Mo - Chapitre 1 - Les Principales Theories Du Management
Mo - Chapitre 1 - Les Principales Theories Du Management
Mo - Chapitre 1 - Les Principales Theories Du Management
(2017-2018)
Al. DOLO
Consultant Formateur
Management des Organisations Et Ressources Humaines
Anthropologue Social
[email protected]
Management des Organisations_2017-2018
OBJECTIFS
PLAN DU COURS
CHAPITRE I : LES PRINCIPALES THEORIES DU MANAGEMENT
1. Les grandes écoles du management (Classique, Relations humaines, contingente,
systémique, décisionnelle)
2. Les nouvelles théories du management (Transaction, Agence, Gouvernance,
Compétences)
3. Le processus de management : Définition et activités de base
CHARITRE IV : LA DIRECTION
1. Les styles de direction
2. Le leadership
3. Les différentes approches du comportement
CHARITRE V : LE CONTROLE
1. Les différents types de contrôle
2. Le processus de contrôle
3. Les différents niveaux de contrôle
INTRODUCTION GENERALE
Le management, en tant que discipline, est encore bien jeune par rapport à d’autres corps
académiques comme les mathématiques, la médecine ou la philosophie, et les historiens
commencent à peine à analyser son parcours.
L’objectif est de trouver, puis d’imposer, la meilleure manière de travailler («one best
way»). Taylor et ses disciples (parmi lesquels les époux Gilbreth, Henry L. Gantt et ses
célèbres diagrammes permettant de suivre l’avancée des projets,…) vont pour cela
s’appuyer sur la décomposition des actions en unités de base, et chercher à en optimiser
les conditions de réalisation tout en proposant les systèmes incitatifs les plus adaptés.
La période précédente est celle d’un management humaniste et prométhéen, sûr de lui,
conquérant. Mais les années 80 vont marquer un renversement et le management va
entrer en crise.
Par ailleurs, les consommateurs des sociétés occidentales ont souvent atteint un état de
satiété, et leurs goûts deviennent alors beaucoup plus fluctuants. Enfin, les aspirations
démocratiques sont toujours plus présentes, et les attentes individuelles face au travail de
plus en plus variées. Dans ce nouveau monde, le management doit se réinventer.
Au regard des différents écrits sur le management, il ressort qu’il n’existe pas une
définition précise du management. Quand bien même que l’ensemble des théoriciens et
praticiens du management sont unanimes à reconnaître son importance dans toute
organisation, la difficulté de déterminer une définition précise du management qui soit
acceptée par tous a amené Peter Drucker, l’un des grands auteurs praticiens du
management à affirmer que le management ne peut être présenté que sous forme de
fonction. « Ceci est lié à la nature vaste et assez floue même du concept et du domaine
d’action du management dans la société ».
Nous essayerons de cerner le management des entreprises en cinq (5) chapitres, à savoir
dans un premier les principales théories du management et ensuite par les quatre (4)
grandes fonctions du management : la démarche prévisionnelle ; l’organisation ; la
direction et le contrôle.
CHAPITRE I
LES PRINCIPALES THEORIES DU MANAGEMENT
La théorie des organisations, qui naît au début du XXe siècle et se développe au cours
des années 1930, recherchera des modèles qui permettront d’avoir une meilleure
organisation de la production, mais aussi de meilleures performances pour l’entreprise.
La théorie des organisations trouve son origine, dans un premier temps, dans la réflexion
de praticiens de l’entreprise, qu’ils soient dirigeants ou ingénieurs, et par la suite,
d’universitaires qui appartiendront à diverses branches des sciences humaines, et qui
s’intéresseront aux comportements de l’individu. Cette démarche ouvrira la voie à la
sociologie de l’entreprise.
De grands auteurs comme Frederic Winslow Taylor (1856-1915) et Henri Fayol (1841-
1925), qui appartiennent à l’école classique des organisations, vont poser les premières
bases de la théorie moderne des organisations.
Depuis le début du XXe siècle, plusieurs écoles se sont succédé. Nous retiendrons, dans
ce chapitre, les grands courants de pensée qui ont marqué directement le monde de
l’entreprise.
On abandonne le modèle de l’atelier pour celui de l’usine, qui doit trouver un nouveau
mode d’organisation de sa production pour intégrer la mécanisation du travail, la gestion
des effectifs, la concurrence et une demande croissante de produits standardisés.
L’entreprise est alors considérée comme une machine, dont les ouvriers sont l’un des
rouages.
Organisation scientifique du
Frederic Winslow Taylor
travail (OST)
L’école des relations humaines se développe à la fin des années 1930, en réaction à
l’école classique rationaliste (déshumanisation du travail qui a réduit l’homme à l’état de
machine, salaire au rendement, cadences infernales…) qui montre ses limites à travers un
absentéisme important et une montée des conflits sociaux durs.
