que c’est celle qui est capable
de produire le plus de format différents et qu’en plus elle produit les formats qui sont
produits dans les plus grandes quantités (voir figure 3.2). C’est donc naturellement sur
cette machine qu’il a été décidé de commencer à travailler.
Figure 3.9 – Temps planifiés et temps de production efficace par machine sur JB4 entre
janvier et avril 2017.
En particulier, toutes les lignes d’embouteillage des brasseries d’AB InBev sont ca-
ractérisées par un graphique de répartition des vitesses des machines en forme de "V".
La soutireuse en est généralement la machine critique, ou machine frein, c’est la machine
la plus lente de la ligne, c’est donc celle-là qui en dicte la cadence.
En pratique, toutes les machines ne sont pas toujours à leur cadence nominale, leur
vitesse peut légèrement varier mais, idéalement, reste proche de la cadence nominale. La
figure 3.10 représente les cadences des machines lors d’une journée de production normale,
où les cadences sont proches des vitesses nominales. Lorsqu’une machine est en défaut,
elle induit une perte de vitesse sur l’ensemble de la ligne qui se répercute sur les autres
machines. La figure 3.11 illustre bien cet exemple où un problème est survenu à la fin du
processus d’embouteillages sur JB4.
Chapitre 4
Afin de ne pas charger le lecteur avec trop d’informations, nous entrerons dans le
détail de la machine uniquement pour la Quikflex qui est la machine sur laquelle le plus
d’actions ont été prises au cours de ce stage. Les autres machines d’emballage ne seront
décrites que de manière générale.
La Quikflex est une machine d’emballage pour les packs en carton fabriquée par le
fournisseur américain Graphic Packaging International (GPI ). Celle-ci mesure plus de 16
mètres de long et se divise en deux parties majeures, qui se divisent chacune en plusieurs
zones, représentées à la figure 4.2 :
1 L’alimentation en bouteilles
2 Le magasin de cartons
Le magasin carton est uniquement constitué d’une table sur laquelle repose 5 chaînes
faisant avancer la pile de carton vers le dépileur. Les cartons doivent être placés manuel-
lement par les opérateurs sur le magasin.
Cet élément de la machine est loin d’être un élément critique ou nécessitant une
attention particulière, c’est pourquoi nous ne nous étendrons pas sur celui-ci.
Table 4.2 – Fonctions des éléments principaux du dépileur et du transport des cartons.
Figure 4.4 – Modèle 3D du dépileur et du trans- Figure 4.5 – Zone dépileur de la Quik-
port des cartons [11]. flex.
Table 4.4 – Fonctions des éléments principaux du transport principal des packs.
1 Les pistolets de collage Au nombre de 10, ils appliquent les traits de colle
sur les rabats latéraux des deux côtés des packs.
Il y a deux roues plieuses (une par côté) chacune
constituée de deux disques segmentés permettant la
2 Les roues plieuses fermeture des rabats. Afin d’assurer un pliage
optimal des rabats, le disque inférieur doit être en
avance de quelques degrés sur le disque supérieur.
3 Dispositif de fermeture des Cet élément sert à fermer et comprimer les rabats
au cas où la machine doit s’arrêter (ne fonctionne
rabats en cas d’arrêt de cycle
pas en cas d’arrêt d’urgence).
Table 4.5 – Fonctions des éléments principaux du collage et de la fermeture des rabats.
Cet élément et les éléments suivants ne constituent pas des éléments critiques de la
machine, nous ne nous étendrons donc pas sur ceux-ci.
8 L’éjecteur
Sur base des informations renvoyées par différents capteurs à la sortie des courroies de
compression, l’éjecteur est chargé d’éjecter les mauvais packs vers un convoyeur de rejet,
voir figure 4.10.
9 Le séparateur
Le séparateur est chargé de mettre une distance bien déterminée entre les packs avant
de les envoyer vers le tourneur.
10 Le tourneur
Le tourneur est chargé de changer l’orientation du pack si nécessaire (dépend du for-
mat produit). Ceci est réalisé à l’aide de doigts fixés à deux chaînes dont une tournant
légèrement plus vite que l’autre. Le doigt de la chaîne tournant plus rapidement fait donc
tourner le pack sur lui-même.
Figure 4.11 – Système de séparation des Figure 4.12 – Système de rotation des packs
packs de la Quikflex. de la Quikflex.
11 Le diviseur
Le diviseur est le dernier élément de la machine. Il est chargé d’envoyer les packs soit
directement sur un convoyeur de sortie, soit vers deux couloirs bien distincts du convoyeur
de sortie (dépend du format produit).
– La barquette et ses 2 packs peuvent ensuite être emballés ensembles à l’aide d’un
film plastique rétractable.
La brasserie possède deux Traypackers, une sur JB4 et une autre sur JB5. Elles sont
à 90% identiques. En effet, celle sur JB4 peut produire des barquettes de 2 packs et les
emballées dans du film plastique rétractable tandis que celle sur JB5 peut produire des
barquettes de 2 packs ou réaliser un emballage à l’aide d’un film plastique rétractable.
Cette différence se traduit par une zone présente sur la Traypacker de JB4 et absente
sur celle de JB5. Il s’agit d’une station de rotation à 90◦ des packs.
Tout comme pour les autres machines d’emballage, celle-ci peut être subdivisée en
plusieurs zones qui sont représentées à la figure 4.17 :
1. l’alimentation en packs,
2. le magasin de cartons,
3. la séparation des cartons,
4. le transport des packs sur les cartons,
5. le collage, le pliage et la compression,
6. la station tournante,
7. l’alimentation en film plastique,
8. la mise sous film plastique,
9. le tunnel de rétraction,
10. l’évacuation.
Figure 4.19 – Pack de type "panier" de Figure 4.20 – Pack de type "wrap" de
l’Automaxx [8]. l’Automaxx [8].
Tout comme pour les autres machines d’emballage, celle-ci aussi peut être subdivisée
en plusieurs zones qui sont représentées à la figure 4.21 :
1. la descente et transport pour cartons de style "panier",
2. le dispositif d’ouverture,
3. le carrousel,
4. l’alimentation en bouteilles,
5. le dispositif d’alimentation en carton de style "wrap",
6. les roues en étoiles et le sélecteur planétaire,
7. le transport et le bras supérieur,
8. la compression et la fermeture des cartons,
9. le diviseur.
Chapitre 5
Ce chapitre est consacré à l’analyse des arrêts de la production sur JB4. Une première
analyse sera d’abord réalisée pour toute la ligne prise dans son ensemble afin de mettre
en avant les sources d’arrêts ayant le plus d’impact sur la production, orientant ainsi le
choix de la zone d’action.
