Analyse Esthetique Photos PDF
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applications
Marion Devèze
THÈSE
Examinateurs :
CORPS ENSEIGNANT
56ème section : DEVELOPPEMENT, CROISSANCE ET PREVENTION
Sous-section 01 : PARODONTOLOGIE
Maître de Conférences des Universités : M. CHARBIT Yves
Maître de Conférences des Universités : Mme VINCENT-BUGNAS Séverine
Assistant Hospitalier Universitaire : Mme LAMURE Julie
Assistant Hospitalier Universitaire : M. SURMENIAN Jérôme
Sous-section 02 : CHIRURGIE BUCCALE, PATHOLOGIE ET THERAPEUTIQUE, ANESTHESIE ET
REANIMATION
Maître de Conférences des Universités : M. COCHAIS Patrice
Assistant Hospitalier Universitaire : M. BENHAMOU Yordan
Assistant Hospitalier Universitaire : M. SAVOLDELLI Charles
Sous-section 03 : SCIENCES BIOLOGIQUES
Professeur des Universités : Mme PRECHEUR Isabelle
Maître de Conférences des Universités : Mme RAYBAUD Hélène
Maître de Conférences des Universités : Mme VOHA Christine
A mon frère,
Cette année tu as bien grandi et mûri, j’espère que tu sauras prendre les bonnes décisions pour ton
futur. Même si je ne te le dis pas souvent, saches en tout cas que je suis très fière de toi Max et du
beau jeune homme que tu deviens.
A mon papy,
Merci de ton aide au quotidien et d’être là pour moi.
Tu es un vrai modèle de réussite et d’humilité, et j’espère devenir un grand « chirurgien » comme toi.
J’espère aussi que tu m’apprendras un peu l’œnologie pour pouvoir briller en société.
Je t’embrasse fort.
A ma mamie,
Je suis très heureuse que tu sois là ce soir pour ce grand moment et je voulais te remercier de ton
soutien.
J’espère qu’un jour on aura l’occasion de visiter Mada ensemble et que tu me transmettras toutes
ces histoires de famille de voyageurs.
Je t’aime fort.
A mes amis,
Paupau, Kelly (en train de faire bronzette en Martinique), Avi (dans le froid Londonien), mon petit
Helori, Kahina, Chloé, Fouz, Arthur, Joss, Jojo, Laurine, Titi, Gwen, les twins Altounian
A toute ma promo,
La team Soso, Anne-Laure, Delphine, Maeva, Florence, Elodie ; Brissou, Kéké, Francky, Antho, le Nini,
Amel et Sarah, Meryl, Diane, Caro, Soyez, Mirgaine, Mazel, Rudy et Mika, Liora, Mélissa, Cindy, Cyrille
Aux anciens,
Hugues, Fred, Hollender, Coco, Marie la rousse, Yo, Caro et Yannick, Loriane, Luc, David, Mike,
Jérôme, Laura
Le cabinet de Cimiez,
Matthias, ma beauté Aurore, Denis et Stéphanie
La bubu team,
Sabine, Jess, Alicia, Karim, Auriane, Pierrot, Audrey, Christine, etc et Bruno bien sûr !
TABLE DES MATIERES
I) Introduction ……………………………………………………………………. 1
1
I) Introduction
Depuis toujours, la recherche de l’esthétique est une préoccupation majeure des personnes, quelles
que soient les époques, les classes sociales ou les origines.
Aujourd’hui, les médias (télévision, affiches publicitaires, magazines) véhiculent des images
idylliques et stéréotypées, avec des dents parfaitement alignées (3).
Avec les progrès de la médecine, l’âge réel de la vieillesse recule, grâce à l’augmentation de
l’espérance de vie (115).
Les patients veulent donc se rapprocher d’un idéal de beauté et de jeunesse pour se sentir plus sûrs
d’eux, avoir une meilleure estime de soi (116) (3).
Ce désir de changement suscité par une insatisfaction ressentie vis-à-vis de son corps et vis-à-vis de
soi, implique une envie de s’apparenter aux canons de beauté médiatisés et d’être conforme aux
goûts du moment (3).
L’objectif du praticien sera donc de réhabiliter le sourire du patient, permettant ainsi de revaloriser
son image corporelle. C’est un véritable « passeport social » qu’il faut recréer en fonction des
attentes du patient, de ses données biologiques et de son approche psychologique (6).
D’après Chiche G, un des principes essentiels relatif au traitement esthétique est qu’une
« restauration esthétique est la combinaison de dimensions et de données non quantifiables relevant
du domaine de l’art ; la partie géométrique est codifiable et peut être enseignée, tandis que le sens
artistique, lié à l’émotivité, varie selon les personnes et s’acquiert par l’expérience » (22).
Et cette complémentarité science et art caractérise la collaboration entre le praticien et le
prothésiste (22).
Nous allons voir dans une première partie le déroulement de l’analyse esthétique avec les différents
critères esthétiques à évaluer.
Puis nous verrons la conception du projet prothétique, de la première consultation à l’essayage du
projet en bouche et la validation de celui-ci par le patient.
Enfin, nous expliquerons les aides digitales que nous avons à notre disposition aujourd’hui, c’est-à-
dire les logiciels de dentisterie esthétique.
3
Chapitre II :
HISTORIQUE
4
II) Historique
Depuis bien longtemps, la recherche de l’esthétique est une notion universelle et qui traverse les
différentes époques.
Effectivement, déjà dans le temps de l’Egypte ancienne, les artistes avaient des idées de proportions
idéales du corps humain.
Nous verrons d’abord la place des dents et du sourire de la Renaissance à nos jours, puis nous
parlerons des proportions et enfin nous évoquerons les premières restaurations esthétiques.
Il existe une certaine notion de beauté par les dents. Pour De Lorraine, elles sont « le plus bel
ornement de la figure humaine » et « flattent nos regards et ajoutent de nouveaux agréments à la
beauté des traits du visage » (107) (109).
A la Renaissance, la beauté des dents devient une priorité pour la noblesse et la haute bourgeoisie.
Des belles dents sont synonymes de bonne santé, et l’hygiène dentaire connait un véritable essor.
Cette hygiène avait surtout pour but d’avoir les dents les plus blanches possibles (utilisation de
poudres de pierre ponce, de vinaigre, etc) (109).
Déjà au XVIème siècle, Martin B, auteur de la Dissertation sur les dents, réclame la blancheur, la
régularité, la forme ou encore le nombre comme des composantes de la beauté : « pour avoir les
dents belles, et afin qu’elles puissent durer, il faut que le nombre en soit complet, qu’elles soient
bien arrangées » et « elles doivent être blanches comme la neige, et d’un émail semblable à celui de
la perle » (108).
Outre la beauté et la blancheur des dents, Martin B décrit aussi l’aspect des gencives qui doivent être
« vermeilles comme la rose, ni trop larges, ni trop enflées, mais assez étendues pour couvrir les
racines des dents » (108).
Le sourire est pris dans sa globalité, on s’intéresse aussi bien aux dents qu’aux gencives.
Au XIXème siècle, on développe des dentifrices, qui deviennent les moyens usuels pour la beauté des
dents. En effet, en 1893, sort le fameux dentifrice Email Diamant®, qui promet des dents blanches et
éclatantes (109).
5
La recherche de l’esthétique est une notion très ancienne. L’homme a toujours été à la recherche
d’esthétique et de proportions idéales pour son corps.
Déjà, à l’époque de l’Egypte ancienne, les artistes égyptiens avaient l’usage d’une grille de
proportion, qui servait à reconstituer la figure humaine. Le corps humain était dessiné sur un plan
géométriquement préparé (109).
Dans l’Antiquité, à Athènes, Polyclète (480 avant JC) établit les règles d’or ou proportions divines, qui
sont l’expression numérique du théorème d’Euclide.
Ce nombre d’or est un ratio dont le résultat est appelé mathématiquement Phi (1,618) ou phi
(0,618).
La tête doit être égale à 1/8 de la hauteur de la personne, et se divise en parties égales (étage des
cheveux, frontal, nasal et buccal) (108).
Vitruve (50 avant JC), un architecte à Rome, met en pratique le théorème d’Euclide : le nombre d’or.
Puis Léonard De Vinci (1452-1519) s’inspire du nombre d’or, en collaboration avec Fra Luca Pacioli,
qui écrit La divine proportion (110).
« Depuis la racine des cheveux jusqu’au bas du menton, il y a un dixième de la hauteur d’un homme.
Depuis le bas du menton jusqu’au sommet de la tête, un huitième » et « La distance du bas du
menton au nez, et des racines des cheveux aux sourcils est la même, ainsi que l’oreille : un tiers du
visage » décrit Vitruve (111).
6
Le nombre d’or se retrouve dans la nature, conférant une symétrie idéale, comme celle que l’on
retrouve dans la coquille du nautile.
A : la coquille de nautile
B : l’homme de Vitruve de Leonard De Vinci
C : proportions idéales du visage
D : masque facial aux « proportions divines » élaboré par le Dr Marquartdt S pour mesurer la beauté
classique
E et F : ces proportions idéales sont retrouvées chez Nefertiti ou Angelina Joli
G et H : le nombre d’or s’applique aussi en dentisterie
Il existe aujourd’hui un outil très utile en dentisterie, un compas pour l’enregistrement de ce nombre
d’or, le Golden Section Divider®, qui indique en permanence deux segments respectant la règle d’or
(117).
En dentisterie esthétique, le Docteur Charles Pincus fut le premier à utiliser des facettes dans les
années 30. Il s’agissait de fines facettes provisoires, utilisées pour améliorer les portraits en gros
plans des acteurs de cinéma (4) (105).
En France, c’est Rochette qui fut le premier à proposer l’utilisation de restaurations adhésives en
céramique pour les dents antérieures, en 1975.
Le principe étant que le bloc de céramique était cuit au laboratoire, puis une résine était collée entre
ce bloc et l’émail mordancé. L’approche de Rochette était visionnaire car la technique des facettes
reste identique à ce jour (4) (106).
7
Chapitre IIII :
ANALYSE ESTHETIQUE :
Critères esthétiques
8
III.1) Généralités
L’esthétique étant une science régie par des règles précises, le chirurgien dentiste se doit de
connaitre celles-ci avant de commencer toute analyse et traitement prothétique.
Différents auteurs ont mis au point des guides ou « check-list » esthétiques, comme Fradeani, Paris
ou Chiche pour faciliter l’analyse esthétique aux praticiens (1) (3) (5).
Nous allons détailler, dans cette partie, les différents critères esthétiques à analyser sur un patient,
ainsi que les normes et valeurs idéales à retrouver ou à reproduire sur celui-ci pour obtenir un
sourire le plus esthétique et agréable possible.
Il est à préciser que ce sont seulement des « normes », ne s’appliquant pas forcément à toutes les
situations cliniques. Le praticien doit ainsi prendre du recul et garder son bon sens clinique.
Cependant, ces valeurs sont des clés indispensables à utiliser pour réussir à répondre aux attentes
des patients, et il est essentiel de se rapprocher au maximum de ces normes idéales.
9
III.2) Analyse du visage
a) De Face
La ligne médiane ou axe sagittal médian va séparer le visage en deux. Selon Morley J, c’est le point de
départ de l’analyse esthétique (19).
Elle passe par la glabelle, le bout du nez, le philtrum et la pointe du menton (1). Cependant, certaines
personnes ont une déviation du nez et/ou du menton ; on prendra donc comme repère le point
nasion (situé entre les deux sourcils) et le milieu du philtrum (arc de cupidon) (19).
Cette ligne sert à évaluer la position et l’orientation de la ligne inter-incisive et les écarts
transversaux de situation des dents (5).
Elle permet aussi d’évaluer la symétrie des côtés droit et gauche du patient (1).
La ligne bipupillaire permet d’évaluer la direction du plan incisif, du plan d’occlusion, du contour
gingival et du maxillaire (5).
10
C’est la ligne la plus appropriée pour réaliser une analyse correcte de la face, elle représente
généralement le plan horizontal de référence (3).
Si les yeux ne sont pas à la même hauteur, on prendra comme plan de référence l’horizon (52).
Les lignes horizontales doivent être parallèles entre elles et à l’horizon, et perpendiculaires à la ligne
médiane (15).
Plus ces lignes sont médianes et perpendiculaires, plus la face présente une harmonie globale (17).
La notion d’égalité des 3 étages du visage a été introduite par De Vinci (3).
L’étage inférieur est la seule partie du visage que l’on puisse modifier. Une diminution de hauteur de
cet étage nous permet d’évaluer une perte de dimension verticale (1).
L’étage inférieur peut être lui-même diviser en 2 parties avec la lèvre supérieure représentant 1/3 de
cet étage et la lèvre inférieure les 2 /3 (15).
b) De profil
¾ Le plan de référence
Le plan de référence est le plan horizontal de Francfort. Il passe par le porion et le point sous-
orbitaire (54).