Il sera fondé sur le courant de pensée qualitatif, qui met l’homme au centre de sa réflexion
en lui rendant sa dignité et en donnant au travail un sens plus humain.
L’école des relations humaines permet de faire ressortir l’impact des facteurs
psychologiques sur la productivité des entreprises. Son initiateur, Elton Mayo (1880–
1949), ne rejette pas globalement les fondements de l’organisation taylorienne.
la notion de groupe ;
la responsabilisation de l’individu ;
l’intérêt donné au travail ;
la reconnaissance sociale des individus.
Il est aussi connu pour avoir théorisé "l’Effet Hawthorne"(appelé parfois "effet de
l'observateur") qui a été à l'origine du courant de recherche du "Mouvement du Potentiel
Humain".
Les expériences de Hawthorne ont débuté en 1923 sous l'impulsion de Franck Jewett
(responsable des laboratoires de la Western Electric) avec l'aide de deux ingénieurs du
MIT. Le sujet d'étude portait sur le rôle de l'éclairage sur la productivité des ouvrières. Ils
se sont aperçu, en faisant varier les paramètres que tous les groupes voyaient leur
productivité augmenter, même ceux dont la variation de l'éclairage était censée être
néfaste aux conditions de travail.
Elton Mayo, alors professeur à la Harvard Business School, prit en charge une série
d'études entre 1928 et 1932 pour comprendre les résultats obtenus précédemment par les
chercheurs dans l'usine Hawthorne. Afin de déterminer les facteurs modulant la
productivité, Mayo et son équipe de psychologues sélectionnèrent un groupe d'employées
qu'ils firent travailler dans différentes conditions de travail, pour compléter les résultats de
la « Relay Assembly Test Room ». Ils mirent en place deux nouvelles expérimentations.
La première appelée « Mica Splitting Test Room » était identique à la « Relay Assembly
Test Room », sauf que le salaire était calculé sur des critères individuels (tout en
conservant un mode de calcul fixe). La seconde expérimentation était nommée la
« Second Relay Assembly Test Room ». Là, le salaire était calculé collectivement mais les
ouvrières n'étaient plus isolées du reste de l'atelier.
Les besoins sociaux mettent en jeu les questions d’appartenance et d’acceptabilité que
les relations aux autres entraînent.
Les deux premiers niveaux correspondent à des besoins primaires. Les trois autres sont dits
secondaires.
Schématiquement, tant qu’un niveau de besoin n’est pas correctement satisfait, l’individu ne
visera pas la satisfaction du besoin placé immédiatement au-dessus. En conséquence, il
devient impossible à une organisation de faire appel à une motivation fondée sur un besoin
insatisfait.
La notion de contingence réfute l’hypothèse classique qu’il existe une structure idéale.
L’efficacité d’une structure dépend de son environnement et des caractéristiques (ex :
stratégie, culture, taille, technologie…) de l’organisation. L’organisation est assimilée à un
système organique évoluant dans son écosystème.
La contingence est une situation où l’état d’un système est déterminé par la valeur de
paramètres internes et externes indépendants, voire contradictoires de ses objectifs. Par
extension, c’est une théorie qui met en valeur l’aptitude, la capacité à trouver une solution
pertinente à un problème donné, en fonction de tous les paramètres internes et externes à
l’organisation.
Les premiers travaux de cette école ont été présentés par Chester et Barnard en 1938. Le
concept du système a connu plusieurs définitions dont les principales sont les suivantes :
L'apparition du concept de système peut être expliquée en grande partie par la complexité
croissante des phénomènes économiques, sociologiques (modification des modes de vie,
phénomène de mondialisation…) et la multiplication des interactions entre ces différents
phénomènes. Les approches traditionnelles (on pense surtout à la logique cartésienne)
seraient insuffisantes pour maîtriser cette double évolution. Il devenait donc nécessaire de
construire une nouvelle approche scientifique qui aurait une vision plus globale des
phénomènes (l’analyse systémique).
(i) différents éléments qui le composent (avec les particularités suivantes : une
grande diversité et une grande complexité). Il peut s'agir d'éléments corporels
(locaux, machines, matières premières), d'éléments incorporels (fonds de
commerce, brevets, informations), d'éléments humains (salariés) ou d'éléments
financiers (capitaux)...