Ensuite, des analyses plus précises seront réalisées uniquement sur la zone emballage
de la ligne JB4. Ces analyses sont réalisées sur base de données encodées dans SIGMA,
des pannes entrées dans le Crashesfile ainsi que d’observations réalisées directement sur
la ligne lors du début de ce stage. Bien évidemment, les résultats qui seront mis en avant
dans ce chapitre correspondent à l’état de la ligne de production avant que des solutions
soient mises en place par les différents stagiaires présents chez AB InBev et travaillant
sur les différentes zones de JB4/JB5.
Comme mentionné lors de l’introduction, les actions dont nous discuterons lors de
ce chapitre aurons une influence sur la première zone du diagramme en baignoire de la
probabilité d’occurence d’une panne.
Afin de cibler les machines sur lesquelles il est plus intéressant de minimiser ces pannes,
une autre analyse a été réalisée afin de comparer le nombre de fois que des pannes sur-
viennent et leur durée par machine.
Les graphiques 5.2 et 5.3 mettent en avant les machines les plus problématiques de
JB4 en terme de durée des pannes et d’influence sur le temps d’efficience de la ligne
(LET ).
Figure 5.2 – Durée des pannes sur Figure 5.3 – Ratio des pannes des machines
les différentes machines de la ligne sur la durée totale des pannes et influence des
JB4 de aout 2016 à février 2017 in- pannes de la ligne JB4 sur le LET de aout
clus [4]. 2016 à février 2017 inclus [4].
À partir de ces deux graphiques, le même constat peut être fait : malgré le fait que la
Quikflex ne tourne pas pour 100% du temps planifié (voir section 3.3 page 24), comme le
palettiseur ou la soutireuse par exemple, c’est tout de même elle qui comptabilise le plus
long temps d’arrêt dû aux pannes. C’est donc logiquement également la Quikflex qui a
la plus grande influence sur le LET.
Sur base de ces observations il est maintenant évident que les machines d’emballage
posent beaucoup de problèmes sur JB4. Ce travail s’inscrit donc parfaitement dans le
principe d’amélioration continue d’AB InBev en agissant sur la zone des machines d’em-
ballage de JB4.
Afin de cibler de façon plus précise encore sur quelles zones des machines d’emballage
il faut agir en priorité, celles-ci ont été analysées individuellement. Au total, 2 machines
d’emballage ont été analysées. Cependant, elles n’ont pas subis la même analyse car elles
n’ont pas eu le même temps de fonctionnement ni le même support technique.
Aucune de ces analyses n’a été réalisée sur la Traypacker car, sur la période du stage,
celle-ci n’a commencé à produire qu’à partir du 15 mai 2017. Les données récoltées à
partir de sa mise en fonction n’ont donc pas été suffisantes pour la réalisation d’une telle
analyse.
L’analyse de la cause des pannes sur la Quikflex réalisée sur base des données encodées
dans SIGMA est représentée sur 2 graphiques aux figures 5.4 et 5.5. Elles représentent
respectivement le nombre de fois qu’une panne est survenue pour une cause donnée et sa
durée sous forme de diagramme semblable à celui de Pareto. Cependant, comme discuté
dans la section 2.6.1 page 14, les données de SIGMA étant encodées par des opérateurs
ou des techniciens ayant peu d’expérience et de connaissance sur cette machine, les in-
formations encodées ne sont parfois pas suffisamment claires, voire incompréhensibles ou
erronées. Cette analyse n’est donc pas fiable à 100% mais permet néanmoins d’observer
les causes les plus récurrentes.
Figure 5.4 – Analyse des causes des pannes (en terme d’occurrences) sur la Quikflex de
aout 2016 à février 2017 [4].
Figure 5.5 – Analyse des causes des pannes (en terme de durée) sur la Quikflex de aout
2016 à février 2017 [4].
La figure 5.4 ressemble au diagramme de Pareto mais ne suit pas la règle "80% des
pannes sont dues à 20% des causes". Cela est dû à la nouveauté de la machine qui nécessite
beaucoup de réglages, mais également au manque de connaissance sur cette machine. Sur
base de ces graphiques, plusieurs causes principales peuvent être mises en avant :
– Chutes de bouteilles dans les couloirs d’alimentation
– Manque de bouteilles sur certains convoyeurs d’entrée
– Mauvaise formation des découpes en carton
– Mauvais remplissage des packs
– Mauvaise synchronisation des servomoteurs (repris par les causes "Servo/Chaîne"
et "Synchro").
Afin de déterminer les causes précises des pannes dans les zones que nous venons
d’identifier il est nécessaire de réaliser une "analyse des causes racines" 1 . Cette ana-
lyse se base sur des observations réalisées durant le fonctionnement, mais également sur
les points rentrés dans le Crashesfile et sur les retours des opérateurs, des techniciens
et du support technique de GPI. Cette root cause analysis se présente sous forme de
"diagramme d’Ishikawa" (aussi appelé "diagramme 5M" ou encore "Fishbone diagram"),
représenté à la figure 5.6.
En rentrant plus dans le détail, nous pouvons constater que le manque d’expérience
et de connaissance peuvent constituer un réel problème sur cette machine. La mise en
place de maintenance préventive peut également fournir une grande aide concernant la
détection de certains problèmes sur la machine, par exemple un désalignement des couloirs
ou des guides ou encore un déplacement des positions de référence des servomoteurs.
Nous pouvons également constater que la position de référence des servomoteurs et leur
décalage selon le format à produire peut également constituer une cause de pannes.
Solutions techniques
Les solutions techniques mises en place ont pour but de régler deux types de problèmes
que nous avons répertoriés ci-dessus :
– le manque de bouteilles dans les convoyeurs,
– le mauvais remplissage des packs,
– la chute des bouteilles dans les couloirs.
Le manque de bouteilles dans les convoyeurs d’entrée est uniquement dû à une mau-
vaise régulation des convoyeurs d’entrée, avant la Quikflex. La régulation de tous les
convoyeurs sur JB4/JB5 étant prise en charge par la société française spécialisée en
ingénierie de ligne de conditionnement, GEBO, nous avons dû faire appel à celle-ci afin
de modifier le fonctionnement de ces convoyeurs d’entrée.
