Comptabilité de Gestion
Comptabilité de Gestion
Comptabilité de Gestion
De
Gestion
P. M. SENE
La comptabilité de gestion combine en quelque sorte la comptabilité analytique d’exploitation
et le contrôle de gestion. Outre le calcul et l’analyse des coûts dévolus à la comptabilité
analytique traditionnelle, la comptabilité de gestion désormais (GAGE) aide à la prise de
décision en ce qu’elle s’intéresse aux conséquences futures des décisions présentes. Elle
constitue par ailleurs un outil de management par activité (ABM)
L’analyse des coûts traditionnellement appelée comptabilité analytique a été pendant
longtemps la préoccupation des dirigeants d’entreprises.
En effet, les prix de vente étant fixés, le seul levier sur lequel ils pourraient agir pour
améliorer la rentabilité était les coûts dont il fallait chercher au mieux la compression.
Par suite du nivellement technologique, des changements intervenus dans l’environnement et
de l’évolution de la perception de l’entreprise, ce sont d’autres représentations de l’entreprise
qui ont vu le jour. Ces représentations appellent d’autres questionnements, d’autres
préoccupations et la comptabilité analytique doit y répondre.
Autant les préoccupations de gestion évoluent, autant la compatibilité outil par excellence de
gestion doit s’adapter.
Le rôle essentiel et novateur aujourd’hui assigné à la comptabilité est sans conteste l’aide à la
prise de décision.
II La notion de coût
a) Les composantes du coût
Un coût est une somme de charges correspondant à un découpage choisi par le gestionnaire et
jugé utile. Une charge est une consommation, un emploi définitif à l’occasion du
fonctionnement de l’entreprise et dans le cadre d’un exercice. La charge se distingue de la
dépense par la période la caractérisant. Une dépense est une sortie de monnaie. La charge
n’est pas nécessairement une dépense au sens d’une sortie d’argent immédiate. Elle peut
constituer une partie de la dépense (avancée ou différée) concernant une période donnée.
De même une recette constitue un encaissement de monnaie. Quant au produit, il constitue
une partie de la recette (avancée ou différée) concernant une période donnée.
La différence entre un produit et une charge donne un résultat, tandis que la différence entre
une recette et une dépense donne la trésorerie.
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Les notions de charges et de produits sont essentiellement utilisés en matière d’analyse à
postériori comme à priori des coûts et des résultats, celles des recettes et dépenses utilisées à
l’établissement des budgets et à la gestion de la trésorerie.
Le coût peut être défini comme un ensemble de charges à un moment donné du processus
d’élaboration du produit. On peut analyser le coût de trois manières.
Selon le champ d’application : Dans ce cas, les charges sont regroupées en differents
sous ensembles correspondant à un besoin exprimé par le gestionnaire. Il convient
alors de préciser ses sous ensembles afin de caractériser le coût. Ces sous ensembles
peuvent également concerner une fonction de l’entreprise. Par exemple la fonction
d’achat (coût d’approvisionnement ou d’achat), la fonction technique (coût de
production ou coût de fabrication). Ces sous ensembles peuvent se rapporter à
l’activité. On parlera ainsi du coût d’un produit, d’un groupe de vente.
Selon le contenu : Il s’agit pour une période déterminée de savoir s’il faut retenir
toutes les charges de la comptabilité générale sans modification aucune. Si c’est le cas,
on parle de coûts complets d’absorption ou coûts complets de tradition. Lorsque les
coûts de la comptabilité générale sont retenus suite à des ajustements avec rajouts,
d’autres éléments de coûts pour une meilleure expression économique des coûts ainsi
calculés : on parle alors des coûts complets économiques ou coûts complets avec
différence d’incorporation. Lorsque le coût n’intègre qu’une partie des charges, il
s’appelle coût partiel. Les coûts partiels sont distingués selon leurs caractères fixes ou
variables, directs ou indirects. Un coût variable n’incorpore que les seules charges
variables c’est à dire celles qui évoluent avec la production ou la vente. Le coût fixe
comprend les charges qui restent constantes quelque soit le niveau d’activité pour une
période de calcul donnée. Le coût direct est composé de charges directement
rattachables à un produit donné ou à une activité donnée. Dans le cas contraire, on a
un coût indirect.
Selon le moment de calcul : Ici la distinction est entre les coûts calculés à posteriori ou
ex post (coût rétrospectif ou passé) et les coûts calculés à priori, ex ante (coût
préétabli)
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Illustration : Un fabricant vend des machines à laver et des téléviseurs. Les charges et les
produits s’établissent comme suit :
Le stock initial est de 50 et il n’y a pas de stock final. Les renseignements suivants sont
donnés sur la répartition des charges et des produits entre les deux secteurs.
Matériel utilisé 450 000 000 150 000 000 300 000 000
Frais sur achat 50 000 000 13 000 000 37 000 000
Frais sur fabrication 300 000 000 170 000 000 130 000 000
Frais sur distribution 26 000 000 10 000 000 16 000 000
Total 826 000 000 343 000 000 483 000 000
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Résolution :
Matières 1ères 150 000 000 300 000 000 450 000 000
Frais sur achat 13 000 000 37 000 000 50 000 000
Coût d’achat 163 000 000 337 000 000 500 000 000
Frais de 170 000 000 130 000 000 300 000 000
fabrication
Coût de 333 000 000 467 000 000 800 000 000
production 10 000 000 16 000 000 26 000 000
Frais de
distribution
Coût de revient 343 000 000 483 000 000 826 000 000
Ventes 250 000 000 700 000 000 950 000 000
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Chapitre I : Les composantes du coût complet et leur traitement
La connaissance du coût complet permet entre autres :
- de fixer plus sûrement les prix de vente
- d’établir des devis estimatifs
- de suivre l’évolution du coût au cours des differents stades du processus
d’élaboration mais aussi dans le temps
- de valoriser les stocks
- d’évaluer les résultats analytiques par produit
Pour se faire, la comptabilité analytique utilise largement les données de la comptabilité
générale, mais ne se limite pas à elle seule pas plus qu’elle ne les utilise toujours entièrement.
Cela se comprend du fait des différences d’approche des deux comptabilités. En plus des
classements de charges opérées par nature de la comptabilité générale, la comptabilité
analytique fait un classement par destination. Cette destination vise entre autre les fonctions et
les produits de l’entreprise aux quels les charges se rapportent. Le critère de fixité ou de
variabilité des charges etc. Il convient des lors d’examiner de plus prés les charges de la
comptabilité analytique.
La mesure du coût complet traditionnel ne rend pas compte des conditions normales
d’exploitation. En effet il se peut que les charges effectives ne rendent pas suffisamment
compte des performances économiques de l’entreprise, ni de la qualité de la gestion. C’est
pourquoi on opère des corrections qui sont au nombre de trois pour aboutir au coût complet
économique
- éliminer les charges non incorporables
- ajouter les charges dites supplétives
- incorporer certaines charges de la comptabilité générale avec des montants
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B°) L’ajout des charges supplétives
De par delà les charges réelles incorporables et les charges supplétives, d’autres
incorporations peuvent être faites pas substitution. C’est le cas des charges d’usage, des
charges étalées, et de la valeur de remplacement
Les charges d’usage : elles se substituent aux amortissements des immobilisations pour
plusieurs raisons : mise prématurément hors service ou utilisation au-delà de la période
initialement retenue du matériel. Dans ce cas une annuité pour charge d’usage remplace la
dotation aux amortissements de la comptabilité générale selon le calcul suivant :
Exemple : l’amortissement fiscal d’une machine est de 10% par an et elle a couté 300 000. Si
le comptable estime que la machine vaut actuellement 350 000 et ne servira que pendant 8
ans. La charge d’usage qui sera de 350 000 / 8 soit 43 750 va être incorporée au coût de
remplacement de la dotation initialement prévue.
