Titre Evolution Du Statut Nutritionnel Des Enfants de 0-59 Mois Du Mali de 1986 A 2006
Titre Evolution Du Statut Nutritionnel Des Enfants de 0-59 Mois Du Mali de 1986 A 2006
Titre Evolution Du Statut Nutritionnel Des Enfants de 0-59 Mois Du Mali de 1986 A 2006
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TITRE
THESE
Présentée et soutenue publiquement le …………
à la faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odonto-stomatologie
Par
Mr MAIGA HAMMA
Pour obtenir le grade de Docteur en pharmacie
DIPLOME D’ETAT
Jury
TITRE
THESE
Par
Mr MAIGA HAMMA
Jury
ADMINISTRATION
1. PROFESSEURS
2. MAITRES DE CONFERENCES
1. PROFESSEURS
2. MAITRES DE CONFERENCES
3. MAITRES ASSISTANTS
1. PROFESSEURS
2. MAITRES DE CONFERENCES
3. MAITRES ASSISTANTS
1. PROFESSEURS
3. MAITRES ASSISTANTS
1. PROFESSEUR
2. MAITRES DE CONFERENCES
3. MAITRES ASSISTANTS
4. ASSISTANTS
ENSEIGNANTS EN MISSION
Pr Doudou BA : Bromatologie
Pr Babacar FAYE : Pharmacodynamie
Pr Mounirou CISS : Hydrologie
Pr Amadou DIOP : Biochimie
Pr Lamine GAYE : Physiologie
DEDICACES.
A mon père : Boubacar H MAIGA. Ce travail est sans doute le fruit de tous les
sacrifices que tu as consenti. En effet, tu as été pour moi un exemple de courage de
persévérance et d’honnêteté dans l’accomplissement du travail bien fait. Tu m’as
appris le sens de l’honneur, de la dignité et de la justice. Puisse ce travail m’offrir
l’occasion de me rendre digne de tes conseils.
A mon oncle Maiga Mohamed Assaleck: que cette thèse soit pour toi le modeste
témoignage de ma tendresse infinie et de ma reconnaissance pour les sacrifices
consentis. Tous mes remerciements.
A mes oncles et tantes : Vos conseils et vos soutiens m’ont toujours accompagnées,
recevez à travers ce modeste travail toute ma gratitude.
A tous les autres membres de la famille : je ne cite pas de nom par peur d’oublier
certains. Vous avez tous, de loin ou de près, contribuer a la réalisation de ce travail.
Veillez trouver ici l’expression de ma profonde reconnaissance.
A mes frères et soeurs : Fatoumata, Kalil, Hamma toure, Hamma maiga,
Mahamoudou, Aissata, Bintou, Ibrim, abdramane Abdoulaye, Ousmane, fadi,
Mouzeilata. Vous m’avez appris que l’unité familiale n’est pas un vain mot,
continuons sur cette voie que nous ont montré les parents. Vous avez été d’un apport
inestimable pour la réalisation de ce travail. Que le bon DIEU consolide les liens de
la famille. Soyez rassurés de toute mon affection et ma gratitude.
A tout ce qui soufrent de faim, de soif, et de maladie. A tout ceux qui luttent
contre les fléaux, pour la paix, la liberté et le progrès social.
REMERCIEMENTS
Merci à Dr Diarra du SAP, vous m’avez accueilli comme un jeune frère et vous
avez guidé mes pas pour que je devienne un pharmacien exemplaire.
A mes collègues et cadets de service, avec vous c’est toujours un réel plaisir de
travailler en bonne collaboration. Vous m’avez été d’un grand soutien moral :
A mes amis : Abdramane Diarra, Fanta Abdramane Kodjo, Aïssata Cissé, Ramata
Mariko, Belco, Soumeïla, Daman, Aissata Kone, Seydina Diakite, Salif, Ousmane
Cisse,
Je remercie mon grand frère Dr Maïga Mahamane pour son soutien moral et
matériel depuis mon arrivée à Bamako.
Mes remerciements vont à l’endroit de tous ceux qui, par leur soutien moral et
financier si modeste soit-il mais combien important pour moi, ont permis la
réalisation de ce modeste travail.
A notre maître et président du jury :
Cher maître, nous avons été très marqué par la spontanéité avec
laquelle vous avez accepté de présider ce jury. Nous avons eu le
privilège de vous avoir comme professeur. Nous avons été marqué par
la qualité de votre enseignement, votre savoir faire et votre
humanisme.
Cher maître, nous sommes très honorés de vous avoir dans ce jury,
malgré vos multiples occupations. Nous admirons beaucoup vos
qualités scientifiques et sommes fiers de l’enseignement que vous
nous avez prodigué.
Dr Soumaila DIARRA
Médecin généraliste
Expert en sécurité alimentaire
Responsable des enquêtes au Système d’Alerte Précoce (S.A.P)
Cher maître, nous sommes fiers d’avoir appris à vos côtés. Votre
richesse scientifique, votre amour pour le travail bien fait, votre
rigueur et votre constante disponibilité font de vous un être
particulier et admiré de tous. Vous resterez pour nous un exemple à
suivre. Soyez rassurés, que vos nombreux conseils et enseignements
n’auront pas été vains et serviront de repère dans notre vie
professionnelle.
