Les philosophies post-socratiques se sont développées à partir du IVe siècle av. J.-C. en mettant l'accent sur l'éthique et la morale individuelle. Les principaux courants sont le stoïcisme, l'épicurisme et le scepticisme. Elles proposent des conceptions différentes de l'homme par rapport aux philosophies classiques de Platon et Aristote.
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Les philosophies post-socratiques se sont développées à partir du IVe siècle av. J.-C. en mettant l'accent sur l'éthique et la morale individuelle. Les principaux courants sont le stoïcisme, l'épicurisme et le scepticisme. Elles proposent des conceptions différentes de l'homme par rapport aux philosophies classiques de Platon et Aristote.
Les philosophies post-socratiques se sont développées à partir du IVe siècle av. J.-C. en mettant l'accent sur l'éthique et la morale individuelle. Les principaux courants sont le stoïcisme, l'épicurisme et le scepticisme. Elles proposent des conceptions différentes de l'homme par rapport aux philosophies classiques de Platon et Aristote.
Les philosophies post-socratiques se sont développées à partir du IVe siècle av. J.-C. en mettant l'accent sur l'éthique et la morale individuelle. Les principaux courants sont le stoïcisme, l'épicurisme et le scepticisme. Elles proposent des conceptions différentes de l'homme par rapport aux philosophies classiques de Platon et Aristote.
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INTRODUCTION
Le terme de philosophie antique désigne en général la philosophie hellénistique,
qui naît au VIIE siècle av. J.-C., avec Socrate et Platon, et ses successeurs dans l'empire romain ainsi que dans le monde arabo-musulman. Il s'applique ainsi à une philosophie dite « occidentale », qui correspond grosso modo à l'Antiquité gréco-romaine .les sagesses ou philosophies d'autres civilisations (Chine, Inde, etc.) ne sont en général pas comprises sous ce terme. On inclut aussi sous ce terme ce qu'une partie importante de l'histoire de la philosophie considère comme les origines de la philosophie, à savoir les penseurs présocratiques, dont les premiers datent du milieu du VIIE SIECLE avant notre ère.
I. LES CARACTERISTIQUES DES POST-SOCRATIQUES ET LEUR ROLE
1. caractéristiques
Les « post-socratiques » désignent les penseurs des courants du stoïcisme, de
l’épicurisme, du scepticisme. Cette appellation confirme le statut de Socrate penseur fondateur de l’Occident. Toutefois, « post-socratique » définit aussi une rupture avec Socrate, Platon et Aristote. Ces philosophes grecs classiques mettent la Cité au premier plan de leurs réflexions, en affirmant la nécessité d ‘une société juste pour que l’homme puisse lui aussi être juste ; de leur point de vue, l’homme est d’abord un animal social. Les post-socratiques défendent une conception de l’homme très différente.
2. le but de la conception post-socratique
Les post-socratiques s’intéressent essentiellement à la morale ce qui dénote un essoufflement de la philosophie grecque. Dans une période de décadence, les citoyens attendaient une morale individuelle pour faire face à l’abaissement des mœurs. La philosophie platonicienne ou aristotélicienne est bien plus puissante car elle propose une vision du monde, un moyen de le comprendre et une éthique. Les post-socratiques ont principalement travaillé sur cette dernière. II. LES DIFFÉRENTS COURANTS PHILOSOPHIQUES POST SOCRATIQUES
1. Le stoïcisme
L'école stoïcienne fut créée par Zénon de Κition au ive siècle
avant notre ère parce que l'école se situait près du portique Pécile, dans l'Agora d'Athènes. Elle est aussi nommée l'école du Portique. C'est une philosophie rationaliste qui se rattache notamment à Héraclite (idée d'un logos universel) et au cynisme (Zénon de Κition fut élève de Cratès de Thèbes) ; il reprend certains aspects de la pensée d'Aristote. On peut résumer cette doctrine à l'idée qu'il faut vivre en accord avec la nature et la raison pour atteindre la sagesse et le bonheur. La philosophie stoïcienne est un tout cohérent : c'est une philosophie de la totalité qui se veut consciemment systématique, ce qui est l'un des traits caractéristiques des systèmes de pensées antique. Cette doctrine procède à des divisions du discours philosophique (logique, physique, éthique), divisions qui servent à l'exposé de la doctrine, et à son enseignement. Comme les autres philosophes hellénistiques, les Stoïciens considèrent que la fin de la philosophie est éthique : pour eux, il faut « vivre en accord avec la nature ». Trois périodes stoïciennes se dégagent au fil de l'histoire : il y a tout d'abord le stoïcisme ancien, c'est-à-dire celui du temps des fondateurs ; le stoïcisme moyen ; enfin, le stoïcisme impérial ou latin. L'école stoïque perdurera jusqu'au vie siècle de notre ère, jusque la fermeture des écoles d'Athènes par Justinien Ier, empereur de Byzance
2. Epicurisme
L'Épicurisme est une école philosophique fondée à Athènes par Épicure en 306 av. J.