Le mauvais remplissage des packs et la chute des bouteilles dans les couloirs ont pu être
réglés en partie grâce à l’installation d’un système de lubrification sèche sur le convoyeur
qui est chargé de l’entrée des bouteilles dans la machine. Ce système est représenté aux
figures 5.7 et 5.8. Celui-ci a eu un effet positif sur la chute des bouteilles dans les couloirs
suite à la diminution du frottement entre les bouteilles et le convoyeur. Mais il a également
eu un effet positif sur la chute des bouteilles lors du remplissage des packs car, même
si les bouteilles ne sont plus sur ce convoyeur lorsqu’elles sont poussées dans les packs,
celles-ci emmènent une partie de la lubrification avec elles diminuant ainsi le risque de
chute lorsque les bouteilles sont poussées.
Figure 5.7 – Système de lubrification sèche Figure 5.8 – Système de lubrification sèche
installé sur la Quikflex (vue du côté du de la Quikflex (vue du dessous du convoyeur
convoyeur d’entrée). d’entrée).
Une procédure OPL a donc été réalisée concernant la chute des bouteilles dans les
couloirs (disponible en annexe). En plus de la lubrification (dont nous avons discuté dans
les solutions techniques), d’autres éléments ont pu être identifiés comme pouvant faire
chuter les bouteilles lors du remplissage des packs. Ces éléments sont :
2. A la brasserie de Leuven il est nécessaire d’avoir un spécialiste uniquement destiné aux machines
d’emballages car elle possède près de deux fois plus de ces machines que la brasserie de Jupille.
– un mauvais alignement entre les cales de sélection et les taquets (lugs) de transport
des chaînes principales,
– une différence de niveau entre le convoyeur du sélecteur, le guide des chaînes de
transport principal et la plaque morte de transfert,
– le niveau du guide des rabats supérieurs côté maintenance. Si celui-ci est trop haut,
le carton peut être tiré légèrement vers le haut, ce qui a comme effet de réduire la
largeur du carton. Il se peut alors que les bouteilles butent sur les coins supérieurs,
– un mauvais réglage du bras supérieur de maintien. Si celui-ci est trop haut il ne
remplit plus une de ses fonctions qui est d’empêcher le basculement des bouteilles à
l’intérieur des packs. Tandis que s’il est trop bas il risque de trop déformer la forme
du carton,
– l’état des guides inférieurs des bouteilles qui passent sous les cales de sélection. Si
cette partie du guide est pliée (à cause d’un crash par exemple) il peut devenir un
obstacle aux bouteilles et les faire chuter.
Dans la procédure, il est donc demandé aux opérateurs de vérifier tous ces points
lorsque les bouteilles chutent lors du remplissage des packs. Il leur est également expliqué
quels sont les manipulations à faire lorsque cela se produit.
Pour tous les formats produits par la Quikflex chaque servomoteur a un décalage qui
lui est attribué par rapport à une position de référence (voir figure 5.9), ce qui permet
de garder les zones de la machine synchronisées pour tous les formats. Cependant, lors
d’un crash ou d’une mauvaise manipulation ces références peuvent être plus ou moins
perturbées, et ces perturbations ne sont pas directement perceptibles par les opérateurs
et les techniciens.
Lors de plusieurs discussions avec les opérateurs, les techniciens, le support technique
de GPI et quelques responsables de la zone packaging il est ressorti que le réglage de
ces références était très peu connu du personnel d’AB InBev. C’est pourquoi, avec l’aide
du support technique de GPI, une autre procédure OPL a été réalisée afin de vérifier les
références des servomoteurs et de les corriger si nécessaire 3 .
Figure 5.9 – Exemple de réglage d’un point zéro (référence) du servomoteur du sépara-
teur de la Quikflex.
Formation
Les procédures sont indispensables aux opérateurs et techniciens pour réaliser les
bonnes manipulations sur les nombreux équipements d’AB InBev. Cependant, lorsqu’une
de ces procédures est créée il faut que ceux-ci soient au courant qu’elles existent, où ils
peuvent les obtenir pour les utiliser mais surtout, il est important de les réaliser avec
eux au début afin de s’assurer que celles-ci soient correctement rédigées et qu’elles soient
suffisamment claires pour éviter de mauvaises manipulations.
tifier par le fait que la visite d’un technicien de support technique sur un site d’AB InBev
coûte à la brasserie, en moyenne, entre 1.000 e et 1.500 e. La transmission de leurs
informations de dépannage ou d’entretien peut donc constituer un manque à gagner pour
le fournisseur.
Nous ferons donc abstraction de cette analyse et nous nous baserons principalement
sur les pannes le plus importantes répertoriées dans le Crashesfile et les pannes récur-
rentes observées par les opérateurs. L’analyse des pannes de la Wraparoundpacker sur
base du Crashesfile est représentée sur le diagramme de pareto à la figure 5.10.
Figure 5.10 – Diagramme de Pareto pour la Wraparoundpacker basé sur les points
encodés dans le Crashesfile.
Cette analyse concorde tout à fait avec les retours des opérateurs et des FLMs. Deux
pannes majeurs ont été mises en avant :
– problèmes lors de l’alimentation en cartons,
– blocage de bouteilles en entrée machine.
De nouveau, cette première analyse nous permet de mettre en évidence deux zones
problématiques sur la Wraparoundpacker mais ne donne pas d’informations quant à la
nature des pannes survenant dans ces zones. Afin de déterminer les causes précises des
pannes dans les zones que nous venons d’identifier il est nécessaire, comme nous l’avons
déjà fait auparavant pour la Quikflex, de réaliser une root cause analysis. Celle-ci se
présentera cette fois-ci sous forme d’une analyse "5-Why’s" 5 . Le principe de cette analyse
est très simple : En commençant par l’observation du problème, se poser la question
suivante 5 fois : "Pourquoi cela s’est passé ?" pour arriver à une cause racine. Cette
analyse est réalisée uniquement sur base d’observations et des retours des FLMs, des
techniciens et des opérateurs.
5. = 5 pourquoi
Figure 5.11 – Analyse 5-Why’s pour les problèmes de blocage des bouteilles sur la
Wraparoundpacker
Figure 5.12 – Analyse 5-Why’s pour les problèmes d’alimentation en cartons sur la
Wraparoundpacker
Une OPL a donc été réalisée (voir en annexe) afin que les techniciens d’AB InBev
puissent réaliser ce réglage eux-mêmes sans avoir à recourir aux coûteux supports tech-
niques de Krones.
Le seconde cause racine identifiée concerne les réglages des différents capteurs de
cette zone ainsi que le réglage de la hauteur des ventouses. Ceci qui a causé deux types
de problèmes :
– la découpe carton n’est pas prise par les rouleaux de tractions,
– le capteur de distance ultrasonique détecte une double couche de carton ou pas de
carton alors que la situation est normale.