Dr Akory AG IKNANE
Médecin spécialisé en santé Publique,
Maître assistant en santé puplique à la FMPOS
Chef du service Nutrition à l’INRSP
Président du Réseau Malien de Nutrition (REMANUT)
I
6-2. Au plan du statut nutritionnel des enfants. ……………………………..42
6-2.1 Allaitement et alimentation des enfants ..………………………….42
6-2.2 Anémie chez les enfants de moins de 5 ans au Mali..……………...45
6-2.3 Mortalité infantile et juvénile……...………………………………..46
6-2.4 Evolution de la prévalence de la diarrhée chez les enfants...……….47
6-2.5 Etat nutritionnel des enfants du mali……...………………………...48
CHAPITRE VII : DISCUSSION……………………………………………….57
7-1. Au plan des institutions et structures de collecte des données …………57
7-2. Au plan de la technique de collecte des données ………………………58
7-3. Au plan des résultats nutritionnels ……………………………………..59
CHAPITRE VIII : CONCLUSION……………………………………………..61
CHAPITRE IX : RECOMMANDATIONS…………………………………….62
REFERENCES…………………………………………………………………...63
ANNEXES………………………………………………………………………...66
ANNEXE 1 : Quelques informations sur les normes nutritionnelles chez l’enfant
ANNEXE 2 : Table NCHS/CDC/WHO des rapports anthropométriques (P-T, T-A,
P-A) de la population de référence en déviation standard (Z-score) pour
les deux sexes
ANNEXE 3 : Table des nombres aux hasards
ANNEXE 4 : Table de l’écart réduit
Fiche signalétique……………………………………………………………….68
SERMENT DE GALIEN….……………………………………………………79
II
LISTE DES ABREVIATIONS
III
COCSSA : Comité d’Orientation et de Coordination pour le Suivi de la
Sécurité Alimentaire
CPN : Consultation Prénatale
CPS : Cellule de Planification et de Statistique
CSAR : Centre de Santé d’Arrondissement
CSCOM : Centre de Santé Communautaire
CSLP : Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté
DAF : Direction Administrative et Financière
DGRC : Direction Générale de la Réglementation et du Contrôle
DHD : Développement Humain Durable
DN : Division Nutrition
DNAER : Direction Nationale de l’Aménagement et de l’Equipement Rural
DNAMR : Direction Nationale de l’Appui au Monde Rural
DNH : Direction Nationale de l’Hydraulique
DNI : Direction Nationale des Industries
DNS : Direction Nationale de Santé
DNSI : Direction Nationale de la Statistique et de l’Informatique
DSSAN : Division Suivi de la Situation Alimentaire et Nutritionnelle
DTCoq : Diphtérie, Tétanos, Coqueluche
DTCP : Diphtérie, Tétanos, Coqueluche, Poliomyélite
EBC : Enquête Budget Consommation
EDS : Enquête Démographique et de Santé
EDSM : Enquête Démographique et de Santé du Mali
EMCES : Enquête Malienne de Conjoncture Economique et Sociale
EMEP : Enquête Malienne d’Evaluation de la Pauvreté
ET: Ecart Type
FAAD: Food Aid and Development
FAO : Fonds des Nations Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation
FENASCOM : Fédération Nationale des Associations de Santé Communautaire
IV
FNUAP : Fonds des Nations Unies pour la Population
HACCP: Hazard Analysis Critical Control Point
Hb : Hémoglobine
HCCT : Haut Conseil des Collectivités Territoriales
HKI : Helen Keller International
HUICOMA : Huilerie Cotonnière du Mali
IDA : International Development Agencyl
IEC : Information, Education, Communication
IER : Institut d’Economie Rurale
IMC : Indice de Masse Corporelle
INRSP : Institut National de Recherche en Santé Publique
INSAH : Institut du Sahel
IPR/IFRA : Institut Polytechnique Rural/Institut de Formation et de Recherche
Appliquée
IRA : Infections Respiratoires Aiguës
ISFRA : Institut Supérieur de Formation et de recherche Appliquée
IST : Infections Sexuellement Transmissibles
IUS : Iodation Universelle du Sel
LCV : Laboratoire Central Vétérinaire
LE : Laboratoire des Eaux
LNA : Laboratoire de Nutrition Animale
LNS : Laboratoire National de Santé
LTA : Laboratoire de Technologie Alimentaire
MAE : Ministère des Affaires Etrangères
MAEP : Ministère de l’Agriculture, l’Elevage et la Pêche
MAT : Ministère de l’Artisanat et du Tourisme
MATCL : Ministère de l’Administration Territoriale et des Collectivités
Locales
MC : Ministère de la Culture
V
MCNTI : Ministère de la Communication et des Nouvelles Technologies de
l’Information
MDCP : Ministère Délégué Chargé du Plan
MDCSA : Ministère Délégué Chargé de la Sécurité Alimentaire
MDCT : Ministère Délégué Chargé des Transports
MDR : Ministère du Développement Rural
MDRE : Ministère du Développement Rural et de l’Eau
MDSSPA : Ministère du Développement Social et de la Solidarité avec les
Personnes Agées
MEF : Ministère de l’Economie et des Finances
MEN : Ministère de l’Education Nationale
MET : Ministère de l’Equipement et des Transports
MIC : Ministère de l’industrie et du Commerce
MISOLA : Farine Infantile à base de Mil de Soja et d’arachide
MJ : Ministère de la Justice
MMEE : Ministère des Mines, de l’Energie et de l’Eau
MPCSI : Ministère de la Protection Civile et de la Sécurité Intérieure
MPFEF : Ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la
Famille
MS : Ministère de la Santé
NP : Normes et Procédures
NTIC : Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication
OMA : Observatoire du Marché Agricole
OMS : Organisation Mondiale pour la Santé
ON : Office du Niger
ONG : Organisation Non Gouvernementale
ONUDI : Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel
OSC : Organisations de la Société Civile
PA : Paquet d’Activités
VI
PAIB : Programme d’Appui aux Initiatives de Base
PAL : Programmes d’Action Locaux
PAM : Programme Alimentaire Mondial
PAPF : Projet d’Appui à la Promotion de la Femme
PAR : Programmes d’Action Régionaux
PASAOP : Programme d’Appui aux Services Agricoles et Organisations
Paysannes
PCIME : Prise en Charge Intégrée des Maladies de l’Enfant
PDDSS : Plan Décennal de Développement Socio – Sanitaire
PEV : Programme Elargi de Vaccination
PIB : Produit Intérieur Brut
PIV : Périmètres Irrigués Villageois
PMA : Paquet Minimum d’Activités
PMAN : Paquet Minimum d’Activités en Nutrition
PNE : Politique Nationale de l’Environnement
PNIR : Programme National d’Infrastructures Rurales
PNLP : Programme National de Lutte contre le Paludisme
PNLS : Programme National de Lutte contre le SIDA
PNP : Politique Nationale de Population
PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement
PPTE : Pays Pauvres Très Endettés
PRMC : Programme de Restructuration du Marché Céréalier
PRODEC : Programme Décennal pour l’Education
PRODESS : Programme Décennal pour le Développement Social et Sanitaire
PSAN : Plan Stratégique National pour l’Alimentation et la Nutrition
PV – VIH : Personnes Vivant avec le Virus de l’Immuno déficience Humaine
RBM : Roll Back Malaria/Faire Reculer le Paludisme
RGPH : Recensement Général de la Population et de l’Habitat
RN : Récupération Nutritionnelle
VII
SAP : Système d’Alerte Précoce
SDDR : Schéma Directeur du Secteur du Développement Rural
SIAN : Semaine d’Intensification des Activités de Nutrition
SIDA : Syndrome d’Immuno Déficience Acquise
SIS : Système d’Information Sanitaire
SNSA : Stratégie Nationale de Sécurité Alimentaire
SUKALA : Sucrerie du Kala Supérieur
TDCI : Troubles Dus à la Carence en Iode
UCODAL : Unité de Commercialisation des Denrées Alimentaires
UNICEF : Fonds de Nations Unies pour l’Enfance
USAID : Agence des Etats Unis d’Amérique pour le Développement
International
VAM: Vulnerability Analysis and Mapping
VAR: Vaccin Anti Rougeole
VIH : Virus de l’Immuno déficience Humaine
VIII
LISTE DES TABLEAUX
IX
LISTE DES GRAPHIQUES
X
CHAPITRE I
INTRODUCTION
1. INTRODUCTION :
Grand pays enclavé situé au coeur de l’Afrique de l’Ouest, le Mali s’étend sur
une superficie de 1.241.238 km², couverts pour les 2/3 par des zones désertiques. Il
partage ses frontières avec 7 pays (le Sénégal, la Mauritanie, l’Algérie, le Maroc, le
Burkina, la Cote D’ivoire, et le Niger). La population malienne est estimée à 13,5
millions de personnes en 2005 avec un taux de croissance annuel très élevé de 3%
par an. La majorité de cette population (70%) vit en milieu rural, mais la population
urbaine croit plus vite que la population rurale [1].
