FICHE de LECTURE Droit Administratif Mar
FICHE de LECTURE Droit Administratif Mar
FICHE de LECTURE Droit Administratif Mar
Présentation de L’ouvrage :
Titre : Droit administratif marocain
Auteur : Michel ROUSSET
Editeur : La porte
Date de publication : 2003
Edition : 6eme Edition
Nombre de pages : 880 (pour l’œuvre mise à jour, 6eme Edition, 2003)
Michel Rousset : est un docteur en droit. Il est agrégé des facultés de droit. De même, il est l'auteur de
plusieurs ouvrages dont le droit administratif marocain (en collection: 6e édition 2003), l'Administration marocaine :
son droit et son juge (1995), le Contentieux administratif (1995), le Service public au Maroc (1994) et l'Administration
marocaine (1970).Mohammed El HARRATI .
1ere partie : Elle traite la distinction de domaine public et de domaine privé, l’auteur cherche à établir
une distinction entre ces deux domaines .le domaine public qui possède un élément déterminant important
qui est l’usage de tous.
Affectation directe à l’usage de tous : ce sont les biens utilisés directement par le public par exemple :
les routes, chemins rues et pistes.
Affectation au service public : ce sont des biens à la disposition directe d’un service public et que l’ont
peut pas accéder directement mais seulement à l’intermédiaire d’un service public ex : l’usage des ports, des
aéroports et des chemins de fer.
Affectation formelle : c’est une décision de l’autorité administrative qui détermine la portion de sol ou
les immeubles qui sont à l’usage de tous.
Le législateur ne permet pas l’entré dans le domaine public qu’au bien qui est à l’usage de tous et plus
que ça ce bien doit être réellement utilisé, c’est la coïncidence de l’affectation formelle avec l’affectation de
fait.
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L’auteur a évoqué également les applications jurisprudentielles de l’affectation à l’usage de tous ; en
premier lieu, les tribunaux qui font prévaloir l’affectation de fait, cette dernière joue un rôle déterminant
pour l’entrée dans le domaine public, et sa disparition entraîne cessation de cette appartenance.
En deuxième lieu, la jurisprudence fait prévaloir l’affectation formelle ; les tribunaux se sont inclinés
devant les affirmations de l’administration lorsque celles-ci prennent la forme de décisions (décisions de
classement)
En troisième lieu, les tribunaux administratifs ont la possibilité sous le contrôle de la cour suprême, de
vérifier la coïncidence de l’affectation formelle et de l’affectation de fait et de sortir ainsi de cette
contradiction. la cour suprême est le régulateur unique de la jurisprudence de toutes les juridictions.
Pour la réalisation de l’affectation, on parle de l’affectation des biens du domaine public naturel : dans ce
domaine, il n’est pas nécessaire qu’une décision formelle de l’administration vienne officialiser la
domanialité publique.
On parle également de l’affectation du domaine public artificielle : ce sont les produits d’un travail
humain ; une décision de l’autorité administrative doit officialiser la situation du bien (C’est la décision de
classement)
Enfin, l’auteur a parlé de la modification de l’affectation : les biens de domaine public peuvent être
utilisés de diverses façons de telle sorte qu’il peut paraître convenable d’en modifier l’affectation.
2eme partie : Cette partie étudie le droit des personnes publiques sur le domaine public, elle se divise
de son tour en trois parties :
La reconnaissance du droit de propriété sur le domaine public : c'est-à-dire s’assurer que le droit de
propriété du domaine public est établi.
Les titulaires du droit de propriété : Toutes les personnes publiques peuvent être propriétaires d’un
domaine public.
3eme partie : elle comporte la consistance du domaine public, une partie divisée en :
Les diverses catégories de biens qui se sont choisies sur la base de leur nature :
La délimitation du domaine public : qui peut s’effectuer sur la base d’une procédure générale (procédure
énergique) ou sur la base de procédures spéciales (concernant la délimitation des voies publiques ; ces
procédures sont organisées par une loi qui distingue la reconnaissance des voies publiques et l’alignement).
4eme partie : cette partie traite l’utilisation du domaine public, elle se pose lorsqu’on parle des biens affectés
à l’usage direct du public, on distingue :
L’usage collectif du domaine public qui est dominé par trois principes : l’usage est libre, il doit être assuré
également à tous et il est gratuit.
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L’usage privatif du domaine public, ici on parle de :
5eme partie : elle traite la protection du domaine public, qui se manifeste de trois manières :la protection
due aux caractères de la propriété administrative, et qui est complétée par l’existence de sanctions
pénales(protection pénale), et par des servitudes(le voisinage du domaine public).
6eme partie : cette dernière partie comporte le domaine privé ; Tous les biens que possèdent les collectivités
publiques et qui ne sont affectés ni à l’usage direct du public, ni à un service public, font partie du domaine
privé.
Pour mieux clarifier cette partie, l’auteur l’a divisé en trois grandes parties :
La propriétés du domaine privé : ici l’auteur parle de la composition du domaine privé ( tout bien
appartenant à une collectivité publique et qui ne fait pas partie du domaine public, entre dans le domaine
privé), il parle également des modes d’acquisition des biens( elle peut résulter de l’exercice de : une
confiscation pénale, des sanctions administratives, bénéfice des terres mortes … de surcroît, de
l’expropriation, de l’achat, d’échange ou de donation) , enfin il évoque la délimitation du domaine privé
(l’initiative de cette délimitation appartient à la direction des domaines du ministère des Finances ou à la
Direction des eaux et forêts).
La gestion du domaine privé : l’auteur évoque les organes de gestion (la gestion de ce domaine est confiée à
un service du ministère des finances, la direction des domaines, et parfois à des services particuliers), il
évoque également le régime juridique de l’utilisation du domaine privé (en l’absence de régime particulier,
ce domaine peut être utilisé dans les conditions du droit commun).
La protection du domaine privé, qui est assurée en principe par les dispositions du droit commun; Le fait
que ces biens soient la propriété de personnes publiques entraine certaines conséquences.
Analyse critique :
Les dernières réformes au Maroc concernant la constitution, la constitution de 2011, les lois organiques de 2015 et
d’autre chantier qui ont été réalisé ces dernières dizaines d’années, mettent en obligation de revoir tous les propos de
M. Rousset dans le livre « Droit Administratif Marocain ».
Le succès du livre “Le droit administratif marocain” auprès des juristes marocains n'est plus à démontrer. Pour
plusieurs générations, cette ouvrage, qui en est à sa sixième édition en 2003 et dans lequel il a pris en considération les
nombreux chantiers entamés par le Maroc, est une véritable encyclopédie.
La partie des biens de l’administration, n’a pas évolué en question des procédures et des prorogatifs traitées par le livre
dans ce chapitre.
Toutefois, pour Rousset, il demeure urgent d'entreprendre des mesures correctionnelles pour combler certaines
lacunes qui risquent de bloquer l'élan de ses réformes.
Conclusion :
A mon avis, ce livre constitue une encyclopédie pour toute personne désireuse d’explorer dans le temps et sur six
éditions, le droit administratif marocain vu par un grand professeur, M. Rousset. Même si je ne suis pas bien placé
pour juger ce livre, mais je dois dire qu’il lui faut une dernière mise à jour avec une 7ème édition, pour accompagner
les dernières nouveautés sur les réformes qu’a connu notre pays durant les 13 dernières années depuis 2003, date
d’apparitions de cette 6ème version du livre.