Lors de l’examen clinique, ce plan est parallèle à l’horizon lorsque le patient penche légèrement la
tête en avant. En gardant la tête bien droite, le plan de Francfort se redresse à l’avant pour former un
angle de 8° avec l’horizon (55).
11
Figure 8 : Plan de Francfort et plan
esthétique (Fradeani, 2006)
¾ La ligne E de Ricketts
Elle permet de déterminer le type de profil par rapport à la position des lèvres.
Il existe cependant des variations significatives entre les sexes, et donc selon Ricketts, la normalité
sera des lèvres en arrière de cette ligne, quelle que soit la distance (56).
Le profil normal correspond à une position idéale des lèvres (4 et 2 mm, voir b)).
Le profil concave correspond à une position rétrusive des lèvres par rapport à la ligne E.
Ce recul vieillit le sourire, le nez semble plus long, les joues sont en retrait et la bouche est récessive
(3).
12
Figure 10 : Profil concave (Paris et
Faucher, 2003)
Le profil convexe correspond à une position protrusive des lèvres par rapport à la ligne E.
A l’inverse du profil concave, cette convexité représente la jeunesse, le nez semble plus court et les
joues sont proéminentes (3).
Cependant, il existe des variations entre les sexes, les ethnies, la personnalité. Par exemple, les
ethnies africaines ont tendance à avoir des lèvres protrusives et un donc un profil plus convexe que
les ethnies européennes (3).
¾ L’angle naso-labial
C’est le résultat de l’intersection d’une ligne point sous-nasal/point le plus antérieur de la lèvre
supérieure et d’une ligne partant du même point sous-nasal et tangente au bord inférieur du nez
(27).
Chez l’homme, cet angle est compris entre 90° et 95° (selon Fradeani (1)) ou 90° et 100° (selon Paris
(3)).
Chez la femme, cet angle est compris entre 100° et 105° (selon Fradeani (1)) ou 100° et 120° (selon
Paris (3)).
Une valeur plus élevée correspond à un angle obtus, tandis qu’une valeur plus faible de ces
moyennes correspond à un angle aigu.
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c) Lèvres
Chaque lèvre se compose de 2 parties : l’une blanche, l’autre rouge, se rejoignant par le vermillon
(3).
La lèvre supérieure mesure entre 7 et 8 mm et la lèvre inférieure environ 10 mm (3).
La forme et la taille des lèvres peuvent être associées à des traits de caractère différents. En effet,
des lèvres épaisses sont signe d’extraversion, tandis que des lèvres fines sont plutôt signe
d’introversion (57).
En vieillissant, les lèvres s’affinent, et perdent cet effet de vitalité que peuvent avoir des lèvres plus
charnues (3).
La lèvre inférieure est plus épaisse que la lèvre supérieure.
Conclusion :
D’après l’analyse du visage, l’objectif des traitements prothétiques sera de :
14
III.3) Analyse dento-labiale
Une fois l’analyse du visage effectuée, on se concentre sur le tiers inférieur de la face, où se situent
les lèvres et les dents.
¾ Symétrie
Suivant Furtwangler, « la symétrie se réfère à la singularité ou l’équilibre dans la disposition des
formes et des objets » (46).
Les dents naturelles ne sont jamais organisées dans une parfaite symétrie, et l’introduction de
petites asymétries renforce l’illusion du naturel (35) (47).
Néanmoins, la recherche de l’esthétique tend vers une parfaite symétrie et harmonie mais la main de
l’homme empêche une telle symétrie, et par conséquent, il en résulte une légère asymétrie
naturelle.
La règle générale sera donc de créer de multiples asymétries, mais légères, pour éviter de
déséquilibrer l’ensemble de la composition dentaire (46).
Le mouvement des lèvres doit s’évaluer naturellement pendant le dialogue avec le patient, et non
lors d’un sourire forcé (24).
Les lèvres se déplacent dans un plan horizontal, et donc parallèlement au plan bipupillaire (57).
On doit vérifier ainsi le tonus musculaire, la symétrie du sourire et l’exposition des incisives
mandibulaires lors de la parole (1).
La hauteur normale de la lèvre supérieure se mesure entre le point sous-nasal et le rebord inférieur
de celle ci.
Selon Arnett, elle mesure entre 19 et 22 mm (26).
15
On peut en déduire 3 moyennes :
- Entre 20 et 25 mm : lèvre moyenne
- Entre 10 et 19 mm : lèvre courte
- Entre 26 et 35 mm : lèvre longue (3)
La hauteur de la lèvre inférieure, du bord supérieur au gnathion, est comprise entre 38 et 44 mm (3).
Le ratio hauteur lèvre supérieure/hauteur lèvre inférieure est donc de ½.
Une lèvre supérieure courte induit une visibilité plus élevée des incisives maxillaires, tandis qu’une
lèvre supérieure longue recouvre plus les incisives maxillaires (3).
Au repos, une partie du tiers incisif des incisives centrales maxillaires est visible.
Cette visibilité est variable selon le sexe et l’âge du patient, ainsi que la hauteur de la lèvre
supérieure (voir ci-dessus).
Vig et Brundo ont montré qu’en moyenne, les femmes exposaient 3,4 mm de hauteur de l’incisive
centrale maxillaire, tandis que les hommes, seulement 1,91 mm (29).
De plus, lors du vieillissement, le tonus musculaire diminue et les bords incisifs s’abrasent (29) (58).
La visibilité va ainsi diminuer, avec une exposition de l’incisive centrale maxillaire d’environ 0,46 mm
chez une personne de 60 ans, contre 3,37 mm chez une personne de 30 ans (29) (3).
Inversement, les incisives mandibulaires deviennent de plus en plus visibles, et seront donc un
élément essentiel lors de réhabilitations esthétiques chez des patients plus âgés.
La visibilité des dents antérieures est donc synonyme de jeunesse et de féminité (3).
Une augmentation de l’exposition des incisives maxillaires pourra rajeunir le sourire (1).
Le plan frontal esthétique, ou courbe incisive, se définit par l’ensemble des bords libres des incisives,
des pointes canines, des pointes cuspidiennes vestibulaires des prémolaires et des molaires (3).
C’est l’une des lignes majeures de la composition dentaire, et toute déviation aura un poids visuel
considérable (3).
16
Normalement, cette courbe incisive est convexe et épouse la concavité des la lèvre inférieure
pendant le sourire (1).
C’est la symétrie rayonnante, qui donne un sourire agréable (59).
Il existe différents rapports entre la courbe incisive et la courbe de la lèvre inférieure :
- Soit elles sont sans contact
- Soit elles sont en contact
- Soit la lèvre inférieure recouvre le tiers incisif des dents maxillaires (1)
Si cette courbe est plate ou inversée, due à l’abrasion des bords incisifs, il y a création d’un espace
antérieur négatif.
Un plan incisif plat, avec des dents de longueurs uniformes et sans angles interincisifs, est à l’origine
d’une symétrie horizontale (1).
Cela crée une tension visuelle par inversion du rythme des courbes et par un espace sombre central
inhabituellement présent (31) (32).
Une courbe incisive convexe est synonyme de jeunesse, tandis qu’une courbe inversée est
caractéristique d’un sourire âgé (4).
17
VIEILLISSEMENT
Figure 15 : Inversement de la
courbe incisive avec l’âge (Magne
et Belser, 2003)
Parfois, la courbure de la lèvre inférieure n’est pas homogène, il y a des asymétries, et la courbe
incisive ne suivra plus forcément la concavité de la lèvre (1).
Ainsi, le plan esthétique doit être parallèle au plan bipupillaire (3). Si on note une asymétrie au
niveau des yeux du patient, on peut prendre comme référence la ligne perpendiculaire à l’axe sagittal
médian (plan horizontal) (19).
¾ Profil incisif
Le profil incisif, ou position antéro-postérieure des bords incisifs des dents antérieures, influence
directement la position des lèvres (1) (3).
Idéalement, les dents antérieures doivent rester à l’intérieur du vermillon de la lèvre inférieure (1).
Les anomalies de position peuvent d’être d’origine dentaire (protrusion ou rétrusion) ou alvéolo-
squelettique (proalvéolie ou rétroalvéolie) (3).
Si les dents sont trop inclinées vers l’avant, la fermeture des lèvres sera difficile, et la lèvre
supérieure semblera trop proéminente (1).
D’après Chiche, l’angle formé par le tiers incisif et le plan d’occlusion doit être égal à 90°. Si cet angle
est inférieur à 90°, cela signifie que le tiers incisif est en surcontour, et si l’angle est supérieur à 90°,
le tiers incisif est en retrait (22).
¾ Ligne du sourire
La ligne du sourire peut se définir comme étant, lors du sourire, la position des tissus durs (dents et
gencive) par rapport aux tissus mous (lèvres), dans le plan frontal (3).
18
Figure 16 : Lignes du sourire
(Fradeani, 2006)
Selon Allen, un sourire agréable est un sourire qui découvre totalement les dents maxillaires avec 1
mm de gencive (61).
Une ligne du sourire haute se retrouve deux fois plus souvent chez les femmes (1,5 mm plus haute en
moyenne que chez l’homme), essentiellement du fait d’une lèvre supérieure plus courte (60) (62).
Un sourire gingival est caractérisé par une exposition de gencive de plus de 3 à 4 mm, et est souvent
déplaisant pour la plupart des patients (1).
¾ Largeur du sourire
Lors du sourire, le nombre de dents visibles est variable selon les individus :
- 6 à 8 dents
- 10 dents
- 12 à 14 dents (1)
Le corridor labial, ou espace négatif, est l’espace sombre compris entre les faces vestibulaires des
dents maxillaires et les commissures des lèvres (3).
Cet espace négatif donne de la profondeur et du mystère au sourire, et permet aux dents
postérieures de s’estomper à mesure qu’elles s’éloignent de l’observateur (3).
19
La taille du corridor labial est déterminée par la taille, la forme et la position de la canine maxillaire
(15).
Les prémolaires maxillaires ont aussi un rôle important en remplissant cet espace (32).
Une absence de corridor donne un aspect artificiel (restaurations prothétiques souvent trop
vestibulées) (1) (3).
Lors d’une réhabilitation prothétique, le praticien doit évaluer très précisément la largeur de ce
corridor, et faire varier si nécessaire, l’inclinaison des axes des préparations dentaires (1).
Le meilleur élément pour identifier la ligne médiane dentaire est généralement la ligne inter-incisive
maxillaire (1).
Les incisives centrales, placées idéalement sur le trajet du l’axe sagittal médian, sont verticales, ainsi
que le milieu inter-incisif (3).
Cependant, dans la nature, l’alignement de la ligne médiane faciale avec la ligne inter-incisive est
rare (19). Un écart inférieur à 4 mm entre ces lignes n’est généralement pas détecté par les patients
(63).
Par contre, toute obliquité des axes des incisives centrales, et donc du milieu inter-incisif, provoquera
un puissant effet visuel déstabilisant (3) (63).
¾ Plan occlusal
Lors d’une réhabilitation prothétique, le plan occlusal représente une référence cranio-faciale
importante (64).
Ce plan relie les surfaces incisives des dents antérieures et les surfaces occlusales des dents
postérieures (65).
20
Figure 19 : Parallélisme du plan
d’occlusion avec l’horizon et le
plan de référence horizontal
(Fradeani, 2006)
Conclusion :
Il est essentiel de :
- Rétablir une position correcte des bords incisifs, avec une courbe incisive convexe et
parallèle à la lèvre inférieure
- Restaurer le corridor labial, idéaliser la progression du sourire
- Rétablir la verticalité de la ligne inter-incisive
- Rétablir le parallélisme du plan occlusal et des lignes bipupillaire et inter-commissurale
21
III.4) Analyse des 6 dents antérieures maxillaires
La composition dentaire (6 antérieures maxillaires) est basée sur des critères universels idéaux.
Cependant, parvenir au meilleur résultat pour chaque patient, dépend d’un projet esthétique
personnalisé basé sur des critères subjectifs et des variations à la norme trouvées dans une denture
naturelle (81).
Dans la Grèce antique, toutes les disciplines intellectuelles sont associées à des notions de
proportions, ainsi que d’unité et d’harmonie.
Euclide démontre ce que Platon appelait la « section » et que l’on appellera par la suite la « section
d’or ».
Vitruve, architecte romain, met en pratique cette idée : « pour qu’un espace divisé en deux parties
inégales soit esthétique et agréable à l’œil, le rapport entre la partie la plus petite et la partie la plus
grande doit être le même qu’entre cette dernière et le tout ».
Ceci signifie que la petite partie est égale à 0,618, la grande partie à 1 et le tout à 1,618.
Le traité Da Divine Proportion, écrit par Luca Pacioli, et illustré par Leonard De Vinci, formule avec
exactitude ce « nombre d’or ».
Levin reprend ce concept et met en place des grilles, permettant de mesurer, lors du sourire, la
largeur idéale du bloc antérieur (du milieu inter-incisif central à la partie distale de la canine en vue
de face), et d’en déduire la largeur idéale de l’incisive centrale maxillaire (33).