Malgré des efforts importants entrepris pour faciliter l’accès aux services
sociaux de base, les indicateurs du Mali restent bas, en particulier dans le secteur de
la santé avec un taux de mortalité infantile de 113 pour 1000 naissances vivantes et
un taux de mortalité maternelle de 577 pour 100,000 [2].
1
– EMEP en 2001 avec une enquête générale initiale très approfondie et comportant
aussi des données de consommation alimentaire par pesée au niveau du ménage ;
– Enquête Légère Intégrée auprès des Ménages en 2003 et 2006).
– Enquêtes dans le cadre d’analyse de la vulnérabilité (VAM), ou encore récemment
l’Enquête Analyse Globale sur la Sécurité Alimentaire et la Nutrition (CFSVA) qui a
entre autre servi à la mise en place du projet des sites sentinelles.
2
Objectifs :
Objectif général :
Décrire le profil nutritionnel des enfants de 0 à 59 mois au cours des deux dernières
décennies (1986 – 2006).
Objectifs spécifiques :
3
CHAPITRE II
GENERALITES
2. GENERALITES :
Le climat est sec avec une saison sèche et une saison des pluies ; cette dernière
durant en moyenne 5 mois au Sud et moins d’un mois au Nord. Les précipitations
sont entre 1300 mm à 1500 mm au sud tandis que la moyenne est de l’ordre de 200
mm au Nord [4]. Ce climat se présente en cinq zones dont une particulière, celle du
delta intérieur du Niger, qui sont :
¾ la zone nord Soudanienne, avec 1 300 à 700 mm/an d'eau. Cette zone couvre
environ 18 % du territoire ;
¾ la zone Sahélienne : les précipitations vont de 700 à 200 mm d'eau par an.
4
¾ la zone Saharienne : les précipitations deviennent irrégulières et au fur et à
mesure qu'on s'éloigne des abords du fleuve Niger et qu'on avance dans le
Sahara; elles deviennent aléatoires et inférieures à 200 mm/an.
¾ Le delta intérieur du Niger : c'est une véritable mer intérieure. Cette nappe
d'inondation est au cœur même du Sahel. Le delta avec ses 300 Km de long sur
100 Km de large, joue un rôle régulateur dans le climat de la région.
5
Carte administrative du mali -
régions et cercles
ALGERIE
TOMBOUCTOU
MAURITANIE TESSALIT
ABEIBARA
GOUNDAM TIN-ESSAKO
KIDAL
BOUREM
NIGER
GAO MENAKA
DIRE
GOURMA-RHAROUS
NIAFUNKE
ANSONGO
YOUVAROU
YELIMANE NIORO DOUENTZA
NARA NIONO
MOPTI
DIEMA TENENKOU
KAYES BANDIAGARA
KORO
MACINA DJENNE
SENEGAL BANAMBA
KOLOKANI
BAFOULABE SEGOU BANKASS
KITA TOMINIAN
KOULIKORO SAN
BARAOUELI
BLA
KENIEBA
KATI
DIOILA KOUTIALA
YOROSSO
KANGABA BURKINA FASO
SIKASSO
BOUGOUNI
GUINEE YANFOLILA KOLONDIEBA distances en
KADIOLO k
0 200 400 600
6
Tableau II: Répartition en % de la population par tranche d’âge et par sexe.
Masculin cumule
Féminin Ensemble
Groupe d’âge %
% % %
La pyramide des âges du Mali reste particulièrement dominée par les plus jeunes, les
moins de 30 ans représentent 71 % de la population avec 50,1 % constitué par les
seuls enfants de moins de 15 ans [5].
7
Graphique 1: Pyramide des âges de la population malienne.
Au Mali les estimations de la pauvreté monétaire ont été construites suivant une
variante dite de la méthode de l’énergie nutritive (DNSI 2004). Cette méthode
requiert deux types de données :
a) Méthode I : la consommation d’énergie calorifique (en Kilocalories) et
la valeur de la consommation totale du ménage.
8
Tableau III : Evolution du taux de pauvreté (énergie nutritive) [7].
Années 2001 2006
Niveaux
National 68,3 64,4
Urbain 37,4 31,8
Rural 79,2 79,5
Source : Tendance et déterminants de la pauvreté au Mali 2001-2006
Suivant cette méthode, nous pouvons sur la base de ces résultats affirmer que la
pauvreté monétaire a connu une baisse d’environ 4 points de pourcentage entre 2001
(68,3%) et 2006 (64,4%), soit un recul timide de 0,65% en moyenne annuelle [8].
Toutefois, il convient de noter que des efforts doivent être fournis afin de réduire
l’écart entre le milieu rural et le milieu urbain (79, 5% contre 31,8% en 2006)
b) Méthode 2 : La valeur de la consommation totale du ménage.
Cette méthode consiste à déterminer le seuil de pauvreté a partir de la consommation
calorifique qui permet de vivre en bonne santé (varient de 1800 à 3000 Kilocalories
par adulte et par jour), a laquelle on ajoute le minimum nécessaire à la satisfaction
des besoins non alimentaires
Avec cette approche, il ressort que la pauvreté recule de manière plus sensible sur la
période 2001 et 2006. Alors qu’en 2001, 55,6% des maliens vivaient en dessous du
seuil de pauvreté, ils sont 47,4% à être dans cette situation en 2006. En moyenne le
taux de recul par an est de 1,36% (2001-2006) [8].