On dégage ainsi une différence de 13 750 (43 750 – 30 000)
Il intervient dans le rapprochement entre le résultat analytique et le résultat d’exploitation.
Les charges étalées : Elles se substituent aux provisions pour les mêmes raisons que celles des
charges d’usage.
La valeur de remplacement : C’est une valeur conventionnelle appliquée à la sortie des stocks
de manière à incorporer dans les coûts de revient des montants plus significatifs. (Le prix du
moment lorsque le coût d’achat ne reflète plus les réalités du marché.
Une charge est réputée directe lorsqu’elle se rapporte directement sans calcul préalable au
coût d’un produit ou d’une activité. (Exemple : matières premières, salaire des ouvriers, main
d’œuvre directe)
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B°) Les charges indirectes
Les charges indirectes sont celles qui sont communes à tous les produits et activités. Ce sont
les charges les plus importantes de l’entreprise. Elle concerne en général les amortissements,
les salaires des cadres, l’eau, l’électricité.
Il est nécessaire de repartir ces charges communes pour pouvoir calculer les coûts des
différents produits. On emploie le mot imputation pour designer la répartition des charges
indirectes. On dit qu’on impute. La question du caractère direct ou indirect des charges se
pose dans le cas d’une entreprise qui fabrique plusieurs produits.
Exemple : Soit un bureau composé de trois personnes dont l’activité consiste à établir des
chèques en règlement des chantiers A, B, et C réalisés pour une entreprise de travaux publics.
Pour un mois donné le coût de ce bureau est de 3 000 000 et le nombre de chèques est de
6 000 repartis comme suit : 3 500 pour A, 1 000 pour B, et 1 500 pour C. Si on prend le
nombre de chèques comme moyen d’imputation, l’imputation des charges communes se fera
de la façon suivante :
3 000 000
Chantier A = x 3500 = 1 750 000
6 000
3 000 000
Chantier B = x 1000 = 500 000
6000
3 000 000
Chantier C = x 1500 = 750000
6 000
Avant de procéder à cette répartition de charges indirectes, il convient de les saisir d’une
manière permettant de les ventiler par la suite. Pour se faire, il est nécessaire de les regrouper
d’abord au sein d’un centre représentatif d’une activité à caractère indirect. Ce centre de frais
s’appelle section.
La section se définit comme un compartiment d’ordre comptable dans lesquels sont
regroupés préalablement à leur imputation ou compte de coûts les éléments de charges qui ne
peuvent être directement affectés à ce compte. Ces éléments de charges sont appelés frais de
section. Ils doivent être rapportés à une commune unité qui permet de qualifier la section
d’homogène. L’unité commune dite unité d’œuvre mesure la part des frais de section qui se
rapporte effectivement au coût de chacune des productions.
Dans l’exemple précédent le cheque est l’unité d’œuvre qui permet de mesurer l’activité et de
repartir les frais dans les differents chantiers.
La section a un double rôle :
- Elle doit faciliter le calcul des coûts
- Elle doit servir au contrôle de gestion en regroupant les charges indirectes dont
l’engagement dépend d’un seul et même responsable. Lorsque la section
correspond à un service placé sous les ordres d’un responsable, on parle alors de
centre de responsabilité. Il est souhaitable que la section corresponde à une
division réelle de l’entreprise dans laquelle le regroupement des charges est lié à
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une activité investie d’une responsabilité, dans le cas contraire si la section ne
correspond pas à un centre de responsabilité, on parle de section de calcul.
En résumé, il y a trois catégories qui entrent dans le calcul des coûts : les éléments directs,
semi directs ou indirects.
Imputation
Le coût de l’unité d’œuvre est obtenu en rapportant le total des frais de section au nombre
d’unités d’œuvre de la section.
Total des frais de section
Coût unité d’œuvre =
Nombre d’unités d’œuvre de la section
Soit un total de 20 200 000. L’unité d’œuvre choisie est la tonne produite et l’on traite
pendant l’année 404 tonnes. Le coût d’unité d’œuvre sera de :
20 200 000
CUO = = 50 000
404
Lors que l’unité d’œuvre est exprimée de façon monétaire, elle s’appelle assiette de
répartition et l’expression coût d’unité est remplacée par l’expression taux de francs.
La répartition des charges indirectes est double. Il faut d’abord ventiler les charges par nature
entre les différentes sections de l’entreprise, ensuite repartir les charges des sections
auxiliaires ou d’appoint entre les sections principales. La ventilation entre les différentes
sections s’appelle répartition primaire. La répartition des charges des sections auxiliaires vers
les sections principales s’appelle répartition secondaire.
La répartition des charges entre les différentes sections pose un problème préalable : la
détermination des charges de la période d’analyse.
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pas en être de même pour d’autres charges de la période dans la mesure où leur
enregistrement en comptabilité ne correspond avec la période de calcul qui est
assez souvent le mois. C’est ainsi que certaines charges ne sont payées que tous
les deux mois, tous les douze mois etc. D’autres charges ne sont comptabilisées
qu’en fin d’exercice (amortissement). Pour connaitre le montant des frais
imputables aux sections au cours d’une période, il faut procéder à un ajustement
des frais effectivement enregistrés.
- Répartition secondaire :
Principe de répartition : Les sections auxiliaires travaillant au profit des sections
principales, leur coût doit être reparti entre toutes les sections pour lesquelles elles
travaillent suivant des critères qui varient avec les sections en fonction de la nature de
leur activité. Par exemple les frais de la section personnelle seront repartis
proportionnellement au salaire direct, les frais de la section bâtiment
proportionnellement aux surfaces des planchers. Le classement des sections dans le
tableau de répartition doit être fait de manière a ce que le déversement des sections
s’opère dans le même sens sans retour en arrière.
X 0 0 0 X X X
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A la fin de cette répartition, les sections auxiliaires disparaissent et il ne reste plus que les
sections principales. Au bas du tableau (dernière ligne) on a dans chaque colonne les totaux
des charges des sections principales.
Résolution :
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Prestation réciproque : Dans la réalité, il arrive fréquemment que des sections se
fournissent réciproquement des prestations. Exemple la section nettoyage s’occupe de
l’entretien de l’atelier de réparation et inversement l’atelier de réparation pourvoit à la
vérification du matériel de nettoyage. Dans cette hypothèse, le déversement en cascade
des sections auxiliaires les unes dans les autres ne sont plus possibles. Plusieurs
procédés sont alors appliqués.
Totaux 0 0 43978
Lorsqu’il y a un nombre N qui se fournit des prestations réciproques, cette méthode conduit à
résoudre N équations à N inconnus. Si N est grand, ce procédé devient long et on procède à
d’autres méthodes telles que les coûts abrégés, la méthode des clés de répartition etc. Nous ne
développerons pas ces deux derniers procédés pour la raison évidente que le recours à l’outil
informatique est possible.
On pourra toujours arriver à résoudre un système linéaire d’équation quelque soit N (la taille).
Apres avoir déterminé les charges indirectes grâce à l’établissement et à la résolution
algébrique d’un système d’équation, il faut maintenant imputer celles-ci.
