Chapitre 2 - Les Granulats
Chapitre 2 - Les Granulats
Chapitre 2 - Les Granulats
L’extraction :
Elle se fait dans les carrières. Selon le type du terrain, l’extraction se fait soit
manuellement, soit mécaniquement, soit à l’explosif.
Le concassage :
Les conditions granulométriques de plus en plus précises auxquelles doivent satisfaire
les matériaux constitutifs des mortiers et bétons modernes font que l'on est amené très
souvent à faire subir aux produits directs de la carrière des opérations de broyage,
concassage et criblage pour obtenir la grosseur désirée. On distingue 3 degrés de
concassage :
Le criblage :
C’est une opération complémentaire du concassage. Elle consiste à classifier des
produits par grosseur au moyen de tamis vibrants à mailles carrées.
Les opérations de criblage sont complétées par celles de dépoussiérage et de lavage.
II-1-2- Les granulats alluvionnaires :
Ils sont dits aussi roulés, leur forme est acquise par l’érosion. Les dépôts existants ont été
mis en place par l’eau (dépôt fluvial, marin ou lacustre) ou par le vent.
Dans les deux cas les nodules sont cuits dans un four rotatif à haute température (1000 -
1250°C). Au cours de la cuisson, un dégagement gazeux provoque l’apparition de pores à
l’intérieur du matériau.
Après cuisson et refroidissement, les nodules sont criblés pour obtenir diverses classes
granulaires.
Le procédé le plus courant pour expanser le laitier consiste à le déverser à l’état liquide
dans une fosse dont le fond comporte de nombreuses arrivées d’eau, la vaporisation de l’eau
au sein du laitier pâteux provoque son expansion.
La masse volumique apparente est la masse de l’unité de volume total d’un matériau y
compris les vides pouvant exister dans ou entre les grains :
M
s.
Vt
Avec : Ms : masse sèche du matériau ;
Vt : Volume total (apparent) ;
Figure I-2:
Volume apparent.
La masse volumique absolue est la masse de l’unité de volume de matière pleine sans
tenir compte des vides :
M
s s .
Vs
Avec : Ms : masse sèche du matériau ;
Vs : Volume absolu ;
Exemple :
Une caisse de volume total V = 1 m³ est pleine de graviers dont la masse nette est
Ms = 1520 Kg ; les grains constituants occupent un volume absolue Vs = 0,6 m³
(volume de matière pleine). Pour ce matériau, déterminer :
1. La masse volumique apparente ;
e) La compacité :
C’est le rapport du volume du solide par le volume
Vs
total : C .
Vt
La porosité et la compacité sont souvent exprimées en
%. Leur somme est égale à 100%
A noter :
On a P = I x C ou encore I = P / C ;
L’indice des vides est donc le quotient de la porosité par la compacité.
f) La teneur en eau :
C’est la masse d’eau présente dans un échantillon par rapport à la masse du
Mw
solide : W (%) .100 ;
Ms
La teneur en eau peut être déterminé par la pesée d’un échantillon humide avant et après
son passage à l’étuve (enceinte pour faire sécher un matériau) à une température de
105°C, jusqu’à masse constante.
Soit Mh : la masse humide de l’échantillon et Ms : La masse sèche.
Mw Mh Ms
Mh = Mw + Ms ; W (%) .100 .100
Ms Ms
Les granulats utilisés pour la confection du béton contiennent généralement une
certaine quantité d'eau variable selon les conditions météorologiques. L'eau de gâchage
réellement utilisée est par conséquent égale à la quantité d'eau théorique moins l'eau
contenue dans les granulats. Il faut par conséquent disposer de moyens pour mesurer
combien il y a d'eau dans les granulats.
g) Le degré de saturation :
Vw
C’est le rapport du volume de l’eau par rapport au volume du vide : Sr (%) .100
Vv
Lorsque tous les vides d’un corps sont remplis d’eau, on a Sr = 100%, on dit qu’il est
saturé. Le degré de saturation joue un grand rôle dans les phénomènes de destruction
des matériaux poreux par le gel. En se transformant en gel, l'eau augmente en volume
de 9% environ.