9
En résumé, il ressort des différentes enquêtes que la pauvreté monétaire constitue un
phénomène généralisé au Mali. En effet, selon les données issues de l’Enquête
Budget – Consommation (EBC) de 1989, cette forme de pauvreté frappait 68,0% de
la population malienne [9]. En 1994, son incidence était estimée à 68,8% de la
population totale [10]. En 1996, ce niveau se situait à 71,6% [11]. En 1999, la
pauvreté monétaire touchait près de 64,2% de la population totale [12]. Selon les
résultats de l’ EMEP, elle frappait près de 2/3 (63,8%) de la population totale en
2001.
Le taux d’alphabétisation des adultes est faible mais il est en nette amélioration.
En 2006 plus de 73% des adultes ne sont pas alphabétisés. Les femmes sont moins
alphabétisées que les hommes 18,2% contre 34,9% [2].
10
2.3.2. Au plan de l’accès à l’eau potable et a l’assainissement
11
juvénile ont été estimés respectivement à 96,0‰ et 191,0‰, d’où des diminutions
sensibles respectives de 17 et 38 points de % (soit 3,4 et 7,6 points de % par an) [5].
12
plan national dont 1,5% pour les femmes et 1% pour les hommes. La tranche d’âge la
plus touchée est celle de 30-34 ans [5]. Le fléau demeure plus urbain que rural, avec
toujours la capitale Bamako comme la ville la plus touchée par la pandémie.
13
Sikasso et Mopti, les femmes allaitent plus longtemps (respectivement 24,5 et 24,2
mois) que dans les autres régions. Bamako enregistre la durée médiane la plus courte
(20,1 mois) [5].
14
2.4.4 Statut nutritionnel des enfants
Region (1987) (1989) (1994) (95-96) (2001) (1987) (1989) (95-96) (2001)
(1994)
% % % % % % % % %
%
Age des enfants 3 – 36 0 – 10 0 – 59 3 – 35 0 – 59 3 – 36 0 – 10 0 – 59 3 – 35 0 – 59
mois ans mois mois mois mois ans mois mois mois
Kayes 9,4 15,2 38,0 16,4 10,0 21,6 22,9 28,0 33,3 38,7
Koulikoro 11,2 13,2 23,5 10,8 36,7 40,6 30,7 35,9
Sikasso 11,6 12,2 7,3 24,6 9,5 25,0 31,6 47,9 33,1 47,5
Segou 10,8 8,4 21,7 13,9 29,9 31,0 33,0 40,3
Mopti 11,0 13,4 26,6 10,3 29,4 44,0 27,7 39,3
Tombouctou 12,3 10,8 26,3 26,0 30,6 33,8 16,5 29,5
Gao 13,8 26,1 43,9 29,6
Tbtu/Gao/Kidal 15,7 15,7 40,1
Bamako 10,5 8,8 15,3 27,9 5,9 24,4 24,4 24,7 17,1 16,4
Ensemble pays 11,7 10,6 23,7 38,2
11,0 17,7 13,1 23,3 12,2 23,5 27,1 37,1 30,1 32,8
15
2.5. Au plan des éléments de politique nationale en alimentation et nutrition
16
ii En terme de pauvreté et d’indicateurs sociaux :
- une baisse de l’incidence et de la profondeur de la pauvreté monétaire avec
une réduction des inégalités entre régions, entre milieu rural et milieu urbain
- une baisse des taux de mortalité infantile et maternelle
- une augmentation du taux de scolarisation et d’alphabétisation avec une
réduction des inégalités entre garçons et filles et entre régions
17
la Nutrition (PSNAN) 1997 – 2001, [22] qui mérite d’être réactualisé en vue de son
adoption au niveau national pour servir de guide en matière de conduite de la
politique du pays en matière de nutrition et alimentation. La présente étude servira
d’outil efficace à la révision de ce plan. Le PSNAN comprend trois aspects
essentiels : l’analyse de la situation alimentaire et nutritionnelle pour la période
considérée, décrit les politiques et programmes existants en faveur de l’alimentation
et la nutrition dans le pays et dégage un plan d’action quinquennal en faveur de
l’alimentation et la nutrition. Ce plan d’action prend en compte les éléments
suivants :
- la sécurité alimentaire
- la qualité des aliments
- les programmes en faveur des groupes vulnérables
- les programmes de lutte contre les carences spécifiques
- les programmes de lutte contre les maladies infectieuses et parasitaires
- l’éducation nutritionnelle et l’hygiène
- la surveillance nutritionnelle
- la promotion des régimes alimentaires sains
- la formation et recherche en nutrition.
18
L’objectif général du Cadre Stratégique de Sécurité Alimentaire est d’assurer
l’accès de tous les Sahéliens, à tout moment, aux aliments nécessaires pour mener
une vie saine et active à l’horizon 2015 à travers notamment :
- la création des conditions d’une sécurité alimentaire structurelle, fondée
prioritairement sur la mobilisation systématique et durable des ressources
alimentaires de la sous-région
- le renforcement des capacités de prévention, de gestion des crises conjoncturelles
dont les origines, d’abords climatiques a tendance à se diversifier, avec des impacts
localisés sur des zones et/ou sur des catégories de populations données.
19
d’information sur la production et les marchés, étendus aux systèmes d’alertes
précoces.
20
2.5.6 La législation sur l’importation et la commercialisation du sel iodé
A l’instar des autres pays touchés par les carences en iode, le Mali a adopté une
stratégie universelle d’utilisation du sel iodé pour l’élimination durable des troubles
dus à la carence en iode. L‘utilisation du sel iodé s’est révélé être la stratégie la
moins coûteuse, la plus accessible et la plus adaptée pour lutter contre les troubles
dus à la carence en iode. L’engagement de l’état malien en faveur de la lutte contre
les TDCI s’est concrétisé par plusieurs actes à savoir :
- la ratification de nombreuses conventions dont celles relatives aux droits des
femmes et des enfants, et celle relative à l’assistance à l’enfant africain.
- la résolution A/RES 518194 de la 17ème session de la conférence des chefs d’Etat
et de Gouvernement qui s’est tenue à Abuja du 5 au 6 août 1994, relative à l’iodation
obligatoire du sel dans les Etats membres de la CEDEAO, et à celle de Quito.