Il s’agit de passer de la charge totale de chaque section à la partie de cette charge qui entre
dans les coûts. Le procédé est le suivant : La nature d’unité d’œuvre est une donnée à partir de
la quelle on détermine le nombre d’unités d’œuvre de la section. A partir de là il devient
possible de calculer le coût de l’unité d’œuvre obtenu en rapportant le total des frais de
section au nombre d’unités d’œuvre de la section.
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La comparaison des valeurs de l’unité d’œuvre au cours des périodes successives permet de
surveiller la gestion de la section.
Exemple : L’entreprise T fabrique des détergents liquides L1, L2, et L3 à l’aide de deux
matières premières M1 et M2 ; Les unités d’œuvre des sections principales sont les suivantes :
Approvisionnement : le litre de matières premières achetées
Production : l’heure de main d’œuvre directe
Distribution : le franc du chiffre d’affaire ou de vente
Résolution :
Pour déterminer le coût de l’unité d’œuvre des sections principales, il suffit de prendre le total
secondaire de chaque section et de le rapporter au nombre d’unités d’œuvre. Dans cet
exemple ne disposant pas de données relatives aux totaux secondaires des sections
principales, le travail est impossible.
En réalité les totaux secondaires en centaines de francs sont respectivement : 592,2 ; 740,2 ;
592,6,
74020
Section production coût de l’unité d’œuvre = = 10
7402
59260
Section distribution coût de l’unité d’œuvre = = 0,05
1185200
Il est possible de déterminer le nombre d’unité d’œuvre de chaque section qui a été utilisée
pour chacun des stades de l’acheminement des productions vers les clients. Les coûts
s’obtiennent en multipliant le coût de l’unité d’œuvre par le nombre d’unité d’œuvre. On peut
dans ce but dresser un tableau d’imputation appelée famille d’imputation. Ce sera un tableau à
double entrée qui porte des lignes et des colonnes dédiées aux différents coûts du produit aux
stades successifs de son évolution.
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Unité d’œuvre Section Montant Coût d’achat Coût de la production Coût de la
à distribution
repartir
nature nombre Coût M1 M2 L1 L2 L3 L1 L2
Les coûts ainsi obtenus sont incomplets. Pour obtenir les coûts complets, il est nécessaire d’y
ajouter les éléments directs des charges incorporables. Le procédé ainsi employé est sûr et
précis. Il a cependant l’inconvénient de la lenteur puisqu’il faut attendre la fin de la période de
calcul pour déterminer les coûts. Or la connaissance des coûts n’est pas une fin en soi mais
plutôt un moyen d’orienter la gestion. Elle doit donc être rapide aussi que possible et on
cherchera à l’accélérer. Pour cela il arrive que l’on fasse d’abord l’imputation au moins des
coûts d’unité d’œuvre calculés pour la période précédente, le coût pouvant être amélioré par la
suite.
De la sorte, on ne connaît pas le coût de revient réel mais on peut suivre l’évolution des
rendements des diverses parties de l’entreprise.
Exemple : l’entreprise jouets en bois fabrique deux produits en utilisant comme matières
premières des panneaux de contreplaqué. L’entreprise est divisée en quatre (04) centres
d’analyse : Entretien, Administration, Approvisionnement et production
A la fin du mois de janvier la répartition primaire est la suivante :
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Travail à faire :
- Résoudre les prestations réciproques entre centres auxiliaires
- Effectuer la répartition secondaire jusqu’au calcul des couts de l’unité d’œuvre
- Déterminer le montant des charges indirectes de production à imputer aux coûts
de chaque article.
Résolution :
X = 50000 + 0,1Y
Y = (5) 88000 + 0,2 x 5
5Y= 440000 + X
5Y = 440000 + 50000 + 0,1Y
4,9Y = 490000/4,9 = 100000
X= 50000 + 0,1(100000)
0 0 44000 609000
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Chapitre II Coûts, Marges et Résultats
I Les coûts
Le coût d’achat représente tout ce qu’ont coûté les marchandises et matières premières
avant leur vente en l’état ou leur utilisation. Il correspond au montant figurant sur les
factures d’achat majoré des frais directs et indirects supportés sur ces achats. Le coût
d’achat est recherché distinctement par produit (matières) ou marchandises.
Le coût de production représente tout ce qu’ont coûté les produits semis ouvrés ou
finis fabriqués par l’entreprise c'est-à-dire le coût d’achat majoré des charges directes,
semis directes et indirectes de production jusqu’au stade qui précède immédiatement
celui de la vente.
Le coût total est un coût complet qui s’oppose au coût partiel ou élémentaire.
Exemple de coût partiel : le coût variable, le coût fixe. L’ensemble des coûts partiels
donne le coût total.
3) Le coût réel
Le coût réel ou ex post est déterminé a postériori à partir des charges effectives. Il comprend
toutes les charges incorporables qui peuvent être affectées à ce coût. L’analyse en matière de
coût réel peut porter sur les composantes du coût, sur les variations du coût et de ses
composantes dans le temps, sur la comparaison du coût avec celui d’autres entreprises
similaires. Le coût réel doit permettre de déterminer le résultat et de calculer la rentabilité de
l’entreprise. Les coûts réels peuvent être utilisés pour établir des coûts prévisionnels. Le
problème est que le coût réel n’est connu qu’après enregistrement de toutes les charges c’est
à dire souvent tardivement. Ainsi pour orienter la gestion et prendre des décisions concernant
l’année, il est parfois nécessaire de rechercher des coûts établis à l’avance.
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4) Les coûts préétablis
Ce sont des coûts évalués à l’avance et qui mesurent ce qui sera dépensé pour une opération
ou une fabrication donnée dans les conditions normales de l’exploitation.
Ces coûts préétablis sont d’ailleurs de plusieurs sortes : les coûts standards, les coûts
budgétisés. Le recours au coût préétabli à des fins de gestion implique que l’on puisse
comparer par suite les réalisations aux prévisions. De cette confrontation résulteront souvent
des écarts qu’il conviendra d’analyser en vue de procéder aux corrections nécessaires.
Le coût variable comprend l’ensemble des charges qui évoluent avec le niveau
d’activité de l’entreprise. Les charges variables peuvent être proportionnelles en
évoluant proportionnellement avec l’activité (consommation de matières premières)
ou non proportionnelles (salaires).
Les charges fixes sont des charges qui n’évoluent pas en fonction de l’activité de
l’entreprise. Elles constituent le coût fixe. Indépendantes de l’activité, elles doivent
leur existence à la structure de l’entreprise et c’est pourquoi on parle souvent pour
designer le coût fixe de coût de structure.
La distinction entre charge fixe et charge variable est riche d’enseignements. En effet, si on
retranche les charges variables du chiffre d’affaire (ou du prix de vente si le raisonnement est
unitaire), on obtient la marge sur coût variable.
Le calcul de cette marge peut être intéressant parce que l’on évite les difficultés d’affectation
aux coûts des charges non opérationnelles. Ce calcul permet un contrôle rapide et facile de
l’évolution de la rentabilité de l’entreprise.
A la distinction coût fixe coût variable est aussi lié la notion de point mort ou seuil de
rentabilité.
Le point mort ou seuil de rentabilité est le niveau de production pour lequel la totalité des
coûts est couverte par le produit des ventes. Au seuil de rentabilité, le résultat est nul. Il n’y a
ni bénéfice, ni perte. Il y a un bénéfice pour un chiffre d’affaire supérieur et une perte pour, un
chiffre d’affaire inférieur. A ce niveau le total des charges est égal au total des produits ou la
marge sur coût variable est égale au total des coûts fixes.
Exemple :
Appelons C le coût total, c le coût variable unitaire, P le nombre d’unités fabriquées et
vendues, F le coût fixe global, p le prix de vente.
