ASSURANCE
ASSURANCE
ASSURANCE
2001
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FICHE D’INTERET TECHNIQUE N°
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9. compte des comptes spéciaux.
II. VERIFICATION
II. 1 Déroulement
La vérification a été entamée le 27/ 06/1994 et la première lettre de
notification a été adressée à la société en date du 05/12/1995.
Le contrôle fiscal a été effectué au regard de l’IS, TVA et l’IGR/ source.
II. 2 Redressements
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Il s’agit de primes impayées qui s’étalent sur les années 1980 à 1990 et qui n’ont
pas été réglées par les agents généraux et les courtiers. La réglementation, en matière
d’assurance ( BO n° 4084 du 21 Rajeb 1411 - 08/ 02/ 1991 ) stipule , dans son article
8 bis, que « toute prime ou portion de prime doit être encaissée à compter de son
échéance ou de son émission ».
Les primes afférentes aux contrats renouvelés par reconduction tacite peuvent
être encaissées dans un délai maximum de :
. 30 jours pour l’assurance automobile,
. 45 jours pour l’assurance maladie groupe,
. 90 jours pour les autres catégories d’assurances.
La procédure de mise en demeure pour un paiement de prime ou de portion de
prime est déclenchée à l’expiration de ces délais.
En conséquence, la procédure n’étant pas engagée et les paiements de ces primes
non effectués entraînent sur le plan fiscal, l’application d’un taux de rémunération
égal à 13 % sur les montants impayés, soit:
0 Exercice 1991 Exercice 1992
- Impayés ( maritimes )........... 35.256.012,00 21.370.906,00
- Impayés ( autres branches ).. 73.374.345,00 73.734.049,00
Total.................. 108.630.357,00 95.104.955,00
Taux d’intérêts (H.T).... 13% 13 %
A réintégrer................... 14.121.946,41 12.363.644,15
2. Provisions :
Ce point concerne une provision ancienne ( 3.000.000,00 dhs ) constituée pour
faire face à une créance due par un agent d’ OUJDA dont la procédure judiciaire n’a
pas été engagée par la société qui a finalement signé un protocole avec les héritiers
de ce dernier le 15/01/1990 en leur délivrant un quitus définitif et libératoire de cette
dette vis à vis de la société. Il y’a donc abandon de créance que le vérificateur à
réintégrer au titre de l’exercice 1991.
4. Débiteurs divers :
Des avances consenties à des tiers sans aucune contrepartie apparente dans la
comptabilité de la société, notamment les intérêts créditeurs. Vu que la dispense de
ces intérêts est considérée sur le plan fiscal comme une libéralité, le vérificateur a
rémunéré les montants avancés au taux de 13 %, soit :
Exercice 1991 Exercice 1992
Montant total avancé................ 4.783.348,00 5.023.309,00
Taux d’intérêt........................... 13 % 13 % .
Montant à réintégrer................ 615.335,24 653.030,17
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réintégration de fait ci-dessus ) et que la société a annulé définitivement pour
diminuer le chiffre d’affaires des primes qui relèvent des exercices antérieurs sans
respect des délais impartis, ont été reprises dans les bases imposables, soit:
Désignation Exercice 1991 Exercice 1992
Résiliation assurée motif E.................. 7.505.694,55 9.409.112,99
Résiliation compagnie motif F............. 366.968,54 358.087,48
Contrat sans effet motif T.................... 600.483,52 452.751,50
Total......... 8.473.146,61 10.219.951,97
A déduire ( part provision pour annulation de prime ) 3.273.199,70 3.506.151,97
Différence 5.199.146,91 6.713.800,00
La part de la provision pour annulation de primes déduites a été calculée comme
suit :
Exercice 1991 Exercice 1992
1. Total annulation de primes comptabilisées 60.935.963,40 72.773.989,24
2. Total provisions pour annulation de primes 23.548.199,31 24.972.592,37
3. Total résiliations motifs ( E + F + T )......... 8.473.146,61 10.219.955,97
4. Rapport 3 / 1............................................. 13,90% 14,04 %
5. Part de provision pour annulation de prime
c/ résiliation ( 2 * 4 ).............................. 3.273.199,70 3.506.151,97
Soit à reprendre sur CEG Exercice 1991 Exercice 1992
a) annulations définitives ( voir b1 ci-dessus)... 2.792.548,05 1.127.011,11