La résolution de Quito prend en compte la création d’un programme national de lutte
contre les TDCI au niveau de la Direction Nationale de la Santé en juillet 1996 et la
signature en février 1995 d’un arrêté interministériel (N°95-330) portant production,
importation et commercialisation du sel iodé.
La mise en œuvre des actions de lutte contre les TDCI a abouti à :
- l’élaboration, en novembre 1997, d’un plan de communication sur la lutte contre
les troubles dus aux carences en iode
21
- une table ronde sur la stratégie nationale de lutte contre les TDCI par l’utilisation
du sel iodé avec tous les intervenants de la filière sel en janvier 1998.
- un atelier en mai 1998 sur les modalités de mise en application de l’arrêté N° 95-
330/MSSPA/MIAT/MMHE/MFC portant production, importation et
commercialisation du sel iodé au Mali.
L’une des principales stratégies nationales de lutte contre les TDCI, reste
l’iodation du sel, mais une autre stratégie existe, celle de l’utilisation de huile iodé
dans certaines situations pour lutter contre le goitre en particulier dans les zones de
forte endémicité. Cette stratégie renforce celle de l’iodation du sel.
22
CHAPITRE III
LES STRUCTURES DE COLLECTE
ET D’ANALYSE DES DONNEES
NUTRITIONNELLES
3. Les structures de collecte et de l’analyse des données nutritionnelles au Mali
Elle est chargée, à travers la DSSAN de donner les orientations des politiques
de santé a partir des grandes enquêtes (EDS). La CPS traite l’information en vue
d’une prise de décision au niveau du Ministère de la santé. Les informations sont
collectées à travers les EDS et les enquêtes de conjonctures ponctuelles. La CPS
n’est pas une structure d’intervention ni de collecte de données nutritionnelles, ceci
est le rôle de la DNS qui doit lui transmettre les informations nécessaires à son
action. La CPS à un rôle de coordination, c’est le répondant au niveau du Ministère
de la santé des autres structures nationales et des Partenaires Techniques et
Financiers (PTF). La CPS a travers la DSSAN a coordonné l’élaboration du Plan
Stratégique National pour l’Alimentation et la Nutrition (PSNAN) en collaboration
avec toutes les structures en charge de l’alimentation et de la nutrition (INRSP, DNS,
FMPOS, IER,SAP, etc.…). Elle gère également le système d’information national
pour le suivi des interventions en nutrition, alimentation et statistiques (SISINAS).
Les données sont publiées à travers le site www. malinut.net, qui doit normalement
être alimenté de façon routinière par les différentes structures concernées.
23
avec le Ministère de l’Agriculture, le CSA, le SAP et avec des Institutions de
recherche.
24
Son seul objectif est de déterminer suffisamment à l'avance quelles populations
risquent de connaître des difficultés alimentaires et/ou nutritionnelles, pour quelles
raisons, à partir de quand, pour combien de temps, avec quelle intensité et quelles
sont les actions d’atténuation possibles.
25
nutritionnelle approfondie afin de préciser l'importance des problèmes suspectés et
proposer des solutions d’amélioration.
26
3.4. La Cellule de Planification et de Statistiques (CPS Agriculture) du
Ministère de l’Agriculture.
Elle pilote le comité de coordination statistique créé dans le cadre d’un schéma
directeur sur la statistique adopté par le Gouvernement. Ce schéma détermine les
devoirs et les obligations des services administratifs dans le domaine des statistiques
nationales (élaboration des outils, enquêtes, analyse, traitement et publications). La
DNSI travaille avec les services sectoriels notamment les CPS, qui sont des
structures opérationnelles mises en place dans les différents ministères. La DNSI a
fait beaucoup d’enquêtes, de 1986 à 2006, elle a conduit l’enquête sur les dépenses
des ménages et la consommation et a exécuté les différentes EDS.
27
3.6. L’Institut National de Recherche sur la Santé Publique (INRSP) :
À travers sa division nutrition qui existe depuis 1980 a beaucoup oeuvré dans le
domaine de la nutrition, notamment en collaboration avec des équipes norvégiennes
pour la définition de la table de composition des aliments du Mali. En principe, la
collecte et l’analyse des données par la DNS et la CPS doivent se faire avec l’Institut.
Cependant, si l’INRSP collabore aux enquêtes nutritionnelles du SAP, elle n’est que
peu impliquée dans les actions de nutrition menée par la DNS. Le responsable de la
division nutrition de l’INRSP anime le Réseau malien des nutritionnistes
(REMANUT), créé au vu des faiblesses du système nutritionnel.
28
CHAPITRE IV
DEFINITION DES CONCEPTS
4. DEFINITION DES CONCEPTS
4-1. La nutrition :
4-2. Malnutrition
29
4-4. Retard de croissance ou malnutrition chronique
30
*Méthode de calcul
Poids (kg)
IMC=
Taille² (m)
18,5 20 25 30
Pays sahélien enclavé, le Mali avec un revenu par habitant ne dépassant pas les
280 dollars US [17] est classé comme l’un des pays les moins avancé du monde.
Cette situation d’extrême pauvreté fait que le pays reste encore confronté au
problème de l’insécurité alimentaire sous diverses formes. Bien que la production
céréalière nationale permette de couvrir les besoins des populations nationales, il
n’en demeure pas moins qu’une bonne partie des enfants de moins de 5 ans n’a pas
encore accès aux aliments de base pour satisfaire leurs besoins alimentaires et
nutritionnels de base. Pour cette raison, nous avons initié cette analyse rétrospective
de l’évolution du statut nutritionnelle des enfants de moins de 5 ans en vue d’évaluer
les progrès accomplis dans le domaine de la lutte contre la malnutrition des enfants
au Mali. La présente étude s’inscrit dans cette optique, mais permettra également de
servir de base à l’analyse de l’évolution de la situation nutritionnelle des enfants au
Mali.
31
CHAPITRE V
METHODOLOGIE
5. METHODOLOGIE
Les résultats des données collectées ont été saisis à l’aide du logiciel de type
tableur Excel 2000 et la rédaction du rapport réalisé à l’aide du logiciel Word 2000.