La solution qui a été choisie est celle du rehaussement des ventouses car celle-ci pou-
vait être testée rapidement en ne rehaussant que les ventouses extérieures. Le test pouvait
être suivi visuellement et c’est également le plus sûr étant donné que la cellule peut avoir
d’autres fonctions inconnues au personnel d’AB InBev qui pourraient entraîner un crash
si celle-ci venait à être trop déréglée. Cette solution est représentée à la figure 5.16.
Étant donné que les tests se sont avérés plus que concluant (plus aucun carton n’a
buté sur la plaque sous le rouleau de traction supérieur) il a été convenu que les 4 ven-
touses devaient être rehaussées pour la suite de la production. Cette solution (mise en
place le 19/04/2017) n’a mené, jusqu’à ce jour, plus aucun problème de ce type.
Ensuite, nous avons analysé les deux machines d’emballage ayant le plus tourné : la
Quikflex et la Wraparoundpacker. Nous avons mis en avant les pannes les plus récurrentes
sur ces deux machines.
Les solutions mises en place pour résoudre ces problèmes sont les suivantes :
– mise en place d’un système de lubrification sèche,
– intervention de GEBO sur la régulation des convoyeurs,
– création d’une procédure concernant la chute des bouteilles dans les couloirs d’ali-
mentation,
– créatino d’une procédure concernant le contrôle des positions de référence des ser-
vomoteurs.
Les solutions mises en place pour résoudre ces problèmes sont les suivants :
– remplacement du convoyeur d’entrée,
– création d’une procédure concernant la remise à niveau de la fourche du magasin
de cartons,
– création d’une procédure concernant le réglage des capteurs dans la zone magasin.
Chapitre 6
Avant le début de ce stage la maintenance préventive était inexistante sur toutes les
machines de la zone emballage de JB4 et JB5. L’objectif principal de ce stage était donc
de réaliser des plans de maintenance incluant un référencement des pièces de remplace-
ment, mais également de mettre en place ces plans de maintenance afin de former les
techniciens qui n’ont aucune connaissance sur ce nouveau type de machine.
Exemple sur la Quikflex : Les points critiques mis en avant sur la Quikflex sont les
points zéros des servomoteurs, l’état du convoyeur, des cales et des guides du sélecteur et
le niveau de la zone de chargement (voir diagramme d’Ishikawa, page 50).
La définition des fréquences se base aussi sur la vitesse d’usure des composants de la
machine. En effet, il est inutile de contrôler toutes les semaines l’état des pignons ou des
roulements d’une machine. C’est pourquoi la définition des fréquences des contrôles se
basent sur les points suivants :
– la criticité de l’équipement,
– la vitesse d’usure de celui-ci,
– la charge de travail associée au contrôle.
Durant ce stage nous avons donc réalisé des check-lists de contrôles à effectuer (des
exemples de quelques points de contrôles hebdomadaires, mensuels et trimestriels sont
disponibles aux figures 6.1, 6.2 et 6.3). L’équipement des autres lignes de production
étant bien connu des techniciens, les plans de maintenance préventive de ces équipements
s’arrêtent à ce stade. Cependant, étant donné que les machines d’emballage représentent
un nouveau type d’équipement sur le site de Jupille, nous devons aller plus loin dans nos
plans de maintenance.
Figure 6.1 – Exemple d’un point de contrôle hebdomadaire sous forme de check-list sur
la Quikflex.
Figure 6.2 – Exemple d’un point de contrôle mensuel sous forme de check-list sur la
Quikflex.
Figure 6.3 – Exemple d’un point de contrôle trimestriel sous forme de check-list sur la
Quikflex.
Figure 6.4 – Exemple d’illustration explicative en lien avec les check-lists de la Quikflex.
Figure 6.6 – Capture d’écran du document Excel reprenant l’ensemble des plans de
maintenance réalisés de JB4 & JB5.
Figure 6.7 – Onglet "Historique des inspections" du document Excel reprenant l’en-
semble des plans de maintenance réalisés de JB4 & JB5.
Malheureusement, toutes les machines n’ont pas pu être étudiées en ce qui concerne
les pièces de stock pour différentes raisons, soit par manque de temps, soit par manque
d’informations du support technique. En effet, le support technique de Krones étant de
moins bonne qualité que celui de GPI, la création d’un stock de pièces de rechange pour
l’équipement de Krones aurait été trop long et inintéressant dans le cadre de ce stage 2 .
GPI propose une liste de pièces à avoir de stock sur site pour chacune de leur ma-
chine afin d’assurer le meilleur fonctionnement de celles-ci. Cependant ces listes sont trop
complètes de telle sorte que la brasserie ne peut se permettre son achat. C’est pourquoi
il nous a été demandé, dans le cadre de ce stage/TFE, afin de les réduire, d’analyser ces
listes sur base du fonctionnement de la machine, des pannes récurrentes observées mais
aussi sur base de conseils du support technique présent sur site. Ce type d’analyse a été
réalisée pour deux machines d’emballage : la Quikflex de JB4 et la Quikflex Reshape de
JB5.
2. 5 à 8 classeurs ne contenant que des plans et références de pièces à analyser pour chaque machine
dans le cas de Krones.
Les résultats de l’analyse effectuée pour cette machine sont représentés sous forme de
diagramme à la figure suivante :
Le coût du stock recommandé par GPI a ainsi pu être réduit de moitié tout en
conservant tout de même un grand nombre de pièces d’usures. La différence de budget
entre Jupille et Leuven est principalement dû à :
– un nombre plus important de pièces d’usures (roulements, paliers, pignons, ...) étant
donné que ces pièces sont utilisées en plus grand nombre à Leuven,
– quelques variateurs et servomoteurs relativement chers et ayant un certain poids
sur ce budget.
Cette liste devra obligatoirement être allongée lorsque la machine sera définitivement
installée et que toutes les modifications majeures auront été effectuées.
3. = zone ou partie de la machine. Par exemple : BE03313104-511200-DIS correspond au poste de
travail "Distributeur cartons Quikflex ".
Même si le budget a été réduit de manière significative il ne faut pas perdre de vue que
ce budget n’est que temporaire et va devoir être revu lorsque la machine sera complète 4 .
Les pièces qui devront être rajoutées à ce budget concerne principalement :
– Tous les servomoteurs, réducteurs et variateurs. Ils n’ont pas encore été inclus dans
le budget car ceux installés en ce moment sont peut-être temporaire.