b) autres annulations ( voir b 2 ci- dessus).... 5.199.946,91 6.713.800,00
Total.... 7.992.494,96 7.840.811,11
Eléments incorporels :
a. Terrain et construction :
Dans la convention de fusion, il a été souligné expressément que pour les
deux sociétés, les mêmes méthodes d’évaluation des éléments de l’actif doivent être
appliquées et ce afin d’aboutir à la parité d’une action de la nouvelle société vaut 10
actions de la société fusionnée. Quant à la valeur des terrains et des constructions ,
elle a été admise sans aucune correction comptable. A cet effet, pour l’harmonisation
des procédures d’ évaluation, il a été proposé de retenir une plus-value calculée
comme suit:
Valeur pour le fonds Valeur d’acquisition Plus value réelle
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Terrains 123.578.800,00 15.802.400,00 107.776.400,00
Constructions 85.285.700,00 23.157.901,00 62.127.799,00
Total 208.864.500,00 38.960.301,00 169.904.199,00
Plus-value déclarée....................................................... 136.967.698,00
Plus-value non déclarée............................................... 32.936.501,00
CONTESTATIONS DE LA SOCIETE :
Dans sa réponse à la première lettre de notification, la société a présenté
des arguments au regard des points soulevés par le vérificateur et qui ont été
repris par le bureau des monographies pour les exposer brièvement aux
lecteurs.
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Commissions et ristournes non déclarées sur l’état 8306 :
Dans son exposé, la société a insisté sur la nature de certaines prestations
qui ne sont pas des ristournes au sens commercial du terme, mais, il s’agit en
réalité des :
- Remboursements de primes pour suspension de garantie ( notamment en
automobiles );
- Réajustements de primes ( incendie et risques divers );
- Prestations prévues par les contrats d’assurances, au même titre que les
indemnités en cas de sinistres;
telles que:
. Les participations aux bénéfices,
. Les ristournes pour chômages des bateaux,
. Les escomptes de primes maritimes etc...
La société rejette également les réintégrations de droit « pour défaut de
déclaration » concernant sa participation dans les frais de fonctionnement du
Pool ONT et TU.
Réintégrations sur comptes de bilan :
1°) Compte n° 4110000: créances sur les agents et courtiers ( arriérés ) :
Le taux rémunérateur de 13 % appliqué à la totalité des arriérés est de
mémoire, la plus insolite, voir injuste, des sanctions prises à notre encontre. Sur
le marché marocain ou même partant ailleurs, une compagnie d’assurances
fonctionnant sans arriérés ne peut être imaginée.
Les taux d’arriérés souhaités par la profession et surtout les autorités de
tutelle oscillent entre 35 et 40 %. Notre société, par ses efforts soutenus affiche
des pourcentages nettement inférieurs, 1990 : 29.74% ,1991: 29,79 % et
1992: 31,14 %.
Par ailleurs, les éléments pris en compte dans la notification ne font pas de
distinction par catégorie ou par dates d’émission et d’autre part, ne concordent
pas entre eux .
Donc, la société rejette catégoriquement la réintégration des intérêts calculés
sur les arriérés.
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Exercice 1991 Exercice 1992
Clinique du Palmier 190.000,00 83.908,76
Clinique Mers Sultan - 198.510,29
Total.............. 190.000,00 282.419,05
Intérêts à 13 % ........ 24.700,00 36.714,48
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d’assurances, les taux appliqués par l’inspecteur ( 12 et 14 % ) le confirment
d’ailleurs. La TVA devait être retenue par ladite entreprise qui en est débitrice
envers le trésor.
La société fait référence à l’article 2 de la loi relative à la TVA.
En outre, le dahir n° 1-48-7 du 10/01/1984 - Annexe II- titre premier - g
IV- r) opérations de réassurances confirme la position de la société. « les
contrats de réassurances ne sont assujettis ni à la taxe, ni aux droits de timbres
et d’enregistrement, ni à la taxe sur les services lorsque la taxe est acquittée
par l’assureur primitif ».
La société rejette cette double taxation qui n’est pas conforme avec les
textes régissant la TVA et tout autre impôt en général.