32
CHAPITRE VI
ANALYSE DES RESULTATS
6. RESULTATS :
Kayes
6
5
4
3
2
1
0
1986
1987
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
Nombre d'enquetes par an
De 1986 à 2006 il y’à eu très peu d’enquêtes par an. Malgré les qu’il y’à eu 2
enquêtes en 1988 et 2005, et 3 enquêtes en 2001, on a une moyenne de 0,75 enquête
par an à Kayes (15 enquêtes en 20 ans)
Koulikoro
6
5
4
3
2
1
0
1986
1987
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
Avec une moyenne de 0,8 enquête par ans, on peut dire qu’il y’à eu autant
d’enquêtes à Koulikoro qu’à Kayes si non plus (16 enquêtes en 20 ans)
33
Graphique 4: Répartition des enquêtes réalisées à Sikasso de 1986 à 2006.
Sikasso
6
5
4
3
2
1
0
1986
1987
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
Nombre d'enquetes par an
De 1986 à 2000 il y’à eu très peu d’enquêtes à Sikasso (5 enquêtes en 16 ans). C’est
seulement à partir de 2000 que l’on constate une croissance du nombre d’enquêtes.
Avec une moyenne de 0,55 Sikasso est l’une des région si non la région ou il y’à eu
le moins d’enquêtes nutritionnelles
Segou
6
5
4
3
2
1
0
1986
1987
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
Avec 0,8 enquête par an comme moyenne, Ségou est dans la moyenne générale.
34
Graphique 6: Répartition des enquêtes réalisées à Mopti de 1986 à 2006.
Mopti
6
5
4
3
2
1
0
1986
1987
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
Nombre d'enquetes par an
Avec 21 enquêtes en 20 ans soit une moyenne de 1,05 enquête par an, Mopti est
l’une des régions on a réalise plus d’enquêtes nutritionnelles ces vingt dernières
années
Tombouctou
6
5
4
3
2
1
0
1986
1987
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
De 1990 à 2000 il y’à eu très peu d’enquêtes a Tombouctou. On constate qu’il y’à
des années de très fortes enquêtes (4 enquêtes seulement en 1987 et trois en 2001 et
2005).
35
Graphique 8: Répartition des enquêtes réalisées à Gao et Kidal de 1986 à 2006.
Gao et Kidal
6
5
4
3
2
1
0
1986
1987
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
Nombre d'enquetes par an
Comme à Tombouctou, Gao et Kidal ont des années de très fortes enquêtes (5 en
1986 et 2005).
Bamako
6
5
4
3
2
1
0
1986
1987
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
Avec une moyenne de 0,8 enquête par an, Bamako est une zone non négligée dans la
réalisation des enquêtes nutritionnelles. Il y’a eu plus d’enquêtes à Bamako qu’à
Sikasso ces vingt dernières années.
36
Graphique 10: Répartition comparative du nombre d’enquêtes par région.
30
28
25
21
20
20
17 17
15
15
11
10
10
NATIONALES
MOPTI
SEGOU
TBCTOU
SIKASSO
KAYES
KKORO
GAO ET
KIDAL
NOMBRE D' ENQUETE PAR REGION
37
Graphique 11: Nombre d’enquête par année selon notre collecte
25
20
15
10
0
1986
1987
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
nombre d'enquete
De 1990 à 2000 il y’a eu très peu d’enquête. Les enquêtes sont très mal repartie selon
les année, plus de 20 enquêtes en 2001 et moins de 2 enquêtes en 1996, et 2003. On
constate qu’en 1995 il n’y a pas eu d’enquêtes du tout.
38
6-1.2 Répartition des enquêtes par structure
Avec 66,0% des enquêtes collectes on constate que le SAP est la structure principale
réalisatrice des enquêtes nutritionnelle au Mali. Les instituts de recherches qui
devraient être au premier plan, n’ont réalisé que 16,7% des enquêtes, presque autant
que les ONGs.
39
6-1.3 Répartition des enquêtes méthode de collecte
Pour collecter les données nutritionnelles 92% des enquêtes ont a utilisé le sondage
en grappe, contre 8% qui ont utilise d’autres méthodes (effectif cumulé et autres)
Le sondage en grappe est la méthode principale de collecte des données
nutritionnelles au Mali.
40
6-1.4 Répartition par méthode d’expression des résultats
Tableau XI: Répartition des enquêtes par méthode d’expression des résultats
Méthode d’expression des résultats
Lieu de l’enquête
% de la
par région % de la
Z score médiane et
enquêtée médiane
Z score
Kayes 10 3 2
Koulikoro 9 4 4
Sikasso 7 2 2
Ségou 10 4 3
Mopti 16 3 2
Tombouctou 11 5 4
Gao et Kidal 20 4 4
Bamako 8 5 4
Ensemble du pays 7 1 2
Total 98 31 27
Dans plus de la moitié des enquêtes le pourcentage de la médiane a été utilisé pour
exprimer les résultats. 63% des enquêtes ont exprimé leurs résultats en pourcentage
de la médiane, 20% en Z SCORE et 17% ont utilisé consécutivement les deux
méthodes.
41
6-2. STATUT NUTRITIONNEL DES ENFANTS DE 0 A 59 MOIS
60
49
45.1
41
40 37 36
32
30 30
20
12 11 12
9 10 10
0
milieux rural milieux urbain niveau national accouchement accouchement accouchement
en centre de avec personnel avec
santé de santé accoucheuses
traditionnelle
Le taux d’initiation de l’allaitement maternel dans l’heure qui suit la naissance est
passé de 10% en 1996 à 32% en 2001au niveau national; cette amélioration a été
constatée tant en milieu urbain qu’en milieu rural et aussi bien chez les naissances
assistées par du personnel de santé que chez celles assistées par des accoucheuses
traditionnelles
42
Graphique 13: Evolution de la prévalence (%) de l’allaitement maternel exclusif
chez les enfants de moins de 6 mois au Mali
40
37,8
35
30
25 25,1
20
15 14,9
10
0
EDSM II (1996) EDSM III (2001) EDSM IV (2006)
allaitement exclusif
Le taux d’allaitement maternel exclusif chez les enfants de moins de six mois est
passé de 14,9% en 1996 à 37,8% en 2006.
43
Graphique 14: Allaitement et alimentation des enfants de moins de six mois au
Mali
70
61
60
53,4
50
40 37,8
30
25
20
10
5 4 5 4,2
0
allaitement maternel allaitement maternel plus allaitement maternel plus allaitement maternel plus
exclusif eau autre lait aliments de complements
De 2001 à 2006 le taux des enfants non allaité est passe de 1% à 0,6%.
L’allaitement maternel plus liquides a base d’eau, jus qui était de 3% est passe à
0%. On peut dire que la bonne pratique dans l’alimentation est en nette
progression au Mali.