C = CF + CV = F + CP
= CP + F
Au seuil de rentabilité : C = CA = p x P
(CP + F) = p x P
Cp + F = p x P
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F=pxP–cxP
F = P (p- c) → P = F / P – C = SR
Exemple : Dans une industrie, les prévisions annuelles en centaines de francs sont :
6000 unités à 250 francs, coût de production des 6000 unités : matières premières 400 000
Main d’œuvre 350000, charges variables, frais fixes de production 250000, frais variable de
production 210000, coût de distribution : frais fixe 80000 francs, frais variable 180000.
Travail à faire :
- Déterminer le bénéfice préétabli
- Calculer le seuil de rentabilité
Résolution :
Seuil de rentabilité = Frais fixes / Marge sur coût variable unitaire = 330000 / (250- 190) =
5500
- Le coût moyen est le quotient du coût global d’une production donnée par le
nombre d’unités produites. Il arrive que l’on distingue deux coûts moyens : le
coût moyen total c'est-à-dire le coût global sur le nombre d’unités produites et le
coût variable moyen c'est-à-dire le coût variable global sur le nombre d’unités
produites. On oppose à ce coût moyen le coût marginal.
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- Le coût marginal est habituellement défini comme le coût de l’unité marginale
c'est-à-dire le coût d’une unité supplémentaire du produit. En matière de coût
marginal on peut distinguer deux cas :
2°) La production ne peut être indéfiniment augmenté par l’adjonction des charges variables.
A partir d’un certain moment, il faut augmenter la capacité de production (pour augmenter la
production) c'est-à-dire engager des nouvelles charges fixes. Dans cette hypothèse, le coût
d’une unité supplémentaire de production comprend à la fois des charges fixes et des charges
variables.
Une fois passée en revue ces différents concepts de coût, il devient aisé de déterminer le coût
de revient. Il faut dire que l’un des aboutissements de la mesure des coûts c’est la
détermination du coût de revient. Cette détermination qui a été pendant longtemps l’objectif
de la comptabilité analytique procède de trois étapes :
1ère étape : Les charges classées par nature en comptabilité générale sont classées en
comptabilité analytique par destination pour déterminer les coûts
2ème étape : Le coût est un ensemble de charges correspondant à une fonction, à une
partie de l’entreprise, soit à un objet, à une prestation de service ou un groupe d’objet,
A un groupe de prestation de service, à un stade autre que le stade final.
3ème étape : Le coût de revient d’un objet ou d’une prestation de service c’est tout ce
qu’a coûté cet objet ou cette prestation de service.
En d’autres termes un objet n’a qu’un seul coût de revient qui est le résultat de l’activité sans
lacune ni double emploi de la totalité des coûts. Cela dit une comptabilité analytique doit se
conformer aux principes suivants :
1°) Le calcul des coûts se fait selon une méthode uniforme et compte tenu d’affectation de
répartition et d’imputation.
2°) La présentation des coûts doit permettre de retrouver les éléments constitutifs et
l’indication de leur provenance.
II Marges et résultats
1) Les résultats
Le résultat afférent à un produit est la différence entre le prix de vente et le coût de revient de
ce produit.
Résultat = Prix de vente – Coût de revient
2) Les marges
Avant de parvenir aux résultats, il est possible de calculer l’écart entre le prix de vente et un
coût. Cet écart s’appelle une marge. On peut aussi calculer plusieurs marges :
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Marge sur achat ou marge brute = Prix de vente – Prix d’achat
La marge ainsi calculée peut être globale ou unitaire. Elle peut s’exprimer en un taux qui est
le pourcentage obtenu, e, le rapportant à un élément caractéristique du volume d’activité de
l’entreprise, le chiffre d’affaire par exemple. Ces différentes analyses en terme de marge
doivent permettre de mieux cerner les éléments constitutifs de l’activité et peuvent permette
une comparaison dans l’espace et dans le temps.
Illustration :
En reprenant les données sur l’exemple des 6000 unités,
- Calculer le coût de revient relatif à une production de 10000 unités.
- Calculer le prix de vente de manière à conserver un bénéfice net unitaire égal à
celui trouvé lorsque la production est 6000 articles
- Déterminer le point en chiffre d’affaire
- Déterminer le taux de marge sur coût variable
Résolution :
2) Prix de vente ?
Prix de vente = Coût de revient unitaire + Bénéfice unitaire
Résultat = Prix de vente - Coût de revient unitaire
5 (30000 / 6000) = Prix de vente - coût de revient unitaire
5 = Prix de vente – 223 → Prix de vente = 5 + 223 = 228
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Ou
Marge sur coût variable / Chiffre d’affaire = 380000 / 228000 = 16,67%
La marge sur coût variable signifie sur 100 francs de vente l’entreprise supporte 16,67 francs
de coût variable. (Pour 100 francs de vente, on a une marge de 16,67 francs)
La marge sur coût variable permet de contribuer aux charges fixes ou de couvrir les charges
fixes sans qu’elles ne soient épuisées et le restant constitue le bénéfice.
Une marge sur coût variable faible mène à la faillite.
Il faut toujours agir sur le coût de revient variable pour faire des réglages car le prix de vente
est une variable exogène qui ne dépend pas de nous.
21
Chapitre III – Les charges directes de matières et leur mesure
22
Les coûts complets réels
- Schéma de technique de fabrication
M2 MC
M1
Approvisionnement
SI + SF SI + SF
Atelier 1
Atelier 2
″P″
SI + SF
Distribution de « P »
23
Exercice : Soit une entreprise qui a fabriqué et vendu 1000 unités
Prix de vente = 1000 francs
Coût variable global = 600000
Coût fixe global = 200000
- calculer le CP par unité
- calculer le coût variable par unité
- calculer le coût fixe par unité
Résolution :
Coût complet par unité = 800000 / 1000 = 800
Coût variable par unité = 600000 / 1000 = 600
Coût fixe par unité = 200000 / 100 = 200
24
Chapitre IV – La ventilation des charges indirectes : La méthode
des sections homogènes
Une charge indirecte ou commune est une charge qui ne peut être directement affectée à un
coût. Par conséquent, à supposer que l’on a calculé les charges indirectes qui entrent dans un
coût il faut :
- Procéder à la détermination de la part des charges indirectes (communes) qui
doit être pris en compte dans le coût en question ; Il s’agit là d’un travail de
ventilation.
Il y a plusieurs procédés de ventilation possible. L’un d’entre eux retiendra notre attention ;
c’est la méthode des sections homogènes.
Ces différentes charges communes ont des degrés différents de généralités et il en résulte
qu’on peut les imputer à des niveaux différents c'est-à-dire à des coûts différents. Il
n’empêche que l’imputation reste de même nature et il s’agira de mettre en place une méthode
permettant de ventiler les charges communes entre plusieurs coûts.
De quoi s’agit-il ? C’est un perfectionnement des méthodes les plus simples. Il est possible de
distinguer dans les services de fabrication d’une entreprise plusieurs ateliers et services. Dans
ce cas au lieu d’imputer directement aux coûts les charges de production, on distingue les
charges qui se rapportent à chaque atelier ou service. En d’autre terme parmi les charges
communes, certaines ne sont pas communes à toute l’entreprise mais concernent un atelier ou
service.
Les niveaux sont à distinguer :
25
en proportion de l’utilisation que font les ateliers du travail de ses services. Il arrive
que l’on ne puisse pas discerner exactement la part d’utilisation par chaque atelier des
services auxiliaires. Dans ce cas on fait une répartition approximative en proportion de
l’activité des ateliers mesurés par le nombre d’heures de fonctionnement ou nombre de
pièces fabriquées etc.