Cette mesure est prise face au patient, la largeur de l’incisive latérale/la largeur de l’incisive centrale
est égale à 1/1,618 ; et la largeur de l’incisive latérale/la largeur de la partie visible de la canine est
égale à 1/0,618 (1).
22
Figure 23 : Proportions idéales des
dents selon Levin (Paris et Faucher,
2003)
En dentisterie, l’application de ce nombre d’or doit être considérée comme l’utilisation d’un outil et
non pas comme une règle absolue (3).
En effet, une adhésion stricte à cette règle aurait pour résultat une étroitesse excessive de l’arcade
maxillaire et la compression des secteurs latéraux (4).
Snow établit un autre concept concernant les proportions idéales des dents antérieures. En prenant
la largeur du bloc incisivo-canin maxillaire comme référence (100%), la taille de la canine représente
10%, l’incisive latérale 15% et l’incisive centrale 25%, à droite, et idem à gauche. C’est le « golden
percentage » ou « pourcentage d’or » (50).
Ward, lui, parle plutôt de « reccuring esthetic dental proportion » (RED). C’est-à-dire que les
proportions des largeurs successives des dents, à partir de l’axe sagittal médian, vont donner une
constante. Pour cela on compare le rapport : largeur de l’incisive latérale/largeur de l’incisive
centrale, avec le rapport largeur de la canine/largeur de l’incisive latérale (51).
RED 70%
78%
23
Concernant l’incisive latérale maxillaire, sa largeur idéale par rapport à l’incisive centrale, varie selon
les auteurs :
- Pour Lombardi, sa largeur doit être de 62% par rapport à la centrale (golden proportion) (49)
- Pour Snow, elle doit être plutôt de 60% (golden percentage) (50)
- Et pour Ward, sa largeur doit représentée 70% de la largeur de l’incisive centrale (RED :
reccuring esthetic dental) (51)
L’incisive latérale maxillaire est la dent qui tolère le plus de variations de taille. En effet, selon une
étude d’Alsulaimani and coll, le sourire sera agréable, avec une largeur d’incisive latérale pouvant
aller de 54 à 61% (soit une diminution de 0,5 mm de large par rapport au nombre d’or) (18).
Mais, en moyenne, la population trouve que la valeur idéale est de 61%, ce qui valide le concept de
Lombardi (18).
Tous ces concepts sont donc des outils pour nous aider à trouver les proportions les plus adéquates
lors de réhabilitations prothétiques, mais pas des règles à appliquer absolument sur chaque individu.
En effet, d’après une étude de Sreenivasan Murthy and coll, le nombre d’or, le RED ou le golden
percentage ne sont pas retrouvés en denture naturelle (16).
b) Contacts interdentaires
Le rôle des points de contact est de stabiliser les dents dans le plan horizontal et d’éviter les
bourrages alimentaires (3).
La localisation des points de contacts dépend directement des lignes de contour proximales de
chaque dent, ainsi que des dents adjacentes :
- Entre les deux incisives centrales : le point de contact est situé au tiers incisif
- Entre l’incisive centrale et l’incisive latérale : il est situé à la jonction des tiers incisif et moyen
- Entre l’incisive latérale et la canine : il est situé au tiers moyen (latérale) et à la jonction entre
les tiers incisif et moyen (canine) (3)
Selon Morley, les aires de contacts varient de 50 à 30%. C’est-à-dire, qu’entre les deux incisives
centrales, la zone de contact représente 50% de la longueur de l’incisive centrale ; entre l’incisive
centrale et l’incisive latérale, l’aire de contact représente 40% de cette longueur ; et entre l’incisive
latérale et la canine, seulement 30% (19).
24
c) Angles inter-incisifs
Les angles inter-incisifs correspondent aux embrasures entre deux dents au niveau des bords libres
incisifs (1).
Ils sont en forme de « V inversé » (4).
Avec le phénomène d’abrasion, les angles inter-incisifs vont diminuer, donnant ainsi l’impression
d’un plan incisif plus plat (1).
Dans le plan frontal, l’inclinaison des dents augmente, des incisives centrales aux prémolaires. L’axe
de l’incisive centrale est pratiquement vertical, tandis que l’axe de la canine est beaucoup plus incliné
dans le sens disto-mésial, du collet au bord libre (34) (35).
Si l’arcade est ovale, les dents sont alignées suivant la courbe osseuse.
Si l’arcade est plutôt carrée, les dents sont en ligne et les canines situées aux angles.
Enfin, si l’arcade est triangulaire, on observe souvent des chevauchements et des rotations (36).
S’il y a eu des extractions, que les incisives sont absentes, on doit se fier à la papille incisive. On
prendra comme mesure, 10 mm entre cette papille et la face vestibulaire de l’incisive centrale
maxillaire à restaurer (82).
C’est un point de référence fiable pour redéfinir la situation correcte des dents antérieures (1).
S’il y a des encombrements, seule l’incisive latérale peut être modifiée (taille, rotation) (1).
Cette dent est donc un élément clé d’une composition dentaire optimale, du fait de sa flexibilité (1).
Concernant les diastèmes, il est possible de fermer prophétiquement l’espace, en respectant les
proportions des dents (une augmentation de largeur induit une augmentation de hauteur) (1).
Conclusion :
Avant toute réhabilitation prothétique antérieure, il est primordial de :
- Rétablir la dominance de l’incisive centrale
- Rétablir les proportions correctes des incisives centrales
- Rétablir une progression des surfaces de contacts plus apicale de l’incisive centrale à la
canine
- Elargir progressivement les angles inter-incisifs de l’incisive centrale à la canine
- Restaurer l’inclinaison distale des apex
26
III.5) Analyse des dents
Le praticien va se focaliser désormais sur les dents elles mêmes. Il devra réaliser un schéma dentaire
en notant les dents absentes, abrasées, colorées, restaurées et traitées endodontiquement.
a) Typologie
On distingue 3 formes fondamentales : les dents carrées, ovoïdes (ovales) ou triangulaires (coniques)
(1) (3).
Les dents carrées ont un pourtour rectiligne avec des lignes de transition et des lobes marqués et
parallèles.
Les dents ovoïdes ont un pourtour arrondi avec des lignes de transition douces et convergeant en
incisif et au collet.
Et les dents triangulaires ont un pourtour rectiligne avec des lignes de transition et des lobes
marqués et convergeant au collet (4).
Des dents carrées symbolisent la force, l’énergie, la puissance et la virilité ; celles ovoïdes sont plus
féminines et symbolisent la douceur, la sensibilité, le charme ; tandis que les dents triangulaires sont
associées à la vie intellectuelle, la vivacité, l’imagination, l’esprit critique (3).
Cependant, certains auteurs ont démontré qu’il n’y avait pas forcément de lien entre le sexe du
patient et la forme des dents (72).
La forme basique des dents peut évoluer au cours de la vie d’un individu (degré d’éruption, usure).
En effet, les dents jeunes sont souvent plus carrées ou ovoïdes, et les dents âgées plus triangulaires
(42).
D’après une étude d’Oliveira and coll, on peut noter une relation entre la forme du visage et la forme
des dents, mais pas d’association entre l’apparence plaisante du sourire et la forme des dents. On
27
peut donc obtenir un sourire « esthétique », aussi bien avec des dents carrées, qu’avec des dents
triangulaires ou ovales (13).
Pour déterminer la forme de la future prothèse, on pourra prendre comme référence les dents
naturelles adjacentes, des anciennes photographies, l’architecture gingivale ou le biotype parodontal
(1).
b) Couleur
La couleur d’une dent résulte de trois paramètres : la luminosité, la teinte et la saturation. On peut y
ajouter les dimensions propres à la dent, l’environnement et les caractérisations (3).
La luminosité est la quantité de lumière réfléchie par un objet (3). Au niveau dentaire, elle représente
la quantité de gris dans la dent (1). C’est la composante la plus importante de la couleur (49).
La saturation est la quantité de pigments contenue dans une couleur (3). Au niveau dentaire, cette
saturation est due à la dentine, dont la visibilité dépend de l’épaisseur et de la translucidité de l’émail
(3).
La teinte, ou tonalité chromatique, est dépendante de la longueur d’onde de la lumière réfléchie par
un objet. Il existe différentes familles de teinte (rouge, vert, bleu…) (3). Elle représente la couleur de
base de la dent (1).
Munsell A a mis au point une méthode de classification des couleurs (1909), dans un réseau
cylindrique, selon 3 critères : la teinte, la saturation et la luminosité.
Le modèle TSL (Teinte Saturation Luminosité) reprend les mêmes principes que ceux de Munsell
(114).
28
Les dimensions propres à la dent sont : la translucidité, la fluorescence et l’opalescence (3).
La translucidité est la propriété d’un corps à laisser passer la lumière. L’épaisseur et la luminosité de
l’émail sont à l’origine de la variation de cette translucidité (37).
29
Vanini a établit une classification pour les pigmentations et les caractérisations des dents (41).
Il va y avoir des variations de couleur au sein d’un même sourire. En effet, les canines seront souvent
plus saturées que les incisives ou les prémolaires (3).
D’après Morley, les incisives centrales sont les plus lumineuses, les canines les moins lumineuses, et
les incisives latérales et les prémolaires se situent entre les deux (19).
Il y a donc une progression chromatique des incisives centrales aux canines (1).
De plus, les dents inférieures sont plus saturées que les dents supérieures, leur émail étant moins
épais (3).
Lors de réhabilitation prothétique, il faudra donc reproduire un bord libre translucide et donner une
teinte particulièrement lumineuse chez un patient jeune.
Tandis que chez un patient âgé, il faudra lui expliquer le changement normal de teinte lié à l’âge,
mais prendre aussi en compte ses attentes si celui-ci veut des dents moins saturées (1).
30
c) Etat de surface
« L’état de surface est en relation directe avec la qualité et la quantité de la réflexion spéculaire de la
lumière par la dent » (41).
En effet, l’état de surface marqué des dents jeunes provoque une réflexion accrue de la lumière, les
faisant paraitre plus claires.
Tandis que dents âgées, avec un état de surface plus lisse, réfléchissent moins la lumière, et
paraitront plus sombres (4).
L’état de surface varie avec l’âge, la fonction, la structure et la position des dents sur l’arcade (3).
Les périkématies vont disparaitre avec l’âge, ainsi que les lobes, très bien dessinés sur les dents
jeunes (1).
31
d) Illusions d’optique
En effet, si deux dents sont de même teinte, la dent la plus vestibulée apparait plus claire (1).
Si deux dents sont de taille différente, la dent la plus volumineuse apparait plus lumineuse, en raison
de sa plus grande surface (73).
De plus, une dent lumineuse semble plus marquée et plus proéminente que la même dent moins
lumineuse (1).
De plus, s’il n’est pas possible de rétablir cliniquement les proportions correctes d’une dent, le
praticien peut essayer de créer l’illusion que la taille de la dent a été modifiée sans l’avoir réellement
fait (1).
Cela est possible en modifiant les lignes de transition, et les lignes et crêtes horizontales et verticales
se trouvant sur la face vestibulaire d’une dent (1).
L’incisive centrale maxillaire est l’élément esthétique le plus important du sourire, elle doit être bien
proportionnée pour affirmer sa dominance (49) (22).
¾ Forme
Elle peut être triangulaire, ovale ou carrée (voir chapitre typologie).
La face vestibulaire comporte 3 lobes et 2 concavités, et le collet est plutôt triangulaire.
Elle est lisse et convexe, tandis que la face palatine présente une concavité profonde, limitée par le
cingulum et le bord incisif (4).
Le profil mésial est droit tandis que le profil distal est plus convexe (1) (4).
L’angle mésio-incisif est aigu, presqu’à angle droit, tandis que l’angle disto-incisif est plus arrondi (3)
(4).
32
¾ Taille
La largeur (diamètre mésio-distal) est comprise en moyenne entre 8,3 et 9,3 mm (74).
La longueur (hauteur) est comprise en moyenne entre 10,4 et 11,2 mm (74).
La largeur reste généralement constante, tandis que la longueur varie avec l’âge (éruption passive,
abrasion) (1).
¾ Proportion
La proportion idéale de l’incisive centrale correspond au rapport largeur/longueur, qui doit être
d’environ 75 à 80% (75) (43).
Ce rapport est important en termes de perception visuelle, car si l’on compare deux dents de même
largeur mais de longueurs différentes, la plus longue semblera plus étroite (44).
Si ce rapport augmente, la dent semblera plus carrée, et s’il diminue, la dent sera plus longiligne.
Si la ligne du sourire est basse, une asymétrie des collets, avec donc des longueurs d’incisives
différentes, ne sera pas remarquée par le patient (1).
Par contre, si la ligne du sourire est haute, le parallélisme de la ligne des collets et de celle des bords
incisifs est un élément décisif de la symétrie et de l’effet miroir des incisives centrales (1).
¾ Bords incisifs
Les bords incisifs varient d’un individu à l’autre.