– Les pièces du système de bras pousseurs, qui va peut-être devoir être complètement
enlevé et adapté.
– Le système de division des packs, qui lui aussi va peut-être devoir être modifié.
– Toutes les pièces de changement de format (cales de sélection, pieds pousseurs,...).
Remarquons également que nous ne garderons aucune chaîne en stock mais plutôt les
mailles à fixation rapide. En effet, les chaînes ne seront commandées que lors des révisions
tous les 2 ans vu le budget élevé, près de 16.500 e. Les mailles à fixation rapide servent
de pièces de remplacement rapide en cas de rupture d’un maillon de chaîne.
Cette étape de la maintenance doit d’abord passer par le planificateur des lignes JB4
et JB5 afin qu’il prévoit une période de temps pour la réalisation de l’inspection. Étant
donné que la maintenance préventive a lieu lorsque la machine est à l’arrêt, le planifica-
teur doit prévoir l’inspection lors d’un arrêt CIP 5 ou lorsque la machine ne tourne pas
pour le format produit 6 .
Ensuite, le FLM maintenance doit également intervenir pour s’assurer que le techni-
cien de son équipe soit disponible pour l’inspection. L’inspection est ensuite réalisée avec
le technicien afin que celui-ci comprenne ce qui doit être contrôlé, comment le contrôler et
quand et pourquoi effectuer un remplacement de l’équipement. Une fois que l’inspection
a été réalisée, le technicien doit remettre à son FLM la check-list complétée (OK /NOK )
avec ses remarques éventuelles.
Cette étape de la mise en place de la maintenance est sans doute la plus importante
car elle permet également d’adapter les documents réalisés pour que ceux-ci soient les
plus compréhensibles possibles pour les techniciens mais également les plus cohérents
possibles en ce qui concerne les contrôles effectués.
Dans la suite de cette section nous allons résumer le résultat de ces inspections faisant
office de tests des plans de maintenance réalisés au cours de ce stage. Un exemple de
check-list complétée après une inspection est disponible en annexe.
Ensuite, l’inspection suivante fut une inspection mensuelle réalisée avec un technicien
spécialiste de l’équipe de jour. Celle-ci a également permis de détecter plusieurs choses :
– Une fixation d’un lug pliée et son lug usé (voir figure 6.10). De nouveau, le lug usé a
pu être remplacé rapidement grâce à son référencement dans le document explicatif.
– La partie inférieure d’un guide du sélecteur de bouteilles pliée a du être redressée.
– La chaîne de contrôle du sélecteur était détendue et son tendeur était à sa position
maximale, signifiant que celle-ci c’était allongée (voir figure 6.11 7 ). Le technicien a
du cocher la case "NOK " et spécifié en remarque qu’il faudra remplacer cette chaîne.
7. L’allongement de la chaîne est visible sur la photo car on peut constater que certaines dents sur
la partie inférieure du pignon ne sont pas recouvertes par la chaîne alors, qu’idéalement, elles devraient
l’être.
Figure 6.10 – Lug de transport princi- Figure 6.11 – Chaîne sous-tendue (dû
pal plié et usé de la Quikflex. à l’allongement) du sélecteur de la Quik-
flex.
Deuxièmement, une ventouse a été détectée comme étant fort usée (voir figure 6.13).
Malheureusement, étant donné qu’il n’y a aucun stock pour les machines d’emballage
Krones sur le site de Jupille, celle-ci a dû être commandée et n’a donc pas pu être
remplacée immédiatement.
Figure 6.12 – Butée installée sous la Figure 6.13 – Ventouse usée du maga-
fourche du magasin de cartons de la sin de cartons de la Wraparoundpacker.
Wraparoundpacker.
Chapitre 7
Figure 7.1 – Contribution des temps sur JB4 entre le 01/11/2016 et le 01/02/2017 [7].
Figure 7.2 – Contribution des temps sur JB3 entre le 01/11/2016 et le 01/02/2017 [7].
Le première observation que l’on peut faire concerne la différence entre la proportion
des temps non planifiés (NST ), celle-ci est beaucoup plus élevée sur JB4 en raison de sa
nouveauté. Cela n’a aucune influence sur la performance de la ligne (GLY ) étant donné
que celle-ci ne fait intervenir qu’un ratio entre le temps de production effectif (EPT ) et le
temps planifié (ST ). Le temps d’efficience de la ligne (LET ) est par conséquent presque
deux fois plus faible sur JB4.
Notons que les objectifs (target GLY/LEF ) des graphiques ci-dessous représentent
uniquement les objectifs qui ont été fixés durant la période de ce stage. Les objectifs
évoluent également au cours du temps et ceux fixés lors au départ étaient inférieurs aux
objectifs présents. Nous porterons notre intérêt uniquement sur les derniers objectifs fixés.
Figure 7.3 – Évolution du GLY sur JB3 et JB4 du 01/08/2016 au 05/02/2017 [7].
1. date à partir de laquelle les données ont commencées à être encodées dans SIGMA.
Figure 7.4 – Évolution du LEF sur JB3 et JB4 du 01/08/2016 au 05/02/2017 [7].
2. également les pertes de qualité ou de vitesse mais principalement les pannes de l’équipement sur
la ligne en question.
Figure 7.5 – Évolution du LEF sur Figure 7.6 – Évolution du GLY sur JB4
JB4 jusqu’à la fin du stage (Target LEF jusqu’à la fin du stage (Target GLY = 51%,
= 62, 1%, Moyenne = 68, 58% & R2 = Moyenne = 55, 22% & R2 = 0, 417)[7].
0, 425)[7].
On remarquera que les tendances sont à la hausse. Cependant, nous mettons en garde
le lecteur quant à la fiabilité de celles-ci. En effet, la qualité de la régression linéaire par
la méthode des moindres carrés s’exprime à l’aide de son coefficient de détermination R2 .
Une régression est jugée acceptable lorsque R2 ≥ 0, 75 ce qui n’est pas le cas dans ces deux
cas-ci, où le R2 ne dépasse pas 0, 425. Cela est dû aux grandes variabilités de l’évolution du
LEF et du GLY étant donnné que la ligne est relativement nouvelle. En effet, cette ligne
subit toujours beaucoup de périodes de projets durant lesquelles les machines doivent
être réglées pour pouvoir accueillir de nouveaux formats. L’objectif étant d’être la plus
polyvalente possible. Par exemple, nous avons enregistré de fortes baisses de GLY aux
semaines 15 (46, 84%) et 20 (50, 4%) contre 57, 7% et 70, 2% pour les semaines 14 et 19.