-C. Elle entrait en concurrence avec l'autre grande pensée de l'époque, le stoïcisme, fondé en 301 av. J. -C.. L'épicurisme est axé sur la recherche d'un bonheur et d'une sagesse dont l'objectif ultime est l'atteinte de l'ataraxie. C'est une doctrine matérialiste et atomiste. Son héritage a été revendiqué par le matérialisme moderne (Marx surtout [1]). L'objectif de l'épicurisme est d'arriver à un état de bonheur constant, une sérénité de l'esprit, tout en bannissant toute forme de plaisir non utile[2] (prolongé ou non). L'épicurisme est aussi désigné par métonymie comme l'école du Jardin, Épicure ayant établi son école dans un jardin. L'épicurisme professe que pour éviter la souffrance il faut éviter les sources de plaisir qui ne sont ni naturelles ni nécessaires. Il ne prône par conséquent nullement la recherche effrénée du plaisir, comme énormément le pensent à tort. Cette vision erronée, favorisée il est vrai par des personnes comme Horace, qui se définissait lui- même comme un "porc du jardin d'Épicure", a été soulignée par l'Église catholique. PHILOSOPHES POST SOCRATIQUES
1. Platon
Platon (en grec ancien Πλάτων / Plátôn, né en 428 av. J.-C. / 427 et mort en 348 av. J.-C. / 347 à Athènes) est un philosophe antique de la Grèce classique, contemporain de la démocratie athénienne et des sophistes, qu'il critiqua vigoureusement. Il reprit le travail philosophique de certains de ses prédécesseurs, notamment Socratedont il fut l'élève, ainsi que celui de Parménide, Héraclite et Pythagore, afin d'élaborer sa propre pensée, laquelle explore la plupart des champs importants, notamment la métaphysique et l'éthique, l'esthétique et la politique. Diogène Laërce dit de lui qu'il est de six ans plus jeune que son ami Isocrate1. Il est généralement considéré comme l'un des premiers philosophes occidentaux, sinon comme l'inventeur de la philosophie2, au point que Whitehead a pu dire : « la philosophie occidentale n'est qu’une suite de notes de bas de page aux dialogues de Platon »3. Son œuvre, composée presque exclusivement de dialogues, est d'une grande richesse de style et de contenu, et produit, sur de nombreux sujets, les premières formulations classiques des problèmes majeurs de l'histoire de la philosophie occidentale. Chaque dialogue de Platon est l'occasion d'interroger un sujet donné, par exemple le beau5 ou le courage. La pensée de Platon n'est pas monolithique ; une partie de ses dialogues aboutissent à des apories philosophiques : apportant une solution aux problèmes posés, ils ne constituent pas une réponse unique et définitive. Théophraste, parlant des philosophes, dit que Platon fut le premier par la renommée et le génie, tout en étant le dernier dans la chronologie.
1. Diogène de Sinope
Diogène est né à Sinope en -413 et mourut à Corinthe en -327, le même jour qu'Alexandre le Grand. Il devint le disciple d'Antisthène à force de persuasion et de coups de bâton sur le crâne. Il est certainement le plus emblématique représentant de l'école cynique, au vu des nombreuses anecdotes que l'on connaît aujourd'hui. Sa philosophie, à ce propos, doit être traduite à travers ces anecdotes (en apparence). Il vécut dans une amphore de vin ou d'huile, vêtu chichement ; il mourut même en luttant avec des chiens pour un morceau de poulpe cru. Dans la même veine que le cheval et la « chevalinité » d'Antisthène afin de dénoncer les Idées platoniciennes, Diogène parcourut un jour les rues d'Athènes, portant une lanterne et criant « Je cherche l'homme ! ». L'homme, au sens des Idées, ne peut être trouvé, d'où la raillerie évidente de Diogène à déambuler de la sorte. Une peinture de Nicolas Poussin le représente jetant son écuelle, soudain honteux d'un tel luxe, alors qu'il aperçoit un jeune homme buvant à la source à l'aide de ses mains.
