Expose Musique 2

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INTRODUCTION

Les Baoulés sont au centre de la Côte d'Ivoire, en région de savane. Ils


font partie du groupe ethnique Akan et sont venus du Ghana au XVIIIe siècle.
La musique joue un rôle important dans la vie du Baoulé. Elle est utilisée dans
toutes les manifestations (réjouissances, funérailles, travail...).
La musique vocale Baoulé se caractérise par sa polyphonie vocale, la technique
des tierces parallèles et le style responsorial (appel - réponse).
À côté de la musique vocale populaire et quotidienne, il existe une musique
purement instrumentale réservée aux grandes occasions (funérailles d'un chef,
intronisation d'un roi, etc.) et jouée par un ensemble de tambours dont le plus
important est le tambour jumelé Attoumgblan ou Klin Kpli.
On remarque aussi la présence de musiciens professionnels ou semi-
professionnels ambulants. Ils pratiquent une musique à caractère lucratif et
sont à la fois instrumentistes et chanteurs.

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I- LES DIFFERENTS TYPES DE MUSIQUE

A l’instar de sa mosaïque d’ethnies, la Côte d’Ivoire compte une diversité de genres


musicaux traditionnels, qui peuvent se diviser en deux grandes catégories majeures

-    Les musiques sacrées ou  rituelles : associées à des pratiques rituelles, elles sont
réservées aux initiés (hommes, femmes, enfants).

-    Les musiques profanes ou populaires : il s’agit d’une part des musiques
empruntées qui sont souvent dansées à l’occasion des fêtes populaires et d’autre
part des musiques de travail.

II- LE STATUT SOCIAL DES MUSICIENS TRADITIONNELS


Le musicien, comme tout individu, est un membre de la société. Il participe en
tant que tel aux activités de celle-ci comme tout autre homme, mais, de par
son activité musicale ou sa spécialisation, sa place est souvent différente et
bien précise. Ainsi, en Côte d’Ivoire, nous avons des musiciens amateurs, des
musiciens semi-professionnels et professionnels (joueurs de harpe-luth du pays
baoulé), des musiciens de caste (griots malinkédjéli, forgerons malinké
noumou, forgerons sénoufo  fonon, forgerons koulangodanlèse et des
musiciens de certaines sociétés akan), des musiciens spécialistes ( musiciens
des classes d’âge des peuples lagunaires,  musiciens intégrés dans un système
de relations bien déterminées ; musiciens de chasseurs), des musiciens libres,
des musiciens occasionnels et des musiciens solistes.

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III- LES INSTRUMENTS DE MUSIQUE TRADITIONNELLE
La Côte d’Ivoire possède une infinie variété d’instruments de musique
traditionnelle. Malgré leur très grande diversité, les instruments de musique
utilisés par les populations ivoiriennes peuvent dans la plupart des cas se
ranger dans l’une ou l’autre des catégories classiques en usage en Occident.
D’après leur principe acoustique, ils se divisent en idiophones,
membranophones, cordophones ou aérophones. A côté des instruments de
musique locaux il y a des instruments non locaux, c’est-à-dire importés de
l’Occident (cuivres, harmonicas, accordéons…), qui ont intégré des orchestres
traditionnels, des accessoires musicaux (clochettes, grelots, sonnailles…) et
divers autres instruments rythmiques.Idiophones et membranophones, plus
nombreux et plus diversifiés en Côte d’Ivoire, sont très prédominants dans le
sud du pays. Par contre dans le Nord, on rencontre de plus en  plus
d’aérophones et de cordophones, moins bien représentés dans le pays.
1- Les idiophones
sont des instruments produisant des sons par eux-mêmes, c’est-à-dire dans
lesquels la matière dont ils sont faits vibre lorsqu’on les utilise et produit un
son qui leur est propre. Les nombreux instruments que compte cette catégorie
d’idiophones peuvent être groupés selon leur principe de résonance : ils
peuvent être entrechoqués, percutés, raclés, secoués, pincés. Cette catégorie
d’instruments est la plus riche et la plus représentée dans le patrimoine
organologique ivoirien, et comprend plusieurs instruments dont les principaux
sont : xylophones à résonateurs sur troncs de bananier, tambours de bois,
cloches, claves ou cliquettes, hochets (en calebasse, en vannerie, en boîte)
hochets-sonnailles, sistres, sanzas, tambours d’eau.
2- Les membranophones
sont des instruments dans lesquels le son est produit par la vibration d’une ou
deux membranes tendues, qu’on bat ou, mais plus rarement, qu’on frotte. Les
tambours sont des membranophones et se  distinguent par la forme, le nombre
de peaux et leur mode de fixation.  Les tambours en Côte d’Ivoire ont leur
caisse de résonance en bois, en terre cuite, en calebasse ou en métal. Ils sont
d’une très grande variété : tambours à une peau chevillée, tambours à une
peau lacée, tambours à deux peaux lacées, tambours d’aisselle en forme de
sablier, tambours sur poterie, tambours sur calebasse, tambours sur cadre,
tambours sur fût métallique, timbales.

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3- LES CORDOPHONES
ou instruments à cordes, ont des cordes tendues qui résonnent lorsqu’elles
sont pincées (par les doigts ou un plectre), frottées, frappées ou actionnées par
le vent. Les cordophones sont souvent munis d’un corps de résonance pour en
renforcer le son. La calebasse sert principalement de caisse de résonance à
tous les instruments à cordes sauf au luth qui a la sienne en bois. Les
cordophones qui sont représentés en Côte d’Ivoire sont les instruments à
cordes pincées et frappées. Parmi les instruments à cordes pincées nous avons
les luths, les harpes, les harpes-luths, les arcs musicaux polycordes, les
pluriarcs, les guitares traditionnelles. Quant aux instruments à cordes frappées,
ils comprennent l’arc-en-bouche et les cithares d’écorce.
4- Les aérophones
également appelés instruments à air ou à vent, sont ceux dans lesquels, à
travers ou autour desquels une certaine quantité d’air est mise en vibration.
Contenu dans une cavité, l’air peut être mis en mouvement par l’arête affilée
d’un tuyau (flûte), par l’action d’une anche unique (clarinette) ou par la
vibration des lèvres (trompes, trompettes). Quelques instruments agissent
directement sur l’air ambiant (rhombes, diables etc.). En Côte d’Ivoire, les
aérophones se répartissent en deux groupes principaux : les aérophones libres
et les aérophones par souffle. Les aérophones libres comprennent le rhombe et
le sifflet tournoyant, observé dans le seul pays dan par
l’ethnomusicologueHugo Zemp. Quant aux aérophones par souffle, ils
comprennent les trompes traversières (en cornes de bovidés, en ivoire, en
bois), les trompes à embouchure terminale, trompes anthropomorphes en bois
(pays sénoufo), les flûtes (traversières, droites, globulaires, flûtes de Pan ou
syrinx), les sifflets.

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CONCLUSION

Cette étude permet au lecteur de se rendre compte de la richesse et de la diversité


du patrimoine musical de la Côte d’Ivoire. Mais plusieurs menaces pèsent sur ce
patrimoine intangible, notamment la décroissance des détenteurs traditionnels,
l’exode rural, la technologie, l’urbanisation, l’européanisation, la marginalisation des
cultures traditionnelles, la raréfaction des essences végétales (servant à la
fabrication des instruments musicaux et des accessoires de danse

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