Ces diminutions impressionnantes de production ont été causées par :
– Semaine 15 : Un redémarrage compliqué de la Wraparoundpacker avec beaucoup
de problèmes au niveau du magasin de cartons. Le changement d’un moteur sur la
soutireuse a également causé une chute de productivité. Enfin, un arrêt syndical du
département logistique a également eu lieu lors de cette semaine. Ce type d’arrêt
de production fait partie du Scheduled Time, et a donc une influence néfaste sur le
GLY.
3. Où R2 est le coefficient de détermination et exprime à quel point la tendance est adaptée à l’évo-
lution des indices de performances.
À contrario, les semaines enregistrées à 60% de GLY ou plus, sont les semaines pour
lesquelles aucun changement de format n’a été effectué, la production était donc maxi-
male et la ligne a pu tourner sans autres interruptions que les pannes occasionnelles.
Malgré l’importante variabilité qui vient d’être évoquée, les tendances sont tout de
même considérées comme représentatives de l’évolution de la ligne, leur moyenne respec-
tive sur l’année 2017 sont d’ailleurs bien supérieures aux objectifs 4 fixés.
Afin d’illustrer l’évolution de l’influence des machines d’emballage sur JB4, le rapport
suivant sera exprimé par semaine :
P
durée des pannes pour toutes les machines d’emballage
(7.1)
LET de toute la ligne
Ce rapport exprime l’influence des pannes des machines d’emballage 5 sur le temps
d’efficience de la ligne (voir figure 2.4 page 12). La figure 7.7 illustre l’évolution de cette
influence au cours des semaines depuis début 2017. Elle illustre également la tendance 6
de l’évolution de cette influence.
4. target
5. Principalement la Quikflex et la Wraparoundpacker
6. Également exprimée par la droite des moindres carrés.
Comme il en a déjà été question à la section 7.2.1, la tendance est caractérisée par un
faible coefficient de détermination (R2 = 0, 293), remettant ainsi en cause sa fiabilité. No-
tons tout de même qu’aux semaines 14 et 15 nous avions enregistré de nombreux arrêts sur
la Wraparoundpacker. Ceux-ci coïncident avec le redémarrage de la Wraparoundpacker,
ainsi qu’à différents réglages la concernant, qui a posé beaucoup de problèmes, comme il
en a déjà été discuté au cours de ce travail. Cependant, ces pannes sont survenues durant
des périodes de tests (appelées périodes de projet) durant lesquelles la brasserie ne tient
pas compte des arrêts. Ces pannes n’ont donc pas été répertoriés et n’ont pas eu d’impact
sur les performances de la ligne.
Quoi qu’il en soit, cette tendance est également représentative du sentiment général
d’amélioration concernant les machines d’emballage. Les hausses du LEF et du GLY sont
donc bien, en partie, dues aux améliorations apportés à la zone des machines d’emballage.
L’impact financier de 1% de GLY sur une période d’un an sur la ligne JB4 va donc
se baser sur celui des lignes JB1 et JB3. Cet impact financier a été évalué sur base du
temps de production effectif (EPT ) gagné en un an lorsque 1% est gagné. Cette période
représente donc du temps pendant lequel les opérateurs, l’électricité consommée, et les
gaz consommés sont effectivement payés pour la production d’une année complète. Tandis
qu’avant de gagner ce 1% de GLY ceux-ci n’étaient payés pour aucune production, donc
aucun bénéfice. Le tableau 7.1 reprend ces évaluations pour les lignes de productions JB1
et JB3.
Table 7.1 – Calcul des impacts financiers de 1% de GLY sur une période d’un an pour
JB1 et JB3 [17].
Les zones soutireuses de JB4 et JB5 consomment plus d’eau et de gaz pour la chaleur
que les autres lignes, c’est pourquoi le gain effectué en terme d’eau et de gaz a été évalué
à 1,5 fois celui de JB1. De plus, étant donné que ces lignes sont très récentes en compa-
raison des autres lignes du site de Jupille, elles possèdent beaucoup plus d’équipements
consommateurs d’électricité, le gain occasionné par 1% de GLY a donc également été
évalué à 1,5 fois celui de JB1 en termes de consommation électrique sur JB4 et JB5.
Ensuite, afin d’évaluer le coût des opérateurs, nous nous baserons sur le temps planifié
(ST ) prévu en 2017 pour JB4 et JB5. Le tableau 7.2 reprend ces évaluations.
∆h (→ +1%
Ligne ST [h] Opérateurs Électricité Gaz Total
GLY )
JB4 5336 53.36 h 7 à 45 e/h 9.000 e 4.000 e 30.309 e
JB5 4517 45.17 h 7 à 45 e/h 9.000 e 4.000 e 27.728 e
Table 7.2 – Évaluation du gain financier dû à un gain d’1% de GLY sur les lignes JB4
et JB5.
Sur base de ces évaluations il a ensuite été décidé d’analyser l’impact financier des
actions qui ont été prises sur la zone emballage. Pour ce faire, les pannes d’un même type
ont été comptabilisées avant que l’action soit prise et ensuite recomptabilisées après. La
différence entre les deux est ensuite exprimée en EPT et retranscrite en termes de pour-
centage de GLY gagné puis en gains financiers. Certaines actions prises sur JB4 peuvent
également avoir une influence sur JB5, c’est pourquoi, pour certaines actions, nous tien-
drons également compte du gain financier potentiel sur JB5. En guise d’illustration, un
exemple est donné pour une action prise sur la Quikflex.
7. On compte 10,5 opérateurs pour les deux lignes car il y a en permanence 10 opérateurs et un
opérateur de support pour ces deux lignes.
Table 7.3 – Tableau résumant le calcul du gain potentiel d’EPT suite à la mise en place
de solutions sur la Quikflex.
Notons que la période d’observation choisie avant le début de stage est de 6 mois
tandis que la période choisie après le commencement du stage est seulement de 3 mois.
C’est pourquoi il est question de gain potentiel car certaines données ont été extrapolées.
Ce gain potentiel d’EPT va donc ensuite être ajouté à l’EPT calculé sur la période de
temps observée (aout → février) et le gain en termes de pourcentage de GLY est déduit
puis traduit en gains financiers comme réalisé au tableau 7.4. Enfin, lorsque la solution
mise en place sur JB4 peut être transposée (identiquement ou en partie) sur JB5 le gain
financier potentiel sur JB5 est également évalué.
Le tableau 7.5 reprend tous les gains financiers potentiels calculés de cette façon pour
la Quikflex.