En effet, chez les personnes jeunes, la face vestibulaire de l’incisive est parcourue par deux sillons
verticaux qui délimitent trois lobes (mamelons), qui disparaitront avec l’âge (3).
De plus, une fine bande opalescente peut caractériser le bord libre des incisives centrales maxillaires
(1).
Le bord incisif se caractérise aussi par une bascule vestibulo-linguale, avec le bord interne plus apical
que le bord externe (1).
¾ Profil incisif
La face vestibulaire de l’incisive centrale se divise en 3 parties : le tiers cervical, le tiers moyen et le
tiers incisif (1).
Leurs différentes inclinaisons sont responsables de la forme convexe de cette face.
L’épaisseur d’une incisive centrale naturelle varie de 2,5 à 3,3 mm, à la jonction du tiers incisif et du
tiers moyen (5).
L’épaisseur de la restauration ne doit pas excéder 3,5 mm.
33
f) Autres dents
Incisive latérale
maxillaire, cas
clinique du Dr
Oudin
La forme et le contour de l’incisive latérale est semblable à l’incisive centrale, mais en beaucoup plus
petits (1).
Elle est plus courte d’1 à 2,5 mm par rapport à l’incisive centrale (97).
Ils existent de nombreuses différences de taille et de forme entre les personnes, et parfois aussi chez
un même individu (77).
De ce fait, on peut facilement modifier leur taille, en diminuant leur largeur par exemple, si l’espace
sur l’arcade est limité ; ou en augmentant la taille si les embrasures inter-dentaires sont trop larges
(1).
Il existe aussi une anomalie morphologique de l’incisive latérale, qui est alors conoïde ou riziforme.
¾ Canine maxillaire
Canine
maxillaire, cas
clinique du Dr
Oudin
Elle correspond à la jonction entre les dents antérieures et postérieures. Lors du sourire, seulement
la partie mésiale est visible (15).
34
Elle présente une pointe incisive en forme de V qui s’atténue avec l’âge (abrasion) (1).
Sa cuspide peut donc être très pointue ou plutôt arrondie.
Son cingulum étant très marqué, et son épaisseur vestibulo-linguale importante, elle peut supporter
les forces occlusales non axiales lors des mouvements mandibulaires de latéralité (78).
Sa forme et sa position ont un rôle important dans la largeur du sourire et affecte la taille du corridor
labial (1).
La face des incisives est plate dans les tiers incisif et moyen, et convexe dans le tiers cervical.
La canine présente un lobe central et une convexité plus marquée (1).
Les bords incisifs peuvent présenter des mamelons chez les jeunes patients, qui disparaissent
rapidement avec les phénomènes d’abrasion (1).
En denture naturelle, l’alignement parfait des dents mandibulaires est rare. C’est pour cela que lors
de réhabilitation prothétique, des légères anomalies de l’agencement (rotations, recouvrements) ne
seront pas dérangeantes et donneront un rendu plus naturel (1).
Par contre, diminuer la largeur des incisives pour aligner les dents, donnera un rendu très
inesthétique et artificiel avec une morphologie des incisives non cohérente (1).
Comme la canine maxillaire, la canine mandibulaire joue un rôle important dans les mouvements de
latéralité.
Les incisives mandibulaires, elles, vont permettre les fonctions de guidage antérieur.
Le contour lingual du bord incisif doit être légèrement plus haut que le contour vestibulaire, pour
s’adapter à la morphologie des concavités palatines des incisives maxillaires (1).
35
Conclusion :
L’objectif de l’analyse des dents sera donc de :
- Définir le type de la dent
- Choisir la couleur appropriée
- Restaurer la forme et le contour en se basant sur les caractérisations morphologiques de
chaque dent
- Reproduire les dimensions et les proportions des dents naturelles
36
III.6) Analyse de la gencive
La gencive est constituée par la gencive libre, la gencive attachée et la muqueuse alvéolaire.
La gencive libre se situe au niveau du rebord gingival jusqu’à la jonction amélo-cémentaire, en
suivant tout le contour des dents (84).
L a gencive attachée se situe entre la limite apicale de la gencive libre et la jonction muco-gingivale
(84). Elle est recouverte d’un épithélium kératinisé qui la protège contre les traumatismes du
brossage et de la mastication (85).
La muqueuse alvéolaire se situe apicalement par rapport à la gencive attachée. Son épithélium est
non kératinisé et la vascularisation est importante (1).
x A : Sulcus
x B : Attache épithéliale
x C : Attaches conjonctives
x D : Espace biologique
¾ Santé gingivale
Une gencive saine en parfaite santé est un élément essentiel de l’esthétique du sourire. En effet,
même les plus belles restaurations prothétiques, sur un parodonte enflammé, conduiront à un échec
esthétique à terme.
37
La santé gingivale peut être maintenue grâce à une hygiène buccale optimale. De plus, les
préparations des dents et leurs prises d’empreintes doivent être atraumatiques, et l’espace
biologique doit être respecté (4).
¾ Biotype
La ligne des collets correspond à la ligne rejoignant les collets des incisives centrales et des canines
maxillaires.
38
Idéalement, cette ligne est parallèle aux bords libres des incisives maxillaires et à la courbe de la
lèvre inférieure (1).
Elle doit aussi être parallèle au plan d’occlusion et aux lignes horizontales de référence,
particulièrement à la ligne bipupillaire (22) (57).
Les collets gingivaux des incisives centrales et des canines doivent être symétriques et en position
apicale par rapport à ceux des incisives latérales (5).
¾ Festons gingivaux
Les collets des incisives centrales et des canines se situent sur une même ligne, tandis que les collets
des incisives latérales se situent en général 1 mm plus coronairement (3).
Une inversion de ces festons, c’est-à-dire le collet de l’incisive latérale situé plus apicalement par
rapport au collet de l’incisive centrale, aura un rendu très inesthétique (22).
Les festons gingivaux des incisives centrales doivent être parfaitement symétriques, tandis que les
incisives latérales peuvent présenter un certain degré d’asymétrie (3).
¾ Zéniths gingivaux
39
Figure 38 : Zéniths gingivaux
(Fradeani, 2006)
¾ Papilles interdentaires
L’architecture gingivale festonnée est caractérisée par la présence de papilles dans les espaces
interdentaires (1).
En effet, plus les racines sont proches, plus la papille est haute et convexe.
Et plus les racines sont éloignées, plus la papille est plate (3).
De plus, la papille entre les deux incisives semble plus longue que celles entre les dents adjacentes
par rapport aux niveaux des surfaces de contact interproximal (1).
Les pics des papilles sont graduellement plus coronaires des canines aux centrales (1).
Conclusion : l’objectif sera de restaurer un contour idéal aux rebords gingivaux tout en assurant
une intégration biologique des restaurations (1).
40
III.7) Analyse phonétique
La phonétique est directement liée par les rapports entre les dents, les lèvres et la langue.
Elle peut être entravée par des restaurations prothétiques inadéquates (1).
L’objectif de cette analyse sera d’identifier, à l’aide de tests phonétiques, la longueur du bord incisif,
la position des incisives, ainsi que la DVO (dimension verticale d’occlusion) (1).
¾ Le M
L’espace libre, allant de 2 à 4 mm, se retrouve lorsque la mandibule est en position de repos (5) (67).
La prononciation du M peut aider à identifier cette position de posture interocclusale, ainsi que la
dimension verticale d’occlusion (1).
Lors de réhabilitation prothétique, si la DVO doit être augmentée, le praticien doit veiller à ce que
l’espace libre soit respecté (2 à 4 mm), pour garantir une fonction correcte (1).
La prononciation du son M permet aussi d’évaluer la longueur des incisives, car la mandibule se
retrouve en position de repos (67).
La possibilité d’allonger ou de raccourcir leur longueur doit être évaluée en se basant sur la surface
exposée des dents, l’âge, le sexe du patient, ainsi que ses attentes (1).
¾ Le E
Pour évaluer la longueur des incisives, on peut aussi faire prononcer le son E au patient (68).
En émettant ce son, on observe sur le patient un espace entre les deux lèvres, qui n’est que
partiellement occupé par les incisives (1).
Chez les patients jeunes, cet espace est presque totalement occupé par les incisives (environ 80%),
tandis que chez les patients âgés, les incisives n’en occupent que la moitié (environ 50%) (67).
41
¾ Les F et V
La prononciation du son F et V permet aussi d’évaluer la longueur de l’incisive maxillaire, ainsi que le
profil incisif.
La prononciation correcte est produite par un léger contact entre les incisives centrales maxillaires et
la ligne vermillon de la lèvre inférieure (1).
Si la prononciation de ces sons est coulante, la longueur des incisives est correcte, et le profil incisif
est bien placé (69).
Lorsque le bord incisif effleure juste la lèvre inférieure, la longueur de l’incisive est considérée
normale (1).
De plus, la ligne vermillon de la lèvre inférieure est la limite à l’intérieur de laquelle doivent se
trouver les bords incisifs des restaurations (1).
¾ Le S
Cette prononciation est déterminée par le passage uniforme d’une bande d’air large et plate qui est
insufflée entre les faces des dents antérieures maxillaires et mandibulaires (70).
L’utilisation du son S permet aussi d’évaluer très simplement la dimension verticale (5).
Les dents maxillaires et mandibulaires atteignent leur contigüité maximale mais sans jamais entrer en
contact (1).
Cet espace libre doit rester inoccupé, même lorsque l’on décide d’augmenter la DVO (71).
42
Ce tableau résume les critères analysés en fonction des différents sons prononcés.
43
III.8) Analyse fonctionnelle
L’analyse fonctionnelle permet d’évaluer le degré de normalité et d’anomalie des rapports inter-
maxillaires, en statique et en dynamique. Les rapports occlusaux en découlant seront aussi analysés
(3).
Elle se fait d’abord en bouche, puis à l’aide des modèles d’études montés sur articulateur (3).
¾ OIM /ORC
L’OIM (occlusion d’intercuspidie maximale) représente les rapports occlusaux entre les dents des
deux arcades (1).
Dans cette position d’OIM, il doit y avoir une absence de symptômes de fatigue musculaire ou de
pathologies des ATM (articulations temporo-mandibualires) et une stabilité occlusale satisfaisante
(1).
L’OIM peut donc être physiologique, elle sera prise comme référence, ou pathogène, et sera corrigée
(3).
La relation centrée est le rapport maxillo-mandibulaire dans lequel les condyles sont situés dans la
position la plus antéro-supérieure des fosses mandibulaires. C’est une position physiologique (65).
L’ORC (occlusion en relation centrée) représente l’intercuspidie des arcades dentaires lorsque la
mandibule est en relation centrée (1).
¾ Guidage antérieur
Le problème majeur dans les restaurations dentaires antérieures est d’allier la fonction (conservation
ou restauration du guidage antérieur) et l’esthétique (3).
Le facteur esthétique le plus influent sur l’occlusion est la hauteur de positionnement du bord libre
(23).
Le guidage antérieur (ou incisif) se situe sur les arêtes proximales des incisives maxillaires et contrôle
les mouvements de propulsion (3).
En propulsion, les incisives mandibulaires glissent le long des faces palatines des incisives maxillaires.
Ce trajet commence en position d’OIM pour se finir en position de bout à bout incisif (1).
La fonction occlusale de guidage antérieur est représentée par le triangle de Slavicek (45).
44
Figure 42 : Triangle de
Slavicek (Slavicek, 2000)
Idéalement, en propulsion :
- Il y a une désocclusion des dents postérieures
- Il n’y a pas d’interférences postérieures
- Les contacts doivent s’exercer sur une surface la plus étendue possible (répartition des
contraintes)
- Le guidage doit être le plus symétrique possible (1)
¾ Guidage latéral
Le guidage latéral, le plus souvent canin, se situe sur le pan mésial de l’arête triangulaire de la canine
maxillaire et contrôle les mouvements de diduction (3).
Idéalement, en diduction :
- Il y a une désocclusion des dents postérieures
- Le contact des dents postérieures est évité
- Le guidage se fait sur la canine mais aussi légèrement sur l’incisive latérale (répartition
des contraintes) (1)
¾ Supraclusion
Le rapport idéal entre les deux arcades comprend normalement le recouvrement vertical des bords
des incisives mandibulaires par ceux des incisives maxillaires (1).
45
Une supraclusion trop faible ne permet pas la désocclusion complète des dents postérieures, et est à
l’origine d’interférences lors des mouvements de latéralité.
Une supraclusion trop élevée empêche les mouvements de propulsion et de latéralités
mandibulaires, et augmente l’intensité des forces exercées sur les dents antérieures (83).
Supraclusion importante,
cas clinique du Dr Oudin
¾ Surplomb antérieur
Le surplomb antérieur correspond à la distance, dans le sens horizontal, entre les faces vestibulaires
des incisives mandibulaires et le versant interne du bord libre des incisives maxillaires (1).
Un surplomb trop élevé provoque l’absence de contacts des dents antérieures, avec une instabilité
occlusale.