Frais généraux :
Les dépenses maintenues dans les réintégrations au motifs qu’elles ne sont
pas justifiées ou non admises fiscalement, ou ne concernent pas l’exploitation
etc... sont récapitulées comme suit:
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Sous total ( a ) 28.989.310,20 140.091.195,01
Points acceptés
Frais généraux..................................... 93.990,72 124.900,88
Pertes et profits................................... 44.905,67 70.232,72
Point accepté de façon tacite............... - 145.954,65
Sous total (b) 138.896,39 341.088,25
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TVA sur intérêts non résidents........... 158.754,60 193.234,84
Total TVA à rappeler ( arrondi ). 5.181.872,10 6.089.832,80
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Ce redressement a été réaménagé en appliquant à la moyenne des soldes
débiteurs un taux rémunérateur de 9 % au lieu de 10,50% initialement retenu.
c) Ristournes :
Cette réintégration a été abandonnée du fait que la société avait provisionné
ce montant tel qu’il est prescrit par l’instruction 16 considéré comme manuel
de procédure comptable des assurances, imposé par la Direction des
assurances du Ministère des Finances.
Cependant, une amende de 1.000,00 dhs par année a été appliquée pour
défaut de déclaration de ces montants sur l’état 8306.
e) Créditeurs divers :
Les réintégrations proposées ont été abandonnées suite à la présentation par
la société des réclamations émanant des créditeurs divers, ce qui interrompt la
prescription quinquennale.
f) TFSE :
Abandon des montants suivants :
1°) 484.850,00 quote-part des frais d’acquisition d’un terrain considérant
que la société pouvait imputer le montant total des frais d’établissement au
premier exercice bénéficiaire.
2°) 57.043,00 montant relatif aux travaux effectués dans une villa de
fonction dont les dépenses ont été justifiées par des factures présentées par la
société.
g) Plus-value sur cession d’immeuble :
La réintégration de la plus- value sur cession d’immeuble a été abandonnée
au motif que cette cession a été réalisée avec l’accord de la Direction des
assurances du Ministère des Finances.
h) Pertes exceptionnelles :
Ce redressement a été supprimé au motif que le plan comptable préconisé
par la Direction des assurances prévoit la constatation de la dépréciation des
titres par les pertes exceptionnelles.
Taxe sur la valeur ajoutée :
a) TVA/ commissions reçues auprès des réassureurs :
Rappel notifié abandonné considérant que les montants reçus sont liés aux
opérations d’assurances déjà soumise à la taxe sur les assurances.
b) TVA/ cession d’immeuble :
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Ce redressement a été abandonné pour les mêmes motifs invoqués en
matière de l’impôt sur les sociétés.
c) TVA/ intérêts sur prêts :
Ce rappel a été réaménagé suite à l’application du taux de 9% ( voir IS ) .
En conclusion, l’accord obtenu avec la société a été signifié par écrit tout en
faisant mention également du désistement du pourvoi devant la CNRF.
Bases IS arrêtés
Ex. 1990 Ex. 1991 Ex. 1992 Ex. 1993
Par le vérificateur 8.131.320 6.198.240 8.113.840 14.043.040
Par la CLT 6.525.330 5.601.360 7.307.270 9.834.490
Suite accord 5.666.924 5.419.420 6.883.911 8.622.749
Déclarés 5.032.917 5.302.749 6.241.254 8.205.301
Il y’a lieu de faire une comparaison entre les bases initialement notifiées et
celles sur lesquelles l’accord a été conclu. On constate que les bases sur
lesquelles a porté l’accord ,au niveau i.s , ne représentent que :
70% des bases notifiées(exercice 1990)
87% des bases notifiées (exercice 1991)
85% des bases notifiées (exercice 1992)
61% des bases notifiées (exercice 1993 )
-------------
total : 303 / 4 = 76% (taux moyen )
Quant aux pourcentages de minoration des bases déclarées par rapport aux
bases résultant de l’accord ,ils sont comme suit :
12,59 % en 1990 )
2,22 % en 1991 (
10,29 % en 1992 ) 30,18 : 4 = 7,54 % ( taux moyen )
5,08 % en 1993 (
Le rappel total de la taxe notifiée.............. = 9.094.601,00
Le rappel total de la taxe CLT..............= 7.877.457,00
Le rappel total de la taxe suite à accord.. = 1.232.958,00
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ANNEXE I
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ANNEXE II
CONVENTION-TYPE INTER-BUREAUX ENTRE UNE SOCIETE
ETRANGERE D’ASSURANCE ET UNE SOCIETE MAROCAINE
AGISSANT DANS LE DOMAINE D’ASSURANCE DU TRANSPORT
ROUTIER .
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