On connaît ainsi après avoir reparti entre les ateliers les frais de section auxiliaire les
charges qui reviennent à chaque atelier. On les impute alors au coût suivant les mêmes
critères que ceux exposés précédemment.
Mais en fait, la méthode des centres de production n’est qu’une étape intermédiaire entre
les procèdes les plus simples et la méthode la plus perfectionnée, celle des sections
homogènes.
26
Exercice :
Dans une entreprise industrielle la répartition primaire des charges industrielles donne les
totaux suivants pour les sections auxiliaires :
Administration : 633 750
Entretien : 200 000
La section administration est repartie comme suit :
10 % pour entretien
90 % pour les sections principales
La section entretien est repartie comme suit :
5 % pour l’administration
95% pour section principale
Travail à faire : Calculer le coût total de chaque section auxiliaire compte tenu des
prestations réciproques.
Correction :
Soit X = entretien
Y = administration
X = 200 000 + 10 % Y
Y = 636 750 + 5 % X
X = 265 000
Y = 650 000
27
Exercice :
La répartition primaire et secondaire des charges indirectes pour le mois de février est la
suivante pour une entreprise donnée :
Section auxiliaire
Force motrice 780 000 Y 1
Vapeur 2 000 000 2 X
Section principale
Approvisionnement 1 648 000 1 1
Atelier A 2 940 000 4 4
Atelier B 2 088 000 2 4
Distribution 573 600 1 -
Il est précisé la nature et le nombre d’unités d’œuvres des sections principales comme
suit :
Section approvisionnement : 9840 kg de matières premières achetées
Atelier A : 8840 kg de matières premières utilisées
Atelier B 2640 h de main d’œuvre directe
Distribution : 33 680 000
Travail à faire :
Correction :
28
Section Section auxiliaire Section secondaire
0 0
Directs
Matières 1ères 600 1240 744000
Indirects
Faris section APPRO 600 200 120000
Coût d’achat
Matières utilisées 600 1440 864000
Main d’œuvre directe 1240 800 992000
Coût atelier A 600 500 300000
Coût atelier B 1240 1200 1488000
Résultat 766000
29
Chapitre V – La méthode de l’imputation rationnelle des
Charges Fixes
Dans un système de comptabilisation en coût complet, toutes les charges sont retenues
dans le calcul des coûts.
Soit une entreprise qui fabrique un seul produit au cours de la période considérée. 500 unités
sont produites au coût variable de 200 francs unité. Les charges de structure de production
s’élèvent pour la même période à 40000 francs.
Si le volume fabriqué n’avait été que 400 unités, à condition d’exploitation égale, c'est-à-dire
à coût variable unitaire égal et à charges de structure égales, le coût de production unitaire
aurait été de :
Coût de production unitaire = (200 x 400) + 40000 / 400 = 300
Toujours si la condition d’exploitation est égale et que le volume ait été de 600 unités, le
volume de production serait :
Coût de production par unité = (200 x 600) + 40000 / 600 = 266, 66
30
Le constat d’accroissement des coûts unitaires en période de sous activités risque
d’inciter les commerciaux (responsables) à augmenter les prix. Ce qui en cas de
mévente ne manquera pas d’accroitre la sous activité.
L’objet de l’imputation rationnelle des charges fixes est de rendre l’évolution des coûts
unitaires indépendants de la variation du niveau d’activité.
1) Principes de la méthode
AR
CSI = CRS x
AN
Activité réelle
Coefficient d’activité =
Activité normale
De la sorte, si le coefficient d’activité est inferieur à 1, on impute moins de charges fixes qu’il
y en a en réalité. On dit qu’on sous impute les charges fixes.
Lors que le coefficient est supérieur à 1, on impute au coût plus que les charges fixes et
réelles. Il y a donc sur imputation des charges fixes.
Il y a enfin une situation médiane. C’est lorsque l’activité réelle correspond avec l’activité
normale ; alors la totalité des charges fixes sera imputée au coût. Autrement dit :
Charges de structures imputées = charges de structures réelles.
Quantités produites
31
Pour une activité réelle de 400 unités on a des charges des structures imputées qui sont égales
à: 40000 x (400/500) = 32000
Pour une activité réelle de 500 unités on a des charges de structures imputées qui sont égales
à: 40000 x (500/500) = 40000
Pour une activité réelle de 600 unités on a des charges de structures imputées qui sont égales
à: 400000 x (600/500) = 48000
2) Avantages de la méthode
32
III – Illustrations
Exemple 1 : Une entreprise comprend les sections suivantes : entretien, réparation, atelier A,
atelier B. Pour le mois de juin on suppose que les charges sont les suivantes :
10% à entretien
20% à réparation
40% à atelier A
30% à atelier B
Les frais de la section réparation se repartissent à raison de 25% à l’atelier A et 75% à l’atelier
B ; Ceux de la section entretien à raison de 2/5 à A et 3/5 à B.
Travail à faire : Présenter le tableau de répartition sachant que l’activité des sections a été de
75% de leur activité normale.
33
Résolution exemple n° 1 Variations uniformes d’activités :
Total Variables Fixes Frais Total Entretien Réparation Atelier A Atelier B Coût de Bonus
fixes imputé chômage sur
Imp. activité
Matières 300 300 300 50 100 80 70
consommées
Charges 600 200 400 300 500 50 100 200 150 100
personnel
Totaux
primaires 900 500 400 300 800 100 200 280 220 100
Répartition -100 40 60
entretien
Répartition -200 50 150
réparation
Totaux
répartitions 0 0 370 430 100
secondaires
2) Variations d’activités différentes pour chaque section
Ici, le principe est d’affecter à chaque section séparément ses frais fixes et ses frais variables
selon les clés de répartition. Ce qui exige deux colonnes pour chaque section. Mais si le
nombre de sections est élevé on risque d’obtenir un tableau difficilement lisible, tout le
contraire de ce que l’on attend justement d’un tableau. Dans ce cas on peut établir pour
chaque catégorie de frais de calcul sur un tableau annexe pour ensuite reporter sur le tableau
de répartition le montant des charges imputées.
Exemple 2 : Une entreprise de confection masculine comporte les sections suivantes : coupe,
piquage, machines spéciales, presse et finition. Les frais et charges pour le mois de juin après
affectation de frais à certaines sections auxiliaires ont été les suivantes en 104 francs :
- Frais fixes :
Frais administratifs 1040
Frais de bâtiments 90
Amortissement matériel 150
Frais de magasinage 80
- Frais proportionnels :
Salaires et charges sociales 1600
Force motrice 30
Eau et gaz (presse) 9
Charbon 10
- 10% à Coupe
- 40% à Piquage
- 20% à machine spéciales
- 25% à presse
- 5% à finition
- Amortissement :
- 20% à Coupe
- 30% à piquage
- 15% à machines spéciales
- 25% à presse
- 10% à finition
- 30% à Coupe
- 30% à piquage
- 10% à machines spéciales
- 20% à presse
- 10% à finition
- Les frais de personnel se répartissent comme suit :
- Coupe = 175
- Piquage = 1050
- Machines spéciales = 205
- Presse = 80
- Finition = 90
- Force notrice
- 15% à Coupe
- 45% à Piquage
- 20% à machines spéciales
- 10% à Presse
- 10% à Finition
Travail à faire :
- Etablir le tableau de répartition en dégageant les différences d’imputation
rationnelle
- Calculer le coût de production de la commande M de 500 pantalons hommes
sachant que :
Le coût du tissu pantalon est de 4000 francs et celui des fournitures de 700 francs.