Un surplomb trop faible empêche la désocclusion des secteurs postérieurs.
De plus, si le surplomb est trop faible, associé à une supraclusion augmentée, la concentration des
contraintes sera sur les bords incisifs, avec des risques de fractures (1).
46
¾ Parafonctions
Conclusion :
Au niveau esthétique, le facteur le plus influent sur l’occlusion est la hauteur de positionnement des
bords libres. En effet, si on augmente ou diminue cette hauteur, il y aura un impact sur les
proportions et hauteurs visibles des dents maxillaires (23).
47
III.9) Examens complémentaires
Les examens complémentaires vont permettre d’étoffer notre check-list esthétique, d’établir un
diagnostic et de poser un plan de traitement adéquat.
L’évaluation des tissus dentaires est très importante avant de commencer un traitement
prothétique. En effet, si le volume résiduel est insuffisant pour garantir un cerclage adéquat de la
restauration, le praticien devra avoir recours à une égression orthodontique ou à une élongation
coronaire (2).
Puis, une évaluation orthodontique est effectuée. On vérifie la position des dents et leur agencement
(chevauchements, diastèmes). On peut aussi noter les anomalies de morphologie dentaire (dents
rhiziformes) et les modifications des espaces interdentaires (dents mésialées, distalées, égressées ou
ingressées) (2).
Une fois l’analyse esthétique de la gencive réalisée, on effectue une analyse parodontale plus
approfondie.
Cet examen parodontal doit comporter :
- L’appréciation de l’efficacité de l’hygiène buccale avec l’indice de plaque
- L’enregistrement de la profondeur des poches au sondage
- La présence ou absence de saignement au sondage
- Le niveau des récessions gingivales
- Les défauts muco-gingivaux
- Les lésions angulaires profondes
- Les atteintes des espaces interradiculaires
- La mobilité des dents (2)
48
douleurs et le tonus musculaire. Il vérifie aussi l’amplitude de l’ouverture buccale et s’il n’y a pas de
déviation de la mandibule lors de cette ouverture (94).
Une analyse céphalométrique peut aider à établir l’inclinaison des dents antérieures, indiquant leur
axe idéal tout en vérifiant la morphologie des tissus mous (93).
Les bilans radiologiques et photographiques seront détaillés dans une partie ultérieure.
49
Conclusion
Les principaux critères esthétiques (objectifs et subjectifs) peuvent se résumer selon le schéma de
Magne et Belser (3).
7) Forme à donner à l’arcade complète Evaluation des couloirs vestibulaires et examen des
desiderata du patient
Cette analyse esthétique va nous permettre de proposer un plan de traitement en adéquation avec
le sourire du patient, ses motivations et sa demande.
L’analyse esthétique sera le lien entre la situation clinique initiale et le projet esthétique
thérapeutique final.
C’est pour cela qu’il est essentiel de la réaliser consciencieusement, en n’oubliant aucun critère
esthétique. Certains guides ou check-list esthétiques peuvent aider le praticien à acquérir cette
méthodologie.
51
Chapitre IV :
LE PROJET ESTHETIQUE
52
IV.1) Première consultation
La première consultation est un moment clé pour le futur projet prothétique. Il faut aménager un
temps nécessaire pour écouter le patient, et établir une communication franche et cordiale.
Dès l’arrivée dans le cabinet dentaire, le patient doit ressentir des marques de sympathie et
d’attention de la part de l’équipe soignante (1).
L’entretien doit être confidentiel, mais la conversation doit se faire dans une ambiance amicale et
détendue (1).
Cet entretien permet de découvrir la personnalité du patient, l’expression de son visage, avec
l’attitude spontanée de la face et du sourire (1) (91).
Le praticien doit favoriser la libre expression des motivations et des désirs du patient (3).
Ainsi, le patient peut parler de ce qui lui déplait dans son sourire, ce qu’il aimerait modifier (1).
Le praticien va ainsi devoir évaluer les attentes du patient, en lui expliquant bien la durée et le coût
du traitement car la plupart des personnes sous estiment l’engagement professionnel et financier
(1).
Il doit veiller à utiliser un langage direct, clair et éviter les termes techniques. Pour faciliter la
communication, l’utilisation de modèles ou de photos dans les magazines peuvent servir d’exemples
pour bien expliquer au patient le traitement proposé (91) (4) (25).
De plus, l’entourage du patient est aussi important. Les réactions de proches peuvent faciliter ou
compliquer l’adaptation du patient à sa nouvelle image (3).
Il est important, avant de débuter tout traitement, de vérifier l’état de santé général du patient.
Le praticien doit noter : les maladies infectieuses (HIV, HCV…), les maladies cardio-vasculaires, les
maladies chroniques, etc…
Il doit aussi étudier les médicaments pris par le patient, ainsi que les allergies.
De ce questionnaire médical, le praticien peut évaluer le risque infectieux ou hémorragique, et
prendre les mesures nécessaires (antibioprophylaxie, techniques d’hémostase…) (2).
Une bonne hygiène bucco-dentaire est indispensable pour la réussite et la pérennité des
restaurations.
53
¾ Bilan radiologique
Un bilan radiologique fournit des images détaillées de la morphologie des racines et des niveaux
osseux (2).
¾ Bilan photographique
Le bilan photographique doit être systématique et parfaitement codifié dans le cas de réhabilitation
prothétique à visée esthétique.
Il va permettre d’analyser tranquillement le cas en dehors de la présence du patient et de
désamorcer d’éventuels conflits (rôle protecteur pour le praticien) (3).
54
Bilan photographique, cas clinique
du Dr Oudin
La qualité du bilan photographique est essentielle car va permettre de réaliser une analyse
esthétique fiable et transposable.
L’apport des anciennes photographies du patient est aussi une aide précieuse pour le praticien (2).
Des enregistrements vidéos peuvent compléter ce bilan, le patient pourra être filmé en train de
parler ou de sourire.
Lors de cette première consultation, des empreintes des arcades maxillaire et mandibulaire sont
prises par le praticien.
Les modèles en plâtre qui en découlent doivent être précis et détaillés pour comporter toutes les
surfaces anatomiques. Il ne doit pas y avoir de bulles ni de tirage.
Les rapports exacts entre les deux arcades et leur agencement dans les trois plans de l’espace
doivent être communiqués au laboratoire pour monter les modèles sur l’articulateur (2).
Celui-ci va faciliter la reproduction correcte des rapports statiques et cinétiques de l’appareil
manducateur (89).
Le praticien va enregistrer les relations inter-maxillaires à l’aide d’un matériau ductile mais aussi
rigide et stable une fois durci, le plus souvent une cire dure (2).
55
Plusieurs cas peuvent se présenter :
- L’enregistrement de l’occlusion n’est pas utile quand le nombre de dents antagonistes
adjacentes aux préparations garantit des contacts interarcades stables au niveau des
préparations (95)
- L’enregistrement se fait en OIM si la reconstruction comporte peu de dents, la cire est placée
seulement au niveau des dents préparées et des antagonistes (2)
- L’enregistrement se fait en RC si plusieurs quadrants doivent être restaurés ou si l’occlusion
n’est pas stable, une plaque fine de cire est placée entre les dents postérieures, elle ne doit
pas être perforée (2)
Si la DVO doit être modifiée, le praticien peut l’enregistrer en même temps que la RC (2).
Un enregistrement en propulsion doit être aussi effectué, en plaçant des plaques de cire au niveau
des secteurs postérieurs lorsque le patient est en bout à bout incisif (2).
Le modèle maxillaire sera monté sur l’articulateur grâce à l’arc facial. Le praticien effectue donc
ensuite l’enregistrement de la position du maxillaire.
Si les références de l’arc facial sont le plan de Francfort ou le plan axio-orbitaire, le montage en
articulateur sera faux. En effet, il y aura une inclinaison antéro-postérieure trop forte du plan
d’occlusion et une bascule vestibulo-linguale non naturelle des dents antérieures (55).
Le moyen le plus fiable sera d’utiliser un arc facial qui prend comme référence le plan arbitraire, avec
une inclinaison correcte du plan d’occlusion (2).
Il est aussi nécessaire de vérifier que les branches de l’arc facial soient bien positionnées et parallèles
aux lignes horizontales, en se plaçant face au patient, pour éviter toute erreur de parallélisme (2).
56
Conclusion :
Lors de cette première consultation, le praticien récolte toutes les données nécessaires pour faire
l’analyse du cas.
Après l’anamnèse médicale et dentaire, le bilan radiologique et photographique, il remplit une check-
list esthétique et prend des empreintes maxillaire et mandibulaire.
L’enregistrement des rapports occlusaux est aussi effectué, puis les modifications des dents à faire
sont notées sur la check-list donnée au laboratoire.
La première consultation est primordiale pour le recueil des écueils du patients et comprendre ses
motivations. L’examen clinique, le bilan radiologique, les modèles d’études ainsi que le bilan
photographique sont essentiels à la construction d’une analyse esthétique fiable.
57
IV.2) Phase laboratoire
Après avoir rempli la check-list esthétique, le praticien complète celle destinée au prothésiste, en
notant les modifications souhaitées.
D’après ces notes, les modèles montés sur articulateur et les photographies du patient, le prothésiste
pourra réaliser le wax-up.
Les informations esthétiques et fonctionnelles, collectées et compilées avec soin par le praticien sont
transférées au prothésiste grâce à une check-list de laboratoire (2).
Figure 45 : Check-list de
laboratoire (Fradeani, 2006)
58
Les photographies sont très utiles au prothésiste pour bien visualiser le cas, et illustrer les notes du
praticien (2).
La photographie du visage donne une vue globale du visage et permet d’évaluer le parallélisme des
lignes de référence.
La photographie du sourire permet d’évaluer la ligne du sourire, sa largeur, la taille du corridor labial,
et la forme et taille des lèvres. Cependant on ne peut pas se rendre compte des expressions
naturelles du patient car le sourire est statique (88). Le prothésiste pourra alors utiliser les fichiers
vidéos réalisés du patient en train de parler et de sourire.
La photographie des dents permet au prothésiste de confirmer les modifications demandées par le
praticien (2).
Le prothésiste peut ensuite monter les modèles sur l’articulateur, grâce à l’arc facial et aux
enregistrements occlusaux réalisés par le praticien.
Une fois les informations collectées et étudiées, le prothésiste réalise un wax-up diagnostique, sur les
modèles montés sur l’articulateur.
Ce wax-up sert à visualiser l’aspect que vont présenter les restaurations définitives.
Avant de commencer le wax-up, le prothésiste vérifie qu’il n’y a pas d’interférences et que la tige
incisive de l’articulateur est bien positionnée au niveau zéro. Si ce n’est pas le cas, il effectue des
meulages occlusaux pour atteindre cette position (2).
Le wax-up est une technique par addition de cire, les dents sur les modèles ne sont pas préparées, et
le prothésiste retouche seulement les dents qui doivent changer de positions (2).
Le prothésiste commence son wax-up par les dents antérieures et détermine les plans incisifs
inférieur et supérieur, qui sont le point de départ pour définir le plan d’occlusion (90).
Puis la morphologie des dents postérieures est établie, avec des contacts punctiformes et
uniformément répartis, pour assurer une stabilité occlusale (90).
59
Au niveau de chaque dent, le prothésiste commence par les crêtes proximales verticales, qui
représentent les lignes de transition entre les faces vestibulaire et proximales (4).
Ensuite, il continue par les lobes, constituant ainsi le bord libre des dents (4).
Une fois le wax-up terminé, des clés en silicone rigides et précises sont réalisées. Elles serviront pour
contrôler l’homothétie des préparations des dents, ainsi que pour réaliser les prothèses provisoires
(4).
60
Conclusion :
Le prothésiste peut lui aussi étudier le cas clinique grâce aux données esthétiques envoyées par le
praticien, aux modèles, aux photographies et aux vidéos.
Après le montage sur articulateur, il réalise le wax-up diagnostique, celui ci permettant de visualiser
le résultat final optimal.
61
IV.3) Transfert du projet en bouche
Cette étape est primordiale pour le patient et le praticien, c’est un moment clé où le patient va
évaluer son nouveau sourire, sa nouvelle apparence et ainsi commencer à se l’approprier.
¾ Essayage du mock-up
Une fois le wax-up terminé et envoyé au praticien par le prothésiste, un masque direct ou « mock-
up » peut être essayé sur le patient.
3. Le matériau est appliqué sur les faces vestibulaires des dents à l’aide de la clé en silicone.
Cette clé doit recouvrir au moins la moitié d’une dent de chaque côté du secteur modifié, et
les faces palatines doivent rester accessibles pour éliminer les excès.
62
4. Polymérisation du matériau et élimination des excès
Cette méthode est directe, et très rapide. Plusieurs masques peuvent même être réalisés pour les
comparer (4).
Cette technique ne peut être utilisée que lorsque la hauteur et la largeur des dents antérieures
doivent être augmentées, ou que celles-ci doivent êtres vestibulées (2).