1. Aristippe de Cyrène
Aristippe de Cyrène, né en -435, décédé en -356 était un disciple de Socrate. Surnommé le « chien royal » par Diogène de Sinope, il fut tout d'abord considéré comme un sophiste puisqu'il demandait à être payé pour dispenser des cours. À l'instar de Platon, Aristippe s'en fut en voyage à Syracuse pour enseigner la philosophie au tyran Denys le Jeune. Il définissait le but et la fin de la vie comme « un mouvement doux accompagné de sensation », ce qui est le propre du plaisir lié à l'hédonisme. Il le mit en pratique, puisqu'il était un assidu des maisons closes, en particulier d'une courtisane, nommée Laïs, au point qu'il en venait à quémander de l'argent aux puissants afin de continuer de se satisfaire. Sa fille Arrêté reprend à sa suite l'école cyrénaïque.
QUELQUES CONCEPTS FORTS DE LA PHILOSOPHIE POST SOCRATIQUE :
1. La philosophie post socratique comme art de vivre
Pour les post socratiques, la philosophie n'était pas une chose abstraite, mais une pratique. Une pratique de la vie belle et bonne.
"Qui est sage ? Celui qui sait beaucoup de choses parce qu'il a une culture encyclopédique ? Ou celui qui sait bien se conduire dans la vie et qui vit dans le bonheur ? Les penseurs de l'Antiquité n'ont pas séparé les deux choses, parce que selon eux la sagesse a résidé avant tout dans une manière de vivre. Ils ont philosophé en pensant que le vrai savoir est un savoir-faire et le vrai savoir-faire un savoir faire le bien." Pierre Hadot, Qu'est-ce que la philosophie antique ?
Comme le fait remarquer Pierre Hadot, on ne comprend rien à la pensée antique si l'on n'a pas à l'esprit que les Anciens ont vécu pour savoir parce qu'ils ont en fait voulu savoir pour vivre. Pas un savoir abstrait, mais un savoir qui aide à vivre. Comme l'écrit Platon, "une vie sans examen ne vaut pas la peine d'être vécue".
Aujourd'hui, la théorie signifie un discours abstrait qui produit une sorte de modèle idéal de la réalité. Pour les Anciens, la théorie signifiait la contemplation, une perception active des choses, voir, exercer son regard, vivre autrement selon ce nouveau regard. Avec toujours en ligne de mire, obtenir l'harmonie intérieure.
1. La conscience de soi : Connais-toi toi-même !
Réaliser que la vie est pleine de sens et se mettre à vivre de façon mesurée et responsable. Sur le temple d'Apollon à Delphes, on pouvait lire cette sentence : Gnoti seauton. Connais-toi toi-même ! Socrate a repris cette exhortation et fait de l'homme le cœur de son enseignement. Être conscient, se connaître soi-même, ce n'est pas se replier sur soi, afin de se regarder et s'analyser, mais s'ouvrir sur soi, et à partir de cette ouverture, s'ouvrir sur le monde. Il ne s'agit pas d'exalter le moi, mais avant tout sortir de la complaisance vis-à- vis de soi, afin de vivre une réelle expérience d'ouverture. Pour Socrate, l'homme véritable est celui qui sait ce qu'il fait, qui est conscient de ce qu'il est et fait. Accéder à cette conscience ne va pas de soi. Pour y parvenir, il faut accepter que son identité provienne d'une présence profonde et secrète en soi. Elle est plus invisible qu'on ne le pense. D'où la nécessité de faire le deuil d'une image évidente de soi pour renaître sur un autre plan. Il convient d'accoucher de soi-même. C'est l'apport essentiel de Socrate à la philosophie de l'Occident, la maïeutique. Il a cherché à accoucher les âmes de son temps, en les éveillant par des questions. Conscience de soi. L'homme devient conscient grâce à une présence en lui qui l'inspire.
CONCLUSION Après Aristote apparaissent des philosophes d'une inspiration différente qui renouent avec une idée fondamentale de Socrate : la pratique morale a beaucoup plus d'importance que la réflexion sur des problèmes théoriques : « A quoi bon, « dira Aristippe, les mathématiques, puisqu'elles ne parlent ni des biens ni des maux ? Et les problèmes moraux devront être résolus par des méthodes de discussion plus courtes que celles dont usait Aristote. Parmi les successeurs immédiats d'Aristote, il n'y a pas de grand métaphysicien capable de vivifier la doctrine du maître. Pour que le péripatétisme retrouve une vie nouvelle, il faudra attendre la pensée médiévale des Arabes et le génie de saint Thomas d'Aquin. Mais, dans l'immédiat, le successeur d'Aristote, Théophraste, a seulement des dons éminents d'observateur (il écrit deux traités sur les Plantes qui font de lui le créateur de la botanique) et de psychologue (son livre des Caractères servira de modèle à La Bruyère). Mais, en métaphysique, sa contribution est purement critique ; il multiplie les objections contre la théorie aristotélicienne du mouvement, contre ses idées sur la finalité, contre l'ensemble du système.