Un pantalon équivaut à 1 ,5 vêtement standard pour la coupe et 1, 2 pour la finition.
La fabrication de la commande a exigé les nombre d’heures suivants :
Piquage 310 heures de main-d’œuvre
Machines spéciales 75 heurs de machines
Presse 40 heures de main d’œuvre
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Résolution exemple 2 Variations uniformes d’activités
Tableau de répartition
Désignation Total Fixes Variables Coupe Piquage Machine Presse Finition Différence
spéciale d’imputation
F V F V F V F V F V Cout de Cho
Coef d’activité 0.75 0.80 0.88 0.70 0.75
Salaire et C.S 1600 1600 175 1050 205 80 90
Forces motrices 30 30 4.5 13.5 6 3 3
Eau et gaz 9 9 9
Charbon 10 10 10
Frais Batiments 90 90 9 36 18 22.5 4.5
Frais Admini. 1040 1040 113.75 682.5 133.5 52 58.5
Amortissements 150 150 30 45 22.5 37.5 15
Fr maga et mat 80 80 24 24 8 16 8
Totaux 3009 1360 1649 176.75 179,5 785.5 1063,5 181.75 211 128 102 86 93
F.F.Imputés 132.56 132.56 630 630 159.94 159.94 89.6 89.6 64.5 64.5
Cout de chom. 44.19 157.5 21.81 38.40 21.5 283.4
<Coefficient = Activité réelle / Activité normale » exemple coefficient coupe = 9750/13000 = 0,75, piquage = 5200/6560 = 0,8
Machines speciales = 880/1000 = 0,7, Presse = 350/500 = 0,7 ; finition = 7880/10000 = 0,76
38
Coût de production de la commande
La base de la méthode est la séparation des charges en deux groupes : les charges fixes et les
charges variables. Ces dernières, les charges variables étant les seules retenues pour éclairer
certaines décisions.
L’ambiguïté du vocabulaire se doit pour induire en erreur. Le terme Direct Costing désigne
non pas le coût direct mais le coût variable.
La confusion peut être entretenue par le fait que la plupart des charges directes sont variables.
La distinction entre charges fixes et charges variables et entre charges directes et charges
indirectes est de nature comptable et son intérêt est de permettre d’apporter une solution à un
problème bien précis : la mesure du coût de revient réel
Les charges fixes sont des charges de structures sur lesquelles on ne peut agir tant que
l’organisation de l’entreprise ne change pas. On va donc les considérer comme des charges de
la période, de l’exercice comptable. Les charges variables sont des charges renouvelées. Elles
sont par conséquent en rapport étroit avec les décisions quotidiennes d’exploitation.
L’ambigüité en y réfléchissant un peu plus vient de ce qu’une corrélation positive, mais non
pas une coïncidence parfaite existe entre d’une part le charges fixes et les charges indirectes,
et d’autre part entre les charges variables et les charges directes.
Il est vrai que la plupart des charges variables sont directes et que la plupart des charges fixes
sont indirectes. Mais l’assimilation que semble faire l’expression « Direct Costing » n’est
qu’une approximation. On trouve une confirmation dans les distinctions faites par certaines
formes dites « évoluées » du Direct Costing.
Dans celle-ci, il n’est pas fait de séparation des charges variables selon leur caractère direct ou
indirect mais on distingue deux niveaux de charges fixes :
Il ya celles qui sont communes à plusieurs produits ou sections et celles qui sont
propres à un produit ou à une section.
Dans ces conditions, pour un produit déterminé la vente doit assurer le remboursement :
- de la totalité des charges variables correspondant au nombre d’articles vendus
40
- de la totalité des charges de structure propre aux produits
- d’une partie des charges de structure générales ou communes.
Comme on le constate le vocabulaire employé est assez fluctuant. On désignera donc par coût
variable l’ensemble ou la somme des charges variables que dans la méthode du Direct Costing
qu’on appelle parfois Direct Cost ou Coût de revient marginal.
Il ya un coût variable global et un coût variable unitaire. On désignera par marge sur coût ce
que le Direct Costing désigne parfois par l’expression revenu marginal. (La différence entre
le prix de vente ou le chiffre d’affaire et le coût variable.
Remarque :
Certains ont assimilé le Direct Costing au coût marginal et c’est ainsi que l’on parle parfois de
comptabilité marginale à propos de la méthode du Direct Costing.
Comparons donc Coût variable et coût marginal.
Le coût marginal est défini en général par les économistes comme étant l’accroissement des
charges qui résultent de la production de la dernière unité prise en considération ou de
l’élément supplémentaire par rapport à la situation constatée. On peut donc dire que le coût
marginal est mesuré par la différence entre :
un total des charges par une quantité donnée
un nouveau total des charges pour une nouvelle quantité donnée.
Par conséquent, le coût marginal est un coût différentiel alors que le coût variable est un coût
moyen partiel.
Ces deux coûts coïncident cependant lorsque les conditions ci après sont réunies :
La variation de la production ne s’accompagne pas d’une variation des charges de
structure. Cela veut dire qu’il n’y aura pas de coûts fixes additionnels.
Les charges variables sont proportionnelles aux quantités produites.
N.B. Le coût variable est par définition un coût partiel tandis que le coût marginal est un coût
total.
De la sorte, lorsque la fabrication de l’unité supplémentaire ne nécessite pas l’augmentation
de la capacité de production de l’entreprise, le coût marginal ne comportera que des charges
variables
En revanche lorsque la fabrication de l’unité supplémentaire nécessite que l’on augmente la
capacité de production c'est-à-dire que l’on acquiert de nouveaux équipements notamment,
alors on introduit des charges fixes additionnelles et le coût marginal comportera dès lors des
charges fixes et des charges variable.
Au lieu de déterminer un coût de revient complet, on considérera les charges fixes comme des
charges de la période.
Par conséquent, on ne prendra en compte pour le calcul des coûts que les charges variables
moyennes et les couts variables moyens. Pour l’ensemble de la production, il faut donc que le
chiffre d’affaire couvre les charges variables, les charges fixes et permettent de dégager un
bénéfice.
Par ailleurs, les charges étant considérées comme mises globalement à la charge du résultat
de la période, il s’en suit.
que toutes ces charges doivent être supportées par les seuls produits vendus
que les stocks de produits finis doivent être calculés uniquement au coût variable de
production.
41
Dans ce type de raison, il s’agit de mettre en évidence l’importance des coûts fixes et la
nécessité de les couvrir au cours de la période considérée.
L’attention se consacre ensuite sur la différence entre le prix de vente ou le chiffre d’affaire et
les charges variables c'est-à-dire la marge sur cout variable.
Par définition, on doit avoir globalement marge sur cout variable supérieure à cout fixe.
- Déterminons les marges sur coût variable ainsi que les taux de marge
A B
Nombre d’unité fabriquées et 1000 500
vendues
Prix de vente 80 60
Coût variable unitaire 40 50
Chiffre d’affaire 80000 30000
Coût variable global 40000 25000
Coût fixe global 20000 12500
Coût total 60000 37500
Marge / coût variable unitaire 40 10
Marge / coût variable global 40000 5000
M/CVU/PV = TM 50% 16,66%
42
- à débloquer la production et la vente du produit le plus rentable c'est-à-dire A.
- Au delà d’un certain seuil, on cherchera à développer les ventes de B.
Le bénéfice global en sera augmenté aussi longtemps que le prix de vente de B est supérieur
au coût variable unitaire.