Cependant, dans certains cas où le volume originel des dents doit être réduit, des corrections du
volume coronaire (ou coronoplasties) sont effectuées avant pour aménager un espace suffisant pour
positionner le masque (4).
Il existe aussi une technique indirecte, le masque étant réalisé au laboratoire, donnant un résultat
plus élaboré (4).
¾ Validation du projet
A ce stade du traitement, le nouveau volume des dents doit être approuvé par le patient (forme,
taille, longueur des dents) (4).
Il est habituel que lorsqu’il regarde le masque pour la première fois, il soit étonné par le volume
important de ses nouvelles dents. Cette réaction est normale car le changement est brutal et
immédiat, contrairement à l’usure naturelle des dents qui est un processus physiologique très lent
(4).
C’est pour cela que le masque est laissé au patient pendant une à deux semaines pour qu’il s’y
habitue. Il peut être fixé provisoirement après mordançages punctiformes de l’émail (4).
De retour au cabinet, le patient sera ainsi plus apte à évaluer les retouches qu’il souhaite, et peut
même comparer plusieurs masques.
L e masque porté par le patient va lui permettre de se projeter avec le traitement envisagé, de le
montrer à son entourage afin d’obtenir leur approbation. Ce traitement permet donc de visualiser le
traitement prothétique final envisagé sans avoir à préparer les dents, c’est un outil thérapeutique et
de communication indispensable pour les patients.
Une fois le projet validé, une clé en silicone permet d’enregistrer ce mock-up « idéal ».
Cette clé sera la base de référence lors de la réalisation des restaurations définitives (25).
Conclusion :
En dentisterie esthétique, ces différentes étapes (de la première consultation à l’essayage en bouche
du projet prothétique) sont essentielles pour obtenir le meilleur résultat esthétique possible.
La communication entre le praticien et le prothésiste est indispensable au bon déroulement des
étapes cliniques, et permet ainsi un travail le plus efficace possible et un gain de temps.
64
Chapitre V:
LE CONCEPT DIGITAL
65
V.1) Généralités et indications
Une nouvelle ère digitale se développe depuis plusieurs années dans le monde de la dentisterie.
L’esthétique actuelle est de plus en plus liée à la mesure, à la proportion et à la symétrie, qui sont des
notions déjà connues des civilisations anciennes, mais que cette ère digitale a mis en avant et tente
de standardiser.
La dentisterie digitale est une nouvelle façon de faire un diagnostic, un plan de traitement et de créer
des restaurations esthétiques et fonctionnelles, d’une manière plus efficace et plus productive (98).
66
Figure 50 : Visualisation de la position
des implants (Crescenzo, 2014)
En parodontologie, l’analyse de la ligne des collets permet de savoir si des greffes gingivales ou des
élongations coronaires sont nécessaires.
En orthodontie, ces logiciels permettent de visualiser la position idéale des dents et donc d’envisager
les corrections à apporter dans les 3 plans de l’espace afin d’obtenir une harmonie optimale.
67
V.2) La photographie
Le bilan photographique est indispensable pour réaliser une analyse esthétique complète et
pertinente. Comme le dit le proverbe « une image vaut mille mots » (4).
Nous allons voir dans cette partie le matériel nécessaire, ainsi que les réglages à effectuer pour des
photographies correctes et les points clés pour réaliser celles ci.
La distance focale est définie par la distance entre le centre de la lentille et le point où les rayons
lumineux convergent.
L’ouverture se définit comme le rapport de la distance focale sur le diamètre de la lentille d’entrée
de l’objectif.
Le diaphragme permet de faire varier ce diamètre, et donc de doser la quantité de lumière.
La profondeur de champ est la zone nette, en avant et en arrière du plan objet.
La vitesse d’obturation correspond à la durée de temps que la lumière va venir exposer le capter de
l’appareil photo. Elle permet de figer l’image.
Et la sensibilité ISO est l’échelle de mesure de la sensibilité du capteur de l’appareil photo (103).
68
Figure 54 : Visualisation des
différents paramètres à régler :
focale, vitesse d’obturation,
sensibilité ISO sur les appareils
Reflex et leur impact sur leurs
modifications
Il existe 3 catégories d’appareil photo : les compacts, les bridges ou les reflex. En dentisterie, les
appareils photo Reflex sont les plus performants et permettent de faire des photographies
intrabuccales de très bonne qualité.
Aujourd’hui, l’utilisation du numérique est devenue une pratique courante. Il est indispensable pour
travailler avec les logiciels de dentisterie esthétique.
L’avantage est que les photographies prises sont vues directement sur l’ordinateur, avec la possibilité
de les corriger instantanément ou de réaliser de nouveaux clichés si ceux effectués ne sont pas
valides.
Le deuxième avantage est la possibilité de prendre des photographies dans le format « RAW file », ce
format permettant de diminuer les erreurs d’exposition et de corriger facilement les clichés avec le
logiciel PhotoShop® (104).
69
Les appareils photographiques numériques préconisés pour la dentisterie esthétique sont : le Canon
EOS 7D® et le Nikon D810®.
x Le boitier :
Les appareils Reflex mono-objectif SLR peuvent être numériques ou traditionnels (35mm).
Il est conseillé d’utiliser un mode d’exposition avec priorité à l’ouverture (diaphragme) qui permet
une sélection manuelle de l’ouverture pour donner différentes profondeurs de champ.
L’élément le plus important du boitier est sa capacité à mesurer la quantité de lumière entrante
directement sur le plan du film ou de la cellule et de pouvoir adapter l’intensité du flash pour une
exposition correcte (TTL : through the lens) (4).
La mesure TTL désigne la mesure de l’exposition effectuée à travers l’objectif.
x L’objectif :
En macrodentisterie, la distance focale doit être de 100 mm.
L’objectif doit offrir un grossissement 1/1 qui peut être facilement augmenté à 1/1,5.
La profondeur de champ maximale est obtenue en choisissant une ouverture minimale (f22 à f32).
Si un téléconvertisseur x2 est ajouté, avec un rapport 1/3, l’ouverture doit être augmentée (f16), ce
qui a pour inconvénient de diminuer la profondeur de champ (4).
On préconise aussi une vitesse d’obturation entre 1/125ème s et 1/80ème s avec une sensibilité ISO de
200 à 400 (104).
70
Objectif macro Sigma® 105mm
x Le flash :
Les flash macro bilatéraux sont un compromis idéal donnant simultanément une répartition
adéquate de la lumière tout en permettant une reproduction tridimensionnelle du volume de la
dent.
En macrophotographie, on utilise l’éclairage bilatéral ou le flash annulaire :
- L’éclairage bilatéral est un éclairage tridimensionnel, révélant l’état de surface, la forme et le
contour des dents, et convient aux prises de vues intrabuccales des secteurs antérieurs, du
sourire, du visage et des modèles et travaux du laboratoire
- Le flash annulaire génère une lumière diffuse, il est utilisé en chirurgie, pour les images
intrabuccales des secteurs postérieurs et les photographies des lésions pathologiques (4)
71
Flash Sigma EM-140 DG Macro®
L’utilisation d’accessoires (écarteurs, miroirs, contrasteurs) est indispensable pour réaliser des clichés
de qualité.
Pour la vue de face, le centre de la photo doit être le point de contact entre les incisives centrales
maxillaires, le plan d’occlusion doit être horizontal et se trouver au milieu de l’image.
La focalisation ou mise au point se fait sur la canine (bouche complète) ou sur l’incisive latérale
(cadrage des six dents antérieures).
Pour les vues de ¾, le centre de la photo correspond à la canine maxillaire, et la mise au point sera
faite la première prémolaire maxillaire.
Toutes les dents du côté concerné doivent être visibles, ainsi que l’incisive centrale du côté opposé.
Les vues latérales sont réalisées indirectement à l’aide de miroirs. Le plan occlusal est horizontal et
centré, la seconde prémolaire est au centre de l’image.
Le miroir est orienté à 45° par rapport aux faces vestibulaires des dents et l’appareil photo est
orienté à 45° par rapport au miroir.
Pour les vues occlusales, le miroir est inséré à 45° et l’appareil photo est positionné à 45° par rapport
au miroir. Le cliché doit inclure le maximum de dents.
A la mandibule comme au maxillaire, le centre de l’image est formé par l’intersection du plan sagittal
médian et d’une ligne horizontale joignant les deuxièmes prémolaires.
72
Le praticien se place devant le patient pour la mandibule et derrière pour le maxillaire (103).
Concernant les clichés extra-buccaux, la meilleure position pour photographier le visage du patient
est celle du plan frontal esthétique, c’est-à-dire perpendiculaire au plan qui passe par le centre de
l’angle formé par les plans de Francfort et de Camper.
De profil, le praticien se place dans la même position mais à 45° ou 90°.
73
V.3) Logiciels de dentisterie esthétique
Aujourd’hui, les praticiens ont la possibilité de réaliser une analyse préalable informatique qui a
l’avantage d’être rapide, interactive, complète, professionnelle, fiable et basée sur des critères
scientifiquement prouvés.
a) Principes
Ces dernières années, la conception du sourire est devenue une étape fondamentale dans le bilan
esthétique du patient, et son utilisation est inséparable du numérique.
Cette conception du sourire idéal se base sur les principes généraux de l’esthétique, sur les théories
mathématiques relatives aux proportions et sur la synthèse de recherches réalisées par des
scientifiques (8).
Ces logiciels aident le praticien à effectuer une analyse complète et consciencieuse du sourire, et à
travers une élaboration intelligente des données, proposent une solution idéale et personnalisée.
Ils déterminent les différents traitements possibles, et aident donc le praticien à élaborer un plan de
traitement idéal (8).
Le dessin des lignes et des formes de référence sur des photographies numériques extra et intra-
orales dans une séquence prédéterminée renforce la visualisation diagnostique et aide l’équipe
prothétique à évaluer les limites et les facteurs de risque d’un cas donné (96).
L’objectif est de diminuer les erreurs humaines lors de l’évaluation esthétique et de rassembler
suffisamment de données pour créer des modèles de simulation qui permettent de tester le sourire
idéal (8).
L’utilisation de logiciels rend donc le diagnostic plus efficace et le plan de traitement plus cohérent.
De plus, la chronologie thérapeutique est plus logique et plus claire, conduisant à un gain de temps,
de matériels et un moindre coût pendant le traitement (96).
La liste des logiciels de dentisterie esthétique est longue. En effet, depuis plusieurs années, ce
domaine ne cesse d’évoluer, avec l’apparition de nouveaux logiciels chaque année.
Pour cela, nous allons en décrire quelques uns, le principe restant sensiblement identique.
Nous parlerons des logiciels Digital Smile Design®, Smiletron®, GPS®, PhotoShop®, ADSD® et Vita
Assist®.
74
Le logiciel Digital Smile Design® (DSD) est le leader des logiciels de dentisterie esthétique, utilisé par
environ 55000 chirurgiens dentistes dans le monde.
Il a été crée par le Dr Christian Coachman (Brésil) et Livio Yoshinaga (Brésil) son co-fondateur. Il se
développe dans le monde entier depuis 7 ans. En effet, 2015 est l’année où toute l’équipe du DSD
effectue un tour du monde pour présenter ce logiciel et proposer des formations (Abu Dhabi,
Barcelone, Istanbul, Stockholm, Mexico, Londres, Shangaï…).
Le concept est basé sur l’analyse des proportions de la face et des dents des patients en utilisant une
série de photographies et de vidéos. Les relations entre les lèvres, les dents, les gencives et le sourire
sont analysées en mouvement (7).
Le logiciel Keynote (ou PowerPoint) est indispensable pour travailler avec le DSD, permettant l’ajout
de lignes, formes et mesures sur des images cliniques et de laboratoire.
Figure 55 : Conception
virtuelle à l’aide du Digital
Smile Design® (Coachman,
2012)
¾ Smiletron® :
Le logiciel Smiletron® a été crée par le Dr Aldo Amato (chirurgien dentiste en Italie) avec l’aide du Dr
Gian Luca De Bonis (ingénieur en logiciel à Malte).
Ce logiciel repose sur un concept unique et innovant, basé sur l’étude de la cognition visuelle du
dentiste lors de la perception, de l’analyse et de la définition du sourire idéal.
Le processus cognitif est mis en œuvre à travers le calcul d’un ensemble de paramètres définis par
une analyse séquentielle précise.
La synthèse finale est le résultat d’un algorithme innovant qui permet au système de simuler le
raisonnement humain.
Le système Smiletron® est donc novateur car il utilise un ensemble d’algorithmes.
75
Cet ensemble élabore des données via des programmes mathématiques intégrant environ 300
paramètres (dont 170 à visée esthétique) calculés par des algorithmes crées à partir des règles de la
littérature scientifique. Le processus implique environ 20000 étapes de calcul.
Le sourire idéal est donc calculé en saisissant un nombre limité de données et en les comparant avec
ces 300 paramètres.