(iv) son état, c'est-à-dire l'ensemble des valeurs prises à une date donnée par les
éléments qui le composent (la culture d’entreprise est la valeur de référence du
système entreprise) ;
Il est également possible d'établir une typologie des systèmes sur la base de certaines
propriétés. Un système peut être concret (existence matérielle) ou abstrait (les éléments
de ce système sont des concepts ou des procédures ; finalisé (il est alors affecté d'un ou
plusieurs objectifs précis) ou non finalisé ; ouvert (il a des relations avec son
environnement) ou fermé (isolé du monde ambiant).
Les théoriciens tels I. Ansoff ou R. N. Anthony définissent trois niveaux de décision selon
leur horizon temporel :
Ces trois phases sont complétées par une dernière, essentielle au processus :
l’évaluation. C’est le contrôle et le bilan de l’opération ; si la décision est validée,
elle se poursuit, sinon, on reprend le problème à l’une ou l’autre des étapes en
fonction des dysfonctionnements.
Cette théorie stipule que les marchés fixent les prix et les agents économiques se réfèrent
à eux pour leurs transactions commerciales : la réalité est plus compliquée et coûteuse,
puisqu’il faut trouver les clients, négocier, assurer une certaine qualité de la prestation,
livrer la marchandise…Ces opérations impliquent des coûts, consomment du temps et
sont empreintes d’incertitude. Selon ces auteurs la raison d’être de l’entreprise est la
réalisation des économies sur ces coûts appelés coûts de transaction
La délégation des droits décisionnels aux agents non propriétaires qui gèrent l’entreprise
dans un sens non conforme aux intérêts des propriétaires conduit à une relation d’agence
principal agent. Cette relation d’agence peut être étendue à tous les efforts de coopération
(il n’y a pas de relation principal-agent) et à l’ensemble des relations entre l’entreprise et
ses parties prenantes
Éléments fondamentaux :
L’allocation des droits décisionnels crée des relations d’agence et des problèmes
d’agence source de conflits d’intérêt et des couts d’agence. La relation d’agence est «un
contrat par lequel une ou plusieurs personnes (le(s) principale(s)) engage une autre
personne (l’agent) pour effectuer un service en leur nom qui consiste à déléguer certains
pouvoirs de prise de décision pour l’agent». Les problèmes existent dans toute les
organisations et à tous les efforts de coopération (pas nécessairement l’existence d’une
relation principal-agent), à tous les niveaux de gestion dans les entreprises, dans les
universités, dans les sociétés mutuelles, des coopératives, les autorités et les agences
gouvernementales, dans les syndicats…etc
Selon Jensen et Meckling (1992 ; p262), les couts d’agence représentent les couts
résultant des conflits d’intérêts représentent les couts résultant des conflits d’intérêts dans
les situations de coopération et sont égaux à la somme des couts de conception, de mise
en œuvre et de maintenance des systèmes d’incitation et de contrôle et de la perte
résiduelle, c'est -à-dire à gagner lié à la résolution imparfaite de ces conflits.
Le problème posé ne l’est pas plus uniquement en termes de maximisation de l’utilité pour
le principal sous une contrainte du seuil minimal d’utilité pour l’agent. Il s’agit de trouver
des mécanismes qui permettent de maximiser la rente de la coopération entre ces deux
parties pour assurer sa pérennité.
rationalité substantive versus rationalité limitée : selon les approches par les
compétences, les firmes n’ont pas la possibilité de réaliser des calculs optimaux.
Les décideurs recourent à des solutions satisfaisantes. Dans ce contexte, les
notions de routines et habitudes guident les comportements humains dans des
contextes particuliers.
une théorie de la production : l’approche par les compétences met l’accent sur
les problèmes de la production. Cette dernière n’est pas réduite à une simple
combinaison supposée efficace des facteurs de production. Cette approche analyse
la production selon deux dimensions essentielles :
3.1. Définition
Le management ou la gestion est au premier chef : l'ensemble des techniques
d'organisation des ressources mises en œuvre dans le cadre de l'administration d'une
entité, dont l'art de diriger des hommes, afin d'obtenir une performance satisfaisante. Dans
un souci d'optimisation, le périmètre de référence s'est constamment élargi.
A partir des trois éléments : idées, personnel et considérations matérielles qui sont les
éléments de base à partir desquels le manager fonctionne, les tâches suivantes, relatives
à chacune de ces trois dimensions sont exécutées.
3. Enfin, la gestion du personnel s’effectue à travers le leadership qui aura pour tâche
essentielle d’influencer les collaborateurs dans le sens de la réalisation des buts
désirés.
Fonctions
Activités Définitions
séquentielles
Déterminer l’importance de la
Contrôler Mesurer les résultats déviation par rapport aux buts et aux
standards
Ajuster les plans délibérer de la
Prendre des mesures meilleure méthode pour atteindre les
correctives standards modifier le plan en
conséquence et recommence le cycle