Ces tentatives reposent pour l’essentiel sur la distinction entre deux catégories de charges
fixes. Les charges fixes propres à chaque produit et les charges communes à l’ensemble des
produits ou charges fixes indirectes.
On utilise alors un coût qui n’est pas réduit aux seules charges variables mais celui qui est la
somme des charges variables et des charges fixes spécifiques (propres).
La différence entre le chiffre d’affaire et ce coût pour chaque produit est une marge que l’on
peut qualifier de contribution marginale par produit. Il s’agit de déterminer la combinaison
prix – volume qui maximise la marge.
Ces essais de perfectionnement sont qualifiés de Direct Costing Evolué (DCE) par opposition
à la méthode du coût variable au sens strict qualifié de Direct Costing Simple (DCS)
Conférer ouvrages
Pour une période déterminée la gestion d’une entreprise présente les données suivantes :
Stock initial = 50 articles, frais fixes unitaires = 1000 francs, frais variables unitaires, 5000
francs,
Production de la période = 200 articles Frais variables unitaires = 5000 frais fixe total =
200000 francs
Vente de la période = 100 articles à 8000 l’un ; pas de distribution
Travail à faire : Suivant la méthode du coût complet pris du Direct Costing déterminer :
- la valeur du stock initial et du stock final
- le résultat d’exploitation
43
→ Stock final = stock initial + entrées – sorties
→ Stock final = 3 000 000 + 1 200 000 (6000 x 100) = 900 000
Résultat d’exploitation
Résolution : (Méthode Direct Costing) pour cette méthode on utilise toujours le coût variable
b) résultat d’exploitation
Remarque :
La différence du résultat trouve son origine dans le fait que dans un cas la totalité des frais
fixes est mise à la charge de la période.
Tandis que dans l’autre les frais fixes sont repartis entre les produits vendus et les produits
stockés.
Recherchons la valeur de la variation de stock dans l’une et l’autre méthode.
44
Exercice 2 :
Les charges d’entreprise classées par fonction se présentent comme suit :
Section Approvisionnement Production Distribution
Charges
Achat Matières 1 500 000
premières
Autres services ext ; 70 000 1 020 000 200 000
Charges personnel 30 000 2 000 000 600 000
Impôts & Taxes 80 000 100 000
Dotations amort. 600 000 100 000
Production 3 700 000 700 000 3 000 000 710 000 1070000 1220000
Distribution 1 000 000 400 000 600 000 120 000 200 000 280 000
Total 5 100 000 1 400 000 3 700 000 830 000 1 270 000 1 500 000
Pendant la période considérée les stocks de matières premières ont diminué de 100 000
francs. Les coûts d’achat des matières premières consommées concernent le produit A pour
400 000, Le produit B pour 500 000 francs et le produit C pour 800 000 francs soit 1 700 000
francs.
Durant la même période considérée, les stocks de produits finis ont diminué chacun de
100 000 francs. La diminution étant de 10 000 pour A, 70 000 pour B et 20 000 pour C.
La ventilation du chiffre d’affaire ventes nettes est la suivante :
- pour le produit A 8 000 unités pour un chiffre d’affaire de 600 000 francs.
- Pour le produit B 8000 unités pour un chiffre d’affaire de 2 400 000 francs
- Pour le produit C 6400 unités pour un chiffre d’affaire de 3 200 000 francs
45
Travail à faire :
- déterminer les coûts variables de production et de distribution ainsi que les
marges sur coûts variables correspondants
- déterminer le résultat (couverture des charges fixes par marge)
- déterminer les marges unitaires sur coût variable après distribution
- déterminer les taux de marge
Résolution :
Eléments Total A B C
Résultat :
La Marge sur coût variable est la contribution aux charges fixes totales.
Taux de marge : pour 100 francs de chiffre d’affaire, on a 25 francs de marge.
46
Chapitre VII – La méthode des coûts préétablis
Les coûts servant à la mesure des résultats sont déterminés ex post, mais de plus en plus on
leur demande d’éclairer les décisions de l’entreprise.
Il faut alors les déterminer ex ante (à priori).
On pourra de la sorte ultérieurement comparer les coûts effectivement observés avec ceux qui
avaient été initialement prévus et formuler ainsi un jugement. C’est dire que le rôle des coûts
préétablis est double.
- Ils permettent une évaluation rapide des coûts de production
- Ils servent à contrôler les conditions internes d’exploitation puisque la différence
entre les prévisions et les réalisations est riche d’enseignement pour la direction.
Il faut observer que les coûts préétablis et coûts réels allant de paire, la méthode des coûts
préétablis sera utilisée conjointement à celle des sections homogènes, de l’imputation
rationnelle ou du direct costing.
Le problème de cette méthode est de déterminer des normes, des références qui permettent de
dégager des écarts significatifs.
La méthode repose sur l’emploi des normes pour porter un jugement sur les faits. Son
originalité réside sur le choix de ses normes et dans le mécanisme de leur emploi.
1) Principe de la méthode
En utilisant les normes, on établit des coûts selon un processus identique à celui utilisé pour
les coûts réels.
Ces coûts préétablis peuvent être employés à titre de coûts approchés à la place des coûts réels
pour permettre au moment de la prise de décisions une évaluation rapide.
Il est donc nécessaire de souligner que l’intérêt principal de la méthode réside dans
l’impossibilité de comparaison qu’elle ménage.
Il s’agit en effet de comparer ex post de la réalisation à la norme et de faire apparaître un
écart.
Norme - Réalisation = Ecart
Le but de la comparaison est de porter attention sur l’écart de façon à l’expliquer et à prendre
des mesures de correction.
Cela dit, un certain nombre de mesures ou de conditions doivent être rempli pour que cette
comparaison puisse se faire utilement.
- Il faut que la norme soit de qualité c'est-à-dire qu’elle résulte d’une étude
sérieuse tenant compte des faits caractéristiques de la structure et du
fonctionnement de l’entreprise.
- Il faut que l’organisation comptable de l’entreprise soit telle que les
confrontations entre données réelles et normes puisse se faire sans difficultés.
- Il faut qu’il y ait possibilités d’expliquer les écarts en liaison avec les
responsabilités concernées : c'est-à-dire que la conception des normes et
l’organisation des confrontations doivent être liées à la structure de l’entreprise.
47
2) La détermination des normes
L’écart sur charges directes s’obtient par la différence entre les charges directes préétablies et
les charges directes réelles.
Une charge directe correspond toujours au produit d’une quantité par un prix unitaire.
Exemple :
Nombre de kilo de matières premières X le prix du kilo
Nombre d’heures X taux horaire ou prix de l’heure
En résume :
Au niveau de la prévision : Q x P (Q = quantité prévue, P = prix unitaire prévu)
Au niveau de la réalisation : q x p (q = quantité réelle, p = prix réel)
Ecart = QP – qp
Mais des divergences peuvent exister entre Q et q, et entre Pet q aussi. C’est pourquoi l’écart
global sur charges directes va s’analyser en écart sur quantité et écart sur prix.
Il est intéressant de valoriser ces deux éléments et pour se faire il est nécessaire de faire
intervenir une nouvelle comparaison.
En effet, lorsque l’on recherche l’écart sur la quantité, on vise à connaître l’incidence
exclusive, l’erreur de prévision relative en quantité.
Il y a donc lieu de valoriser la différence de la quantité prévue au prix de vente prévue d’une
part et d’autre part pour exprimer l’incidence de l’erreur de prix lié à la prévision à
l’exclusion des quantités prévues, il est intéressant de valoriser la différence de prix à la
quantité réelle.