La plupart des matériaux gonflent lorsque leur teneur en eau augmente et, inversement
lorsqu'elle diminue (bois, roches sédimentaires, bétons, par exemple).
b) La courbe granulométrique :
Les résultats du tamisage sont exprimés sous forme d’un graphique appelé courbe
granulométrique. Cette courbe comporte en abscisse les ouvertures des tamis, sur une
échelle logarithmique, et en ordonné les pourcentages des tamisâts cumulés (de 0 à
100%), sur une échelle arithmétique.
Un bon sable pour béton ordinaire doit avoir un module de finesse entre 2,2 et 2,8. Au
dessous, le sable a une majorité d’éléments fins et très fins, ce qui nécessite une
augmentation du dosage en eau. Au dessus, le sable est un peu grossier, il manque
d’éléments fins et le béton y perd de l’ouvrabilité.
Exemple :
Si un sable a les pourcentages de refus suivants sur les tamis correspondants ci-dessous
Exemple :
Soit un matériau ayant un poids sec initial m = 1 500 g.
1) Compléter le tableau ci-dessous ;
2) Tracez la courbe granulométrique. Interpréter la forme de la courbe ;
3) Quel est a classe granulaire de ce matériau ?
4) Déterminer le module de finesse ;
5) Calculer le coefficient d’uniformité.
L<G<E
En pratique la forme d’un granulat peut être caractérisée par deux coefficients numériques :
Le coefficient d’aplatissement et le coefficient volumétrique.
v v
Cv
V D3
6
Le coefficient volumétrique moyen d’un granulat est la
moyenne des coefficients volumétriques des ces grains :
Cv
v
V
Le coefficient volumétrique d’un granulat est :
- D’autant plus élevé que ce granulat comporte une grande proportion de grains de
forme massive ;
La forme est d'autant meilleure qu'elle est proche d'une sphère (pour les granulats roulés) ou
d'un cube (pour les granulats concassés) :
Cubes, sphère Trois dimensions à peu prés égales
Une dimension beaucoup plus petite que les
Plaquettes
deux autres (mauvaise compacité)
Une dimension beaucoup plus grande que les
aiguilles
deux autres (très mauvaise compacité)
Tableau II-2: Forme des granulats ;
La présence des impuretés dans les granulats agit de manière défavorable sur le
comportement d’un béton ou d’un mortier, elles perturbent l’hydratation du ciment et
abaissent l’adhérence pâte de ciment/granulats. Par conséquent la quantité des impuretés doit
être limitée.
( P1 P 2).100
Le pourcentage d’impureté est : p , qui doit être < 2%.
P2
Avec : P1 : masse initial sec du matériau et P2 : masse sec après lavage.
Cet essai est une mesure indirecte de la surface spécifique des grains solides par
absorption d’une solution de bleu de méthylène jusqu'à saturation. En d’autres termes,
il exprime la quantité de bleu pouvant être absorbée par les surfaces des particules du
sol.
La quantité de bleu consommée est donc une indication de la quantité d’argile. La
valeur de bleu s’exprime par la quantité de bleu en grammes consommée par 100
grammes de fines.
La résistance à la fragmentation aux chocs est exprimée par le coefficient Los Angeles LA,
donné par l’expression suivante :
m
LA .100
M
Avec : M : la masse de l’échantillon ;
m : la masse des éléments inférieurs à 1,6mm produits au cours de l’essai.
Le coefficient Los Angeles est le pourcentage d’éléments fins (<1,6mm) produit par la
fragmentation de l’échantillon au cours de l’essai. Plus il est élevé, plus le matériau a subit
une usure importante.
Cet essai est également utilisé pour vérifier la sensibilité au gel des gravillons conformément
à la norme NF P18-593. Soit LA le coefficient Los Angeles du gravillon. On mesure un
deuxième coefficient Los Angeles LAg sur un échantillon de ce même gravillon ayant subi
25 cycles de gel-dégel (-25°C, +25°C). La sensibilité au gel du gravillon a pour expression :
Tableau II-3: Catégories des granulats selon la résistance aux chocs et à l'usure
Roche MDE LA
Granite 10 - 15 15 – 20
Basalte 5 - 25 18 – 28
calcaire 15 - 80 20 – 80
Tableau II-4: Résistance mécanique de quelques roches