Table 7.5 – Gains financiers potentiels annuels grâce aux actions prises sur la Quikflex.
La figure 7.9 illustre les documents qui ont été réalisés pour les machines d’emballage.
La documentation de maintenance préventive (plans + documents explicatifs) a été créée
pour cinq des six machines d’emballage du site, la Quikflex Reshape n’en étant pas encore
à sa version finale, il a été jugé inutile de créer des plans de maintenance pour elle pour
le moment. Des procédures ont été créées pour la Quikflex et la Wraparoundpacker et
le stock a été analysé pour la Quikflex et la Quikflex Reshape. Nous pouvons également
constater que le travail effectué a été ciblé vis-à-vis du temps de fonctionnement des
machines. En effet, la majorité du travail a été effectué sur la Quikflex suivie par la
Wraparoundpacker qui représentent les deux machines ayant le plus tourné lors de ce
travail.
Chapitre 8
Conclusion et perspectives
8.1 Conclusion
Le but de ce travail consistait à intégrer des fondamentaux dictés par le système de
normalisation interne VPO sur les machines d’emballage et, plus précisément, à l’inté-
gration de la maintenance préventive sur celles-ci. Ce but a été atteint avec succès et
même dépassé grâce à la création de nouveaux plans de maintenance avec illustrations
explicatives et référencement des pièces.
des nouvelles machines. Les autres machines étant très bien connues des techniciens, ceux-
ci n’ont pas besoin de plans très détaillés et savent quels éléments doivent être inspectés,
comment et quand ils doivent l’être. Cela n’était pas du tout le cas pour les machines
d’emballage, dont les noms étaient encore inconnus des techniciens. Les recommandations
des manuels fournisseurs constituant une base minimum de maintenance préventive, il a
été décidé d’observer quelques inspections réalisées sur le site de Leuven en raison de leur
plus grande expérience sur ce type de machine. Le site de Leuven possède un ingénieur
spécialiste en machines d’emballage et une équipe constituée de quatre techniciens desti-
nés à travailler uniquement sur ces machines. Ce fut donc une source d’informations sûre
et précieuse pour ce travail.
Une fois que les plans de maintenance ont pu être réalisés il a fallu les mettre en place.
C’est en passant par le planificateur des nouvelles lignes et les FLM s que ces inspections
ont pu avoir lieu. C’est plutôt dans un contexte de formation des techniciens que ces ins-
pections se sont déroulées étant donné que ces machines sont encore relativement neuves.
Une dernière étape avant l’analyse du suivi des performances fut la gestion du stock
de pièces pour deux des six machines d’emballage. Cette gestion de stock n’a pas pu être
réalisée pour les autres machines car nous n’avons pas pu obtenir certaines informations
essentielles à temps de la part du fournisseur. Cette étape fait également partie des fon-
damentaux du pilier maintenance de VPO, c’est pourquoi il a été une partie intégrante
de ce travail.
Enfin, il a pu être démontré que toutes les actions prises au cours de ce travail ont
eu une influence positive sur les performances de la ligne JB4. Bien évidemment, la
tendance d’évolution positive des performances de la ligne n’est pas uniquement due à
la réalisation de ce travail mais elle est due à la réalisation de nombreuses actions prises
sur toute la ligne de la part d’autres étudiants ou d’ingénieurs internes. Quoi qu’il en soit
ce sont les travaux et la collaboration de toute les équipes du support technique et du
conditionnement auquel s’est ajouté les travaux de plusieurs étudiants, dont celui-ci, qui
ont pu mener à cette tendance positive sur les nouvelles lignes de production du site de
Jupille d’AB InBev.
Les plans de maintenance créés lors de ce travail se sont basés sur des documents du
fournisseur ou sur des inspections réalisés sur le site de Leuven, mais ces plans vont devoir
être suivis et continuellement améliorés en terme de fréquence de contrôle ou encore en
ajoutant des points de contrôle qui ont pu paraître anodins lors de la réalisation de ce
travail.
Les machines n’ayant pas, ou très peu, tourné devront également être suivies afin d’en
améliorer le fonctionnement par la création de procédures. De plus, la gestion du stock
n’ayant pas pu être réalisée pour toutes les machines, il est crucial que celle-ci soit réalisée
dans le futur.
En conclusion, c’est dans une philosophie d’amélioration continue, prônée par AB In-
Bev, que le travail sur la zone d’emballage des nouvelles lignes d’embouteillage doit être
effectué.
Bibliographie
91
Inspection de routine trimestrielle (temps = 4h30 - 1 personne)
Machine: Quikflex QF21G3-072 OPL:
Groupe JB4
N° machine: BE03313104-510000-CAR Ordre MIM: MECANIQUE
Postes Remarques / Ordre MIM OK NOK
ARRET
1 Points zéro
Contrôler tous les points zéro de la machine selon la
1.1
procédure (référence SOP)
2 Portes
Contrôler les contacts de toutes les portes de sécurité
2.1
et l'état des pins. Remplacer si nécessaire.
3 Système de vide
5 Alimentation bouteilles
7 Huile
11 Roue pousseuse
12 Roues plieuses
15 Evacuation
16 Ejecteur
17 Séparateur
Contrôler l'état et la tension de la courroie
d'alimentation des chaînes à taquets latérales et des
17.1
2 convoyeurs centraux. Retendre ou remplacer si
nécessaire.
18 Tourneur
19 Diviseur
20 Rail accessoire
Vérifier que le rail n'est pas grippé. Noter le réglage
de la machine et faire bouger tout le rail accessoire à
20.1 l'aide de la manivelle de réglage. Le faire bouger en
avant et en arrière sur une bonne partie du rail.
Remettre ensuite le réglage noté initialement.
21 Régulateurs de pression
REG1:
Contrôler les pressions des 4 régulateurs de
pressions. Pressions recommandées:
REG2:
- Air principal (REG1): 95 psi
21.1
- Rouleaux de traction (REG2): 36 psi
REG5:
- Roue plieuse pivotante (REG5): 42 psi
- Lubrificateur (REG7): 46 psi
REG7:
Remarques supplémentaires:
ARRET
2 Portes
3 Système de vide
3.2
Primaire Secondaire
ARRET
Référence des courroies d’entraînement :
5
Ref GPI et SAP: 2007127 et 51149477 ①
(pas: 8mm, largeur: 30mm, longueur: 1600mm)
5
Pour la courroie il est nécessaire de démonter
4.2 une partie du garant de sécurité pour y avoir
accès.