E/Q = (Q – q) x P = QP – Qp
E/P = (P – p) x q = Pq – pq
Traditionnellement on valorise l’écart sur prix à quantité réelle et l’écart quantité au prix
prévu.
48
b) Ecarts sur charges indirectes
Les charges indirectes sont imputées aux coûts par l’intermédiaire de l’unité d’œuvre de la
section. Si le coût unitaire d’œuvre est le coût préétabli de l’unité d’œuvre, et N le nombre
d’unités préétablies correspondant à la production réelle (compte tenu des normes en
vigueur), Le coût préétabli de la production réelle ou budget standard imputé s’établit comme
suit :
Budget Standard Imputé (BSI) = Coût unitaire (CU) x nombre d’unités prévues (N)
La différence entre le coût préétabli de la production réelle et les frais réels de la section
constitue l’écart global.
Ecart global = budget standard imputé (BSI) – frais réels
Le nombre d’unité d’œuvre réellement utilisé (N) peut être différent du nombre d’unités
d’œuvre préétablies correspondant à la production réelle, en raison de la plus ou moins
grande productivité obtenue aussi, ou retranché du coût préétabli de la production réelle
(BSI), le coût préétabli des unités d’œuvre réelles ou budget standard équivalent.
L’écart d’activité
Les frais de la section comportent une partie fixe et une partie variable, le budget de la
section pour le nombre réel d’unités d’œuvre ou budget standard flexible (BSF). Le BSF est
obtenu en appliquant la règle de la proportionnalité à la seule partie variable. Aussi pour
obtenir l’écart de productivité,
Frais variables ajustés = Frais variables prix unitaire x nombre d’unités d’œuvre réelles
Ainsi l’écart d’activité est égal à la différence entre le budget standard équivalent et le budget
standard flexible.
La différence ainsi déterminée a sa source dans la sous imputation ou la sur imputation des
frais fixes par suite de la plus ou moins grande activité de la section.
L’écart de budget
E /B = BST-FR
Cet écart trouve son origine dans un dépassement des taux :
49
- EG = BSI-FR peut s’analyser E /P=BSI-BSE
50
Correction TD n° 5
P1 P2
Quantités Coût unitaire Montant Quantités Coût unitaire Montant
Matières 1ères
M 2480 330 818400 620 330 204600
N 1240 570 706800
Main d’œuvre 3900 150 585000 1700 150 255000
fabrication
Main d’œuvre 3900 650 2535000 1700 650 1105000
production
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Application :
Une usine fabrique un produit P qui passe successivement dans deux (2) sections de
production.
La section S1 qui usine la matière première MP1 pour fabriquer un produit semi fini A
La section S2 qui fabrique le produit fini P.
La fabrication de chaque unité du produit P nécessite l’emploi de :
- 1 unité du produit semi fini A
- 1 unité de matière MP2
La comptabilité analytique est tenue en coût préétabli calculé d’après l’activité normale de
chaque section :
- activité normale de S1 : 2500 heures de main d’œuvre directe
- activité normale de S2 : 1250 heures de main d’œuvre directe
2
Les coûts préétablis sont calculés d’après les éléments suivants (10 ou centaines de francs)
Produit semi fini A :
- MP1 = 4 kg à 2 francs
- MOD = 0,5 heure à 5 francs
- Frais de section = 0,5 unité d’œuvre
Produit fini B :
- MP2 = 1,5 kg à 3 francs
- MOD = 0,25 unité d’œuvre à 4 francs
- Frais de section = 0,25 unité d’œuvre
Le budget mensuel des frais de section pour l’activité normale s’établit comme suit :
Désignation Total S1 en % S2 en %
Frais fixes
Appointements 40 000 50 50
Impôts et taxes 10 000 40 60
Loyers 15 000 60 40
Amortissement 5 000 70 30
Frais variables
Entretien 14 000 50 50
Energie 10 000 80 20
Divers 16 000 70 30
L’heure de main d’œuvre constitue l’unité d’œuvre pour chacune des sections et son nombre
mesure l’activité de la section. On donne les renseignements suivants concernant le mois de
juillet de l’année N.
Stock au 01/07/N
Matières 1ères MP1 = 5000 kg à 2,10 francs
Matières 1ères MP2 = 6000 kg à 3 francs
Encours : néant
Il n’existe pas de produits semi finis A
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Coût d’achat de matières 1ères
MP1 = 20 000 kg à 2,75 francs
MP2 = 12 kg à 3,15 francs
Consommation :
MP1 = 20 500 à 2,15 francs
MP2 = 7 300 à 3,10 francs
Production du mois :
S1 = 5 200 unités A à terminer
S2 = 4 900 unités P terminées
300 unités P en cours de fabrication à la fin du mois
Les encours sont évalués au coût préétabli et l’avancement de 300 pièces est de 60 %.
Les stocks de matières premières sont comptabilisés au coût unitaire moyen pondéré et les
produits semis A au coût préétabli.
Travail à faire :
1) Etablir le budget flexible de S1 et S2 d’une part par l’activité normale et d’autre part
par l’activité réelle du mois de juillet.
Présenter ensuite le tableau des frais réels par section pour ce mois sachant que les
frais fixes de section sont ceux du budget
2) Etablir la fiche du coût unitaire préétabli de production (pour une activité normale du
produit P)
3) Etablir un tableau de comparaison entre les différents éléments du coût préétabli de la
production totale réelle et de son coût réel pour le mois de juillet.
4) Analyser les écarts sur matières, sur main d’œuvre, et sur frais de section.
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Correction :
% Montant % Montant
Frais fixes
Appointements 40 000 50 20 000 50 20 000
Impôts et taxes 10 000 40 4 000 60 6 000
Loyer 15 000 60 9 000 40 6 000
Amortissement 5 000 70 3 500 30 1 500
Total frais fixes 70 000 36 500 33 500
Faris variables
Entretien 14 000 50 7 000 50 7 000
Energie 10 000 80 8 000 20 2 000
Divers 16 000 70 11 200 30 4 800
Total frais variables 40 000 29 200 13 800
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Tableau des frais réels
2) Etablir la fiche du coût unitaire préétabli de P0 (pour une activité normale du produit P
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Eléments Coût préétabli Coût réel Ecart
- 365,2 - 365,2
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Fiche n° 5
Exercice 1
1) Etablissement du budget standard flexible pour les 3 niveaux d’activité
Y = ax + b
57
fiche 5
Exercice 2
1)
Coût d’unité d’œuvre fixe = 1 000
Activité normale = 5 000
Charges fixes = 5 000 + 1 000 = 5 000 000
Écart global = 16 000 000 – 22 000 000 = - 6 000 000 Ecart défavorable car la
- R>P
Ecart sur budget + Ecart sur activité + écart sur rendement = (- 3 500 000) + (- 500 000) + (-
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Correction TD
Fiche n° 6
Exercice 1
Exercice 2
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Exercice n° 3
Eléments M N
Coût standard de la main d’œuvre directe = (8 X 10000) X 1500 = 180 000 000
- Matières M
Ecart sur quantité = (Qs – Qr)Ps ► (100000 – 110000) X 5000 = - 50 millions
Ecart sur prix = (Ps – Pr) Qr ► (5000 – 4500) X 110000 = 55 millions
- Matières N
- MOD
Ecart sur quantité = (Qs - Qr)Ps ► (80000 – 85000) 1500 = - 7,5 millions
Ecart sur prix = (Ps – Pr)Qr ► (1500 – 1600) 85000 = - 8,5 millions
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