44
6-2.2 Anémie chez les enfants de moins de 5 ans au Mali
Tableau XII: Evolution de la prévalence de l’anémie chez les enfants
de 6 – 59 mois
Enfants de 6 à 59 mois
EDSM III (%) EDSM IV (%)
Kayes 70,8 80,5
Koulikoro 91,4 85,0
Sikasso 88,8 85,8
Ségou 78,0 89,6
Mopti 89,8 81,5
Tombouctou 82,2 61,3
Gao 82,2 78,3
Kidal 82,2 24,7
Bamako 72,7 65,7
Milieu rural 84,6 85,6
Milieu urbain 76,3 69,4
Ensemble du pays 82,8 81,2
45
6-2.3 Mortalité infantile et juvénile
Le tableau présente les différents quotients pour trois périodes quinquennales
allant de 1992 à 2006.
Tableau XIII: Evolution de la mortalité chez les enfants selon les enquêtes
nationales
MORTALITE MORTALITE MORTALITE MORTALITE MORTALITE
NEONATALE POST- INFANTILE JUVENILE INFANTO-
PERIODE
NEONATALE JUVENILE
‰ ‰ ‰ ‰ ‰
Les tendances de la mortalité des enfants montre que les niveaux ont baisse
entre l’EDSM III de 2001 et l’EDSM IV de 2006, et cela quelque soit la
composante (graphique 6). Ainsi, globalement la mortalité infanto-juvenile a
baissé de 229‰ à 191‰.
300
250
200
150
100
50
0
Mortalité Mortalité Post- Mortalité Mortalité Mortalité
néonatale néonatale Infantile juvénile Infanto-juvénile
46
6-2.4 Evolution de la prévalence de la diarrhée chez les enfants
Tableau XIV: Prévalence de la diarrhée chez les enfants de 0-36 mois selon les
enquêtes nationales
Tranches
EDSM II (95-96) EDSM III (2001) EDSM IV (2006)
d’âge
< 6 mois 12,8 13,9 7,1
6 – 11 mois 28,0 28,7 20,2
12 – 23 mois 32,1 26,8 22,3
24 – 35 mois 25,3 21,3 14,4
Total 25,3 22,9 13,3
De 1996 à 2006 la prévalence de la diarrhée est passée de 25,3 à 13,3, soit une
baisse de près de la moitié.
47
6-2.5 Etat nutritionnel des enfants au Mali
Graphique 16: Evolution de l’état nutritionnel des enfants selon leur age
70
60
50
40
30
20
10
0
<6 6-8 mois 9-11 mois 12-17 mois 18-23 24-35 36-47 48-59
48
Tableau XV: Evolution comparative de l’émaciation par région chez les
enfants selon les enquêtes nationales
% % % % % %
Age des enfants 3 – 36 mois 0 – 10 ans 0 – 59 mois 3 – 35 mois 0 – 59 mois 0 – 59 mois
17,7 12,2
(3-36 m) (3-36m)
Il est très difficile de comparer les taux d’émaciation par région cependant les
taux les plus élevés chez les enfants de 0 à 59 mois ont été enregistrer à Kayes
en 1994 avec 38% et en 2001 à Gao et Kidal avec un taux de 15,7%. En 2006
avec 14,2% Tombouctou a enregistré le taux le plus élevé (voir graphique 9)
49
Graphique 17: Evolution comparative de l’émaciation par région chez les
enfants de 0-5 ans selon les enquêtes nationales
40
35
30
25
20
15
10
0
KAYES KKORO SIKASSO SEGOU MOPTI TBCTOU GAO ET
KIDAL
50
Tableau XVI: Evolution comparative du retard de croissance par région chez
les enfants selon les enquêtes nationales
% % % % % %
27,1 32,8
(3-36m) (3-36m)
Il est très difficile de comparer les taux de retard de croissance par région.
Cependant les taux les plus élevés chez les enfants de 0 à 59 mois ont été
enregistrés à Sikasso (voir graphique10)
51
Graphique 18: Evolution comparative du retard de croissance par région
chez les enfants de moins de cinq ans selon les enquêtes nationales
60
50
40
30
20
10
0
KAYES KKORO SIKASSO SEGOU MOPTI TBCTOU GAO ET
KIDAL
52
Tableau XVII: Evolution de la prévalence de la malnutrition chez les enfants
selon les enquêtes nationales
Retard de Insuffisance
Année de Emaciation
Source croissance pondérale
(poids pour taille)
référence (taille pour âge) (poids pour âge)
< - 2 écarts-types
< - 2 écarts-types < - 2 écarts-types
(en %)
(en %) (en %)
53
Graphique 19: Evolution de l’émaciation des enfants de 0 à 56 mois dans
l’ensemble du pays selon les différentes enquêtes nationales
30
25
24,5
20
19,4 18 14,8
17,7 13,3
15
11,4
11
10
10,6
0
EDSM III (01)
EDSM II (96)
EDSM IV (2006)
EDSM I (87)
EBC (89)
EMCES (94)
EMEP (01)
CFSVA (05)
VAM (02
EMACIATION
L’émaciation est restée très fluctuante d’année en année avec des taux plus
importants en 1995-1996. Dans tous les cas, son taux est resté constamment
élevé.
54
Graphique 20: Evolution du retard de croissance des enfants de 0 a 56 mois
dans l’ensemble du pays selon les différentes enquêtes nationales
50
40
40 41,2 38,2
33,9 33,9
30 32,8
27,1
20 24,4
10
0
EDSM I EBC (89) EMCES EDSM II EMEP (01) EDSM III CFSVA EDSM IV
(87) (94) (96) (01) (05) (2006)
RETARD DE CROISSANCE
Le retard de croissance est resté très fluctuant d’année en année avec des taux
plus importants en 1994 et 2001. Dans tous les cas, son taux est resté
constamment élevé.