5 Alimentation bouteilles
ARRET
Référence du convoyeur bleu :
ARRET
ARRET
7 Huile
Max
7.1
Min
11 Roue pousseuse
12 Roues plieuses
Références des roues plieuses (La roue «split pitch» a deux encoches) :
ARRET
ARRET
15 Evacuation
ARRET
16 Ejecteur
Référence des patins d’éjection :
16.1
Ref GPI patin éjection: 8237668 (3x)
Référence de la chaîne de l’éjecteur :
16.2
Ref GPI: 2006039
ARRET
17 Séparateur
18 Tourneur
ARRET
Référence du convoyeur :
18.2
Ref GPI et SAP: 8225234 et 51149545
19 Diviseur
ARRET
20 Rail accessoire
21 Régulateurs de pression
REG1
REG7
21.1 REG2
REG5
110
Inspection de routine trimestrielle (temps = 3h - 1 personne)
Machine: Variopac Pro W7 (Wraparound ) OPL:
Groupe JB4
N° machine: BE03313104-540000-WAR Ordre MIM: MECANIQUE
Postes Remarques / Ordre MIM OK NOK
ARRET
1 Alimentation bouteilles
2 Magasin carton
Contrôler l'état et la tension des courroies du magasin
2.1
se déplaçant latéralement.
Contrôler l'état des ventouses (5 ventouses).
2.2
Remplacer les ventouses usées.
Contrôler la position et l'état des plaques ressorts des
2.3 ventouses (4 plaques). Corriger ou remplacer si
nécessaire.
5 Pré-pliage
Contrôler l'état et la tension des 3 courroies de
5.1
transport rouges.
Remarques supplémentaires:
ARRET
1 Alimentation bouteilles
1.1
2 Magasin carton
2.1
ARRET
2.5
3 Transport carton
ARRET
Réf. des chaînes de transport carton ① :
3
0-953-20-908-1
3.2
4 Transport bouteilles
ARRET
5 Pré-pliage
ARRET
1
1) Fermer le robinet d'arrêt ①
2) Ouvrir la vis de décharge ②
5.6 3) Evacuer l'eau condensée
4) Refermer la vis de décharge ②
5) Ouvrir à nouveau le robinet d'arrêt ①
2
ARRET
ARRET
1
Réf. Krones des pignons d'entraînement:
8.3
* Réf. Pignons intérieurs ① : 0-902-72-522-4
* Réf. Pingons éxtérieurs ② : 0-900-96-595-7
2
Chaînes à taquet de compression
9
supérieures
120
Annexe D
123
Contrôle et remise des points zéros –
Quikflex – JB4
Description
S’assurer qu’aucun carton ou bouteille n’est dans la machine et que personne ne
1 travail à l’intérieur de la machine. Si ce n’est pas le cas, retirer tous les cartons et
toutes les bouteilles de la machine.
1
Vérifier que la machine est bien au
zéro mécanique, le lug arrière
(extérieur) doit être aligné sur sa
marque « machine zéro ».
2
Confirmer le téléchargement de la
recette « contrôle zéro servo ».
9
Attendre que la recette soit
complètement téléchargée !
3
Vérifier que tous les autres
servomoteurs sur cette page soient
bien à 0° (+/- 5°, donc plus que 355° et
moins que 5° c’est ok).
14 355° < 0° < 5° → ok
16 Contrôler si tous les servomoteurs sont alignés sur leur point zéro mécanique, comme décrit dans la
section « Position de base des servomoteurs » (plus bas dans le tableau étapes ).
Position de base des servomoteurs
Servos Position de base
4
La partie verticale avant (en contact avec le
carton) de n’importe quel taquet primaire
Chaîne alignée avec la marque zéro du servo.
18 primaire Un décalage de 5mm en avant ou en arrière
de la marque ne nécessite pas de remise à
zéro.
5
N’importe quel taquet arrière (extérieur)
Taquet à
aligné avec la marque zéro du servo.
22 carton
arrière
Cela doit déjà avoir été vérifié !
6
Ralentisseur N’importe quel taquet latéral aligné avec la
25 /tourneur marque zéro des taquets latéraux
Si un servomoteur est décallé par rapport au lug fixe arrière ou si il n’est pas aligné avec sa marque zéro
sur la machine, il doit être réglé (pour remettre à zéro un servomoteur, se référer aux étapes 28 à 31) !
Si aucun servomoteur n’a été détecté en défaut, alors passer à l’étape 32.
7
Une fois que le servomoteur a été
remis à sa position de base (se réferrer
au tableau des positions de base des
31 servomoteurs ci-dessous), appuyer sur
le bouton « Pos. base moteur » pour
enregistrer cette position comme
nouveau zéro du servomoteur.
8
Entrer le mot de passe pour accéder au
mode maintenance (LEV:MAS). Le
35 mot de passe est 3333. Appuyer
ensuite sur ENT pour valider le
mot de passe.
9
Annexe E
133
Quickflex : bouteilles tombées
4
2
2. Contrôler qu’il n’y ait pas de différence de niveau entre les slattes noires ① , les guides des chaînes de
transport principale ② et la plaque morte de transfert ③.
① ② ③ Après quelques
changements de formats, le
réglage de la hauteur des
guides ou de la plaque peut
changer.
Si c’est l’ensemble
guide+plaque morte qui est
trop haut/bas -> régler en A
Si c’est uniquement la
B plaque morte qui pose
A problème -> régler en B.
136
JB4 – Wraparoundpacker
fonctionnement et réglage des capteurs
du magasin carton
Description Position et fonction des capteurs du magasin carton (avec leur références)
③ EPB12.3211-W312 → Défini à
2
quelle hauteur les fourches du magasin
1 doivent lever la pile de carton.
⑥ EPB12.3411-W411 → Capteur à
ultrason pour contrôler qu’un seul
carton a été pris.
Lorsque la machine détecte des découpes doubles ou pas de découpe à la sortie des rouleaux alors qu’il y a bien une (et
une seule) découpe à la sortie des rouleaux, il faut régler la hauteur du capteur ultrasonique ⑥ EPB12.3411-W411.
1. Pour vérifier le réglage du capteur de double
carton, accéder au menu du réglage de ce capteur
en appuyant sur « traitement du carton ».
139
JB4 – Wraparoundpacker remise à
niveau des fourches du magasin carton
Les fourches doivent toujours être de niveau pour que toutes les ventouses prennent bien les cartons.
Il faut également s’assurer que les fourches, lorsqu’elles sont en position basse, ne touchent pas l’axe
du convoyeur qui amène la pile de carton !