Le logiciel GPS® (guide and position your smile) 3D Smile Design a été crée en 2006 au Canada. Une
tournée mondiale est aussi programmée au cours de l’année 2015 pour former les praticiens voulant
acquérir ce logiciel.
Il existe 2 logiciels : un pour les chirurgiens dentistes et un autre pour les prothésistes.
Les praticiens ne désirant pas acquérir le logiciel peuvent aussi envoyer les photographies de leur
patient au serveur GPS®, qui effectuera l’analyse esthétique.
C’est une technologie digitale en 2D qui se transpose en 3D. C’est-à-dire que le logiciel est utilisé
pour effectuer le transfert de conceptions de sourire 2D à une maquette de travail 3D pour créer des
modèles en cire conventionnels ou numériques.
Ce procédé est si précis que l’essayage de mock-up n’est plus nécessaire.
Les patients peuvent instantanément voir une simulation visuelle en 2D créée par la technologie de
transformation et la règle du Dr Méthot (« M » proportions) ou règle M comme outil de diagnostic.
Une seule photographie du visage prise avec un appareil photo automatique préréglé suffit (10).
L’analyse du sourire est réalisée grâce à la formule du Dr Alain Méthot qui utilise un ratio propre à
chaque patient pour calculer les proportions des dents. Ce ratio compare la distance inter-molaire
maxillaire avec la largeur de l’incisive centrale maxillaire.
Les valeurs mesurées sur le patient sont rentrées dans le logiciel GPS® qui effectue l’analyse et trace
les lignes adéquates (11).
76
Figure 58 : Calcul du ratio idéal avec largeur
de l’incisive centrale = 8,25mm et distance
inter-molaire = 52mm Æ ratio = 1,367
(Méthot, 2006)
Il existe aussi le logiciel PhotoShop CS5® (Abode Systems®, San Jose) qui permet de retoucher les
formes et tailles des dents.
Ce PSD® (Photoshop Smile Design®) va utiliser des grilles de forme de dents avec des proportions
différentes (proportions des incisives centrales maxillaires : 75%, 80%, 85%, etc).
Ces grilles peuvent être sauvegardées dans une base de données.
Le praticien commence par déterminer digitalement la taille de la dent du patient, en délimitant les
contours. Puis il choisit la grille appropriée, après en avoir essayé plusieurs, et la transpose sur la
photographie initiale. Une fois ce choix validé, les retouches sont effectuées grâce aux fonctions du
logiciel, le masque virtuel est crée, et le patient peut visualiser directement le résultat (97).
77
¾ Aesthetic Digital Smile Design® :
Ce système peut interagir avec d’autres systèmes numériques, en orthodontie, CFAO, etc.
L’ADSD® permet l’importation, l’adaptation et l’élaboration de formes de dents et de types de
dentures, sous formes d’images vraies et fidèles, dans une base de données.
Cette base de données DDPD® (Digital Dental Photos Database®) est une librairie qui comporte
toutes les formes de dents, les cas cliniques (prothèses, wax-up, mock-up) et les photographies du
sourire des différents patients. Cette librairie permet de trouver la forme de dent adéquate pour
chaque cas.
L’outil DDCT® (Digital Dental Calibrated Transposition®) permet de faire des simulations
orthodontiques (mésialisation/distalisation) et de visualiser ainsi l’espace nécessaire pour implanter
(99) (100).
¾ Vita Assist® :
78
Figure 62 : Analyse de la couleur de
la dent à l’aide de Vita Shade
Assist®
¾ Depuis le 21ème siècle, une attention particulière est accordée aux tissus mous dans les
traitements orthodontiques. Le but est d’obtenir une harmonie idéale entre les tissus mous
et les tissus durs.
Il existe ainsi de nombreux logiciels, utilisés en orthodontie, comme le logiciel Smile Analysis®, qui
permettent donc d’étudier le sourire dans les plans sagittal, frontal et vertical.
La position des dents et les tissus mous adjacents, la symétrie du sourire, la forme d’arcade, ainsi que
le surplomb ou le recouvrement sont des exemples de critères analysés (14).
c) Avantages
La plupart des logiciels de dentisterie esthétique ne nécessitent pas d’équipements spécifiques. Ils
peuvent être utilisés sur tous les ordinateurs ou tablettes, avec une simple connexion internet pour
aider au transfert d’informations.
En général, ils nécessitent simplement les logiciels Keynote® ou PowerPoint®.
79
Premièrement, toute l’équipe soignante a accès au cas clinique, à n’importe quel moment du
traitement. Chaque membre de l’équipe médicale peut ainsi ajouter des informations ou changer des
éléments quelle que soit la phase du traitement.
Deuxièment, le prothésiste possède des informations plus précises et peut donc réaliser un wax-up
de façon plus appropriée (96) (102).
Enfin, le praticien explique mieux à l’aide de supports visuels, les différentes solutions envisageables
pour le patient (102).
Ces logiciels permettent aussi une évaluation précise des résultats obtenus à chaque étape du
traitement grâce aux photographies avant/après.
Le retour des informations est ainsi facilité, et la double vérification (praticien/prothésiste) permet
un travail de meilleure qualité (96) (102).
De plus, une photographie numérique et une analyse multimédia permettent de visualiser et
d’analyser des résultats passés inaperçus cliniquement (96).
Les praticiens vont pouvoir « éduquer » les patients en utilisant ces logiciels. Effectivement, ils
pourront plus facilement expliquer les critères esthétiques en s’appuyant sur les photographies et les
repères tracés sur celles-ci. Le patient comprendra mieux les éléments inesthétiques de son sourire
et la difficulté du traitement (96) (102).
La prise en charge du patient est ainsi facilitée avec l’utilisation des logiciels comme outil de
motivation, d’explication des résultats et d’évaluation (96).
Pour le praticien :
- Les logiciels simplifient l’analyse esthétique, l’étude du cas, et la conception du nouveau
sourire
- Ils aident à la prise de décision clinique en formulant des diagnostics et des plans de
traitements
- La plupart des logiciels contiennent une multitude de paramètres et de règles propres à la
dentisterie esthétique et constituent une base pour le praticien qui souhaite développer des
compétences de dentisterie esthétique (8)
Pour le prothésiste :
- Certains logiciels permettent d’élaborer les coordonnées nécessaires au prothésiste pour le
bon positionnement sur l’articulateur des modèles : plan d’occlusion horizontal, plan vertical
numérique, plan d’occlusion subjectif (établi par le praticien) (8)
- La simulation photographique, réalisée à partir des informations insérées dans les logiciels et
approuvée par le patient et le praticien, est partagée avec le prothésiste, qui peut enfin
disposer d’un terme de comparaison pratique et objectif (8)
- Il garde en mémoire la forme, l’agencement et la couleur des dents pour faciliter toutes
retouches nécessaires (96)
80
Figure 64 : Articulateur
virtuel (McLaren et Culp,
2013)
Pour le patient :
- Il participe activement au projet, en exprimant ses désirs, en visualisant le résultat esthétique
qu’il peut demander à modifier avant le commencement du traitement
- Il est directement impliqué dans la validation de la solution esthétique proposée par le
praticien (8)
d) Etapes
Les étapes vont différer en fonction des logiciels. En effet, chaque logiciel a sa propre méthode pour
l’élaboration de l’analyse esthétique.
Nous allons prendre deux exemples pour expliquer la démarche avec le logiciel DSD®, le plus connu
dans le monde, et le logiciel Smiletron® qui est totalement novateur avec son analyse du sourire
automatique.
NB : Les photographies des étapes du logiciel Smiletron® sont issues du site www.smiletron.com (8)
et celles des étapes du logiciel DSD® sont issues de l’article de Coachman C et Calamita MA « Digital
Smile Design : un outil de planification thérapeutique et de communication en dentisterie esthétique,
QRIPD 2012 » (96).
81
¾ Les étapes avec le logiciel Smiletron® (8) :
3. Etalonnage des images : c’est un processus numérique manuel qui permet d’associer les
dimensions réelles avec celles rapportées sur les images de référence.
82
Etalonnage des images
4. Marquage guidé des points repères et des lignes de référence : le marquage des points
de repères est aussi un processus numérique manuel, mais grâce au logiciel, la détection
de ces points sur les images est un processus intuitif et guidé.
5. Analyse automatique du sourire : le logiciel analyse chaque point du sourire grâce aux
paramètres intégrés dans celui-ci. Par exemple, l’analyse des proportions des incisives
centrales (régulièrement en premier), du visage ou de l’inclinaison du plan d’occlusion
est effectuée par le logiciel.
9. Partage avec le prothésiste : le prothésiste ayant le même logiciel installé sur son
ordinateur que le praticien, il reçoit le projet esthétique à son laboratoire, avec toutes les
données nécessaires, le plan de traitement, et la simulation du résultat.
84
10. Création du wax-up : le praticien envoie au prothésiste les modèles d’études en plâtre ou
les empreintes numériques. Le prothésiste élabore donc le wax-up idéal en fonction des
résultats de l’analyse esthétique.
1. Bilan photographique : 3 photographies sont nécessaires : une vue de face avec un large
sourire qui découvre les dents, un sourire large au repos et une vue de toute l’arcade
maxillaire avec les lèvres rétractées. L’ajout d’une vidéo permet d’avoir des vues de profil du
patient et de tous les sourires possibles.
3. La croix : deux lignes formant une croix sont placées au centre de la diapositive, et la
photographie de face avec un large sourire est placée derrière ces lignes.
Placement de la croix et de la
photographie de face avec un large sourire
4. Arc facial : c’est l’étape la plus importante du processus du dessin du sourire. La ligne
bipupillaire est la première ligne de référence à placer pour établir le plan horizontal. Mais le
visage doit être analysé entièrement pour déterminer la meilleure ligne de référence
horizontale permettant une harmonie globale. Puis, la ligne médiane est tracée selon les
repères faciaux.
5. Analyse du sourire : la croix est transférée sur la photographie du sourire. Tracer une ligne
horizontale sur la bouche permet de faire une évaluation initiale des rapports des lignes du
visage avec le sourire.
85
Transfert de la croix sur la
photographie du sourire
6. Simulation du sourire : les simulations sont réalisées pour fixer la position des bords des
incisives, l’inclinaison, le déplacement, les proportions des dents et le contour des tissus
mous.
Simulation du sourire
7. Transfert de la croix sur les images intra-orales : la croix est transférée sur la vue avec les
lèvres rétractées en utilisant 3 lignes de transfert tracées sur la vue du sourire : une ligne
allant d’une pointe canine à l’autre, une ligne allant du milieu du bord d’une incisive centrale
au milieu du bord de l’incisive controlatérale, et une ligne dentaire médiane.
86
3 lignes de transfert :
Mesure de la proportion de
l’incisive centrale
87
Comparaison avec des proportions
idéales
9. Contour des dents : le tracé du contour idéal de la dent est guidé par la croix et la proportion
du rectangle. Le choix de la forme de la dent dépend de l’entretien morphopsychologique et
des désirs du patient, et de l’harmonie du visage.
10. Evaluation de « l’esthétique blanche » (white score) et de « l’esthétique rose » (pink score):
le praticien peut évaluer par exemple les proportions des dents, les rapports interdentaires,
la ligne du sourire, l’inclinaison du pan d’occlusion, le niveau des collets.
88
Tracé final des dents
11. Calibrage de la règle numérique : elle est calibrée sur la photographie intra-orale en
mesurant la longueur d’une incisive centrale sur le modèle puis en transférant cette mesure
sur l’ordinateur.
12. Transfert de la croix sur le modèle : la ligne horizontale de la photographie intra-orale est
transférée au-dessus de la gencive marginale des 6 dents antérieures. Puis, la distance entre
la ligne horizontale et le collet de chaque dent est mesurée à l’aide de la règle numérique
calibrée. Ces mesures sont ensuite transférées sur le modèle avec un compas. Les lignes
horizontale et médiane sont ainsi tracées sur le modèle. Il est aussi possible de transférer
89
toutes les informations nécessaires, comme les collets gingivaux, les recouvrements
radiculaires, la longueur des couronnes.
13. Wax-up diagnostique : le prothésiste peut réaliser le wax-up grâce à toutes les informations
disponibles sur les diapositives et le modèle. Ce wax-up diagnostique guidé sera une
référence importante pour les protocoles chirurgicaux, orthodontiques et prothétiques.
90
V.4) Le projet esthétique virtuel
Durant ces quatre dernières années, Hélène et Didier Crescenzo ont mis au point un nouvel outil, le
VEP (ou virtual esthetic project), permettant de montrer le projet esthétique au patient.
Cet outil est capable d’optimiser le diagnostic et le traitement esthétique ainsi que la communication
entre les différents intervenants du traitement (12).
Le VEP permet la visualisation du projet esthétique, sans mutilations dentaires, et avant même la
réalisation du wax-up par le prothésiste (12).
C’est une alternative aux logiciels de dentisterie esthétique, accessible à tous les praticiens. Il suffit
juste d’avoir à disposition un ordinateur avec Keynote® ou Powerpoint®.
