Grands Syndrome en Pneumo

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LE GRANDS SYNDROMES EN PNEUMOLOGIE

1. LES SYNDROMES DE CONDENSATION PULMONAIRE


 Les syndromes de condensation pulmonaire regroupent un ensemble des signes observés
quand existe une condensation du parenchyme pulmonaire du fait de la présence de
produits pathologiques au sein des alvéoles ou d’une obstruction bronchique (collapsus
alvéolaire).
 Son origine la plus fréquente est infectieuse (bactérienne ou virale), mais il peut également
être d’origine vasculaire (infarctus pulmonaire) ou tumorale (de façon directe du fait de la
masse, ou indirecte par atélectasie).
 Les condensations parenchymateuses peuvent être : systématisées (occupant la totalité d’un
poumon, d’un lobe ou d’un segment sans le dépasser), ou non systématisées (ne respectent
pas les limites des lobes ou des segments) ; rétractées (s’accompagnent d’une diminution de
volume du territoire pulmonaire atteint) ou non rétractées (le territoire garde son volume
initial).
1 – Les condensations pulmonaires systématisées non rétractées
Elles peuvent intéresser : un ou plusieurs segments, un ou plusieurs lobes, un poumon tout
entier
1.1. Signes généraux
Ils sont présents ou absents selon l’étiologie.
1.2. Signes fonctionnels
la toux étant le symptôme le plus constant.
1.3. Signes physiques.
 palpation : une augmentation de la transmission des vibrations vocale.
 percussion il existe une matité non mobilisable.
 auscultation : une abolition du murmure vésiculaire ; des râles crépitants en foyer autour du
souffle tubaire.
1.4. Signes radiologiques
 L’opacité est le plus souvent triangulaire à sommet hilaire, il n’y a pas de réduction
volumétrique.
 L’existence d’un bronchogramme aérien est un très bon élément pour confirmer l’origine
parenchymateuse.
 Si la condensation est d’origine vasculaire (infarctus pulmonaire), il existe fort peu de signes
à l’auscultation. A la radiographie l’opacité est périphérique, conique à sommet hilaire et à
base pleurale.
2 – Condensations pulmonaires systématisées rétractées.
 Elles sont le plus souvent d’origine bronchique et liées à une obstruction des bronches de
gros diamètre, plus rarement de bronches périphériques. Le parenchyme sous-jacent qui
n’est plus aéré est le siège d’une rétraction.
2.1. Signes cliniques
 Les signes généraux et les signes fonctionnels sont le plus souvent présents mais variables
selon l’étiologie et l’état du parenchyme pulmonaire.
 inspection : rien de particulier. Si l’atélectasie intéresse un territoire pulmonaire important ;
il peut alors exister une rétraction de la cage thoracique, avec immobilité en regard de la
zone intéressée.
 palpation : une augmentation des vibrations vocales généralement nette ;
 percussion : une matité plus franche.
 Auscultation : une diminution ou disparition du murmure vésiculaire

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2.2. Radiographie
 permet de confirmer ce diagnostic : Il existe une réduction de volume du
territoire atteint.
 L’opacité est systématisée à limites nettes, le plus souvent triangulaire à sommet hilaire
mais dont les bords sont convexes vers le centre de l’opacité, sans bronchogramme..
3 – Les condensations pulmonaires non systématisées
Les signes fonctionnels sont le plus souvent plus bruyants. La dyspnée, d’effort ou de repos,
est le plus souvent présente, ainsi que la toux.
Les signes d’examen clinique sont identiques à ceux des autres condensations pulmonaires
non rétractiles, mais plus diffus. Les crépitants dominent le tableau clinique. La radiographie pourra
seule confirmer ce diagnostic en montrant des opacités pulmonaires denses, diffuses et mal limitées.

2. EPANCHEMENT PLEURAL GAZEUX OU PNEUMOTHORAX


Le pneumothorax définit la présence d’air entre les deux feuillets de la plèvre. Il est spontané ou
traumatique. La forme idiopathique est la plus fréquente (plus de 80 % des cas) et touche avec
prédilection les sujets masculins longilignes entre 20 et 30 ans.
1 – Signes généraux
Les signes généraux sont variables selon la maladie sous jacente, absents dans la forme idiopathique
du sujet jeune.
2 – Signes fonctionnels
 douleur thoracique sous forme de point de côté thoracique
 toux sèche, quinteuse, favorisée par les changements de position et l’inspiration profonde
 dyspnée est modérée chez le sujet sain, sauf si le pneumothorax est compliqué
3-Examen clinique
 Inspection : hémithorax immobile, distendu, avec élargissement des espaces
intercostaux.
 palpation : abolition des vibrations vocales ;
 percussion met en évidence un tympanisme de tout l’hémithorax.
 auscultation retrouve une diminution ou abolition du murmure vésiculaire (silence
auscultatoire) ; exceptionnellement un souffle amphorique.
4 – La radiographie
 une hyperclarté gazeuse périphérique sans trame pulmonaire visible.
 L’hémithorax est distendu.
 Le moignon pulmonaire est rétracté plus ou moins concentriquement autour du hile avec
visibilité de la corticale du poumon
 Un pneumothorax sous tension s’accompagne d’un déplacement du médiastin.