55
Graphique 21: Evolution de l’insuffisance pondérale des enfants de 0 a 56
mois dans l’ensemble du pays selon les différentes enquêtes nationales
50
42.9 43.3
38
40
33.2 32.1 31.7
30 31
20
10
0
EDSM I (87) EBC (89) EDSM II EMEP (01) EDSM III CFSVA (05) EDSM IV
(96) (01) (2006)
INSUFFISANCE PONDERALE
56
CHAPITRE VII
DISCUSSION
7. DISCUSSION :
Le SAP avec 103 des 156 enquêtes collectées soit 66%, est la structure
principale de collecte de l’information nutritionnelle. Depuis 1986, le Mali a
opté dans le domaine de la nutrition pour un système de surveillance des zones à
risques, c’est à dire les zones ayant déjà connu des crises alimentaires sévères
(les 349 communes situées au nord du 14eme parallèle), c’est ce qui explique la
non abondance des enquêtes a Sikasso. Cependant depuis 2004, en raison de
l’évolution du risque alimentaire (lié au marché, lié à la pauvreté), le SAP
surveille l’ensemble du pays. Bien que, le SAP réalise ses enquêtes
nutritionnelles en collaboration avec d’autres structures, (le Ministère de la
Santé, les institutions de recherche, les ONGs etc.….), le Mali manque d’un
système de suivi d’indicateurs nutritionnels en tant que tel,
57
institutionnel pose problème au Mali malgré l’existence d’une politique
d’harmonisation de la collecte des données nutritionnelles depuis 1988.
58
- absence de mise en perspective des données des enquêtes les unes par rapport
aux autres (aucun service de l’état en charge ?).
59
de croissance chez les enfants de moins de 5 ans qui était de 32,8 % en 1996
est évalué à 33,9 % en 2006 pour la même tranche d’âge. Déjà en 1987 il était
de 24,4 %, ce qui dénote une dégradation de la situation nutritionnelle au lieu de
sa stabilisation. Pour l’émaciation, pour la même tranche d’âge on avait 11 % en
1987 et 13,3 % en 2006. Pour l’insuffisance pondérale, on avait 31 % en 1987 et
31,7 % en 2006.Les carences en micro-nutriments sont également élevées.
60
CHAPITRE VIII
CONCLUSION
8. CONCLUSION:
Notre étude a pour mérite de montrer que depuis deux décennies, malgré
l’accroissement de la part du budget de la santé dans le budget national [25] et
les politiques initiées en faveur de la santé, les indicateurs de l’état nutritionnel
des enfants sont restés très faibles, voire même en décroissance.
Il faut certes pouvoir identifier les insuffisances sur les outils et les
méthodes (analyse, traitement, évaluation) mais l’inexistence d’un suivi régulier
de l’état nutritionnel des enfants contribue aussi à la détérioration de l’état de
santé des enfants.
61
CHAPITRE IX
RECOMMANDATIONS
9. RECOMMAMDATIONS :
62
CHAPITRE VIII
REFERENCES
1. DNSI
Evolution de la population du mali ; perspective 2025
2. MALI/OMD
Synthèse rapport de suivi des objectifs du millénaire pour le
développement ; Novembre 2007
6. CPS/MDR,
Recueil des statistiques du secteur rural, mars 2001.
8. DNSI/EMEP
Enquête Malienne d'Evaluation de la Pauvreté (EMEP), 2003
9. DNSI/EBC,
Enquête Budget Consommation des ménages, 1988-1989
11. PNUD,
Rapport sur le Développement Humain au Mali (2004)
12. MALI/RNDHD
Rapports National 2003 sur le développement humain durable au Mali,
Carte de pauvreté communale au Mali ; 2003
13. DNSI/ELIM
Enquête Légère Intégrée auprès des Ménages (ELIM), Rapport
d'analyse, 2003, Bamako
63
14. CPS Santé, DNSI,
Enquête Démographique et de Santé (EDSM III) 2001, juin 2002
15. MDR/CILSS,
Stratégie Nationale de Sécurité Alimentaire au Mali, Juillet 2002,
19. AG IKNANE A.
Analyse de l’Environnement de Politique de Nutrition au Mali, MS,
POLICYPROFET/USAID, octobre 2002.
24. CILSS/IRD
Recueil d’expérience en matière d’information nutritionnelle dans un
contexte de surveillance et d’alerte précoce dans les pays du cilss :
64
Eléments de réflexion a partir des missions diagnostics au Niger, Mali,
Sénégal, Mauritanie Gambie et Tchad ; Novembre 2006– 72 p.
25. CPS/MA.
Bilan de la campagne agropastorale 2005/2006 et perspective de ma
campagne agropastorale 2006/2007
65
CHAPITRE IX
ANNEXE
INFORMATIONS NUTRITIONNELLES
3. Surveillance nutritionnelle
Normal : P.B. = 0,31
P.C.
Malnutrition : < ou = 0,27
4. Dentition
Le nombre de dents est égal à l’âge de l’enfant diminué de 4.
Exemple : 10 mois – 4 = 6 dents.
5. Réflexes
Réflexe de succion : dès la naissance
Réflexe de Grasping : à rechercher à 4 mois
Réflexe de Moro : à rechercher à 5 mois.
66
Table de rapport poids/taille pour garçons et filles exprimé en
pourcentage de la médiane
Références NHS/CDC/OMS-1982
Taille mesurée allongée jusqu'à 84,5 cm.
67
Table de rapport poids/taille pour garçons et filles exprimé en
pourcentage de la médiane
68
Table de rapport poids/taille pour garçons et filles exprimé en
pourcentage de la médiane.
Références NHS/CDC/OMS.1982
69
Table de rapport poids/taille pour garçons et filles exprimé en
pourcentage de la médiane.
Références NHS/CDC/OMS.1982
(Suite)
70
Table de rapport poids/taille pour garçons et filles exprimé en
pourcentage de la médiane.
Références NHS/CDC/OMS.1982
(Suite)
71
Table de rapport poids/taille pour garçons et filles exprimé en
écarts types (Z score)
Références NCHS/CDC/OMS
Taille mesurée allongée jusqu’à 84,5cm.
72
Table de rapport poids/taille pour garçons et filles exprimé en
écarts types (Z score)
Références NCHS/CDC/OMS
(Suite)
73
Table de rapport poids/taille pour garçons et filles exprimé en
écarts types (Z score)
Références NCHS/CDC/OMS
Taille mesurée debout à partir de 85,0cm
74
Table de rapport poids/taille pour garçons et filles exprimé en
écarts types (Z score)
Références NCHS/CDC/OMS
(Suite)
75
Table de rapport poids/taille pour garçons et filles exprimé en
écarts types (Z score)
Références NCHS/CDC/OMS
(Suite)
76
TABLE DES NOMBRES AU HASARD
77
FICHE SIGNALITIQUE DE LA THESE
PRENOM : HAMMA BOUBACAR
NOM : MAIGA
ANNEE : 2008
RESUME :
78
SERMENT DE GALIEN
Je le jure.
79