On peut aussi rajouter des photographies occlusales maxillaire et mandibulaire, ainsi que les
photographies des modèles d’études lorsque le cas est complexe.
91
Le respect de certaines règles importantes permet de réaliser des photographies correctes :
- Les photographies doivent être prises en les centrant avec l’axe sagittal médian et la ligne
bipupillaire
- Le cadrage du plan frontal doit être à 90° de l’horizontalité frontale
- Le boitier photographique doit être incliné à 80°
- L’utilisation des collimateurs de visée de l’appareil photographique peuvent être une aide au
centrage de la photographie (12)
Puis des empreintes des arcades maxillaire et mandibulaire sont prises, permettant la réalisation de
modèles d’étude.
b) Réalisation du VEP
Une fois les photographies réalisées, la première étape est d’introduire des repères et de superposer
les photographies.
Cela est facilement réalisable grâce à des logiciels comme PowerPoint® ou Keynote®.
92
1. Traçage des lignes de référence : axe sagittal médian, ligne bipupillaire, ligne sous-nasale,
plan incisif, courbe frontale esthétique, ligne des collets
2. Superposition des photos : la photo intra-buccale en OIM et la photo portrait avec le large
sourire sont superposées
Pour reporter les mesures réelles sur le projet esthétique virtuel, on va utiliser les modèles d’étude.
Ils vont donc servir à étalonner à l’échelle réelle la future règle virtuelle.
Un pied à coulisse permet de mesurer la hauteur ou la largeur d’une dent, le plus souvent l’incisive
centrale, sur le modèle en plâtre. Puis cette mesure est reportée sur la photographie intra-buccale, la
règle virtuelle est ajustée à cette échelle.
La superposition de la règle étalonnée sur la photographie du futur projet virtuel permet par la suite
de reporter toutes les mesures sur le modèle d’étude. On note au crayon sur les modèles les
modifications dentaires à effectuer (allongement, réduction) qui serviront de base au wax-up
diagnostique (12).
Une fois le projet virtuel terminé, il est opacifié, et la photographie intra-buccale modifiée est insérée
dans la photographie du portrait du patient. Celui-ci peut ainsi visualiser la solution esthétique
choisie à l’échelle du visage.
Les trois photographies du portrait sont aussi superposées afin d’obtenir une analyse dynamique du
sourire.
c) Avantages du VEP
Les avantages du VEP sont nombreux :
- Il permet un diagnostic et une planification globale du plan de traitement
- Il réduit le temps de travail ainsi que l’improvisation
- Il évite la construction des wax-up avant la validation du plan de traitement
- Il fournit une aide précise au prothésiste dans la modification du sourire
- Il offre des mesures précises
- Il aide le patient à mieux comprendre le cheminement des différentes étapes et à accepter le
plan de traitement (12)
94
Conclusion :
Aujourd’hui, le numérique est de plus en plus présent dans notre société. Il est essentiel que les
chirurgiens dentistes s’adaptent à cette ère digitale.
Pour cela, un matériel adéquat est indispensable pour effectuer une analyse esthétique la plus
parfaite possible, ainsi que la conception virtuelle.
L’appareil photographique et ses accessoires, décrits précédemment, qui serviront pour le bilan
photographique, sont le point de départ de l’analyse esthétique numérique.
L’acquisition de logiciels spécifiques est aussi une aide précieuse pour les praticiens voulant faire de
la dentisterie esthétique.
Mais nous avons vu aussi, avec le VEP (projet esthétique virtuel), qu’un simple ordinateur avec
Keynote® ou Powerpoint®, permet au praticien d’effectuer une analyse et une conception virtuelle
complètes, en suivant une méthodologie précise.
Cette ère digitale est donc une nouvelle façon de travailler accessible à tous les praticiens.
Véritable outil de communication, ces logiciels viennent désormais compléter l’arsenal thérapeutique
du chirurgien dentiste.
95
Chapitre VI :
CONCLUSION
96
De nos jours, la demande esthétique des patients est croissante.
Ils veulent avoir le même sourire que les personnalités médiatiques, et de belles dents blanches sont
synonymes de bonne santé et de jeunesse.
Cependant la volonté de dents stéréotypées tend à s’estomper et les patients souhaitent de plus en
plus des dents à l’aspect « naturel ». Ainsi, aux Etats-Unis, la tendance du moment est la création de
diastème, tandis que les jeunes japonaises demandent à leur dentiste de bousculer l’alignement de
leur dentition et de créer des légers chevauchements (118).
C’est pour cela que le chirurgien dentiste doit s’adapter à cette demande et essayer de satisfaire au
mieux ses patients.
Il est donc essentiel de connaitre les critères esthétiques fondamentaux et de savoir réaliser une
analyse du sourire correcte. Cette analyse va permettre de créer des dents et un sourire en fonction
du visage du patient.
Certains guides esthétiques expliquent pas à pas le déroulement des critères esthétiques à analyser
et aident ainsi le praticien dans sa démarche thérapeutique.
Aujourd’hui, le numérique est omniprésent dans notre société et nous assistons à l’apparition de
logiciels spécifiques dédiés à la dentisterie esthétique.
Ces logiciels sont capables d’effectuer une analyse esthétique complète et de proposer des solutions
prothétiques, mais aussi orthodontiques, implantaires ou parodontales, adaptées à chaque patient.
Cette analyse est un véritable plan de traitement, ainsi qu’un lien entre les différents spécialistes
(endodontiste, parodontologiste, implantologiste, orthodontiste) qui permet d’harmoniser les
séquences cliniques.
De plus, ces différentes solutions peuvent être visualisées par le patient sur l’ordinateur, qui peut
choisir de modifier son sourire à volonté et participe ainsi activement à son traitement.
La communication est donc améliorée entre le praticien et son patient, mais aussi avec le prothésiste
qui visualise le projet avant même d’avoir commencé ses maquettes en cire.
L’analyse esthétique digitale est devenue en peu de temps un véritable outil thérapeutique et de
communication permettant d’asseoir et de valider un plan de traitement à visée esthétique.
Dorénavant, il est possible de proposer aux patients la visualisation de leurs futures restaurations
sans avoir encore donner le moindre « coup de fraise ». Ainsi, grâce aux empreintes optiques, aux
systèmes radiologiques en 3 dimensions, à l’analyse esthétique digitale, à l’impression en
stérélithographie (impression 3D) des modèles de travail et aux machines à usiner, il existe désormais
un « workflow » totalement numérique du cas initial à la fabrication des restaurations prothétiques
définitives sans que « la main du praticien » ne soit encore intervenue.
Néanmoins, certains cas devront être traités de façon plus artisanale, car une personnalisation des
restaurations ainsi que leur fabrication avec des épaisseurs très faibles devront encore nécessiter la
main de l’homme.
Dans très peu de temps, le praticien exécutera des actes numériques sur un écran en validant chaque
étape avec le patient et l’équipe soignante, « la numérisation du patient est en cours ».
97
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103
TABLE DES ILLUSTRATIONS
Figure 1 : Le gradient thérapeutique : un concept médical pour les traitements esthétiques, Tirlet et
Attal, Information Dentaire 2009
Figure 9 : Ligne E de Ricketts, Paris JC, Faucher AJ, Le guide esthétique, comment réussir le sourire de
vos patients, Quintessence international, 2003
Figure 10 : Profil concave, Paris JC, Faucher AJ, Le guide esthétique, comment réussir le sourire de
vos patients, Quintessence international, 2003
Figure 11 : Profil convexe, Paris JC, Faucher AJ, Le guide esthétique, comment réussir le sourire de
vos patients, Quintessence international, 2003
Figure 15 : Inversement de la courbe incisive avec l’âge, Magne P, Belser U, Restaurations adhésives
en céramique sur dents antérieures, approche biomimétique, Quintessence international, 2003
104
Figure 18 : Tailles du corridor labial, Fradeani M, Réhabilitation esthétique en prothèse fixée, volume
1 : analyse esthétique, Quintessence international, 2006
Figure 19 : Parallélisme du plan d’occlusion avec l’horizon et le plan de référence horizontal, Fradeani
M, Réhabilitation esthétique en prothèse fixée, volume 1 : analyse esthétique, Quintessence
international, 2006
Figure 21 : Proportions idéales des dents selon Levin, Bhuvaneswaran M, Principles of smile design,
Journal of Conservative Dentistery, 2010 Oct-Dec
Figure 22 : Proportions idéales des dents selon Levin, Fradeani M, Réhabilitation esthétique en
prothèse fixée, volume 1 : analyse esthétique, Quintessence international, 2006
Figure 23 : Proportions idéales des dents selon Levin, Paris JC, Faucher AJ, Le guide esthétique,
comment réussir le sourire de vos patients, Quintessence international, 2003
Figure 24 : Proportions idéales des dents, cadre RED, Ward DH, Proportional smile design using the
recurring esthetic dental (RED) proportion, Dent Clin North Am, Jan 2001
Figure 25 : Aires de contacts, Morley J, Eubank J, Macroesthetic elements of smile design, The
Journal of the American Dental Association, Jan 2001
Figure 27 : Inclinaison des axes, Fradeani M, Réhabilitation esthétique en prothèse fixée, volume 1 :
analyse esthétique, Quintessence international, 2006
Figure 31 : Mamelons sur incisives centrales, Chiche G, Pinault A, Esthétique et restaurations des
dents antérieures, éditions Cdp, 1998
Figure 32 : Dent saine avec des périkématies intactes et dent avec disparition partielle des
périkématies, Dr J Kuhnisch, Université de Munich, Allemagne
Figure 35 : Biotypes épais et fin, Fradeani M, Réhabilitation esthétique en prothèse fixée, volume 1 :
analyse esthétique, Quintessence international, 2006
105
Figure 36 : Ligne des collets, Fradeani M, Réhabilitation esthétique en prothèse fixée, volume 1 :
analyse esthétique, Quintessence international, 2006
Figure 40 : Espace occupé par les incisives maxillaires en fonction de l’âge, Fradeani M, Réhabilitation
esthétique en prothèse fixée, volume 1 : analyse esthétique, Quintessence international, 2006
Figure 42 : Triangle de Slavicek, Slavicek R, Das kauorgan, Klosterneuburg, Editions Gamma, 2000
Figure 43 : Evaluation des tissus dentaires, Fradeani M, Réhabilitation esthétique en prothèse fixée,
volume 2 : traitement prothétique, Quintessence international, 2006
Figure 46 : Schéma de teinte, Wink K, Varzideh B, Concept thérapeutique pour des restaurations
esthétiques de haut niveau, Quintessence Prothèse Dentaire, septembre 2012
Figure 49 : Conception digitale des futures prothèses, Culp L, McLaren E, Swann L, Smile analysis :
Converting Digital Designs to the Final Smile, part 2, Journal of cosmetic dentistry, 2013
Figure 51 : Analyse de la ligne des collets, Coachman C, Calamita MA, Digital Smile Design : un outil
de planification thérapeutique et de communication en dentisterie esthétique, QRIPD 2012
Figure 54 : Visualisation des différents paramètres à régler : focale, vitesse d’obturation, sensibilité
ISO sur les appareils Reflex et leur impact sur leurs modifications
106
Figure 55 : Conception virtuelle à l’aide du Digital Smile Design®, Coachman C, Calamita MA, Digital
Smile Design : un outil de planification thérapeutique et de communication en dentisterie esthétique,
QRIPD 2012
Figure 58 : Calcul du ratio idéal avec largeur de l’incisive centrale = 8,25mm et distance inter-molaire
= 52mm Æ ratio = 1,367, Méthot A, « M » proportions, The new golden rules in dentistry, Canadian
Journal of cosmetic dentistry, 2006
Figure 59 : Application de ce ratio, Méthot A, « M » proportions, The new golden rules in dentistry,
Canadian Journal of cosmetic dentistry, 2006
Figure 60 : Choix d’une grille adéquate, McLaren E, Culp L, Smile analysis : The Photoshop Smile
Design Technique, part 1, Journal of cosmetic dentistry, 2013
Figure 61 : Analyse du visage à l’aide de l’ADSD®, Bini V, Aesthetic Digital Smile Design : Software-
aided aesthetic-dentistry, part 1, CAD/CAM 2014
Figure 64 : Articulateur virtuel, Culp L, McLaren E, Swann L, Smile analysis : Converting Digital Designs
to the Final Smile, part 2, Journal of cosmetic dentistry, 2013
Figure 65 : Cadrage du plan frontal, Crescenzo H, Crescenzo D, Le projet esthétique virtuel, un nouvel
outil pour les traitements esthétiques, L’information dentaire n°43, 2014
107
Serment d’Hippocrate
Les opinions émises par les dissertations présentées, doivent être considérées comme
propres à leurs auteurs, sans aucune approbation ou improbation de la Faculté de Chirurgie
dentaire (1).
Lu et approuvé, Vu,
Nice, le
(1) Les exemplaires destinés à la bibliothèque doivent être obligatoirement signés par le
Doyen et par le Président du Jury.