3. EPANCHEMENT PLEURAL LIQUIDIEN OU PLEURESIE


1. Signes généraux
Les signes généraux dépendent de l’étiologie
2. Signes fonctionnels
 une toux sèche, quinteuse, souvent déclenchée par les changements de position,
 une douleur à type de point de coté est le signe le plus fréquent, survenant à l’inspiration
profonde ou à la toux, augmentant aux changements de position et irradiant dans l’épaule.
 La dyspnée est à type de tachypnée superficielle (si épanchement est abondant)
3. Signes physiques
 inspection : une immobilité de l’hémithorax ;
 palpation une abolition des vibrations vocales (signe fidèle)
 percussion une matité franche,
 auscultation met en évidence une abolition du murmure vésiculaire; éventuellement un
frottement pleural ; un souffle pleurétique, parfois à partie supérieure de l’épanchement.

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4. Radiographie
 opacité dense, homogène, effaçant la coupole diaphragmatique, non rétractile, déclive, à
limite supérieure floue, concave en haut et en dedans (la courbe de Damoiseau est un signe
clinique).
 Cette opacité ne contient pas de bronchogramme aérique.
 Le déplacement médiastinal vers le côté opposé à l’épanchement est d’autant plus marqué
que la pleurésie est plus abondante.
 il réalise une opacité qui émousse les culs de sac si épanchement de faible abondance
 Les pleurésies cloisonnées ou enkystées font suite à des symphyses pleurales
localisées, isolant certaines régions pleurales. Les poches prennent l’aspect
d’une ou plusieurs opacités volontiers enkystées en arrière.

4. LES SYNDROMES MEDIASTINAUX


 Le syndrome médiastinal est une association des signes clinique dépendant de la
topographie résultant de la compression ou l’irritation de l’un ou plusieurs éléments
anatomiques du médiastin.
 Le médiastin est la région de la cage thoracique située entre les deux poumons. 
 médiastin antérieur : thymus et ganglions lymphatiques ;
 médiastin moyen : cœur, péricarde, aorte ascendante, veines brachocéphaliques, trachée et
ganglions lymphatiques ;
 médiastin postérieur : œsophage, veine azygos, ganglions nerveux sympathiques, ganglions
lymphatiques et aorte descendante.

1 – LES DIFFERENTES MANIFESTATIONS CLINIQUES


1 – 1. Les manifestations nerveuses
- Atteinte du nerf phrénique : son irritation peut donner un hoquet, une compression
plus sévère, une paralysie phrénique qui se manifeste par une dyspnée et une asymétrie des
mouvements thoraciques
- Atteinte du nerf récurrent gauche : sa lésion sous la crosse de l’aorte provoque une paralysie de la
corde vocale avec dysphonie.
- Atteinte du plexus brachial : Leur irritation se traduit par une douleur descendant sur le bord
interne du bras et le 5ème doigt, associée à des troubles sensitifs dans le même territoire
- Atteinte du sympatique dorsal ou cervical :
 cervicale : syndrome de Claude Bernard Horner, associant myosis, chute de la paupière
supérieure et énophtalmie.
 Dorsal : une hypersudation, et des phénomènes vasomoteurs au niveau d’un hémithorax.
-Atteinte des nerfs pneumogastrique : palpitations et de tachycardie,
1– 2. Manifestations vasculaires
Le syndrome de la veine cave supérieure associe :
- une cyanose localisée aux mains et au visage accentuée par la toux et l’effort.
- un œdème de topographie caractéristique (la face, la base du cou et de la partie antérosupérieure
du thorax et des bras) →(œdème en pélerine) rénitent ne prenant pas le godet. Il est plus marqué
le matin et en position couchée.
- une turgescence jugulaires
- une circulation collatérale sur les faces antérieures et latérales du thorax. Elle prédomine dans les
2/3 supérieurs du thorax et peut prendre un développement considérable.
- Une somnolence et des céphalées de fin de nuit.
1 – 3. Les manifestations digestives
La dysphagie (difficulté à avaler), intermittente ou permanente, débutant aux solides et aux liquides

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traduits une compression de l’œsophage. Des douleurs peuvent être associées.
1 – 4. Les manifestations respiratoires
 La dyspnée peut être intermittente, positionnelle ou permanente avec tirage et sifflements,
 toux d’allure variable souvent quinteuse,
 hémoptysies peuvent être associées.
 Ces troubles témoignent d’une atteinte, directe ou indirecte, des voies aériennes intra
médiastinale
2-CLASSIFICATIONS DE SYNDROMES MEDIASTINAUX
Selon l’association de ces différents signes, on peut déterminer la localisation précise de la
lésion :
- le syndrome médiastinal antérieur : douleur rétrosternale pseudo-angineuse + syndrome cave
supérieur
- le syndrome médiastinal moyen : manifestations respiratoires (dyspnée, wheezing, toux sèche
irritative) et paralysie récurrentielle gauche.
- le syndrome médiastinal postérieur : dysphagie, névralgies intercostales.
3-ETIOLOGIES
Le diagnostic étiologique des tumeurs médiastinales est très orienté par la topographie de
l’anomalie :
Le médiastin antérieur :
- les goîtres, à droite plus qu’à gauche, parfois calcifiés, refoulant la trachée
- les tumeurs et kystes thymiques
- les tumeurs dysembryoplasiques
- les kystes pleuro-péricardiques.
Le médiastin moyen
 adénopathies médiastinales
 kystes bronchogéniques
Parmi les causes les plus fréquentes d’adénopathies médiastinales, on trouve le cancer
bronchique primitif, les métastases, d’autres cancers, les lymphomes, hodgkiniens ou non, la
sarcoïdose, la tuberculose primaire, en général unilatérale, les pneumoconioses. Les localisations
ganglionnaires de ces trois dernières maladies peuvent se calcifier.
Le médiastin postérieur, les tumeurs essentiellement neurogènes parmi lesquelles le neurinome,
lorsqu’il est volumineux, érode les cotes et les corps vertébraux.

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